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Assemblées pour l’“ adoration pure ” — De la France aux Pays-BasLa Tour de Garde 1952 | 15 février
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Bruxelles. Après le discours sur le baptême, 64 frères se firent immerger pour symboliser leur consécration à faire la volonté de Dieu. Comme publicité, on distribua 30 000 feuilles d’invitation, et on apposa des affiches aux devantures, et des proclamateurs-publicitaires en portèrent comme pancartes, en tout 2 000. Deux cents grands calicots furent placés aux endroits importants de la ville, et dans les rues 6 voitures automobiles avec des pancartes annonçant le discours attirèrent l’attention du public. Au cours de l’après-midi, trois orateurs parlèrent aux 1 400 congressistes. La plupart des frères belges n’avaient jamais entendu frère Knorr, parce que depuis sa dernière visite dans ce pays, en 1947, le nombre des proclamateurs est passé de 1 038 à un nouveau maximum de 3 080 en juin de 1951. Ils sont prêts à fournir d’autres éléments pour grossir les rangs des missionnaires à l’étranger, car, à la suite du discours de frère Knorr aux pionniers, 13 remplirent une demande préliminaire pour aller à l’École de Galaad.
La réunion publique du soir fut un grand succès, 1 604 personnes étaient présentes. On ne pouvait mieux espérer d’une réunion au milieu de la semaine qui se situait entre l’assemblée de Paris et celle à venir de Rotterdam, auxquelles assistèrent 1 200 frères belges. Le discours fut traduit en français devant un auditoire très attentif qui applaudit fréquemment, exprimant ainsi sa chaleureuse approbation. Tous les congressistes belges étaient très heureux, car leur assemblée de Bruxelles, malgré sa brièveté, fut une réussite. Ils regardent maintenant l’avenir avec joie et confiance.
ROTTERDAM
La même semaine fut couronnée par une assemblée de trois jours (17-19 août) à Rotterdam, le grand port maritime des Pays-Bas. Des congressistes de nombreux pays s’y rendirent et en firent un congrès international. Le mardi de cette semaine-là la station radiophonique d’Hilversum, sous contrôle gouvernemental, radiodiffusa une interview de 10 minutes (13 h 20 à 13 h 30) d’un membre de la filiale d’Amsterdam. L’on parla des témoins de Jéhovah, et ce fut une occasion d’annoncer l’assemblée nationale. Cette interview laissa une impression favorable, éclaircit maintes personnes mal informées et suscita un désir pour les publications bibliques de la Watch Tower. Parmi les auditeurs favorablement impressionnés se trouvait un directeur de l’Ahoy Gebouw, le stade de Rotterdam qui avait été loué pour l’assemblée.
L’Ahoy se révéla un endroit excellent pour une assemblée aussi grande. Il a des jardins étendus, embellis de pelouses et de parterres de jolies fleurs. Ceux-ci fournirent suffisamment de place pour un campement monstre destiné à abriter des milliers de personnes pendant l’assemblée. On dressa de grandes tentes. Des six tentes entourant les Dames-Kamp deux avaient 52 mètres de long sur 12 mètres de large, et une autre 50 × 20. Des trois tentes autour du Heren-Kamp, deux avaient 100 mètres de long sur 10 mètres de large. On avait installé des Toiletten dans chaque camp. Pour la literie des campeurs on avait acheté 40 tonnes de paille propre à 45 gulden la tonne, mais après l’assemblée on devait en faire des ballots et la revendre à prix réduit. Une couchette sur la paille coûtait 1,25 gulden par nuit (env. 90 F). 3 600 congressistes dormirent ainsi sur la paille, et 1 950 furent placés dans les foyers des gens de Rotterdam et des environs, bien que la ville ait été terriblement bombardée au cours de la Seconde Guerre mondiale.
