Il a décidé de suivre sa propre voie en se rebellant contre son Créateur et Législateur. En outre, si nous en jugeons par ses pensées, ses plans et ses efforts, l’homme ne veut pas de l’ordre nouveau de Dieu. Comment cela ? Eh bien ! l’homme ne désire pas remplir les conditions requises pour connaître cet ordre nouveau.

14. Quelles questions se posent, et où pouvons-​nous trouver une réponse digne de foi ?

¹⁴ Les questions importantes suivantes se posent : Le Dieu Tout-Puissant est-​il disposé à établir l’ordre nouveau dont nous avons grand besoin ? A-​t-​il décidé d’agir ainsi ? Où pouvons-​nous trouver une réponse digne de confiance et faisant autorité ? Nulle part ailleurs que dans la Sainte Bible, la Parole écrite de Dieu.

15, 16. a) Qu’a déclaré Dieu par son prophète Ésaïe concernant son dessein ? b) Comment l’apôtre Jean montre-​t-​il si Dieu a changé d’avis à ce sujet, et pourquoi lui a-​t-​il été dit d’écrire ces choses ?

¹⁵ Écoutez ce que Dieu déclara à son prophète Ésaïe au huitième siècle avant notre ère : “Car je vais créer de nouveaux cieux et une nouvelle terre ; on ne se rappellera plus les choses passées, elles ne reviendront plus à l’esprit. Réjouissez-​vous plutôt et soyez à toujours dans l’allégresse, à cause de ce que je vais créer.” (És. 65:17, 18). Bien sûr, quelqu’un pourrait dire : “Cela a été dit et écrit il y a environ vingt-sept siècles ; ces paroles sont périmées et ne nous apportent rien de bon aujourd’hui.” Mais considérez la révélation que Dieu donna à l’apôtre chrétien Jean plus de huit siècles après ; Jean la mit par écrit, disant : “Et je vis un grand trône blanc et celui qui était assis dessus. La terre et le ciel s’enfuirent de devant lui, et il ne se trouva plus de place pour eux. (...) Et je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car l’ancien ciel et l’ancienne terre avaient disparu, et la mer n’est plus.” (Rév. 20:11 à 21:1). Ainsi, après plus de huit siècles, le même Dieu n’avait pas changé d’avis. Jean ajouta donc :

¹⁶ “Et celui qui était assis sur le trône dit : ‘Voici, je fais toutes choses nouvelles.’ Il dit encore : ‘Écris, parce que ces paroles sont certaines et vraies.’” — Rév. 21:5.

17. Qu’est-​ce qui est donc une bonne nouvelle dix-neuf siècles plus tard ?

¹⁷ Par conséquent, ce Dieu sur son trône céleste ne pouvait d’une part rester fidèle à lui-​même et d’autre part changer d’idée quant à son dessein déclaré de créer un ordre nouveau, avec de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où n’existerait plus la mer des humains éloignés de Dieu à cause du péché hérité de nos premiers parents. Ainsi, bien que Dieu ne doive rien à l’homme, il était disposé à établir un ordre nouveau et désirable. Dix-neuf siècles plus tard, il n’a pas changé d’idée. N’est-​ce pas une bonne nouvelle ?

Qu’est ce qui s’oppose aux efforts de l’homme ?

18. Qu’est-​ce qui doit précéder l’établissement d’une “nouvelle terre” ?

¹⁸ Remarquons que Dieu ne promet pas seulement de créer une “nouvelle terre”, mais aussi de “nouveaux cieux”. Ceci démontre bien que Dieu sait ce qui est le plus important pour permettre à l’humanité condamnée à mort de connaître un ordre nouveau. Il ne peut y avoir de “nouvelle terre” sans l’établissement préalable de “nouveaux cieux”. S’agit-​il d’un nouveau soleil, d’une nouvelle lune, de nouvelles étoiles ou de nouvelles planètes et galaxies visibles à l’homme ? Non. Ces corps célestes matériels, visibles et sans intelligence, ne peuvent exercer aucune influence sur l’ordre de choses dans lequel vit l’homme, contrairement à ce que les astrologues de l’antique Babylone enseignaient. Par l’expression “nouveaux cieux”, Jéhovah Dieu entend plutôt une nouvelle direction céleste et suprahumaine de l’humanité par des personnes intelligentes, spirituelles et invisibles.

