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Recherchez ce qui contribue à l’édification mutuelleLa Tour de Garde 1961 | 15 septembre
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Il n’amplifiera pas ses désirs et son moi, comme si cela avait grande importance, mais c’est l’accomplissement de la volonté divine qui deviendra de grande importance. Cela signifie avoir des égards pour autrui dans l’intérêt de l’œuvre de Dieu. Un bâtisseur est un travailleur qui doit réaliser un projet. Il doit travailler de manière à accomplir la tâche placée devant lui. Il tendra donc sa volonté pour accomplir la grande œuvre reliée à la diffusion de la bonne nouvelle. Paul fut un bon exemple. Il a dit : “ Car, bien que je sois libre à l’égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous, afin de gagner le plus grand nombre. Avec les Juifs, j’ai été comme Juif, afin de gagner les Juifs ; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi (quoique je ne sois pas moi-même sous la loi), afin de gagner ceux qui sont sous la loi ; avec ceux qui sont sans loi, comme sans loi (quoique je ne sois point sans la loi de Dieu, étant sous la loi du Christ), afin de gagner ceux qui sont sans loi. J’ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin d’en sauver de toute manière quelques-uns. Je fais tout à cause de l’Évangile, afin d’y avoir part. ” (I Cor. 9:19-23). Oui, il est nécessaire d’aider les autres et d’éviter d’irriter intentionnellement ceux qui nous entourent ou d’être indifférents concernant ce qui fera diminuer leur appréciation des choses spirituelles plutôt que de contribuer à leur édification.
TOLÉRANCE À L’ÉGARD DES HABITUDES
7, 8. a) Pourquoi ne faut-il critiquer personne à cause de ses habitudes alimentaires ? b) Comment un chrétien peut-il devenir une pierre d’achoppement par ce qu’il mange ou boit ?
7 Les hommes ont beaucoup d’habitudes. Ils ont leurs façons de manger, de boire, de s’habiller, de parler et de diriger leurs affaires. Le monde est actuellement divisé par le nationalisme et une diversité d’opinions sur les manières de vivre. Cependant d’entre tous ces hommes Jéhovah a promis de tirer un peuple qui chanterait ses louanges. Quand quelqu’un arrive à une certaine connaissance de Jéhovah Dieu et de ses desseins et a le désir de servir Dieu, il ne faut pas s’attendre à le voir changer entièrement ses habitudes. Pour être venu à la connaissance de la vérité, il ne va pas changer ses habitudes alimentaires. Un homme peut suivre un régime végétarien. Qu’il mange des légumes ou de la viande, cela n’a rien à voir avec le service de Jéhovah. Il est permis de manger et de boire ce qui, à notre sens, convient le mieux à notre santé physique. Les contestations sur le manger et le boire détournent l’attention de l’activité la plus importante, le service du Créateur, et sont susceptibles d’engendrer des querelles et des difficultés. Il ne faut pas qu’un bâtisseur chrétien travaille ainsi contre ceux qui se trouvent dans le grand programme de construction dirigé par Jéhovah. Chaque bâtisseur est un coopérateur de Dieu. Dieu est le Juge : “ Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d’autrui ? S’il se tient debout, ou s’il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de l’affermir. ” — Rom. 14:4.
8 Ici, dans le quatorzième chapitre aux Romains Ro 14, l’apôtre Paul parle des égards qu’il faut avoir pour les autres et de la nécessité de se montrer tolérant pour leur façon de vivre. Il emploie l’image de la nourriture pour montrer comment éviter de désunir ou de détruire par suite de désaccords sur la valeur de tel ou tel aliment. La chose importante, le royaume de Dieu, voilà ce que doivent bien prendre en considération tous les bâtisseurs coopérant avec Dieu. Si l’on remarque que quelqu’un ne mange pas d’un certain aliment, pourquoi en faire toute une affaire ? On peut encore avoir tendance à s’irriter contre quelqu’un qui mange et boit certaines choses. En fait, en mangeant certains aliments dans telle ou telle région de la terre, on peut devenir une pierre d’achoppement pour quelqu’un qui n’est pas fort dans la foi. Il y a des hommes à qui leurs parents ont appris qu’il est mal de manger du bœuf. D’autres s’abstiennent de manger du porc. Dans une partie de la terre, il est très commun de boire du vin et des boissons alcoolisées, mais ailleurs on regardera le buveur d’alcool avec aversion et il passera même pour un pécheur.
