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Comment je poursuis le but de ma vieLa Tour de Garde 1959 | 15 novembre
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celui des îles Fidji. Avant de partir pour les Fidji, on nous accorda le privilège de passer quelques jours dans le bureau principal et l’imprimerie de Brooklyn, pour nous mettre au courant des travaux de bureau, etc.
Finalement, nous quittâmes les rives des États-Unis pour nous rendre dans notre nouvelle patrie ; nous emportâmes l’heureux souvenir des nombreuses occasions et des grands jours passés en compagnie de nos frères américains zélés et généreux. Après quatorze jours de traversée, nous arrivâmes aux Fidji, en avril 1947, huit semaines après le jour de la remise des diplômes et environ six ans après que j’eus symbolisé le don de ma personne au service de Jéhovah.
Du point de vue géographique, les îles Fidji sont situées dans les tropiques ; c’est pourquoi le climat devient parfois torride, surtout pendant la saison des pluies ou des ouragans, qui va de novembre jusqu’en avril. Nous arrivâmes pendant la période humide et sèche — juste la veille de la célébration de la Commémoration. Les dispositions nécessaires furent prises, et l’assemblée put avoir lieu dans la Salle du Royaume, à Suva, la capitale. Cette assemblée nous donna l’occasion de voir nos nouveaux frères et sœurs, avec qui nous devions travailler et servir le Seigneur. Quatre jours plus tard, nous commençâmes à nous vouer entièrement à la prédication de maison en maison. Chaque mois, nous plaçâmes des cartons pleins de livres et de brochures, ainsi que beaucoup de périodiques et nous fîmes des abonnements.
Puis vint ma première épreuve : le climat torride, car j’avais toujours préféré le temps froid et sec. Pour illustrer ce fait, le mieux serait de raconter une expérience vécue après le jour de la remise des diplômes, six semaines avant notre arrivée aux Fidji ; je plongeai dans l’eau glaciale de l’étang, à Galaad, alors que les frères découpaient des morceaux de glace pour les emmagasiner. Je fis cela pour montrer et prouver à quelques frères américains qui m’avaient gentiment taquiné que je pouvais bien supporter leur temps d’hiver. La première année de service dans les îles Fidji fut vraiment très passionnante et intéressante, ainsi que la vie parmi une population si mélangée, comprenant des Fidjiens, des Indiens, des Chinois, des Européens, des Eurasiens et des gens venus de Samoa et d’autres îles du Pacifique. Mais la deuxième année, je connus une sorte de défi ; car alors le nouveau milieu, les mœurs des gens, ce qui m’avait frappé d’abord : tout devint peu à peu banal. C’est pourquoi j’eus quelque peu la nostalgie ; le climat plus frais me manquait. À la même époque, le gouvernement devenant hostile imposa des restrictions à l’importation des écrits de la Société et prit d’autres mesures fâcheuses. Cette épreuve d’endurance devint plus pénible lorsque mon partenaire quitta les îles Fidji pour retourner dans son pays, l’Australie, à cause de sa mauvaise santé et pour se marier. De plus, je contractai une maladie connue sous le nom de “ pitié de soi-même ”.
Heureusement je peux dire que vers la fin de la troisième année (1950), j’avais surmonté ce qui me semblait être une grande épreuve ou une suite de difficultés. Comment ? En m’appuyant fortement sur Jéhovah et sa puissante organisation théocratique, en restant actif dans Son service et en étant déterminé à rester attaché à mon poste comme “ un bon soldat ”. À cette attitude vinrent se joindre les encouragements que je reçus des bureaux de la Société, de la filiale d’Australie, ainsi que d’autres frères d’outre-mer. En vérité, j’ai “ connu la bonté de Jéhovah ” tout au long des huit dernières années de service missionnaire.
