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  • L’avortement, ce fléau mortel
    Réveillez-vous ! 1980 | 22 août
    • L’avortement, ce fléau mortel

      Personne ne verra jamais gigoter ces petits pieds d’un enfant avorté à 10 semaines.

      L’aspiration. On introduit dans l’utérus une sonde reliée à un aspirateur 28 fois plus puissant que les modèles du commerce. Le bébé est dilacéré, et les morceaux sont rejetés dans un récipient. C’est la méthode d’avortement la plus courante jusqu’à la douzième semaine. Mais, vers cette époque, l’enfant est complètement formé et ressent la douleur.

      Le curetage. Cette méthode ressemble à la précédente, sauf que l’on introduit un instrument tranchant, la curette, qui découpe le bébé morceau par morceau et racle l’utérus pour enlever le tout.

      L’empoisonnement au sel. On extrait un peu de liquide du sac amniotique dans lequel se trouve le bébé et on le remplace par une solution saline concentrée. Le bébé la respire, se débat, fait des hémorragies, est pris de convulsions et meurt en quelques heures. Le travail se déclenche alors, et la mère accouche d’un bébé mort-né ou agonisant. C’est la méthode utilisée dans les grossesses avancées, entre quatre et six mois.

      Les prostaglandines. Il s’agit d’hormones que l’on injecte dans le sac amniotique pour déclencher un accouchement prématuré. On commence souvent par injecter du sel, pour que l’enfant ne soit plus vivant au moment de la délivrance.

      L’hystérotomie. C’est une césarienne. On incise l’abdomen et l’utérus et l’on retire le bébé. Presque tous les bébés enlevés de cette façon sont vivants. Ils se débattent quelque temps, pleurent, puis finissent par succomber. C’est la méthode à laquelle on recourt dans les avortements très tardifs, lorsque l’enfant prématuré pourrait survivre.

      Depuis quelques années, plus des deux tiers des femmes dans le monde ont acquis le droit légal de se faire avorter dans leur pays, révèle une enquêté menée sous l’égide des Nations unies. Les raisons invoquées pour justifier l’avortement sont toujours les mêmes: préserver la santé physique et mentale de la mère ainsi que sa situation sociale et économique.

      Aux États-Unis, la Cour suprême s’est prononcée à une majorité de 7 voix contre 2, en 1973, en faveur de la proposition selon laquelle “la personnalité juridique n’existe pas avant la naissance” et qu’aucune disposition légale n’a à protéger la vie du bébé tant qu’il n’a pas vu le jour. Jusqu’en 1973, l’enfant à venir était protégé par la loi, non seulement dans sa vie, mais également dans son droit d’ester en justice, de recevoir un héritage et de bénéficier de la sécurité sociale.

      Un danger pour la vie de la mère, une anomalie fœtale ou une grossesse consécutive à un viol ou à un inceste sont des motifs qui ne s’appliquent qu’à un nombre restreint de cas, puisque 95 pour cent, sinon plus, des avortements dits “thérapeutiques” sont motivés par d’autres raisons.

      Les raisons de “santé”. La mère peut redouter des troubles mentaux si la grossesse survenait pendant qu’elle poursuit ses études, sa carrière ou diverses activités sociales, voire pendant ses vacances, bref à n’importe quel moment où elle risquerait d’être “traumatisée”. Elle peut invoquer le fait qu’une naissance la mettrait dans un embarras financier, pour recevoir le droit légal de se faire avorter. On peut aussi avancer que c’est tout le cercle de famille qui serait “traumatisé”.

      L’espacement des naissances. Bien souvent l’avortement sert de méthode contraceptive. Certains couples ne veulent pas s’embarrasser d’une méthode contraceptive. Contrairement à ce que l’on escomptait, la pilule n’a nullement réduit le nombre des avortements. Beaucoup de femmes se sont fait avorter plusieurs fois.

      Le choix du sexe de l’enfant. En prélevant des cellules fœtales dans le liquide amniotique, les médecins peuvent prédire les anomalies génétiques de l’enfant, mais aussi son sexe. Certains recourent à cet examen et, suivant les résultats, ils optent pour l’avortement. Si par exemple ils veulent un garçon et que c’est une fille, ou bien l’inverse, ils font passer l’enfant non désiré.