9. Ayant son objectif présent à l’esprit, quelle sera la ligne de conduite en ce qui concerne le manger et le boire ?
9 Le chrétien mûr, qui bâtit avec Dieu, ne doit jamais oublier son objectif. Pour quelle raison se trouve-t-il dans une localité ou parmi d’autres hommes ? Comme serviteur voué de Jéhovah, ce doit être pour accomplir l’œuvre que Dieu a prescrite pour notre époque, c’est-à-dire la prédication de la bonne nouvelle du Royaume. S’il est chargé de prêcher la bonne nouvelle du Royaume, il doit pouvoir parler aux gens, les enseigner et les édifier. Pourquoi alors se disputer avec les gens ou devenir une pierre d’achoppement en buvant ou en mangeant une chose qui scandalise la localité ? Prenez, par exemple, un endroit où le buveur d’alcool est regardé comme un pécheur. Si le ministre chrétien vient d’un pays où il est courant de boire du vin, faut-il qu’il boive du vin à tout prix et scandalise ainsi les gens du pays, créant des préventions contre lui et contre le message ? Il est préférable que le ministre prenne du thé ou d’autres boissons disponibles dans ce pays, car il désire faire progresser le programme chrétien de construction. À se priver de vin, il ne mourra pas, car d’autres boissons s’offrent à lui.
10. Pourquoi un chrétien mûr fera-t-il taire ses goûts dans l’intérêt de l’assemblée, comme cela est indiqué dans Romains 14:13-21 ?
10 Cela est également vrai pour celui qui vient dans une localité et visite l’assemblée locale. Si ce n’est pas l’habitude du pays ou de cette partie du monde de boire du vin, le visiteur n’ira pas boire du vin en public et évitera ainsi de susciter des difficultés à l’assemblée locale. Dans Romains 14:13-21, Paul dit : “ Pensez plutôt à ne rien faire qui soit pour votre frère une pierre d’achoppement ou une occasion de chute. Je sais et je suis persuadé par le Seigneur Jésus que rien n’est impur en soi, et qu’une chose n’est impure que pour celui qui la croit impure. Mais si, pour un aliment, ton frère est attristé, tu ne marches plus selon l’amour ; ne cause pas, par ton aliment, la perte de celui pour lequel Christ est mort. Que votre privilège ne soit pas un sujet de calomnie. Car le royaume de Dieu, ce n’est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le saint esprit. Celui qui sert Christ de cette manière est agréable à Dieu et approuvé des hommes. Ainsi donc, recherchons ce qui contribue à la paix et à l’édification mutuelle. Pour un aliment, ne détruis pas l’œuvre de Dieu. À la vérité toutes choses sont pures ; mais il est mal à l’homme, quand il mange, de devenir une pierre d’achoppement. Il est bien de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin, et de s’abstenir de ce qui peut être pour ton frère une occasion de chute. ”
11. Pourquoi est-ce là se conduire en chrétien ?
11 Ici encore nous voyons l’exemple de quelqu’un qui ne fait pas passer sa personne avant son travail dans le service de Dieu. C’est peu après cela que Paul déclara : “ Car Christ ne s’est point complu en lui-même. ” L’apôtre Paul montra qu’il fallait avoir la même disposition d’esprit que le Christ.
12. Selon le chapitre dix de la première épître aux Corinthiens1Co 10, quelle sera l’attitude du bâtisseur chrétien mûr ?
12 Quelqu’un dira qu’il mangera et boira ce qui lui plaît, puisqu’il n’est pas mal aux yeux de Dieu de boire du vin ou de manger certains aliments. Même si une chose n’est pas impure au regard de Dieu, où est l’édification ? Paul parle de cela dans la première épître aux Corinthiens, chapitre dixième 1Co 10, où il est également question du manger et du boire. L’apôtre dit : “ Tout est permis, mais tout n’est pas utile ; tout est permis, mais tout n’édifie pas. Que personne ne cherche son propre intérêt, mais que chacun cherche celui d’autrui. Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. Ne soyez en scandale ni aux Grecs, ni aux Juifs, ni à l’Église de Dieu, de la même manière que moi aussi je m’efforce en toutes choses de complaire à tous, cherchant, non mon avantage, mais celui du plus grand nombre, afin qu’ils soient sauvés. ” — I Cor. 10:23, 24, 31-33.
13. Qui imite-t-on par cette conduite désintéressée ?
13 C’est ainsi que les chrétiens doivent avoir des égards pour les autres, dans l’intérêt de la bonne nouvelle. On manifestera ainsi la même disposition d’esprit que le Christ. Paul dit dans I Corinthiens 11:1 : “ Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ. ” Il faut toujours rechercher l’avantage d’autrui dans l’intérêt de la bonne nouvelle.
