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Les fondements légaux du monde nouveauLa Tour de Garde 1954 | 15 juillet
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FONDEMENTS RENDUS LÉGAUX
12 Qu’entend-on par fondements légaux, et que signifie “ garantie légale ” telle qu’il en est fait mention en Hébreux 6:16 (NW) ? Pour vous aider, nous attirons votre attention sur le sens étymologique et l’origine de certains mots.
13, 14. Comment les mots suivants sont-ils définis correctement : a) légal, b) loi et c) règle ?
13 Légal signifie qui est en conformité avec, ou permis par la loi ; donc, conforme à la loi. Loi signifie, premièrement, une règle d’action ou de conduite. Notez que les deux mots anglais legal et law (loi), et leurs équivalents dans d’autres langues, dérivent de la racine to lay (poser). D’où, une loi est ce qui est posé, établi ou fixé.
14 Règle signifie une ligne de conduite, une pratique régulière, une coutume établie. Notez l’idée de continuité absolue dans chacune de ces expressions.
15. De quelle manière ces mots révèlent-ils les besoins fondamentaux des hommes déchus ?
15 Ne voyez-vous pas, dans chacun de ces mots, une similitude de pensée, ou d’idée, qui va jusqu’aux profondeurs mêmes de la nature humaine, dans ses besoins urgents, et qui remonte au début même de l’histoire de l’homme ? Depuis qu’il s’est détourné de la voie sûre de l’obéissance loyale et parfaite à son Créateur, l’homme s’est rendu compte de son immense besoin de choses en lesquelles il peut mettre sa confiance, de choses stables et durables, qui font absolument défaut maintenant. Oui. Il a senti qu’il avait besoin de ce qui lui procurerait la sécurité, ou la sûreté, en accord avec la loi et soutenu par la loi. En d’autres termes, la nécessité a surgi d’une garantie légale dans les relations de l’homme avec ses semblables.
16. Qu’entend-on par prêter serment ? Avec quel objectif en vue ?
16 Dans aucun aspect des affaires humaines ce besoin ne s’est fait sentir davantage que sous le rapport de la parole de l’homme. Une personne peut avoir fait une promesse, mais à quoi cela sert-il si son accomplissement est incertain, surtout si des choses importantes sont en jeu ? En conséquence, quand les circonstances le demandaient, à propos d’une déclaration, d’un engagement ou promesse d’importance, la coutume naquit dès les premiers temps de la société patriarcale, de prêter serment. On le faisait en invoquant un nom ou en se rapportant à un objet que les deux parties reconnaissaient mutuellement comme étant une autorité supérieure à l’autorité purement humaine. Bien sûr, on invoquait l’autorité suprême, c’est-à-dire Dieu lui-même, ou sa Parole, la Bible. Ainsi, prêter serment signifie affirmer ou prononcer une déclaration solennelle en faisant appel à Dieu pour la sincérité de ce qui est affirmé. Et si, dans la société ou la nation où cette chose est faite, un tel serment porte en lui une obligation légale qui engage, comportant des sanctions ou pénalités pour toute violation prouvée du serment, alors il y a la plus forte “ garantie légale ” possible. Cela signifie, dans la mesure où cela est possible aux humains, comme Paul le déclare, “ la fin de toute contestation ”. — Héb. 6:16, NW.
17. Sur quoi les fondements du monde nouveau reposent-ils en premier lieu ? Comment Pierre souligne-t-il l’importance de la parole donnée par Dieu ?
17 Si nous gardons à l’esprit cette illustration humaine, nous sommes bien en mesure de comprendre comment les fondements du monde nouveau sont rendus légaux. Pourquoi Jésus-Christ devient-il le Roi du monde nouveau ? Parce qu’il a prouvé sans aucun doute qu’il était la Postérité prédite, désignée dans cette première promesse faite à Abraham et citée en partie par Paul en Hébreux 6:14, promesse qui se termine par ces mots : “ Par ta postérité se béniront toutes les nations de la terre. ” (Gen. 22:18, Jé). Oui, parce qu’elle a, dans le serment de Dieu, une “ garantie légale ”, la promesse verbale de Dieu est le premier et principal fondement légal du monde nouveau et fait de Jésus-Christ son Roi légitime. À l’appui de cela, notez comment Pierre associe étroitement la parole de Dieu à chacun des trois mondes, dans le passage que nous avons déjà cité. L’arrangement de la terre pendant le premier monde fut arrêté “ par la parole de Dieu ”. Ensuite, “ par la même parole ”, le destin du présent monde mauvais est déterminé. Finalement, nous attendons impatiemment le juste monde nouveau “ selon sa promesse ”. (II Pi. 3:5, 7, 13.) Il est impossible de surestimer l’importance et l’irrévocabilité de la parole qui sort de la bouche de Dieu.
18. En faveur de qui et de quelle manière Dieu a-t-il renforcé sa promesse ?
18 En ce qui concerne Dieu lui-même, et, peut-être, en ce qui concerne ses créatures loyales et parfaites dans les cieux, il n’existe pas la moindre nécessité pour Dieu d’ajouter quelque chose à sa promesse, ou de la renforcer. Mais, quand il fit sa promesse à Abraham, Dieu prit la peine, si nous pouvons employer cette expression, d’“ intervenir par un serment ”, comme l’indiquent ces paroles : “ Certes, en bénissant je te bénirai. ” (Héb. 6:14, Da ; voyez aussi Genèse 22:16). Ce serment prêté fait de la promesse une déclaration solennelle, ayant une valeur irrévocable, une garantie légale qui ne peut être annulée. En conséquence, le serment étant ajouté à la promesse, nous avons cette combinaison extrêmement forte qui forme les “ deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente ”. — Héb. 6:18.
19. a) Quel est le but primordial de l’activité du monde nouveau ? b) Est-ce conforme aux Écritures de parler des “ fondements ” du monde nouveau au pluriel ?
19 Oui, la promesse de Dieu, liée par serment, constitue le fondement légal du monde nouveau, parce que l’activité de ce dernier sous l’administration du Roi, Jésus-Christ, la Postérité promise, a pour but, précisément, de réaliser complètement l’alliance abrahamique pour la bénédiction de toutes les familles de la terre (Gen. 17:2). Disons, en passant, que le mot anglais “ covenant ” (alliance) est intéressant dans sa signification, laquelle a un rapport étroit avec les autres mots déjà discutés. Ce mot signifie, d’après son origine, un contrat entre deux parties, contrat solennel qui les engage et a une validité légale. Cependant, la question que nous voulons examiner maintenant a trait à la propriété de l’emploi du mot “ fondements ” au pluriel, à propos de “ légaux ”. Il existe au moins quatre ou cinq bonnes raisons pour employer ce mot de cette façon. Cependant, notons tout d’abord que le Gouvernement du monde nouveau a des fondements structuraux. Dans la même lettre aux Hébreux, Paul nous dit qu’Abraham lui-même “ attendait la cité qui a de solides fondements ”. (Héb. 11:10.) Examinons maintenant ces bonnes raisons, l’une après l’autre.
20. Quelles autres “ pierres ” sont ajoutées à la “ pierre angulaire de fondement ” ?
20 La première se trouve dans le fait que le serment de Dieu à Abraham est un fondement légal du monde nouveau. Les prophéties parlent d’une seule pierre angulaire de fondement en ce qui concerne la structure, cependant, dans l’accomplissement de ces prophéties, il est indiqué nettement que d’autres pierres sont ajoutées. Ces autres pierres se sont révélées comme ayant satisfait aux exigences qui furent imposées à la principale pierre de l’angle, elles sont trouvées dignes d’être unies à elle dans la plus étroite des associations, comme des pierres qui s’adaptent si bien qu’il est impossible de glisser entre elles la lame d’un canif. Pierre écrit aux croyants chrétiens qui ont l’“ espérance vivante ” de partager avec le Christ l’héritage céleste incorruptible : “ Approchez-vous de lui, pierre vivante,... et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce. ” Les fondements associés sont donc apostoliques : “ La muraille de la ville avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l’agneau. ” (I Pi. 2:4, 5 ; Apoc. 21:14, 19 ; voyez aussi Éphésiens 2:20-22). Ce qui précède trouve un équivalent dans l’argument de Paul qui montre que, bien que la promesse originale faite à Abraham ne parlât que d’une seule postérité : “ et à ta postérité, c’est-à-dire, à Christ ”, tous ceux qui sont “ baptisés en Christ ” et en union avec lui sont vraiment “ la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse ”. (Gal. 3:16, 26-29.) Ces fondements structuraux furent “ garantis légalement ” par le serment de Dieu à l’appui de sa promesse à Abraham.
