BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • Un navire entre au port
    Réveillez-vous ! 1972 | 8 septembre
    • travail de routine. Ses gratifications sont versées dans un fonds commun et plus tard l’argent est réparti également entre tous les pilotes.

      Des pilotes à l’arrimeur, de l’officier de la radio au capitaine, tous ont un rôle important à jouer dans l’entrée au port d’un navire. Je suis heureux d’avoir pu rencontrer quelques-uns d’entre eux en ce jour mémorable de novembre. Tout semble très simple, mais maintenant je me rends compte de la somme de travail que demande l’entrée au port d’un navire et combien cela exige d’organisation.

  • La musique du vingtième siècle vous influence-t-elle ?
    Réveillez-vous ! 1972 | 8 septembre
    • La musique du vingtième siècle vous influence-​t-​elle ?

      AU DÉBUT de cette année, la Société des concerts de Sainte-Croix (dans l’île Vierge) se félicita de présenter à son auditoire le célèbre quatuor à cordes Guarneri. Qu’un des meilleurs ensembles instrumentaux du monde vienne donner un concert sur cette petite île de la mer des Caraïbes avait en effet de quoi étonner. Au programme figuraient des œuvres de Beethoven, de Bartok et de Schumann.

      Certains furent enchantés par les morceaux de Beethoven et de Schumann, mais accueillirent avec froideur le quatuor de Bartok. Une personne demanda à celle qui l’accompagnait : “Pourquoi se disputent-​ils ?” C’est l’impression que lui faisait cette œuvre. Ce fut là la réaction d’une minorité seulement, car le quatuor de Bartok fut plus applaudi que les morceaux des deux autres compositeurs.

      Évidemment, il y a une différence sensible entre la musique moderne et celle des siècles passés. La musique classique du dix-huitième siècle se préoccupait avant tout de la beauté de la mélodie et de l’harmonie, répondant bien à la définition qu’en a donnée le musicologue Sigmund Spaeth en ces termes : ‘organisation des sons à la recherche de la beauté.’

      Au siècle suivant, la musique devint de plus en plus un moyen d’exprimer des sentiments et des émotions. D’où l’expression musique “romantique” utilisée pour la distinguer de la musique “classique”. Beethoven et Schumann figurent parmi les compositeurs romantiques. Puis, depuis la fin du dix-neuvième siècle et jusqu’à l’époque contemporaine, les compositeurs se sont orientés vers une musique s’adressant à l’esprit plutôt qu’aux sentiments ; ainsi la musique moderne stimule les facultés intellectuelles et abonde en sonorités fortes et en rythmes rapides comme dans le quatuor de Bartok entendu ce soir-​là.

      À en juger par la musique de Wagner, de Debussy et de Stravinsky, on ne peut nier que cette orientation ait enrichi la musique. Toutefois, il semble que de nombreux compositeurs modernes aient insisté à l’excès sur l’aspect cérébral de leurs compositions et sur la recherche de sons nouveaux, comme le remarquent certaines autorités en la matière, telles que Spaeth, Schönberg, Kurt Sachs et B. H. Haggin. Ces compositeurs ont surchargé leur écriture de rythmes compliqués et ont abusé de la dissonance.

      Qu’est-​ce que la dissonance ?

      En termes musicaux, la dissonance désigne une juxtaposition de deux ou de plusieurs sons qui paraît dure à l’oreille ; mais il ne manque pas de commentateurs musicaux qui hésitent à adopter une définition aussi subjective de ce concept. Si vous ne voyez pas très bien ce que cela représente, faites ce petit essai : mettez-​vous au piano et frappez simultanément deux ou trois touches voisines. Il en résultera un effet dissonant, étant donné que les vibrations ayant des longueurs d’onde très rapprochées se contrarient au lieu de s’harmoniser.

      La dissonance n’est pas en soi une erreur. De grands compositeurs des siècles passés y ont d’ailleurs eu recours, parmi lesquels Wagner et Debussy qui l’ont utilisée avec beaucoup de talent. Toutefois, quand ce procédé est utilisé de façon peu judicieuse, le résultat peut être très éprouvant pour les nerfs de beaucoup d’auditeurs, encore que certains s’en accommodent fort bien. Ce genre de musique tend à laisser l’oreille insatisfaite, sans parler des frustrations émotionnelles qu’elle engendre.

      Que penser du jazz ?

      Le jazz est une forme de musique née au vingtième siècle, aux États-Unis. Elle est dominée par le style dissonant qui caractérise les effets de ses “blues”. Comme dans les autres genres populaires, tels le “swing” et le “boogie-woogie”, elle est construite sur un rythme fortement syncopé. La syncope est une sorte de déformation d’un rythme normal. Par exemple, pour un morceau écrit dans une mesure à quatre quatre, l’accentuation porte sur les premier et troisième temps. Le rythme syncopé consiste à retarder ou à avancer l’accentuation de ces temps forts, ce qui introduit un effet original. Ce procédé n’a rien de nouveau en soi, puisqu’on le retrouve chez les compositeurs classiques depuis Bach. Mais le jazz en fait une règle plutôt qu’une exception.

      Tandis qu’au début du siècle le jazz se jouait sur un tempo rigoureux, c’est-à-dire quatre temps, il a évolué avec les ans vers des formes rythmiques plus recherchées. D’excellents musiciens se sont mis à jouer le jazz sur des rythmes différents : en trois quatre, mesure de la valse, ou en cinq quatre, comme dans le “Take Five” de David Brubeck. Le jazz s’est encore enrichi d’harmonies plus complexes, souvent inspirées des idées révolutionnaires de Debussy sur la musique pour cordes ou des recherches élaborées de Bartok et d’Hindemith, deux remarquables compositeurs de musique moderne.

      Réciproquement, le jazz a influencé des auteurs de grande musique qui lui ont emprunté certaines innovations instrumentales, ses procédés harmoniques et rythmiques ainsi que ses blues. Citons, par exemple, la “Rhapsody in Blue” et le “Porgy and Bess” [opéra populaire Noir] de George Gershwin, ainsi que le “Grand Canyon Suite” de Ferde Grofé, sans oublier les concertos pour pianos de Ravel.

      Pourtant c’est moins la dissonance ou l’écriture syncopée que la spontanéité de son improvisation qui distingue le jazz en tant que genre musical. Toutefois, là encore, il y a très longtemps qu’on s’exerce aux variations improvisées sur un thème donné ; mais dans le jazz ces variations ne font pas l’objet d’une étude préalable, comme en musique classique ; elles sont le fruit d’une invention spontanée. Pour improviser, le musicien de jazz doit se fonder sur sa connaissance de la structure harmonique du thème initial et sur une oreille très exercée.

      Tout comme certains compositeurs de grande musique contemporaine, des musiciens de jazz abusent de cette liberté. De là est apparu ce qu’on appelle le “free jazz”, qui n’observe aucune règle et rejette tout l’héritage traditionnel et les principes mêmes de la musique à accords consonants qui nous ont donné la belle musique des autres siècles. Il en est résulté une véritable rébellion contre toute théorie musicale et contre l’harmonie. Le résultat ? Non seulement ceux qui n’ont pas de formation musicale sont rebutés par les sons perçants et chaotiques des instruments à vent, et par d’autres tentatives du même genre, mais nombreux sont les authentiques musiciens de jazz qui, dans l’intérêt de la musique, rejettent ces extravagances. On ne saurait assurément

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager