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Parviendrez-vous à vivre éternellement sur la terre ?La Tour de Garde 1958 | 15 février
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jour de la naissance. — Eccl. 7:6.
16. S’il n’y avait rien d’autre que la vie présente, pourquoi serait-elle de si peu d’importance ?
16 Ne gaspillons pas notre vie à la poursuite de choses vaines mais employons-la de façon à nous assurer l’entrée dans la vie véritable du monde nouveau. S’il n’y a rien d’autre que la vie présente, rien n’est important. La vie présente est comme une balle lancée en l’air et qui bientôt retombe dans la poussière. C’est une ombre fuyante, une fleur qui se flétrit, un brin d’herbe qui sera coupé et se fanera. Tout ce que nous faisons, disons ou pensons, ou bien tout ce que nous nous abstenons de faire, de dire ou de penser, tout cela n’est pas d’une importance réelle s’il n’y a rien d’autre que la vie présente. Par rapport à l’éternité, l’étendue de notre vie présente ne compte pas. Dans le cours du temps elle ne représente rien. Le prédicateur a certes raison de déclarer que les diverses activités et entreprises humaines ne sont que vanités. Nous passons si vite que nous aurions pu aussi bien ne jamais venir ; nous sommes un parmi les milliards qui viennent et s’en vont. Cette façon de voir les choses n’est pas cynique ni sombre ou morbide. C’est la vérité, un fait, un point de vue pratique, s’il n’y a rien d’autre que la vie présente.
17. Puisqu’il y a autre chose, que devrait faire l’homme ?
17 Mais s’il y a autre chose, s’il y a un Créateur qui nous a donné la vie et qui a fait écrire par inspiration un livre qui nous apprend ce qu’il faut faire pour garder la vie, alors il est préférable d’écouter avec toute notre énergie afin de faire ce qui, selon Dieu, est nécessaire pour transformer la présente herbe éphémère en un arbre permanent, pour fixer l’ombre fuyante et rendre durable le coloris de la fleur qui se flétrit. Aucun travail, aucune occupation, aucune pensée et aucune parole ne sont plus importants que ceux qui rendront notre vie éternelle. Voilà ce qui seul importe dans l’existence présente. Après avoir tracé le tableau de toutes les vanités de cette vie, le Prédicateur repousse les occupations vaines et les faibles efforts des hommes pour désigner la seule chose importante dans la vie présente : “ Crains Dieu et observe ses commandements. C’est là ce que doit tout homme. ” — Eccl. 12:15 12:13, NW.
18. Que faut-il mettre en pratique si nous voulons obtenir la vie éternelle ?
18 Nous sommes entourés de toutes parts par les témoignages de l’existence, de la puissance, de la sagesse et de la majesté du Créateur. Nous pouvons lire sa Parole, la Bible, et ouvrir encore davantage les yeux de notre esprit afin de percevoir plus de vérité à son sujet et aussi à propos de la terre, de ses desseins à l’égard de notre planète et de nos possibilités de vivre éternellement. Nous ferons tout ce qui incombe à l’homme : nous craindrons Dieu, étudierons sa volonté, la méditerons, l’accomplirons, la proclamerons et aiderons nos semblables à l’accomplir. Nous fuirons le monde sous la puissance de Satan, ainsi que ses entreprises, ses blasphèmes et toutes ses œuvres qui détruisent la terre. Nous aurons le désir de faire de la terre un usage conforme à la volonté divine, de la cultiver, de l’embellir, de prendre soin de la vie animale et de faire en sorte qu’elle reflète la gloire de Jéhovah. Aucun de nous ne voudra ternir ce miroir de Dieu pour qu’il ne reflète plus avec éclat sa sagesse, sa puissance et sa louange. Il faut mettre en pratique toutes ces choses si nous voulons obtenir la vie éternelle : “ Car les hommes droits habiteront le pays, les hommes intègres y resteront ; mais les méchants seront retranchés du pays, les infidèles en seront arrachés. ” — Prov. 2:21, 22.
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Comment je poursuis le but de ma vieLa Tour de Garde 1958 | 15 février
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Comment je poursuis le but de ma vie
Raconté par A. E. Tharp
AYANT fini un quart de siècle de service à plein temps pour Jéhovah et son Roi, je repense à cette période si heureuse et pleine d’activité.
