BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • L’univers impressionnant
    La vie : comment est-elle apparue ? Évolution ou création ?
    • Chapitre 9

      L’univers impressionnant

      1, 2. a) Comment peut-​on décrire les cieux physiques? b) Quelles questions se pose quiconque réfléchit, et à quoi les réponses peuvent-​elles nous être utiles?

      AU COURS des millénaires passés, les hommes se sont émerveillés au spectacle des cieux étoilés. Par une nuit claire, les magnifiques étoiles ressemblent à des diamants suspendus dans les ténèbres de l’espace. Quant au clair de lune qui baigne toute la terre, il est d’une beauté sans égale.

      2 Celui qui réfléchit à ce qu’il voit se demande souvent: “Mais qu’y a-​t-​il au juste dans l’espace? Comment celui-ci est-​il organisé? Peut-​on savoir de quelle manière tout a commencé?” La réponse à ces questions nous aiderait sans doute à connaître plus précisément la raison pour laquelle la terre avec ses habitants et les autres formes de vie sont venus à l’existence et ce que l’avenir nous réserve.

      3. Quelle est une des conséquences de notre connaissance accrue de l’univers?

      3 Il y a des siècles, les hommes croyaient que l’univers était seulement constitué des quelques milliers d’étoiles visibles à l’œil nu. Mais aujourd’hui, grâce aux puissants instruments qui scrutent le ciel, on sait qu’il y en a plus, beaucoup plus. En fait, ce que les savants ont observé est autrement plus impressionnant que tout ce qu’on avait pu imaginer. L’esprit humain est émerveillé par l’immensité et la complexité de l’univers. Selon un commentaire du National Geographic, ce que l’homme est en train d’apprendre sur l’univers “le stupéfie⁠1”.

      Des dimensions impressionnantes

      4. Qu’a-​t-​on découvert dans les années 1920?

      4 Au siècle dernier, les astronomes qui scrutaient le ciel avec les premiers télescopes remarquèrent des formations floues, comparables à des nuages. Ils supposèrent qu’il s’agissait de nuages de gaz pas trop éloignés. Mais dans les années 1920, quand on commença à utiliser des télescopes plus grands et plus puissants, on s’aperçut que ces “gaz” étaient en réalité quelque chose de beaucoup plus vaste, aux dimensions extraordinaires: des galaxies.

      5. a) Qu’est-​ce qu’une galaxie? b) De quoi la Voie lactée se compose-​t-​elle?

      5 Une galaxie est un énorme ensemble d’étoiles, de gaz et d’autres matières cosmiques qui tourne autour d’un noyau central. On a appelé ces galaxies des univers-îles parce que chacune d’elles est comparable à un univers. Considérez par exemple la Voie lactée. Notre système solaire, c’est-à-dire le soleil, la terre et les autres planètes avec leurs satellites, appartient à cette galaxie, mais il n’en constitue qu’une infime partie. En effet, la Voie lactée compte plus de 100 milliards d’étoiles, entre 200 et 400 milliards selon certains savants! Un rédacteur scientifique a même écrit: “Il pourrait y avoir cinq à dix mille milliards d’étoiles dans la Voie lactée⁠2.”

      6. Quelles sont les dimensions de notre galaxie?

      6 Les dimensions de notre galaxie sont tellement colossales que si l’on pouvait se déplacer à la vitesse de la lumière (300 000 kilomètres par seconde), il faudrait 100 000 années pour la traverser! Combien de kilomètres cela représente-​t-​il? Puisque la lumière parcourt presque dix mille milliards (10 000 000 000 000) de kilomètres en une année, cela signifie que la Voie lactée a un diamètre 100 000 fois plus grand, soit près d’un milliard de milliards (1 000 000 000 000 000 000) de kilomètres! La distance moyenne entre les étoiles d’une même galaxie est estimée à environ 6 années-lumière, soit près de 60 mille milliards de kilomètres!

      7. À combien estime-​t-​on le nombre des galaxies dans l’univers?

      7 Il est impossible à un humain de se représenter de telles dimensions, ou de telles distances. Et pourtant, notre galaxie n’est qu’une infime partie de l’univers. Fait plus stupéfiant encore, on a détecté tant de galaxies que quelqu’un a dit qu’elles “sont aussi nombreuses que les brins d’herbe dans une prairie⁠3”. Dans la partie de l’univers ouverte à nos moyens d’investigation, on dénombre quelque 10 milliards de galaxies. Mais il en existe beaucoup plus hors de portée des télescopes modernes. Certains astronomes pensent qu’il y en aurait 100 milliards dans l’univers. Or chacune compterait des centaines de milliards d’étoiles!

      Des amas de galaxies

      8. Comment les galaxies sont-​elles organisées?

      8 Pourtant, ce n’est pas tout! Ces galaxies impressionnantes ne sont pas disséminées au petit bonheur dans l’espace. Non, elles sont généralement organisées en groupes bien définis que l’on appelle amas, un peu comme les grains d’une grappe de raisin. On a déjà observé et photographié des milliers de ces amas galactiques.

      9. Qu’est-​ce qui se trouve dans l’amas galactique auquel appartient la Voie lactée?

      9 Certains se composent d’un nombre relativement restreint de galaxies. Par exemple, l’amas dont fait partie la Voie lactée n’en compte qu’une vingtaine. L’une d’elles est située dans notre “voisinage”. Elle est visible à l’œil nu par une nuit claire. C’est la galaxie d’Andromède qui, comme la Voie lactée, a la forme d’une spirale.

      10. a) Combien de galaxies peut-​il y avoir dans un amas? b) De quel ordre sont les distances entre les galaxies et entre les amas galactiques?

      10 D’autres amas sont formés de dizaines, peut-être de centaines, voire de milliers de galaxies. L’un d’eux, croit-​on, en compterait environ 10 000. À l’intérieur d’un même amas, la distance moyenne entre les galaxies est de l’ordre du million d’années-lumière, mais deux amas peuvent être séparés par une centaine de millions d’années-lumière! De plus, certains faits indiquent que les amas sont aussi organisés en “superamas”, comme des grappes de raisin sur une vigne. Quelle immensité et quelle organisation merveilleuse!

      Une organisation similaire

      11. Quelle organisation similaire observe-​t-​on dans notre système solaire?

      11 Mais revenons à notre système solaire qui témoigne d’une autre forme d’organisation merveilleuse. Le soleil, étoile de taille moyenne, est le “noyau” autour duquel gravitent la terre et d’autres planètes ainsi que leurs satellites selon une orbite très précise. Année après année, tous ces corps célestes poursuivent leur course avec une telle précision mathématique que les astronomes peuvent prévoir quelle sera leur position exacte à n’importe quelle époque future.

      12. Comment les atomes sont-​ils organisés?

      12 Si maintenant nous considérons l’infiniment petit, le monde des atomes, nous constaterons la même précision. Un atome est une merveille d’ordre, comparable à celui du système solaire. Il comporte un noyau, formé de particules appelées protons et neutrons, autour duquel gravitent de minuscules électrons. Toute la matière est constituée de ces “briques” de construction. La différence de substance entre deux corps est fonction du nombre des protons et des neutrons dans le noyau ainsi que du nombre des électrons qui gravitent autour du noyau et de l’orbite qu’ils suivent. Voilà qui témoigne d’une organisation merveilleuse, car tous les éléments qui constituent la matière peuvent être disposés selon une séquence précise en fonction du nombre de “briques” utilisées.

      Qu’y a-​t-​il derrière cette organisation?

      13. Qu’est-​ce qui caractérise l’ensemble de l’univers?

      13 Comme nous venons de le voir, les dimensions de l’univers sont véritablement stupéfiantes; l’ordre qui y règne l’est tout autant. De l’infiniment grand à l’infiniment petit, depuis les amas galactiques jusqu’aux atomes, l’univers tout entier dénote une organisation extraordinaire. La revue Discover déclarait: “Nous sommes stupéfaits de découvrir pareille organisation, et nos spécialistes en cosmologie et en physique ne cessent d’observer des aspects nouveaux et étonnants du cosmos. (...) On disait que c’était un miracle, et nous nous permettons aujourd’hui encore de parler de l’univers comme d’un miracle⁠4.” Cet ordre transparaît même dans le terme “cosmos” que les astronomes emploient couramment pour désigner l’univers. Un dictionnaire en donne cette définition: “L’univers considéré comme un système bien ordonné⁠5.”

      14. Quel commentaire un ancien astronaute a-​t-​il fait?

      14 Après avoir attiré l’attention sur “l’ordre de l’univers” et fait remarquer que les galaxies “suivaient des orbites bien déterminées et en relation les unes avec les autres”, l’ancien astronaute John Glenn souleva ces questions: “Cela a-​t-​il pu se produire par hasard? Est-​ce par accident qu’un amas d’épaves aurait brusquement et spontanément commencé à décrire ces différentes orbites?” Et il conclut: “Je ne peux le croire. (...) Quelque Puissance a mis tout cela sur orbite et veille à ce qu’il continue d’en être ainsi⁠6.”

      15. Qu’indiquent la conception et l’organisation précises de l’univers?

      15 En réalité, l’univers est organisé avec une telle précision que l’homme peut se servir des corps célestes pour déterminer le temps. N’importe quel mécanisme d’horlogerie bien fait est manifestement le fruit d’un esprit méthodique et créateur dont seule une personne intelligente est dotée. Que dire alors de l’univers à l’architecture si complexe, au mécanisme si fiable? Ne suppose-​t-​il pas non plus un créateur, un constructeur, un esprit, bref une intelligence? Or l’intelligence existe-​t-​elle en dehors d’une personne?

      16. À quelle conclusion arrivons-​nous forcément à propos de l’univers?

      16 Nous en revenons donc toujours au même point: une merveilleuse organisation suppose un organisateur merveilleux. À en juger par ce que nous avons pu constater, rien d’organisé n’apparaît jamais par hasard, par accident. Tout ce que nous pouvons observer au cours d’une vie démontre qu’un organisateur est à l’origine de tout ce qui est organisé. Il n’existe pas d’appareil, d’ordinateur ou d’édifice qui n’ait un auteur, oui même un crayon ou une feuille de papier est conçu par quelqu’un. Par conséquent, le système organisé le plus complexe, le plus stupéfiant qui soit, notre univers, doit logiquement être le fait d’une intelligence organisatrice.

      Qui dit lois dit législateur

      17. Qu’en est-​il des lois dans l’univers?

      17 De plus, l’univers entier, de l’atome aux galaxies, est régi par des lois physiques bien précises. Par exemple, la chaleur, la lumière, le son et la pesanteur obéissent à des lois. Un physicien, Stephen Hawking, fit ce commentaire: “Plus on observe l’univers, plus on constate qu’il n’est pas du tout soumis au hasard, mais qu’il obéit à des lois bien précises qui interviennent dans divers domaines. Il semble parfaitement raisonnable de supposer qu’il doit y avoir des principes unificateurs, de sorte que toutes les lois découlent de quelque loi plus importante⁠7.”

      18. À quelle conclusion est arrivé un spécialiste en astronautique?

      18 Wernher von Braun, spécialiste en astronautique, alla plus loin quand il déclara: “Les lois naturelles de l’univers sont si précises que nous n’avons aucune difficulté à construire un vaisseau spatial pour aller sur la lune et que nous pouvons programmer le vol à une fraction de seconde près. Ces lois ont dû être fixées par quelqu’un⁠8.” Lorsqu’ils veulent lancer une fusée et lui faire décrire une orbite autour de la terre ou de la lune, les savants doivent tenir compte de ces lois universelles.

      19. Que sous-entend l’existence de lois?

      19 Quand nous pensons aux lois, nous reconnaissons qu’elles viennent de quelque entité qui légifère. Un panneau “Stop” implique forcément l’existence d’une ou de plusieurs personnes, les auteurs de cette loi. Que dire alors de l’ensemble des lois qui régissent l’univers? Ces lois d’une conception brillante rendent certainement témoignage à un législateur suprême et intelligent.

      L’organisateur et législateur

      20. Quelle remarque pouvait-​on lire dans Science News?

      20 Après avoir parlé de l’ordre particulier et des lois spéciales si manifestes dans l’univers, Science News ajoutait: “Ces faits gênent les spécialistes en cosmologie, car il semble que de telles conditions exceptionnelles et précises peuvent difficilement être le fait du hasard. Une façon de résoudre le problème est de dire que tout a été conçu par la providence divine⁠9.”

      21. Que sont prêtes à reconnaître certaines personnes?

      21 De nombreuses personnes, dont beaucoup de savants, ne sont pas disposées à admettre cela. En revanche, d’autres reconnaissent que les faits confirment bel et bien l’existence nécessaire d’une intelligence. Ils sont d’avis que les dimensions colossales, la précision et les lois extraordinaires que l’on observe dans l’univers n’auraient jamais pu être le fait du hasard. Tout cela doit être le fruit d’un esprit supérieur.

      22. Selon un rédacteur de la Bible, qui est à l’origine de l’univers?

      22 Telle est la conclusion à laquelle est arrivé un rédacteur de la Bible qui a déclaré à propos des cieux physiques: “Levez vos yeux en haut et voyez. Qui a créé ces choses? C’est Celui qui fait sortir leur armée d’après le nombre, et qui les appelle toutes par leur nom.” “Celui” dont parle ce rédacteur de l’Écriture est “le Créateur des cieux et le Grand qui les a tendus”. — Ésaïe 40:26; 42:5.

      La source de l’énergie nécessaire

      23, 24. Comment la matière est-​elle produite?

      23 Les lois universelles régissent la matière. Mais d’où vient toute cette matière? Dans son livre Cosmos, Carl Sagan écrit: “Au début [de l’univers], il n’y avait ni galaxies, ni étoiles, ni planètes, ni vie, ni civilisations.” Puis, parlant du bouleversement qui a abouti à la naissance de l’univers tel qu’il existe aujourd’hui, il dit que ce fut “la plus extraordinaire des transformations de matière et d’énergie qu’il nous ait jamais été permis d’entrevoir⁠10”.

      24 Voilà qui nous aide à comprendre comment l’univers a pu venir à l’existence: il a fallu une transformation de matière et d’énergie. Cette relation entre l’énergie et la matière a été vérifiée par la célèbre formule d’Einstein E = mc⁠2 (l’énergie est égale au produit de la masse par le carré de la vitesse de la lumière). De cette formule, il découle notamment que la matière peut être produite à partir de l’énergie, tout comme la matière peut libérer une énergie colossale. La bombe atomique en fut la démonstration. C’est ainsi que l’astrophysicien Josip Kleczek déclara: “La plupart des particules élémentaires sinon toutes peuvent être créées par la matérialisation de l’énergie⁠11.”

      25. Quelle est la source de l’énergie stupéfiante qui fut nécessaire à la création de l’univers?

      25 La science prouve donc qu’une source d’énergie illimitée disposerait du matériau nécessaire à la création de la substance même de l’univers. Le rédacteur biblique déjà cité affirma que cette source d’énergie est un personnage vivant et intelligent; il dit: “Par suite de l’abondance de son dynamisme, car il est également vigoureux par la force, pas une d’entre elles [les étoiles] ne manque.” Selon le point de vue de la Bible, c’est cette source d’énergie illimitée qui fut à l’origine de l’événement ainsi décrit en Genèse 1:1: “Au commencement Dieu créa les cieux et la terre.”

