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  • Un sommet à contempler ou à escalader?
    Réveillez-vous ! 1979 | 8 décembre
    • Un sommet à contempler ou à escalader?

      De notre correspondant au Japon

      LA PREMIÈRE vision du Japon que reçoit le voyageur est bien souvent celle du mont Fuji, dont le cône émerge des nuages en signe de bienvenue. C’est là une vision qui ne s’oublie pas de sitôt. Quelle que soit la fréquence de vos voyages dans l’archipel nippon, votre regard cherchera toujours le sommet familier perdu dans le flou des nuages. C’est presque une amitié qui naît la première fois que le visiteur aperçoit ce mont Fuji, dont il devient dès lors un fidèle admirateur. Par contre, d’autres n’ont qu’une envie, c’est de gravir les pentes qui mènent jusqu’au sommet auréolé de brume.

      Cette fascination qu’exerce le Fuji san, (en japonais san désigne une montagne) ne date pas d’aujourd’hui. L’intérêt qu’il a fait naître chez les habitants de l’archipel nippon remonte à une époque très reculée. La plus ancienne anthologie japonaise, compilée au cours du huitième siècle, renferme de nombreux poèmes qui célèbrent les charmes du Fuji-Yama et le respect admiratif qu’il inspirait déjà à l’époque.

      Peut-être cette vénération puise-​t-​elle sa source dans la crainte, car le Fuji apparut à la suite de nombreuses éruptions volcaniques. Rien qu’entre l’an 781 et l’an 1707 de notre ère, on en a enregistré 18. Les shintoïstes voyaient en ces éruptions une manifestation de la déesse de la vertu et de la beauté, aussi célébraient-​ils des rites pour l’apaiser. Par la suite, des prêtres bouddhistes édifièrent le temple Dainichi au sommet du Fuji-Yama et ils y enfouirent des écrits sacrés. De là naquit un ordre ascétique, dont les adeptes escaladent les pentes pour venir adorer le cratère en fusion et rendre hommage au Bouddha du Dainichi, considéré comme le Souverain de l’univers.

      S’il ne fait aucun doute que ce sentiment de vénération sacrée n’est pas éteint chez tous, le Fuji-Yama n’est pour la plupart des Japonais qu’un symbole de la beauté de leur pays. La configuration presque parfaite du cône volcanique satisfait à la fois le sens de la symétrie et celui de l’esthétique. Cet attrait exercé par le Fuji-Yama se retrouve dans les noms donnés aux banques, aux entreprises, aux produits du commerce et jusque dans la présentation du billet de 500 yens, dont le verso s’orne d’une représentation du célèbre volcan.

      Le charme et la beauté du Fuji-Yama sont rehaussés par le site dans lequel il se dresse. Délimitée au nord par cinq lacs pittoresques, à l’est et au sud-est par le parc national d’Izu-Hakone, au sud par l’océan Pacifique et à l’ouest par les Alpes méridionales, la région tout entière est une fête pour les yeux. En outre, son climat particulièrement doux attire les touristes et contribue à faire de l’endroit un agréable lieu de villégiature.

      Un spectacle admirable

      Un sommet isolé, comme le Fuji, qui semble surgir directement de la plaine, attire tout naturellement l’attention. On éprouve toujours un petit choc esthétique en le découvrant tout à coup au détour d’un virage. Certes, la montagne n’est pas visible tout au long de l’année; elle se dérobe parfois entièrement aux regards quand les nuages qui masquent le paysage ne laissent même plus deviner sa présence.

      Mais essayez de vous représenter le sommet encapuchonné de blanca, quand s’allument les premières clartés dans l’air vif de l’aurore hivernale, lorsque la neige aux reflets roses se détache sur le fond bleu du ciel. À la tombée du jour, le spectacle est tout aussi beau, lorsque le soleil plonge dans les eaux du Pacifique et que les pentes du Fuji-Yama renvoient ses derniers reflets vermillons. Il faudrait également évoquer les matins d’été, quand le soleil semble jouer avec les cendres volcaniques du sommet dénudé, teintant la montagne d’abord de pourpre et de bleu, puis de rouge et de brun, jusqu’à ce qu’elle s’évanouisse dans la brume de chaleur et disparaisse à la vue.