19. Comment Daniel et Jésus-Christ ont-​ils montré la signification de l’expression “nouveaux cieux” ?

¹⁹ C’est avec cette pensée que le prophète Daniel utilisa le mot “cieux” lorsqu’il interpréta le songe du roi de l’antique Babylone concernant un grand arbre, en disant : “Sept temps passeront sur toi, jusqu’à ce que tu connaisses que le Très-Haut domine sur le royaume des hommes, et qu’il le donne à qui il veut. Et quant à ce qu’on a dit de laisser le tronc des racines de l’arbre, ton royaume te demeurera, quand tu auras connu que les cieux dominent.” (Dan. 4:25, 26, Da). Cette idée d’une domination et d’une administration célestes, invisibles et intelligentes de l’humanité était également renfermée dans les paroles de Jésus-Christ quand il proclama : “Le royaume des cieux s’est approché.” — Mat. 4:17.

20, 21. a) Qu’indique l’expression “nouveau cieux”, et comment cela explique-​t-​il l’incapacité de l’homme d’améliorer les choses ? b) Comment les sages selon ce monde se trompent-​ils eux-​mêmes ?

²⁰ La promesse de Dieu relative à de “nouveaux cieux” indique qu’il existe des “cieux” qui dominent l’humanité et dirigent de façon invisible le système de choses actuel. Tel un rocher placé en travers d’un chemin et qui ne peut être déplacé par la force humaine, ces cieux symboliques s’opposent à tous les efforts sincères des hommes et des femmes pour améliorer l’ordre actuel et procéder à des réformes durables dans l’espoir de sauver l’humanité de l’autodestruction. Pour la famille humaine, ces “cieux” sont un ennemi invisible capable de déjouer à chaque instant les plans des hommes et des femmes trop confiants, ce que l’Histoire a toujours confirmé jusqu’à maintenant.

²¹ En cette ère de la science, les hommes sages selon ce monde nient et tournent en ridicule l’existence d’un tel ennemi spirituel, supra-humain, invisible et intelligent. Cependant, cet ennemi sait bien qu’il n’y a pas de plus grand insensé que celui qui se trompe lui-​même. Mais nous ne sommes pas insensés quand nous posons cette question : Qui est cet ennemi représenté par les “cieux” d’à présent ?

22, 23. Comment une créature qui est venue du ciel et qui y est retournée a-​t-​elle révélé l’identité de l’ennemi ?

²² L’identité de cet ennemi nous est révélée par quelqu’un qui est descendu des cieux et a vécu en tant qu’homme sur la terre pendant plus de trente-trois ans avant de retourner dans les sphères célestes, spirituelles et invisibles. À un certain moment de son séjour terrestre, soixante-dix hommes qu’il avait envoyés comme évangélisateurs pour proclamer le Royaume de Dieu sont revenus à lui et ont fait ce rapport : “Seigneur, même les démons nous sont soumis par l’usage de ton nom.” Que répondit Jésus-Christ à ces évangélisateurs joyeux ? Ceci : “Je voyais Satan déjà tombé comme un éclair du ciel.” (Luc 10:1-18). Dans une comparaison symbolique qu’il donna à la fin de sa prophétie sur la clôture du présent système de choses, Jésus annonça l’époque où il allait dire aux “boucs” : “Allez loin de moi, vous qui êtes maudits, dans le feu éternel préparé pour le Diable et ses anges.” (Mat. 24:3 ; 25:31-33, 41). Trois nuits plus tard, quand Jésus déclara à ses fidèles apôtres qu’il allait sous peu être trahi et connaître une mort violente sur un poteau de torture, il leur dit :

²³ “Maintenant il y a un jugement de ce monde ; maintenant le chef de ce monde sera jeté dehors.” “Le chef du monde vient. Et il n’a pas de prise sur moi.” (Jean 12:31 ; 14:30). “Voici, Satan a demandé à vous avoir, pour vous cribler comme le blé.” — Luc 22:31.

24. Qu’a montré Jésus concernant les “cieux” qui dominent actuellement les hommes et, selon Paul, qui le monde des hommes adore-​t-​il ?

²⁴ Nous utilisons les paroles de nul autre que Jésus-Christ comme autorité sur ce sujet : Satan le Diable et ses anges démons constituent les “cieux” symboliques et supra-humains d’à présent, qui dominent et dirigent l’humanité dans l’ordre de choses actuel. Au lieu d’adorer le vrai Dieu qui promet de “nouveaux cieux et une nouvelle terre”, la grande majorité des hommes adorent le Diable et ses démons. Celui-ci se montre assez subtil et rusé pour dissimuler ses actions et ses tromperies visant les hommes, comme le montre l’apôtre chrétien Paul qui écrit : “Le dieu de ce système de choses a aveuglé l’esprit des incroyants, afin que l’éclat de la glorieuse bonne nouvelle sur le Christ, qui est l’image de Dieu, ne les atteigne pas.” (II Cor. 4:4). Ici, l’apôtre Paul voulait parler du faux dieu Satan.