      Un commencement, mais pas le chaos

      26. Que reconnaissent aujourd’hui les savants en général?

      26 Aujourd’hui, les savants reconnaissent généralement que l’univers a bien eu un commencement. Une théorie très répandue qui tente d’expliquer ce commencement est connue sous le nom de théorie du Big Bang. Selon Francis Crick, “presque tous les débats actuels relatifs à l’origine de l’univers se fondent sur la théorie du Big Bang⁠12”. Quant à Jastrow, il dit qu’à propos de cette “explosion cosmique (...) on peut littéralement parler de l’instant de la Création⁠13”. Toutefois, écrivant dans le New Scientist, John Gribbin, un astrophysicien, reconnaît que si les savants “affirment habituellement être capables de décrire en détail” les événements qui ont suivi ce “moment”, en revanche ce qui a provoqué “l’instant de création demeure un mystère”. Et, songeur, il ajoute: “Après tout, c’est peut-être Dieu qui a fait cela⁠14.”

      27. Pourquoi la théorie du Big Bang est-​elle incomplète?

      27 Cependant, la plupart des savants ne sont pas disposés à attribuer cet “instant” à Dieu. Aussi affirment-​ils généralement que l’explosion initiale a été chaotique, comme celle d’une bombe nucléaire. Mais ce type d’explosion provoque-​t-​il une meilleure organisation? Les bombes qui tombent sur une ville en temps de guerre créent-​elles de magnifiques édifices, des rues ou des panneaux de signalisation réglant la circulation? Bien au contraire, elles sont cause de destruction, de désordre, de chaos, de désintégration. S’il s’agit d’une bombe atomique, alors la désorganisation est totale, témoin ce qui est arrivé en 1945 aux villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki.

      28. Que devons-​nous conclure à propos des forces colossales qui entrèrent en action pour créer l’univers?

      28 Non, une simple “explosion” n’est pas à l’origine de notre univers stupéfiant, de son organisation, de son architecture et de ses lois étonnantes. Seul un organisateur parfait doublé d’un législateur puissant pouvait maîtriser les forces colossales en action pour qu’il en résulte une organisation et des lois extraordinaires. La science et la raison apportent donc une confirmation puissante à cette déclaration de la Bible: “Les cieux proclament la gloire de Dieu; et l’étendue annonce l’œuvre de ses mains.” — Psaume 19:1.

      29. Que confirment tant les observations des scientifiques que les nôtres?

      29 Ainsi, la Bible s’attaque directement aux questions que la théorie de l’évolution n’a pas abordées clairement. Plutôt que de nous laisser dans l’ignorance quant à l’origine de toutes choses, la Bible offre une réponse simple et compréhensible. Elle confirme ce que les scientifiques et nous-​mêmes avons pu constater, à savoir que rien ne peut venir à l’existence tout seul. Même si nous n’étions pas présents lorsque l’univers a été construit, il est évident qu’il a fallu un grand Architecte. Tel est d’ailleurs le raisonnement de la Bible, qui dit: “Toute maison (...) est construite par quelqu’un, mais celui qui a construit toutes choses, c’est Dieu.” — Hébreux 3:4.

  • Le témoignage d’une planète unique
    La vie : comment est-elle apparue ? Évolution ou création ?
    • Chapitre 10

      Le témoignage d’une planète unique

      1, 2. Que disent au sujet de la terre ceux qui l’observent?

      NOTRE planète, la terre, est vraiment une merveille, un joyau magnifique et rare dans l’espace. Les astronautes ont dit qu’avec son ciel bleu et ses nuages blancs, elle était “de loin la planète la plus attrayante⁠1”.

      2 Mais elle est beaucoup plus qu’une belle planète. Selon Lewis Thomas, écrivant dans Discover, “la plus grande de toutes les énigmes de la cosmologie, que l’on s’est vainement efforcé d’élucider, c’est la terre”. Et il ajoute: “Nous commençons seulement à nous rendre compte à quel point elle est étonnante et merveilleuse; elle nous stupéfie; dans sa bulle atmosphérique bleue, c’est la plus extraordinaire des planètes gravitant autour du soleil; elle fabrique et respire son propre oxygène, fixe dans son sol l’azote de l’air et détermine elle-​même son climat⁠2.”

      3. Que dit un livre au sujet de la terre, et pourquoi?

      3 Autre point très intéressant, de toutes les planètes du système solaire, la terre est la seule où les savants ont trouvé la vie. Et que de variétés, abondantes et merveilleuses: des organismes microscopiques, des insectes, des plantes, des poissons, des oiseaux, des animaux et des hommes. En outre, elle constitue un immense et riche entrepôt qui abrite tout ce qui est nécessaire à l’entretien de cette vie infiniment variée. C’est donc fort justement qu’un livre sur notre planète a dit que “la terre est la merveille de l’univers, une sphère unique⁠3”.

      4. Quelle illustration peut-​on utiliser pour montrer le caractère unique de la terre, et à quelle conclusion arrive-​t-​on forcément?

      4 Illustrons le caractère unique de la terre: Imaginez que vous vous trouviez dans un désert aride sans la moindre trace de vie. Soudain, vous découvrez une maison magnifique qui se révèle parfaitement équipée: air conditionné, chauffage, sanitaire et électricité. Le réfrigérateur et les buffets débordent de victuailles. À la cave, il y a du mazout et toutes sortes de provisions en réserve. Supposez que vous demandiez alors à une personne présente d’où vient tout cela, dans un désert aussi aride. Quelle serait votre réaction si elle vous répondait: “C’est apparu comme ça, par hasard.” Le croiriez-​vous, ou penseriez-​vous qu’il a bien fallu que quelqu’un dresse les plans de cette maison et la construise?

      5. Quelle illustration de la Bible s’applique fort bien à la terre?

      5 Toutes les autres planètes que les savants ont explorées se sont révélées sans vie. En revanche, celle-ci abonde sur la terre où elle est entretenue par différents cycles très complexes qui fournissent la lumière, l’air, la chaleur, l’eau et la nourriture, tout cela selon un équilibre parfait. N’est-​ce pas la preuve qu’elle a été spécialement construite pour que la vie s’y épanouisse, comme dans une magnifique demeure? C’est donc fort logiquement qu’on peut affirmer avec un des rédacteurs de la Bible: “Toute maison (...) est construite par quelqu’un, mais celui qui a construit toutes choses, c’est Dieu.” Oui, la terre, “maison” infiniment plus vaste et plus extraordinaire, suppose forcément l’existence d’un créateur et constructeur extrêmement intelligent, Dieu. — Hébreux 3:4.

      6. Comment certains reconnaissent-​ils que la terre témoigne d’une conception intelligente?

      6 Plus les savants étudient la terre et la vie qu’elle abrite, plus ils s’aperçoivent que tout cela a été merveilleusement pensé. Un rédacteur de la revue Scientific American s’étonne en disant: “Lorsque nous examinons l’univers et déterminons les nombreux accidents physiques et astronomiques qui ont joué en notre faveur, nous sommes tentés d’en conclure que l’univers a dû savoir que nous allions exister⁠4.” Et Science News d’admettre: “Il semble que de telles conditions, si particulières et si précises, n’ont guère pu survenir par hasard⁠5.”

      La distance entre le soleil et la terre

      7. Comment la terre reçoit-​elle du soleil exactement la quantité d’énergie dont elle a besoin sous forme de lumière et de chaleur?

      7 Pour que la vie soit possible sur la terre, celle-ci doit remplir des conditions très précises. Considérons, par exemple, la quantité de lumière et de chaleur provenant du soleil. Notre planète ne reçoit en fait qu’une infime partie de l’énergie produite par le soleil, mais c’est précisément la quantité nécessaire pour entretenir la vie. Il en va ainsi parce que la terre est à la distance idéale du soleil, à 150 000 000 de kilomètres en moyenne. Si elle était plus proche ou plus éloignée du soleil, il y ferait alors trop chaud ou trop froid, et la vie serait donc impossible.

      8. Pourquoi la vitesse à laquelle la terre parcourt son orbite autour du soleil est-​elle si importante?

      8 La terre parcourt chaque année une orbite complète autour du soleil à la vitesse de quelque 100 000 kilomètres à l’heure. C’est exactement la vitesse qu’il faut pour contrebalancer l’attraction du soleil et maintenir le globe à la bonne distance de celui-ci. Si cette vitesse diminuait, notre planète s’en rapprocherait et, avec le temps, deviendrait un désert brûlé comme Mercure, la planète la plus proche du soleil. La température diurne de Mercure est en effet supérieure à 300 degrés. En revanche, si la terre augmentait sa vitesse de révolution, elle s’éloignerait du soleil et pourrait devenir un désert glacé comme Pluton, la planète la plus éloignée du soleil, dont la température est d’environ 185 degrés au-dessous de zéro.

      9. Pourquoi est-​il important que la terre effectue une rotation complète autour de son axe avec une régularité bien définie?

      9 D’autre part, toutes les 24 heures la terre fait un tour complet autour de son axe, rotation qui détermine alternativement et régulièrement l’apparition du jour et de la nuit. Mais que se passerait-​il si elle n’effectuait cette rotation sur elle-​même qu’une fois par an? Une partie de la terre resterait exposée au soleil pendant toute l’année et deviendrait probablement un désert brûlant, alors que l’autre, dans l’obscurité durant la même période, deviendrait également une terre désolée, mais gelée. Peu de formes de vie pourraient survivre dans des conditions aussi extrêmes. Voire aucune.

      10. Dans quelle mesure l’inclinaison de l’axe de la terre influe-​t-​elle sur le climat et les récoltes?

      10 De plus, l’axe autour duquel tourne la terre est incliné de 23,5 degrés par rapport au soleil. Sans cette inclinaison, il n’y aurait pas de saisons. Le climat serait le même à longueur d’année. Certes, ces conditions ne rendraient pas la vie impossible, mais celle-ci serait sans doute moins agréable, et en de nombreuses régions du globe les cycles des récoltes seraient complètement bouleversés. Si maintenant la terre était davantage inclinée sur son axe, il y aurait des étés extrêmement chauds et des hivers très rigoureux. L’inclinaison de 23,5 degrés est donc à l’origine des saisons si différentes et si attrayantes. Dans maintes parties de la terre, les humains bénéficient d’un printemps très agréable caractérisé par le réveil des plantes et des arbres ainsi que par l’épanouissement des fleurs magnifiques; d’un été chaud qui permet toutes sortes d’activités en plein air; d’un automne plutôt frais durant lequel les feuilles revêtent de splendides couleurs changeantes; et d’un hiver qui offre le spectacle impressionnant des montagnes, des forêts et des champs recouverts de neige.

      L’atmosphère, une autre merveille

      11. En quoi l’atmosphère de la terre est-​elle unique?

      11 L’atmosphère de la terre, elle aussi, est unique et véritablement extraordinaire. Aucune autre planète du système solaire ne bénéficie d’une telle atmosphère. La lune non plus, ce qui explique pourquoi les astronautes avaient besoin d’une combinaison spatiale pour survivre sur cet astre. Sur la terre, par contre, elle est inutile, car l’atmosphère renferme dans une proportion idéale les gaz absolument indispensables à la vie. Certains de ces gaz sont en eux-​mêmes mortels, mais comme ils s’y trouvent combinés dans les proportions adéquates, nous pouvons respirer en toute sécurité.

      12. a) Qu’est-​ce qui prouve que nous disposons exactement de la quantité d’oxygène nécessaire? b) Quel rôle capital l’azote joue-​t-​il?

      12 L’un de ces gaz, l’oxygène, constitue 21 pour cent du volume de l’air que nous respirons. Sans lui, les animaux et les hommes mourraient au bout de quelques minutes. Mais trop d’oxygène serait dangereux pour la vie. Pourquoi? Parce que l’oxygène pur devient toxique quand on le respire trop longtemps. D’autre part, plus il y a d’oxygène, plus les objets s’enflamment facilement. Si donc il y avait trop d’oxygène dans l’atmosphère, les matières combustibles prendraient feu à tout instant, provoquant des incendies qu’il serait difficile de maîtriser. Mais, sage disposition, l’oxygène est dilué avec d’autres gaz, notamment l’azote qui constitue 78 pour cent du volume de l’atmosphère. Toutefois, l’azote n’est pas qu’un simple diluant. En période d’orage, les millions d’éclairs qui, chaque jour, traversent le ciel un peu partout sur le globe provoquent la combinaison de l’azote et de l’oxygène. Les composés qui en résultent sont précipités sur la terre par la pluie où ils servent d’engrais à la végétation.

      13. Pourquoi est-​il important pour la vie que le gaz carbonique soit présent dans une proportion bien définie?

      13 Le gaz carbonique représente moins d’un pour cent de l’atmosphère. De quelle utilité peut être une quantité aussi infime? Eh bien, sans ce gaz carbonique, la vie végétale cesserait. En effet, les plantes doivent l’absorber avant de rejeter de l’oxygène. Les humains et les animaux inhalent cet oxygène et exhalent le gaz carbonique. Un pourcentage plus important de gaz carbonique dans l’atmosphère serait néfaste aux animaux et à l’homme. Un pourcentage inférieur serait insuffisant pour la survie de la végétation. Quel cycle merveilleux et précis! Grâce à lui, la vie végétale, animale et humaine est possible.

      14, 15. De quelle manière l’atmosphère sert-​elle de bouclier?

      14 Mais l’atmosphère ne sert pas seulement à produire la nourriture indispensable à la vie; elle est aussi un bouclier pour la terre. À une vingtaine de kilomètres au-dessus du globe, une fine couche d’ozone filtre les radiations nuisibles du soleil. Sans cette couche d’ozone, ces radiations pourraient détruire la vie sur la terre. De plus, l’atmosphère est aussi une protection contre le bombardement des météorites. La plupart de ceux-ci n’atteignent jamais la terre parce qu’ils se désintègrent dans l’atmosphère. À nos yeux, ils ressemblent alors à des étoiles filantes. Sans l’atmosphère, la terre serait bombardée par des millions de météorites qui causeraient de graves dommages à la vie et aux biens.

      15 En plus de son rôle protecteur, l’atmosphère empêche également la chaleur de la terre de se perdre dans l’espace glacial. Quant à l’atmosphère elle-​même, elle demeure autour du globe grâce à la force gravitationnelle de la terre. Celle-ci est suffisante, mais pas excessive, ce qui gênerait notre liberté de mouvement.

      16. Que dire de la beauté des cieux?

      16 Non seulement l’atmosphère est indispensable à la vie, mais, du fait que le ciel change constamment, elle constitue un des plus beaux spectacles qui soient. L’étendue et la splendeur des cieux défient l’imagination. La terre se trouve ainsi enveloppée par un ciel à la beauté infinie et aux couleurs incomparables. À l’est, un flamboiement d’or proclame l’aube nouvelle, alors qu’à l’ouest le ciel fait ses au revoir quotidiens dans une débauche de rose, d’orange, de rouge et de pourpre. Les volutes blanches et cotonneuses laissent présager une belle journée de printemps ou d’été, tandis qu’en automne un manteau de nuages moutonnés annonce la venue prochaine de l’hiver. La nuit, un ciel étoilé offre un spectacle merveilleux, et le clair de lune est d’une rare beauté.

      17. Quel commentaire un rédacteur a-​t-​il fait au sujet des cieux, et à qui faut-​il en attribuer l’honneur?

      17 En vérité, l’atmosphère terrestre est à la fois indispensable et merveilleuse, et ce dans tous les domaines. Un rédacteur d’un journal de médecine anglais fit d’ailleurs ce commentaire: “Tout bien considéré, le ciel est un miracle. Il fonctionne, et il accomplit ce pour quoi il a été prévu aussi parfaitement que n’importe quelle autre chose de la nature. Je doute fort que quelqu’un trouve jamais le moyen de l’améliorer, sinon en faisant disparaître à l’occasion quelque petit nuage çà et là⁠6.” Voilà qui nous fait penser aux propos d’un homme qui vivait il y a plusieurs millénaires et qui s’émerveillait devant les phénomènes célestes remarquables; il les qualifia d’“œuvres prodigieuses de Celui qui est parfait en connaissance”. Sans aucun doute entendait-​il par là “le Créateur des cieux et le Grand qui les a tendus”. — Job 37:16; Ésaïe 42:5.

