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Le monde disparaîtra-t-il dans l’horreur d’une hécatombe nucléaire?Réveillez-vous ! 1982 | 22 décembre
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Le monde disparaîtra-t-il dans l’horreur d’une hécatombe nucléaire?
La terre sera-t-elle détruite par une guerre atomique?
À CE jour, on prétend que les “puissances nucléaires” ont entassé au moins 50 000 têtes nucléaires. Si l’on réunissait toutes ces armes, on obtiendrait une explosion dont la puissance serait égale à 1 600 000 bombes du type de celle que les Américains larguèrent en août 1945 sur Hiroshima, au Japon.
Si l’on prélevait 300 superbombes de cet arsenal effrayant pour les larguer lors d’une attaque combinée sur les principales agglomérations américaines, 60 pour cent de la population serait anéantie et de vastes régions transformées en zones désertiques. Les Américains pressentent que ces 300 superbombes ne représentent pas plus de trois pour cent de l’arsenal soviétique et ils se tiennent prêts à détruire les Russes de la même façon.
Tout en poursuivant la course aux armements, les responsables politiques ne cessent de dire, sur un ton solennel, qu’un jour les dirigeants du monde devront “se retrouver assis à la table de conférences, en ayant compris que le temps des armes a pris fin et que la race humaine doit modeler ses actions d’après cette vérité ou disparaître”, pour reprendre les propos tenus en 1956 par le président Dwight Eisenhower. Vingt-cinq ans plus tard, dans son allocution d’adieu, le président Carter exprima la même peur: Si, par hasard, quelques survivants réchappaient d’un holocauste nucléaire, “ils seraient réduits au désespoir au milieu des ruines contaminées d’une civilisation qui se serait autodétruite”. Les dirigeants soviétiques sont d’accord sur ce point: une guerre atomique signifierait “une catastrophe universelle”.
Albert Einstein fut un scientifique “sincère” en quête de connaissance par amour pour la vérité. Cette recherche l’amena à calculer une formule pour libérer l’énergie contenue à l’intérieur de l’atome: E = mc2 (l’énergie est égale au produit de la masse par le carré de la vitesse de la lumière). La rupture d’un noyau d’atome (fission) ou la combinaison de plusieurs noyaux d’atomes (fusion) libère une énergie monstrueuse. Ainsi, lors de la destruction d’Hiroshima, environ un gramme de masse fissible fut employé.
En 1950, deux ans avant l’essai de la première bombe H ou bombe thermonucléaire, Einstein donna cet avertissement: “Dans le domaine technique, on vient d’acquérir les moyens de contaminer l’atmosphère par la radioactivité et par conséquent d’anéantir toute vie sur terre.”
Les dirigeants du monde reconnaissent qu’en 6 000 ans de “civilisation” on ne retrouve pas d’antécédent à pareil danger. L’homme en définitive détient un pouvoir qui peut provoquer l’extinction de la race humaine.
La planète Terre pourrait mourir: Le temps d’un éclair et des cités entières disparaissent en fumée. Des cratères dont la profondeur dépasse la hauteur d’un gratte-ciel marquent le point d’impact de l’explosion d’une bombe de plusieurs mégatonnes. Le jour devient nuit tandis que les nuages en forme de champignons se succèdent et recouvrent un continent pour y déverser une “pluie noire” de radiations mortelles. Les orages de feu enveloppent les ruines. Les formes carbonisées de chiens, de chevaux et d’êtres humains sont étendues sur les décombres. S’il y a des survivants, les radiations les tuent. Si certaines personnes y réchappent, alors elles restent abasourdies sous le choc dans un monde démuni des choses les plus courantes — nourriture, vêtements, lumière, énergie, systèmes sanitaires, moyens de communication, médicaments, et où il n’y a ni famille, ni amis, ni police, ni gouvernement — un monde où toute civilisation a disparu.
Existe-t-il un moyen d’empêcher cela?
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Ce qui s’est passé à HiroshimaRéveillez-vous ! 1982 | 22 décembre
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Ce qui s’est passé à Hiroshima
La terre sera-t-elle détruite par une guerre atomique?
IL EST 8 h 16, ce 6 août 1945. À Hiroshima les gens sont levés et la matinée s’annonce chaude et paisible.
Et voilà qu’une fraction de seconde plus tard des dizaines de milliers de personnes périssent foudroyées et carbonisées. Le centre de cette ville de 340 000 habitants est purement et simplement rasé.
Les victimes qui n’ont pas péri se trouvent dans un état second. Hanuko Ogasawara, qui était à l’époque une jeune fille, se souvient de ce qu’elle a vécu: “Je me suis retrouvée à terre recouverte de morceaux de bois. Quand je me suis mise debout avec effort pour regarder autour de moi, l’obscurité régnait. Terriblement effrayée, je me croyais seule dans un univers de mort et j’avançais à l’aveuglette à la recherche d’un peu de lumière. (...) Subitement, je me suis demandé ce qui était arrivé à ma mère et à ma sœur. (...) Quand l’obscurité s’évanouit, je découvris qu’il n’y avait plus rien autour de moi. Ma maison, celle du voisin et l’autre maison d’à côté avaient disparu. (...) Tout était tranquille, très tranquille — c’était un moment étrange. Je découvris ma mère dans un réservoir d’eau. Elle s’était trouvée mal. Tout en criant: ‘Maman, maman’, je la secouai pour lui faire reprendre connaissance. Dès qu’elle y parvint, ma mère se mit à crier comme une folle pour retrouver ma sœur: ‘Eiko! Eiko!’”
Ses cris vinrent s’ajouter à ceux des autres personnes. Ces scènes extraites d’un recueil de souvenirs (Un brasier inscrit dans les mémoires, angl.) comportent ce récit de Kikuna Segawa:
Une femme qui semblait enceinte était là, morte. À ses côtés, une petite fille de trois ans versait de l’eau dans un pot qu’elle avait trouvé. Elle essayait de faire boire sa mère.
En l’espace d’une demi-heure, comme ce voile d’obscurité se dissipait dans le ciel, l’orage de feu éclata. Le professeur Takenaka tentait de secourir sa femme coincée sous une poutre. Les flammes le firent reculer tandis que sa femme le suppliait: “Sauve-toi, chéri!” Cette scène s’est répétée indéfiniment alors que maris, femmes, enfants, amis et étrangers devaient abandonner les moribonds dans les flammes.
Une heure après le souffle, une “pluie noire” s’abattit sur les quartiers de la ville qui étaient exposés au vent. Les retombées radioactives filtrèrent jusque tard dans l’après-midi. Un tourbillon de vent violent qui dura des heures activait les sinistres. Une file de blessés et de brûlés en haillons commencèrent à sortir de cet orage de feu. Robert Jay Lifton, dans son livre La mort vivante (angl.), rapporte les propos d’un commerçant: “Ils tenaient leurs bras repliés, et leur peau — non seulement la peau de leurs mains, mais aussi celle de leur visage et de leur corps — pendait. (...) Beaucoup d’entre eux moururent le long de la route. Je les revois encore dans mon esprit comme s’ils étaient des revenants. Ils ne ressemblaient pas aux vivants d’ici-bas.”
Certains d’entre eux étaient atteints de vomissements, un symptôme précoce du mal radioactif. À la prostration physique venait s’ajouter l’effondrement moral et intellectuel. Les gens souffraient et mouraient, abasourdis et sans énergie, sans proférer le moindre son. Nichikhito Hachiya dans son Journal d’Hiroshima (angl.) note ceci: “Ceux qui le pouvaient marchaient en silence vers les banlieues dans les collines éloignées. Ils avaient l’esprit abattu et chez eux toute initiative avait disparu.”