25. Qui incita Adam et Ève à chercher des plans contraires à la volonté de Dieu ?

²⁵ En outre, Jésus-Christ identifia Satan le Diable à la créature invisible qui incita les humains droits qu’étaient Adam et Ève à chercher des plans contraires à la volonté de Dieu. Satan nous a ainsi tous rendus imparfaits et mortels.

26. Comment Satan est-​il devenu un “homicide” selon l’expression de Jésus ?

²⁶ En une certaine occasion, s’adressant à ceux de ses auditeurs qui cherchaient à le faire mourir, Jésus leur dit : “Vous venez de votre père le Diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Celui-ci fut un homicide quand il commença, et il ne tint pas bon dans la vérité, parce que la vérité n’est pas en lui. Quand il dit le mensonge, il parle selon sa propre disposition, parce qu’il est menteur et le père du mensonge.” (Jean 8:44). Dans le jardin d’Éden, la demeure originelle de l’homme, Satan le Diable qualifia Jéhovah de menteur. Ève, la première femme, crut au Diable, puis Adam, son mari, la soutint et l’imita en désobéissant à Dieu. Jéhovah prononça donc la sentence de mort sur nos premiers parents. Satan le Diable, ayant provoqué cela, devint, selon Jésus, “un homicide”. Il nous a également tués, car nous avons hérité des pécheurs Adam et Ève notre condition d’hommes mortels. — Gen. 2:7 à 5:5.

27, 28. a) De quoi les hommes influents du présent monde sont-​ils incapables de nous affranchir, et de quoi les armées et les révolutionnaires ne peuvent-​ils nous débarrasser ? b) De quelle façon Paul a-​t-​il donné aux Éphésiens une certaine idée des forces contre lesquelles nous luttons ?

²⁷ Malgré leurs efforts, les chefs politiques, les législateurs, les juges, les médecins et les savants ne peuvent nous débarrasser de la condamnation à mort qui nous accable toujours en raison de l’imperfection héréditaire. Ils ne peuvent nous faire retrouver le jardin d’Éden d’où nos premiers parents ont été chassés à cause de leur rébellion contre leur Dieu et Créateur. Quoi qu’ils puissent faire, les chefs militaires du présent monde et les révolutionnaires qui veulent transformer la société ne peuvent renverser les “cieux” démoniaques actuels qui s’en sont pris à l’humanité. En cette affaire, les armées et les révolutionnaires du présent monde ne s’attaquent pas à d’autres créatures humaines, mais à des forces supra-humaines invisibles. Dans sa lettre à la congrégation chrétienne d’Éphèse, en Asie Mineure, l’apôtre Paul nous donne une idée des forces auxquelles l’humanité entière se heurte ; il écrit :

²⁸ “Revêtez l’armure complète de Dieu, pour que vous puissiez tenir ferme contre les machinations du Diable ; parce que nous avons à lutter, non contre le sang et la chair, mais contre les gouvernements, contre les autorités, contre les chefs mondiaux de ces ténèbres, contre les forces spirituelles mauvaises qui sont dans les lieux célestes.” — Éph. 6:11, 12.

29. Bien qu’ayant expulsé des démons, que n’ont pas cherché à faire Jésus et ses apôtres, et quelles en sont les conséquences pour nous aujourd’hui ?

²⁹ L’apôtre Paul ainsi que Jésus-Christ lui-​même et ses autres apôtres ont expulsé des démons qui obsédaient certaines personnes, libérant ainsi ces pauvres victimes humaines. Toutefois, Jésus-Christ, lorsqu’il était sur la terre, et ses apôtres n’ont jamais cherché à renverser les “cieux” invisibles actuels, composés des gouvernements et des autorités démoniaques, des chefs mondiaux de ces ténèbres et des forces spirituelles mauvaises qui sont dans les lieux célestes. Il y a dix-neuf siècles, le moment n’était pas venu de libérer l’humanité. C’est pourquoi ces “cieux” démoniaques et iniques ont continué de diriger la famille humaine et ses affaires jusqu’à maintenant. Celle-ci subit aujourd’hui les terribles effets de cette domination invisible contre laquelle elle est absolument impuissante.

30. Vers qui sommes-​nous obligés de nous tourner pour trouver le Libérateur, et vers qui ne devons-​nous pas regarder pour ne pas être ‘maudits’ ?

³⁰ L’humanité a désespérément besoin qu’un Libérateur l’affranchisse de ces cieux démoniaques qui la conduisent au désastre. Jéhovah Dieu a suscité ce Libérateur si nécessaire. Le temps prévu par Dieu pour cette délivrance tant désirée est proche. Nous ne devons pas chercher ce Libérateur parmi les “puissants” ou les ‘fils d’homme’. Nous serions ‘maudits’. Les circonstances nous obligent à nous tourner vers Jéhovah pour trouver ce Libérateur. Qui est-​il ?

31. Que pourra faire celui qui a été choisi par Dieu, et pourquoi est-​ce une condition fondamentale pour l’établissement d’un ordre nouveau ?

³¹ C’est celui qui a été choisi par Jéhovah Dieu et qui peut faire disparaître ces “cieux” démoniaques Il ne peut y avoir d’ordre nouveau pour la famille humaine sans la disparition préalable des “cieux” iniques qui dominent le présent système de choses. De “nouveaux cieux” sont indispensables pour introduire un ordre nouveau pour l’homme. C’est une nécessité fondamentale, la première condition à remplir. Jéhovah Dieu a promis de créer ces “nouveaux cieux”.

32. Comment ceux qui composent les “nouveaux cieux” correspondront-​ils à ceux qui composent les ‘cieux qui sont à présent’, et qui est le membre indispensable et principal des “nouveaux cieux” ?

³² Les ‘cieux qui sont à présent’ étant composés de créatures spirituelles, invisibles et supra-humaines, les nouveaux cieux doivent également être composés de créatures spirituelles invisibles et supra-humaines. L’apôtre Pierre encouragea ses compagnons chrétiens qui comptaient sur Dieu et lui accordaient leur confiance. Il leur écrivit : “Mais il y a de nouveaux cieux et une nouvelle terre que nous attendons selon sa promesse, et dans ceux-là la justice doit habiter.” (II Pierre 3:13). Dieu a déjà suscité le membre principal, essentiel et indispensable de ces “nouveaux cieux” ; il s’agit de son Fils fidèle, le Seigneur Jésus-Christ. Acclamez ce Libérateur !

Les fondements de l’ordre nouveau promis par Dieu sont posés

1. Qu’espéraient devenir les chrétiens à qui était adressé le texte de II Pierre 3:13, mais quelle question se pose à ce sujet ?

QUAND l’apôtre Pierre écrivit à ses compagnons chrétiens de son époque : “Il y a de nouveaux cieux et une nouvelle terre que nous attendons selon sa promesse”, ceux-ci espéraient faire partie de ces “nouveaux cieux” à la clôture du présent système de choses (II Pierre 3:13 ; Mat 24:3 ; 28:20). Ils s’attendaient à être associés à Jésus-Christ, le Conducteur et Chef donné par Dieu, dans ces “nouveaux cieux” appelés à diriger la famille humaine. Ils se réjouissaient dans l’espérance de remplacer les “cieux” démoniaques et iniques qui enveloppent dès maintenant comme d’un voile les hommes voués à la mort et à la destruction. Mais comment ces chrétiens et les autres disciples de Jésus-Christ, qui n’étaient tous que de simples hommes, pouvaient-​ils devenir membres des “nouveaux cieux” ?

2. Qu’écrivit Pierre au début de sa première lettre pour nous permettre de comprendre ce mystère ?

² L’apôtre Pierre donne la clé permettant de comprendre ce mystère lorsque, écrivant à ses compagnons ayant foi dans le sacrifice rédempteur de Jésus-Christ, il leur dit : “Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, car selon sa grande miséricorde il nous a donné une nouvelle naissance pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un héritage incorruptible, sans souillure et sans flétrissure. Il vous est réservé dans les cieux, à vous qui êtes sauvegardés par la puissance de Dieu, par la foi pour un salut prêt à être révélé dans la dernière période.” — I Pierre 1:3-5.

3. Les hommes ont-​ils été créés pour aller au ciel, et par quoi les chrétiens fidèles qui sont morts doivent-​ils passer pour aller au ciel ?

³ Remarquez l’expression ‘une nouvelle naissance pour un héritage réservé pour vous dans les cieux’ ainsi que les mots “par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts”. Les hommes n’ont pas été créés et ne naissent pas pour aller au ciel où Dieu réside. Pour aller au ciel, n’importe quel humain devrait passer par une nouvelle naissance, une naissance spirituelle qu’il ne peut recevoir d’aucun père humain, mais seulement de Dieu, le Père céleste. De plus, nous savons que tous les disciples fidèles de Jésus-Christ sont morts quant à leur vie humaine. C’est pourquoi, pour aller au ciel, ces chrétiens morts devaient être ressuscités.