      L’eau, un élément extraordinaire

      18. Quelles sont quelques-unes des caractéristiques de l’eau qui font de celle-ci un élément extraordinaire?

      18 La terre renferme d’immenses réserves d’eau dont les propriétés sont indispensables à la vie. L’eau, qui est plus abondante que n’importe quel autre élément, offre des caractéristiques très avantageuses. Elle existe sous forme gazeuse (la vapeur d’eau), liquide et solide (la glace), donc à toutes les températures enregistrées sur la terre. D’autre part, les milliers de substances différentes nécessaires à la vie des humains, des animaux et des végétaux doivent être véhiculées par un liquide, le sang ou la sève. L’eau est l’élément idéal pour cela puisqu’elle peut dissoudre plus de substances que n’importe quel autre liquide. Sans l’eau, les organismes vivants ne pourraient se nourrir, car ils ont besoin de cet élément pour dissoudre les substances qu’ils absorbent.

      19. Quelle est la réaction étonnante de l’eau lorsqu’elle arrive à son point de congélation, et pourquoi est-​ce si important?

      19 La congélation de l’eau est un autre phénomène extraordinaire. Quand l’eau d’un lac ou de la mer se refroidit, elle devient plus lourde, donc descend vers le fond, ce qui provoque la montée des eaux plus chaudes et plus légères vers la surface. Cependant, quand l’eau approche de son point de congélation, le processus s’inverse. En se refroidissant encore, elle devient cette fois plus légère et remonte. Elle se transforme alors en glace et flotte à la surface. Cette glace sert d’isolant et empêche les eaux plus profondes de geler, protégeant ainsi la vie aquatique. Sans cette propriété extraordinaire de l’eau, hiver après hiver, de plus en plus de glace s’entasserait sur les fonds, là où les rayons du soleil d’été ne pourraient la faire fondre. Avec le temps, l’eau des rivières, des lacs et même des océans se congèlerait, et la terre deviendrait une planète de glace impropre à la vie.

      20. Comment la pluie se forme-​t-​elle, et en quoi la grosseur des gouttes de pluie témoigne-​t-​elle d’une intelligence supérieure?

      20 Autre phénomène extraordinaire que celui qui permet aux régions éloignées des mers, des lacs ou des rivières de recevoir l’eau indispensable à la vie. Sous l’effet de la chaleur du soleil, chaque seconde des milliards de litres d’eau se transforment en vapeur. Celle-ci, plus légère que l’air, s’élève et forme des nuages que les vents et les courants déplacent. Dans certaines conditions, cette vapeur d’eau retombera en pluie sur la terre. Toutefois, les gouttes de pluie ne dépassent pas une certaine grosseur. Imaginez en effet le désastre qu’elles causeraient si elles pouvaient atteindre des dimensions gigantesques! Au contraire, la pluie tombe en général doucement, en petites gouttes, si bien qu’il est rare qu’elle abîme même un brin d’herbe ou une fleur très délicate. L’eau témoigne manifestement d’une intelligence supérieure pleine d’attention. — Psaume 104:1, 10-14; Ecclésiaste 1:7.

      “Le sol productif”

      21, 22. Comment la sagesse est-​elle évidente dans la constitution du “sol productif”?

      21 Un des rédacteurs de la Bible parle de Dieu comme de “Celui qui a solidement établi le sol productif par sa sagesse”. (Jérémie 10:12.) Or ce “sol productif”, le sol de la terre, est véritablement impressionnant. Sa constitution, qui reflète la sagesse, offre tout ce qui est nécessaire à la croissance des plantes. Celles-ci combinent les éléments nutritifs et l’eau du sol avec le gaz carbonique de l’air, en présence de la lumière, afin de produire de la nourriture. — Voir Ézéchiel 34:26, 27.

      22 Le sol renferme les éléments chimiques indispensables à la perpétuation de la vie humaine et animale. Cependant, il faut que la végétation transforme ces éléments de manière à ce que le corps puisse les assimiler. C’est à cela que collaborent de minuscules organismes vivants que l’on trouve à raison de plusieurs millions par cuillerée de terre! Ils existent sous des formes infiniment variées, chacune d’elles travaillant soit à la transformation de feuilles ou d’herbes mortes et d’autres détritus en matière utilisable, soit à l’aération du sol de sorte que l’air et l’eau puissent y pénétrer. Certaines bactéries transforment l’azote en composés dont les plantes ont besoin pour croître. La couche arable du sol est améliorée par les vers de terre et les insectes qui fouissent le sol et ramènent continuellement vers la surface les particules du sous-sol.

      23. Quelles sont les possibilités de régénération de la terre?

      23 Il est vrai qu’à cause d’une mauvaise utilisation et d’autres facteurs, une partie du sol est abîmée, mais les dommages ne seront pas forcément permanents. La terre a en effet d’étonnantes possibilités de régénération. On le constate par exemple là où des incendies ou des éruptions volcaniques l’ont dévastée. Avec le temps, la végétation y est de nouveau florissante. On peut également rétablir la terre dans de bonnes conditions en maîtrisant la pollution, même dans des régions qui étaient devenues désolées et stériles. Mais pour ce qui est des problèmes résultant de la mauvaise utilisation du sol, il est important de savoir que le Créateur de notre globe a précisément pour dessein de “saccager ceux qui saccagent la terre” et de faire de celle-ci la demeure éternelle de l’homme telle qu’il l’avait aménagée à l’origine. — Révélation 11:18; Ésaïe 45:18.

      Est-​ce le hasard?

      24. Quelles questions peut-​on soulever à propos du hasard?

      24 Revenons à ce qui précède et réfléchissons à ces quelques points: Est-​ce par hasard que la terre se trouve à la distance idéale du soleil, qui fournit l’énergie nécessaire sous forme de lumière et de chaleur? Est-​ce le hasard qui lui fait parcourir son orbite autour du soleil à la vitesse qui convient, qui lui fait faire un tour complet autour de son axe toutes les 24 heures et qui l’a inclinée sur son axe selon un angle idéal? Est-​ce le hasard qui a doté la terre d’une atmosphère qui la protège et qui rend la vie possible grâce à un mélange de gaz bien proportionné? Est-​ce par hasard que la terre dispose de l’eau et du sol indispensables à la nourriture, qu’elle produit tant de fruits, de légumes et d’autres denrées alimentaires si délicieux et colorés? Est-​ce le hasard qui est à l’origine des cieux, des montagnes, des rivières, des lacs, des fleurs, des plantes et des arbres d’une si rare beauté, et de tant d’autres choses vivantes aussi agréables?

      25. À quelle conclusion bon nombre de gens sont-​ils arrivés au sujet de notre planète unique?

      25 Beaucoup de gens admettent que de telles conditions ne peuvent guère être la conséquence d’un hasard aveugle. Ils voient plutôt en elles la marque indiscutable d’une création délibérée, réfléchie et intelligente. Reconnaissant ce fait, ils pensent qu’il n’est que juste que les humains bénéficiant de tout cela ‘craignent Dieu et lui donnent gloire’, puisque c’est lui “qui a fait le ciel et la terre et la mer et les fontaines d’eaux”. — Révélation 14:7.

      [Entrefilet, page 129]

      “La terre est la merveille de l’univers, une sphère unique.”

      [Entrefilet, page 135]

      Privés d’oxygène, les humains et les animaux mourraient au bout de quelques minutes.

      [Entrefilet, page 137]

      “Le ciel est un miracle.”

      [Entrefilet, page 137]

      Sans eau, les animaux et les plantes ne pourraient absorber les éléments nutritifs dont ils ont besoin.

      [Entrefilet, page 141]

      La terre porte la marque incontestable d’une création réfléchie.

      [Illustration pleine page, page 128]

      [Illustration, page 131]

      Sa vitesse orbitale maintient la terre exactement à la distance idéale du soleil.

      [Illustration, page 136]

      Un ciel nocturne peut avoir une beauté toute particulière.

      [Illustration, page 138]

      En refroidissant, l’eau descend, mais juste avant de geler elle remonte. Cette propriété empêche la terre de devenir une planète complètement gelée.

      [Illustration, page 139]

      La lumière du soleil, le gaz carbonique de l’air, l’eau et les éléments chimiques du sol se combinent miraculeusement pour produire de la nourriture.

      [Illustrations, page 140]

      La terre a d’étonnantes possibilités de régénération. En peu de temps, la végétation apparaît de nouveau.

      [Illustration, page 141]

      Est-​ce le hasard aveugle qui est à l’origine de toutes les choses délicieuses qui font notre joie?

      [Schéma/Illustration, page 130]

      Si toute maison a forcément un architecte et un constructeur, que dire de la terre qui est autrement plus complexe et mieux équipée?

      [Schéma]

      (Voir la publication)

      Descente d’eau

      Chéneau

      Briques

      Bardeaux

      Lucarne

      Enduit extérieur

      Bois à clins

      Latte

      A, A-10

      13, 1

      12, 12

      E, E, E, E

      [Schéma/Illustrations, pages 132, 133]

      L’inclinaison de l’axe terrestre rend possible les magnifiques saisons.

      Été

      Automne

      Hiver

      Printemps

      [Schéma]

      (Voir la publication)

      23,5°

      [Schéma/Illustration, page 134]

      Certains gaz seraient mortels à l’état pur, mais mélangés entre eux dans l’atmosphère ils rendent la vie possible.

      Composition de l’atmosphère:

      78 % d’azote

      21 % d’oxygène

      1 % d’autres gaz

      [Schéma]

      (Voir la publication)

      L’atmosphère protège la terre contre les radiations nuisibles et les météorites.

  • La vie témoigne d’une organisation stupéfiante
    La vie : comment est-elle apparue ? Évolution ou création ?
    • Chapitre 11

      La vie témoigne d’une organisation stupéfiante

      1, 2. a) Dans quel domaine les scientifiques reconnaissent-​ils la nécessité d’un esprit intelligent? b) Comment se rétractent-​ils ensuite?

      LORSQUE des anthropologues découvrent un silex tranchant de forme triangulaire, ils en concluent que quelqu’un a dû le façonner pour en faire une pointe de flèche. Les hommes de science reconnaissent que ces objets conçus dans un but précis ne peuvent être le fruit du hasard.

      2 Mais quand ils abordent le monde animé, ils abandonnent souvent ce raisonnement logique. À leurs yeux, une intelligence créatrice et organisatrice n’est pas indispensable. Pourtant, le plus simple des organismes unicellulaires, ou seulement l’ADN, son code génétique, est beaucoup plus complexe qu’une pointe de flèche façonnée à la main. Les évolutionnistes maintiennent néanmoins qu’ils se sont faits tout seuls grâce à une succession d’événements fortuits.

      3. Quelle nécessité Darwin a-​t-​il reconnue? Comment a-​t-​il tenté de la combler?

      3 Darwin admettait toutefois la nécessité d’une force organisatrice; pour lui, c’est la sélection naturelle qui joue ce rôle. Voici ses propos: “La sélection naturelle recherche, à chaque instant et dans le monde entier, les variations les plus légères; elle repousse celles qui sont nuisibles, elle conserve et accumule celles qui sont utiles⁠1.” Cependant, son opinion est maintenant de plus en plus délaissée.

      4. En quoi les conceptions touchant la sélection naturelle sont-​elles en train de changer?

      4 D’après Stephen Gould, bon nombre d’évolutionnistes contemporains affirment à présent que les changements importants “ne dépendent pas forcément de la sélection naturelle mais peuvent se produire par hasard au sein des populations⁠2”. Gordon Taylor lui fait écho en ces termes: “La sélection naturelle n’explique qu’une partie des changements survenus: la majeure partie doit encore être élucidée⁠3.” Quant au géologue David Raup, il déclare: “On avance aujourd’hui une autre explication que la sélection naturelle: l’action du pur hasard⁠4.” Mais le “pur hasard” est-​il intelligent? Est-​il capable de produire les structures complexes qui constituent le moule de la vie?

      5. En quels termes un évolutionniste reconnaît-​il l’existence d’un ordre et d’un architecte?

      5 Pour Richard Lewontin, un évolutionniste, les organismes “semblent avoir été construits avec soin et ingéniosité” si bien que certains savants voient en eux “les preuves maîtresses de l’existence d’un Créateur suprême⁠5”. Examinons certaines de ces preuves.

      Les micro-organismes

      6. Les organismes unicellulaires sont-​ils vraiment rudimentaires?

      6 Intéressons-​nous tout d’abord aux organismes les plus minuscules: les organismes unicellulaires. Un biologiste a déclaré que les animalcules unicellulaires peuvent “saisir de la nourriture, la digérer, éliminer des déchets, se déplacer, construire des ‘logements’, se reproduire”, et “disposer des mêmes choses que nous malgré l’absence de tissus, d’organes, d’un psychisme et d’un cœur⁠6”.

      7. Comment les diatomées fabriquent-​elles une substance cristalline, et dans quel but? Quel rôle important jouent-​elles dans la vie aquatique?

      7 Les diatomées, organismes unicellulaires, s’imprègnent de silice et d’oxygène présents dans l’eau de mer et sécrètent une substance cristalline avec laquelle elles assemblent de minuscules “boîtiers” contenant leur chlorophylle. Voici la description élogieuse qu’en a faite un scientifique: “Ces feuilles vertes rangées dans des écrins constituent les neuf dixièmes de la nourriture de toute vie aquatique.” Leur valeur nutritive réside en grande partie dans la substance huileuse qu’elles produisent et qui leur permet de se mouvoir vers la surface de l’eau où leur chlorophylle s’expose à la lumière.

      8. Quelles formes compliquées les diatomées revêtent-​elles?

      8 Le même scientifique précise que les ravissantes coques cristallisées des diatomées prennent “les formes les plus surprenantes (cercles, carrés, boucliers, triangles, ovales et rectangles). Ces capsules sont toujours ornées de gravures géométriques dont le filigrane en cristal de roche est d’une telle finesse qu’il faudrait réduire de 400 fois la section d’un cheveu humain pour qu’il s’adapte à ses dimensions⁠7”.

      9. Décrivez la complexité des constructions des radiolaires.

      9 Les radiolaires, un groupe d’animalcules vivant en milieu marin, sécrètent de la silice pure avec laquelle “ils construisent un soleil muni de longues cornes radiaires transparentes disposées autour d’une sphère centrale cristalline”. Parfois, “les bâtonnets siliceux sont agencés en hexagones et sont employés à l’édification d’un simple globe”. On lit ce qui suit à propos de l’un de ces minuscules bâtisseurs: “Cet architecte de talent ne se contente pas d’un seul globe; il lui faut au moins trois coques siliceuses concentriques, sculptées en dentelle⁠8.” Devant l’impuissance du mot, seule l’image nous restitue ces merveilles d’organisation.

      10, 11. a) De quoi est constituée une éponge et qu’arrive-​t-​il à ses cellules si on la désagrège? b) Pour ce qui est des squelettes des spongiaires, quelle énigme les évolutionnistes ne parviennent-​ils pas à élucider? Quel fait ne pouvons-​nous ignorer?

      10 Les éponges sont formées de millions de cellules, de quelques types différents seulement. Selon un manuel scolaire, “les cellules ne sont pas organisées en tissus ou organes, mais leur union et leur organisation sont réglées par un certain système d’identification⁠9”. Si l’on broie une éponge en dissociant ses millions de cellules, celles-ci se réuniront de manière à la reconstituer. Les spongiaires sécrètent des squelettes de calcaire ou de silice d’une très grande beauté. L’euplectelle est une des éponges les plus extraordinaires.