En trois mois, le nombre des morts provoquées par l’explosion de la bombe d’Hiroshima atteignit le chiffre de 130 000. À ce jour, la liste des victimes n’est pas close. Des semaines après le bombardement, un grand nombre de survivants voyaient leur épiderme se couvrir d’hémorragies cutanées. Ces premiers symptômes accompagnés de vomissements, de fièvre et d’une soif intense pouvaient être suivis par une période de rémission aux espérances trompeuses. Tôt ou tard, les radiations attaquaient les cellules de reproduction et en particulier la moelle osseuse. Les dernières phases de la maladie — l’alopécie, la diarrhée et la perte de sang par l’intestin, la bouche et d’autres parties de l’organisme — provoquaient la mort.
Toute une série de maladies apparurent à la suite des phénomènes d’irradiation. Des changements se produisirent dans les fonctions de reproduction. Les malformations congénitales, les cataractes, la leucémie et d’autres formes de cancers furent le lot de ceux qui avaient été exposés à la bombe.
Et pourtant, il s’agissait seulement d’une ‘bombinette’. Avec une puissance de feu de douze kilotonnes et demi (soit 12 500 tonnes de TNT), cette bombe est considérée aujourd’hui comme une simple arme “tactique”. En guise de comparaison, la puissance d’une bombe à hydrogène peut lui être 1 600 fois supérieure. Ce qui est arrivé à Hiroshima ne représente même pas le millionième de l’hécatombe envisageable aujourd’hui dans l’état de préparation militaire du monde! Pour Jonathan Schell, “l’expérience vécue par les gens d’Hiroshima (...) est une image de ce qui plane sur l’avenir de notre planète, une toile de fond dont l’horreur est à peine imaginable et qui apparaît derrière la façade de notre vie normale, mais qui est capable de faire une brèche dans cette vie à tout instant”. — The New Yorker dans son édition du 1er février 1982.
Est-ce ainsi que le monde disparaîtra?
[Entrefilet, page 5]
En trois mois, le nombre de morts provoquées par l’explosion de la bombe d’Hiroshima atteignit le chiffre de 130 000. À ce jour, la liste des victimes n’est pas close.
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La guerre nucléaire est-elle fatale?Réveillez-vous ! 1982 | 22 décembre
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La guerre nucléaire est-elle fatale?
La terre sera-t-elle détruite par une guerre atomique?
LE CONTENU de ces pages ne constitue pas le discours de fin du monde d’une secte religieuse fondamentaliste. Il s’agit plutôt des conclusions raisonnables d’hommes qui ont passé des années à réunir des études dignes de foi et des rapports gouvernementaux sur les conséquences désastreuses qu’une guerre atomique aurait pour toute vie sur la terre.
C’est en se souvenant des ravages de la bombe d’Hiroshima et en imaginant les ravages que causerait un millier de bombes de plusieurs mégatonnes que l’on peut se faire une idée de ce que serait une éventuelle hécatombe nucléaire.
Cela est si épouvantable et paralyse tellement les sens que la plupart des gens tentent de masquer la réalité et feignent d’ignorer le péril pour vivre dans un semblant de ‘mangeons et buvons, car demain nous mourrons’. Les hommes deviennent insensibles aux catastrophes courantes. Il semble n’y avoir aucune possibilité de rebrousser chemin et c’est comme si une force suprahumaine conduisait l’humain à son autodestruction.
Les scientifiques ont la certitude absolue, sans la moindre lueur de doute, que les hommes possèdent le moyen de s’autodétruire. Mais avec l’humanité, disparaîtrait aussi la vie animale. Seules certaines variétés d’insectes pourraient survivre et se mettraient à pulluler pour accélérer finalement leur propre disparition. La végétation, y compris les cultures, les céréales et les légumes, serait ravagée. En premier viendrait le tour des arbres, puis celui de l’herbe verte. L’érosion de la terre ferait pénétrer des minéraux dans des voies d’eau où la couverture d’algues et d’organismes microscopiques épuiserait l’oxygène existant et provoquerait la disparition de la vie aquatique qui aurait survécu. De même que les choses faites par l’homme — les abris, les usines, les services publics et les gouvernements — l’environnement naturel serait terriblement modifié.