4. Comme l’expliqua Pierre, qu’est-​ce qui était nécessaire pour que l’homme Jésus aille au ciel ?

⁴ Pour retourner au ciel d’où il était venu, Jésus-Christ lui-​même devait mourir et être ressuscité d’entre les morts par le pouvoir tout-puissant de son Dieu et Père, Jéhovah. À propos de la mort en tant qu’homme et de la résurrection en tant que personne spirituelle, l’apôtre Pierre déclara : “Christ lui-​même est mort une fois pour toutes concernant les péchés, juste pour des injustes, afin de vous mener à Dieu, ayant été mis à mort dans la chair, mais rendu vivant dans l’esprit. Dans cet état aussi il est allé et a prêché aux esprits en prison, (...) par la résurrection de Jésus-Christ. Il est à la droite de Dieu, car il est allé au ciel ; et les anges et les autorités et les puissances lui ont été soumis.” — I Pierre 3:18, 19, 21, 22.

5. Que dit Pierre concernant la raison de la mort du Christ ?

⁵ Sa mort comme humain parfait et sa résurrection en tant que personne spirituelle parfaite constituaient le moyen permettant son retour au ciel. Remarquons ce que l’apôtre Pierre déclara sur la raison de la mort de Jésus-Christ. Il dit : “Christ lui-​même est mort une fois pour toutes concernant les péchés, juste pour des injustes, afin de vous mener à Dieu.” — I Pierre 3:18.

6. a) Qui sont les “injustes” mentionnés par Pierre en opposition au “juste” ? b) Pour quels péchés le “juste” pouvait-​il mourir, comment et avec quelle conséquence ?

⁶ Jésus-Christ est le “juste” dont Pierre parle ici. Qui sont les “injustes” ? Ayant reçu la vie de l’homme pécheur Adam, nous sommes tous ces “injustes”. En mourant “une fois pour toutes concernant les péchés”, Jésus-Christ n’offrait pas sa vie pour ses propres péchés ; s’il en avait été ainsi, sa mort n’aurait procuré aucun bienfait aux humains mortels que nous sommes. Il est “mort une fois pour toutes” pour nos péchés, les péchés de toute la famille humaine qui a hérité sa nature pécheresse, son imperfection et la mort d’Adam qui fut condamné à mourir par Jéhovah Dieu. Jésus étant né parfait sur la terre et étant demeuré “juste” jusqu’à sa mort, celle-ci eut une valeur sacrificielle. Elle pouvait apporter quelque chose aux hommes pour qui Jésus sacrifia sa vie.

7, 8. a) Outre de “nouveaux cieux”, qu’est-​ce qui est nécessaire pour l’établissement d’un ordre nouveau et juste ? b) Qu’ont mérité les hommes, et comment Jésus pouvait-​il se charger de ce que méritaient les hommes ?

⁷ Voilà qui révèle un autre secret, c’est-à-dire une autre condition requise pour qu’un ordre nouveau soit établi par Jéhovah Dieu. Il faut non seulement de “nouveaux cieux”, mais aussi une “nouvelle terre” dans laquelle il n’y aura ni péché, ni imperfection, ni condamnation à mort. Mais comment cette “nouvelle terre” juste pourra-​t-​elle être fondée ?

⁸ Les “injustes”, c’est-à-dire tous les hommes descendant de l’injuste Adam, sont mortels et meurent, ce qu’ils méritent justement. La loi de Dieu est la suivante : “Le salaire que paie le péché, c’est la mort, mais le don que Dieu donne, c’est la vie éternelle par Christ Jésus notre Seigneur.” (Rom. 6:23). Cependant, Jésus, qui est né parfait, est resté “juste” durant toute sa vie humaine, bien qu’ayant vécu dans un monde pécheur. À son sujet, l’apôtre Pierre déclare dans sa même lettre adressée à des chrétiens : “Il n’a pas commis de péché et il ne s’est pas trouvé non plus de tromperie dans sa bouche. Il a porté lui-​même nos péchés dans son propre corps sur le poteau, afin que nous en ayons fini avec les péchés.” (I Pierre 2:22, 24). Étant parfaitement juste, Jésus ne méritait donc pas de mourir. Il est mort pour se charger lui-​même de ce que d’autres méritaient pleinement.

9. Pourquoi le sacrifice de personnes généreuses en faveur de leurs semblables ne procura-​t-​il à ceux-ci que des bienfaits limités ?

