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Parler d’un cœur bon pour le salutLa Tour de Garde 1962 | 1er janvier
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œuvre s’est effectuée en de nombreux cas spécifiques. Lisez-le, non seulement pour votre plaisir, mais encore pour votre instruction, afin d’en faire autant, vous aussi. — Luc 10:37, NC.
Ainsi donc, les ministres chrétiens de Jéhovah continueront à parler d’un cœur bon pour le salut pendant le mois de janvier 1962. Dans votre activité de prédicateurs, attirez l’attention sur l’auxiliaire biblique La Tour de Garde, et présentez l’abonnement. Puis, suivez l’intérêt suscité en enseignant tous ceux qui se montrent conscients de leurs besoins spirituels.
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Préservés grâce à l’obéissance à la loi divine relative au sangLa Tour de Garde 1962 | 1er janvier
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Préservés grâce à l’obéissance à la loi divine relative au sang
LA VIE ou la mort ? — à vous de choisir ! Mais qu’est-ce qui déterminera votre choix ? Conformerez-vous votre conduite aux principes énoncés dans la Parole de Dieu, même s’il y va de votre propre vie ? Ou bien, si cette conduite devait mettre en péril vos perspectives de vie dans l’immédiat, seriez-vous plutôt enclins à céder à la coercition de certains hommes qui vous demanderaient de passer outre à la loi divine ? — Deut. 30:19, 20 ; Mat. 16:25.
Les premiers chrétiens, eux, refusaient tout compromis. Leur prédication intrépide de la Parole de Dieu les mit en conflit avec le monde romain. Puisque les chrétiens n’estimaient pas ce que les Romains tenaient pour honorable, leur point de vue ne pouvait pas être toléré. En les détruisant purement et simplement, Rome n’en retirerait cependant aucune gloire. Il fallait donc chercher à leur faire renier leur foi. Aussi les juges romains se fixaient-ils pour but, non pas d’obtenir l’exécution des chrétiens, mais de forcer ceux-ci à se soumettre à des pratiques prouvant qu’ils avaient renoncé à la foi chrétienne. “ S’ils consentaient à jeter quelques grains d’encens sur l’autel [dans le culte de leurs dieux nationaux], ils étaient renvoyés de devant le tribunal en sécurité et avec applaudissements. ” Dans sa tentative d’exploiter les sentiments des prisonniers pour que ceux-ci renoncent à leurs convictions chrétiennes, le juge “ plaça devant leurs yeux chaque circonstance pouvant leur rendre la vie plus agréable, ou la mort plus terrible ; il les sollicitait, et les suppliait même, de faire preuve de compassion à leur propre égard, à l’égard de leurs familles et de leurs amis ”.a
Encore que le fait d’offrir de l’encens à l’empereur ne fût pas la seule transgression qu’ils cherchaient à faire commettre aux témoins chrétiens d’alors. S’élevant contre les pratiques courantes dans le monde romain de son époque, l’écrivain chrétien Tertullien déclare : “ Rougissez de votre aveuglement devant nous autres chrétiens, qui ne regardons pas même le sang des animaux comme un des mets qu’il est permis de manger, et qui, pour cette raison, nous abstenons de bêtes étouffées et de bêtes mortes d’elles-mêmes, pour n’être souillés en aucune manière de sang, même de celui qui est comme enseveli dans les chairs. Aussi, pour mettre les chrétiens à l’épreuve, vous leur présentez des boudins gonflés de sang, bien convaincus que ce mets est défendu chez eux et que c’est un moyen de les faire sortir du droit chemin. ”b On savait tellement bien que les chrétiens ne consommaient pas de sang que, même dans la Rome antique, la violation de ce principe par un chrétien équivalait à renoncer à la foi chrétienne.
N’eût-il pas été peu de chose que d’offrir une pincée d’encens à l’empereur ? Le chrétien eût-il vraiment commis une transgression grave en prenant un peu de sang ? Quant aux premiers chrétiens, ils savaient que leur choix signifiait la vie ou la mort. L’attachement inébranlable à leur intégrité leur assurerait la faveur du Donateur de vie, leur Dieu des cieux, et la délivrance de la mort elle-même par une résurrection à la vie éternelle. — Mat. 24:13, Jé.
