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  • Comment je poursuis le but de ma vie
    La Tour de Garde 1957 | 15 mai
    • Il croyait encore fermement que les princes seraient de retour l’année suivante, et que de grands changements se produiraient.

      Il n’y avait pas de Galaad en ces jours-​là et nous n’avions pas l’avantage de profiter du merveilleux enseignement que les missionnaires reçoivent maintenant avant de se rendre dans un territoire à l’étranger. Il est vrai que nous avions notre “ école de prophètes ” à Glasgow, où nous étions entraînés quelque peu à parler en public, mais nous n’avions aucun des admirables cours qui sont maintenant donnés à Galaad. On me donna deux semaines pour “ faire mon baluchon ” et méditer sérieusement pour la première fois sur ce qu’Abraham dut éprouver quand il quitta son propre pays pour aller vers une contrée qu’il ne connaissait pas.

      À LA FILIALE SUD-AFRICAINE

      Quelques semaines plus tard, j’étais en Afrique du Sud. Quel changement avec les attributions en Écosse et celles qui les précédèrent dans les Îles britanniques ! Les conditions étaient tout à fait différentes et tout ce qui se rattachait à l’œuvre était tellement plus petit. En ce temps-​là, il n’y avait que six proclamateurs à plein temps et pas plus de quarante participant dans une faible mesure au service. Notre territoire embrassait tout le pays du Cap au Kenya. Comment allait-​il être travaillé et comment un témoignage efficace serait-​il rendu en une année ? Pourquoi se tourmenter à ce sujet ? Le mieux à faire, c’était de se mettre au travail, d’employer les instruments mis à notre disposition, et de s’en remettre à Jéhovah pour les résultats.

      L’un de ces instruments était une petite presse à platine, alimentée à la main, qui parvint du bureau de Brooklyn quelques semaines après notre arrivée. Par bonheur, à l’époque, il y avait au Cap un frère qui était imprimeur. Sous sa direction nous fîmes un apprentissage de cinq ans en cinq mois environ, travaillant après avoir achevé notre travail quotidien normal, pendant trois heures presque chaque soirée de la semaine et les après-midi du samedi. Nous découvrîmes ce que signifie “ faites bien attention ” et combien peu appétissante peut être une “ pâte d’imprimeur ”. Bientôt la petite presse à platine produisit des milliers de prospectus pour les conférences publiques, des tracts, des formules pour le bureau et le service.

      L’Afrique du Sud est une région complexe comprenant un grand nombre de races et langues. Ce fut une joie réelle d’arriver à connaître ces différents peuples, leur manière de vivre, leurs coutumes, etc., puis de prendre les dispositions nécessaires pour avoir les publications dans leurs langues respectives. Les publications ont été traduites et imprimées en Afrique du Sud en quinze langues afin d’être utilisées dans cette partie du champ. Organiser l’œuvre dans un si vaste territoire et poser les fondements nécessaires à son édification n’étaient pas des tâches faciles, surtout avec si peu de personnes dans le service à plein temps. La petitesse des choses même était une épreuve qui se révéla trop forte pour mon collaborateur, lequel abandonna son poste vers la fin de 1927, après avoir été dans le pays pendant trois ans et demi. Je continuai à lutter, poursuivant le but de ma vie, sûr que si je m’attachais à l’œuvre, Jéhovah nous bénirait et nous donnerait l’accroissement en temps voulu.