      Tout aussi typiques et attirantes pour la vue sont les formations nuageuses qui couronnent le Fuji-Yama. Selon l’heure, il est paré d’un halo, d’une coiffe, voire de plusieurs anneaux nuageux entre lesquels les versants ne sont visibles que par endroits. Ces formations nuageuses ne font pas que révéler les humeurs changeantes du Fuji-Yama, elles permettent aussi aux gens du cru de prédire le temps qu’il va faire. Quant aux âmes romanesques, elles connaissent peu de spectacles capables de rivaliser avec celui du Fuji-Yama couvert des premières neiges d’automne, lorsqu’il luit faiblement sous la lune, juste après que les champs de ses versants ont été moissonnés.

      Les joies de l’escalade

      On ne sait pas exactement quand on a commencé à gravir pour la première fois les pentes du Fuji-Yama, mais la lecture des descriptions laissées par un auteur du huitième siècle donne la certitude qu’il en avait lui-​même effectué l’ascension. Vers le douzième siècle, des religieux prirent l’habitude d’y faire régulièrement des pèlerinages et, au dix-septième siècle, ils constituèrent une association de pèlerinage, le ‘Fujiko”. Encore aujourd’hui, ces pèlerins du “Fujiko” en robes blanches parcourent les sentiers qui sillonnent le volcan ou bien récitent des prières à son sommet.

      Bien que le Fuji-Yama culmine à 3 779 mètres et soit la plus haute montagne du Japon, il n’est pas, loin s’en faut, la plus difficile à escalader. À vrai dire, ses pentes très accessibles se prêtent plus à la randonnée qu’à la varappe. Du moment que l’on est équipé de vêtements adéquats, n’importe qui ou presque peut en effectuer l’ascension par l’un des six sentiers qui mènent à son sommet.

      La base du volcan couvre plus de 900 km2 et s’étend sur le territoire de trois unités administratives, celles de Yamanashi, Shizuoka et Kanagawa, ce qui offre une grande diversité d’accès. Chaque sentier comporte une dizaine de haltes équipées de tout ce qu’il faut aux randonneurs pour se reposer et se rafraîchir. Chaque halte possède un petit refuge en pierre où beaucoup passent la nuit avant de repartir dès l’aube pour assister au lever du soleil depuis le sommet. D’autres préfèrent partir le soir et poursuivre leur ascension toute la nuit jusqu’au petit matin.

      Au pied du volcan, les sentiers traversent des zones boisées où la faune, très riche, offre un spectacle particulièrement agréable. Néanmoins, des rappels constants recommandent aux randonneurs de ne jamais s’écarter des pistes tracées. Pour avoir fait fi de ce conseil, plus d’une personne a perdu la vie. En de nombreux endroits, en effet, la lave exerce une attraction magnétique qui fausse les boussoles. Il est également hasardeux d’entreprendre une ascension hors saison, car le temps devient imprévisible pendant les mois plus frais et il est sujet à des sautes brusques. C’est pourquoi la saison officielle va du 1er juillet au 31 août.

      L’objectif de la plupart des randonneurs est d’assister au lever du soleil depuis le sommet, à l’un des huit belvédères prévus. De fait, quand le temps s’y prête, le spectacle est absolument grandiose. Malheureusement, chaque année, des milliers de randonneurs reviennent déçus de n’avoir pu contempler que des nuages, au terme de plusieurs heures de marche le long des pentes cendreuses.

      Un regrettable à-côté de cet attrait qu’exerce le volcan tient à la montagne d’ordures que pèlerins, touristes et skieurs déposent après leur passage. L’an passé, le ministère de l’Environnement japonais a fait savoir que les plus de 3 millions de randonneurs venus escalader les pentes du Fuji-Yama avaient laissé 164 tonnes de déchets sur le versant Yamanashi et 80 tonnes sur le versant Shizuoka. Voilà pourquoi plusieurs associations tentent à présent de s’opposer à l’aménagement de la région du Fuji-Yama, estimant que sa beauté naturelle doit être laissée intacte et non commercialisée au profit du tourisme.