21. Outre qu’il soit la postérité d’Abraham, quelle autre promesse avec serment Jésus accomplit-il ?
21 La deuxième raison, c’est que le Christ, en plus de l’accomplissement de la promesse avec serment faite à Abraham, accomplit encore une autre promesse liée par serment. Cette fois, elle concerne la charge de souverain sacrificateur. Ce point termine l’argumentation de Paul, contenue dans le chapitre 6 de l’épître aux Hébreux Hé 6, que nous avons discutée ; là, il parle finalement d’un “ précurseur ” qui est déjà entré pour nous “ au delà du voile ”, c’est-à-dire dans le ciel même : “ Jésus... ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek. ” (Héb. 6:19, 20). Ensuite, dans le chapitre 7 des Hébreux, Paul s’étend assez longuement pour montrer combien était grand ce Melchisédek, supérieur même à Abraham qui lui donna la dîme de tout, et certainement plus grand que Lévi, le descendant d’Abraham, le sacerdoce lévitique y compris. Enfin, Paul dévoile le secret de la grande supériorité de Jésus quand il dit que Jéhovah nomma Jésus souverain sacrificateur par “ la parole du serment ”, en accomplissement du Psaume 110:4 où nous lisons : “ (Jéhovah) l’a juré, et il ne s’en repentira point : Tu es sacrificateur pour toujours, à la manière de Melchisédek. ” (Héb. 7:20, 21, 28). Ce “ serment ” est un autre fondement légal du monde nouveau, en plus du serment fait par Dieu à Abraham.
22. Pourquoi Jéhovah a-t-il pourvu à une nouvelle alliance ? Comment est-elle l’un des fondements légaux du monde nouveau ?
22 Avez-vous remarqué que Paul a dit que le fait que Jésus soit devenu souverain sacrificateur en raison de ce serment signifie que Jésus “ est par cela même le garant (garantie, sécurité) d’une alliance plus excellente ” ? (Héb. 7:22.) Cette “ alliance plus excellente ” est la nouvelle alliance, et cela nous amène à la troisième des raisons de la liste. Est-elle l’un des fondements légaux du monde nouveau ? Oui certainement, comme l’apôtre le montre ensuite clairement dans les chapitres 8 et 9 des Hébreux. Il montre que la nouvelle alliance réussit là où l’ancienne, faite avec la maison d’Israël selon la chair, échoua. Citant Jérémie 31:31-34, où les conditions de la nouvelle alliance sont énoncées, Paul explique que Dieu trouva à redire à l’ancienne alliance (Loi) et au peuple qui se trouvait sous cette alliance, comme le prouve sa déclaration : “ Puisqu’ils n’ont pas persévéré dans mon alliance, moi, je les ai abandonnés. ” (Héb. 8:9, Sy). L’ancienne alliance s’avéra inadéquate à fournir le véritable remède et ne réussit pas à produire un peuple pour le nom de Jéhovah. Par contraste, la nouvelle alliance est infiniment supérieure, comme Paul le démontre dans les deux chapitres mentionnés (8 et 9 des Hébreux Hé 8-9). Il fait ressortir que Jésus est le “ médiateur d’une meilleure alliance, qui a été établie légalement sur de meilleures promesses ”. (Héb. 8:6, NW.) La nouvelle alliance produit un peuple qui se réjouit sincèrement de faire la volonté de Dieu parce que sa loi est écrite “ dans leur esprit... dans leur cœur ”. Elle produit un peuple dont la conscience est purifiée par le sang répandu du Christ, le remède adéquat, ce qui leur permet de “ rendre un service sacré au Dieu vivant ”, d’obtenir finalement “ l’héritage éternel ” et de former avec le Christ une partie du gouvernement du monde nouveau. — Héb. 9:14, 15.
23. En remontant la lignée de la postérité promise, quelle autre promesse avec serment découvre-t-on ?
23 Quelle est la quatrième raison ? Quand Dieu fit la promesse à Abraham, d’abord il ne dit rien au sujet d’un roi ou d’un royaume, mais il le fit plus tard (Gen. 12:1-3 ; 17:15, 16). Ainsi, en faisant remonter la lignée de la postérité promise jusqu’au père Abraham, nous arrivons à David, que Jéhovah choisit et désigna comme roi d’Israël, la théocratie typique. Dieu fit avec lui une alliance solennelle à laquelle il ajouta sa promesse liée par serment, déclarant : “ J’ai fait alliance avec mon élu ; voici ce que j’ai juré à David, mon serviteur : J’affermirai ta postérité pour toujours, et j’établirai ton trône à perpétuité. ” (Ps. 89:3, 4). La postérité royale de David, c’est Jésus-Christ. Pierre le prouve dans le discours inspiré qu’il adressa aux hommes d’Israël, le jour de la Pentecôte, après l’effusion du saint esprit, lorsqu’il déclara : “ Comme il (David) était prophète, et qu’il savait que Dieu lui avait promis avec serment de faire asseoir un de ses descendants sur son trône, c’est la résurrection du Christ qu’il a prévue et annoncée. ” (Actes 2:30, 31 ; voyez aussi Luc 1:32, 33). Donc, nous avons certainement ici un autre fondement légal du monde nouveau, rendu certain, légalement, par la promesse de Dieu liée par serment.