      C’est ainsi que pendant les années de la grande crise, nous poursuivîmes nos campagnes de conférences publiques en faisant un bon usage des “ séries arc-en-ciel ” (les “ volumes jr ”). Les machines de transcription portatives (nous avions de bonnes parties de rire à propos de la nature “ portative ” de ces machines car deux frères montaient en chancelant les marches de l’estrade, s’affaissant presque sous le poids d’une seule) et leurs disques de longue durée firent leur travail, et nous eûmes des jours réellement bons. Je me rappelle avoir fait passer un discours d’une heure, tel que “ Gouvernement et Paix ”, huit fois la même journée en différents endroits du Cap. Des pionniers, dans des voitures équipées d’appareils de sonorisation, parcouraient le pays et le nom du Juge Rutherford était aussi connu que celui du premier ministre. Beaucoup écoutaient avec appréciation, mais, dans l’ensemble, la majorité des gens nous disaient qu’ils n’aimaient pas les discours “ en conserve ” et qu’ils préféreraient écouter un orateur qu’ils pouvaient voir.

      Les gramophones, avec les courts sermons d’introduction, nous permirent de pénétrer dans de nombreux foyers et de préparer le terrain en vue de placements et de visites complémentaires. Je fis beaucoup d’expériences intéressantes dans cette branche caractéristique de l’œuvre et y pris réellement plaisir. Finalement, le gramophone fut si connu que, lorsque nous allions aux portes, il n’était pas nécessaire d’annoncer qui nous étions.

      La campagne avec la brochure Le Royaume, l’Espérance du Monde, restera toujours gravée dans mon esprit : Pour la première fois, nous recherchions des interviews avec les dirigeants et autres personnages éminents afin de leur remettre le message du Royaume et d’annoncer à tous sans exception notre nouveau nom “ Témoins de Jéhovah ”. Dans les premières années de 1930 à 1940, nous passâmes plusieurs contrats avec la Société de radiodiffusion africaine. La retransmission des discours enregistrés, chaque mois, à partir des stations de Johannesburg, du Cap et de Durban, rendit un témoignage étendu à la vérité. Des années après les avoir entendus, beaucoup s’en souvenaient encore.

      BATAILLES JURIDIQUES ET GUERRE MONDIALE

      Pendant ce temps-​là, l’œuvre s’accroissait considérablement et Africains et Européens acceptaient le message, ce qui ne plaisait pas à certains. Dans les Rhodésies, des efforts furent tentés pour contrarier notre œuvre en faisant déclarer nos publications séditieuses. Des batailles devant les tribunaux s’ensuivirent dans les Rhodésies et dans l’Union, à la victoire de la Société, les tribunaux constatant et confirmant que nos publications n’étaient pas séditieuses. Ce fut un privilège que d’aider les avocats à se préparer pour ces cas et, au tribunal lui-​même, de trouver les versets pertinents qu’ils lisaient en présentant notre défense.

      1938 fut une année mémorable en ce sens que l’organisation devint entièrement théocratique. Les instructions que nous reçûmes alors et que nous appliquâmes activèrent l’accroissement d’une façon remarquable. Le commencement de la deuxième guerre mondiale et les restrictions qui s’ensuivirent ne parvinrent pas à entraver l’œuvre qui progressa à grands pas.

      Durant la deuxième guerre mondiale, les batailles juridiques s’intensifièrent et, de nouveau, nous eûmes le privilège de défendre les intérêts du Royaume et dûmes lutter pour maintenir la porte ouverte. Le combat dura pendant presque toute la durée de la guerre, mais, plus d’un an avant sa fin, nous eûmes la satisfaction de voir lever l’interdiction qui avait frappé l’importation de nos publications. De 1941 à 1944, alors que l’interdiction existait toujours, nous fîmes de nombreuses expériences intéressantes et reçûmes les plus merveilleuses preuves d’amour et de protection de Jéhovah à l’égard de son peuple. Nous n’avons jamais manqué un seul exemplaire de La Tour de Garde dispensant la “ nourriture convenable ”. Maintes fois, un exemplaire seulement nous parvenait. C’était parfois un abonné de l’une des Rhodésies ou de l’Afrique orientale portugaise, d’une ferme isolée de l’Afrique du Sud, ou bien un visiteur descendant d’un bateau abordant au Cap qui fournissaient ce qui était nécessaire, et nous recevions tous notre nourriture au temps convenable.