Dans le cas d’une hécatombe nucléaire de grande envergure, les effets des bombes ne se limiteraient pas aux seuls objectifs atteints. Ainsi, qu’adviendrait-il si les 76 centrales atomiques des États-Unis figuraient au nombre des dix mille objectifs bombardés par les Soviétiques? D’après le Scientific American, la destruction d’une seule grande centrale nucléaire créerait un type d’irradiation persistante qui empêcherait pendant des décennies la vie sur une grande surface. Des substances radioactives atteindraient la stratosphère pour circuler autour de la terre et retomber au bout de quelques mois ou quelques années pour contaminer toute la surface du globe. Bien avant ces choses, l’irradiation immédiate aurait empoisonné la terre, l’air et la mer et pénétré la chair, les os, les racines, les tiges et les feuilles des organismes vivants.
À partir de ces explosions au sol, des masses de poussière s’élèveraient dans la stratosphère pour ennuager ensuite la planète et refroidir la surface de la terre. En même temps, une autre victime connexe pourrait bien être la couche d’ozone qui recouvre la terre et filtre le rayonnement ultraviolet mortel provenant du soleil. En 1975, l’académie américaine des sciences estima que l’explosion de bombes atomiques d’une puissance totale de 10 000 mégatonnes supprimerait 70 pour cent de la couche d’ozone de l’hémisphère nord et au moins 40 pour cent de celle présente dans l’hémisphère sud. Le ministère américain de la Défense et l’administration pour la Recherche et le Développement énergétique ont reconnu conjointement que “si l’ozone n’absorbait pas la presque totalité du rayonnement ultraviolet provenant du soleil, la vie telle que nous la connaissons ne pourrait exister, sauf peut-être dans l’océan”.
Les scientifiques sont conscients de la très forte interdépendance existant entre les organismes vivants et leur environnement inanimé. Tandis que le sol, l’air et l’eau ont été le milieu ambiant de la vie, il apparaît que la vie a constitué l’environnement de ces trois éléments. Michael McElroy, un physicien d’Harvard, croit que les processus de la vie (la naissance, le métabolisme et la déchéance ou décomposition) sont avant tout responsables du maintien de l’équilibre des éléments atmosphériques importants que sont l’oxygène, le carbone et l’azote, voire de la quantité d’ozone présente dans la stratosphère.
Ainsi, le “métabolisme” de la terre dépend de la qualité de la vie qu’on y trouve.
L’écosphère est un système complet dans lequel tout un groupe d’espèces forment un ensemble équilibré et assurent leur reproduction. L’écosphère de notre planète est réglée avec soin et elle s’autoperpétue. L’homme vient perturber ce milieu. Aujourd’hui il décime les formes de vie qu’il contient à la cadence moyenne de trois espèces par jour. Par soif d’un gain avide, l’homme a pollué et ruiné en partie l’écosphère. Mais aujourd’hui, il la menace en totalité.
Il a le pouvoir de ruiner la terre.
[Encadré, page 6]
UN LARGE ÉVENTAIL DE MORTS POSSIBLES
● Brûlure par suite de l’explosion ou du rayonnement thermique.
● Mort provoquée par l’irradiation immédiate.
● Mort violente à cause des ondes de choc ou des débris.
● Irradiation mortelle lors des retombées radioactives.
● Mort par épidémie.
● Empoisonnement dû au rayonnement ultraviolet provenant du soleil, après suppression de la couche d’ozone.
● Mort différée par suite d’irradiation.
[Illustration, page 7]
Les victimes sans défense de l’avidité humaine.
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Que faire pour sauver la terre?Réveillez-vous ! 1982 | 22 décembre
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Que faire pour sauver la terre?
La terre sera-t-elle détruite par une guerre atomique?
L’ÉNORMITÉ du péril devrait conduire les humains à mettre hors d’usage leurs armes atomiques. Alors, qu’est-ce qui les amène à faire tout le contraire? Avez-vous bon espoir de voir les dirigeants du monde réunir un conseil et proscrire les armes nucléaires?
Voit-on s’ouvrir la perspective que les hommes agiront ainsi? À quel moment de l’histoire l’homme a-t-il proscrit des armes de guerre terrifiantes? Ces mesures ont-elles été durables? Cette génération a appris comment diviser l’atome et assurer sa fusion. L’homme ne peut s’empêcher de posséder cette connaissance tout comme il ne peut supprimer l’énergie contenue dans la matière. Mais pourra-t-il cacher cette connaissance à la génération à venir?