      L’argent. Le médecin qui se spécialise dans les avortements peut s’enrichir très rapidement. Un avortement normal, sans complication, ne prend qu’un quart d’heure. Un reportage paru en 1974 dans la presse citait le cas d’un médecin qui pratiquait entre une quarantaine et une cinquantaine d’avortements par jour, au tarif de 55 dollars par intervention. Il déclara sous serment que ses revenus bruts pour le premier semestre 1971 s’étaient élevés à plus de 250 000 dollars.

      Les médecins exploitent également la matière première des fœtus tués par avortement en les revendant à des laboratoires pharmaceutiques, à des chercheurs et à divers organismes d’État. Plus la grossesse est avancée, plus le fœtus a de prix. Il y a d’ailleurs eu un scandale à ce sujet à Washington: certains médecins étaient soupçonnés d’inciter les mères à se faire avorter sans raison et de pratiquer des avortements bien au-delà de la limite légale de trois mois.

      L’avortement, légal ou non, a cours partout. Déjà bien avant 1975, des millions d’avortements se pratiquaient chaque année en Union soviétique, a expliqué le Conseil de la population, organe subventionné par les Nations unies. Il y en a également plus de 2 millions par an au Japon, 2 millions au Brésil, plus d’un million en Italie ainsi qu’aux États-Unis. Il y a 15 ans, une enquête officielle en Inde avait signalé qu’il se pratiquait chaque année 3,8 millions d’avortements dans ce pays.

      En 1974, un débat ouvert à l’occasion de la Conférence des Nations unies sur la population du monde avait révélé que dans certains pays, la moitié des grossesses se terminaient par un avortement. On avait cité des études qui montraient que rien qu’en 1971, pas moins de 55 millions de femmes s’étaient fait avorter dans le monde.

      Mais qui connaît le chiffre véritable, si ce n’est Jéhovah Dieu, lui qui s’intéresse même au sort d’un simple moineau?

  • Avortement: le point de vue des juristes et celui des médecins
    Réveillez-vous ! 1980 | 22 août
    • Avortement: le point de vue des juristes et celui des médecins

      Des dissensions dans le corps médical.

      Une mutation chez le législateur.

      LE DOCTEUR Bernard Nathanson, ex-directeur de la première et en même temps la plus importante clinique d’avortement de New York, aujourd’hui fermée, a opéré un revirement spectaculaire, puisque sa position actuelle est la suivante: “Je suis convaincu qu’en tant que directeur de cette clinique, j’ai présidé en fait à 60 000 morts.” Il a d’ailleurs ajouté: “Il est absurde de nier, quelque énergie que l’on y mette, que la vie commence au moment de la conception.”

      Le docteur H. Diamond, du centre médical Beth Israël, ne partage pas ce point de vue: “S’il est un sentiment que j’éprouve, c’est celui d’être satisfait. L’avortement revêt beaucoup plus d’importance que la vie d’un enfant qui n’existe pas. (...) Un fœtus n’est rien!”

      Les réactions du corps médical face à l’avortement présentent d’énormes contrastes. D’un côté, les médecins se sentent coupables et désespérés; ils reconnaissent qu’ils s’adonnent à la boisson et passent de mauvaises nuits à cause des avortements qu’ils pratiquent à la chaîne. Mais, à l’autre extrême, il y a des médecins qui affirment trouver de la satisfaction dans ces interventions, convaincus qu’ils sont de sauver la vie de la mère, tant sur le plan physique que psychologique.

      Certains docteurs éprouvent des sentiments partagés. C’est ainsi que W. Rashbaum, du centre médical Beth Israël, a eu pendant un temps des cauchemars dans lesquels il voyait un minuscule fœtus résister à l’avorteur en s’agrippant à la paroi de l’utérus. Mais il a appris à s’y faire et n’y pense plus aujourd’hui. Ce praticien a déclaré: “Je suis un être humain, et à ce titre j’éprouve des sentiments. Or, j’en arrive à me demander qui m’a donné ou a conféré à d’autres le droit d’interrompre une grossesse. Ce sentiment, j’ai le droit de l’éprouver, mais j’ai aussi celui de ne pas le partager avec la patiente qui a absolument besoin d’un avortement. Je ne suis pas payé pour les sentiments que j’éprouve, mais pour mes compétences. (...) Je me suis mis à faire de plus en plus d’avortements à l’époque de mon divorce, parce que j’avais besoin d’argent. Mais je suis également convaincu que la femme a le droit de rester maîtresse de sa destinée biologique.”