En 1929, mon père était abonné à L’Âge d’Or. Il avait aussi quelques-uns des livres de la Société Tour de Garde. La série d’articles “ When the World Went Mad ” (“ Lorsque le monde devint fou ”) par Daniel Morgan, publiés dans L’Âge d’Or, attirèrent mon attention et je les lus avec plaisir. L’été suivant, je vis chez un voisin le livre Création qui appartenait à mon père. J’avais alors seize ans. Comme je venais de suivre un cours de géologie au lycée, j’emportai ce livre à la maison et le lus avec un vif intérêt. Arrivé au chapitre sur la “ consécration ”, je me vouai entièrement à Jéhovah. Cet été-là, après mes études au lycée, je me fis baptiser dans un étang où vivaient des castors et commençai à aller dans le champ avec les quelques frères du groupe local, afin de poursuivre le but de ma vie.
En automne, La Tour de Garde nous apprit que nous aurions la visite de deux représentants itinérants de la Société, A. H. Macmillan accompagné de G. Y. McCormick. Lors de cette visite, frère Macmillan me demanda : “ Pourquoi ne fais-tu pas le service de pionnier ? ” Il m’assura que la Société me permettrait d’être pionnier quoiqu’encore mineur ; une lettre fut donc envoyée immédiatement à Brooklyn. Bientôt la nomination tant désirée me parvint. En janvier 1932, je franchis “ la colline ” pour me rendre dans mon territoire, situé à cinq kilomètres de chez nous. L’été suivant, je me servis de la bicyclette de mon frère ; puis on me donna une vieille jument et un char jusqu’en automne, lorsque mon frère se joignit à moi pour être pionnier jusqu’à sa mort, deux ans plus tard.
À Miles City, Montana, un autre partenaire et moi attendions d’être nommés pionniers spéciaux. On nous envoya à Milwaukee, Wisconsin. Cette année-là (1938), nous nous présentions aux portes avec notre phonographe et distribuions le livre Ennemis. Nous fîmes beaucoup d’expériences. C’était un événement lorsque je pus jouer le disque “ Résolution ” au directeur général de la Corporation Allis Chalmers et à son personnel de bureau. Puis nous connûmes aussi les violences de la populace qui deux ans plus tard allaient s’étendre à tout le pays. Il nous fut aussi très utile d’apprendre à travailler avec un grand groupe. Je pus aussi y acquérir les rudiments de l’art de parler en public qui, des années plus tard, avaient sérieusement besoin d’être améliorés à Galaad.
Finalement Aarne et moi fûmes séparés pour toujours. Je fus appelé à faire le travail de serviteur de zone, puis de pionnier spécial, suivi du travail de serviteur des frères. Pendant ce temps-là, à Kansas et à Oklahoma, je connus souvent les violences de la canaille et les arrestations. Ces expériences nous unissaient davantage et nous apprirent à obéir entièrement aux instructions de l’organisation.
Après la mort de frère Rutherford, nous apprîmes qu’un immeuble construit par la Société de son vivant, dans l’État de New-York, était devenu l’école de Galaad, où les frères allaient être formés pour le service de missionnaire. Accepterais-je d’y aller si on m’y invitait ? Serais-je disposé à renoncer à mes attaches et à mes amitiés, dans l’intérêt du ministère dans un autre pays ?
La valeur inestimable de l’entraînement reçu à Galaad me fut exposée en automne 1943 par un frère diplômé de la première classe que je rencontrai à Danville, Kentucky. Il faisait le travail de serviteur des frères. Nous avions fait connaissance au Texas, il y avait des années. Quelle sensible différence je trouvai en lui, dont j’attribuais une bonne part à sa formation à Galaad. Nos discussions me convainquirent que Galaad constituait un pas sérieux, un pas qui en valait la peine.
Oui, je fus invité ; et la troisième classe me vit à Galaad avec tous ceux qui avaient été choisis. Combien nous travaillâmes dur ! Pour la première fois j’étais en retard dans la lecture de La Tour de Garde et de Consolation. Le travail était cependant agréable, et chacun faisait de son mieux pour satisfaire aux exigences. La gentillesse et la patience que nous témoignèrent les instructeurs nous laissèrent une profonde impression. Il y avait tellement à étudier que nous désirions avoir une année au lieu de cinq mois. Mais en juillet, ce fut la remise des diplômes, l’attribution des territoires et le départ. J’eus la charge de serviteur des frères qui me procura beaucoup plus de joie après Galaad qu’avant.
Vers février 1946, une lettre de frère Knorr me parvint à McMinnville, Orégon. Finalement, je fus envoyé à la Trinité, dans les Antilles britanniques. J’eus vite fait de situer cette petite île sur ma carte, au large du Venezuela, à environ dix degrés au nord de l’équateur. Puis je passai quelques jours à prendre congé de ma famille et de mes amis, une semaine au Béthel, à Brooklyn, pour apprendre à connaître les travaux de bureau, et ensuite je partis pour Miami et la Trinité.