Oui, quelle grande joie j’ai connue en restant attaché à mon poste que Dieu m’avait donné ! Quel n’était pas mon bonheur en voyant les fruits que Jéhovah accorda à mon travail — de voir les personnes, avec qui j’avais pris contact pendant les années “ d’épreuve ”, vouer leur vie à Jéhovah, puis symboliser le don de leur personne par l’immersion dans l’eau et, par la suite, de les former dans l’heureux service de proclamation ! Certaines de ces personnes occupent aujourd’hui des charges de serviteur dans l’assemblée de Suva, et quelques-unes ont entrepris le service de pionnier à temps complet ou de vacances. J’ai dû continuer tout seul en tant que missionnaire à cause de la décision prise par le gouvernement de ne pas laisser entrer d’autres missionnaires de la Société pour que ceux-ci ne puissent pas nous aider ; mais les frères locaux répondirent bien à l’appel d’entrer dans le service de pionnier. Trois jeunes proclamateurs de groupe, des Eurasiens, un frère et deux sœurs, entrèrent dans les rangs des heureux serviteurs, à temps complet, de Jéhovah. Ainsi, année après année, l’accroissement de la société du monde nouveau a été manifeste. En 1955, nous avions un groupe fort de plus de cinquante proclamateurs, ce qui faisait un accroissement de plus de 500 pour cent sur le nombre de 1947, l’année de mon arrivée aux Fidji.
Peu après, je commençai à travailler les territoires isolés dans l’île principale, Viti-Lévu (Fidji la grande), parmi les planteurs indiens de canne à sucre et les Fidjiens ; je conduisais, en moyenne, vingt-trois études bibliques par semaine. Ces personnes sont heureuses quand je réponds à leur question sur mon retour en Angleterre que je ne désire pas du tout quitter les Fidji parce qu’il n’y a pas au monde de meilleur endroit pour moi. C’est pourquoi, je suis heureux d’avoir appris des remarques telles que celle d’un Fidjien, à la peau foncée, qui répondit à ceux qui se moquaient méchamment de lui parce qu’il s’intéressait aux témoins de Jéhovah : “ Il se peut qu’il ait la peau blanche, mais il a peut-être un cœur “ noir ” ! ” Cela s’applique à tous les témoins “ blancs ”.
Pendant que j’écris cela, mon partenaire est à l’École de Galaad, et je me réjouis d’assister à l’assemblée de 1958, au Yankee Stadium, pour le voir lors de la remise des diplômes. Il sera le premier gradué fidjien dans l’histoire de Galaad. Entre-temps, je continue le service en qualité de missionnaire et de serviteur de groupe dans l’assemblée de Lautoka. Il est certain que les années passées ici dans le service de missionnaire ont été des années heureuses et richement bénies. L’œuvre augmente rapidement à présent, et nous espérons que quelques frères qui sont disposés à servir là où le besoin est grand pourront venir se joindre à nous ici.
Je crois fermement qu’en acceptant le conseil scriptural donné dans I Timothée 4:16 de persévérer et de rester attaché à l’attribution qui nous a été confiée, je pose un “ fondement solide pour l’avenir ”, oui, pour les attributions de service après Harmaguédon, dans le Monde Nouveau de Jéhovah.
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L’olivier — littéral et spirituelLa Tour de Garde 1959 | 15 novembre
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L’olivier — littéral et spirituel
ON PEUT affirmer que, de tous les arbres mentionnés dans la Bible, l’olivier est celui qui offre le plus grand intérêt. Il en est parlé pour la première fois quand Noé identifia la feuille rapportée par l’une de ses colombes comme étant une feuille d’olivier. — Gen. 2:9 ; 8:11.
Les feuilles de l’olivier poussent deux par deux ; elles ont l’aspect duveté ou d’un vert grisâtre. Au moment de la floraison, l’olivier est surchargé de millions de fleurs, bien que moins d’un pour cent d’entre elles portent finalement du fruit.
L’olivier est seul en son genre du fait qu’il porte des feuilles et que ses feuilles sont persistantes. Il atteint souvent “ un âge extraordinaire ”, certains oliviers vivant de siècle en siècle. Il possède des “ facultés de régénération presque inépuisables, de nouveaux troncs naissant des racines quand les anciens ont péri ”. — McClintock & Strong’s Cyclopœdia.
Le caractère unique de l’olivier est d’un intérêt particulier en ce qui concerne la greffe. Les branches de l’olivier sauvage, quand elles sont greffées sur l’olivier cultivé, produisent des fruits excellents. Le contraire est vrai des autres arbres, les branches de l’arbre sauvage greffées sur l’arbre cultivé ne produisent que des fruits sauvages. — Schaaf-Herzog Encyclopedia of Religious Knowledge.
