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MoineauAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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Jésus rappelle que deux moineaux s’achètent “pour une pièce de monnaie de peu de valeur (gr. assarion)” et cinq “pour deux pièces de monnaie de peu de valeur”. “Pourtant, ajoute-t-il, pas un seul d’entre eux ne tombe à terre à l’insu de votre Père”, “pas un d’entre eux n’est oublié devant Dieu”. Puis il encourage ses disciples à ne pas craindre, en leur assurant qu’ils ‘valent plus que beaucoup de moineaux’. — Mat. 10:29-31; Luc 12:6, 7.
Aujourd’hui encore, on vend des moineaux sur les marchés orientaux. Dans l’Antiquité, quand on proposait ces oiseaux comme nourriture, on les plumait et les faisait rôtir sur de petites broches en bois. Selon une inscription ancienne, une loi sur les tarifs de l’empereur Dioclétien (301 de n. è.), de tous les oiseaux vendus pour la consommation le moineau était le moins cher. Cette loi fixait le prix maximum de dix moineaux (dix étant la quantité habituelle de vente) à seize deniers. Le denier dont il est question ici est sans doute le denier en cuivre que l’empereur lui-même avait introduit. Compte tenu du cours de l’argent au IVe siècle, le prix de cinq moineaux devait être à peu près équivalent à celui qui était pratiqué aux jours de Jésus.
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MoisAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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MOIS
{Article non traduit.}
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MoïseAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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MOÏSE
(“tiré”; “sauvé des eaux”).
“L’homme du vrai Dieu”, conducteur de la nation d’Israël, médiateur de l’alliance de la Loi, prophète, juge, chef militaire, historien et rédacteur (Esdras 3:2). Moïse naquit en Égypte vers 1593 avant notre ère. Fils d’Amram, il était petit-fils de Kohath et arrière-petit-fils de Lévi. Sa mère, Jokébèd, était sœur de Kohath. Moïse était de trois ans le cadet de son frère Aaron. Leur sœur Miriam était leur aînée de quelques années. — Ex. 6:16, 18, 20; 2:7.
SA VIE DÉBUTE EN ÉGYPTE
Moïse, un enfant “divinement beau”, échappa au génocide ordonné par Pharaon pour exterminer tous les garçons nouveau-nés des Hébreux. Sa mère le tint caché pendant trois mois, puis le plaça dans une arche de papyrus qu’elle déposa sur le Nil. La fille de Pharaon l’y trouva et, grâce à l’intervention habile de la sœur et de la mère de l’enfant, elle employa cette dernière pour qu’elle l’allaite et l’élève. Plus tard, elle adopta Moïse qui, en tant que membre de la maison de Pharaon, fut “instruit dans toute la sagesse des Égyptiens”. Il devint “puissant dans ses paroles et ses actions”, manifestant certainement des capacités intellectuelles et physiques remarquables. — Ex. 2:1-10; Actes 7:20-22.
Moïse occupait une position en vue, et un bel avenir lui était offert en Égypte. Pourtant son cœur était avec le peuple de Dieu, qui subissait l’esclavage. En fait, il espérait être utilisé par Dieu pour délivrer les siens. À l’âge de quarante ans, tandis qu’il observait les fardeaux que coltinaient ses frères, il vit un Égyptien frapper un Hébreu. Prenant la défense de cet homme qui, comme lui, était israélite, il abattit l’Égyptien dont il enfouit le corps dans le sable. C’est alors qu’il prit la plus importante décision de sa vie: “Par la foi, Moïse, devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon, choisissant d’être maltraité avec le peuple de Dieu plutôt que d’avoir la jouissance temporaire du péché, parce qu’il estima l’opprobre du Christ [c’est-à-dire le fait d’être un prophète établi par Dieu] comme une richesse plus grande que les trésors de l’Égypte.” Ainsi donc, Moïse renonça à l’honneur et aux biens dont il aurait pu continuer à jouir en restant membre de la maison du puissant Pharaon. — Héb. 11:24-26.
À vrai dire, Moïse pensait qu’il allait enfin pouvoir délivrer les Hébreux. Mais ces derniers n’apprécièrent pas ses efforts à leur juste valeur, et il dut s’enfuir d’Égypte quand Pharaon apprit qu’il avait tué un Égyptien. — Ex. 2:11-15; Actes 7:23-29.
QUARANTE ANS EN MADIAN
Moïse fit un long voyage à travers le désert pour se rendre en Madian, pays où il chercha refuge. Là, près d’un puits, il démontra encore son courage ainsi que son empressement à intervenir vigoureusement pour aider ceux qui souffraient de l’injustice. Quand il vit des bergers chasser les sept filles de Jéthro et leur troupeau, il se porta au secours de ces femmes et abreuva leurs animaux. Cela lui valut d’être invité chez Jéthro qui l’embaucha comme berger. Par la suite, il épousa une des filles de cet homme, Zipporah, dont il eut deux fils, Guerschom et Éliézer. — Ex. 2:16-22; 18:2-4.
