-
Les croyants mariés sont appelés à la paix et au salutLa Tour de Garde 1961 | 1er mai
-
-
“ sanctifié quant au ” croyant. Il faut entendre par là que le croyant doit faire toute chose pour le conjoint non-croyant comme si c’était pour le Seigneur lui-même. Le Seigneur Dieu est une Personne sanctifiée (Éph. 6:7 ; Col. 3:22-24). En outre, il faut considérer à présent comme “ saints ” et les traiter comme purs les enfants mineurs, dépendants, nés du mariage. Le croyant suivra l’exemple d’Eunice et tâchera de donner à ces enfants “ saints ” une instruction biblique afin qu’ils restent saints et se vouent finalement à Dieu par Jésus-Christ. Ce n’est pas seulement leur salut mais aussi celui du conjoint incroyant qui est en jeu. Il convient donc de demeurer auprès de lui.
40, 41. a) Si l’incroyant est d’un caractère difficile, que fera le croyant ? b) Conformément à ce principe, quel conseil Pierre donna-t-il aux femmes placées sous un joug inégal ?
40 Même si le conjoint est hostile et d’un caractère difficile, le croyant ne doit pas se croire obligé de le quitter. Le croyant doit endurer la persécution et l’opposition comme il l’endure dans le territoire où il prêche de maison en maison. Par une telle conduite, le salut du conjoint incroyant est possible. Ainsi raisonna l’apôtre Pierre en écrivant aux chrétiens persécutés. Il déclara :
41 “ Serviteurs, soyez soumis en toute crainte à vos maîtres, non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais aussi à ceux qui sont d’un caractère difficile (...) Si vous supportez la souffrance lorsque vous faites ce qui est bien, c’est une grâce devant Dieu. Et c’est à cela [à souffrir injustement] que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un modèle afin que vous suiviez ses traces (...) Femmes, soyez de même soumises à vos maris (baʽals, Bible hébraïque), afin que, si quelques-uns n’obéissent point à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de leurs femmes, en voyant votre manière de vivre chaste et réservée (avec un profond respect (NW) pour vos maris). ” — I Pierre 2:18 à 3:2.
-
-
Séparation et divorce dans l’intérêt de la paixLa Tour de Garde 1961 | 1er mai
-
-
Séparation et divorce dans l’intérêt de la paix
1. Si, malgré tout, l’incroyant veut la séparation, que doit faire le croyant ?
NOMBREUX sont les cas où les croyants voués et baptisés se sont conformés au conseil de l’apôtre Paul et ont continué la cohabitation avec des conjoints incroyants pour avoir finalement la joie de les “ sauver ”. Mais qu’en est-il d’un croyant qui emploie l’esprit de Dieu pour endurer la persécution et l’opposition afin de ne pas rompre le mariage, mais dont le conjoint incroyant, non satisfait, finit par s’en aller, soit en allant vivre ailleurs, soit par un divorce légal ? Voici la réponse de Paul : “ Mais si l’incroyant se dispose à partir, qu’il parte, le frère ou la sœur ne sont pas assujettis en pareil cas, mais Dieu vous a appelés à la paix. ” — I Cor. 7:15, NW.
2. La séparation est-elle un motif biblique de divorce et donne-t-elle le droit de se remarier ?
2 Dans l’intérêt de sa paix chrétienne, le croyant peut laisser le conjoint incroyant aller vivre ailleurs. L’incroyant peut ne pas se remarier, pas plus que ne peut le faire un chrétien qui se sépare : “ Si elle est séparée, qu’elle demeure sans se marier ou qu’elle se réconcilie avec son mari. ” (I Cor. 7:11). Le croyant abandonné n’a aucun motif scriptural de demander un divorce légal, c’est-à-dire pour cause d’abandon ou de différence incompatible de religion. Si donc il obtient néanmoins un divorce, il n’a pas le droit au point de vue de la Bible de sortir d’un célibat légal non satisfaisant par un remariage. Jésus-Christ lui-même dit que non, en ces termes :
3. Selon Matthieu 19:3-9, qu’a dit Jésus à ce sujet ?
3 “ Les pharisiens l’abordèrent, et dirent, pour l’éprouver : Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour un motif quelconque ? Il répondit : N’avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l’homme et la femme et qu’il dit : C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair ? Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint. Pourquoi donc, lui dirent-ils, Moïse a-t-il prescrit de donner à la femme une lettre de divorce et de la répudier ? Il leur répondit : C’est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes ; au commencement, il n’en était pas ainsi. Mais je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour infidélité (fornication, NW), et qui en épouse une autre, commet un adultère. ” — Mat. 19:3-9 ; voir également Deutéronome 24:1-4.
4. Les paroles de Jésus sont-elles en accord avec les lois interdisant tout divorce ? Quel est le moyen le plus efficace de réduire ou d’empêcher les divorces ?