La disposition pour abriter des congressistes sous des tentes, sur de la paille, fut prise avant qu’on fît un effort pour chercher des chambres chez des particuliers. Maintenant on se rend compte qu’une grande occasion a été perdue en n’essayant pas de loger tous les congressistes dans des foyers. On aurait ainsi placé les témoins du Dieu très-haut parmi le peuple à qui ils auraient pu rendre témoignage. Un couple américain trouva une chambre chez des particuliers pour un gulden (70 F) par nuit plus le petit déjeuner. Un monsieur bienveillant réussit à retenir 17 chambres parmi les invités à son anniversaire. Deux sœurs anglaises obtinrent une chambre gratuite chez un catholique qui travaille avec un témoin de Jéhovah, et une nuit, lors du congrès, elles lui rendirent témoignage jusqu’à 3 h du matin. Un homme dont la femme est dans la vérité partit en vacances pour l’Autriche, mais il mit sa maison à la disposition de cinq congressistes. Une catholique qui refusa d’abord une chambre à un témoin chargé d’en trouver fut informée par une dame du rez-de-chaussée que les témoins sont les gens les plus dignes de confiance de la terre. À ces paroles, elle descendit les escaliers en courant, rattrapa le témoin dehors et lui dit qu’elle mettait son appartement avec salle de bains à la disposition des témoins à qui elle remettrait la clé pour qu’ils occupent les lieux pendant leur congrès et ses vacances. Nous sommes certains que la prochaine fois on fera un effort avec foi pour procurer des logements aux congressistes dans les foyers, le meilleur endroit pour rendre témoignage.
Dans la salle principale de l’Ahoy, on avait disposé 12 000 chaises et 2 000 dans les petites salles attenantes. Le buffet se trouvait dans une grande salle qui donnait sur la salle principale. On y servait de bons repas, en quantité suffisante, pour 1,25 gulden. Le département du service et le stock étaient dans une salle également attenante aux autres. Des publications en 17 langues y étaient disponibles. Un graphique représentait l’accroissement en proclamateurs dans les Pays-Bas. De 3 800 en septembre 1946, le nombre de proclamateurs décrut jusqu’à 3 000 en février 1947, mais augmenta jusqu’à 7 000 en mai 1951. En 1940, quand la Seconde Guerre mondiale frappa les Pays-Bas par un blitzkrieg, il y avait 600 proclamateurs hollandais dont 350 furent enfermés dans des camps de concentration. Au cours de la guerre, les 250 proclamateurs travaillèrent en moyenne 60 heures par mois. Aujourd’hui, la majorité des proclamateurs habite la Hollande protestante du Nord. En 1947, une conférence publique qui eut lieu lors de l’assemblée nationale à Amsterdam attira 5 500 personnes. Quel allait être le nombre des assistants à Rotterdam ? Comme publications, les Hollandais avaient seulement les livres Enfants et “ La Vérité vous affranchira ” dans leur langue. De nouvelles publications paraîtraient-elles durant ce congrès ?
La grande estrade dans la salle principale était ornée de nombreuses plantes décoratives. Derrière elles on avait tendu un grand rideau marron à bordure jaune, sur lequel était inscrit en hollandais le texte annuel de 1951. À côté de l’estrade se trouvait l’orchestre. Il ne jouait que par intermittence, au grand regret de maints auditeurs qui auraient aimé entendre davantage ce groupe de joueurs consacrés. Mais les cantiques entonnés par l’assemblée furent remarqués ; ils suscitèrent des commentaires sur leur beauté et leur sincérité.
Le programme était très intéressant, pratique et actuel. Il prévoyait des discours et des démonstrations ; quatre orateurs des filiales américaine et canadienne y figuraient. Ainsi, l’assemblée de Rotterdam put également entendre un certain nombre de discours de Londres. Certains craignaient que tant de discours anglais traduits en hollandais fussent ennuyeux pour les auditeurs, mais leurs craintes ne furent pas justifiées. Les Hollandais écoutèrent d’une oreille attentive les discours prononcés d’abord en anglais, et beaucoup exprimèrent leur appréciation des bonnes choses spirituelles qu’ils apprirent et de la lumière et des encouragements qu’ils reçurent. Les Hollandais, pour la plupart, ne sont pas disposés à applaudir. Ils aiment à écouter avec attention et à s’instruire ainsi sans interruption bruyante. Mais malgré cela ils savent rire et battre des mains, comme les auditeurs des assemblées de Londres et de Paris ; et lors de ce congrès de Rotterdam, ils éclatèrent spontanément de rire et applaudirent à maintes reprises.