      Mais que nos goûts nous portent à admirer simplement la montagne ou bien à en entreprendre l’ascension, nous resterons équilibrés devant la nature. Au lieu de tomber dans le piège qui consiste à adorer ce que Dieu a créé, notre admiration et notre respect iront plutôt à l’Auteur de toutes ces beautés, Jéhovah Dieu. Ce faisant, nous jouirons non seulement des merveilles de la nature, mais nous saurons la respecter suffisamment pour ne pas la défigurer. De cette façon, la nature gardera sa beauté sans que l’homme hypothèque son avenir.

      [Note]

      a De juin à octobre, la neige a totalement fondu. La meilleure période pour admirer le somment enneigé du Fuji-Yama va de décembre à avril.

  • Quand Jéhovah se sert des tremblements de terre
    Réveillez-vous ! 1979 | 8 décembre
    • Quand Jéhovah se sert des tremblements de terre

      “D’après un article écrit conjointement par Amos Nur, de l’université de Stanford, en Californie, et par Ze’ev Reches, de l’institut Weizmann, de Rehovot, en Israël, la chute de Jéricho, la destruction de Sodome et de Gomorrhe, ainsi que d’autres événements rapportés dans la Bible auraient été provoqués par une série de tremblements de terre survenus le long de la fosse tectonique de la mer Morte.” — “New Scientist” du 7 juin 1979.

      Cette fosse, explique le rapport, appartient à la ligne de faille qui sépare les plaques tectoniques de l’Afrique et de l’Arabie. Les tremblements de terre ont lieu lorsque ces plaques glissent l’une sur l’autre d’environ 50 centimètres. C’est à proximité de cette ligne de faille ou le long de celle-ci que se situent le Jourdain, la mer Morte et la ville de Jéricho.

      Lorsque les Israélites reçurent l’ordre de quitter le désert pour entrer en Canaan, ils durent traverser le Jourdain en crue. Les prêtres qui conduisaient le peuple n’eurent pas plus tôt trempé le pied dans le fleuve “que les eaux qui descendaient d’en haut commencèrent alors à s’arrêter, (...) tandis que celles qui descendaient vers la mer de l’Arabah, la mer Salée, tarirent”. — Josué 3:15, 16.

      Nur dit encore dans son rapport que “cet arrêt miraculeux du cours du Jourdain qui permit à Josué de passer avec ses troupes était probablement dû à un tremblement de terre. Sur 30 séismes enregistrés dans les annales, 10 d’entre eux, y compris ceux survenus en 1834, 1906 et 1927, virent le cours du Jourdain interrompu durant un jour ou deux par des coulées de boue consécutives au tremblement de terre”.

      Après avoir traversé le Jourdain, les Israélites marchèrent autour de Jéricho sous la conduite de Josué, conformément à ce que Jéhovah leur avait prescrit. “Il advint, dès que le peuple eut entendu le son du cor et que le peuple se fut mis à pousser un grand cri de guerre, que la muraille s’écroula alors sur elle-​même.” (Josué 6:20). L’article précité explique que “l’examen des ruines des murs de Jéricho (...) fait apparaître que leur chute semble s’être produite dans une seule et unique direction, ce qui tendrait à prouver qu’ils ont été abattus par un tremblement de terre”.

      Ces chercheurs ont également remarqué que “des tremblements de terre du même type, consécutifs à un choc suivi d’un glissement le long de la faille californienne de San Andrea”, ont soulevé des nuages de poussière extrêmement denses, phénomène qui rappelle, selon eux, le récit de la Genèse relatif à la destruction de Sodome et de Gomorrhe, lorsque Abraham qui regardait de loin vit “qu’une fumée épaisse montait du pays, comme l’épaisse fumée d’un four”. D’autres sources archéologiques confirment que la chute de Sodome et de Gomorrhe a pu être provoquée par un tremblement de terre suivi d’une explosion et d’une combustion d’asphalte, de sel et de soufre. “Jéhovah, lit-​on, fit pleuvoir du soufre et du feu.” — Gen. 19:24-28.

      Jéhovah a fréquemment utilisé les forces de la nature pour servir son dessein, en fonction de ses besoins du moment.

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