      Le docteur J. Szenes croit qu’une femme a pleinement le droit de se faire avorter, et c’est ce qui prime pour lui. Cependant, il reconnaît que l’empoisonnement au sel demande une certaine accoutumance: “On se rend compte tout d’un coup qu’au moment où l’on administre la solution saline, une grande activité se déclenche dans l’utérus, non pas par l’écoulement de la solution, mais parce que le fœtus suffoque au fur et à mesure qu’il avale la solution saline. Il donne des coups de pied qui s’interprètent comme le choc mortel qu’il a reçu.” Ce praticien ajoute: “J’imagine donc que si je m’étais mis illico à avorter des fœtus de 24 semaines, je me serais beaucoup plus préoccupé de savoir si cela équivalait à un meurtre.”

      Un médecin de l’hôpital Beth Israël avait pratiqué un avortement par injection de prostaglandines pour déclencher un accouchement prématuré. Quelques heures plus tard, le bébé naissait, parfaitement viable. Il se mit à pleurer, puis mourut quelque temps plus tard. Le docteur avait ordonné que l’on ne prenne aucune disposition pour le garder en vie. Les infirmières furent bouleversées, et l’une d’elles donna sa démission. À l’occasion d’un incident identique, un obstétricien américain a fait la réflexion suivante: “Essayer de sauver le fœtus quand on pratique un avortement revient à envoyer une ambulance à un commando d’incendiaires. L’avortement vise essentiellement, aussi bien pour la mère que pour l’avorteur, à faire en sorte que le fœtus ne survive pas.”

      Beaucoup d’infirmières ont été traumatisées par les scènes auxquelles elles ont assisté, en particulier avec les empoisonnements au sel. Un enquêteur a cité le témoignage d’une surveillante d’un service de gynécologie où l’on pratiquait quantité de ces avortements. Il écrit: “Les nombreux cas qu’elle a cités font dresser les cheveux sur la tête. Il est question d’enfants nés vivants et pour lesquels rien n’était prévu dans l’hôpital. Elle a été personnellement témoin du fait suivant: un médecin qui se trouvait présent à la naissance d’un enfant viable l’a noyé dans un seau de formol.” Un autre rapport cite le cas de bébés avortés à huit mois, alors qu’un prématuré peut vivre dès six mois, et ajoute que “les médecins les tuent en leur faisant une piqûre ou en les étouffant dans un sac en plastique”. Le bébé pourrait vivre, mais il est assassiné.

      On prétend souvent que la femme enceinte devrait être maîtresse de son corps. Mais le fœtus n’est pas son corps. Il n’est pas un organe anatomique comme un appendice ou une vésicule biliaire. On n’enlève pas un fœtus comme si l’on pratiquait une appendicectomie. Le docteur A. Liley, spécialiste mondialement connu de la physiologie fœtale, a dit: “Du point de vue biologique, il n’est pas un seul stade où l’on puisse souscrire au point de vue selon lequel le fœtus est assimilable à un appendice de la mère. Génétiquement parlant, la mère et son bébé sont des êtres distincts dès la conception.” Il poursuivait par cette description de l’activité fœtale:

      “Nous savons que le fœtus se déplace avec grâce dans son univers en apesanteur, et que la position qu’il adopte dépend de son confort. Il est sensible à la douleur, au toucher, au froid, au bruit et à la lumière. Il boit davantage de liquide amniotique quand celui-ci est sucré artificiellement, et moins quand on lui donne un goût désagréable. Il a parfois le hoquet et suce son pouce. Il se réveille et s’endort régulièrement. Il s’ennuie quand il reçoit toujours les mêmes stimuli, mais on peut lui apprendre à attendre un certain signal à partir d’un stimulus donné. Finalement, c’est lui qui détermine le jour de sa naissance, car il ne fait aucun doute que le déclenchement du travail résulte d’une décision que l’enfant prend unilatéralement. (...) C’est également à ce fœtus-​là que les partisans de l’avortement dénient énergiquement et sans la moindre pitié toute existence propre et toute identité.”

      Après avoir passé en revue les étonnantes fonctions du fœtus dans le sein maternel, ce médecin ajoute: “On pourrait croire que cette connaissance a augmenté le respect des gens pour l’enfant à venir. Mais certains n’en sont que plus acharnés à le détruire, alors qu’on lui reconnaît une identité physique, une individualité. Pourquoi les mouvements en faveur de l’avortement ont-​ils tant progressé alors même que l’on acquérait la preuve indéniable que le fœtus est un être humain? La réponse du docteur Liley est celle-ci: “L’enfant à venir est petit, nu, anonyme et sans voix. C’est parce qu’il est sans défense qu’il constitue une victime idéale. Il n’a pas encore atteint l’âge où il représente quelque chose dans la société et il ne peut pas se défendre en rendant coup pour coup.”