Comme leur père, les fils d’Adam ont agi pour déterminer par eux-mêmes ce qui serait bien ou mal. La méthode de la fission de l’atome s’est propagée. Elle a franchi les frontières qui divisent la société en factions opposées. Qui dit frontières dit aussi souverainetés nationales. Alors, qu’en est-il?
En cas de conflit nucléaire généralisé, il n’y aurait pas d’endroit pour se cacher. S’échapper, c’est fuir un champignon atomique pour en retrouver un autre un peu plus loin. Les deux superpuissances ont à l’idée que les missiles nucléaires qui équipent les sous-marins peuvent atteindre les objectifs côtiers de l’adversaire en l’espace de dix minutes. Entre quinze et vingt minutes plus tard arriveraient les missiles balistiques intercontinentaux basés dans chaque pays. Dans les heures suivantes, suivraient les vagues de bombardiers à long rayon d’action. Le tout premier avertissement aux populations ne pourrait être transmis que quinze minutes après le lancement des missiles. C’est-à-dire cinq minutes après l’explosion des premières bombes.
Pourquoi l’homme admet-il l’idée que la pratique de la violence est innée dans la nature humaine? Ce n’est pas ainsi que nous avons été conçus. “Dieu a fait les humains droits, mais eux ont cherché beaucoup de plans.” — Ecclésiaste 7:29.
Vous semble-t-il qu’une force qui ne dépend pas des humains conduit l’homme à la catastrophe? La Bible identifie cette influence.
Cette force émane d’un personnage spirituel invisible. Il s’agit du même personnage qui engendra la rébellion en Éden. Il est identifié dans les Écritures comme étant “le grand dragon”, ou dévoreur; “le serpent originel”, ou trompeur; le calomniateur ou adversaire de Dieu appelé “Diable et Satan”. Et la Bible dit qu’“il égare la terre habitée tout entière”. — Révélation 12:9.
Soyez-en certain, Satan n’est ni une figure de rhétorique, ni un symbole. C’est une personne. Il est à la fois le grand maître des menteurs et le meurtrier originel (Jean 8:44). Des esprits rebelles, les démons, l’ont rejoint. Ils constituent “les chefs mondiaux de ces ténèbres”, “les forces spirituelles méchantes qui sont dans les lieux célestes”. — Éphésiens 6:12.
Vous êtes-vous demandé pourquoi des empires séculaires aux régimes politiques oppressifs avaient dominé l’humanité? Ils sont les œuvres de Satan, “le dieu de ce système de choses”, qui “a aveuglé l’esprit des incrédules”. (II Corinthiens 4:4.) Ces systèmes de gouvernements sont décrits dans les Écritures comme étant des bêtes monstrueuses. La Bible dit que les démons se servent d’elles pour prononcer des “paroles inspirées impures”. — Révélation 16:13, 14, 16; Daniel 8:20-22; Révélation 13.
Satan a aussi placé sur les royaumes de la terre une femme prostituée, la fausse religion, “Babylone la Grande”. “Elle est devenue une habitation de démons.” — Révélation 17:5, 18; 18:2.
Au temps de la fin du monde, l’humanité connaît un grand malheur, ‘car le Diable est descendu vers elle, ayant une grande colère, sachant qu’il a une courte période de temps’. — Révélation 12:12.
Possédez-vous de meilleurs éclaircissements pour expliquer l’époque dans laquelle nous vivons? Si c’est le cas, comment les hommes feront-ils une pause dans cette course à la destruction? Disons qu’ils semblent briser le scénario par un hiatus passager de “paix et sécurité”. Mais leur proclamation de “paix et sécurité” annoncera-t-elle la tranquillité ou la destruction? — I Thessaloniciens 5:3.
