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Gardez-vous des pensées malveillantesLa Tour de Garde 1973 | 15 novembre
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pareille attitude dépourvue d’amour. Elle nous exhorte à maîtriser notre langue, mais aussi à veiller sur nos pensées. Même si elles ne s’expriment pas en paroles, des pensées malveillantes peuvent faire du mal. Elles risquent de nuire aux relations entre personnes et de faire du mal à celui qui cultive ces pensées. En effet, ce qui affecte l’esprit, affecte aussi le corps.
Les soupçons injustifiés sont à ranger parmi les pensées malveillantes dont nous devons nous garder. Pourquoi ? Prenons un exemple. La Bible nous parle des soupçons des princes ammonites. Bien qu’ayant fréquemment combattu les Israélites, ce peuple n’avait jamais été attaqué par eux, car Israël avait reçu de Jéhovah Dieu des instructions précises le lui interdisant (Deut. 2:19). Cependant, quand le roi David de Jérusalem envoya des messagers à ces princes pour leur transmettre ses condoléances à l’occasion de la mort de leur roi, ils accusèrent les messagers d’être des espions et ils les humilièrent. Leurs soupçons les incitèrent même à offrir des présents à une nation voisine, afin qu’elle se joigne à eux pour combattre Israël. Finalement, leurs soupçons injustifiés furent durement payés puisqu’ils ont été vaincus par les Israélites et assujettis. Nous pouvons tirer une leçon de ce récit. — I Chron. 19:1 à 20:3.
Il est préférable de faire confiance à nos amis, à ceux que nous fréquentons étroitement et, en particulier, à nos compagnons chrétiens. Même si un problème surgit, accordons-leur le bénéfice du doute. Il est préférable d’être parfois déçu plutôt que de se montrer soupçonneux à tort, comme si tout le monde était prêt à profiter de vous. De nombreux conjoints ont gâché leur vie en se montrant soupçonneux l’un envers l’autre. Leur union aurait été beaucoup plus heureuse s’ils avaient veillé à se considérer avec bienveillance.
Nous devons particulièrement veiller à ne pas cultiver de mauvaises pensées quant aux mobiles des autres. N’oubliez pas que c’est le Diable qui, le premier, accusa à tort quelqu’un d’autre d’avoir des mobiles égoïstes. Il commença à suivre la voie de l’iniquité en cultivant des pensées malveillantes envers Dieu, ce qui l’amena à le calomnier (Gen. 3:1-5). Plus tard, il mit en doute les mobiles de tous les serviteurs de Dieu. À quoi cela l’a-t-il conduit ? Il fait tout ce qu’il peut pour justifier ses soupçons. C’est une autre raison pour laquelle nous ne nous montrerons pas soupçonneux. On risque toujours de s’efforcer de justifier ses soupçons et de s’opposer ainsi aux autres. — Rév. 12:10.
On éprouve également de mauvaises pensées quand on se montre trop critique et que l’on attend trop des autres. Il est bien d’être conscient que ce qui nous semble insignifiant peut être pour quelqu’un d’autre une victoire ou une tâche importante. Dans les familles où il y a le “fossé des générations”, cela n’est-il pas essentiellement dû au fait que les parents critiquent trop leurs enfants et que ceux-ci critiquent à l’excès leurs parents ? Ils pourraient tirer une bonne leçon de ce proverbe turc : “Celui qui cherche un ami sans défaut n’en trouve pas.”
Les touristes qui visitent des pays étrangers doivent particulièrement veiller à ne pas émettre des critiques malveillantes. Des coutumes ou des spectacles étranges peuvent inciter quelqu’un à faire une comparaison défavorable avec ce qui existe dans son pays. Dans un tel cas, n’est-il pas préférable de se montrer compréhensif et de se mettre à la place des autres ? Ce faisant, on pourra se montrer indulgent en reconnaissant que les habitants de ce pays sont dans une large mesure victimes des circonstances. Si l’on a un point de vue exact, on les admirera sincèrement pour ce qu’ils arrivent à faire dans de telles conditions.
Apprenez à apprécier ce que font les autres en remarquant leurs qualités au lieu de vous arrêter sur leurs manquements. N’imitez pas cette personne peu sage qui, remarquant qu’un orateur répétait sans cesse la même expression, s’est mise à compter le nombre de fois qu’il la prononça. Elle aurait tiré un meilleur profit du discours si elle avait concentré ses pensées sur les arguments présentés et avait apprécié la sincérité de l’orateur.