Dans leur foi, ils étaient pareils aux témoins de Jéhovah qui avaient vécu avant eux, au sujet desquels il est écrit : “ Les uns se sont laissé torturer, refusant leur délivrance (leur rachat, GV) afin d’obtenir une meilleure résurrection. D’autres subirent l’épreuve des dérisions et des fouets, et même celle des chaînes et de la prison. ” Dieu n’empêcha pas qu’ils fussent emprisonnés, battus et même mis à mort. Malgré cela, leur foi ne chancela pas. Ils ne s’attendaient pas à être préservés des épreuves venant de la part des ennemis de Dieu. Ils désiraient être préservés dans la mémoire de Dieu pour avoir obéi aux commandements divins et ainsi obtenir, si possible, la récompense de vie dans le monde à venir. Animés d’une foi ardente, ils refusaient de se laisser fléchir par la coercition des hommes qui les incitaient à passer outre à la loi de Dieu. — Héb. 11:35-38, Jé ; I Cor. 10:13.
Le besoin d’une telle foi n’a point diminué dans le monde moderne actuel. Quant aux commandements divins, ils ne diffèrent pas pour nous, aujourd’hui, de ceux qui s’appliquaient aux premiers chrétiens. La pression exercée par le monde ne s’est relâchée ni dans le domaine de la brutalité ni dans celui des arguments persuasifs. Il est des chrétiens qui observent encore la loi divine interdisant l’idolâtrie, ainsi que l’ordre divin qui interdit de consommer du sang.
LA LOI DIVINE RELATIVE AU SANG
Au fait, que dit la Bible au sujet de l’emploi du sang ? Les ayant préservés, Jéhovah Dieu bénit Noé et ses fils aussitôt après le déluge, il y a 4 300 ans. Dans la bénédiction qu’il prononça sur eux, Dieu incluait son commandement relatif au sang en déclarant : “ Tout ce qui se meut et possède la vie vous servira de nourriture, je vous donne tout cela au même titre que la verdure des plantes. Seulement, vous ne mangerez pas la chair avec son âme, c’est-à-dire le sang. ” (Gen. 9:3, 4, Jé). Cette condition divinement requise a été soulignée à plusieurs reprises à l’intention de la nation d’Israël. Maintes et maintes fois, il a été dit aux Israélites de s’abstenir du sang. “ Seulement tiens ferme à ne pas manger le sang, car le sang, c’est l’âme, et tu ne dois pas manger l’âme avec la chair. Tu ne le mangeras pas : tu le répandras sur la terre comme de l’eau. Tu ne le mangeras pas, afin que tu sois heureux, toi et tes enfants après toi, en faisant ce qui est droit aux yeux de Jéhovah. ” Quant à ceux qui violaient volontairement la loi donnée par Dieu, ils étaient mis à mort. — Deut. 12:23-25, AC ; Lév. 17:14.
Or, l’interdiction de consommer du sang n’est pas devenue caduque en même temps que l’alliance de la loi. Il ne s’agissait pas là simplement d’une loi alimentaire des Juifs. Cette interdiction s’applique à tous les descendants de Noé, donc à tout le genre humain. Voilà pourquoi le collège dirigeant central jugea utile, au premier siècle de l’existence de l’assemblée chrétienne, d’en souligner l’importance et de la rappeler à l’attention de tous les croyants : “ Car l’esprit saint et nous-mêmes avons jugé bon de ne vous imposer aucun autre fardeau, sauf les choses nécessaires que voici : vous abstenir des choses sacrifiées aux idoles, et du sang, et de ce qui est tué sans écoulement du sang, et de la fornication. Si vous vous gardez consciencieusement de ces choses, vous prospérerez. ” (Actes 15:28, 29, NW). Oui, il faut que les chrétiens s’abstiennent du sang. La portée de cette interdiction d’absorber du sang, décrétée et motivée par l’esprit saint de Dieu, c’est-à-dire par la force agissante de Dieu, ne se limite pas au sang des animaux ni à l’introduction du sang dans le corps par la bouche. L’expression scripturale “ vous abstenir (...) du sang ” englobe tout.