Le premier jour, vendredi 17 août, fut un beau jour : l’assistance comptait plus de 6 000 auditeurs. Ce jour fut couronné par le discours du président de la Société sur “ le triomphe de l’adoration pure et sans tache ”, discours qu’interrompirent de nombreux applaudissements. Une nouvelle publication en hollandais fut lancée. L’auditoire battit des mains de joie et d’appréciation quand frère Knorr présenta la nouvelle brochure de 32 pages Pouvez-vous vivre à jamais dans le bonheur sur la terre ? On donna à titre gracieux un exemplaire de cette brochure à chaque congressiste. Mais des joies semblables et plus grandes les attendaient le lendemain soir où l’assistance atteignit 7 000. Elles vinrent quand frère Knorr donna son discours “ Renouveler votre esprit pour vivre la vie du monde nouveau ”, qu’il poursuivit en disant que Réveillez-vous ! allait paraître deux fois par mois en hollandais ; 30 000 exemplaires pour commencer, dans l’espoir que le tirage atteindra sous peu 100 000 exemplaires pour chaque numéro. Ainsi, à la fin de l’année 1951, ils allaient recevoir quatre numéros par mois, ceux de La Tour de Garde et de Réveillez-vous ! qui sont deux périodiques bi-mensuels. On avait espéré obtenir la traduction hollandaise du livre récent “ This Means Everlasting Life ” (C’est ici la vie éternelle) pour la faire paraître à Rotterdam. Mais il fut impossible de la finir à temps. Toutefois, l’annonce que le livre était prêt pour l’impression déclencha un nouvel applaudissement.
Une pluie fine tombait le dimanche matin 19 août. Les sessions du matin s’ouvrirent par un cantique et un discours sur le baptême à la suite duquel on emmena 285 candidats à la piscine est, où ils se firent baptiser.
Des nuages gris se résolvaient en pluie à mesure qu’approchait l’heure du discours public. Mais la publicité faite auparavant avait accompli son œuvre — Pancartes fixées sur le toit et contre les glaces latérales de voitures automobiles ou sur des bicyclettes (il y eut une file de 22 cyclistes), affiches apposées aux devantures, pancartes de toutes dimensions pour grands et petits, feuilles d’invitation par milliers et insignes à la boutonnière ou sur le blouson. Les Hollandais intéressés bravèrent le temps humide pour se rendre en foule à l’Ahoy Gebouw où leur nombre s’éleva bientôt à 10 775. L’orateur traita puissamment son sujet. Silencieux, absorbé par un discours aussi sérieux sur la religion, l’auditoire, le plus grand que connût jamais une assemblée en Hollande, écouta avec une attention soutenue jusqu’au bout. C’est alors que s’éleva un applaudissement mérité.
Comme il en fut pour les précédentes, cette assemblée allait arriver à une conclusion rapide et réconfortante. Deux orateurs parlèrent encore. Le sentiment qu’éprouvaient les Hollandais avait atteint un point où il lui fallait s’exprimer, aussi le rapport du serviteur du congrès déchaîna-t-il à maintes reprises les rires et les applaudissements. Il leur demanda si l’assemblée avait été un slag (un succès) ? Ils répondirent par Ja ! un Oui énergique. Puis dans son discours d’adieu émaillé de suggestions et de remarques appropriées, le président clôtura l’assemblée. Tous furent d’accord avec lui que les témoins de Jéhovah sont les plus grands optimistes, et que ceux nommés pour remplir des charges comportant des responsabilités sont des serviteurs et non des maîtres durs et exigeants. Pour nous tous, l’amour est une qualité vitale. Nous devons aimer Dieu en premier lieu puis notre prochain comme nous-même. Et c’est par amour que nous devrions nous entraider dans l’organisation théocratique.
Par un cantique et une prière prit fin la plus belle des assemblées qui se tînt jusqu’ici dans le pays des moulins à vent et des digues. Les visages rayonnants et les commentaires des amis révélaient leurs sentiments. Combien ils étaient heureux d’être venus, et combien peu disposés à repartir ! Les bénédictions reçues à Rotterdam les soutiendront dans les jours à venir et leur donneront encore plus de zèle pour accomplir le service de Jéhovah en faisant fructifier les intérêts du royaume dans les Pays-Bas.