      Beaucoup de médecins refusent de pratiquer des avortements. L’un d’eux a dit: “S’il y a quelques médecins qui semblent en faire plus que les autres, c’est parce que certains d’entre nous se sentent toujours en conflit avec le serment d’Hippocrate.” Ce serment contient en effet cette clause au sujet de l’avortement: “Jamais je n’administrerai un poison à qui que ce soit, si on me le demande, jamais je ne conseillerai d’agir ainsi. De même, je ne donnerai jamais à une femme un pessaire pour causer un avortement.”

      La législation sur l’avortement a subi elle aussi une importante mutation. Le droit commun britannique considérait jadis l’avortement comme un crime, moins grave dans la première moitié de la grossesse parce que l’enfant ne bougeait pas encore — et qu’on ne le pensait donc pas en vie —, mais comme un crime qualifié dès que, durant la seconde moitié de la grossesse, la mère sentait l’enfant vivant. C’était aussi la loi en vigueur sur l’ensemble du territoire américain jusqu’à la Guerre de Sécession et même après.

      La première fois que l’on décrivit la fécondation, c’est-à-dire l’union du spermatozoïde et de l’ovule, ce fut en 1827, avec les travaux d’un savant allemand. On se rendit compte par la suite que la vie commence dès la conception et non, comme on le croyait jusque-​là, aux premiers mouvements du fœtus. Après la Guerre de Sécession, l’Association des médecins américains, qui venait de se former, envoya ses chercheurs témoigner devant des commissions et des organes juridiques officiels pour les informer que la vie commence au moment où l’ovule est fécondé. À la suite de ces révélations, chaque État des États-Unis promulgua entre les années 1870 et le début des années 1880 une nouvelle législation qui considérait l’avortement comme un crime qualifié dès la conception. L’association médicale précitée disait d’ailleurs: “Nous traitions de rien moins que la vie humaine.”

      Mais les temps ont changé. Ce que l’on a appelé les “lois archaïques du siècle dernier contre l’avortement” ont été expurgées de l’appareil législatif américain. En 1967, le Colorado a promulgué une loi qui autorisait l’avortement. Au cours des 4 années suivantes, 15 autres États ont suivi. Mais 33 États rejetèrent ces lois permissives pendant les trois années qui suivirent. Les forces qui se battaient pour défendre la vie subirent une défaite lorsque la Cour suprême américaine se prononça en 1973 en faveur de l’avortement à la demande durant les trois premiers mois de la grossesse, et avec certaines restrictions pour la santé de la mère dans les trois mois suivants, et même n’importe quand avant la naissance si la santé de la mère était en jeu.

      Qu’est-​ce que cela veut dire, la santé? La décision adoptée par la Cour suprême lors du procès Doe contre Bolton aboutit à la définition suivante: “Tous les facteurs, physiques, affectifs, psychologiques et familiaux ainsi que l’âge de la femme et tout ce qui intervient dans le bien-être de la patiente.” Un autre procès porté devant cette instance, celui de Roe contre Wade, a encore élargi cette définition: “La première maternité ou l’arrivée d’un nouvel enfant risquent de mettre la femme dans une situation difficile, tant présente que future. Il peut s’agir d’un grave préjudice psychologique, mental et physique, à imputer à l’attention que réclamera l’enfant. Il faut aussi envisager l’anxiété qui naît de tout ce qu’entraîne l’arrivée d’un enfant non désiré ainsi que le problème de l’éducation de cet enfant dans une famille déjà incapable, pour des raisons psychologiques ou autres, de s’en occuper.”

      En accord avec ces raisons de “santé”, on a ajouté l’inconfort de la grossesse, la douleur, la baisse du niveau de vie, la suspension des études ou l’entrave à la poursuite d’une carrière, bref, n’importe quel motif avancé par la mère pour interrompre sa grossesse à n’importe quel moment avant la naissance.

      Cette mutation transparaît dans l’attitude du Centre international de planning familial. Fondé aux États-Unis par Margaret Sanger, adversaire notoire de l’avortement, ce centre voulait promouvoir la contraception, afin qu’il ne soit plus nécessaire de recourir à l’avortement. En 1964, ce centre déclarait: “Un avortement tue la vie d’un bébé après qu’il est venu à la vie; il met en danger, aussi bien votre vie que votre santé. Il peut vous rendre stérile, si bien que lorsque vous voudrez un enfant, vous ne pourrez plus en avoir. La contraception se contente de repousser à plus tard l’apparition de la vie.”