DÉSIGNÉ POUR ÊTRE LIBÉRATEUR
Vers la fin de son séjour de quarante ans en Madian, alors qu’il gardait le troupeau de Jéthro près du mont Horeb, Moïse fut stupéfait de voir qu’un buisson d’épines, qui était pourtant embrasé par le feu, ne se consumait pas. Comme il s’approchait pour examiner ce phénomène extraordinaire, l’ange de Jéhovah se mit à lui parler du milieu des flammes. Il lui révéla que le moment était venu pour Dieu de délivrer Israël de l’esclavage et il le chargea de se rendre en Égypte au nom de Jéhovah, nom qui constitue le Mémorial de Dieu (Ex. 3:1-15). Toujours par l’entremise de son ange, Jéhovah accorda ensuite à Moïse le pouvoir de faire trois miracles qu’il allait opérer devant les aînés ou anciens d’Israël pour prouver qu’il était bien investi de cette mission. C’était la première fois qu’un humain se voyait accorder le pouvoir d’opérer des miracles. — Ex. 4:1-9.
Moïse n’est pas rejeté malgré son manque d’assurance
Cependant, Moïse hésita à accepter cette mission, affirmant qu’il n’avait pas la parole facile. Il n’était plus du tout l’homme qui s’était offert de son plein gré pour être le libérateur d’Israël quarante ans auparavant. Il continua à protester devant Jéhovah et finit par lui demander de le dispenser de cette tâche. Quoique irrité, Dieu ne le rejeta pas, mais il lui désigna un porte-parole en la personne de son frère Aaron. Étant le représentant de Dieu, Moïse allait devenir comme “Dieu” pour Aaron qui parlerait en son nom. Lors des rencontres que les deux hommes eurent ultérieurement avec les anciens d’Israël et avec Pharaon, Jéhovah donnait ses instructions et ses ordres à Moïse qui, à son tour, les répétait à Aaron, et celui-ci prenait la parole devant Pharaon (le successeur de celui que Moïse avait dû fuir quarante ans auparavant) (Ex. 2:23; 4:10-17). Plus tard, Jéhovah parla d’Aaron comme du “prophète” de Moïse, soulignant ainsi qu’Aaron devait suivre les instructions de Moïse, tout comme celui-ci suivait en tant que prophète celles que Dieu lui donnait. De même, il fut dit à Moïse qu’il serait “Dieu pour Pharaon”, c’est-à-dire qu’il recevrait de Dieu une puissance et un pouvoir supérieurs à ceux du roi d’Égypte, qu’il n’avait désormais plus aucune raison de craindre. — Ex. 7:1, 2.
Bien qu’il ait réprimandé Moïse pour sa réticence, Jéhovah ne le dispensa pas pour autant de la tâche gigantesque qu’il avait prévu de lui confier en le désignant pour être le libérateur d’Israël. Quoique âgé de 80 ans, Moïse n’hésita pas en invoquant son grand âge. En fait, quarante années plus tard, à l’âge de 120 ans, il sera toujours plein de vigueur et d’entrain (Deut. 34:7). Pendant son séjour de quarante ans en Madian, il avait eu beaucoup de temps pour méditer. Il s’était rendu compte de l’erreur qu’il avait commise en tentant de délivrer les Hébreux de sa propre initiative. Il était maintenant conscient de sa faiblesse. D’autre part, pour quelqu’un qui, comme lui, s’était longtemps tenu à l’écart de toutes les affaires publiques, c’était sûrement un choc que de se voir soudain offrir un tel rôle.
DEVANT PHARAON
Moïse et Aaron furent utilisés pour annoncer successivement les des dix plaies, lesquelles s’abattirent effectivement sur l’Égypte, prouvant de ce fait que Moïse était bien celui que Jéhovah avait désigné pour être son représentant. De plus, le nom de Jéhovah fut largement proclamé en Égypte et fut l’objet de nombreuses conversations, ce qui eut un double effet: cela adoucit les uns et endurcit les autres. Ainsi, les Israélites et certains Égyptiens en vinrent à respecter le nom divin, tandis que Pharaon, ses conseillers et ses partisans finirent par maudire ce nom (Ex. 9:16; 11:10; 12:29-39). Bien loin de croire qu’ils avaient offensé leurs dieux, les Égyptiens surent que les événements étaient le fait de Jéhovah, qui jugeait leur panthéon. Après la neuvième plaie, Moïse lui aussi était devenu “très grand au pays d’Égypte, aux yeux des serviteurs de Pharaon et aux yeux du peuple”. — Ex. 11:3.
