d’œil dans l’Annuaire montra que le texte du jour était Ézéchiel 9:4, texte très approprié pour cette journée en Argentine. La première réunion fut prévue pour neuf heures du matin. Frère Knorr parla en premier pendant environ quarante minutes. À l’issue de son discours, il introduisit frère Henschel qui lut une allocution de quarante minutes en espagnol ; après lui, c’est frère Hughes qui prononça un discours sur l’organisation théocratique et la manière dont elle conduit les hommes à la vie, discours que le président avait prononcé dans plusieurs pays. Ainsi, les frères suivaient un programme de deux heures qui se déroula avec la précision d’une montre. Un plan très précis avait été établi, de sorte que les orateurs trouvaient leurs auditeurs assis dans un appartement ou un patio. Chaque réunion commença par la prière. Au cours de toute la journée, ce programme se poursuivit jusqu’à ce que neuf assemblées eussent été servies. Parfois, les frères se réunissaient dans un patio ou un appartement au troisième étage ou encore dans la cuisine d’un frère ou dans une petite maison aux abords de la ville. Partout, on rencontra des visages souriants et des yeux avides et surtout un grand désir d’applaudir, mais les frères ne voulaient pas attirer l’attention sur leur lieu de réunion. À la fin de chaque allocution, chaque groupe demanda à frère Knorr de transmettre l’amour et les salutations des frères aux autres groupes de la ville et à d’autres parties de la terre. Certes, leur esprit d’unité était manifeste.

Les orateurs rentrèrent à minuit, fatigués, mais pleins de joie d’avoir vu tant de visages rayonnants et sachant que c’étaient tous des frères qui voulaient progresser dans cette grande œuvre de témoignage. Les orateurs avaient donné quelque chose à leurs auditeurs, mais les auditeurs avaient aidé les orateurs à oublier leur fatigue par leur appréciation et leur enthousiasme qu’ils témoignaient pour le travail que les frères avaient fourni. Les auditeurs, les chauffeurs et les orateurs, tous coopérèrent étroitement pour faire de ce jour un jour mémorable dans le service du Royaume en Argentine.

Le programme du dimanche était encore plus chargé. Tous les chauffeurs et les orateurs étaient debout à 6 heures du matin et s’en allèrent pour leur première étape à 7 heures 30. Onze groupes furent visités par les orateurs qui prononcèrent onze discours, mais, en quelque sorte, les orateurs avaient à leur onzième discours autant de force qu’à leur premier. Certes, l’esprit de Jéhovah procura la force nécessaire pour maintenir ce rythme. Il ne restait guère de temps pour les repas, et même cela avait été calculé dans le programme. Les frères se rendaient dans une maison pour manger, et dès que c’était l’heure, ils s’adressaient à un groupe situé à proximité. Chaque réunion commença ponctuellement. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il y eut rarement des retardataires. C’était un événement tout particulier ! Une grande assemblée tenait ses assises, et tous voulaient entendre ce que la Société avait à leur dire par l’intermédiaire de ses représentants.

Lundi, le 28 décembre, la tournée toucha à sa fin ; il restait quatre groupes à visiter dans l’après-midi. À la fin du dernier discours, frère Knorr avait pris la parole dans 43 groupes, en Argentine, et il s’était adressé à 2 053 personnes. Frère Henschel s’était également adressé à tous les frères de Buenos Aires, ainsi qu’à 13 autres groupes situés au sud et à l’ouest de Buenos Aires, à 452 personnes, portant ainsi le total à 2 505, qui avaient écouté les allocutions au cours de cette tournée en Argentine. Ce fut une source de grande satisfaction et de joie, et tous remerciaient Jéhovah de la manière dont il se sert de son peuple et l’organise et le réunit d’une façon si splendide — pas de difficultés, pas d’accrocs, et chacun extrêmement reconnaissant à Jéhovah.

Il y eut beaucoup à faire à la filiale le mardi, 29 décembre, et, dans l’après-midi, ce fut un vrai plaisir pour les frères Knorr et Henschel de passer quelques minutes avec les missionnaires gradués de Galaad et d’autres frères, à l’aéroport. Ils étaient tous satisfaits de ce que la visite avait été si profitable et s’était bien terminée, et que quelques difficultés rencontrées dans l’organisation des réunions n’avaient pas été suffisantes pour empêcher les serviteurs de Jéhovah en Argentine d’avoir leur propre Assemblée de la Société du Monde Nouveau, réunissant des centaines à travers le pays et des groupes de 19 à 49 dans la capitale. À la fin de décembre, un nouveau maximum de proclamateurs du Royaume fut atteint. Maintenant, 2 794 ministres louent Jéhovah chaque jour.

Les menaces n’ébranlent pas un Sikh converti

LES MISSIONNAIRES chrétiens qui travaillent dans les pays mahométans trouvent de nombreuses personnes de bonne volonté qui seraient disposées à accepter le christianisme et à exercer la pure adoration du vrai Dieu, Jéhovah, si elles ne craignaient pas d’être persécutées d’une manière ou d’une autre, c’est-à-dire frappées d’ostracisme et même menacées de mort. Mais le Sikh qui accepte le vrai christianisme est soumis à une pression et à une opposition encore plus grandes. Ces faits rendront encore plus intéressante l’expérience suivante d’un Sikh converti.

À Bangkok (Siam), un missionnaire de la Société Tour de Garde voulut visiter une personne qui avait manifesté quelque intérêt pour la Bible. Cette personne était absente, mais il y avait là, dans un petit magasin, un Indien vendant des épices qui s’informa avec amabilité du but de sa visite. Le missionnaire lui rendit témoignage, cela va de soi, témoignage qui plut beaucoup à cet Indien qui était un Hindou. Peu après une étude biblique fut commencée avec lui et, quelques mois plus tard, il s’associa aux témoins en parlant à d’autres de ce qu’il avait appris. Il prêcha aussi parmi ses amis les plus proches, et un d’entre eux, un Sikh, prit position pour Jéhovah et le christianisme.

Le zèle dont fit preuve ce Sikh pour lire la Bible et prêcher ce qu’il avait appris lui valut maintes persécutions de la part de ses compagnons indiens. Son beau-père menaça même de le frapper, mais cela ne le découragea point. Quinze Indiens furent envoyés chez lui pour le supplier de ne pas abandonner son ancienne religion et jeter honte et opprobre sur leur communauté indienne. Il leur exprima sa surprise de ce que quinze personnes seulement soient venues pour l’inciter à changer d’opinion et ajouta : “ Si une armée entière cherchait à me faire abandonner la vérité, je n’en ferais rien parce que c’est la vérité. ”

Les deux témoins indiens, l’Hindou et le Sikh, prêchent avec zèle et persévérance la bonne nouvelle à tous ceux qu’ils rencontrent, riches et pauvres. Ils ont eu beaucoup de succès en amenant nombre de personnes dans la Salle du Royaume des témoins de Jéhovah afin qu’elles puissent se faire une opinion personnelle. La femme de l’un d’eux a également pris position pour la vérité. Oui, Dieu veut “ que des hommes de toutes sortes soient sauvés et parviennent à une connaissance exacte de la vérité ”. — I Tim. 2:4, NW.