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Quand toutes les nations se heurteront de front contre DieuLa Tour de Garde 1972 | 15 avril
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Comment les nations combattent contre ce qui est invisible
44. De quelles façons les dix cornes symboliques et la bête sauvage peuvent-elles combattre contre le Royaume céleste du Christ ?
44 On pourrait alors poser cette question : Puisque l’Agneau Jésus-Christ est une personne spirituelle, céleste et invisible, et que son Royaume est également céleste, comment ces cornes symboliques et la bête sauvage, qui sont sur la terre, peuvent-elles combattre contre Jésus-Christ, “l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde” ? (Jean 1:29, 36 ; Révélation 5:6-13.) Elles le peuvent en refusant de céder la place au Royaume de Dieu et du Christ et de renoncer à leur souveraineté nationale à son profit, s’efforçant plutôt de préserver leur position politique sur la terre. Elles peuvent aussi s’opposer à Jésus-Christ en combattant et en persécutant ceux qui sont les “ambassadeurs pour Christ”, les proclamateurs terrestres de la bonne nouvelle de son Royaume (Matthieu 24:14). Ces “ambassadeurs” sont les disciples oints de Jésus-Christ, dont la Révélation (17:14) dit qu’ils “sont appelés et élus et fidèles”. S’adressant à ces disciples oints, voués et baptisés du Christ, l’apôtre chrétien Paul écrit :
45. Dans II Corinthiens 5:20, en quels termes Paul parle-t-il des disciples oints du Christ ?
45 “Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu !” — II Corinthiens 5:20, Segond.
46. Quelle citoyenneté Paul donne-t-il à ces ambassadeurs ?
46 L’apôtre Paul attribue à ces ambassadeurs du Christ une autre position. Il parle de la “ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste”, ainsi que “de myriades d’anges”. (Hébreux 12:22.) En outre, après avoir écrit à ses frères chrétiens à propos du “prix : l’appel de Dieu qui est vers le haut, par le moyen de Christ Jésus”, il dirige leur attention vers le ciel, disant : “Notre droit de cité existe dans les cieux.” (Philippiens 3:14, 20). Ils sont donc citoyens de la “ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste”.
47. Après avoir détruit Babylone la Grande, comment les nations pourront-elles lutter manifestement contre Dieu et le Christ, et quelle règle pertinente Jésus a-t-il donnée à ce propos dans Matthieu 25:40 ?
47 Les nations de la chrétienté et du reste du monde se sont déjà forgé une réputation notoire en persécutant les chrétiens oints qui rendent témoignage à Jéhovah Dieu et qui prêchent dans le monde entier la bonne nouvelle de son Royaume remis au Christ. En conséquence, lorsque ces nations auront détruit Babylone la Grande et qu’elles se tourneront ensuite de façon menaçante contre les disciples oints, appelés, élus et fidèles, elles entreprendront en réalité une action impie contre les “ambassadeurs pour Christ”, les citoyens de la ville de Dieu, la “Jérusalem céleste”. En combattant ces chrétiens, visibles parmi elles, elles lutteront contre l’Agneau Jésus-Christ, le Roi des rois, bien qu’elles ne puissent pas le voir, ni lui ni Jéhovah Dieu. Pourraient-elles s’opposer de façon plus évidente au Dieu invisible et à son Christ ? Que déclara Jésus-Christ lui-même à ce sujet dans sa dernière prophétie concernant la “clôture du système de choses” ? Il dit : “Dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.” — Matthieu 25:40 ; 24:3.
La collision et les survivants
48. Que s’ensuivra-t-il alors, et dans quel endroit prophétique ?
48 Il s’ensuivra alors une collision entre Dieu et ces nations. Qu’est-ce que cela signifiera ? Rien de moins que la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”. À ce moment-là, les nations se trouveront sur le champ qui verra le déroulement de la bataille finale ; autrement dit, le monde aura atteint la situation critique annoncée prophétiquement comme le “lieu qui est appelé en hébreu Har-Magedon [Harmaguédon, Segond]”. — Révélation 16:14-16.
49. Où toutes les nations se dirigent-elles ? À quoi Dieu les invite-t-il, et que sont-elles à ses yeux ?
49 Toutes les nations sont maintenant en marche vers Har-Magedon. La chronologie biblique et les événements mondiaux qui accomplissent les prophéties nous permettent de l’affirmer sans risque d’erreur. Sous peu les nations se heurteront contre Dieu. À ses yeux, toutes les nations réunies ne sont qu’une goutte qui tombe d’un seau (Ésaïe 40:15). Le moment étant venu pour Dieu de passer à l’action, il lance à toutes les nations un défi, rapporté en termes prophétiques dans Joël 3:9-12, les invitant à s’avancer contre lui. Peu importe si les nations se sont sérieusement préparées ou si elles se sentent assez fortes pour relever le défi lancé par Dieu et par son Gouvernement dirigé par le Christ, leur situation est semblable à celle d’une fourmi postée résolument sur un rail et criant avec défi en direction de l’énorme locomotive à moteur Diesel qui fonce dans sa direction : “Stop ! Tu ne passeras pas ! Tu n’oseras pas passer !”