En atterrissant au lever du jour à l’aéroport de la Trinité, je découvris un beau coin vert entouré de belles montagnes et de champs de cannes à sucre : c’était mon nouveau pays. Un frère de ma classe à Galaad, chargé de travailler dans une île voisine, était en visite à la Trinité. Avec deux autres frères, il était venu à l’assemblée desservie par frère Knorr et frère Franz. Le serviteur de la filiale était également à l’aéroport ; nous eûmes vite fait connaissance et pris la route pour la ville. Quelle différence ! Des chars tirés par des bœufs, des palmiers, de petites huttes et des gens brun foncé me rappelèrent mon séjour à Laredo, Texas. Frère Knorr acheta l’immeuble qui allait devenir le home missionnaire et la filiale. J’y habitai seul de mai en octobre, jusqu’à l’arrivée des autres missionnaires. Presque chaque dimanche, les frères du groupe local et moi nous proclamâmes en groupe. Souvent aussi nous organisions une conférence publique, si facile à arranger en plein air. Ces conférences étaient très bien fréquentées alors et encore aujourd’hui. Après l’arrivée des autres missionnaires, nous étions en tout neuf dans le home. Il y avait beaucoup de travail et les résultats commencèrent bientôt à apparaître. Il y avait un groupe de 60 proclamateurs dans le territoire de Port-d’Espagne lors de l’ouverture du home. Maintenant, il y a environ 400 proclamateurs avec sept groupes. Ce résultat fut rapidement atteint dans tout le territoire de la filiale ; car il y eut jusqu’à 3 500 personnes qui assistèrent aux assemblées organisées régulièrement ici comme ailleurs.
La filiale est bien organisée et donne la preuve des bénédictions de Jéhovah. Des neuf missionnaires qui étaient là au début quelques-uns y sont encore, dont l’une est devenue ma femme.
À chacun d’entre vous qui, en tant que frères plus jeunes, songez à plaire à Jéhovah, permettez-moi de vous dire qu’il est bien de vous souvenir de votre Créateur pendant votre jeunesse. Soyez pionnier ; restez pionnier ; vous ne le regretterez jamais. Si vous êtes invité à aller à Galaad, allez-y, mais pas pour regarder en arrière. Persévérez ! La persécution n’affaiblit pas ; elle fortifie ceux au cœur pur qui craignent Jéhovah. Rappelez-vous que la société du monde nouveau est à Jéhovah, et accomplira sa volonté par son intermédiaire et corrigera en elle tout ce qui ne lui plaît pas. Il nous faut croître dans la foi, endurer avec patience et, en tant que serviteurs dévoués exclusivement à Jéhovah, poursuivre le but de notre vie. En faisant notre part, nous pouvons être confiants que Jéhovah fera la sienne. Puissions-nous travailler tous pour réussir par sa bonté imméritée, continuer à jouir de son approbation et à glorifier son nom en attendant les privilèges sans fin qui seront notre partage dans son monde nouveau.
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Autour du monde avec le vice-président (4ème partie)La Tour de Garde 1958 | 15 février
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Autour du monde avec le vice-président (4ème partie)
FORMOSE, OKINAWA, JAPON
LE VENDREDI, 18 janvier 1957, à 14 h 20, l’avion du Civil Air Transport de Manille atterrit à l’aéroport de Taïpeh, à Formose. Deux diplômés de Galaad, le serviteur de la filiale formosane et sa femme, qui venaient d’arriver d’Okinawa par avion, se trouvaient au pied de la passerelle pour surprendre Fred W. Franz à sa descente de l’appareil. Une délégation de banquiers philippins arrivait en même temps que lui et les fonctionnaires de l’aéroport autorisèrent un certain nombre de reporters à aller au devant de l’avion sur la piste. Le serviteur de la filiale et sa femme en profitèrent pour s’y rendre avec eux afin de rencontrer celui qui était chargé d’intérêts supérieurs, des valeurs spirituelles du royaume de Dieu. Ils furent d’un précieux secours au vice-président de la Watch Tower Society qu’ils aidèrent à répondre aux exigences de la police de sécurité à propos de son court séjour dans cette île qui fait partie du territoire de la Chine nationaliste dont le président est Tchang-Kaï-Chek. D’agréables chambres furent retenues pour la nuit au Friends of China Club Hotel.