4 Ainsi Jésus ne dit pas que le divorce doit être interdit par la loi de l’État, quel que soit le motif, même l’adultère. Les prêtres qui demandent que la loi interdise tout divorce veulent en fait lier les conjoints innocents aux adultères. Par une telle loi, ils protègent le conjoint adultère et, en refusant toute issue au conjoint innocent, ils encouragent l’infidélité conjugale. S’ils permettaient au conjoint innocent de divorcer d’avec l’adultère, cela annulerait le pardon qu’ils accordent à ce dernier au confessionnal. Dans ce cas, le conjoint adultère ne serait pas protégé par l’indulgence du prêtre ou la rémission des péchés accordée à celui qui se confesse mais ne change pas de conduite. La manière biblique, donc la plus efficace, de réduire ou d’empêcher les divorces consiste à enseigner les saintes Écritures et leurs préceptes de moralité, à protéger l’assemblée contre les adultères et non à faire une loi interdisant tout divorce. Pareille loi n’a jamais empêché l’adultère.
5. Quel divorce est autorisé par les Écritures ? Quel droit donne-t-il au divorcé innocent ?
5 La loi de Dieu sous la nouvelle alliance, ainsi que Jésus l’énonça dans le passage ci-dessus, autorise le divorce pour le motif légitime. Ce motif reconnu par les Écritures ou la Nouvelle Alliance est l’adultère. Un divorce pour ce motif libère le conjoint innocent, lui donnant le droit à une nouvelle union sans commettre l’adultère par le remariage. Un divorce pour tout autre motif ne libère pas les conjoints légalement séparés. S’ils contractaient de nouveaux mariages, ils seraient coupables d’adultère aux yeux de Dieu et se rendraient indignes de demeurer dans son organisation sous la direction du Christ. C’est ainsi qu’il faut entendre les paroles de Jésus dans le sermon sur la montagne. Se référant à la loi sur le divorce consignée par le prophète Moïse dans Deutéronome 24:1, il déclara : “ Vous avez entendu qu’il a été dit : Tu ne dois pas commettre l’adultère (...) Il a été dit d’autre part : Celui qui divorce d’avec sa femme doit lui remettre un acte de divorce. Mais moi, je vous dis que quiconque divorce d’avec sa femme, excepté pour cause de fornication, l’expose à devenir adultère, car celui qui épouse une femme divorcée commet un adultère. ” — Mat. 5:27-32, NW.
6. Le divorce biblique et le divorce non biblique exposent-ils tous deux la femme à l’adultère ? Quelle est la différence ?
6 Si un chrétien voué divorce d’avec sa femme pour cause d’adultère, comment peut-il l’exposer à devenir adultère ? Elle s’est déjà rendue coupable d’adultère par sa conduite, librement. Le divorce ne peut donc pas la pousser au péché d’adultère. Mais si le mari divorce pour toute autre raison, même des raisons reconnues par la loi du pays, sauf pour cause de fornication ou adultère, il expose son épouse à devenir adultère. Comment cela ? Parce que, selon la loi de Dieu, la femme non coupable d’adultère n’est pas détachée de son mari par un tel divorce non reconnu par la Bible. Elle est toujours sa femme et n’a pas le droit, par conséquent, de se remarier et d’avoir des relations avec un autre mari légal.
7. Quel genre de divorce entendait Jésus quand il déclara que quiconque épouse une femme divorcée commet un adultère ?
7 Ainsi, quand Jésus dit : “ Car celui qui épouse une femme divorcée commet un adultère ”, il n’entend pas ici n’importe quelle femme divorcée. Il entend la femme divorcée “ excepté pour cause de fornication ”, c’est-à-dire une femme divorcée pour des causes autres que l’adultère. Le même principe s’applique dans le cas d’un mari dont la femme a divorcé bien qu’il n’ait pas commis l’adultère. Toute femme qui épouse un tel homme l’entraîne à l’adultère et elle-même se rend coupable de fornication.
8, 9. a) Pris isolément, que pourraient signifier les passages cités de Marc et de Luc ? b) À la lumière de quoi faut-il expliquer ces passages ? Pourquoi l’adultère rompt-il vraiment un mariage et permet-il un divorce scriptural ?
