-
Comment je poursuis le but de ma vieLa Tour de Garde 1956 | 15 novembre
-
-
laquelle j’emmenais dans le service une douzaine d’enfants le samedi et le dimanche en plus de deux après-midi, chaque semaine.
En mai 1940, je quittai Sudbury pour reprendre le service de pionnier, mais Shirley et moi nous nous retrouvâmes seulement en décembre suivant, cette fois à San Antonio, Texas. À cause des circonstances dans lesquelles nous vivions, c’est là que nous passâmes l’année la plus difficile de notre vie de pionnier. Mais, puisque nous y étions allées avec l’autorisation de frère Rutherford, nous tînmes bon. Au temps voulu, Jéhovah a toujours un moyen pour sortir ses serviteurs d’une situation difficile. Il nous délivra en nous donnant une attribution de pionnier spécial d’abord à Alice, Texas, puis à Aransas Pass, où nous étions lorsque nous parvinrent les questionnaires pour Galaad.
Galaad ! C’était quelque chose d’entièrement nouveau pour nous. En quelques semaines, nous voilà transportées du Texas ensoleillé aux terres enneigées de Galaad. C’était le premier dimanche de février 1943. Le lendemain, nous, les “ cobayes ” de la première classe, prîmes place pour le travail — je veux dire que c’était du travail pour moi ; mais j’étais si heureuse d’y être. Mes joyeuses expériences de Galaad me parurent comme une nuit de rêves enchanteurs des choses du Monde Nouveau.
Les cinq mois s’écoulèrent bien vite ; Shirley, moi et deux autres pionniers passâmes ensuite deux années de service dans les villes frontière du Texas, en attendant de pouvoir entrer dans notre territoire à l’étranger, au Mexique. C’est là, à Eagle Pass, que je rencontrai un jour une vraie “ brebis ” en train de faire la lessive. Après un peu de lecture et d’aide dans l’étude, elle accepta la vérité et devint une excellente proclamatrice. Toute sa famille se joignit bientôt à la société du Monde Nouveau.
Le 21 mai 1945, nous entrâmes au Mexique en qualité d’instructeurs. Vingt et un y furent envoyés alors ; onze tinrent bon. Ces onze diront avec moi, j’en suis sûre : “ Je ne voudrais en aucun cas être ailleurs. ” Le service de pionnier pendant neuf ans dans cette ville (Mexico City) m’a procuré une joie que je n’avais jamais connue auparavant : La joie de voir passer le nombre de 175 proclamateurs à plus de 1 300 et un groupe se subdiviser en 20. J’éprouvai également une satisfaction particulière et de la joie de porter le message du Royaume à des gens qui n’avaient jamais eu une Bible en main et de les voir, en ma présence, décrocher leurs images et leurs saints pour les détruire.
Les placements étaient très bons dès le commencement, et j’ai trouvé très facile d’introduire des études ; mais il faut toujours en commencer de nouvelles car d’autres tombent. En général, les femmes, ici, sont les esclaves de leurs maris ; quoiqu’elles acceptent la vérité, beaucoup d’entre elles ne peuvent pas assister aux réunions et aller dans le service.
Lorsque nous avons une assemblée dans la ville, je me sens comme une mère heureuse au milieu de beaucoup d’enfants lors d’une réunion familiale. Je reçois des étreintes et des baisers de toutes parts, de personnes avec lesquelles j’ai étudié pendant les neuf années écoulées et qui sont maintenant proclamateurs dans les vingt unités. De revoir les proclamateurs à qui j’ai apporté la vérité, ainsi que leurs compagnons de bonne volonté, me donne les sentiments d’une grand-mère qui a de quoi être fière.
J’ai certainement vécu l’accomplissement des paroles de Jésus : “ Il n’y a personne qui ait quitté maison, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, ou enfants, ou champs, pour l’amour de moi et pour l’amour de l’évangile, qui n’en reçoive maintenant, en ce temps-ci, cent fois autant. ” (Marc 10:29, 30, Da). Quoique je ne sache pas ce que me réserve l’avenir, j’espère que je pourrai continuer à poursuivre le but de ma vie dans mon territoire à l’étranger jusqu’à ce que “ les maisons soient sans habitants ”.