En Palestine, l’olivier toujours vert était très apprécié pour son ombre et comptait parmi les arbres dont les branches étaient utilisées pour faire des tentes pendant la fête des tentes (tabernacles). On en mangeait le fruit, une baie, ou on le pressait pour en extraire l’huile. Son huile était un aliment de base dans les temps bibliques, la veuve de Sarepta ayant vécu de farine et d’huile (I Rois 17:8-16). L’huile servait aussi de médicament, comme le font remarquer David et Jésus (Ps. 23:5 ; Luc 10:34). Les lampes, dans le lieu saint du tabernacle, étaient alimentées en huile d’olive (Ex. 27:20). C’était aussi l’un des ingrédients de l’huile d’onction sacrée. — Ex. 30:24.
Après avoir parlé de la fin des méchants, David déclare : “ Et moi, je suis dans la maison de Dieu comme un olivier verdoyant, je me confie dans la bonté de Dieu, éternellement et à jamais. ” Un psalmiste inconnu promet à “ l’homme qui craint Jéhovah ” que “ tes fils ” seront “ comme de jeunes plants d’olivier autour de ta table ”. Le prophète Osée employa une figure semblable pour prédire la prospérité de l’Israël spirituel : “ Ses rameaux s’étendront ; il aura la magnificence de l’olivier ”. Et, dans Zacharie 4:3, 11-14 et Apocalypse 11:4, les disciples oints du Christ qui rendent témoignage dans toute la terre sont comparés à deux oliviers. — Ps. 52:10 52:8, NW ; 128:1-3, AC ; Os. 14:6.
L’huile d’onction utilisée pour oindre les rois et grands prêtres d’Israël, et qui était composée d’un certain nombre d’ingrédients, l’huile d’olive étant l’élément de base, préfigure le saint esprit ou force agissante de Dieu dont Jésus-Christ et les membres de son corps sont oints. Nous avons vu qu’il est parlé à maintes reprises de l’huile de joie ou d’allégresse. — És. 61:3 ; Héb. 1:9 ; Actes 2:33 ; 10:38.
L’emploi le plus familier de l’olivier comme symbole est peut-être celui qu’en fait Paul dans Romains 11:17-24. Il acquiert une force et un sens accrus eu égard à ce qui précède. C’est ainsi que Jéhovah Dieu, la “ racine et la graisse de l’olivier ”, a certainement un “ âge extraordinaire ” et des facultés de régénération inépuisables. Jésus-Christ comme tronc de cet Arbre mourut autrefois, mais la Racine le fit revenir à la vie. Et, comme pour l’olivier sauvage littéral, en contraste avec les autres arbres fruitiers, la greffe des branches de l’olivier sauvage, des gentils, n’a pas pour but d’améliorer l’arbre mais de lui faire porter du fruit agréable à Dieu, ce qu’il ne pourrait faire autrement.
On pourrait encore établir des analogies entre l’utilité de l’olivier naturel et celle de l’olivier spirituel. Comme l’un fournit un doux ombrage naturel, ainsi l’autre fournit un doux ombrage spirituel (És. 32:2). Comme l’un rendait supportable la lumière naturelle, ainsi l’autre est une lumière spirituelle (Mat. 5:14). Comme l’un porte des fruits naturels, l’autre porte des fruits spirituels (II Pierre 1:8). Et comme l’un rendait possible la guérison physique, ainsi l’autre rend possible la guérison spirituelle. — Jacq. 5:14-16 ; Apoc. 22:2.
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2ème partie : La famille de JésusLa Tour de Garde 1959 | 15 novembre
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2e partie : La famille de Jésus
LA CARTE imprimée qui accompagne cet article apportera une aide considérable pour continuer l’étude relative à la famille de Jésus, dont les membres furent ses zélés disciples, étude parue dans La Tour de Garde du 1er juin 1959. Cette carte comprend les deux tribus d’Israël, importantes du point de vue théocratique, Lévi et Juda. À gauche figurent les généalogies de la tribu de Lévi en rapport avec Jésus, et, à droite, celles de la tribu de Juda. La maison paternelle principale ou la subdivision la plus importante de la tribu de Lévi était la maison d’Aaron, d’où sortaient tous les grands prêtres et les autres prêtres d’Israël ayant des fonctions sacerdotales. Les autres maisons des Lévites fournissaient les ministres d’un rang inférieur ou les assistants dans l’organisation du temple. De même pour la tribu de Juda, la maison paternelle la plus importante était la maison royale de David, d’où descendait la lignée ou dynastie des rois.