Puisque le fait de boire du sang tombait sous le coup de l’interdiction, celle-ci proscrivait d’autant plus les pratiques qui consistaient à se précipiter dans les arènes romaines pour y sucer le sang des gladiateurs vaincus, chose courante à cette époque-là. Or, étant donné que cette interdiction s’applique avec la même rigueur aux chrétiens vivant de nos jours, elle frappe non seulement des pratiques comme celle de boire du sang d’animaux à peine égorgés, ainsi que celle de manger du sang apprêté ou en boudin, mais cette interdiction rend encore illégal l’acte qui consiste à préserver sa propre vie en s’appropriant le sang d’un autre humain.
EXEMPLES MODERNES D’OBÉISSANCE
Le cas de Hannie, âgée de 21 ans et domiciliée aux Pays-Bas, illustre bien dans quelles situations se trouvent presque journellement ceux qui, partout dans ce monde, se conforment à la loi divine relative au sang. Dès l’âge de 11 ans, Hannie a souffert d’anémie hémolytique, état dans lequel la rate provoque la destruction d’un nombre excessif de globules rouges du sang, causant ainsi un manque d’oxygène dans les cellules du corps et provoquant la coloration jaune de la peau.
À l’âge de 19 ans, Hannie subit de nouvelles attaques encore plus graves, après une interruption de quelques années. Finalement, un spécialiste des maladies du sang conseilla au père de la faire opérer de la rate. On fit savoir au père que l’opération exigerait peut-être une transfusion sanguine. Mais le père expliqua qu’il se trouvait, comme chrétien, dans l’obligation de s’opposer à un tel emploi du sang du fait que la Parole de Dieu interdit d’introduire du sang dans le corps, aussi bien par voie buccale que par toute autre voie imaginée par la science.
Environ six mois plus tard, Hannie tomba gravement malade. Sa température monta à 40 degrés Celsius. Son état empira de jour en jour. Appelé à son chevet, le chirurgien ordonna une transfusion sanguine. Comme il connaissait le point de vue des parents et de la jeune fille, il n’insista pas mais déclara : “ Dans la plupart des cas, c’est à la dernière minute que l’on revient sur une telle décision. ” Lorsque l’état de la malade empira, le père fit appel au spécialiste et le supplia de faire tout son possible, mais sans recourir à la transfusion sanguine. Une heure plus tard, une ambulance emmena la jeune fille à l’hôpital.
Les médecins de l’hôpital affirmaient qu’il fallait administrer des transfusions sanguines, sinon la jeune fille allait mourir d’un instant à l’autre. Or, ni les arguments d’ordre médical, ni les accusations méprisantes n’eurent raison des convictions des parents. Les médecins avaient beau chercher à exploiter les sentiments des parents, rien ne réussit à ébranler la foi bien ancrée de cette famille en la justesse de la loi divine interdisant l’emploi du sang. Quoique la malade se soit alors trouvée désespérément faible et qu’il ait fallu lui témoigner de la compréhension et de la sympathie, on chercha sans cesse à la faire revenir sur sa décision et à se départir, en ce moment crucial, de la confiance qu’elle plaçait dans les lois de Dieu, autour desquelles elle avait construit sa vie. Voici comment elle raconte ce qu’elle a vécu :
“ Au cours de la nuit, je sombrai dans le coma, et comme j’étais moribonde, on appela mes parents d’urgence à l’hôpital. Plus rien ne réagissait en moi, au point qu’il fallut me faire la respiration artificielle, car je n’avais plus les forces de respirer. Comme je n’avais rien mangé ni rien bu depuis plusieurs jours, on m’alimentait au goutte à goutte. Quoique le pire ne se soit pas produit, mon état resta grave et l’on était prêt à tout. (...) On ne recula devant aucune tentative pour faire changer d’avis mes parents, mon frère, mon fiancé. Enfin, on conseilla au médecin de me poser lui-même la question. (...) J’ai pu voir le visage du docteur et j’ai pu sentir l’odeur répugnante du tabac, lorsqu’il se pencha sur moi pour me demander : “ Voyons, mon enfant, tu as encore une maigre chance de rester en vie (...), si tu n’acceptes pas de transfusion, tu seras morte d’ici ce soir. Veux-tu la transfusion ? ” Je la refusai catégoriquement, pas seulement une fois mais sept fois. ”
La science médicale finit par s’incliner devant l’intégrité chrétienne. L’opération fut faite et, grâce au pouvoir de rétablissement dont Dieu a doté le corps, grâce à l’habileté du chirurgien et aux soins dévoués des infirmières, ainsi que grâce à la forte volonté de vivre qui l’animait, Hannie s’en tira sans transfusion sanguine. Chose bien plus importante pour la malade : elle ne s’était pas départie de son intégrité envers Dieu.