Si la terre doit survivre pour que les humbles en héritent, alors elle doit être épargnée de la destruction par une aide extérieure — extérieure à toute force qui opère sur les hommes ou les démons. Ni les parlements, ni les assemblées religieuses, ni les écoles de philosophie, ni la science, ni la technologie n’offrent la moindre lueur d’espoir. Ces forces humaines sont, elles aussi, des missiles mortels, fourvoyés, qui retombent sur ceux qui les ont lancés et anéantissent tout espoir de survie là où ils explosent.
Vers qui allons-nous nous tourner pour sauver la terre? Nous devons nous adresser à celui qui l’a créée.
[Entrefilet, page 8]
Vous semble-t-il qu’une force qui ne dépend pas des humains conduit l’homme à la catastrophe?
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“Il ne l’a pas créée pour rien”Réveillez-vous ! 1982 | 22 décembre
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“Il ne l’a pas créée pour rien”
La terre sera-t-elle détruite par une guerre atomique?
UNE des raisons pour lesquelles les Témoins de Jéhovah publient le présent périodique, c’est de rassurer leurs lecteurs: le monde ne disparaîtra pas dans l’horreur d’une hécatombe nucléaire. Nous ignorons si une ou plusieurs nations vont lancer leurs bombes atomiques, mais nous ne croyons pas à l’éventualité d’une hécatombe nucléaire: elle ravagerait la terre. Et dans ce cas, la création de Dieu serait saccagée. Or, sa Parole nous dit de façon formelle: “Il ne l’a pas créée pour rien.” — Ésaïe 45:18.
Le Fils de Dieu n’a certes pas menti lorsqu’il déclara que les humbles hériteraient la terre.
Nous croyons aussi que le Père, Dieu le Créateur, a formé la terre pour être habitée — dans la justice.
Les paroles contenues en Matthieu 5:5 et Ésaïe 45:18 expriment ces promesses en termes si clairs que l’an dernier les Témoins de Jéhovah ont consacré chaque jour près d’un million d’heures à visiter les gens dans plus de deux cents pays. Avec cette garantie qu’offre la Bible, ils ont ainsi délivré des millions de personnes de la crainte et de l’angoisse.
Quand on réfléchit à ce que l’homme a fait de la terre, il y a de quoi frémir. La “nature” n’est plus la maîtresse incontestée des humains. Aujourd’hui, l’homme tient entre ses mains le sort de la vie. La terre a besoin d’être protégée par l’homme.
Le saccage actuel de la terre n’est pas la manière dont l’homme devait l’assujettir. Pour donner à l’homme un départ sans défaut, et lui montrer comment il devait soumettre la terre, “Jéhovah Dieu prit l’homme et l’installa dans le jardin d’Éden pour le cultiver et pour en prendre soin”. — Genèse 2:15.
Cela vaut la peine qu’on regarde d’un peu plus près le début merveilleux du paradis terrestre: en premier, “Jéhovah Dieu forma l’homme de la poussière du sol et souffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint une âme vivante”. — Genèse 2:7.
L’homme se tenait devant son Créateur. D’un point de vue physique il était adulte et intellectuellement mûr, mais il manquait d’expérience et d’instruction. Dieu créa aussi la femme à l’état adulte.
Il s’agissait de la toute dernière espèce vivante à laquelle Dieu réservait un grand dessein: “Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’ils tiennent dans la soumission les poissons de la mer, et les créatures volantes des cieux, et les animaux domestiques, et toute la terre, tout animal se mouvant qui se meut sur la terre.” — Genèse 1:26.
De façon logique, l’éducation de l’homme et de la femme commença par cette première leçon: ‘Votre vie dépend de votre obéissance à ce que je vous enseigne. J’ai fait toutes choses dans un dessein et selon des principes établis. Je vous apprendrai tout ce que vous aurez besoin de savoir, mais ne décidez pas par vous-mêmes comment diriger vos pas. La voie qui peut vous sembler droite mène à la mort.’ (Psaume 36:9; Jérémie 10:23; Proverbes 3:5, 6). Tout le contenu de la Bible corrobore que c’était là l’essence même de ce que l’homme et la femme auraient dû percevoir dans ce simple commandement: “Mais pour ce qui est de l’arbre de la connaissance du bon et du mauvais, tu ne devras pas en manger, car le jour où tu en mangeras, tu mourras à coup sûr.” — Genèse 2:17.
