la prophétie relative au précurseur du Messie s’était accomplie, et les Juifs avaient entendu Jean-Baptiste annoncer la venue de ce Messie. En réalité, en examinant les prophéties, y compris celle de Daniel relative au temps, et en considérant l’œuvre de Jean-Baptiste, les Juifs attendaient le Messie. Nous lisons dans Luc 3:15 : “Comme le peuple était dans l’attente et que tous raisonnaient dans leur cœur au sujet de Jean : ‘Peut-être est-​il le Christ ?’” Comme Daniel l’avait annoncé, au milieu de cette dernière semaine d’années, ou à la fin des trois années et demie de son ministère, Jésus fut retranché. Il mourut sur le poteau de torture, le 14 nisan, au milieu de l’année lunaire qui avait commencé en automne avec le mois de tisri. Trois ans et demi plus tard, la soixante-dixième semaine d’années s’achevait avec l’onction de Corneille, le premier Gentil introduit dans le corps du Christ, pour être membre du corps des oints. — És. 40:3 ; Mat. 3:3 ; Dan. 9:24.

24. Quel effet l’examen de cette prophétie de Daniel a-​t-​il sur nous, que devrions-​nous faire à ce sujet, et pourquoi ?

²⁴ La personne douée de raison qui songe à la prescience et à l’extraordinaire puissance qu’il a fallu pour faire accomplir cette prophétie relative non seulement à des individus mais encore à des nations entières, ne peut pas ne pas reconnaître en Jésus-Christ le Messie, ou tout au moins ne pas voir toute l’importance de cette question. Ceux qui désirent réellement obtenir la vie suivront son exemple, car le Messie est la Postérité de la femme de Dieu et la Postérité d’Abraham qui anéantira les ennemis de Dieu. De plus, c’est par elle que toutes les familles de la terre se béniront en exerçant la foi en elle et en obéissant aux ordres de ce Roi et Chef oint, le Fils du Dieu Tout-Puissant, Jéhovah. — Gen. 22:17, 18, Da.

Louez Jéhovah par des chants

QUEL plaisir d’entendre de nombreuses voix heureuses s’élever et s’unir dans un chant harmonieux ! Quel plaisir surtout pour des chrétiens voués d’entendre ces voix chanter les louanges de Jéhovah Dieu, le Créateur ! Oui, le plus noble usage que l’homme puisse faire de sa voix consiste à chanter les louanges de Jéhovah Dieu, le Créateur de la voix humaine et de sa faculté de chanter, Celui qui a doté les créatures humaines du pouvoir de composer de la musique.

Il convenait que de nombreux chœurs accompagnent le culte solennel que les Israélites rendaient à Jéhovah. Ces chœurs tenaient une place importante dans le service du temple, comme on le voit dans les livres d’Esdras et de Néhémie, où plus de vingt fois il est parlé de chantres. Le livre des Psaumes, qui est en somme un recueil de cantiques, contient environ 130 allusions au chant et à des cantiques, et le reste des Écritures en contient autant. Le livre des Psaumes n’est-​il pas le plus volumineux des soixante-six livres de la Bible ?

Quand le christianisme remplaça la Loi, on fit de nouveau des allusions à la musique. Ainsi, nous lisons que Jésus et ses apôtres, après avoir célébré le premier repas du Seigneur, chantèrent des louanges, et ils partirent pour le jardin de Gethsémané. — Mat. 26:30.

L’apôtre Paul comprenait toute la valeur et l’importance du chant pour les chrétiens, comme nous l’indiquent les instructions qu’il donna aux chrétiens de Colosses : “Que la parole du Christ réside en vous abondamment, en toute sagesse. Ne cessez de vous enseigner et de vous exhorter mutuellement par des psaumes, des louanges à Dieu, des cantiques spirituels avec grâce.” En chantant à haute voix les beaux sentiments exprimés dans ces cantiques — et les cantiques chantés par les témoins de Jéhovah à leurs réunions ne sont pas de simples phrases au son agréable, mais ils abondent en louanges et puissantes exhortations modèles tirées des Écritures — nous ne nous exhortons pas seulement nous-​mêmes, mais nous nous exhortons mutuellement. — Col. 3:16.

Il est hors de doute que le chant dans les congrégations constitue une partie utile du culte pur des témoins chrétiens de Jéhovah. Ce n’est pas un simple formalisme, mais un chant auquel tous les assistants participeront sincèrement. En fait, ce chant est souvent la seule participation active et le seul privilège de certains aux rassemblements du peuple de Dieu, surtout dans les grandes assemblées, où peut-être seulement un pour cent a l’occasion d’exhorter du haut de la tribune ou de participer activement de toute autre façon au culte.

Puisque le chant est une forme du culte de Jéhovah et l’un des moyens par lesquels nous pouvons exhorter les autres tout en nous exhortant nous-​mêmes, les chrétiens devraient se garder de le considérer avec insouciance ou indifférence. Il en est du chant comme de la prière ; lorsqu’une prière est faite en public, lors d’un rassemblement des serviteurs de Jéhovah, notre esprit et nos mains ne sont pas occupés à d’autres choses, mais ils restent attentifs, se mettant en harmonie avec la prière. Il en est ainsi pour nos cantiques quand ils sont chantés par la congrégation ; nous leur accordons toute notre attention, mais cette fois, en chantant de tout notre cœur.

Par conséquent, quand des chrétiens en nombre plus ou moins grand se rassemblent pour le culte, qu’ils chantent de bon cœur les cantiques du Royaume. Nous pouvons être sûrs que Jéhovah Dieu est heureux d’entendre ses serviteurs terrestres le louer par des chants, et il est certain que nous ne le louerons jamais trop pour tout ce qu’il a fait pour nous. C’est pourquoi ne négligeons pas cette forme de louange et d’actions de grâces. Il ne faut pas sous-estimer non plus les bienfaits que procure le fait de chanter ensemble. Les chrétiens ne peuvent que profiter des cantiques de louange chantés en commun. Et même si, au moment du cantique, ils n’ont pas envie de chanter, peut-être parce qu’ils sont un peu fatigués, il est certain que, s’ils chantent de leur mieux, ils se sentiront rafraîchis physiquement et spirituellement.

Il est bien aussi de se rappeler que ce n’est ni l’importance de la congrégation ni les dons de chanteur, naturels ou cultivés, qui importent, mais c’est le fait de s’unir au chant de tout son cœur, en ayant l’esprit fixé sur les paroles qu’on chante, comme c’est le cas dans la prière. Cette sorte de chant couvre Jéhovah de louanges et attire des bénédictions sur ceux qui y participent.

L’accompagnement instrumental apporte à cette sorte de chant une aide appréciable. Le piano n’est toutefois pas indispensable. Un violon, une guitare, voire un harmonica, suffisent, et on joue de ces instruments en de nombreux endroits.

Que tous louent donc Jéhovah par des chants, en chantant d’une manière qui honorera Dieu et apportera des bénédictions sur les chanteurs !

Questions de lecteurs

● De quel “fleuve” est-​il question dans le Psaume 72:8 ?

Dans ce psaume qui a rapport au règne pacifique et étendu du roi Salomon, nous trouvons la promesse suivante : “Il dominera d’une mer à l’autre, et du fleuve aux extrémités de la terre.” — Ps. 72:8.

Nous comprendrons quelle est la frontière désignée ici par le mot “fleuve” si nous nous rappelons la promesse faite par Jéhovah à Abraham. Cet homme avait jadis vécu “de l’autre côté” de l’Euphrate, et là, son père avait servi d’autres dieux (Josué 24:2, 15). Toutefois, après son entrée en Canaan, Dieu