La dernière ligne de la carte nous donne les noms de la génération contemporaine de Jésus. Celle qui la précède se rapporte à la génération de Marie, mère de Jésus, et de Joseph, tandis que celle du milieu contient la génération de Héli, grand-père de Jésus. La partie gauche de la carte représente les liens de parenté unissant Jésus à Jean-Baptiste, comme nous l’avons montré dans l’article précédent. Notez que Marie, mère de Jésus, descendait de la maison royale de David par son père Héli, marié à une Lévite, Anne (nom que la tradition donne à la mère de Marie). À son tour, la sœur d’Anne épousa l’homme qui devint le père d’Élisabeth, de la maison d’Aaron. Élisabeth, leur enfant, naquit ainsi fille réelle de la maison d’Aaron et, quand elle épousa Zacharie, également de la maison d’Aaron, leur fils, Jean-Baptiste, appartint à cette maison sacerdotale, à la fois par son père et par sa mère. D’après la carte, on voit clairement qu’Élisabeth et Marie étaient cousines germaines, de la même génération, et Jean-Baptiste, cousin de Jésus au second degré dans la génération suivante.
Suivant la généalogie de Jésus, la carte indique que Marie était sa mère naturelle, bien que Jéhovah lui-même continuât d’être son Père, car il avait pris les dispositions pour qu’il fût conçu de cette façon par l’intervention miraculeuse du saint esprit, et la vie de son Fils devait être transférée de son existence préhumaine céleste à celle d’un enfant humain. Cela permettait à Jésus d’être appelé à la fois “ Fils de Dieu ” et “ Fils de l’homme ”. Le père de Marie étant Héli, de la maison de David par le fils de ce dernier, Nathan, Jésus reçut le droit naturel au trône de David par l’intermédiaire de Marie. Cependant, comme nous l’avons montré dans le précédent article, puisque Joseph adopta légalement Jésus comme son fils premier-né, Jésus avait un droit supplémentaire au trône, le père de Joseph, Jacob, étant un descendant direct du roi David par Salomon et de tous les rois qui régnèrent en Juda.
SALOMÉ, JACQUES ET JEAN
Cela nous conduit maintenant vers une autre famille très intéressante, étroitement apparentée à Jésus et associée avec lui dans la propagation du christianisme primitif. C’est à la famille du maître-pêcheur Zébédée de Galilée que nous faisons allusion. Zébédée épousa Salomé de la maison de David, sœur naturelle de Marie, mère de Jésusa. Ils eurent deux fils, Jacques, généralement cité le premier parce qu’il était probablement l’aîné, et Jean. Ces deux frères étaient donc, comme Jésus, de la lignée davidique. Ces liens de parenté faisaient de Zébédée et de Salomé respectivement l’oncle et la tante de Jésus, et de leurs fils, Jacques et Jean, les cousins germains de Jésus.
Quelque temps après avoir rencontré Jean et André près du Jourdain, Jésus rendit visite à son oncle, qui exerçait le métier de pêcheur. Là, devant leur père, Jésus invita officiellement Jacques et Jean à devenir “ pêcheurs d’hommes ” à plein temps et à abandonner leur métier de pêcheurs. Zébédée, homme de foi, ne souleva manifestement aucune objection (Mat. 4:21, 22). Même Salomé, femme de Zébédée et tante de Jésus, eut la permission de quitter sa maison pendant de longues périodes, afin d’être un zélé disciple de Jésus dans son œuvre de prédication, en même temps qu’un grand nombre d’autres femmes. Ces liens de parenté nous aident à comprendre pourquoi, en une certaine occasion, Salomé eut le courage de demander une faveur spéciale à son neveu, Jésus. Jésus institua apôtres ses deux cousins, Jacques et Jean, les comptant parmi les douze. — Mat 10:2 ; 20:20-23.
Cette étude des parents de Jésus nous aide à comprendre une autre scène très touchante qui prouve une fois de plus la profondeur de l’amour et de la sollicitude de Jésus. À la
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