      Les provisions reçues dans les assemblées aux États-Unis d’Amérique durant ces années-​là parvenaient jusqu’à nous et nous donnaient force et courage pour continuer à aller de l’avant avec l’œuvre. Les efforts de nos frères à Brooklyn pour nous approvisionner avaient pour nous une grande importance en ces jours-​là et nous les appréciions vivement.

      ALLER ET RETOUR EN AMÉRIQUE ET À GALAAD

      Après la fin de la deuxième guerre mondiale je fus invité à assister à l’assemblée de Cleveland en 1946. Depuis que, jeune écolier, j’avais lu pour la première fois les “ Rapports sur les assemblées ”, j’avais toujours nourri l’espoir d’avoir un jour le privilège d’assister à l’une des grandes assemblées en Amérique. Galaad fonctionnait depuis trois ans. J’avais maintenant dépassé l’âge limite normal et, pourtant, combien j’aspirais à y recevoir la formation théocratique ! Si seulement j’avais pu en profiter vingt-cinq ans plus tôt ! La huitième classe, première classe internationale, devait commencer après l’assemblée et, à ma grande joie, frère Knorr donna son consentement pour que j’y assiste. Les cinq mois et demi passés à Galaad resteront toujours dans ma mémoire comme l’une des expériences les plus bénies et les plus joyeuses de ma vie. Frère Knorr me dit avant d’y aller : “ Vous y recevrez une formation que vous ne pourriez obtenir d’aucune autre manière. ” Je me rendis compte que c’était vrai, et je suis vraiment reconnaissant envers Jéhovah de la merveilleuse disposition qu’il a prise pour les ministres à plein temps de ces derniers jours du vieil ordre de choses, afin que le témoignage concernant son nom et son royaume puisse être rendu plus efficacement.

      Quelle serait mon attribution de service ? Nous, qui appartenions à la huitième classe, nous eûmes à choisir entre trois attributions : ma première fut l’Afrique du Sud ; ma seconde aussi, ainsi que ma troisième ! Oui, j’ai appris à aimer l’attribution qui m’avait été donnée par le Seigneur en 1924, qui devait être “ pour un an ou un peu plus longtemps ”. Il s’avéra qu’elle fut pour “ un peu plus longtemps ”, mais, après près de vingt-trois années passées à la tâche, je n’étais pas seulement disposé à y retourner mais très désireux de le faire et d’y rester aussi longtemps que Jéhovah le voudrait.

      À mon retour de Galaad, j’étais mieux équipé pour m’occuper de mon ancienne attribution en qualité de serviteur de la filiale d’Afrique du Sud. Travailler pendant deux mois au siège de la Société à Brooklyn, aller ensuite à Galaad, cela me donna une plus vive appréciation et une meilleure connaissance de l’organisation que celles que je possédais auparavant. Dans les neuf années qui ont suivi, j’ai eu de nombreuses occasions d’utiliser les connaissances et d’appliquer les conseils et la formation que j’avais reçus dans cette merveilleuse école d’enseignement supérieur. Nous avons eu deux visites des frères Knorr et Henschel. Ce furent des occasions mémorables et joyeuses. L’œuvre, dans cette partie de la terre comme partout ailleurs, a grandement bénéficié des arrangements qu’ils prirent en vue de l’expansion. Le rythme général de l’œuvre a augmenté. Quel contraste dans la condition “ aérodynamique ” de l’organisation aujourd’hui, comparée avec ce qu’elle était il y a cinquante ans ! Combien plus de choses on peut faire en moins de temps et avec tellement plus d’efficacité ! Maintenant, avec le programme d’entraînement pleinement en cours et le film sur “ La Société du Monde Nouveau en action ” donnant à tous ceux qui le voient une plus grande appréciation de l’organisation théocratique à l’œuvre, beaucoup sont aidés à élever leurs voix à la louange du nom du Créateur. Quelle joie nous est donnée de vivre en ce jour, de voir la grande foule affluer au sein de la société du Monde Nouveau. Quel privilège de pouvoir donner tout son temps et son énergie afin de magnifier le nom de Jéhovah. Une expérience glorieuse succède à une autre. C’est magnifique d’être très occupé et d’avoir toujours quelque chose en réserve pour le lendemain. De la poignée d’intéressés au message du Royaume, dans cette partie de l’Afrique, en 1924, l’œuvre s’est accrue jusqu’à ce jour au point qu’il y a maintenant, dans le territoire qui m’était primitivement attribué, quatre filiales et plus de 63 000 proclamateurs. Jéhovah a certainement donné l’accroissement.