Manifestement, les hommes d’Israël avaient également changé d’attitude. Au début, ils avaient accepté les preuves données par Moïse, mais ils s’étaient mis à le critiquer après que Pharaon eut imposé au peuple des conditions de travail plus pénibles. Leurs reproches avaient été si amers que Moïse, en proie au découragement, avait imploré Jéhovah (Ex. 4:29-31; 5:19-23). En réponse, Dieu l’avait affermi en lui révélant qu’il était sur le point d’accomplir ce qu’Abraham, Isaac et Jacob avaient attendu, c’est-à-dire révéler pleinement la signification de son nom Jéhovah en délivrant Israël et en en faisant une grande nation dans la Terre promise (Ex. 6:1-8). Mais là encore les hommes d’Israël n’avaient pas écouté Moïse. Cette fois, après la neuvième plaie, ils se ralliaient unanimement à lui. Leur coopération était telle qu’après la dixième plaie Moïse pourra les organiser et les conduire hors d’Égypte en bon ordre, “en ordre de combat”. — Ex. 13:18.
Avant la dixième plaie, Moïse eut le privilège d’instituer la Pâque (Ex. 12:1-16). À la mer Rouge, il dut encore supporter les reproches du peuple qui semblait pris au piège et sur le point d’être exterminé. Mais Moïse fit montre d’une foi digne d’un véritable conducteur soumis à la main puissante de Jéhovah. Il assura Israël que Dieu allait détruire l’armée égyptienne qui le poursuivait. En cette circonstance critique, il implora vraisemblablement Jéhovah, car Dieu lui dit: “Pourquoi cries-tu sans cesse vers moi?” avant de lui ordonner de lever son bâton et de tendre sa main sur la mer pour la fendre (Ex. 14:10-18). Des siècles plus tard, l’apôtre Paul parlera en ces termes de la traversée de la mer Rouge qu’effectuèrent alors les Israélites: “Nos ancêtres ont tous été sous la nuée, et (...) tous ont passé à travers la mer, et (...) tous ont été baptisés en Moïse au moyen de la nuée et de la mer.” (I Cor. 10:1, 2). Jéhovah lui-même procéda à ce baptême. Pour échapper à leurs poursuivants qui voulaient leur mort, les ancêtres juifs durent se rendre solidaires de Moïse, le reconnaître comme leur chef et se laisser conduire par lui à travers la mer. C’est ainsi que toute la congrégation d’Israël fut en quelque sorte baptisée en Moïse, son libérateur et conducteur.
MÉDIATEUR DE L’ALLIANCE DE LA LOI
Au cours du troisième mois qui suivit l’exode d’Israël hors d’Égypte, Jéhovah démontra devant tout ce peuple l’étendue de l’autorité et des responsabilités qu’il avait confiées à son serviteur Moïse, ainsi que l’intimité des relations qu’il entretenait avec lui. Devant tous les Israélites rassemblés au pied du mont Horeb, il appela Moïse et le fit venir dans la montagne où il lui parla par l’entremise d’un ange. En une certaine occasion, il lui accorda une vision, probablement la plus impressionnante de toutes celles qui furent données à des hommes avant la venue de Jésus Christ. Alors que Moïse était seul sur les hauteurs de la montagne, Jéhovah lui fit voir sa gloire en mettant sur lui sa “paume” comme un écran. Il lui permit de voir son “dos”, de toute évidence les dernières lueurs produites par cette glorieuse manifestation divine. Puis il lui parla personnellement, pour ainsi dire. — Ex. 19:1-3; 33:18-23; 34:4-6.
Jéhovah expliqua à Moïse: “Tu ne peux voir ma face, car nul homme ne peut me voir et demeurer en vie.” (Ex. 33:20). Dans le même ordre d’idées, l’apôtre Jean écrivit des siècles plus tard: “Aucun homme n’a jamais vu Dieu.” (Jean 1:18). Étienne, martyr chrétien, déclara aux Juifs: “C’est lui [Moïse] qui s’est trouvé dans la congrégation au désert, avec l’ange qui lui parlait sur le mont Sinaï.” (Actes 7:38). Il ressort de ces mots que Jéhovah était représenté par un ange sur la montagne. Néanmoins, la gloire de Jéhovah manifestée par ce représentant angélique fut telle que lorsque Moïse redescendit vers les fils d’Israël, la peau de son visage émettait des rayons, ce qui les empêchait de le regarder. — Ex. 34:29-35; II Cor. 3:7, 13.
Dieu constitua Moïse médiateur de l’alliance de la Loi qu’il contracta avec Israël, fonction qui impliquait des relations très étroites avec Lui. Aucun autre homme n’a jamais occupé une telle position devant la personne de Dieu, sinon Jésus Christ, le Médiateur de la nouvelle alliance. Avec le sang des animaux sacrifiés, Moïse aspergea, d’une part, le livre de l’alliance, qui représentait Jéhovah en tant que “partie contractante”, et, d’autre part, le peuple (sans aucun doute les anciens qui le représentaient) en tant
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