⁹ Durant l’histoire de l’homme, de nombreuses personnes généreuses ont sacrifié leur vie pour leurs semblables ; mais les hommes pour qui elles se sont ainsi sacrifiées sont morts par la suite et sont toujours dans la tombe. Ils n’ont pas obtenu la vie éternelle grâce à ces sacrifices humains. Les personnes qui se sont ainsi offertes étaient imparfaites et mortelles, et les bénéficiaires de leur sacrifice étaient eux-​mêmes imparfaits, pécheurs et se trouvaient sous la condamnation à mort. Leur vie n’a été prolongée que de quelques années, et la mort de ceux qui se sont offerts en sacrifice ne leur a pas donné l’assurance d’une résurrection d’entre les morts pour retrouver la vie sur la terre. De plus, laquelle de ces personnes qui se sont sacrifiées pouvait mourir en faveur du monde des hommes tout entier, passé et présent, afin de le maintenir en vie ? Même les armées entières de soldats morts sur les champs de bataille ne pouvaient faire cela.

10. Pourquoi aucun de nous ne peut-​il fournir la rançon permettant à quelqu’un d’obtenir la vie éternelle ?

¹⁰ Les créatures humaines pécheresses, que leur propre péché condamne à la mort éternelle, ne peuvent obtenir la vie éternelle sur la terre pour d’autres créatures humaines pécheresses. C’est ce que montre le Psaume 49:8, 10 (AC) 49:7, 9, NW, disant : “Un homme ne peut racheter son frère, ni payer à Dieu sa rançon, pour qu’il vive éternellement, et qu’il ne voie jamais la fosse.”

11, 12. a) Pour combien d’hommes Jésus-Christ pouvait-​il s’offrir en rançon ? b) Selon ce qu’expliqua Paul dans Romains 5:12, 18, 19, comment pouvait-​il en être ainsi ?

¹¹ En revanche, à propos de Jésus-Christ il est écrit : “Il y a un seul Dieu, et un seul médiateur entre Dieu et les hommes : un homme, Christ Jésus, qui s’est donné lui-​même en rançon correspondante pour tous.” (I Tim. 2:5, 6). Comment cela ? Quand Adam pécha et fut condamné à mort en raison de son péché volontaire, toute sa postérité future mourut en lui. Ce fut comme l’apôtre Paul l’expliqua en ces termes :

¹² “Par un seul homme le péché est entré dans le monde et la mort par le péché, (...) par une seule offense le résultat, pour des hommes de toutes sortes, fut la condamnation, (...) par la désobéissance du seul homme beaucoup furent constitués pécheurs.” — Rom. 5:12, 18, 19.

13. a) Quand Adam renonça à son innocence en Éden, que transmit-​il à sa descendance, et dans quelle mesure ? b) Qu’est-​ce qui devait être offert pour racheter tous ses descendants ?

¹³ Les œuvres de Dieu étant parfaites, Adam était parfait lorsqu’il fut créé. Sa femme Ève, qui fut créée à partir d’une de ses côtes, donc tirée d’Adam, l’était aussi. Adam déclara qu’elle était ‘os de ses os et chair de sa chair’. (Gen. 2:21-23.) Quand Adam pécha, il perdit sa perfection humaine et fut condamné à mort. De lui, le seul homme, toute la famille humaine hérita le péché et la mort. Par conséquent, le rachat de toute l’humanité mourante exigeait un homme correspondant à Adam dans sa perfection humaine. Il fallait qu’un autre homme parfait s’offrît à mourir dans l’innocence, afin de lever la condamnation à mort qu’Adam, par sa désobéissance, avait fait tomber sur toute sa descendance. En d’autres termes, il fallait une “rançon correspondante”. Comment cette “rançon correspondante” allait-​elle être offerte ? Aucun descendant d’Adam, pécheur imparfait et condamné à mort, ne pouvait l’offrir.

14. Pourquoi Dieu n’était-​il pas obligé de pourvoir à une telle rançon, mais en agissant ainsi que pouvait-​il faire également ?

¹⁴ Manifestement, seul Jéhovah, le Dieu Tout-Puissant, pouvait pourvoir à cette rançon de façon miraculeuse. Il n’y était pas obligé. En toute justice, il n’était pas tenu d’agir ainsi. Mais y était-​il disposé ? Certainement, car “Dieu est amour”. (I Jean 4:8, 16.) Son amour pouvait trouver un moyen d’agir en parfaite harmonie avec la justice tout en pourvoyant au rachat de sa création humaine par une rançon correspondante. De cette façon, il pouvait également réparer les conséquences des œuvres iniques de Satan le Diable et se justifier en tant que Créateur et Souverain théocratique. — I Jean 3:8.