24. a) Quel rapport y a-t-il entre la rançon et le dessein de Dieu ? b) Comment voit-on que la rançon est l’un des fondements légaux du monde nouveau ?
24 Certains de nos lecteurs s’attendaient peut-être à voir le sacrifice de la rançon cité comme la première, ou tout au moins l’une des premières de nos raisons énumérées. Non, c’est à dessein que nous l’avons laissée jusqu’à la fin. Pourquoi ? Parce que le dessein de Dieu, c’est-à-dire ce qu’il a déterminé et placé devant lui comme but à atteindre, est plus important que les moyens nécessaires qu’il comporte. Nous ne minimisons pas l’importance de la rançon comme moyen et disposition indispensable pour atteindre le but fixé, et nous nous souvenons que la promesse de Dieu avec serment fut donnée après qu’Abraham eut offert Isaac en sacrifice, ce qui préfigurait le sacrifice par Jéhovah de son unique Fils engendré, Jésus-Christ (Gen. 22:1-18 ; Jean 3:16). En outre, il est admis sans réserve que pas un des aspects déjà cités du dessein de Dieu, et envisagés dans la discussion des quatre premières raisons, ne pouvait être réalisé avec succès à moins que ne soit enlevée tout d’abord l’incapacité qui repose sur toute la famille humaine. Par “ incapacité ”, nous entendons l’incapacité légale, ou disqualification, de l’homme pour ce qui est de sa position devant son Créateur, position due au péché héréditaire, à l’imperfection paralysante et qui mène au tombeau. Mais, “ comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché ”, ainsi, aussi, par “ l’homme Jésus-Christ, qui s’est donné en rançon correspondante pour tous ” (NW), Dieu a pourvu miséricordieusement à une “ victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier ”. Par conséquent, nous reconnaissons avec joie et gratitude cette partie essentielle des fondements du monde nouveau, fournie légalement en étroite conformité de la loi fondamentale de justice de Dieu. Nous rendons grâces à Dieu pour “ l’Agneau, qui a été immolé dès la fondation du monde ”. — Rom. 5:12 ; I Tim. 2:5, 6 ; I Jean 2:2 ; Apoc. 13:8, Sy.
25. À quelle question et à quelle conclusion un bref examen des solides fondements du monde nouveau nous conduit-il ?
25 Ainsi, au cours de ce bref examen, nous nous sommes efforcés en peu de mots de dresser devant notre vision mentale une vaste vue d’ensemble des fondements puissants du monde nouveau, inébranlables et sûrs. En considérant ces fondements, si bien étayés, nous sommes amenés à nous demander, en répétant l’expression déjà employée : Pourquoi Dieu s’est-il donné tant de peine pour faire, l’une après l’autre, des promesses avec serment ? Il est évident que, dans l’esprit de Paul, ces fondements légaux, quand ils sont appréciés convenablement, devraient agir d’aiguillon pour maintenir notre zèle jusqu’au bout, et faire cesser toute tendance à la paresse. Nous aborderons l’examen de ce sujet dans notre prochain article, car c’est le moment où nous avons besoin de tout l’encouragement possible et où il nous faut prendre garde à l’avertissement divin.
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Stabilité et PermanenceLa Tour de Garde 1954 | 15 juillet
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Stabilité et Permanence
“ Puisque nous devons recevoir un royaume qui ne peut être ébranlé, conservons la bonté imméritée, par laquelle nous pouvons rendre à Dieu un service sacré d’une manière acceptable, avec crainte pieuse et respect. ” — Héb. 12:28, NW.