      11 Voici ce qu’en dit un homme de science: “On reste stupéfait devant les squelettes de spongiaires composés de spicules siliceux, tel celui de l’euplectelle. Nous ignorons comment ces cellules microscopiques et quasiment indépendantes peuvent collaborer pour sécréter un million de pointes fragiles et échafauder une structure aussi complexe et magnifique⁠10.” Mais on ne peut ignorer ce fait: le hasard n’en est pas le maître d’œuvre.

      L’état d’interdépendance

      12. Qu’entend-​on par symbiose? Donnez des exemples.

      12 Dans de nombreux cas, deux organismes semblent étudiés pour coexister. On dit qu’ils vivent en symbiose. Une variété de figues et une certaine espèce de guêpes ont autant besoin l’une de l’autre pour se reproduire. Les termites rongent le bois, mais ils ne peuvent se passer d’un protozoaire de leur organisme pour le digérer. C’est aussi le cas de la vache, de la chèvre et du chameau qui ne peuvent digérer la cellulose de l’herbe sans l’aide de bactéries et de protozoaires qui les habitent. À ce sujet, on a pu lire: “Le compartiment de l’estomac de la vache où se produit cette digestion a un volume de 100 litres environ, et chaque goutte de suc digestif contient 10 milliards de micro-organismes⁠11.” L’association d’une algue et d’un champignon produit le lichen, et ce n’est que sous cette forme qu’ils peuvent pousser sur la roche dénudée et commencer à transformer celle-ci en sol.

      13. Quelles questions soulève l’interdépendance entre certaines fourmis et l’acacia?

      13 Les épines évidées des acacias hébergent certaines fourmis. Celles-ci éloignent de l’arbre les insectes qui se nourrissent de feuilles et elles détruisent les plantes grimpantes qui essaient de se fixer sur l’arbre. En échange, l’arbre sécrète un liquide sucré dont les fourmis se délectent et il produit des pseudo-fruits de petite taille dont elles se nourrissent. Mais est-​ce la fourmi qui, la première, a protégé l’arbre, celui-ci la récompensant ensuite avec des fruits? Ou bien est-​ce l’arbre qui a d’abord produit un fruit destiné à la fourmi, celle-ci le protégeant en signe de gratitude? Ou encore le hasard a-​t-​il produit tout cela en même temps?

      14. Par quels moyens les fleurs attirent-​elles les insectes porteurs de pollen?

      14 On observe souvent ce genre de coopération entre les insectes et les fleurs. Les insectes provoquent la pollinisation des fleurs qui, en contrepartie, les nourrissent de leur pollen et de leur nectar. Certaines fleurs produisent deux types de pollen: l’un est agent de fécondation; l’autre, stérile, nourrit les insectes visiteurs. Bon nombre de fleurs guident les insectes vers leur nectar par des odeurs ou des indications particulières, et ainsi les insectes assurent leur pollinisation. Certaines fleurs sont munies de dispositifs à déclic. Lorsque l’insecte touche le dispositif, les anthères qui contiennent le pollen viennent s’appliquer sur lui.

      15. Comment l’aristoloche assure-​t-​elle la pollinisation croisée, et quelle question cela soulève-​t-​il?

      15 L’aristoloche, par exemple, ne pratique pas l’autopollinisation, mais a besoin qu’un insecte lui apporte le pollen d’une de ses congénères. La corolle de cette fleur est garnie de cire. Attiré par l’odeur de la fleur, l’insecte se pose et glisse vers le fond de la corolle. C’est là que les stigmates parvenus à maturité reçoivent le pollen dont l’insecte est porteur; et la pollinisation a lieu. Mais l’insecte reste prisonnier des poils et de la cire pendant trois jours. Après quoi, le pollen de la fleur parvient à maturité et l’insecte s’en enduit. À ce moment-​là, les poils se flétrissent, et la feuille se penche à l’horizontale. L’insecte sort, de nouveau chargé de pollen, et s’envole vers une autre aristoloche pour la polliniser. Les insectes ne prêtent pas attention à la durée de leur séjour, puisqu’ils se régalent avec le nectar entreposé à leur intention. Cette suite d’événements se produit-​elle par hasard ou est-​elle le résultat d’une idée intelligente?

      16. Comment des ophrys et des coryanthes se font-​elles polliniser?

      16 Certaines variétés d’ophrys, de la famille des orchidées, ont des pétales qui simulent la forme d’une guêpe femelle, avec ses yeux, ses antennes et ses ailes. La fleur exhale même l’odeur d’une femelle lors de l’accouplement. Le mâle vient pour s’accoupler, mais dans le fait pollinise la fleur. Une autre orchidée, de l’espèce coryanthes, dispose d’un nectar fermenté qui fait tituber l’abeille, laquelle glisse dans un réceptacle contenant un liquide. L’insecte n’a alors qu’une seule issue possible: se faufiler sous une hampe qui l’enduit de pollen.

      Les “usines” de la nature

      17. Comment les feuilles et les racines travaillent-​elles ensemble pour assurer la nourriture de la plante?

      17 Les feuilles vertes des plantes servent de nourriture à toutes les formes de vie, directement ou indirectement. Mais l’existence de la feuille dépend de minuscules racines. Des millions de radicelles, leur pointe protégée par une coiffe, elle-​même lubrifiée, s’enfoncent dans le sol. Les poils de la racine, en retrait de la coiffe, absorbent l’eau et les sels minéraux, qui emprunteront les vaisseaux conducteurs de l’aubier pour remonter jusqu’à la feuille. La feuille assure la production de glucides et d’acides aminés, des composés qui vont circuler en sens inverse dans l’arbre et dans les racines.

      18. a) Comment l’eau parvient-​elle aux feuilles depuis les racines? Qu’est-​ce qui prouve l’efficacité de ce système? b) Qu’est-​ce que la transpiration et comment contribue-​t-​elle au cycle de l’eau?

      18 Certaines caractéristiques de l’appareil circulatoire des arbres et des plantes sont si étonnantes qu’elles tiennent du prodige aux yeux de nombreux scientifiques. Comment l’eau est-​elle pompée jusqu’à une hauteur de 60 ou 90 mètres? Cette tâche entreprise par la poussée radiculaire est relayée dans le tronc par un autre mécanisme. Les molécules d’eau s’y unissent par cohésion. Pour compenser l’évaporation de l’eau des feuilles, les minuscules colonnes d’eau sont hissées au moyen de la force de cohésion, un peu comme des cordages qui relieraient les racines aux feuilles. La montée d’eau atteint 60 mètres à l’heure. On dit que s’il existait des arbres hauts de 3 000 mètres, le même système pourrait assurer leur ravitaillement en eau. L’excédent d’eau s’évapore par les feuilles (phénomène de la transpiration), si bien que des milliards de tonnes d’eau sont ainsi recyclées dans l’atmosphère pour retomber ensuite sous forme de pluie, un système d’une conception parfaite.

      19. Quelle fonction indispensable est assurée par la symbiose entre certaines racines et certaines bactéries?

      19 Ce n’est pas tout. Les feuilles ont besoin de nitrates et de nitrites présents dans le sol pour élaborer les acides aminés essentiels. Une certaine quantité de nitrates et de nitrites est déposée dans le sol, soit par la foudre, soit par des bactéries libres. Des quantités idéales de matières azotées sont aussi produites par des légumineuses (les pois, le trèfle, les haricots et la luzerne). Des bactéries vivent en symbiose sur les racines de ces plantes. Ces bactéries, qui bénéficient des glucides fournis par le végétal, fixent l’azote de l’air présent dans le sol et le transforment en nitrates et en nitrites; leur production atteint 250 kilos par an à l’hectare.

      20. a) Qu’accomplit la photosynthèse et où se produit-​elle? Ce phénomène est-​il parfaitement compris? b) Quel est l’avis d’un biologiste sur la photosynthèse? c) Quel surnom peut-​on donner aux plantes vertes et par quoi se distinguent-​elles? Quelles questions paraissent appropriées?

      20 Autre chose encore: Les feuilles vertes captent l’énergie lumineuse du soleil, le gaz carbonique de l’atmosphère et l’eau des racines de la plante pour fabriquer des glucides et rejeter de l’oxygène. Ce phénomène, qui porte le nom de photosynthèse, se produit à l’intérieur des chloroplastes, organites cellulaires si minuscules que 400 000 d’entre eux tiendraient dans le point à la fin de cette phrase. Les scientifiques ne saisissent pas parfaitement ce phénomène. “La photosynthèse comprend environ soixante-dix réactions chimiques distinctes, a déclaré un scientifique. C’est réellement un cycle miraculeux⁠12.” Les plantes vertes ont été appelées les “usines” de la nature; elles sont belles, insonores et ne polluent pas; elles produisent de l’oxygène, recyclent l’eau et nourrissent les animaux et les humains. Ces “usines” se sont-​elles faites toutes seules? Une telle chose est-​elle concevable?

      21, 22. a) Quelles déclarations d’hommes de science témoignent de l’existence d’une intelligence manifeste dans le monde physique? b) Quel raisonnement la Bible tient-​elle sur ce sujet?

      21 Des hommes de science de grande renommée ont du mal à croire au hasard. À leurs yeux, le monde physique reflète l’intelligence. Robert Millikan, prix Nobel de physique et partisan de l’évolution, a fait cette remarque lors d’une réunion de l’Association américaine de physique: “Il existe une divinité qui nous a conçus dans un dessein (...). Une philosophie purement matérialiste est, à mes yeux, le comble de l’inintelligence. De tout temps, les observations faites par les hommes réfléchis ont suscité en eux un sentiment de profond respect.” Au cours de son exposé, ce physicien cita les propos d’Albert Einstein, dans lesquels celui-ci avouait “s’appliquer humblement à comprendre ne serait-​ce qu’une infinitésimale partie de l’intelligence manifeste dans la nature⁠13”.

      22 Nous sommes entourés de tout un monde de merveilles qui présentent une infinie variété de formes et de structures d’une complexité stupéfiante. Qu’en conclure, sinon qu’elles sont l’œuvre d’une Intelligence supérieure. Arrivant d’ailleurs à cette conclusion, la Bible attribue la beauté et l’ordre de l’univers à un Créateur dont les “qualités invisibles se voient distinctement depuis la création du monde, car elles sont perçues par l’intelligence grâce aux choses qui ont été faites, oui, sa puissance éternelle et sa divinité, de sorte qu’ils sont inexcusables”. — Romains 1:20.

      23. Quelle conclusion fondée le psalmiste a-​t-​il formulée?

      23 Puisque tout autour de nous témoigne en faveur d’une création, c’est se montrer “inexcusable” que de mettre tout cela sur le compte du hasard. Il est beaucoup plus raisonnable d’en attribuer la production à un Créateur intelligent, comme le fait le psalmiste en ces termes: “Que tes œuvres sont nombreuses, ô Jéhovah! Toutes, tu les as faites avec sagesse. La terre est pleine de tes productions. Quant à cette mer si grande et si vaste, il y a là, sans nombre, des choses qui se meuvent, des créatures vivantes, petites et grandes.” — Psaume 104:24, 25.

      [Entrefilet, page 151]

      “La photosynthèse comprend environ soixante-dix réactions chimiques distinctes. C’est réellement un cycle miraculeux.”

      [Encadré/Illustrations, pages 148, 149]

      Les graines: une organisation stupéfiante

      Des graines prêtes à être dispersées!

      La dissémination des graines est assurée par une multitude de procédés ingénieux. L’orchidée possède des graines si légères qu’elles restent en suspension comme la poussière. Celles du pissenlit sont munies de parachutes. La graine de l’érable est ailée et bat l’air comme le papillon. Chez les plantes aquatiques, certaines graines, équipées de flotteurs, se dispersent au fil de l’eau.

      Des plantes sont munies de gousses qui s’ouvrent brusquement pour catapulter au-dehors leur semence. Les graines oléagineuses de l’hamamélis sont comprimées dans un premier temps et ensuite propulsées hors du fruit. L’ecballium fait usage de la force hydraulique. Quand la plante se développe, son tissu s’épaissit au-dedans, et le liquide interne subit une pression toujours plus forte. Au moment où les graines parviennent à maturité, la pression est si intense que la queue du fruit saute, comme un bouchon de champagne, et les graines sont projetées à l’extérieur.

      [Illustrations]

      Pissenlit

      Érable

      Ecballium

      Elles mesurent la quantité de pluie!

      Les graines de certaines plantes annuelles du désert se refusent à germer avant que le niveau des précipitations ait atteint 20 millimètres. De plus, ces graines semblent identifier la provenance de l’eau. Elles germeront s’il s’agit d’eau de pluie, mais pas dans le cas d’eau d’infiltration venant du sol. Celui-ci contient en effet des sels qui empêchent la germination des graines, et les pluies sont indispensables pour extraire ces sels par lessivage, ce que les eaux résurgentes ne peuvent faire.

      Si ces plantes annuelles du désert se mettaient à pousser après la moindre ondée, elles mourraient. Une pluie forte est indispensable pour humidifier suffisamment le sol et pour préserver les plantes des périodes de sécheresse ultérieures. Aussi les plantes attendent-​elles les fortes pluies. Cela a-​t-​il été prévu ou est-​ce un pur hasard?

      Un géant dans une graine minuscule

      L’une des graines les plus minuscules renferme la vie d’un géant: le séquoia. Cet arbre peut atteindre 100 mètres de hauteur. À un mètre au-dessus du sol, le tronc a parfois un diamètre de plus de 10 mètres. Le bois d’un seul arbre suffirait à construire 50 maisons de six pièces. L’écorce épaisse de 60 centimètres est imprégnée d’un tanin dont l’odeur éloigne les insectes, et sa texture spongieuse a une résistance au feu presque identique à celle de l’amiante. Les racines de l’arbre s’étendent sur plus d’un hectare, et il peut vivre plus de 3 000 ans.

      Pourtant, les graines pourvues d’ailes minuscules qu’un séquoia laisse tomber sur le sol par millions ne sont pas plus grosses qu’une tête d’épingle! Au pied d’un séquoia, l’homme se sent bien petit. Il ne peut que contempler avec respect et en silence cet arbre aux dimensions colossales. Est-​il raisonnable de croire que ce géant majestueux et sa minuscule graine sont le produit du hasard?

      [Encadré/Illustrations, page 150]

      Des musiciens virtuoses

      L’oiseau-moqueur est célèbre pour ses imitations. L’un de ces passereaux a imité 55 autres oiseaux en l’espace d’une heure. Mais ce sont ses propres compositions particulièrement mélodieuses qui subjuguent ses auditeurs. Elles dépassent de loin le cadre des quelques notes indispensables à la délimitation du territoire de l’oiseau. Chante-​t-​il et pour son propre plaisir et pour le nôtre?

      Les troglodytes musiciens d’Amérique du Sud sont tout aussi étonnants. Les couples chantent en duo comme d’autres oiseaux des tropiques. Toutefois, leurs performances sont exceptionnelles. Voici en quels termes un livre les décrit: “La femelle et le mâle sifflent ensemble les mêmes airs, ou des airs différents, ou chacun son tour les différentes parties d’un chant; le couple tient si bien compte de la mesure que le chant semble être le fait d’un seul oiseau⁠a.” Il émane une très grande beauté des doux échanges musicaux entre le mâle et la femelle troglodytes. Une telle harmonie provient-​elle d’un événement fortuit?

      [Illustrations, page 142]

      Une main d’homme l’a faite.

      Cela s’est-​il fait tout seul?

      [Illustrations, page 143]

      Squelettes siliceux de plantes microscopiques témoignant d’une organisation stupéfiante.

      Diatomées

      [Illustrations, page 144]

      Les radiolaires: squelettes siliceux d’animaux microscopiques témoignant d’une organisation stupéfiante.

