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Visite dans le PacifiqueLa Tour de Garde 1956 | 15 novembre
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du pays soit Wellington et que la filiale y soit installée, Auckland est cependant la ville qui s’étend le plus rapidement. C’est le premier port où les navires de commerce font escale, par là tout arrive dans le pays au moins huit jours plus tôt qu’à Wellington. L’œuvre en Nouvelle-Zélande a avancé à grands pas, car le nombre des proclamateurs a passé de 536 à 2 519 au cours des dix dernières années, avec des perspectives plus grandes pour les prochaines années.
Dans son discours final le président de la Société donna aux frères des informations sur l’œuvre en Russie et déclara qu’aucune propagande, quelque intense qu’elle soit, et qu’aucun traitement dur ne refroidira le zèle des témoins de Jéhovah à prêcher le message du Royaume. Il est certain que les frères travaillant derrière le rideau de fer ne ralentissent pas leur activité à cause de la persécution, mais qu’ils sont heureux en Jéhovah et dans l’œuvre qui est confiée à leurs soins. Si nos frères de Russie et d’autres parties du monde peuvent travailler avec tant de zèle dans des conditions défavorables, les témoins de Jéhovah vivant dans les pays où règne la liberté de parole devraient accomplir beaucoup plus. Les perspectives d’une récolte future sont grandes en Nouvelle-Zélande.
Immédiatement après la clôture de l’assemblée frère Knorr et ses compagnons prirent l’avion pour Wellington afin de visiter la filiale et faire le nécessaire en vue d’une future expansion. Puis ils se rendirent en avion à Christchurch, où une conférence publique avait été organisée pour le mercredi soir. Peu de témoins de Jéhovah étaient rentrés dans cette grande ville de l’île du sud, car beaucoup voyageaient en auto et bateau et certains étaient en vacances. C’est pourquoi il n’y avait pas plus d’une centaine d’assistants sur les 130 proclamateurs de Christchurch à la réunion du mercredi soir, mais, malgré cela, l’assistance s’éleva à 257. Les gens s’intéressèrent vivement aux pensées exprimées et on croit que cette réunion aidera le groupe local à s’accroître davantage à cause de l’intérêt suscité par l’annonce du discours et par le discours lui-même.
La Nouvelle-Zélande est un pays magnifique. Une personne voyageant en avion du nord au sud a l’occasion de voir une grande variété de paysages, des montagnes couronnées de neige, en forme de cônes, la mer, des collines anfractueuses et de verts pâturages. Juste à l’ouest de Christchurch s’allonge une chaîne de montagnes qu’on appelle Alpes méridionales, et, loin, vers le sud, la contrée est, dit-on, l’une des plus belles du monde, avec ses fjords, ses montagnes et sa végétation luxuriante. Naturellement, la Nouvelle-Zélande est un grand pays de moutons et c’est un spectacle courant de voir ces bêtes pacifiques errant sur les collines. Cela fait penser aux paroles de Jésus : “ J’ai d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là, il faut aussi que je les rassemble. ” L’œuvre de rassemblement se poursuit en Nouvelle-Zélande, tout à l’honneur et à la gloire du nom de Jéhovah.
Hawaii — Îles Fidji — Nouvelle-Zélande
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1956 | 15 novembre
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Questions de lecteurs
● Une personne à qui je prêchais prétendait que les avions existent depuis longtemps et cita pour le prouver Ecclésiaste 1:9, selon lequel il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Quel est en réalité le sens de ce texte ? — D. M., États-Unis.
Après avoir observé toutes choses pendant des années et avoir médité profondément, le roi Salomon écrivit, sous inspiration, sur les événements naturels qui se renouvellent : “ Vanité des vanités, tout est vanité. Quel avantage revient-il à l’homme de toute la peine qu’il se donne sous le soleil ? Une génération s’en va, une autre vient, et la terre subsiste toujours. Le soleil se lève, le soleil se couche ; il soupire après le lieu d’où il se lève de nouveau. Le vent se dirige vers le midi, tourne vers le nord ; puis il tourne encore, et reprend les mêmes circuits. Tous les fleuves vont à la mer, et la mer n’est point remplie ; ils continuent à aller vers le lieu où ils se dirigent. Toutes choses sont en travail au delà de ce qu’on peut dire, l’œil ne se rassasie pas de voir, et l’oreille ne se lasse pas d’entendre. Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. ” — Eccl. 1:2-9.