50. Comment la collision se produit-elle, et, selon la prophétie l’Organisation des Nations unies sauvera-t-elle la ”statue” représentant la domination politique ?
50 C’est alors la collision de plein fouet ! Voyez l’Organisation des Nations unies ! Pourra-t-elle résister à l’attaque de Dieu ? La prophétie divine répond : “Non !” La pierre ou Royaume, détachée de la montagne universelle de Dieu et lancée de sa main, frappera alors la “statue” qui symbolise la domination de la terre par l’homme. Le choc de cette pierre avec le fer produira un son assourdissant. Écoutez ! Quelque chose est détruit ! Est-ce la pierre ? Bien au contraire, c’est la pierre qui anéantit tous les défenseurs de la domination mondiale par l’homme, qui sont comparés au fer. Écoutez maintenant ce bruit semblable à celui que produit une meule ! C’est la pierre qui réduit en poussière les restes de la “statue” qui représente la domination politique sous le contrôle du Diable et qui commença avec la “tête” d’or de Babylone.
51. Qu’arrivera-t-il aux restes de la “statue” symbolique, et qui restera vainqueur sur le champ de bataille ?
51 Tout comme la balle sur une aire de battage, les vestiges réduits en poussière de la “statue” politique opposée à Dieu seront jetés au vent par la juste colère de Dieu semblable à l’ouragan. Toute trace du vieux système de choses aura disparu à jamais. La “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” à Har-Magedon, décrite dans le dernier livre de la Bible (Révélation 19:11-21), se terminera lorsqu’il ne restera plus sur le champ de bataille que Jéhovah Dieu et ses armées célestes, victorieux et glorieux. La question de la domination mondiale sera alors réglée pour l’éternité en faveur de Jéhovah.
52, 53. Où pourra-t-on trouver un abri pour survivre ? Ceux qui seront à l’abri participeront-ils à la “guerre”, et de quelle prière verront-ils la réalisation ?
52 Lorsque surviendra cette terrible collision, sera-t-il possible de trouver un abri sur la terre ? Des hommes pourront-ils y survivre ? Oui, mais à la seule condition de se trouver du côté de Jéhovah Dieu. C’est uniquement aux hommes qui se placent du côté de Jéhovah et de son Royaume dirigé par le Christ que s’applique cette promesse divine : “De tes yeux seulement tu regarderas, et tu verras la rétribution des méchants. Car tu as dit : ‘Tu es mon refuge, Jéhovah !’ Tu as fait du Très-Haut ton asile. Le malheur ne viendra pas jusqu’à toi.” (Psaume 91:8-10, AC). Les hommes qui prennent dès maintenant fermement position en faveur de la souveraineté universelle de Jéhovah se tiendront à l’écart et ne participeront pas à la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”. De leur refuge, sous la protection divine, ils verront Jéhovah et son Christ remporter la victoire sur toutes les nations ennemies. Ils constateront alors la réalisation de cette prophétie : “Disperse les peuples qui prennent plaisir à combattre.” (Psaume 68:31 68:30, NW). Ils seront témoins de la réponse divine à cette prière, consignée dans le Psaume 83:18, 19 (AC) 83:17, 18, NW, et dirigée contre les ennemis de Dieu :
53 “Qu’ils soient à jamais dans la confusion et l’épouvante, dans la honte et dans la ruine ! Qu’ils sachent que ton nom, que toi seul, Jéhovah, tu es le Très-Haut sur toute la terre !”
54. Comme le montre la pierre qui frappe la statue, que deviendra le Royaume victorieux de Dieu ?
54 Le Royaume victorieux de Dieu, symbolisé par la pierre qui frappa le pied de la statue symbolique, grandira comme la pierre de la prophétie et deviendra “une grande montagne” qui remplira toute la terre (Daniel 2:35). Le Royaume de Dieu et de son Christ dominera toutes les parties du globe. Quel privilège de pouvoir survivre à la collision finale entre Dieu et les nations et de vivre sur cette montagne royale !
55. Que déclare la prophétie d’Ésaïe concernant ceux qui habiteront sur cette “montagne” ?
55 À propos de ceux qui auront le bonheur d’y vivre, la prophétie consignée dans Isaïe 11:9 (AC) déclare : “On ne fera point de mal et on ne causera point de dommage sur toute ma montagne sainte ; car le pays sera rempli de la connaissance de Jéhovah, comme le fond des mers par les eaux qui le couvrent.” Cette prophétie, qui réjouit notre âme, ajoute : “Et Jéhovah des armées préparera pour tous les peuples sur cette montagne, un festin (...). Il détruira la mort pour toujours ; le Seigneur, Jéhovah, essuiera les larmes sur tous les visages. Il ôtera l’opprobre de son peuple de dessus toute la terre ; car Jéhovah a parlé.” — Isaïe 25:6-8, AC.
56. Devons-nous craindre de prendre position pour Dieu à cause de l’opprobre que les hommes jettent sur nous ? À l’exemple de quel homme du passé marcherons-nous, et avec quelle récompense ?
56 Ne craignez donc pas l’opprobre que les hommes jettent sur vous parce que vous prenez position pour le Souverain et Seigneur Jéhovah et son Royaume dirigé par le Christ. N’empruntez pas la voie que suivent les nations et qui les amènera inévitablement à se heurter de front contre Dieu. Imitez Noé et son obéissance, lui qui méprisait l’opprobre dont les hommes le couvraient et qui “marchait avec Dieu”. (Genèse 6:9.) Puis, comme lui, réjouissez-vous en cultivant l’espérance de survivre à la destruction du présent système international et de vivre dans le nouvel ordre de choses éternel promis par Dieu sous l’administration du Royaume de Jésus-Christ, son Roi régnant. Vous verrez alors le Dieu victorieux anéantir la mort ; vous pourrez ainsi obtenir la vie éternelle, servir Dieu et l’adorer, et vous jouirez d’une santé et d’un bonheur parfaits sur une terre entièrement transformée en un paradis sans fin.
“Jéhovah est la part de mon héritage et de ma coupe, c’est toi qui m’assures mon lot. Le cordeau a mesuré pour moi une portion délicieuse ; oui, un splendide héritage m’est échu. Je bénis Jéhovah qui m’a conseillé ; (...) Je mets Jéhovah constamment sous mes yeux.” — Ps. 16:5-8, AC.
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Pourquoi Dieu n’empêche-t-il pas cette collision ?La Tour de Garde 1972 | 15 avril
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Pourquoi Dieu n’empêche-t-il pas cette collision ?
POUR les personnes réfléchies, il est évident qu’aux yeux du Créateur de l’univers la terre est bien petite. Comparées à lui, les nations sont donc insignifiantes. Dès lors, ne pourrait-il pas les détourner de leur voie qui les conduit à cette collision, afin de leur éviter un tel choc ? En permettant que cette collision ait lieu, se sert-il de sa force supérieure comme le ferait une brute ?
Non. C’est précisément à cause de sa dignité et de sa justice que Dieu ne peut empêcher cette collision. Il a laissé aux nations le temps d’essayer toutes sortes de régimes. Il les a laissées faire, démontrant ainsi au cours des milliers d’années de l’Histoire que les nations ne peuvent diriger la terre dans la paix. Néanmoins, ces nations désirent continuer de marcher sur cette voie, et Dieu s’abstient d’intervenir et de restreindre leur liberté d’action jusqu’à ce que le moment exact de son intervention soit arrivé.
Cependant, les nations auraient pu renoncer volontairement à leur mauvaise voie qui les conduit au désastre. Elles en ont eu la possibilité, car Dieu leur a montré la voie à suivre. Même les chefs incroyants ont dans une certaine mesure une conscience, que Dieu a donnée à l’homme, comme l’explique un apôtre du Christ, disant :
“Car lorsque les gens des nations qui n’ont pas de loi font par nature les choses de la loi, ces gens, bien que n’ayant pas de loi, sont une loi pour eux-mêmes. Ce sont ceux-là même qui montrent que la chose de la loi est écrite dans leur cœur, tandis que leur conscience rend témoignage avec eux et, entre leurs pensées, ils sont accusés ou même excusés.” — Rom. 2:14, 15.
Quant aux nations dites chrétiennes, elles ont beaucoup moins d’excuses, car elles connaissent les principes de droiture régissant un gouvernement juste, tels qu’ils sont clairement consignés à leur intention dans la Bible, la Parole de Dieu, et elles affirment être soumises à ces lois. Toutefois, elles ont dans une large mesure rejeté les principes bibliques.