Peu importe combien de milliards d’années la terre a pu tourner dans l’espace, ou quelle période de temps Dieu passa à préparer les processus de vie, le moment vint où il en confia la garde à l’homme. Dieu savait que cette créature sensible, douée de réflexion et de volonté, était capable, tôt ou tard, de parvenir au dernier degré du pouvoir sur la création terrestre. Aujourd’hui l’homme détient un tel pouvoir avec le dessein de nuire.
Si vous étiez le Créateur de la terre, qu’auriez-vous fait? L’auriez-vous abandonnée à des humains qui imaginent qu’une certaine forme de domination politique est plus importante que le sort de l’œuvre de Dieu?
La décision de lancer des bombes atomiques n’est pas forcément prise après les sages délibérations d’hommes bien intentionnés. Elle peut être le fait d’un dictateur fou ou d’une poignée de terroristes, voire d’un accident! Ces dernières années, les forces américaines ont été mises en alerte atomique à trois reprises. Deux fois c’était à cause de la défaillance d’un circuit imprimé dans un ordinateur. Une autre fois, quelqu’un avait introduit par erreur un enregistrement décrivant une attaque nucléaire par des missiles — le commandement de la défense aérienne nord-américaine (NORAD) jugea l’alerte sérieuse et déclencha l’alarme!
Au fait, si vous étiez le propriétaire de la terre, l’abandonneriez-vous à des gardiens qui font dépendre son sort d’un hasard aveugle et douteux?
Les hommes et les nations sont coupables devant le propriétaire de la terre. Animés d’intentions violentes, ils ont délibérément fait peser sur la planète le péril d’une destruction nucléaire. Aucun d’eux ne peut se soustraire à ses responsabilités en prétendant n’avoir l’intention de larguer des bombes atomiques que pour exercer des ‘représailles défensives’. L’un des rédacteurs d’une revue, Jonathan Schell, fit cette remarque: “Un autre aspect absurde de la conjoncture atomique, c’est que, tandis que chaque camp considère la population de l’autre camp comme les victimes innocentes d’un gouvernement injuste, chaque camp propose de punir le gouvernement ennemi en exterminant sa population qui souffre et est déjà opprimée.” — The New Yorker, 8 février 1982.
Dieu ne permettra pas la destruction de la terre. Il interviendra. Il le fera, même si cela doit irriter toutes les nations de la terre: “Les nations se sont courroucées, et ton courroux est venu, et le temps fixé (...) pour saccager ceux qui saccagent la terre.” — Révélation 11:18.
Certains refuseront de croire que ces prophéties de la Révélation s’appliquent à notre temps. Libre à eux d’en douter. L’avenir tranchera. Mais de même que les hommes ne pourraient survivre à un conflit nucléaire généralisé qu’ils auraient déclenché, ils ne pourront non plus survivre à la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”. — Révélation 16:13, 14, 16.
Cette guerre débarrassera la terre pour toujours des systèmes politiques bestiaux et des “rois de la terre et leurs armées”. À la fin du conflit, même Satan le Diable sera réduit à néant. Ce sera une guerre sélective qui préservera les humbles de la terre. Ils hériteront d’une terre purifiée et non d’un tas de cendres irradiées et polluées. Dans le nouvel ordre de choses juste dirigé depuis les cieux, la terre embellira. — Révélation 19:19 à 20:3; 7:9, 10, 13-17.
Pourquoi les Témoins de Jéhovah ont-ils la conviction que la terre ne sera pas détruite par une hécatombe nucléaire ou par les autres moyens dont dispose l’homme? Bien que dans leur ensemble les descendants d’Adam aient soumis la terre d’une manière condamnable, il existe des individus qui sont humbles et qui apprennent et se montrent soumis aux voies du Créateur. Ils sont désireux de mener à bien son dessein en habitant la terre et en en prenant soin en conformité avec sa volonté. — Psaume 37:34.
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