Dans le texte susmentionné l’écrivain inspiré ne décrit ni le point de vue de la jeunesse exaltée ni celui des serviteurs reconnaissants de Jéhovah, mais celui d’une personne âgée, éloignée de Dieu. Les gens appartenant à ce vieil ordre de choses adoptent peu à peu cette manière de voir, lorsque le temps les dépasse, les affaiblit et les use. Ils remarquent que leur génération disparaît alors qu’une autre prend sa place sur la terre qui, elle, subsiste à jamais. Lorsqu’ils étaient jeunes et avaient encore la vie devant eux, la vie paraissait longue. Mais maintenant qu’elle tire à sa fin et qu’ils y jettent un regard rétrospectif, elle semble n’avoir été qu’un souffle. Le sens littéral du terme hébreu qui a été traduit par “ vanité ” est “ haleine ” ou “ souffle ”. Il est utilisé pour démontrer combien cette vie passe rapidement et s’envole comme le souffle et que la peine que se donne l’homme éloigné de Dieu est vaine, car elle ne lui apporte pas un gain durable. Sa génération est une au milieu de toutes celles qui l’ont précédée et qui la suivront encore. Elle est une de la longue lignée des générations qui se succèdent sur la terre, qui subsiste.
Pour illustrer cette répétition l’écrivain fait allusion au soleil qui se lève et se couche et va en hâte à l’endroit où il se lèvera. Il parle encore du vent qui souffle, tourne et reprend le même circuit ; des fleuves qui vont à la mer sans la remplir, car l’eau s’évapore, est transportée sur la terre par le vent, se condense sous la forme de nuages qui laissent tomber la pluie pour remplir à nouveau les rivières qui coulent vers les mers. Pendant toute leur vie les hommes constatent les événements naturels qui se répètent, et alors qu’ils vieillissent, que leurs forces déclinent, que leurs yeux s’affaiblissent, qu’ils deviennent durs d’oreilles, que leurs articulations s’ankylosent et que leurs sens s’altèrent, la vie perd le charme qu’elle avait du temps de leur jeunesse. Le jour et la nuit se succèdent sans cesse, les soucis et les peines les remplissent d’une lassitude inexprimable, d’un sentiment de déception et de vanité. Leurs yeux ne sont pas rassasiés à la vue de cette répétition sans fin, leurs oreilles ne sont pas satisfaites d’en entendre toujours parler. C’est dans le cadre de ces événements naturels, du cycle de la nature mentionné ci-dessus, que la déclaration est faite qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, déclaration que nous ne pouvons guère arracher à son contexte et appliquer à n’importe quoi. De nouvelles inventions sont constamment faites, mais elles suivent les principes établis par Dieu et appliqués dans la nature et il n’y a rien de nouveau dans les cycles de la nature esquissés par Salomon.
À l’époque où Salomon écrivit, il était inspiré par Dieu et n’avait pas lui-même ce point de vue pessimiste que tout est vanité, comme le prétendent quelques savants. Il ne considérait pas les œuvres de Dieu comme étant vanité mais résuma son récit ainsi : “ Écoutons la fin du discours : crains Dieu et observe ses commandements. C’est là ce que doit tout homme. Car Dieu amènera toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal. ” (Eccl. 12:13, 14). Le travail effectué par obéissance aux commandements de Jéhovah est approuvé de Dieu. Mais les efforts accomplis pour des choses matérielles au lieu de trésors spirituels sont vains. C’est ce que réalisent les personnes âgées, épuisées, qui ont passé leur vie loin de Jéhovah. La vie même devient pour elles un fardeau ; le cycle naturel des choses les fatigue.
Toutefois, dans le monde nouveau la répétition du cycle naturel des événements ne sera pas vaine ni épuisante. Il n’y aura plus de personnes âgées, exténuées, car les obéissants reviendront aux jours de leur jeunesse et pour eux chaque nouvelle journée sera pleine de charme. Ils posséderont l’élan de la jeunesse et la connaissance de l’adulte, la sagesse des cheveux blancs sans avoir des cheveux blancs, l’expérience des vieillards sans leurs maux et souffrances. La fraîcheur de la jeunesse ne sera pas limitée à elle mais elle sera le partage de ceux qui possèdent la maturité et la sagesse pour s’en servir de façon parfaite. Aucun sentiment de désappointement et de vanité ne gâtera le retour périodique des jours, des nuits et des saisons, des cycles naturels du vent, de la pluie et du soleil.
Maintenant déjà il n’y a pas de raison d’être déçu. Si nous reconnaissons Jéhovah, apprécions sa bonté en qualité de Créateur et voyons dans les phénomènes naturels sa gloire et sa puissance, nous sommes enchantés de chaque nouveau jour et de chaque nouvelle nuit. Nous partageons le point de vue du psalmiste et non celui d’un vieillard éloigné de Dieu : “ Les cieux racontent la gloire de Dieu et l’étendue manifeste l’œuvre de ses mains. Le jour en instruit un autre jour, la nuit en donne connaissance à une autre nuit. Ce n’est pas un langage, ce ne sont pas des paroles dont le son ne soit point entendu : Leur retentissement parcourt toute la terre, leurs accents vont aux extrémités du monde, où il a dressé une tente pour le soleil. Et le soleil,
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