15. À qui Jéhovah a-​t-​il offert la possibilité de devenir la Postérité de la femme mentionnée dans Genèse 3:15, et qu’est-​ce que cela signifiait pour cette créature ?

¹⁵ Lorsque, dans le jardin d’Éden, Dieu prononça son jugement sur ceux qui étaient impliqués dans la rébellion de l’homme, il déclara au serpent, l’instigateur de cette rébellion : “Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité ; celle-ci te meurtrira à la tête, et tu la meurtriras au talon.” (Gen. 3:15, AC). Dans les cieux, Dieu offrit à son Fils unique la possibilité de devenir cette Postérité de la femme, offre qu’il accepta. Il le fit spontanément, bien que cela signifiât qu’il allait être meurtri au talon par le serpent.

16. En temps voulu, qu’a fait Dieu pour que son Fils unique devienne le pendant exact d’Adam lorsqu’il était innocent dans le jardin d’Éden ?

¹⁶ En temps voulu, Jéhovah Dieu transféra par son esprit saint la vie de son Fils céleste dans le sein de la vierge Marie de Nazareth, en Galilée. Ainsi, par sa mère humaine Marie, le Fils unique de Dieu devint parent avec Adam et les descendants de celui-ci. Toutefois, il reçut la vie non pas d’Adam, mais de Dieu. Malgré sa naissance humaine, il restait le Fils de Dieu et, conformément aux instructions que son Père céleste avait données à Marie, il fut appelé Jésus, nom qui signifie “Jéhovah est salut”. Dieu étant à l’origine de sa vie humaine parfaite qui avait été transférée des cieux dans un ovule dans le sein de Marie, Jésus naquit comme un fils parfait et sans péché, exempt de la condamnation à mort prononcée par Dieu (Luc 1:31-35 ; 3:23-38). Dès lors, en résistant au péché ainsi qu’aux tentations de Satan, le grand Serpent, Jésus pouvait grandir et devenir un homme parfait doté de facultés de reproduction et être ainsi le pendant exact d’Adam lorsque celui-ci était innocent dans le jardin d’Éden.

17. Comment son Fils Jésus est-​il devenu le Christ ?

¹⁷ Afin de symboliser la présentation de sa personne à Dieu pour agir en tant que Postérité de la “femme” de celui-ci, Jésus se fit baptiser dans l’eau. Dieu l’oignit alors de son esprit saint, et il devint le Christ ou l’Oint. Il fut donc appelé Jésus-Christ. — Luc 3:21-23.

Le rédempteur, membre principal des nouveaux cieux

18. Pourquoi était-​il nécessaire que l’homme Jésus-Christ mourût, et quelle était sa situation personnelle au moment de sa mort ?

¹⁸ Jésus savait qu’il devait mourir en tant qu’homme. Autrement, il ne pouvait servir de sacrifice rédempteur pour tous les hommes. À ses douze apôtres, il déclara : “Le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner son âme comme rançon en échange de beaucoup.” (Mat. 20:28). À cette fin, il devait mourir innocent, lui juste pour les injustes. Il lui fallait sacrifier à jamais sa vie humaine et en offrir la valeur en faveur de tous les hommes. Il mourut sans enfant, et personne sur la terre ne peut prétendre être le descendant naturel de Jésus-Christ. Il offrit sa vie humaine parfaite et son droit à la paternité en rançon correspondante pour tous les hommes.

19. Que devait-​il subir pour être la Postérité de la femme, selon Genèse 3:15 ? Pour quelle raison apparente Jésus a-​t-​il été mis à mort, mais quelle en fut la cause réelle ?

¹⁹ En outre, en tant que Postérité de la “femme” de Dieu, il devait être meurtri au talon par Satan le grand Serpent, ce qui signifiait pour lui une mort violente. C’est pourquoi Jésus-Christ ne résista pas à ses ennemis et faux accusateurs quand ils le clouèrent à un poteau de torture, tel un criminel et un blasphémateur. Cela eut lieu à Jérusalem, le jour de la Pâque de l’an 33 de notre ère. En réalité, Jésus mourut pour avoir prêché le Royaume de Dieu, le Royaume messianique qui allait constituer les “nouveaux cieux” de l’ordre nouveau que Dieu avait promis pour la famille humaine. — Jean 18:36.