-
-
Visite dans le PacifiqueLa Tour de Garde 1956 | 15 novembre
-
-
Visite dans le Pacifique
FÉVRIER 1956 fut un mois de grande activité pour les témoins de Jéhovah des îles hawaiiennes. Ils se préparaient en vue d’une assemblée et de la troisième visite du président de la Watch Tower Bible and Tract Society, N. H. Knorr, accompagné de Don A. Adams. L’assemblée devait avoir lieu du 2 au 4 mars, mais février était le mois des préparatifs. Pour les témoins de Jéhovah, un événement marquant s’approchait, et l’annoncer de toutes les manières possibles était une partie importante de l’œuvre préparatoire. 50 000 prospectus furent imprimés et utilisés pour inviter personnellement la population d’Honolulu à venir écouter la conférence publique. Neuf cents affiches et placards furent placés à des endroits favorables pour attirer le public. Une série spéciale d’annonces passa dans les journaux locaux pour susciter l’intérêt. Plusieurs articles intéressants sur l’œuvre de la Société furent publiés avant et pendant l’assemblée, et la coopération des journaux fut satisfaisante.
La télévision fut employée pour la première fois par les témoins, à Hawaii, pour montrer l’atmosphère internationale de cette assemblée des témoins de Jéhovah, intitulée “ Dévouement exclusif ”. Un programme spécial de télévision fut présenté par les témoins de la région en costumes du pays et en six langues : anglais, hawaiien, japonais, coréen, chinois et ilocano. Ce fut un moyen très heureux d’annoncer la conférence publique “ Unification de l’humanité sous le règne du Créateur ”. L’unité régnait certainement parmi les nombreuses nations représentées. On utilisa également la radio pour atteindre un plus grand nombre d’auditeurs invisibles par des annonces et des interviews. Un programme spécial fut préparé en langue japonaise, utilisant la méthode question et réponse, ce qui incita un grand nombre d’auditeurs à téléphoner à la Société pour exprimer leur approbation.
La publicité atteignit son point culminant le dimanche 4 mars, lorsque le discours largement annoncé “ Unification de l’humanité sous le règne du Créateur ” fut enregistré et retransmis par KPOA, station locale, immédiatement après qu’il fut prononcé à l’assemblée, au Pavillon du Club américano-chinois. C’est ainsi que la filiale de la Watch Tower, par son service des relations publiques, fit un excellent travail en s’efforçant de faire en sorte que les insulaires puissent entendre cet important message.
D’après l’horaire, le président et son secrétaire devaient arriver le 1er mars à 6 h 30 avec un avion de la Pan American Airways. Mais ils atterrirent un peu plus tôt. Même à cette heure précédant l’aube, environ 75 témoins de Jéhovah de la région étaient sur les lieux pour leur souhaiter la bienvenue, de la manière typiquement hawaiienne : beaucoup d’entre eux placèrent autour du cou des visiteurs des colliers de fleurs fraîches et parfumées jusqu’à ce qu’ils en soient surchargés. Tout le monde souriait et leur souhaitait la bienvenue de la façon particulière aux proclamateurs hawaiiens. Quelques photos furent prises par des frères et des journalistes, après quoi, frères Knorr et Adams furent emmenés rapidement à la filiale et au home de missionnaires, pour examiner les problèmes locaux et s’occuper des derniers arrangements de l’assemblée.
Le Pavillon du Club américano-chinois avait été fort bien aménagé pour l’assemblée. Une quantité de plantes et de fleurs tropicales aux couleurs variées formait l’estrade. Cette variété de plantes hawaiiennes donnait au Pavillon un air exotique. De grands panneaux muraux étaient placés de chaque côté de l’estrade ;
-