1. Comment, et en qui, Dieu a-t-il fourni un fondement sûr pour l’espérance ?
TOUTES les personnes à l’esprit droit aiment ce qui est digne de confiance et vrai. La précédente étude nous a montré que nous pouvons avoir une confiance durable et indéfectible en le Dieu immuable et en son Fils “ Jésus-Christ (qui) est le même hier, aujourd’hui, et éternellement ”. (Mal. 3:6 ; Héb. 13:8.) Cela satisfait notre désir ardent et sincère, en ce monde incertain, de quelque chose de stable et de durable sur quoi nous puissions fonder une espérance infaillible qui sera “ comme une ancre de l’âme, sûre et solide ”. (Héb. 6:19.) Cette espérance, selon le dessein de Dieu, et quel que soit le point de vue d’où nous l’envisagions, comme nous venons de le montrer au cours de notre discussion, repose dans le Christ. Il est la “ pierre angulaire de fondement ” dans la glorieuse organisation céleste, Sion, précieuse aux yeux de Dieu et de chaque croyant véritable, “ et celui qui croit en elle ne sera point confus ”. Paul s’exprime en ces termes : “ Car, pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu, c’est en lui (Jésus-Christ) qu’est le oui. ” — I Pi. 2:6, 7 ; II Cor. 1:20.
2. De quelle manière la “ pierre angulaire de fondement ” sert-elle d’encouragement, mais à quel avertissement doit-on également prendre garde ?
2 Les paroles précitées de Pierre sont destinées, dit-il, à servir d’encouragement pour vous inciter à “ annoncer les mérites de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ”. En même temps, prenons garde à l’avertissement donné, car l’apôtre montre sous ce rapport que certains trébucheront sur cette même pierre. Pourquoi trébucheront-ils ? Notez bien la réponse. “ Ils trébuchent parce qu’incrédules ils n’obéissent pas à la parole. ” (I Pi. 2:8, 9, NW). Comme nous l’avons dit précédemment (§ 17), nous ne pouvons surestimer l’importance de la parole qui sort de la bouche de Dieu, parole qui fut consignée par écrit plus tard et incorporée dans les Écritures. Cette Parole peut être pour nous une source de riches bénédictions et d’encouragement, un fondement inébranlable sur lequel nous pouvons faire reposer une foi forte et une espérance véritable, associées aux joies du service sacré, actif ; ou bien, ayant “ savouré la juste parole de Dieu et les puissances de l’ordre de choses à venir ”, nous pouvons accepter de devenir paresseux dans la foi et en action, ce qui nous conduira inévitablement à un recul, à une chute, devenant d’abord incrédules, puis désobéissants au message de l’évangile, trébuchant sur les choses mêmes que nous avions jadis acceptées avec joie et enthousiasme. Nous espérons pouvoir dire comme Paul : “ Nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour sauver leur âme. ” — Héb. 6:5, NW ; 10:38, 39.
3. Comment la prophétie révèle-t-elle le dessein servi par la “ pierre éprouvée ” concernant le jugement, et en quel temps particulier ?
3 Ce qui rend ces choses si importantes et si urgentes, à tous les points de vue, c’est le fait que nous vivons dans le jour du jugement, dans “ les derniers jours ” de ce méchant ordre de choses, et “ c’est le moment où le jugement va commencer par la maison de Dieu ”. (II Tim. 3:1 ; I Pi. 4:17.) Comme le montre le contexte d’Ésaïe 28:16, la pierre angulaire de fondement est posée en Sion afin que ce jugement minutieux, fondé sur les mesures et les angles de cette “ pierre éprouvée ”, puisse être effectué tout de suite. Remarquez ce qui vient immédiatement après : “ Je ferai de la droiture une règle, et de la justice un niveau ; et la grêle emportera le refuge de la fausseté, et les eaux inonderont l’abri du mensonge. ” (És. 28:17). Ces paroles annoncent la ruine pour les fondements du vieux monde, pour ses institutions et ses bâtisseurs, y compris son dieu, Satan, le Diable. Un accomplissement en petit de la pose de la “ pierre éprouvée ” eut lieu au premier avènement, quand Jésus entra dans Jérusalem et se présenta comme roi, trois ans et demi après son onction par l’esprit de Dieu, au Jourdain. D’une manière semblable, la pose de la même pierre eut sa pleine réalisation au second avènement. À la fin des “ temps des Gentils ”, en 1914, le Christ fut autorisé à exercer ses fonctions de roi et prêtre, en accomplissement du Psaume 110:2-4, et, trois ans et demi plus tard, il se présenta comme roi à tous ceux qui se prétendaient son peuple. (Pour une discussion complète d’Ésaïe 28, voyez notre édition française du 1er mars 1952).
4. Quelle autre allusion connexe Paul fit-il ? Qu’est-il montré par là ?
4 Une autre allusion directe et intéressante se trouve dans cette déclaration de l’apôtre Paul : “ Néanmoins, le solide fondement de Dieu reste debout, avec ces paroles qui lui servent de sceau : Le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent ; et : Quiconque prononce le nom du Seigneur, qu’il s’éloigne de
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