      L’euplectelle

      [Illustration, page 145]

      De nombreuses fleurs guident les insectes vers leur nectar caché.

      [Illustrations, page 146]

      La corolle de certaines fleurs est garnie de cire afin de capturer les insectes en vue d’assurer la pollinisation.

      Pourquoi les pétales de cette orchidée ont-​ils l’apparence d’une guêpe femelle?

      [Illustration, page 147]

      La cohésion entre les molécules d’eau permettrait d’envoyer de l’eau dans un arbre haut de 3 000 mètres!

  • Qui en est l’inventeur?
    La vie : comment est-elle apparue ? Évolution ou création ?
    • Chapitre 12

      Qui en est l’inventeur?

      1. Quels propos un biologiste a-​t-​il tenus sur les inventeurs?

      “JE DOUTE que nous soyons les esprits novateurs que nous pensons être, a expliqué un biologiste; nous sommes seulement des imitateurs⁠1.” Souvent les inventeurs ne font que copier ce que les plantes et les animaux accomplissent depuis des milliers d’années. La copie des organismes vivants est d’ailleurs une science si répandue qu’elle porte un nom: la bionique.

      2. Quelle comparaison un scientifique a-​t-​il établie entre la technologie humaine et les techniques de la nature?

      2 Selon les propos d’un autre savant, presque tous les principaux procédés de technologie ont en fait “été inaugurés et utilisés à leur avantage par les organismes vivants (...) avant que l’esprit humain ne soit parvenu à percer leurs techniques et à s’en rendre maître”. Ce scientifique ajoute cette remarque intéressante: “Dans de nombreux domaines, la technologie humaine est encore très en retard par rapport à la nature⁠2.”

      3. Quelles questions doit-​on garder présentes à l’esprit lorsqu’on examine des exemples de la bionique?

      3 Lorsqu’on réfléchit aux facultés complexes des organismes vivants que les inventeurs humains ont tenté d’imiter, est-​il logique de croire qu’elles sont apparues par hasard, non pas seulement une fois, mais maintes fois chez des créatures n’ayant aucun lien de parenté? Ces créatures ne sont-​elles pas des modèles d’organisation complexe qui, d’après ce que démontrent les faits, ne peuvent être produits que par un créateur extrêmement doué? Pensez-​vous vraiment que le simple hasard aurait pu créer ces mécanismes que seuls des hommes très capables ont été en mesure de copier? Gardez ces questions présentes à l’esprit en examinant les exemples suivants:

      4. a) Comment les termites climatisent-​ils leurs nids? b) Quelle question reste sans réponse pour les scientifiques?

      4 LA CLIMATISATION. La technologie moderne a fait pénétrer la fraîcheur dans de nombreux foyers. Mais il y a bien longtemps que les termites ont climatisé leur nid construit au centre d’un grand monticule. L’air chaud s’élève dans un réseau de canaux tout près de la surface extérieure, et l’air vicié s’échappe par les parois poreuses. Inversement, de l’air frais pénètre et descend dans une cavité à air située au pied du monticule d’où il circule dans le nid. De plus, certains de ces monticules ont à leur base des orifices par où pénètre l’air. Enfin, par temps chaud, l’eau qui monte du sous-sol s’évapore et refroidit l’air du nid. Comment des millions d’ouvriers aveugles coordonnent-​ils leurs efforts pour bâtir des édifices aussi astucieusement conçus? Lewis Thomas, un biologiste, répond à cette question: “Un fait est évident: ils déploient une sorte d’intelligence collective qui à elle seule est un mystère⁠3.”

      5-8. Quelles leçons les fabricants d’avions ont-​ils tirées des ailes des oiseaux?

      5 LES AVIONS. Le tracé de l’aile des avions a été amélioré au cours des années grâce à l’étude des ailes des oiseaux. La courbure de celles-ci crée la portance qui est indispensable pour contrebalancer la pesanteur. Cependant, il y a risque de décrochage si l’aile est trop relevée. Pour éviter cela, l’oiseau dispose de rangées de plumes (semblables à des volets) sur le bord antérieur de ses ailes. Lorsque l’inclinaison de l’aile s’accentue (1, 2), ces volets se soulèvent et maintiennent ainsi la portance en empêchant le filet d’air principal de ‘décoller’ de la surface de l’aile.

      6 L’oiseau peut maîtriser les turbulences et prévenir le décrochage au moyen de l’alula (3), une petite houppe de plumes qu’il peut dresser comme un pouce.

      7 À l’extrémité des ailes des oiseaux et des avions se forment des tourbillons qui produisent une résistance à l’avancement. Les oiseaux parviennent à la réduire de deux façons. Certains, parmi lesquels le martinet et l’albatros, sont pourvus d’ailes longues et effilées dont la configuration élimine la plupart des tourbillons. D’autres, tels les éperviers et les vautours, ont des ailes larges qui normalement créeraient d’importants tourbillons. Mais ces oiseaux évitent ce phénomène en écartant, comme des doigts, les rémiges à l’extrémité de leurs ailes, transformant ainsi le bout émoussé de celles-ci en une surface à fentes multiples, ce qui réduit les tourbillons et la résistance à l’avancement (4).

      8 Les constructeurs d’avions ont adopté plusieurs caractéristiques de l’aile de l’oiseau. Sur un avion, la courbure générale de l’aile détermine la portance. Différents types de volets et de becquets servent d’aérofreins ou à contrôler l’écoulement de l’air. En outre, sur certains petits avions on réduit la traînée en bout d’aile par l’installation d’une cloison de décrochage, une lame perpendiculaire à la surface de l’aile. Toutefois, les ailes d’avion sont encore loin de valoir les merveilles de technique que sont les ailes des oiseaux.

      9. Quels sont les animaux et les plantes qui ont devancé l’homme dans l’emploi de l’antigel? Leur antigel est-​il efficace?

      9 L’ANTIGEL. Le glycol est utilisé comme antigel dans les radiateurs de voitures. Mais certaines plantes microscopiques emploient le glycérol, une substance chimique proche, pour éviter de geler dans les lacs de l’Antarctique. On le trouve aussi chez les insectes qui survivent à des températures de l’ordre de 20 °C au-dessous de zéro. Des poissons fabriquent leur propre antigel qui leur permet de vivre dans les eaux glaciales de l’Antarctique. Certains arbres survivent à des températures de 40 °C au-dessous de zéro, parce qu’ils contiennent “une eau très pure exempte de poussière et de particules sur lesquelles les cristaux de glace pourraient se former⁠4”.

      10. Comment certains coléoptères aquatiques fabriquent-​ils et utilisent-​ils des appareils respiratoires?

      10 LA RESPIRATION EN PLONGÉE. Des plongeurs munis de bouteilles d’air peuvent rester jusqu’à une heure sous l’eau. Des coléoptères aquatiques procèdent d’une manière beaucoup plus simple et restent pourtant longtemps sous l’eau. Avant de s’immerger, ils emprisonnent sous leurs élytres une bulle d’air qui leur sert de poumon. Celle-ci disperse dans l’eau le gaz carbonique rejeté par le coléoptère et prélève l’oxygène dissous dans l’eau, ce qui permet à l’insecte de respirer.

      11. Les horloges biologiques sont-​elles très répandues dans la nature? Donnez des exemples.

      11 LES HORLOGES. Bien avant l’utilisation du cadran solaire, les horloges des organismes vivants connaissaient ‘l’heure juste’. C’est ainsi que les diatomées, des plantes microscopiques, émergent à la surface du sable mouillé à marée basse et s’y enfoncent de nouveau à marée montante. Même dans un laboratoire, en l’absence de flux et de reflux, leur horloge interne les fait sortir du sable et y retourner à l’heure de la marée. Quant aux crabes appelants, ils prennent une couleur sombre et sortent à marée basse, puis arborent une teinte plus claire et s’enfouissent dans leurs terriers à marée haute. Loin de l’océan, à l’intérieur d’un laboratoire, ils suivent le cycle des marées et changent de couleur en fonction de l’heure de celles-ci. Les oiseaux, eux, peuvent naviguer d’après la position des astres qui varie selon l’heure. Pour tenir compte de ces changements, ils doivent posséder des horloges internes (Jérémie 8:7). Ainsi, des millions d’horloges biologiques fonctionnent chez les êtres vivants, depuis les plantes microscopiques jusqu’aux humains.

      12. Quand l’homme a-​t-​il commencé à utiliser des boussoles rudimentaires? Sous quelle forme existaient-​elles longtemps auparavant?

      12 LA BOUSSOLE. Vers le XIIIe siècle, les hommes ont commencé à employer une aiguille aimantée flottant dans un récipient d’eau. Il s’agissait alors d’un modèle primitif de boussole. Pourtant, ce n’était pas à proprement parler une découverte. Certaines bactéries contiennent en effet des rangs de particules de magnétite dont les dimensions sont idéales pour faire une boussole. Ces rangs de particules guident les bactéries vers leur environnement favori. D’autres organismes vivants sont aussi porteurs de magnétite: les oiseaux, les abeilles, les papillons, les dauphins, les mollusques, etc. Les expériences ont révélé que les pigeons voyageurs peuvent revenir au nid en s’orientant sous l’influence du champ magnétique terrestre. De plus, il est communément admis que pour choisir leur route les oiseaux migrateurs utilisent, entre autres méthodes, des boussoles magnétiques qui se trouveraient dans leur tête.

      13. a) Comment les palétuviers parviennent-​ils à vivre dans l’eau salée? b) Quels animaux consomment de l’eau de mer, et comment procèdent-​ils?

      13 LE DESSALEMENT. Les hommes ont construit d’énormes usines pour dessaler l’eau de mer. Cependant, il existe des arbres, les palétuviers, dont les racines absorbent l’eau de mer et la filtrent à travers des membranes qui ôtent le sel. Une espèce de palétuvier, l’avicenia, dispose sous ses feuilles de glandes qui assurent l’élimination de l’excédent de sel. Des oiseaux marins comme le goéland, le pélican, le cormoran, l’albatros et le pétrel se désaltèrent avec l’eau de mer. Leurs glandes nasales éliminent le sel en excès qui pénètre dans leur sang. Les pingouins, les tortues de mer et les iguanes marins boivent aussi l’eau de mer et rejettent l’excédent de sel.

      14. Quels sont quelques spécimens d’animaux produisant des décharges électriques?

      14 L’ÉLECTRICITÉ. On a dénombré 500 variétés de poissons pourvus d’organes électriques. Le silure d’Afrique peut produire un courant de 350 volts. La raie géante de l’Atlantique Nord provoque des décharges de 50 ampères à 60 volts. Chez l’anguille électrique d’Amérique du Sud, on a mesuré des décharges allant jusqu’à 886 volts. D’après un chimiste, “on connaît onze familles de poissons qui comprennent des espèces munies d’organes électriques⁠5”.

      15. À quelles activités agricoles certains animaux se livrent-​ils?

      15 L’AGRICULTURE ET L’ÉLEVAGE. Les agriculteurs labourent la terre et soignent le bétail depuis des millénaires. Mais les fourmis champignonnistes pratiquaient la culture bien avant eux. À des fins alimentaires, elles font pousser des champignons sur un compost formé de feuilles et de leurs déjections. D’autres fourmis élèvent des pucerons pour leur miellat riche en sucre et elles construisent des abris à leur intention. Les fourmis moissonneuses accumulent des graines dans des chambres souterraines (Proverbes 6:6-8). Un certain coléoptère élague les mimosas tandis que le pika et la marmotte coupent, sèchent et entreposent du foin.

      16. a) Comment des tortues de mer, des oiseaux et des alligators couvent-​ils leurs œufs? b) Pourquoi la tâche d’un certain mégapodidé constitue-​t-​elle un défi, et comment cet oiseau le relève-​t-​il?

      16 LES INCUBATEURS. L’homme fabrique des couveuses artificielles pour l’incubation des œufs, mais il n’innove pas en la matière. Les tortues de mer et certains oiseaux enfouissent leurs œufs dans le sable chaud pour l’incubation. D’autres oiseaux les déposent dans les cendres chaudes d’un volcan. Il arrive aussi que les alligators recouvrent leurs œufs de débris végétaux dont la fermentation produit de la chaleur. Mais le grand spécialiste de l’incubation, c’est incontestablement le mâle d’une espèce de mégapodidés. Cet oiseau creuse un trou de belle taille qu’il comble de débris végétaux et recouvre de sable. La fermentation du monticule dégage de la chaleur, et la femelle y dépose un œuf chaque semaine pendant une période qui peut durer six mois. Durant tout ce temps, le mâle surveille la température en enfonçant son bec dans le monticule. Qu’il gèle ou qu’il fasse très chaud, l’oiseau maintient l’incubateur à 33 °C, en enlevant ou en ajoutant du sable sur le monticule.

      17. Comment le calmar et la pieuvre se servent-​ils de la propulsion à réaction? Quels autres animaux non apparentés utilisent cette méthode de locomotion?

      17 LA PROPULSION PAR RÉACTION. Lorsque vous prenez l’avion, il s’agit probablement d’un avion à réaction. Or de nombreux animaux emploient depuis des milliers d’années ce type de propulsion. La pieuvre et le calmar en sont les champions. Ils aspirent l’eau dans une cavité et l’expulsent sous l’action de muscles puissants, ce qui les propulse en arrière. Ce mode de locomotion est aussi employé par le nautile, la coquille Saint-Jacques, la méduse, la larve de la libellule et même par certains planctons océaniques.

      18. Citez quelques-uns des nombreux animaux et plantes qui émettent de la lumière. En quoi celle-ci est-​elle plus efficace que l’éclairage électrique?

      18 L’ÉCLAIRAGE. On attribue à Thomas Edison l’invention de l’ampoule électrique. Mais le rendement d’une ampoule est altéré par la déperdition d’énergie sous forme de chaleur. Les lucioles, qui émettent de la lumière par intermittence, font mieux dans ce domaine, car elles produisent de la lumière froide sans perte d’énergie. De nombreux spongiaires, des champignons, des bactéries et des vers rougeoient. C’est le cas d’un asticot de la famille des trypétidés qui ressemble à un train miniature. Il émet une lumière rouge à l’une de ses extrémités et une lumière blanche ou verdâtre par 11 “fenêtres” situées sur chacun de ses côtés. Il existe également de nombreux poissons lumineux: scopélides, myctophydes, lophiiformes, pour ne citer que trois exemples. En outre, des millions de micro-organismes présents dans l’océan émettent eux aussi de la lumière.

      19. Qui a devancé l’homme dans la fabrication du papier? Comment un certain fabricant de papier isole-​t-​il son nid?

      19 LE PAPIER. Il a été inventé par les Égyptiens il y a des milliers d’années. Pourtant, ceux-ci avaient été devancés par les guêpes et les frelons. Ces ouvriers ailés mâchent des fragments de bois avec lesquels ils fabriquent un papier-carton gris utilisé à l’édification du nid. Le nid circulaire que les frelons suspendent à un arbre a une enveloppe extérieure faite de plusieurs couches de lamelles de papier entre lesquelles de l’air est emprisonné. Cette isolation protège le nid du froid et de la chaleur avec autant d’efficacité qu’un mur de briques épais de 40 centimètres.

      20. Quel mode de locomotion est employé par une certaine bactérie? Quelle réaction cela a-​t-​il suscitée chez des scientifiques?

