-
Comment je poursuis le but de ma vieLa Tour de Garde 1957 | 1er avril
-
-
continuer le travail lors des raids aériens, surtout au cours du premier hiver. Une fois, les raids se suivirent pendant quatre-vingt-dix nuits consécutives. Alors que nous continuions notre travail de jour, il nous fallait souvent être debout une partie de la nuit et intervenir, à plusieurs reprises, dans la lutte contre les incendies, et même combattre le feu dans la propriété de la Société. De plus, il y eut, à cette époque, beaucoup de changements dans l’organisation et tout le monde connut pas mal d’épreuves. Ces années passées au Béthel étaient remplies de beaucoup de privilèges ainsi que d’expériences pénibles. J’avais la charge de serviteur de groupe dans cinq unités de Londres ainsi que celle d’organiser plusieurs assemblées, et je connus beaucoup d’autres privilèges.
1945 amena la fin des sombres années de guerre et un changement pour moi. On m’envoya du Béthel en qualité de serviteur des frères ou serviteur de circuit, comme nous les appelons maintenant. Pendant plus d’un an, je visitai les groupes. Combien j’étais heureux dans ce service ! Non pas que je n’estimais pas la vie au Béthel. Je l’appréciais vraiment. Mais après ces longues années de guerre qui avaient si durement éprouvé mes nerfs, je me sentis soulagé de pouvoir retourner dans le champ pour changer. Je mis toutes mes ressources dans ce service, et je pense encore que cette année-là fut la plus heureuse passée à poursuivre le but de ma vie. Au cours de l’hiver 1945-46, je rencontrai frère Knorr à Sheffield et c’est là que je remplis ma demande d’inscription pour Galaad. En mai 1946, je m’embarquai pour l’Amérique avec sept autres frères. Nous étions les huit premiers venant d’Angleterre.
Après notre arrivée aux États-Unis, je passai mes deux premiers mois au Béthel et à l’imprimerie de Brooklyn. Puis vint le congrès de Cleveland, suivi d’un court séjour à la ferme du Royaume et, en septembre 1946, ce fut l’ouverture de la huitième classe de Galaad. Après la remise des diplômes, j’allai me reposer une semaine chez des amis au Canada ; ensuite je fus pionnier dans la ville de New-York en attendant un bateau qui me conduirait dans mon territoire, le Nigeria. Après un mois de service de pionnier, on m’appela à l’imprimerie pour m’instruire pendant deux mois. Puis nous nous embarquâmes, trois pour le Nigeria et deux pour la Côte de l’Or, tous sur le même bateau.
Nous arrivâmes au Nigeria le 21 juin 1947 ; un nouveau chapitre allait s’ouvrir dans ma vie. Voilà bientôt huit ans que je suis ici et je suis persuadé que c’est l’un des meilleurs territoires qu’on puisse avoir. Figurez-vous un peu : À notre arrivée dans ce pays il y avait 3 500 proclamateurs. Et aujourd’hui ? Presque 20 000 ! N’aimeriez-vous pas faire une telle expérience ? Mais cela n’a pas du tout été facile. Il y eut bien des problèmes ardus à résoudre et beaucoup d’expériences pénibles à supporter. J’ai appris bien des choses depuis que j’y suis. C’était émouvant de voir les progrès des frères africains. Les voir abandonner la polygamie, mener une vie pure en renonçant aux coutumes non théocratiques et devenir des ministres mûrs entièrement voués, m’a procuré une joie indescriptible. Au cours des années passées au Nigeria, j’ai parcouru le pays en long et en large, servi dans des douzaines d’assemblées et fait beaucoup d’expériences merveilleuses. Pendant toutes ces années, j’étais au Béthel à Lagos et, par conséquent, bien placé pour me rendre compte de l’accroissement.