Pour votre bonheur et dans l’intérêt de vos relations avec autrui, gardez-vous des pensées malveillantes. Suivez plutôt ce conseil inspiré : “Enfin, frères, toutes les choses qui sont (...) aimables, toutes celles qui sont de bon renom, tout ce qui est vertu et tout ce qui est chose digne de louange, continuez de songer à ces choses.” — Phil. 4:8.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1973 | 15 novembre
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Questions de lecteurs
● Dans la Traduction du monde nouveau, le texte de II Samuel 11:4, 5, se lit comme suit : “David envoya des messagers pour qu’il pût la prendre [Bath-Schéba]. Elle vint donc vers lui et il coucha avec elle, alors qu’elle se sanctifiait de son impureté. (...) Et la femme devint enceinte.” Cette “impureté” concerne-t-elle sa menstruation et, si c’est le cas, comment Bath-Schéba a-t-elle pu devenir enceinte à ce moment-là ?
La Bible ne précise pas pour quelle impureté Bath-Schéba s’est sanctifiée. Cela pouvait concerner sa menstruation, ou un écoulement, ou encore quelque chose d’autre qui la rendait impure. Certains traducteurs ont même rendu ce texte de sorte qu’il suggère qu’elle s’est sanctifiée de l’impureté qui résulta de ses relations avec David. La Bible Segond rend ainsi le texte : “Elle vint vers lui, et il coucha avec elle. Après s’être purifiée de sa souillure, elle retourna dans sa maison.” D’après cette traduction, Bath-Schéba s’est conformée à la loi consignée dans Lévitique 15:18, savoir : “Si une femme a couché avec un tel homme, ils se laveront l’un et l’autre, et seront impurs jusqu’au soir.”
Quoi qu’il en soit, si Bath-Schéba s’est sanctifiée de son impureté en raison de sa menstruation, elle pouvait néanmoins devenir enceinte. Selon Lévitique 15:19, 29, une femme qui était en période de menstruation était impure pendant sept jours (à compter du début de ses menstrues) et devait se sanctifier le huitième jour. Pour ce qui est de savoir si une femme peut devenir enceinte le huitième jour, cela dépend de son cycle dont la longueur varie selon les femmes. Si Bath-Schéba avait un cycle menstruel compris entre vingt et un et vingt-six jours, elle a pu devenir enceinte le huitième jour. Par exemple, une femme ayant un cycle menstruel de vingt et un jours peut devenir enceinte si elle a des relations avec un homme entre le troisième jour et le dixième jour (à compter du début de ses menstrues).
● Durant la Seconde Guerre mondiale, dans certains camps de concentration allemands où n’étaient emprisonnées que des femmes, des chrétiennes vouées ont baptisé d’autres femmes. Ainsi, une chrétienne relate qu’après être parvenue à la connaissance de la vérité dans un camp de concentration et s’être vouée à Jéhovah, elle a été baptisée par une chrétienne. Un tel baptême est-il valable ?
Le récit biblique n’indique pas que des femmes aient procédé à des baptêmes. En revanche, il fournit des exemples d’hommes voués qui en ont baptisé d’autres (Mat. 3:13-17 ; Jean 4:2 ; Actes 8:38). La Parole de Dieu ne nous permet pas de dire qu’un baptême accompli par une sœur est acceptable. Dans le cas susmentionné, la sœur aurait dû être baptisée par un frère voué, conformément aux exigences de la Bible.
Toutefois, cela ne signifie pas que l’offrande de soi faite par cette sœur dans un camp de concentration n’est pas valide. Le seul fait qu’elle serve toujours Jéhovah des années après avoir été libérée de ce camp indique qu’elle comprenait ce qu’elle faisait et qu’elle s’était vraiment vouée à Dieu. La date de son baptême dans ce camp peut donc être considérée par elle comme la date de l’offrande de sa personne à Dieu.
Si une personne parvient à la connaissance de la vérité alors qu’elle se trouve en prison ou en tout autre lieu où il n’y a pas de chrétien voué ou en mesure de procéder à un baptême et qu’elle souhaite se vouer à Jéhovah, que peut-elle faire ? Dans Romains 10:10, nous lisons : “Avec le cœur on exerce la foi pour la justice, mais avec la bouche on fait la déclaration publique pour le salut”.
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