      20 LE MOTEUR ROTATIF. Les bactéries microscopiques ont devancé l’homme de quelques milliers d’années en concevant un moteur rotatif. L’une de ces bactéries dispose de fibrilles qui, enroulées ensemble, forment une spirale rigide semblable à un tire-bouchon. La rotation de ce ‘tire-bouchon’, qui fait penser à celle d’une hélice, propulse la bactérie, laquelle peut même inverser le mouvement de son ‘moteur’. Toutefois, on ne comprend pas totalement son fonctionnement. D’après une étude, cette bactérie atteindrait des vitesses qui, transposées à l’échelle humaine, seraient voisines de 50 kilomètres à l’heure. Ce document précise qu’“à vrai dire, c’est la nature qui a inventé la roue⁠6”. Aussi un chercheur est-​il parvenu à la conclusion suivante: “L’un des concepts les plus fantastiques de la biologie s’est vérifié: La nature a conçu un moteur rotatif complet avec couplage, axe de rotation, paliers et organes de transmission⁠7.”

      21. Comment des animaux non apparentés emploient-​ils les techniques du sonar et du radar?

      21 LE SONAR ET LE RADAR. Le système de détection des chauves-souris et des dauphins surpasse les dispositifs créés par les hommes. Une chauve-souris évoluera dans une pièce obscure où l’on a tendu des fils très fins sans jamais en toucher un seul. Les ultrasons qu’elle émet lui sont renvoyés par les obstacles qu’elle évite en faisant appel à l’écholocation. Les marsouins et les baleines utilisent le même système dans l’eau. Les oiseaux guacharos s’orientent aussi par écholocation dans les grottes obscures où ils nichent. Pour se guider, ils émettent des cris perçants très brefs.

      22. Comment le principe du ballast employé sur les sous-marins fonctionne-​t-​il chez des animaux de différentes espèces?

      22 LES SOUS-MARINS. Le sous-marin existait bien avant que l’homme ne l’invente. Le protoplasme des radiolaires microscopiques contient des gouttelettes d’huile qui influent sur le poids de l’animal, de sorte que celui-ci monte ou descend dans l’océan. Les poissons, eux, sont munis de vessies natatoires qu’ils remplissent ou vident de gaz pour modifier leur équilibre dans l’eau. À l’intérieur de sa coquille le nautile dispose de compartiments ou ballasts. En modifiant la teneur en eau et en gaz de ces compartiments, l’animal règle son immersion. Le sépion (la coquille calcifiée interne) de la seiche contient plusieurs cavités. Pour maîtriser sa flottabilité, ce céphalopode expulse l’eau de son squelette et fait pénétrer un mélange gazeux dans les cavités vides. Le fonctionnement des cavités du sépion ressemble à celui des ballasts d’un sous-marin.

      23. Quels animaux utilisent des organes sensibles à la chaleur? Quelle est leur sensibilité?

      23 LES THERMOMÈTRES. L’invention du thermomètre date du XVIIe siècle, mais cet appareil semble primitif quand on le compare à certains spécimens de la nature. Par exemple, l’antenne d’un moustique peut sentir un changement de température de l’ordre de 1/600e de degré. La tête d’un crotale est munie d’orifices avec lesquels le serpent mesure des différences de température de l’ordre de 1/1 000e de degré. Un autre reptile, le boa constricteur, réagit en 35 millisecondes à un changement de température d’une fraction de degré. Les becs de deux oiseaux, dont celui du mégapode de Latham, peuvent déterminer une température à quelques dixièmes de degré près.

      24. À quelle déclaration ces exemples nous font-​ils penser?

      24 Ainsi les hommes ont souvent copié les animaux. L’ensemble de ces imitations nous fait penser à cette suggestion de la Bible: “Interroge (...) le bétail pour t’instruire, les oiseaux du ciel pour t’informer. Les reptiles du sol te donneront des leçons, ils te renseigneront, les poissons des mers.” — Job 12:7, 8, Jérusalem.

      [Entrefilet, page 152]

      L’imitation des organismes vivants est une pratique si courante qu’elle porte un nom: la bionique.

      [Schéma, page 153]

      (voir la publication)

      Nid rafraîchi par évaporation

      Air vicié

      Air extérieur

      Eau souterraine

      [Schéma, page 154]

      (voir la publication)

      1 2 3 4

      1 2 3

      [Illustration, page 155]

      Bulle d’air

      [Illustration, page 159]

      Coupe d’une coquille de nautile divisée en loges

  • L’instinct: de la sagesse programmée avant la naissance
    La vie : comment est-elle apparue ? Évolution ou création ?
    • Chapitre 13

      L’instinct: de la sagesse programmée avant la naissance

      1. Quels propos Darwin a-​t-​il tenus sur l’instinct?

      “BEAUCOUP d’instincts sont si étonnants que leur développement paraîtra sans doute au lecteur une difficulté suffisante pour renverser toute ma théorie”, écrivait Darwin. À l’évidence, Darwin avait conscience que l’instinct soulevait un problème insoluble, témoin la suite de son propos: “Je commence par constater que je n’ai pas plus l’intention de rechercher l’origine des facultés mentales que celle de la vie⁠1.”

      2. Quelle opinion certains hommes de science émettent-​ils de nos jours au sujet de l’instinct?

      2 Les scientifiques de notre époque ne sont pas plus avancés que Darwin pour ce qui est d’élucider le problème de l’instinct. Un évolutionniste s’est exprimé ainsi: “Il est clair que le matériel génétique ne fournit pas le moindre élément permettant de dire qu’il est capable de transmettre un comportement spécifique. (...) Quand nous nous interrogeons sur la façon dont la conduite instinctive a fait son apparition et s’est fixée de manière héréditaire, nous ne trouvons aucune réponse⁠2.”

      3, 4. De quelle façon un ouvrage explique-​t-​il l’origine de l’instinct de migration, et pourquoi cette explication ne résiste-​t-​elle pas à l’analyse?

      3 À la différence de l’opinion émise par Darwin et par d’autres évolutionnistes, un livre sur les oiseaux ayant connu une grande diffusion ne voit aucun obstacle à expliquer l’un des instincts les plus mystérieux qui soient, l’instinct de migration. L’ouvrage en question déclare: “Il ne fait aucun doute que le processus est de type évolutif: les oiseaux originaires de contrées chaudes se déplacèrent probablement dans d’autres régions en quête de nourriture⁠3.”

      4 Une réponse aussi simpliste suffit-​elle à expliquer les exploits stupéfiants de nombreux migrateurs? Eh bien, d’après les scientifiques, les tentatives migratoires et les comportements appris, quelle qu’en soit la nature, ne sont pas inclus dans le code génétique et ne sont pas transmis à la descendance. De l’aveu général, la migration est une conduite instinctive “indépendante de l’expérience antérieure⁠4”. Examinons donc quelques exemples de déplacements migratoires.

      Les exploits étourdissants des migrateurs

      5. Quel parcours migratoire fait de la sterne arctique le champion des longues distances? Quelle question un scientifique a-​t-​il soulevée?

      5 Le champion pour ce qui est de la distance parcourue est la sterne arctique qui niche dans les régions septentrionales du cercle polaire. À la fin de l’été, les sternes s’envolent pour hiverner sur la banquise, près du pôle Sud. Ces oiseaux peuvent faire le tour complet du continent Antarctique avant de se diriger vers le nord pour retourner dans l’Arctique. Ils achèvent ainsi une migration annuelle de 35 000 kilomètres. Ces deux régions polaires offrant une nourriture abondante, un homme de science a soulevé la question suivante: “Comment [ces oiseaux] ont-​ils pu découvrir si loin des sources de nourriture⁠5?” L’évolution n’offre aucune réponse à cette question.

      6, 7. En quoi la migration de la fauvette rayée est-​elle remarquable, et quelles caractéristiques de son vol nous font prendre conscience de l’étendue de sa performance?

      6 La migration de la fauvette rayée ne peut pas non plus être expliquée par le processus de l’évolution. Quand vient l’automne, cet oiseau d’environ 20 grammes quitte l’Alaska et gagne la côte est du Canada ou de la Nouvelle-Angleterre. Là, il se gave de nourriture, accumule de la graisse et attend un changement climatique. À l’arrivée d’un front froid, il s’envole à destination de l’Amérique du Sud, tout en mettant d’abord le cap sur l’Afrique. Au-dessus de l’Atlantique, à une altitude voisine de 6 000 mètres, la fauvette rencontre un vent dominant qui va la porter jusqu’en Amérique du Sud.

      7 Mais comment sait-​elle qu’il lui faut attendre l’arrivée d’un front froid, signe de beau temps et de vent arrière? Pourquoi s’élève-​t-​elle ensuite de plus en plus haut dans le ciel, là où l’air froid et raréfié a perdu 50 pour cent de son oxygène? Comment sait-​elle que c’est seulement à haute altitude qu’elle rencontrera le vent de travers qui la portera jusqu’en Amérique du Sud? Pourquoi se dirige-​t-​elle d’abord vers l’Afrique? À vrai dire, l’oiseau ne possède pas une connaissance consciente de ces éléments. Tout au long de ce voyage de 4 000 kilomètres en haute mer, un vol ininterrompu de trois ou quatre jours, la fauvette n’est guidée que par son instinct.

      8. Quels autres exploits migratoires sont mentionnés ici?

      8 Les cigognes blanches passent l’été en Europe, mais parcourent 13 000 kilomètres pour aller hiverner en Afrique du Sud. Le pluvier doré quitte les steppes de l’Arctique et gagne la pampa argentine. Une certaine variété de bécasseaux migre à plus de 1 500 kilomètres au delà de la pampa pour gagner l’extrémité de l’Amérique du Sud. Le courlis s’envole de l’Alaska à destination de Tahiti et d’autres îles, soit un périple de 10 000 kilomètres en haute mer. Lors d’un vol plus court, mais tout aussi marquant compte tenu de sa petite taille, le colibri à gorge rubis qui ne pèse que trois grammes franchit le golfe du Mexique et parcourt 1 000 kilomètres, fouettant l’air de ses ailes minuscules 75 fois par seconde, soit plus de six millions de battements en 25 heures, et cela sans s’arrêter.

      9. a) Quels faits montrent que les fonctions migratoires ne sont pas apprises par les oiseaux, mais doivent être programmées avant la naissance? b) Quelles expériences faites avec un puffin Manx et des pigeons voyageurs nous révèlent que ces oiseaux sont d’habiles navigateurs?

      9 De nombreux déplacements migratoires sont effectués pour la première fois par de jeunes oiseaux sans leurs aînés. Les coucous à longue queue de Nouvelle-Zélande se déplacent sur plus de 6 000 kilomètres en direction des îles du Pacifique pour y rejoindre leurs parents qui les ont précédés. Le puffin Manx migre depuis le pays de Galles jusqu’au Brésil, laissant derrière lui ses petits qui le rejoindront dès qu’ils pourront voler. Le voyage de l’un de ces oiseaux a duré 16 jours, soit 700 kilomètres parcourus quotidiennement. Un puffin Manx, que l’on avait pris au pays de Galles et emmené à Boston (États-Unis), loin de sa route migratoire habituelle, a regagné son point de départ distant de 5 000 kilomètres en 12 jours et demi. Enfin, des pigeons voyageurs que l’on avait dispersés dans toutes les directions dans un rayon de plus de 1 000 kilomètres ont regagné leur pigeonnier en 24 heures.

      10. Quelle expérience montre les talents de navigateur du manchot d’Adélie?

      10 Intéressons-​nous à un dernier exemple: les manchots d’Adélie, des oiseaux incapables de voler et qui se déplacent en marchant ou en nageant. Quand on a relâché des manchots qu’on avait éloignés à plus de 1 800 kilomètres de leur colonie, ils se sont rapidement orientés et ont pris tout droit la direction, non pas de leur colonie, mais de la haute mer afin de se nourrir. Puis de la mer ils se sont dirigés vers leur colonie. Ces manchots passent l’hiver en mer, une saison pendant laquelle il fait presque toujours nuit. Mais comment s’orientent-​ils pendant la nuit hivernale? En fait, nul ne le sait vraiment.

      11. De quoi les oiseaux ont-​ils besoin pour accomplir de tels exploits de navigation?

      11 Comment les oiseaux opèrent-​ils de telles prouesses dans le domaine de la navigation? Des expériences nous apprennent qu’ils utilisent peut-être le soleil et les étoiles. Ils semblent disposer d’une horloge interne pour compenser le mouvement des corps célestes. Mais que se passe-​t-​il lorsque le ciel est entièrement couvert? Eh bien, certains oiseaux possèdent en eux des boussoles qu’ils utilisent dans de telles conditions. Toutefois, une boussole ne suffit pas. Les oiseaux ont besoin d’avoir dans la tête une “carte” qui indique le point de départ et le point d’arrivée. De plus, le trajet de l’oiseau doit être tracé sur cette carte puisqu’il vole rarement en ligne droite. Mais ces éléments ne sont d’aucune utilité si l’oiseau ignore sa position sur la carte. Ainsi, le puffin Manx devait savoir où il se trouvait pour déterminer la direction du pays de Galles. De même, le pigeon voyageur devait savoir où il avait été conduit avant de pouvoir retrouver la direction de son pigeonnier.

      12. a) Qu’a dit Jérémie au sujet des migrations? À quand remonte cette déclaration et en quoi est-​ce remarquable? b) Pourquoi ne connaîtrons-​nous peut-être jamais tous les détails relatifs aux migrations?

      12 Déjà au moyen âge les grands déplacements d’oiseaux migrateurs étaient l’objet de nombreuses controverses. Mais la Bible, elle, en parlait six siècles avant notre ère; nous lisons: “Même la cigogne dans les cieux — elle connaît bien ses temps fixés; et la tourterelle, et le martinet, et le bulbul — ils observent parfaitement le temps où chacun doit arriver.” Aujourd’hui, si l’on en sait davantage sur les migrations, bien des choses relèvent encore du mystère. En fait, que cela nous plaise ou non, cette déclaration de la Bible se vérifie: “Il nous a aussi donné [aux hommes] le désir de connaître à la fois le passé et le futur. Pourtant nous ne parvenons pas à connaître l’œuvre de Dieu dans sa totalité.” — Jérémie 8:7; Ecclésiaste 3:11, Bible en français courant.

      D’autres migrateurs

      13. Outre les oiseaux, citez d’autres animaux qui migrent.

      13 En hiver, les caribous d’Alaska migrent à 1 200 kilomètres au sud. De nombreux cétacés, partis de l’Arctique, parcourent 10 000 kilomètres, puis reviennent à leur point de départ. L’otarie à fourrure quitte les îles Pribilof et gagne le sud de la Californie à quelque 4 500 kilomètres de là. Les tortues marines évacuent la côte du Brésil pour atteindre la petite île de l’Ascension, dans l’Atlantique, à 2 000 kilomètres du littoral, puis elles reviennent à leur point de départ. Des crabes parcourent plus de 200 kilomètres sur le sol océanique. Les saumons quittent les cours d’eau où ils sont éclos et séjournent en mer quelques années, puis ils retournent dans la rivière qui les a vus naître après avoir parcouru plusieurs centaines de kilomètres. Les jeunes anguilles nées dans la mer des Sargasses, dans l’Atlantique, passent la plus grande partie de leur vie en eau douce dans les rivières d’Europe et des États-Unis, mais elles retournent dans la mer des Sargasses pour pondre.

      14. En quoi la migration des danais est-​elle étonnante? Quel mystère reste insoluble?

      14 Des papillons, les danais, quittent le Canada à l’automne et bon nombre d’entre eux s’en vont hiverner en Californie ou au Mexique. Certains de leurs déplacements dépassent 3 000 kilomètres. L’un de ces lépidoptères a parcouru 140 kilomètres en une journée. Ils élisent ensuite domicile sur des arbres bien abrités, dans le même bois, voire sur le même tronc, année après année. Pourtant, ce ne sont pas les mêmes individus. Lors du voyage de retour au printemps, ils déposent leurs œufs sur certaines plantes, les asclépiadacées. La nouvelle génération de papillons continue la migration vers le nord; à l’automne suivant, ils effectuent le même périple que leurs parents vers le sud et s’en vont recouvrir les mêmes bosquets. À ce sujet, le livre Histoire de la pollinisation (angl.) fait ce commentaire: “Les papillons qui descendent vers le sud à l’automne sont de jeunes individus qui n’ont jamais vu leur lieu d’hivernage. Le moyen par lequel ils trouvent leur route demeure l’un des mystères de la nature⁠6.”