      Dans une spectaculaire volte-face, ce même centre est aujourd’hui pour l’avortement comme méthode de régulation des naissances. Il a également pris en charge les procès qui ont abouti à la décision de la Cour suprême américaine selon laquelle une mineure peut se faire avorter sans le consentement de ses parents. On ne lit plus dans les ouvrages édités par ce centre des déclarations comme celle que l’on a vue plus haut: “Un avortement tue la vie d’un bébé.” Cependant, la vérité se fait quand même jour dans cet éditorial paru dans une revue médicale en septembre 1970 (California Medical Journal):

      “La clé de voûte de toute la médecine occidentale et l’éthique qui a poussé les médecins à protéger, préserver, sauver, prolonger et soulager la vie des gens a toujours été le respect de toute vie humaine, quelle qu’en soit la forme. Comme cette ancienne éthique n’a pas entièrement disparu, il est devenu nécessaire de dissocier la notion d’avortement de l’idée de meurtre, qui continue de faire horreur à la société. On en arrive à ce résultat curieux que l’on néglige les faits scientifiques, connus de tous, et selon lesquels la vie commence dès la conception et se poursuit à l’intérieur ou l’extérieur de l’utérus jusqu’à la mort.”

      Un autre problème auquel les avortements étaient censés mettre un terme est celui des enfants martyrs. La théorie voulait que les enfants non désirés soient maltraités et qu’en les empêchant de naître, on éviterait qu’ils deviennent des martyrs. Mais cette théorie n’a pas tenu devant les faits. Les enfants martyrs sont de plus en plus nombreux, comme le montre le reportage suivant paru dans la presse: “Le laxisme qui préside à l’application des lois sur l’avortement n’a pas réduit le nombre des enfants martyrs. À la suite d’une étude menée pendant 5 ans par le docteur E. Lenoski, professeur de pédiatrie à l’université de Californie du Sud, il est apparu que le passage à ‘l’avortement à la demande’ s’est accompagné d’une multiplication par trois des infanticides et des cas d’enfants martyrs, ce qui est en somme l’aboutissement logique d’une philosophie qui fait ‘bon marché’ de la vie.” Au lieu d’apporter un remède au drame des enfants martyrs, l’avortement y a ajouté les sévices infligés à des millions de bébés dans le sein maternel.

      Les arguties juridiques auxquelles on a eu recours pour justifier l’avortement amènent le législateur à se couvrir de ridicule lors de certains procès d’assises. C’est ainsi que deux bandits avaient tiré sur une voiture dans laquelle se trouvait une femme enceinte. L’une des balles avait tué le fœtus. La mère n’était pas blessée mortellement, mais les deux bandits furent condamnés à la prison à vie pour avoir mis à mort le fœtus. Dans un autre cas, W. Anderson avait tiré sur une femme enceinte qui attendait des jumeaux. On sortit les jumeaux par césarienne. L’un, qui avait reçu une balle, mourut trois heures et demie après l’intervention. L’autre mourut au bout de 15 jours. La mère survécut à ses blessures. L’avocat de la défense eut beau prétendre que les fœtus n’étaient pas des ‘personnes’, le juge Wingate affirma quand même que les fœtus blessés par l’agression de leur mère avaient été, puisqu’ils étaient morts par la suite, victimes d’un meurtre. Et le jury condamna le dénommé Anderson sur la base de deux chefs d’inculpation pour meurtre.

      On en arrive au paradoxe suivant: Si une mère ordonne que l’on tue un fœtus viable qu’elle porte en elle, on parle d’humanitarisme, mais si le fœtus succombe à la suite d’une agression, c’est un meurtre. Si une mère interrompt la vie de son bébé quelques jours avant sa naissance, parce qu’elle redoute qu’il devienne un fardeau, c’est légal. Mais si elle le fait un jour après l’accouchement, toujours pour la même raison, c’est un infanticide.

      Et Jéhovah Dieu, comment considère-​t-​il tout cela? Voici ce que l’on peut lire en Exode 21:22, 23: “Si des hommes sont aux prises et qu’ils heurtent une femme enceinte et que ses enfants sortent, mais sans qu’il se produise d’accident mortel, il faudra lui imposer sans faute une indemnité (...) mais s’il se produit un accident mortel, alors tu devras donner âme pour âme [vie].” Le texte hébreu original ne limitait donc pas le préjudice à la mère, mais l’étendait également au bébé, comme le révèle un examen attentifa.