Le lendemain matin, samedi 19 janvier, le serviteur de filiale, sa femme et frère Franz, prirent l’avion pour se rendre de la capitale à plus de cent vingt kilomètres de là, à Hualien, sur la côte est. Par les hublots, nous regardions le paysage enchanteur se dérouler sous nos yeux, à mesure que le temps s’éclaircissait. Au-dessous, le terrain était très accidenté et, loin vers l’intérieur, les chaînes de montagnes étaient couronnées de neige. On pouvait discerner le Mont Tsugitaka, qui s’élève à plus de 3 800 mètres. On apercevait également d’impétueuses rivières le long desquelles un brin de décor était apporté par de petits villages entourés de champs cultivés au milieu du luxuriant feuillage tropical. On comprenait pourquoi les Portugais appelèrent l’île “ Formose ”, nom qui signifie “ l’admirable ”. Les falaises de la côte orientale apparurent bientôt et, quelques minutes plus tard, nous atterrîmes aux abords de Hualien. Dans cette ville pittoresque, typiquement chinoise, nous attendîmes pendant deux heures l’autorail qui devait nous conduire à destination, à Tchih-Chang, au sud. Un homme d’affaires, rencontré par hasard et vraiment sympathique, prit sur son travail le temps de nous montrer les alentours, ce qui nous permit d’avoir une vue d’ensemble de la ville. Cela nous fournit aussi l’occasion de dîner agréablement avec des bâtonnets dans un restaurant indigène.
Le voyage en direction du sud, vers le lieu de l’assemblée nationale des témoins de Jéhovah de Formose, se fit en autorail et fut très intéressant. Bien qu’on fût au milieu de l’hiver, les fermiers faisaient la moisson de la canne à sucre. On pouvait voir, poussant en abondance, des melons, les papayes, des bananes, des arachides et de nombreux autres fruits utiles de la bonne terre. Un peu plus au sud, la ligne passait à Fuyuan où se tint, en avril 1856, une assemblée d’un jour, quand le président de la Société, N. H. Knorr, et son secrétaire, Don Adams, visitèrent l’île ; 1 808 témoins de Jéhovah et personnes de bonne volonté y avaient assisté et 123 avaient été immergés dans un baptême chrétien. Maintenant, pendant près d’une heure et demie, notre autorail roule plus loin vers le sud et atteint notre lieu de destination à 16 h 21. Un couple de missionnaires est là pour nous accueillir.
Les frères natifs de Formose avaient été heureux d’apprendre que, moins d’une année après l’assemblée d’un jour avec le président de la Société et son secrétaire, le vice-président de la Société les visiterait et qu’ils pourraient assister à une assemblée plus longue. Cela fit avancer l’œuvre considérablement. On choisit immédiatement un lieu pour l’assemblée et le travail préparatoire commença. La raison pour laquelle le village de Tchih-Chang fut choisi était sa situation centrée. De ce fait, près de six cents témoins de Jéhovah, habitant la région, pouvaient s’y rendre à pied et, d’autre part, les autres centaines de congressistes qui viendraient pourraient être commodément logés et nourris.
On ne put trouver aucune salle convenable dans cette région ; pas d’électricité non plus. Cela signifiait un grand travail à accomplir. Mais le manque de commodités fut plus que contrebalancé par l’enthousiasme et la bonne volonté des témoins du pays. Avec des perches de bambou, coupées en nombre suffisant, on fabriqua des sièges pour 3 000 personnes. On construisit une cafétéria complète, avec une cuisine comprenant plusieurs services. Pour faciliter les choses, les frères payèrent leurs repas d’avance, par l’intermédiaire des groupes locaux. Une belle estrade ressemblant à une tour de garde, surmontée d’une grande couronne, fut dressée. On pouvait y voir un attrayant écriteau annonçant à tous qu’il s’agissait de l’assemblée de l’Association Internationale des Étudiants de la Bible, titre correspondant à celui de la filiale de la Watch Tower Society à Londres, en Angleterre. Tout près, sur la droite, se trouvait la Salle du Royaume que les frères avaient construite eux-mêmes. À gauche, on apercevait la maison de frère Tchen-Ah-Pang, qu’il abandonna aux cinq missionnaires et au vice-président de la Société, pendant que sa femme, son fils et lui-même allèrent dormir chez sa mère.
On se rappellera que ce fut le 25 avril 1955 que le tribunal de district de Taïpeh approuva l’enregistrement de l’Association Internationale des Étudiants de la Bible et qu’ainsi l’interdiction qui frappait depuis dix-huit ans les témoins de Jéhovah de Formose fut levée. Mais, récemment, le gouvernement chinois avait promulgué un arrêt restreignant l’œuvre et les réunions des témoins
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