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La Bible éclaire l’HistoireLa Tour de Garde 1961 | 15 septembre
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La Bible éclaire l’Histoire
RARES sont les livres d’histoire qui, de nos jours, répandent beaucoup de lumière sur l’Histoire. Certes, ils relatent ce qui s’est passé à un moment donné, mais les raisons invoquées pour expliquer tel ou tel événement reposent souvent sur des conjectures humaines. D’où vient cette erreur ? Les historiens de ce monde ignorent trop souvent la Parole de Dieu ; tant qu’ils ne connaissent pas la Parole inspirée, ils ne peuvent pas comprendre l’Histoire.
Lorsque les historiens de ce monde ne tiennent pas compte de la sainte Bible, il en résulte que leurs ouvrages donnent trop d’importance à l’homme dont ils exaltent la personne et les réalisations. Or l’Histoire, éclairée par la Bible, glorifie en réalité Dieu et non pas l’homme.
Même s’ils se font rares les historiens qui, de nos jours, éclairent leurs récits historiques des rayons de lumière émanant de la Parole de Dieu, il y en a pourtant eu qui, dans le passé, surent rendre à Dieu l’honneur qui lui revient. L’un d’entre eux fut Charles Rollin qui publia, au XVIIIe siècle, un ouvrage en six volumes généralement connu sous le nom de “ Histoire ancienne ”. Voici ce qu’il écrit dans la Préface, sous le titre “ Utilité de l’Histoire profane ” :
“ Quoique l’Histoire profane ne nous parle que de peuples abandonnés à toutes les folies d’un culte superstitieux, et livrés à tous les dérèglements dont la nature humaine, depuis la chute du premier homme, est devenue capable, elle annonce partout la grandeur de Dieu, sa puissance, sa justice, (...).
“ Il faut donc regarder comme un principe incontestable, et qui doit servir de base et de fondement à l’étude de l’Histoire profane, que c’est la Providence divine qui de toute éternité a réglé et ordonné l’établissement, la durée, la destruction des royaumes et des empires, (...).
“ Il a plu à Dieu de nous découvrir dans ses Écritures une partie des liaisons que plusieurs peuples de la terre ont eues avec le sien ; et le peu qu’il nous en a découvert répand une grande lumière sur l’histoire de ces peuples, dont on ne connaît que la surface et l’écorce si l’on ne pénètre plus avant, par le secours de la révélation. C’est elle qui expose au grand jour les pensées secrètes des princes, leurs projets insensés, leur fol orgueil, leur impie et cruelle ambition ; qui manifeste les véritables causes, et les ressorts cachés des victoires et des défaites des armées, de l’agrandissement et de la décadence des peuples, de l’élévation et de la ruine des États ; et, ce qui est le principal fruit de l’Histoire, c’est elle qui nous apprend le jugement que Dieu porte et des princes et des empires, et qui fixe par conséquence l’idée que nous devons nous en former. (...)
“ Nabuchodonosor, roi de Babylone, paraît visiblement régi par une Providence qu’il ignore, (...) Arrivé avec son armée à la tête de deux chemins, dont l’un conduit à Jérusalem, l’autre à Rabbath, capitale des Ammonites, ce prince incertain et flottant délibère lequel il prendra, et jette le sort. Dieu le fait tomber sur Jérusalem, pour accomplir les menaces qu’il avait faites à cette ville de la détruire, de brûler le temple, et d’emmener son peuple en captivité.
“ Des raisons seules de politique semblaient déterminer ce conquérant au siège de Tyr, pour ne pas laisser derrière soi une ville si puissante et si bien fortifiée. Mais le siège de cette place était ordonné par une volonté supérieure. (...)
“ Quand on envisage la grandeur des empires, la majesté des princes, les belles actions des grands hommes, l’ordre des sociétés policées et l’harmonie des différents membres qui les composent, la sagesse des législateurs, les lumières des philosophes, la terre semble n’offrir rien aux yeux des hommes que de grand et d’éclatant : mais aux yeux de Dieu (...) elle était tout entière souillée et impure. (...) Puisqu’il est certain que tous ces grands hommes, si vantés dans l’Histoire profane, ont eu le malheur d’ignorer le vrai Dieu, et de lui déplaire, il faut être sobre et circonspect dans les louanges qu’on leur donne. ”
Voilà pourquoi l’étude de l’Histoire entraîne dans de nombreux pièges celui qui ne se laisse pas guider par la Parole de Dieu. Ces pièges sont le culte des héros et les conclusions erronées quant aux raisons qui ont provoqué la ruine des villes et des royaumes. Mais l’homme sage demande à la Bible de l’éclairer sur l’Histoire afin que, d’une part, il puisse discerner la vérité et que, d’autre part, Dieu soit glorifié.
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