      D’autres codes de l’Antiquité avaient adopté le même point de vue. Bien avant notre ère, il existait des lois pour protéger l’enfant à venir. C’était le cas dans le code d’Hammourabi, ainsi que dans les codes sumérien, assyrien, hittite et perse, qui tous interdisaient de donner à une femme des coups qui risqueraient de causer la mort de l’enfant qu’elle portait en elle. Ces lois comportaient des châtiments et des indemnisations.

      L’enfant dans le sein maternel est donc un être qui inspire le respect, “un héritage de Jéhovah”. Mais quant à la façon dont nous utilisons cet héritage, “chacun de nous rendra compte à Dieu pour soi-​même”. — Ps. 127:3; Rom. 14:12.

      [Note]

      a Vous pourrez lire un examen détaillé de ce texte dans La Tour de Garde du 15 novembre 1977, pages 702-704.

      [Entrefilet, page 13]

      Si une mère interrompt la vie de son bébé quelques jours avant la naissance, c’est légal; mais si elle le fait un jour après l’accouchement, c’est un infanticide.

      [Entrefilet, page 14]

      C’est parce qu’il est sans défense qu’il constitue une victime de choix.

      [Entrefilet, page 15]

      “Je ne remettrai à aucune femme un pessaire pour causer un avortement.” — Serment d’Hippocrate.

  • Journal d’une fillette qui n’a jamais vu le jour
    Réveillez-vous ! 1980 | 22 août
    • Journal d’une fillette qui n’a jamais vu le jour

      5 OCTOBRE:

      Ma vie a commencé aujourd’hui. Mes parents ne le savent pas encore, mais je suis déjà là. Et je serai une fille. J’aurai les cheveux blonds et les yeux bleus. Tout mon patrimoine est déjà fixé, même mon attirance pour les fleurs.

      19 OCTOBRE:

      Certains disent que je ne suis pas encore un être véritable, que seule ma mère existe. Mais je suis une personne bien réelle, de même qu’une petite miette de pain n’en est pas moins du pain. Ma mère existe, c’est une chose, mais moi aussi j’existe.

      23 OCTOBRE:

      Ma bouche commence à présent à s’ouvrir. Pensez que dans un an je me mettrai à rire et puis qu’un peu plus tard je parlerai. Je sais que mon premier mot sera: “MAMAN!”

      25 OCTOBRE:

      Aujourd’hui, mon cœur s’est mis à battre tout seul. Désormais, il va battre durant toute ma vie sans jamais s’arrêter. Au bout de plusieurs années, il finira par se fatiguer. Quand il s’arrêtera, je mourrai.

      2 NOVEMBRE:

      Je grandis tous les jours un peu plus. Mes bras et mes jambes commencent à prendre forme. Mais il faudra encore du temps avant que maman me serre dans ses bras sans se baisser, et que j’arrive à tenir un bouquet de fleurs et à embrasser papa.

      12 NOVEMBRE:

      Des doigts minuscules commencent à apparaître sur mes mains. Comme ils sont petits! Plus tard, je pourrai caresser les cheveux de maman avec.

      20 NOVEMBRE:

      C’est seulement aujourd’hui que le docteur a dit à maman que j’étais là, sous son cœur. Comme elle doit être contente! Tu es heureuse, dis, maman?

      25 NOVEMBRE:

      Papa et maman doivent sûrement me chercher un prénom. Ils ne savent pas encore que je suis une petite fille. Moi, j’aimerais bien m’appeler Catherine. Je commence déjà à être grande.

      10 DÉCEMBRE:

      Mes cheveux poussent. Ils sont fins, souples et brillants. Je me demande bien de quelle couleur sont ceux de maman.

      13 DÉCEMBRE:

      Ça y est; je commence à voir. Tout est sombre autour de moi. Quand maman me mettra au monde, il y aura du soleil et des fleurs. Mais ce qui me plairait le plus, c’est de voir maman. Dis, maman, comment es-​tu?

      24 DÉCEMBRE:

      Je me demande si maman entend les faibles battements de mon cœur. Certains enfants arrivent au monde avec un handicap. Quant à moi, j’ai le cœur solide et en parfaite santé. Il bat régulièrement: boum-pa, boum-pa. Maman, tu as une petite fille en excellente santé!

      28 DÉCEMBRE:

      Aujourd’hui ma mère m’a tuée.

      — Anonyme.

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