      Si je pouvais faire reculer l’horloge de quarante-trois ans et me retrouver à l’école, choisirais-​je encore le travail de pionnier ? Sûrement, il y a de bien plus fortes raisons de dire “ oui ” aujourd’hui. Connaissez-​vous quelqu’un qui a fait sa carrière dans une profession ou un métier et dont la vie a été moitié aussi intéressante que la mienne ou que celle de tout autre membre de la société du Monde Nouveau qui entre dans le service à plein temps après avoir quitté l’école, se donne entièrement à l’œuvre de pionnier, se qualifie pour Galaad, accepte son attribution de missionnaire où qu’elle puisse être et qui, ensuite, poursuivant le but de sa vie, s’attache à elle ? Soyez honnête avec vous-​même quand vous répondez. À travers les années, les tendres dispositions de Jéhovah pour parer à tous mes besoins, sa protection, sa direction et sa bénédiction ont toujours été manifestes. J’ai appris que “ la piété avec le contentement est un grand gain ” et que, si l’on veut demeurer à “ la place secrète du Très-Haut ”, on doit s’attacher étroitement à son organisation et travailler dur en faisant son œuvre selon sa volonté. Mon travail pour la vérité m’a gardé jeune de cœur et d’esprit, et, aujourd’hui, à cinquante-huit ans passés, grâce à la bonté imméritée de Jéhovah, je peux encore fournir une bonne journée de travail et marcher de front avec ceux qui n’ont pas la moitié de mon âge.

      Ce très court récit de mes cinquante-quatre années dans le service actif de Jéhovah ne serait pas complet sans une allusion à ma chère femme Stella. Pendant vingt-six ans, depuis 1930, elle a été une compagne fidèle, coopérant loyalement dans toutes les tâches que nous avons partagées ensemble. Elle aussi a tiré un grand profit de sa formation à Galaad. Notre unique désir maintenant est de continuer à aller de l’avant dans le service à plein temps et de bénir le nom de Jéhovah éternellement.

  • Éprouvez votre mémoire
    La Tour de Garde 1957 | 15 mai
    • Éprouvez votre mémoire

      Après avoir lu la présente édition, vous souvenez-​vous de ces points ?

      ✔ Quels faits font grandir notre appréciation pour les étonnantes capacités du Créateur ? p. 148, § 3.

      ✔ Pourquoi Dieu a-​t-​il créé la terre ? p. 149, § 7.

      ✔ Que représentent Abraham et sa famille ? p. 150, § 15.

      ✔ Pourquoi les témoins de Jéhovah tiennent-​ils tant à utiliser la Bible en allant de porte en porte ? p. 153, § 9.

      ✔ Quel prodigieux accroissement le tirage de La Tour de Garde a-​t-​il subi depuis 1938 ? p. 154, § 17.

      ✔ Quelles questions révèlent si nous sommes des chrétiens productifs ? p. 155, § 23.

      ✔ Quel excellent exemple, donné il y a plus de cinquante ans, suivons-​nous de nos jours ? p. 155, § 2.

      ✔ En combien de langues les publications de la Watch Tower Society sont-​elles imprimées dans la filiale en Afrique du Sud ? p. 158, § 4.

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