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CommunicationsLa Tour de Garde 1952 | 15 février
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Communications
PUBLIEZ L’ÉLÉVATION ET LA CONSOLATION DES PAUVRES
Aujourd’hui des millions d’humains sont tombés dans l’indigence. L’incapacité dans laquelle se trouve l’homme d’améliorer le sort des masses opprimées et d’alléger leurs fardeaux semble repousser tout secours dans l’infini. Bien plus inquiétants que le manque de richesses matérielles sont les signes indéniables d’une pauvreté spirituelle. Ils nous rappellent les paroles suivantes du Maître et Prophète : “ Heureux sont ceux qui sont conscients de leur besoin spirituel. ” De nos jours, on compte des millions de pauvres de cette espèce dans le monde entier. Ils ont besoin de la nourriture spirituelle de la Parole de Dieu. Elle rendra sains leur cœur et leur esprit, et les fortifiera pour accomplir des œuvres justes. Les lecteurs de La Tour de Garde peuvent aider leur prochain au cours du mois de mars en offrant ce périodique aux habitants de leur localité. Ils publieront ainsi l’élévation et la consolation pour ceux qui ont faim et soif de la justice. Offrez un abonnement d’un an à La Tour de Garde et trois brochures. Si vous n’êtes pas associé à un groupe de témoins de Jéhovah, faites parvenir un rapport sur votre œuvre de “ proclamation ” au bureau de la filiale de votre pays.
ÉTUDES DE “ LA TOUR DE GARDE ”
Semaine du 16 mars : L’unité de l’organisation visible de Dieu
Semaine du 23 mars : Organisation pour le ministère
Textes quotidiens pour mars
16 Dieu nous les a révélées par l’(esprit). Car l’(esprit) sonde tout. — I Cor. 2:10. wF 15/10/51 3, 4, 9b
17 Et il n’y entrera rien de souillé, ni personne qui se livre à l’abomination et au mensonge. — Apoc. 21:27, Sy. wF 15/8/51 25a
18 Jéhovah connaît ceux qui lui appartiennent. — II Tim. 2:19, NW. wF 15/2/51 2, 3
19 Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles. — II Cor. 10:4. wF 15/5/51 8a
20 Mais Abraham dit : “ Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu pleinement tes bonnes choses de ton vivant, mais Lazare également, les choses nuisibles. Maintenant, cependant, il trouve sa consolation ici mais toi tu es dans l’angoisse. ” — Luc 16:25, NW. wF 1/7/51 10a
21 L’habitant ne dira pas : Je suis malade ; l’iniquité du peuple qui demeure là sera pardonnée. — És. 33:24, Da. wF 15/9/51 14a
22 (Ils) s’opposèrent au roi Ozias et lui dirent : Tu n’as pas le droit, Ozias, d’offrir des parfums à l’Éternel (Jéhovah) ! Ce droit appartient aux sacrificateurs, fils d’Aaron. — II Chron. 26:18. wF 1/8/51 12-14
23 Doux envers tout le monde, propre à enseigner, supportant patiemment les mauvais, enseignant avec douceur ceux qui ont un sentiment contraire. — II Tim. 2:24, 25, D. Martin. wF 15/2/51 23a
24 La coupe de bénédiction que nous bénissons n’est-elle pas une participation au sang de Christ ? — I Cor. 10:16, NW. wF 1/3/51 17, 18a
25 Tous ceux d’Israël en état de porter les armes ; vous en ferez le dénombrement selon leurs divisions, toi et Aaron. Tu ne feras pas le dénombrement de la tribu de Lévi. — Nomb. 1:3, 49. wF 15/5/51 16a
26 Jéhovah des armées est avec nous ; le Dieu de Jacob est notre refuge. — Ps. 46:11, AS. wF 15/7/51 25a
27 Vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu. — Rom. 7:4. wF 15/6/51 9-11a
28 Et le sanctuaire du temple de Dieu, (temple) qui est dans les cieux, fut ouvert, et l’on vit l’arche de son alliance dans le sanctuaire de son temple. — Apoc. 11:19, NW. wF 1/8/51 1, 2
29 C’est dans la faiblesse que ma puissance donne toute sa mesure. — II Cor. 12:9, Maredsous. wF 1/9/51 17a
30 Et il vit de loin Abraham et auprès de lui Lazare dans la place du sein. — Luc 16:23, NW. wF 1/7/51 2a
31 Heureux celui qui attendra, et qui arrivera jusqu’à mille trois cent trente-cinq jours ! — Dan. 12:12. wF 15/11/51 14, 15a
Explications pour déterminer l’emplacement du commentaire de ces textes : Les nombres suivant la date de “ La Tour de Garde ” se réfèrent au paragraphe dans le premier article d’étude. Lorsque “ a ” suit le nombre du paragraphe, le commentaire se trouve dans le second article d’étude ; lorsque l’indication est “ b ”, elle se réfère au troisième article d’étude.
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