8 Dans Marc 10:11, 12 (NW), les paroles de Jésus sur le divorce sont rapportées comme suit : “ Quiconque divorce d’avec sa femme et en épouse une autre commet un adultère à son égard, et si jamais une femme, après avoir divorcé d’avec son mari, en épouse un autre, elle commet un adultère. ” Dans Luc 16:18 (NW) il est dit : “ Quiconque divorce d’avec sa femme et en épouse une autre commet un adultère, et celui qui épouse une femme divorcée d’avec son mari commet un adultère. ”
9 Ces versets n’interdisent pas le divorce. Pris isolément, ces textes semblent dire qu’aucun divorcé n’a le droit de contracter une nouvelle union, sauf après la mort du conjoint dont il a divorcé, et que se remarier du vivant de ce dernier serait une transgression de la loi divine réprouvant l’adultère. Cependant, ces deux versions des paroles de Jésus sur le divorce sont à expliquer à la lumière de la déclaration plus complète rapportée par l’apôtre Matthieu, lequel montre que ce que Marc et Luc ont écrit sur le divorce est conforme à la vérité si le motif pour obtenir le divorce est autre chose que l’adultère chez le conjoint infidèle. Le célibataire qui commet la fornication avec une prostituée se fait “ un seul corps ” avec une femme qui n’est pas son épouse. De même l’adultère se fait un seul corps, non avec son épouse légitime, mais avec la personne sans moralité avec laquelle il a des rapports illicites. L’adultère pèche de cette façon contre sa propre chair. Et il ne pèche pas seulement contre sa propre chair mais aussi contre sa femme légitime qui jusqu’alors formait “ une seule chair ” avec lui (I Cor. 6:16, 17). Pour cette raison, l’adultère rompt effectivement l’union du mariage. C’est pourquoi le divorce pour cause d’adultère dissout d’une manière formelle et définitive le mariage légal. Il libère le conjoint innocent qui, du vivant du conjoint coupable, peut se remarier sans entacher sa réputation.
10. En divorçant pour cause d’adultère, que peuvent faire l’infidèle et le conjoint innocent ?
10 Le divorce qui rompt l’union avec un conjoint adultère n’expose pas ce dernier à l’adultère. Pour mieux dire, le mariage légal, tant qu’il a duré, a été impuissant à protéger l’infidèle de l’impudicité. Donc celui qui épouse le divorcé adultère n’épouse rien d’autre qu’une personne impudique ayant un passé impur. Pareil remariage ne fait pas que le divorcé infidèle devienne adultère pour la première fois. Si le conjoint innocent divorce d’avec l’adultère, il est libre de contracter une nouvelle union. Celui qui divorce pour le motif reconnu par la Bible ne divorce pas seulement pour se débarrasser d’un conjoint qu’il n’aime plus et avec lequel la cohabitation et les relations présentent un danger physique. Une telle personne se libère en réalité pour le remariage, si elle le juge utile, du fait de son besoin d’un conjoint voué et fidèle. En rompant avec l’infidèle, le conjoint innocent permet simplement à l’adultère de mener le genre de vie qu’il lui plaît, une vie dissolue.
LE JUGEMENT DES IMPUDIQUES
11. Outre le mariage légal, à quoi l’adultère porte-t-il atteinte, surtout depuis que Jéhovah est venu au temple ?
11 Qui commet l’adultère s’expose à voir le lien conjugal rompu par un divorce. Mais l’adultère compromet d’une manière certaine et désastreuse les relations du coupable avec Dieu, qui est venu à son temple spirituel en compagnie de son Messager judiciaire Jésus-Christ, pour faire œuvre de jugement : “ Je m’approcherai de vous pour le jugement, et je me hâterai de me porter témoin contre les enchanteurs, contre les adultères (...) ils ne me craignent pas, dit Jéhovah des armées. ” — Mal. 3:1, 5, AC ; également Héb. 13:4.
12. Quelle décision judiciaire est transmise à l’assemblée concernant une personne impudique de ce genre ? Quelle est, pour l’impudique, la seule manière d’éviter la destruction éternelle ?
12 Le jugement divin se manifestera par l’expulsion, l’exclusion de l’adultère hors de l’assemblée. À l’assemblée est transmise cette décision judiciaire : “ Si quelqu’un appelé frère est fornicateur (...) n’ayez pas de commerce avec lui (...) (ne mangez) pas même avec un tel homme (...) Ôtez le méchant du milieu de vous-mêmes. ” (I Cor. 5:11-13, Da). En dehors de la pure organisation de Dieu, il n’y a pas de vie éternelle. Donc le renvoi du fornicateur et de l’adultère peut être l’acte initial de jugement qui désigne le chemin de la destruction éternelle, à moins que le coupable témoigne devant Dieu d’un repentir non entaché d’hypocrisie et réforme sa voie, étant sincèrement résolu à veiller à la pureté de ses mœurs, à se garder de contaminer l’assemblée de Dieu et de porter atteinte à sa réputation. Dans ces conditions, Dieu permettra à l’assemblée de réintégrer le pécheur repentant et de le mettre à l’épreuve pendant une période déterminée, jusqu’à ce qu’il ait retrouvé la confiance de l’assemblée.
13, 14. a) En cas d’adultère, comment peut-on sauvegarder le lien conjugal et continuer la vie commune ? b) Comment l’assemblée peut-elle faire que le conjoint innocent, qui pardonne, n’ait pas à vivre avec un exclu ? c) Bien qu’ayant reçu le pardon, qu’advient-il des fonctions que peut détenir l’adultère et pourquoi ?
13 Si le conjoint adultère confesse sa faute, témoigne d’un repentir sincère, s’engage à garder désormais la fidélité conjugale et implore le pardon, le conjoint innocent peut choisir de lui pardonner, de reprendre les relations
-