Après avoir passé quelques années au Nigeria, je dus faire face à un nouveau problème. L’œuvre allait aussi s’étendre aux territoires français avoisinants, dont quelques-uns furent placés sous la direction de la filiale au Nigeria. Pour s’occuper de cette œuvre, il fallait une personne sachant le français. Plusieurs démarches furent faites pour trouver quelqu’un mais sans succès. J’en conclus que la seule solution, c’était de me mettre à étudier cette langue, afin de pouvoir assumer cette tâche. C’était ardu. Il y avait plus de dix-sept ans que j’avais suivi mon dernier cours de français à l’école, et j’avais tout oublié. Et puis la vie au Béthel ne laisse pas beaucoup de temps pour l’étude d’une langue ; de plus, à cause du climat tropical on est très fatigué le soir. Ayant compris, cependant, combien les intérêts de l’œuvre l’exigeaient, je me mis sérieusement au travail. Je me procurai les manuels nécessaires. L’année n’était pas encore finie que je m’occupais déjà de la correspondance française qui parvenait au bureau. Maintenant je peux lire et écrire la langue sans difficulté. À présent, nous devons nous occuper de près de cinquante groupes français et de 2 500 proclamateurs en dehors du Nigeria. Au cours des deux dernières années, j’ai eu des contacts avec un diplômé de Galaad français, et chaque fois que j’écris une lettre, je lui en envoie une copie sur laquelle il fait les corrections nécessaires. C’est ainsi que je reçois par poste des leçons données par un connaisseur.
Il y aurait encore tant de choses à dire sur mes expériences au Nigeria, mais la place ne me le permet pas. Je suis heureux à la pensée qu’à l’âge de trente-sept ans, j’ai passé vingt ans dans la vérité, dont près de dix-huit dans le service à plein temps. Et ce service à plein temps n’a pas subi d’interruption. Il est vrai que je suis loin de l’Angleterre depuis bientôt dix ans, mais cela ne me chagrine pas. Entre temps, ma mère est morte, et je regrette de devoir dire qu’elle est restée une ennemie acharnée de la vérité jusqu’au bout. Je n’ai pas revu mon frère depuis dix-neuf ans, et ma sœur une seule fois. Je ne sais même pas où ils sont. Mais Jésus nous dit que ceux qui le suivraient se trouveraient séparés de leurs père et mère et parents charnels pour trouver beaucoup plus d’amis dans la société du Monde Nouveau. Bien que je n’aie pas de foyer, je sais que si jamais je devais rentrer dans le pays, en visite, des douzaines de portes s’ouvriraient pour me recevoir, sans que je le demande.
J’aimerais m’adresser maintenant à tous les jeunes gens qui ont été bénis de la connaissance de la vérité pour les encourager à entrer dans ce service. Saisissez chaque privilège qui s’offre à vous. C’est ce que j’ai fait. Et pensez donc aux bénédictions que j’ai connues ! N’aimeriez-vous pas partager ces mêmes joies ? Entrez dans le service à plein temps. Restez-y ! Allez à Galaad, si vous en avez l’occasion ! Puis allez dans votre territoire à l’étranger, et restez-y ! Jéhovah ne vous abandonnera jamais. J’en ai fait l’expérience en poursuivant le but de ma vie.
-
-
La responsabilité des accidents est rejetée sur DieuLa Tour de Garde 1957 | 1er avril
-
-
La responsabilité des accidents est rejetée sur Dieu
À cause de la mauvaise instruction religieuse, des hommes profèrent souvent des blasphèmes contre Dieu en le rendant responsable des accidents, comme si Dieu devait continuellement accomplir des miracles pour protéger les hommes des conséquences de leur propre folie. C’est ainsi qu’un certain M. Joseph, de New Jersey, ayant appris que, pour la quatrième fois en cinq ans, un de ses fils, adulte, avait été victime d’un accident d’auto, dit : “ Je ne sais pourquoi Dieu me prend mes fils de cette façon. ” Son épouse lui donna peu de consolation, car elle accusa Dieu, en répondant : “ Le Seigneur nous les donne et le Seigneur les reprend. ” Dieu n’occasionne pas les accidents d’automobile. C’est blasphémer que de le rendre responsable d’une panne mécanique ou des erreurs de jugement de la part des hommes ! Ainsi que le dit l’Écriture : “ Car le temps de la malchance leur arrive à tous. ” — Eccl. 9:11, Jé.
-