      15. Par quel mot peut-​on répondre à plusieurs questions sur la sagesse des animaux?

      15 Toutefois, la sagesse instinctive ne se limite pas aux déplacements migratoires. En voici la preuve:

      Des millions de termites aveugles synchronisent leurs tâches pour construire et climatiser des édifices compliqués. Qu’est-​ce qui les fait agir ainsi? L’instinct.

      Une mite du genre pronuba sait quelles étapes elle doit suivre pour la fécondation croisée de la fleur de yucca, étapes qui permettent à la fois le développement des nouvelles plantes et des jeunes larves. Qu’est-​ce qui la fait agir ainsi? L’instinct.

      Une araignée vit dans une “cloche à plongeur”. Quand l’oxygène est épuisé, il lui faut percer la cloche, chasser l’air vicié, réparer ensuite le trou et introduire une nouvelle réserve d’air. Qu’est-​ce qui la fait agir ainsi? L’instinct.

      Le coléoptère du mimosa doit déposer ses œufs sous l’écorce d’une branche de mimosa, puis se rapprocher du tronc d’environ 30 centimètres et découper l’écorce tout autour de cette branche afin de la faire mourir parce que ses œufs éclosent seulement dans du bois mort. Qu’est-​ce qui le fait agir ainsi? L’instinct.

      Le bébé kangourou, gros comme une fève, naît aveugle et à l’état larvaire. Pour survivre, il doit ramper sur le pelage de l’abdomen maternel et gagner tout seul la poche afin de se fixer à la tétine d’une mamelle. Qu’est-​ce qui le fait agir ainsi? L’instinct.

      L’abeille butineuse indique en dansant à ses congénères l’emplacement du nectar, la quantité disponible, l’éloignement et la direction du lieu, ainsi que le genre de fleur qui porte la nourriture. Qu’est-​ce qui la fait agir ainsi? L’instinct.

      16. Qu’exige la sagesse cachée derrière la conduite des animaux?

      16 On pourrait poursuivre l’énoncé de ces questions au point d’en faire un livre. Pourtant, ces interrogations qui portent sur les animaux amènent toutes une même réponse: “[Ils] sont instinctivement sages.” (Proverbes 30:24). D’ailleurs un chercheur a exprimé son étonnement en ces termes: “Comment cette connaissance instinctive compliquée a-​t-​elle pu s’élaborer et se transmettre aux générations successives⁠7?” Les humains ne peuvent l’expliquer. L’évolution non plus. Cependant, une telle intelligence et une telle sagesse exigent une source intelligente et sage. Toutes deux requièrent par là même un Créateur sage et intelligent.

      17. Quel raisonnement tenu par de nombreux évolutionnistes est-​il sage d’éviter?

      17 La plupart des défenseurs de l’évolution estiment néanmoins que ces faits ne confirment nullement la création. Ils les rejettent de manière systématique, disant qu’ils ne sont pas un objet d’investigation scientifique. Toutefois, ne permettez pas à ces jugements étroits de vous empêcher d’examiner les faits. Du reste, le chapitre suivant soumettra à votre examen d’autres éléments de réflexion.

      [Entrefilet, page 160]

      Darwin: ‘Je n’ai pas l’intention de rechercher l’origine des facultés mentales.’

      [Entrefilet, page 160]

      “Nous ne trouvons aucune réponse” sur la façon dont la conduite instinctive a fait son apparition et s’est fixée de manière héréditaire.

      [Entrefilet, page 167]

      ‘Ils sont instinctivement sages.’

      [Encadré/Illustrations, pages 164, 165]

      L’instinct de nidification

      Concernant le matériel génétique, voici les propos de l’auteur scientifique G. Taylor: “Il n’y a absolument rien qui indique qu’il soit en mesure de transmettre un programme de comportement spécifique comme la succession d’actions indispensables que réclame la construction d’un nid⁠a.” Néanmoins la sagesse instinctive de la nidification est bel et bien transmise et non apprise. En voici quelques exemples:

      Les calaos d’Afrique et d’Asie. La femelle mure avec de l’argile l’orifice de la cavité d’un arbre, tout en laissant un espace suffisant pour se glisser à l’intérieur. Le mâle lui apporte ensuite de la boue avec laquelle elle obstrue la cavité, à l’exception d’une fente par laquelle le mâle la nourrit, elle et les petits qui naîtront. Lorsque le mâle n’est plus en mesure de subvenir aux besoins alimentaires de la famille, la femelle brise le mur et sort. Les oisillons le réparent tandis que les parents leur apportent de la nourriture. Au bout de plusieurs semaines, c’est au tour des jeunes de briser le mur et de quitter le nid. De plus, pendant qu’elle reste confinée sans voler, la femelle se déplume complètement pour arborer ensuite une nouvelle livrée. N’est-​ce pas la preuve qu’il existe un dessein particulier la concernant?

      Les martinets. Une espèce construit ses nids avec de la salive. Avant le début de la couvaison, les glandes salivaires de l’oiseau se mettent à enfler et produisent des mucosités élastiques. En même temps l’oiseau sait d’instinct quel usage il fera de cette sécrétion. Il en enduit le pan d’un rocher; au fur et à mesure que cette salive sèche, d’autres couches sont ajoutées pour former en définitive un nid de la taille d’une coupe. Une autre espèce de martinet construit des nids pas plus gros qu’une petite cuiller. Il les colle sur des feuilles de palmier avant d’y déposer ses œufs qu’il colle également.

      Le manchot empereur a un nid ‘intégré’. Durant l’hiver antarctique, la femelle pond un œuf et s’en va pêcher pendant deux ou trois mois. Le mâle place l’œuf sur ses pattes qui sont parcourues par de nombreux vaisseaux sanguins. Par ailleurs, il étend sur l’œuf un repli de la peau de son ventre qui sert d’incubateur. La mère n’oublie pas le père et le petit. Peu de temps après l’éclosion de l’œuf, elle s’en revient, l’estomac rempli de nourriture qu’elle va régurgiter. Puis c’est au mâle de partir pêcher. La mère place alors le jeune sur ses pattes et étend sur lui un repli de sa peau.

      Le tisserin d’Afrique se sert d’herbes et d’autres fibres pour fabriquer des nids suspendus. Il utilise d’instinct divers modes de tissage et différents nœuds. Les tisserins républicains édifient une véritable résidence qu’ils couvrent d’un toit de chaume de trois mètres de diamètre fixé aux maîtresses branches d’un arbre. De nombreux couples d’oiseaux y installent leurs nids qui s’ajoutent les uns aux autres jusqu’à ce que le toit en abrite une centaine.

      La fauvette couturière du sud de l’Asie fabrique du fil avec du coton, des fibres d’écorce et de la toile d’araignée; elle joint des petits bouts de ces matériaux pour obtenir une plus grande longueur de fil. De son bec elle perce des trous sur les deux côtés d’une large feuille. Puis, en se servant cette fois de son bec comme d’une aiguille, elle assemble les deux côtés de la feuille avec du fil, de la même manière qu’on noue les lacets d’une chaussure. Quand le fil vient à manquer, elle fait un nœud pour le tendre ou bien elle ajoute un nouveau brin et continue sa couture. Par ce moyen, la fauvette couturière transforme une large feuille en une sorte de coupe dont elle fait son nid.

      La mésange rémiz édifie un nid suspendu dont la consistance est semblable à celle du feutre, car elle emploie à sa construction de l’herbe et des matériaux lanugineux. L’oiseau fabrique la structure de base du nid en réalisant une trame à partir de fibres végétales. Il introduit avec son bec les extrémités des fibres les plus longues dans les mailles, puis il complète le travail avec des fibres lanugineuses plus courtes. Le procédé utilisé ressemble un peu à la technique de tissage des tapis d’Orient. Les nids confectionnés sont si doux et si résistants qu’on les a employés comme sacs ou même comme pantoufles pour des enfants.

      La foulque construit généralement son nid sur un îlot plat, mais là où vit l’oiseau ces petites îles sont très rares. La foulque fabrique donc son île. Elle choisit un endroit et commence par charrier dans son bec des pierres qu’elle va entasser dans l’eau qui a une profondeur de 60 à 90 centimètres. À la base, l’îlot peut avoir un diamètre de 4 mètres, son poids dépassant une tonne. Sur cette île de pierre, la foulque acheminera la végétation nécessaire à la confection d’un nid de belle dimension.

      [Illustrations, page 161]

      Lors de sa migration annuelle, la sterne arctique parcourt 35 000 kilomètres.

      Comment la fauvette peut-​elle en savoir autant sur le climat et la navigation alors que son cerveau a la taille d’un pois?

      [Illustrations, page 162]

      Au cours de sa migration, le colibri bat des ailes 75 fois par seconde pendant 25 heures.

      Nés avec une “carte” dans la tête, les migrateurs connaissent à la fois leur position et leur destination.

      [Illustration, page 163]

      Les manchots peuvent passer des mois en mer dans une obscurité presque totale et revenir sans se tromper vers leurs colonies.

      [Illustrations, page 166]

      Après un voyage de 3 000 kilomètres vers le sud, les danais se reposent dans leurs lieux d’hivernage.

  • L’homme: un miracle
    La vie : comment est-elle apparue ? Évolution ou création ?
    • Chapitre 14

      L’homme: un miracle

      1. Qu’est-​ce qui peut sembler être un énorme problème pour le cerveau?

      DE TOUTES les merveilles de la terre, aucune n’est plus stupéfiante que le cerveau humain. Ainsi, chaque seconde quelque 100 millions de messages transmis par les différents sens arrivent au cerveau. Mais comment celui-ci évite-​t-​il d’être complètement submergé par ce flot d’informations? Puisque nous ne pouvons réfléchir qu’à une seule chose à la fois, comment le cerveau traite-​t-​il ces millions de messages qui lui arrivent en même temps? De toute évidence, non seulement il survit à ce déluge de renseignements, mais il les traite très facilement.

      2, 3. De quelles deux manières le cerveau résout-​il ce problème?

      2 Cette capacité du cerveau humain n’est qu’une de ses nombreuses facultés étonnantes. Deux facteurs entrent en jeu. Premièrement, à l’intérieur du tronc cérébral il y a un réseau nerveux de la taille du petit doigt, la formation réticulaire. Agissant à la manière d’un centre de régulation de la circulation routière, celle-ci contrôle les millions de messages qui arrivent au cerveau. Elle rejette ceux qui sont sans importance pour ne sélectionner que ceux qui méritent l’attention du cortex cérébral. Chaque seconde, ce minuscule réseau nerveux permet à quelques centaines de messages au maximum de pénétrer dans la pensée consciente.

      3 Ensuite, il semble que des ondes qui balaient le cerveau 8 à 12 fois par seconde attirent plus précisément l’attention de l’homme sur certains messages. Elles provoquent des périodes de très grande sensibilité durant lesquelles le cerveau enregistrera les signaux les plus forts et agira en conséquence. On croit que par le moyen de ces ondes le cerveau s’analyse lui-​même pour ne s’arrêter que sur les informations primordiales. C’est ainsi qu’il connaît chaque seconde une poussée d’activité extraordinaire.

      ‘Étonnant et admirable’

      4. Malgré les nombreuses études entreprises sur le cerveau, quel fait demeure?

      4 Ces dernières années, les savants ont avancé à pas de géant dans l’étude du cerveau. Toutefois, ce qu’ils ont appris n’est rien comparé à ce qui reste inconnu. Un chercheur a déclaré qu’après plusieurs millénaires de conjectures et quelques dizaines d’années de recherches scientifiques intenses, tout comme l’univers, notre cerveau demeure “fondamentalement mystérieux⁠1”. Incontestablement, le cerveau humain est bien l’aspect le plus mystérieux du miracle qu’est l’homme lui-​même. Un miracle n’est-​il pas par définition une chose “étonnante et admirable”?

      5. Quel fait relatif au développement du cerveau chez l’enfant souligne l’abîme qui existe entre le cerveau humain et celui des animaux?

      5 Le miracle débute dans le ventre de la mère. Trois semaines après la conception de l’enfant, les cellules de son cerveau commencent à se former. Elles se multiplient par vagues soudaines, produisant parfois jusqu’à 250 000 cellules par minute. Après la naissance, le cerveau continue à se développer et à constituer son réseau nerveux. L’abîme entre le cerveau humain et celui de l’animal se remarque rapidement: “Contrairement à celui de n’importe quel animal, le cerveau de l’enfant triple son volume au cours de sa première année de vie⁠2.” Avec le temps, 100 milliards de cellules nerveuses, les neurones, et d’autres types de cellules sont ainsi enfermées dans le cerveau, alors que celui-ci ne constitue que 2 pour cent du poids du corps humain.

      6. Comment les signaux nerveux passent-​ils d’un neurone à un autre?

      6 Les neurones, cellules fondamentales du cerveau, ne se touchent pas vraiment. Ils sont séparés par les synapses, de minuscules espaces de l’ordre de quelques centièmes de micron. La connexion se fait par des substances chimiques qu’on appelle neuromédiateurs. On en connaît une trentaine, mais il est possible que le cerveau en compte beaucoup d’autres. Ces signaux chimiques sont perçus à une extrémité du neurone par un labyrinthe de minuscules filaments, les dendrites, puis ils sont transmis à l’autre extrémité du neurone par une fibre nerveuse, l’axone. Dans le neurone, ces signaux sont électriques, mais dans les espaces intercellulaires, ils sont chimiques. La transmission des signaux nerveux est donc de nature électrochimique. Chaque pulsation a la même force, mais l’intensité du signal est fonction de la fréquence des pulsations, fréquence qui peut aller jusqu’à mille pulsations par seconde.

      7. Quelle caractéristique du cerveau la Bible commente-​t-​elle, et quel fait découvert par les scientifiques confirme ce commentaire?

      7 On ne connaît pas de façon certaine les changements physiologiques qui se produisent dans le cerveau quand nous acquérons des connaissances. Cependant, des expériences ont montré qu’au fur et à mesure que nous apprenons, notamment durant notre jeunesse, de meilleures connexions s’établissent, et les substances chimiques qui font la jonction entre les neurones sont libérées en plus grande quantité. L’utilisation prolongée du cerveau fortifie les connexions, et la capacité d’apprendre augmente. Pour reprendre les propos de la revue Pour la Science, “une connexion entre deux voies se trouvera renforcée chaque fois que ces voies seront activées simultanément⁠3”. À cet égard, nous noterons avec intérêt le commentaire de la Bible selon lequel les pensées profondes sont plus facilement comprises par les hommes mûrs qui, “par l’usage, ont les facultés perceptives exercées”. (Hébreux 5:14.) Des expériences ont en effet prouvé que lorsqu’elles ne sont pas employées les facultés mentales s’affaiblissent. Ainsi, comme un muscle, le cerveau se fortifie par l’exercice, mais s’affaiblit quand on ne l’utilise pas.