À la lumière de ces faits, il ressort que Dieu n’agit pas arbitrairement ou hâtivement avec les nations. Personne ne peut l’accuser d’intervenir contre une nation juste. Au contraire, il a toujours suivi le principe qu’il énonça dans Jérémie 18:7, 8, en ces termes :
“Soudain je parle, sur une nation, sur un royaume, d’arracher, d’abattre et de détruire ; mais si cette nation, sur laquelle j’ai parlé, revient de sa méchanceté, je me repens du mal que j’avais pensé lui faire.”
Dieu a montré aux nations qu’il est le Propriétaire légitime de la terre. Il dit : “Toute la terre est à moi.” (Ex. 19:5). L’homme ne s’y trouverait pas si Dieu ne l’y avait pas placé. Les nations elles-mêmes affirment leurs droits de propriété, en gardant jalousement les territoires qu’elles ont acquis par achat, découverts ou conquis. Mais elles refusent de reconnaître les droits de propriété de Dieu. Elles nient son autorité lui permettant d’établir des principes auxquels elles devraient se conformer.
Cependant, Dieu a fait connaître aux nations que l’exercice de leur autorité était limité dans le temps et que la terre allait être administrée par son Roi messianique (Ps. 2:6-8). De leur côté, les nations préfèrent que la direction de la terre soit confiée à des centaines de gouvernements opposés les uns aux autres et devant faire face à la révolte, aux rivalités nationales, aux luttes et aux guerres. Au lieu de reconnaître spontanément que leurs gouvernements n’ont pu procurer le bonheur au peuple et de prier Dieu d’administrer la terre, elles continuent d’utiliser les mêmes méthodes politiques pour garder leur autorité. Elles pourraient éviter de se heurter contre Dieu si elles étaient disposées à se soumettre à lui ; c’est à cela que Dieu les invite avec bienveillance, disant :
“Et maintenant, rois, devenez sages ; recevez l’avertissement, juges de la terre. Servez Jéhovah avec crainte, tressaillez de joie avec tremblement. Baisez le Fils, de peur qu’il ne s’irrite et que vous ne périssiez dans votre voie.” — Ps. 2:10-12, AC.
Dieu intervient dans l’intérêt de la terre et de l’homme
Cependant, les gouvernements se sont en réalité peu souciés de voir la terre ruinée et devenir de moins en moins habitable par l’homme. Ils avouent que le crime, la pollution, la menace d’une famine mondiale et de nombreux autres fléaux échappent à leur contrôle. De nombreux dirigeants pensent qu’une troisième guerre mondiale peut éclater à tout moment, ce qui amènerait pratiquement la disparition des habitants du globe. Mais en dépit de toutes ces choses, leurs principes ou méthodes demeurent fondamentalement les mêmes. Ils utilisent encore l’intrigue politique, la diplomatie mensongère et l’espionnage international.
Aussi, comme tout propriétaire qui prend soin de sa propriété, Dieu ne va pas rester indifférent et regarder les hommes détruire la terre et la rendre inhabitable. S’il permettait une telle chose, il se montrerait faible. Il n’agirait pas avec droiture envers ceux qui haïssent la corruption et les choses répugnantes visibles sur la terre et qui désirent vivre mieux et dans la justice. Connaissant la voie dans laquelle les nations allaient s’engager, Dieu annonça que le moment viendrait où il faudrait les arrêter. Il déclara :
“Les nations se sont courroucées, et ton propre courroux est venu, et le temps fixé pour que les morts soient jugés, et pour donner leur récompense à tes esclaves les prophètes et aux saints et à tous ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands, et pour détruire ceux qui détruisent la terre.” — Rév. 11:18.
En fait, par son action vigoureuse en faveur des principes justes, Dieu adopte avec détermination une voie opposée à celle que suivent les nations, si bien que nous approchons d’une collision qui sera le seul moyen d’empêcher les nations de provoquer l’anéantissement de toute l’humanité. Dieu agit ainsi en premier lieu pour régler en sa faveur la question de la souveraineté ; mais il se souvient aussi de ceux qui aspirent à la justice et qui accepteront sa souveraineté.
Par conséquent, nous pouvons être heureux de ce que Dieu dispose d’une force toute puissante et que, malgré la petitesse de la terre par rapport à l’univers, il s’intéresse aux hommes qui l’habitent. Nous pouvons nous réjouir de ce que Dieu soit disposé à porter son attention sur cette minuscule planète et à exercer son grand pouvoir pour le bonheur éternel de ses habitants.
Mais le régime politique corrompu des nations est-il la seule raison du courroux de Dieu ? Non. Il y en a d’autres qui sont encore plus importantes, comme le montrera l’article suivant.
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