dignes, pourront être ordonnés prêtres sans égard à la race ou à la couleur.” Cela a mis fin à la tension raciale grandissante au sein de l’Église, parce que les Noirs, exclus de la prêtrise jusqu’à ce moment-​là, ne pouvaient atteindre le Royaume céleste, selon l’enseignement mormona.

Une religion égocentrique

Les Mormons aiment beaucoup citer ces mots de Lorenzo Snow, leur cinquième président: “L’homme est ce que Dieu est, ce que Dieu est, l’homme peut le devenir.” En défendant ce point de vue, il place l’élévation personnelle et la glorification avant la sanctification du nom de Dieu et l’accomplissement de sa volonté. Pourtant, Jésus donna l’exemple dans ces deux domaines (Matthieu 6:9; Jean 5:30). Au mieux, leur démarche est donc égoïste et égocentrique.

Jésus a enseigné à ses disciples à prier Dieu de cette façon: “Que ton nom soit sanctifié! Que ton royaume vienne! Que ta volonté se fasse, comme dans le ciel, aussi sur la terre!” (Matthieu 6:9, 10). Aujourd’hui, les Témoins de Jéhovah, dans le monde entier, dirigent l’attention des gens sur le Royaume de Dieu comme le seul moyen de restaurer la paix et l’harmonie sur la terre. Ils attendent avec impatience le moment où la terre sera de nouveau un paradis, sous la domination du Royaume messianique, et où “la mort ne sera plus, ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus. Les choses anciennes ont disparu.” — Révélation 21:4.

Le témoignage de la mère de Joseph Smith

L’Église mormone de l’Utah a récemment annoncé la découverte d’un important document historique, une lettre apparemment écrite par Lucy Mack Smith, la mère de Joseph Smith junior.

La lettre, datée du 23 janvier 1829, a été écrite environ un an avant que Joseph Smith ne publie le Livre de Mormon. À sa belle-sœur, Lucy Mack Smith a écrit: “J’ai la joie de vous faire part que le Seigneur a permis à une grande œuvre de s’accomplir, dans notre famille, car il a fait connaître ses voies à Joseph dans des rêves. Il a plu à Dieu de lui montrer où il pouvait creuser pour trouver des annales gravées sur des plaques faites d’or pur qu’il est en mesure de traduire.”

Selon Dean Jessee, historien de l’Église, la lettre “montre qu’au début, alors que le voile se levait sur l’Église en 1829, les Smith parlaient des mêmes choses dont ils parlèrent plus tard dans leurs écrits. Cela, dit encore Jessee, appuie la crédibilité de l’histoire de Joseph Smith et de celle de sa mère”.

Cette lettre apporte peut-être un démenti à certaines critiques d’après lesquelles le livre aurait d’abord été écrit comme un roman et qu’on aurait prétendu par la suite à son inspiration, mais elle ne prouve guère son origine divine. Plus important encore, la déclaration de Mme Smith n’est pas convaincante, si l’on pense à l’avertissement de l’apôtre Paul rapporté en Galates 1:8: “Si nous-​mêmes, ou si un ange du ciel devait vous annoncer comme bonne nouvelle quelque chose qui aille au delà de ce que nous vous avons annoncé comme bonne nouvelle, qu’il soit maudit!”