20. Pourquoi est-​il question de récompense, et quelle était cette récompense ?

²⁰ Jésus-Christ fit tout cela de son plein gré. Jéhovah Dieu, son Père céleste, ne le força pas ; il offrit simplement à son Fils fidèle le privilège d’agir ainsi pour soutenir la souveraineté universelle de son Père et pour justifier son nom. Cependant, le Père ne pouvait laisser son Fils assumer cette lourde responsabilité et supporter injustement toutes ces souffrances sans lui accorder une récompense. C’est pourquoi il lui offrit la perspective glorieuse d’être le Roi messianique des “nouveaux cieux”. Dans cette position, il allait meurtrir à la tête le serpent, Satan le Diable, et faire disparaître toute sa postérité, ses anges ou démons, détruisant ainsi les cieux du présent ordre de choses.

21. Que devait faire Dieu pour Jésus-Christ dans la tombe, et de quoi celui-ci devait-​il présenter la valeur à son Père ?

²¹ Pour cela, il fallait d’abord que le Dieu Tout-Puissant ressuscite son Fils juste et innocent d’entre les morts, non pas en tant que créature humaine, mais comme esprit. C’est ce que fit Dieu le troisième jour de la mort de son Fils. Pour en donner la preuve, Jésus-Christ ressuscité apparut à ses disciples le jour de sa résurrection et les jours suivants. Le quarantième jour, il remonta au ciel pour présenter à Dieu la valeur de son sacrifice humain.

22. Quand et comment les fidèles disciples du Christ ont-​ils commencé à connaître une “nouvelle naissance” ?

²² Dix jours plus tard, à l’occasion de la fête juive de la Pentecôte de l’an 33 de notre ère, Dieu se mit à répandre son esprit saint sur les fidèles disciples de son Fils Jésus. De cette façon, les vrais disciples du Christ, voués et baptisés, commencèrent à connaître une “nouvelle naissance” pour un héritage céleste incorruptible (Actes 1:1 à 2:36). À partir de ce jour, Dieu a accordé la “nouvelle naissance” aux fidèles disciples qu’il a choisis pour constituer avec son Fils Jésus-Christ les “nouveaux cieux”.

23. Selon ce qui est écrit dans I Corinthiens 15:50, qu’allaient connaître les disciples ?

²³ Ils connaissent les paroles suivantes de l’apôtre Paul : “Je dis ceci, frères, que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, ni la corruption hériter l’incorruption.” (I Cor. 15:50). Ils savent donc qu’ils doivent mourir et renoncer à jamais à la chair corruptible. Ils doivent se montrer ‘fidèles même jusqu’à la mort’, afin de recevoir la “couronne de vie” dans les “nouveaux cieux”. Depuis l’établissement du Royaume de Dieu, ils ressuscitent en tant que créatures spirituelles et immortelles. Dans leur cas, la déclaration suivante se révèle exacte : “Il est semé corps physique, il est ressuscité corps spirituel.” — Rév. 2:10 ; I Cor. 15:44.

La “nouvelle terre”

24. a) Comme l’indiquent ces choses, qu’est-​ce qui était d’abord nécessaire pour permettre l’établissement de l’ordre nouveau ? b) Que signifie l’établissement des “nouveaux cieux” et de la “nouvelle terre” pour les cieux et la terre d’à présent ?

²⁴ Ces choses merveilleuses nous permettent de discerner combien il était nécessaire que Dieu établisse d’abord les “nouveaux cieux” pour instaurer l’ordre nouveau qu’il a promis. Mais quelle est cette “nouvelle terre” qu’il crée ? Tout comme les “nouveaux cieux” ne signifient pas de nouvelles planètes et de nouvelles étoiles dans le ciel, la “nouvelle terre” n’implique pas une planète terrestre nouvelle et différente sous nos pieds. L’établissement des “nouveaux cieux” exige que Satan et ses anges ou démons soient dépossédés de leur domination céleste sur l’humanité. La fondation d’une “nouvelle terre” requiert la disparition de l’actuelle société humaine inique, opposée au Royaume de Dieu, qui offre ses services à Satan le Diable, le chef invisible du présent monde, le “dieu de ce système de choses”. Sur cette même terre, Dieu établira à sa place une nouvelle société humaine juste, dirigée cette fois par ses “nouveaux cieux”, c’est-à-dire Jésus-Christ et ses disciples qui bénéficient de la résurrection spirituelle.

25. En quel sens le fondement de la “nouvelle terre” est-​il en cours et qu’arrivera-​t-​il à la “terre” d’à présent ?

²⁵ La “nouvelle terre” est déjà en formation. Ceux qui constituent ce groupe de chrétiens voués et baptisés en plein développement