Un incident analogue se produisit à Los Angeles il y a quelques mois. Avec ses deux enfants, une jeune femme, témoin de Jéhovah, eut un accident d’automobile dans lequel son fils de deux ans fut tué sur le coup et elle-même grièvement blessée. Dès son arrivée à l’hôpital, on voulut lui imposer une transfusion sanguine. Quoique presque inconsciente, elle fit comprendre qu’elle ne voulait pas de sang ; et lorsque son mari arriva, il refusa, lui aussi, d’enfreindre la loi de Dieu. Voici le récit d’un témoin oculaire : “ Si je n’étais pas restée à l’hôpital, presque vingt-quatre heures sur vingt-quatre pendant tous ces jours, et si je n’avais pas entendu de mes oreilles le langage des docteurs et vu de mes yeux la constante pression à laquelle ils soumirent cette jeune sœur et son mari, je ne pense pas que je l’aurais cru. Ils harcelèrent ces deux pauvres malheureux impitoyablement et se montrèrent inflexibles. Ils traitèrent le mari de “ meurtrier ”, d’“ assassin ”, d’“ abruti ignorant ”, et cela assez fort pour que tout le monde puisse l’entendre partout dans cette section-là. On répéta sans cesse à la jeune sœur qu’elle allait mourir, qu’il n’y avait que le sang pour la sauver. À mon avis, on ne lui offrit aucune chance de survivre, car aussi bien les médecins que les infirmières la maintinrent jour et nuit dans la crainte. Toute tentative faite par moi-même ou par d’autres frères se heurta aux protestations indignées des médecins. ” Au bout de quelques jours la sœur succomba. Aurait-elle été sauvée par du sang ? C’est ce qu’aucun médecin ne pouvait garantir. Tout ce que l’on peut assurer, c’est que le recours au sang n’est pas le seul traitement indiqué, encore qu’il ne soit pas sans risques mortels.
De partout les journaux rapportent souvent, en des termes bouleversants, des cas comme ceux-ci, dans lesquels ils attribuent au médecin qui ordonne une transfusion sanguine le rôle de celui qui arrache une vie à la mort, et traitent de fanatique celui qui s’y oppose. En temps de guerre, les patriotes considèrent comme un honneur pour un homme de mourir pour son pays. Mais combien de gens considèrent comme un honneur qu’un homme soit disposé à mourir, le cas échéant, pour avoir refusé de violer son intégrité envers Dieu ? Il est bien plus fréquent de voir les gens copier l’exemple des juges romains païens qui cherchaient à faire appel aux sentiments pour faire transgresser des principes chrétiens.
Il ne faudrait pas en conclure que les chrétiens dévoués tournent le dos à toute aide médicale et penser qu’il n’existe pas d’autre traitement que l’on pourrait administrer. Dans bien des cas, des malades ont été renvoyés par des chirurgiens qui refusaient d’opérer sans transfusion, mais il a été possible de trouver d’autres médecins qui étaient disposés à pratiquer des opérations, et avec succès, sans recourir
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