      8. Quelle est une des grandes questions non résolues au sujet du cerveau?

      8 On peut parler des innombrables fibres nerveuses microscopiques et des connexions qu’elles rendent possibles comme des “circuits” du cerveau. Elles occupent une place bien déterminée dans un labyrinthe d’une complexité stupéfiante. Mais comment elles sont placées à l’endroit précis demandé par les “schémas de connexion”, c’est là un mystère. Selon un scientifique, “sans aucun doute, parmi les problèmes posés par le développement du cerveau, le plus fondamental concerne la répartition des connexions des neurones. Il semble que la plupart des connexions soient établies précisément à des stades précoces du développement⁠4”. Un autre chercheur ajoute que de telles zones aux circuits tracés avec précision sont “courantes dans tout le système nerveux. Mais pour ce qui est de savoir comment ces circuits bien précis ont été tracés, c’est aujourd’hui encore un des grands problèmes non résolus⁠5”.

      9. Selon l’estimation des savants, combien de connexions peut-​il y avoir dans le cerveau, et, selon une autorité en la matière, quelles sont ses possibilités?

      9 Le nombre des connexions possibles entre neurones est astronomique. En effet, chaque neurone peut avoir des milliers de connexions avec ses voisins. Il y a non seulement des connexions entre neurones, mais également des microcircuits qui relient directement les dendrites entre elles. “Ces ‘microcircuits’, dit un neurologue, ajoutent une dimension tout à fait nouvelle à l’idée déjà ahurissante que nous nous faisons de la manière dont fonctionne le cerveau⁠6.” Certains chercheurs pensent que “les milliards de cellules nerveuses que compte le cerveau humain permettent peut-être un million de milliards de connexions⁠7”. Et quelles possibilités cela offre-​t-​il? D’après Carl Sagan, “l’information contenue dans le cerveau humain (...) remplirait plus de vingt millions de volumes, autant que dans l’ensemble des plus grandes bibliothèques du monde⁠8”.

      10. a) Sous quels rapports le cortex cérébral de l’homme diffère-​t-​il de celui des animaux, et quels avantages l’homme en retire-​t-​il? b) Qu’a dit un chercheur à ce propos?

      10 C’est son cortex cérébral qui distingue nettement l’homme de n’importe quel animal. Il s’agit de la couche extérieure plissée du cerveau, d’une épaisseur d’à peine un demi-centimètre, qui épouse la forme de la boîte crânienne. Déplié, le cortex occuperait une surface de quelque 20 décimètres carrés, avec environ 1 000 kilomètres de fibres de connexion par centimètre cube. Non seulement le cortex humain est plus volumineux que celui de n’importe quel animal, mais la partie vierge est beaucoup plus grande chez l’homme. Cela veut dire que dans cette région les circuits ne sont pas déjà câblés pour commander les capacités physiques du corps, mais sont libres pour les activités supérieures de la pensée, ce qui fait précisément la différence entre l’homme et l’animal. “Nous ne sommes pas simplement des singes plus doués”, déclare un chercheur. Du fait de notre intelligence, “nous sommes qualitativement différents de toutes les autres formes de vie⁠9”.

      Des capacités bien supérieures

      11. Comment le cerveau de l’homme lui permet-​il d’acquérir des connaissances nouvelles avec une grande souplesse?

      11 “L’apanage du cerveau humain, explique un savant, tient dans le nombre, la variété et la spécialisation des facultés dont il est doté⁠10.” Dans le domaine des ordinateurs, on dit de fonctions définies par des circuits fixes qu’elles sont “câblées”, pour les différencier des fonctions qu’un programmeur peut introduire dans l’ordinateur. “Si l’on applique cela à l’homme, écrit un auteur faisant autorité, le câblage correspond aux facultés innées ou du moins aux prédispositions⁠11.” Dans le cerveau des humains sont effectivement programmées de nombreuses capacités qui leur permettent d’apprendre, mais pas le savoir lui-​même. En revanche, les animaux ont une sagesse instinctive “câblée”, mais des capacités limitées pour ce qui est d’apprendre des choses nouvelles.

      12. Contrairement aux animaux, quelles capacités sont programmées au départ dans le cerveau de l’homme, et quelle liberté cela lui donne-​t-​il?

      12 Un ouvrage scientifique fait remarquer que l’animal le plus intelligent “n’acquiert jamais une intelligence comparable à celle de l’humain. En effet, il ne dispose pas de l’équipement neural programmé au départ qui nous rend capables de formuler des concepts à partir de ce que nous voyons, un langage à partir de ce que nous entendons et des pensées à partir d’événements vécus”. Toutefois, grâce aux informations venant de notre environnement, nous devons ensuite programmer notre cerveau, sans quoi, dit ce livre, “rien de comparable à l’intelligence humaine ne se développerait (...). Sans l’introduction massive de ces informations résultant de l’expérience, c’est à peine si une trace d’intelligence apparaîtrait⁠12”. Ce sont donc les aptitudes innées du cerveau humain qui nous permettent d’édifier notre intelligence, mais en plus, et à la différence des animaux, nous avons toute liberté pour programmer à notre guise nos capacités intellectuelles en fonction de nos connaissances, de nos valeurs morales, des circonstances et de nos objectifs.

      Le langage unique des humains

      13, 14. a) Montrez par un exemple qu’une fonction déjà programmée dans le cerveau de l’homme lui laisse néanmoins une grande souplesse de programmation. b) Eu égard à cela, qu’a dit un linguiste au sujet du langage et des animaux?

      13 Le langage des hommes est un exemple remarquable de fonction “câblée” avec néanmoins une très grande souplesse de programmation. Les spécialistes sont d’avis que “le cerveau humain est génétiquement programmé de manière à apprendre un langage⁠13” et que la parole ne peut “s’expliquer qu’à partir d’une capacité innée du cerveau permettant le développement du langage⁠14”. Cependant, et contrairement à la rigidité du comportement instinctif des animaux, l’utilisation par l’homme de cette fonction “câblée” du langage est d’une extrême souplesse.

      14 Aucune langue particulière n’est “câblée” dans notre cerveau, mais celui-ci a été programmé de façon que nous puissions apprendre des langues. Si dans une famille on parle deux langues, un enfant les apprendra toutes deux. S’il côtoie des personnes qui en parlent une autre encore, il l’apprendra. Depuis sa tendre enfance, une fillette avait été en contact avec des gens qui parlaient différentes langues. À l’âge de cinq ans, elle en parlait couramment huit. Eu égard à ces capacités naturelles de l’homme, il n’est pas étonnant qu’un linguiste ait dit que les expériences faites avec les chimpanzés sur le langage gestuel “prouvaient en réalité que les chimpanzés sont incapables de maîtriser ne serait-​ce que les formes les plus rudimentaires du langage humain⁠15”.

      15. Que révèle la science au sujet des langues les plus anciennes?

      15 Cette faculté étonnante de l’homme pourrait-​elle être la conséquence d’une évolution à partir des grognements des animaux? L’étude des langues les plus anciennes écarte l’idée d’une évolution de ce genre. Un spécialiste déclara qu’“il n’y a pas de langages primitifs⁠16”. L’anthropologue Ashley Montagu est d’avis que les langues jugées primitives présentent “très fréquemment un caractère de complexité étonnant et sont même parfois plus aptes à exprimer certaines choses que des langues associées à des civilisations que nous considérons comme supérieures⁠17”.

      16. Que disent certains chercheurs au sujet de l’origine du langage, mais pour qui n’est-​ce pas un mystère?

      16 Un neurologue arrive à cette conclusion: “Plus nous cherchons à comprendre le mécanisme du langage, plus le processus devient mystérieux⁠18.” Un autre chercheur a dit: “L’origine du langage syntaxique reste aujourd’hui encore un mystère⁠19.” Un troisième a fait ce commentaire: “La parole qui a le pouvoir de faire se déplacer les hommes et les nations plus que n’importe quelle autre force distingue de façon unique les humains des animaux. Pourtant, les origines du langage demeurent l’un des mystères les plus déconcertants du cerveau⁠20.” Ce n’est toutefois pas un mystère pour qui y voit la main d’un Créateur qui a “câblé” certains circuits dans le cerveau de l’homme pour que celui-ci soit capable de parler.

      Des choses qui ne s’expliquent que par la création

      17. a) Quel fait relatif au cerveau ne peut être expliqué par l’évolution? b) Qu’est-​il logique de conclure du fait de la capacité cérébrale illimitée de l’homme?

      17 Selon l’Encyclopédie britannique, le cerveau de l’homme “est doté de capacités potentielles beaucoup plus grandes que ce qui peut être mis en œuvre au cours d’une vie⁠21”. On a dit aussi que le cerveau humain était capable de recevoir et de mémoriser toute la connaissance qu’on peut lui transmettre actuellement et même un milliard de fois plus! Mais pourquoi l’évolution aurait-​elle prévu un tel potentiel? “C’est en réalité, reconnaît un savant, le seul exemple vivant d’une espèce ayant été dotée d’un organe dont elle ne sait toujours pas se servir.” Et il soulève cette question: “Comment peut-​on concilier cela avec la thèse fondamentale de l’évolution, à savoir que la sélection naturelle procède par petites étapes, chacune d’elles devant apporter à l’individu qui en bénéficie un avantage minime, mais néanmoins mesurable?” Il ajoute enfin que le développement du cerveau “reste l’aspect de l’évolution le plus inexplicable⁠22”. Puisque l’évolution ne peut produire ni transmettre une capacité cérébrale aussi démesurée et qui ne serait jamais utilisée entièrement, n’est-​il pas plus raisonnable de conclure que si l’homme est doté de facultés lui permettant d’apprendre indéfiniment, c’est qu’il a été conçu et fait pour vivre toujours?

      18. Comment un savant a-​t-​il résumé les possibilités du cerveau, et quel exemple illustre bien celles-ci?

      18 Emerveillé par le fait que le cerveau humain puisse emmagasiner une information “qui remplirait plus de vingt millions de volumes”, Carl Sagan déclara: “Le cerveau est quelque chose de très grand dans un tout petit espace⁠23.” Ce qui se passe dans un si petit espace défie l’entendement humain. Imaginez par exemple ce que fait le cerveau d’un pianiste quand ses doigts courent sur le clavier pour jouer une pièce difficile. Il faut que son cerveau ait un extraordinaire sens du mouvement pour commander aux doigts de frapper les bonnes touches au bon moment et avec la force qui convient en fonction des notes qui trottent dans sa tête! S’il fait une fausse note, son cerveau l’en informe immédiatement. Ce programme d’une complexité incroyable a été développé dans son cerveau par des années de pratique. Mais cela n’a été possible que parce que la capacité musicale était programmée à la naissance dans le cerveau humain.

      19. Qu’est-​ce qui explique que le cerveau humain a de telles capacités intellectuelles et beaucoup d’autres?

      19 Aucun cerveau animal n’a jamais conçu pareilles choses et n’est capable de les faire. Aucune théorie évolutionniste ne peut expliquer cela. N’est-​il pas évident que les capacités intellectuelles de l’homme reflètent une Intelligence suprême? C’est ce que montre Genèse 1:27, où nous lisons: “Dieu se mit à créer l’homme à son image.” Les animaux, eux, n’ont pas été créés à l’image de Dieu, ce qui explique pourquoi ils n’ont pas les mêmes capacités que l’homme. S’il est vrai qu’ils font des choses étonnantes, guidés par leur instinct défini à l’avance et de façon permanente, ils ne peuvent absolument pas rivaliser avec les humains dont la souplesse du cerveau leur permet de penser, d’agir et de construire continuellement à partir des connaissances acquises.

      20. Pourquoi l’altruisme dont peut faire preuve l’homme est-​il incompatible avec l’évolution?

      20 L’altruisme, cette faculté qu’a l’homme de donner généreusement de lui-​même, crée un autre problème aux évolutionnistes. En effet, comme l’a fait remarquer l’un d’eux, “tout ce qui a évolué par sélection naturelle est nécessairement égoïste”. Certes, beaucoup d’humains sont égoïstes, mais ce même évolutionniste reconnaissait également: “Il se peut qu’une autre qualité unique de l’homme soit sa capacité d’altruisme vrai, sincère et désintéressé⁠24.” Un autre savant a dit: “L’altruisme est inné en nous⁠25.” Seuls les humains font preuve d’altruisme tout en étant conscients de ce que cela peut leur coûter ou du sacrifice que cela représente.

      Reconnaissons que l’homme est un miracle

      21. Quelles capacités propres à l’homme font qu’il y a un abîme entre les animaux et lui?

      21 Réfléchissez un instant. L’homme pense dans l’abstrait, se fixe consciemment des objectifs, fait des plans pour les atteindre, se met à l’œuvre pour les réaliser et éprouve une profonde satisfaction quand il y parvient. Créé avec des yeux pour admirer ce qui est beau et des oreilles pour apprécier la musique, ayant le goût des arts, le besoin d’apprendre, une curiosité insatiable et une imagination inventive et créatrice, l’homme trouve la joie et le contentement dans l’usage de ces dons. Il rencontre des problèmes, mais il est heureux d’utiliser ses capacités mentales et physiques pour les résoudre. Il est également doté d’un sens moral qui lui permet de déterminer ce qui est bon ou mauvais, d’une conscience qui le travaille lorsqu’il s’écarte de la voie droite. Il connaît le bonheur de donner, celui d’aimer et d’être aimé. Toutes ces activités augmentent sa joie de vivre et apportent un sens et un but à son existence.

      22. Quelles observations rendent l’homme conscient de sa petitesse et le poussent à rechercher le pourquoi des choses?

      22 L’homme peut admirer les plantes et les animaux, la majesté des montagnes et des océans ainsi que l’immensité d’un ciel étoilé, et avoir conscience de sa petitesse. Il a la notion du temps et de l’éternité; il se demande comment il est venu sur la terre et où il va; et il cherche à savoir ce qu’il y a derrière tout cela. Les animaux ne se livrent pas à ce genre de réflexions, mais les humains, eux, veulent savoir le pourquoi et le comment des choses. Pour quelle raison? Parce qu’ils sont dotés d’un cerveau extraordinaire et qu’ils ont été créés à l’“image” de Celui qui les a faits.

      23. À qui David a-​t-​il attribué le mérite de sa naissance, et qu’a-​t-​il dit à propos de sa formation dans le ventre de sa mère?

      23 Avec une perspicacité surprenante, David, un psalmiste de l’Antiquité, attribua le mérite de tout cela à Celui qui a formé le cerveau et qui, à ses yeux, était l’Auteur du miracle qu’est la naissance de l’homme. Il s’exclama: “Je te louerai de ce que, de façon redoutable, je suis fait d’une manière merveilleuse. Tes œuvres sont prodigieuses, et mon âme en a parfaitement conscience. Mes os ne t’étaient pas cachés, quand je fus fait dans le secret, quand je fus tissé dans les parties les plus basses de la terre. Tes yeux virent mon embryon, et dans ton livre se trouvaient inscrites toutes ses parties.” — Psaume 139:14-16.

      24. Quelles découvertes scientifiques font que les paroles de David sont particulièrement étonnantes?

      24 Effectivement, on peut dire que l’ovule fécondé dans le ventre de la future mère porte “inscrites” en lui toutes les parties du corps humain en formation. Le cœur, les poumons, les reins, les yeux et les oreilles, les bras et les jambes, le cerveau stupéfiant, tout cela ainsi que les autres parties du corps humain se trouvaient ‘inscrits’ dans le code génétique de l’ovule fécondé. Ce code inclut notamment les programmes internes qui fixent l’ordre dans lequel apparaîtront ces différents organes, chacun au bon moment. Cette vérité a été consignée dans la Bible presque trois mille ans avant que les savants ne découvrent le code génétique.

      25. À quelle conclusion cela nous amène-​t-​il?

      25 L’existence de l’homme avec son cerveau prodigieux n’est-​elle pas vraiment un miracle, une chose étonnante et admirable? Et n’est-​il pas évident qu’un tel miracle ne peut être que la conséquence d’une création et non pas de l’évolution?

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager