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Le problème de la vieillesseRéveillez-vous ! 1979 | 8 octobre
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Le problème de la vieillesse
À DIRE vrai, personne ne désire vieillir. Aussi souhaitables que soient la sagesse et l’expérience des ans, nul ne tient à voir décliner son corps et ses facultés mentales. Quant à la dernière étape, la mort, on aimerait ne pas la franchir. L’idéal serait évidemment que la sagesse des ans allât de pair avec la vitalité de la jeunesse. C’était l’objectif poursuivi il y a quelques siècles par Ponce de Leon lorsqu’il partit en Floride, en quête de la “fontaine de Jouvence”.
Le vieillissement est-il susceptible de s’arrêter, voire de céder le pas à un processus inverse? Viendra-t-il un jour où la sagesse des ans ira perpétuellement de pair avec la vitalité de la jeunesse? En toute confiance, nous répondons par l’affirmative. Mais quand cela viendra-t-il? Plus tôt que vous ne le pensez, comme nous l’expliquerons dans les pages suivantes.
En attendant les problèmes de la vieillesse sont là, avec toute leur acuité.
Est-ce le “bel âge”?
On décrit parfois la vieillesse comme le “bel âge”. De fait, quand on n’est pas malade et que l’on n’éprouve ni regret ni anxiété, l’âge peut très bien représenter une période de sérénité, analogue à ce qu’a vraisemblablement connu le patriarche Abraham, dont la Bible dit: “Abraham défaillit et mourut dans une heureuse vieillesse, âgé et satisfait.” — Gen. 25:8, Bible du Rabbinat français.
D’autres ne voient pas dans la vieillesse un “bel âge”, mais une catastrophe. Le jour de ses 70 ans, on demanda à un homme célèbre comment il considérait la vieillesse. “Comme un naufrage!”, fut sa réponse. Il se compara à un bateau jeté sur le rivage par la marée montante des ans et mis en pièces sous l’assaut conjugué du vent et des flots. Dans le même ordre d’idées, la psychologue Rebecca Black déclara:
“On fait croire aux gens que l’heure de la retraite sonne l’aube d’une vie de félicité, mais, concrètement, il n’y a pas grand-chose de réalisé pour préparer les gens à cette phase de leur vie, si bien qu’elle tourne souvent en catastrophe.”
L’image de la vieillesse est donc ambivalente. D’une part, elle emporte l’idée de la jeunesse fanée, des forces déclinantes et peut-être même d’une fin solitaire; d’autre part, celle d’avoir mené à bien quelque chose dans sa vie et d’être entouré d’honneur et de respect.
Cette antinomie n’est pas passée inaperçue d’un sociologue de 46 ans, Daniel Calahan, qui écrivit:
“Quarante-six ans représentent un âge avancé. À ce stade, la perspective de la vieillesse qui approche renferme à la fois quelque chose de radieux et de terrifiant.
“Mes enfants seront grands, et je vais de nouveau pouvoir vivre à ma guise. Jusque-là, tout est radieux.
“Mais, au spectacle des vieillards qui m’entourent, je ne me sens nullement rassuré, à les voir consacrer un temps infini à se rendre dans les hôpitaux ou à l’enterrement de leurs vieux amis et chercher désespérément à tuer le temps. (...)
“Nombre de vieillards vivent en asile, subterfuge qui permet de ne pas s’encombrer d’eux. Je suis terrifié rien qu’à l’idée que je risque de finir mes jours ainsi, l’œil rivé au mur ou à l’écran d’un téléviseur tonitruant. Mais, en fait, cela me terrifie à peine plus que l’idée même de vieillir.”
Une pléthore de vieillards
Sous certains rapports, les progrès scientifiques ont aggravé la détresse des personnes âgées. En effet, si la médecine a permis de prolonger la durée de la vie, elle n’a pas fait grand-chose pour en améliorer la qualité. À titre d’exemple, un enfant né aujourd’hui aux États-Unis a une espérance de vie supérieure de 24 ans à celle d’un enfant né au début du siècle. Est-ce vraiment un avantage si le vieillard doit passer ce sursis dans la misère?
Comme de plus en plus de gens vivent vieux, les problèmes associés à ce phénomène ne font que croître. Rien qu’aux États-Unis, il y a aujourd’hui 24 millions de personnes âgées de plus de 65 ans. Chaque famille en subit les conséquences, dans la mesure où celles qui n’ont aucun membre au-dessus de 65 ans sont l’exception. D’après le recensement effectué chez les personnes du troisième âge aux États-Unis, cinq millions de femmes vivent seules, et il en va de même d’un million et demi d’hommes.
Plus d’un pays a vu augmenter la longévité des vieillards et, partant, leur nombre. Tout le problème est de savoir comment utiliser cette vie. Nombreux sont les vieillards qui vont disposer après 65 ans d’un temps de vie égal à celui qu’ils ont mis à devenir adultes. Comment vont-ils l’employer?
À ce problème se greffe le fait que les facultés intellectuelles ne baissent pas aussi vite que la force physique. Selon un groupe de psychologues, c’est vers 60 ans que les facultés cérébrales sont à leur maximum. Même après, elles ne déclinent que très lentement. Ainsi, à mesure que le corps s’engourdit, il devient de plus en plus délicat de trouver une occupation pour l’esprit.
Un problème pour l’entourage
Les vieillards ne sont pas les seuls à subir le poids des ans. La vieillesse pose également des problèmes aux membres plus jeunes de leur famille, comme le montre cet extrait de l’hebdomadaire Business Week:
“Après l’éducation et les études de leurs enfants, le plus gros problème familial rencontré par les cadres de plus de 35 ans provient des parents âgés qui sont à leur charge.
“Un cadre d’une compagnie d’assurances new-yorkaise a dit: ‘La charge de ma mère âgée de 91 ans nous a tous bouleversés, autant moralement que financièrement.’ Une telle réaction n’est que trop typique.”
Pour parler sans fard, la vieillesse est un problème, et de plus en plus de gens vont devoir l’affronter. Comment y parvenir tout en restant “satisfait”, comme Abraham? Que faire? Comment un adulte prendra-t-il soin de ses parents âgés.
Sans oublier non plus une dernière question, la plus importante: Le processus du vieillissement peut-il s’inverser?
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Les inquiétudes du troisième âgeRéveillez-vous ! 1979 | 8 octobre
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Les inquiétudes du troisième âge
QUELS sont les problèmes les plus graves qu’affrontent les personnes âgées? De leur avis même, il s’agit avant tout du manque d’argent, de la médiocrité des soins qui leur sont dispensés, de l’angoisse d’être agressées, de la solitude, du sentiment de leur inutilité et du changement radical de leur vie.
De nombreuses personnes âgées ont de la peine à s’adapter à ce brusque changement de vie, surtout au moment de la retraite. L’absence d’un emploi du temps précis leur cause des problèmes. Meubler leur temps libre devient une corvée, surtout si auparavant elles ne s’intéressaient pas à des activités suffisamment variées.
De plus, quand un homme marié prend sa retraite, sa femme va en être profondément perturbée. Le mari se retrouve en effet maintenant toute la journée à la maison; il fait des commentaires ou des critiques, exige l’attention de son conjoint bref, de ce climat peuvent naître des tensions dans le couple. On a d’ailleurs constaté que sur l’ensemble des mariages, un sur trois se dégrade après la retraite.
Dans de nombreux pays, la loi fixe l’âge de la retraite, et c’est là une autre cause d’inquiétude pour maintes personnes âgées. Elles voudraient travailler, s’en sentent capables, mais ne peuvent plus trouver d’emploi. En 1900, sur cent Américains de plus de 65 ans, il y en avait bien 70 qui travaillaient. Aujourd’hui, dans la même tranche d’âge, 20 pour cent seulement sont encore en activité. Pourtant, le tiers des retraités disent qu’ils travailleraient s’ils pouvaient trouver un emploi.
Donnons la parole à un enseignant:
“Mon esprit fourmille d’idées, mais cela n’intéresse personne. Je ne veux pas meubler mon temps avant de mourir; ce que je veux, c’est utiliser ce temps. J’ai besoin d’un vrai travail, pas d’un semblant d’activité, pas d’un passe-temps (...).
“Quand on vous considère inapte à remplir un emploi pour lequel vous avez été formé et pour lequel vous avez de nombreuses années d’expérience, c’est là que le sentiment de rejet est le plus durement ressenti.”
Mais si les problèmes qui découlent du changement de vie et de l’oisiveté forcée sont bien réels, d’autres sont encore plus graves. Et le plus pressant de tous, c’est la question d’argent.
Les problèmes d’argent
La mise à la retraite s’accompagne souvent de difficultés financières immédiates. Les revenus baissent tout d’un coup et peuvent même être réduits de moitié. Le retraité est obligé de vivre sur ce que lui donne la caisse de son entreprise ou sur l’aide économique de l’État, par exemple sur la retraite versée par la Sécurité sociale. Mais le montant de cette allocation est sans commune mesure avec ses revenus antérieurs. Cette situation, aggravée encore par l’inflation, crée de sérieux problèmes d’argent.
Aux États-Unis, par exemple, la revue U.S.News & World Report révèle que 69 pour cent des habitants de La Nouvelle-Orléans âgés de plus de 65 ans disposent d’un revenu inférieur au seuil de pauvreté. Dans beaucoup d’autres villes, le quart, voire la moitié de la population âgée est dans la même situation.
Citons le cas type de cet homme de 72 ans qui habite le “ghetto gris” de San Francisco et qui s’était imaginé, en prenant sa retraite, que sa pension lui suffirait amplement. L’inflation a tellement rogné son pouvoir d’achat qu’il fait aujourd’hui cet aveu: “Quand vient la fin du mois, il ne me reste en général que quelques dollars en poche. Dans ces cas-là, j’en suis parfois réduit à me passer de dîner.” Et voici ce que dit une dame âgée qui habite la même ville:
“Ici même, il y a des gens qui meurent de faim dans la rue, des gens qui mangent ce qu’ils trouvent dans les poubelles. Vous vous rendez compte? Manger dans une poubelle!”
S’agit-il là d’une exagération? D’un cas isolé’! Voici ce que déclarait une lettre adressée a l’éditeur du New York Times:
“Ceux qui ne disposent pas d’un complément de ressources, et c’est le cas de beaucoup de New-Yorkais âgés, n’ont pas de quoi vivre. (...)
“Des mesures urgentes s’imposent si nous ne voulons pas que des vieillards indigents meurent littéralement de faim.”
Citons également le cas de cette femme âgée de 80 ans qui habitait St-Petersburg, en Floride. Elle était veuve et n’avait qu’une maigre pension pour vivre. Elle se mit à sauter des repas et vécut avec de moins en moins de revenus. Finalement, elle perdit connaissance dans son galetas. À sa mort, elle ne pesait plus que 34 kilos. À l’autopsie, on ne trouva aucune trace de nourriture dans son estomac. L’enquête conclut à une “dénutrition”. Mais un homme âgé, ami de la vieille dame, préféra à ce terme celui de “démission”. Voici en effet son explication: “Elle avait tout simplement cessé de croire que les choses s’arrangeraient un jour.”
Les ennuis de santé
Même si l’hérédité intervient pour une part dans la santé des personnes âgées, leur vie passée compte également pour beaucoup. Les fumeurs risquent de payer leur vice en contractant, durant la dernière période de leur vie, un cancer du poumon ou de la vessie, une affection cardiaque ou de l’emphysème. Quant aux buveurs, leurs excès de boisson ont provoqué une destruction prématurée de leurs cellules cérébrales ainsi que des troubles hépatiques. Les excès de table favorisent aussi l’apparition du diabète, de troubles cardiaques ou d’autres maladies.
Une cause importante de mauvaise santé chez les vieillards est la dénutrition, qui s’explique par le fait que nombre d’entre eux n’ont pas les moyens de manger convenablement. Il en est toutefois qui pourraient subvenir correctement à leurs besoins, mais qui négligent d’adopter un régime équilibré, surtout quand ils vivent seuls. Tous ces gens sont forcément plus sujets à la maladie.
Quant à la sénilité, une étude de l’Université Duke a fait apparaître qu’environ 15 pour cent seulement des personnes âgées en sont victimes. Certains spécialistes en concluent que cet état n’est pas l’effet direct de la vieillesse, mais plutôt de la maladie.
L’assaut conjugué des soucis de santé, de l’ennui, de l’angoisse et de la dépression est souvent la cause d’un autre problème dramatique et qui ne cesse de s’étendre chez les vieillards: l’alcoolisme. Aujourd’hui, en Amérique, une personne âgée sur dix est alcoolique.
La peur des agressions
En de nombreux endroits, notamment dans les grandes villes, les personnes âgées sont, plus que n’importe quelle autre fraction de la population, victimes d’agressions violentes, incapables qu’elles sont de se défendre.
Parlant des quelque 1,3 million de citoyens âgés de New York, un responsable des services de sécurité déclara: “La plupart d’entre eux ont peur et considèrent la criminalité comme l’un des plus graves problèmes qu’ils doivent affronter.” Au nombre des agressions les plus couramment commises contre les personnes âgées, mentionnons les vols de porte-monnaie, les attaques par derrière, les escroqueries, les effractions de domicile suivies de vols et le viol. D’où cette remarque d’un habitant de San Francisco: “Nous sommes sans protection. Passé trois heures de l’après-midi, la plupart des personnes âgées ne s’aventurent plus dans les rues.”
La solitude
La solitude est l’un des problèmes les plus douloureux des personnes âgées. Elles ont trop souvent l’impression d’être mal aimées et indésirables, sentiment qui devient particulièrement aigu et pénible lors de la mort du conjoint, surtout si le couple s’entendait bien.
Autrefois, les parents âgés habitaient le plus souvent avec leurs enfants et leur tenaient compagnie. C’est encore ce qui se passe dans divers pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Toutefois, même là, le changement est flagrant. Au Japon, par exemple, le nombre de personnes âgées qui vivent seules a dépassé le million, ce qui représente un accroissement de 20 pour cent en un an. Le commentaire suivant est paru dans le Daily Yomiuri de Tokyo:
“Il est clair que le Japon prend de plus en plus les allures d’une société peuplée de gens âgés, mais l’accès au logement public ou privé leur est le plus souvent interdit, si bien que nombre d’entre eux ont du mal à trouver à se loger. (...)
“Le Japon s’efforce, à ce qu’on dit, de devenir un État-providence, pourtant, rien ou presque rien n’est fait pour procurer aux personnes âgées ce dont elles ont le plus besoin, à savoir un logement.”
Dans le monde occidental, on n’a jamais vu dans l’Histoire autant de personnes âgées vivre seules ou en hospice. Parallèlement à cette tendance, on observe que les adultes peuvent ou veulent de moins en moins s’occuper de leurs parents âgés.
Que pensez-vous de cette évolution du monde moderne? Et vous, comment considérez-vous les personnes âgées? Et Dieu, comment les considère-t-il?
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Comment considérez-vous les personnes âgées?Réveillez-vous ! 1979 | 8 octobre
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Comment considérez-vous les personnes âgées?
NOTRE époque moderne aura connu en peu de temps bien des transformations. Au nombre de ces changements, citons la façon dont sont communément considérées les personnes âgées. Il fut un temps où elles jouissaient d’un respect quasi universel, mais il n’en va plus de même à présent. Une attitude radicalement opposée se fait jour dans de nombreux pays. C’est ce qui poussa un ancien professeur d’université à faire cette remarque:
“En Amérique, l’âge est une maladie. Le vieillard devient un paria, tout juste bon pour l’hospice ou, s’il a de la chance et des moyens, pour être placé dans une sorte de colonie dorée, à l’écart du reste du monde.”
Une enquête effectuée auprès des enfants d’âge scolaire par le Centre d’études sur le vieillissement de l’université du Maryland révèle que les jeunes considèrent généralement les vieillards comme des gens “malades, tristes, fatigués, sales et laids”. Cette baisse régulière du respect témoigné aux personnes âgées constitue l’un des drames de notre temps. Plus dramatique encore est l’attitude des enfants, qui se sentent de moins en moins tenus de prendre soin de leurs parents quand ils deviennent âgés.
Une telle attitude n’a pourtant rien d’inattendu, tout au moins pour ceux qui étudient les événements de notre temps à la lumière des prophéties de la Bible. Il avait en effet été prédit que de nos jours, c’est-à-dire durant les “derniers jours” du présent système de choses mauvais, beaucoup de gens seraient “amis d’eux-mêmes (...), désobéissants aux parents, ingrats, sans fidélité, sans affection naturelle”. — II Tim. 3:2-5.
Comment Dieu considère les personnes âgées
Il est à la fois très intéressant et très important de voir comment Dieu considère les personnes âgées.
Dans l’Antiquité, à l’époque où Israël était en relation d’alliance avec Dieu, il reçut le commandement suivant: “Devant les cheveux gris tu devras te lever, et tu devras témoigner des égards pour la personne du vieillard, et tu devras craindre ton Dieu.” (Lév. 19:32). Ainsi, témoigner du respect aux personnes âgées était un devoir sacré, directement lié à la soumission due à Dieu. De même, l’apôtre Paul déclara: “Ne réprimande pas rudement le vieillard [quand bien même il serait dans son tort], mais exhorte-le comme un père, (...) les femmes âgées comme des mères.” — I Tim. 5:1, 2, Segond.
L’un des Dix Commandements, le cinquième, définit de quelle façon on doit considérer ses parents: “Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent sur le soi que te donne Jéhovah, ton Dieu.” (Ex. 20:12). Notons également ces quelques versets bibliques qui reflètent la pensée de Dieu sur la qualité des relations que les enfants doivent entretenir avec leurs parents.
“Écoute ton père, qui t’a engendré. et ne méprise pas ta mère parce qu’elle a vieilli.” — Prov. 23:22.
“Celui qui maltraite un père et qui chasse une mère est un fils qui agit honteusement et ignominieusement.” — Prov. 19:26.
“L’œil qui tourne en dérision un père et qui méprise l’obéissance envers une mère — les corbeaux du ouadi le crèveront et les fils de l’aigle le dévoreront.” — Prov. 30:17.
“Et celui qui frappe son père et sa mère devra être mis à mort sans faute. Et celui qui appelle le mal sur son père et sur sa mère devra être mis à mort sans faute.” — Ex. 21:15, 17.
Certes, la Loi mosaïque a été abrogée, de même que les sanctions qu’elle comportait (Rom. 6:14; Col. 2:13, 14). Néanmoins, ces dispositions nous montrent on ne peut plus clairement l’importance que Dieu attache à cette question du respect des vieillards.
La notion de respect dans d’autres cultures
Même dans de nombreuses nations de l’Antiquité qui n’étaient pas régies par les lois de Jéhovah, les vieillards étaient honorés comme il convenait. Les jeunes Égyptiens de l’Antiquité apprenaient à se lever devant leurs aînés en signe de déférence et à leur céder les premières places. Quant aux jeunes Grecs, on leur enseignait à observer un silence respectueux devant les personnes âgées.
Aujourd’hui encore, dans certaines parties du monde, les vieillards restent l’objet d’un profond respect. Dans une région de l’Union soviétique où les centenaires sont particulièrement nombreux, on dit que le respect qui leur est témoigné joue un rôle dans cette longévité. Effectivement, tout est fait pour que ces vieillards se sentent utiles et désirés, qu’ils aient conscience d’occuper une position respectée au sein de la société.
Aux premiers temps de l’histoire des États-Unis, les gens âgés étaient généralement respectés et obéis. Les parents s’occupaient de leurs enfants et il allait de soi que ceux-ci prendraient soin d’eux une fois adultes.
Voici, relevée dans le New York Daily News, une remarque sur l’attitude adoptée aujourd’hui dans certaines villes des États-Unis à propos des personnes âgées:
“C’est curieux, il s’avère qu’à ce moment de la vie [la vieillesse], le fait d’être noir ou d’origine latino-américaine devient un avantage. En effet, les Noirs et les Latino-américains s’occupent de leurs parents âgés.
“Chez les Blancs, ce n’est généralement pas le cas, bien qu’ils forment une fraction importante des quelque 300 000 personnes âgées de plus de 65 ans qui vivent seules en HLM, dans un hôtel miteux ou dans un garni.”
Faute de se sentir appréciés et aimés, certains vieillards perdent jusqu’au goût de vivre. Le docteur A. Johnson, de l’Académie américaine des médecins de famille, a dit:
“Je vois des personnes âgées qui, malgré une assez bonne santé, ont complètement perdu le goût de vivre, à force de se voir mises à l’écart, reléguées dans l’isolement d’une institution.
“Elles ne parlent à personne, ne s’alimentent pas, ne quittent plus leur lit, dépérissent et meurent. C’est là le processus morbide qui découle de ‘l’isolement’, et c’est ce dernier terme qui devrait figurer sur le certificat de décès.”
Un trésor caché
Il est très enrichissant de s’intéresser à ses aînés. Un homme d’âge mûr disait avoir passé en compagnie de gens plus âgés que lui certaines des heures qui comptaient parmi les plus intéressantes et les plus riches de sa vie.
Comment peut-il en être ainsi? C’est que ces personnes, pour avoir vécu plus longtemps, ont généralement une plus grande expérience de la vie. Leurs souvenirs et leurs avis sont souvent d’une grande valeur, surtout lorsqu’elles ont mené une vie conforme aux lois et aux principes de Dieu. C’est à propos de telles personnes que la Bible dit: “Les cheveux gris sont une couronne de beauté quand ils se trouvent dans la voie de la justice.” — Prov. 16:31.
Il en est parfois des vieilles personnes comme des trésors cachés. Pour en tirer profit, il faut d’abord les découvrir, puis extraire ce qu’elles ont de bon. Ces personnes sont une mine de connaissances, de sagesse et d’avis précieux à laquelle il faut savoir puiser. Les enfants, les adolescents et les adultes, jeunes ou moins jeunes, ont donc tout intérêt à discuter avec leurs aînés. Si ces derniers hésitent à s’exprimer, demandez-leur avec tact de vous faire part de leur avis. Peut-être serez-vous surpris de constater tout le profit que vous en retirerez. Inversement, eux aussi se sentiront encouragés et réconfortés.
Mais ce que les vieillards ont à nous offrir ne se limite pas à quelques bons conseils et à quelques renseignements utiles. Dans les moments difficiles, ils sont un véritable havre de paix pour nous; ils savent faire montre d’affection chaleureuse et de compréhension. Parfois, une simple parole de bonté venant d’une personne âgée suffit pour que les fardeaux quotidiens pèsent moins lourd. C’est d’ailleurs pour cela qu’il n’y a généralement pas mieux que les grands-parents pour garder de petits enfants.
Mais il ne faudrait pas en conclure que toutes les personnes âgées ne prononcent que des paroles de sagesse et de réconfort (Eccl. 4:13). Cela n’est vrai de personne. Comme tout le monde, un vieillard peut se tromper. Il a également ses petites manies, là encore, comme tout le monde. Néanmoins, et malgré leurs imperfections dont beaucoup ne s’arrangent pas avec l’âge, les personnes âgées sont dignes de notre considération et de notre respect. En tout cas, tel est le point de vue de Dieu.
Que pouvez-vous faire?
Deux vieilles dames liées d’amitié habitaient dans la même ville deux maisons distinctes. Un jour, il y eut une importante chute de neige. Quand l’une de ces femmes regarda à sa fenêtre, le lendemain matin, elle fut tout étonnée de voir que le trottoir avait été entièrement déblayé devant chez elle.
Elle se demanda qui avait bien pu, à son insu, faire cette bonne action sans même demander à être payé. Elle téléphona à son amie pour la mettre au courant, mais celle-ci, aussi étonnée qu’elle, lui répondit que son trottoir avait également été déblayé.
Quelques semaines plus tard, il y eut de nouveau une forte chute de neige, et, le lendemain matin, les deux femmes constatèrent que la neige qui encombrait leur trottoir avait été une nouvelle fois pelletée. Après cela, on annonça une nouvelle chute de neige, et celle-ci eut effectivement lieu. Le soir, l’une des deux femmes se coucha tôt, si bien que le lendemain, elle était debout dès six heures. Par sa fenêtre, elle vit un jeune garçon de douze ans qui pelletait la neige.
Quelle ne fut pas sa joie, et celle de son amie, à la pensée qu’il se trouvait quelqu’un pour s’intéresser à elles au point de leur rendre un tel service! Et pourquoi si tôt le matin’? Tout simplement pour ne pas être vu des deux vieilles dames, afin qu’elles ne se sentent pas obligées de rémunérer le jeune garçon pour son travail. Celui-ci leur avait rendu un service qui les avait considérablement aidées, et de façon concrète. C’est là un exemple parmi tant d’autres de ce que l’on peut faire pour alléger les fardeaux qui accompagnent le grand âge.
Une aide empreinte de tact
Néanmoins, il faut dans le même temps savoir faire preuve d’équilibre et de tact. On ne doit pas, en proposant ses services, se montrer trop insistant, autoritaire ou emporté. Il est important que la personne âgée se sente toujours responsable, du moins à chaque fois que c’est possible.
Ainsi, un homme aperçut un jour une dame âgée qui portait un lourd paquet. Il l’aborda poliment: “Puis-je vous aider, madame?” Elle sourit, le remercia de son obligeance, mais déclina son offre en disant: “Non, je peux encore le faire toute seule.”
Par contre, voici un autre cas. En plein hiver, un homme qui s’apprêtait à traverser un carrefour à forte circulation vit une femme âgée immobile au bord du trottoir. On lisait l’appréhension sur son visage. Remarquant l’épais monticule de neige et de glace sur lequel elle hésitait à s’aventurer, notre homme se tourna vers elle: “Puis-je vous aider?”, demanda-t-il. “Oh! oui, je vous en prie!”, répondit-elle avec empressement.
L’importance des visites
Quand on est âgé, les visites revêtent une grande importance. Comme l’a dit un vieillard, “on ne s’imagine pas la joie qu’une visite peut apporter à ceux qui se trouvent éloignés de leurs enfants et de leurs petits-enfants”. On peut, par exemple, leur raconter une anecdote intéressante qui nous est advenue ou bien commenter certains aspects de l’actualité. Mais, bien souvent c’est en se contentant d’être un bon auditeur que l’on rend à ces personnes le plus grand service.
Beaucoup de gens âgés, dont la vie n’est plus ce qu’elle était, apprécieraient également qu’on vienne leur faire la lecture. Peut-être avez-vous reçu une lettre qui comporte un passage particulièrement intéressant, ou bien c’est la personne âgée qui aimerait que vous lui lisiez tel ouvrage ou document en sa possession. Vous pourriez aussi lui donner lecture d’un passage de la Bible pour en discuter ensuite avec elle. Nombreux sont les gens qui apprécient la diversité des articles publiés dans Réveillez-vous! et La Tour de Garde et qui aiment qu’on leur en fasse la lecture à haute voix.
Vous pouvez également montrer aux personnes âgées que vous vous intéressez à elles en leur apportant de temps à autre un petit cadeau, par exemple des victuailles, une plante verte ou encore un objet que vous aurez réalisé de vos mains. Vous pouvez même faire un don en espèces si vous le jugez bon. Et pourquoi ne pas proposer de leur confectionner un repas, voire de les emmener au restaurant si leur santé le leur permet? Peut-être aussi ces personnes seraient-elles heureuses d’être reçues dans un foyer ou invitées à une réunion d’amis? Proposez-leur de les accompagner jusqu’au lieu de la réception et, une fois arrivées, assurez-vous qu’elles sont bien accueillies et entourées.
L’âge s’accompagne parfois de maladies ou d’infirmités qui mettent les gens dans l’incapacité de sortir pour vaquer à leurs occupations nécessaires, par exemple pour faire leurs courses. Se proposer de les faire à leur place ou veiller à ce que quelqu’un d’autre s’en charge serait alors une réelle marque d’attention.
Oui, on peut faire beaucoup pour rendre la vie plus agréable aux personnes âgées. Il suffit d’avoir le cœur généreux. Pareille attitude ne profite pas seulement à celui qui reçoit, mais elle enrichit aussi la vie de celui qui donne, en lui procurant la satisfaction d’avoir bien agi. En outre, il est probable que la personne âgée lui témoignera davantage d’affection qu’auparavant. Oui, comme l’a dit Jésus, “il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir”. — Actes 20:35.
C’est précisément l’état d’esprit qui animait le jeune garçon de douze ans qui pelletait la neige sur le trottoir des deux vieilles dames. Élevé dans les principes bibliques par ses parents qui étaient Témoins de Jéhovah, ce jeune avait cultivé de pieuses dispositions, et son père lui avait appris que pour être un serviteur de Dieu, il faut non seulement posséder la foi, mais aussi accomplir de belles œuvres. — Jacq. 2:26.
Les problèmes d’argent
Dans de nombreux pays, l’État a institué des bureaux d’aide sociale pour offrir des secours financiers. Il serait bon d’y recourir le cas échéant.
Il peut arriver que ces subsides venus de l’extérieur s’avèrent insuffisants, voire inexistants. Quelles sont alors les obligations financières des enfants adultes envers leurs parents âgés, ou même leurs grands-parents? Voici la réponse de la Parole de Dieu sur cette importante question:
“Si, en effet, une veuve a des enfants ou des petits-enfants, qu’ils apprennent d’abord à pratiquer la piété parmi ceux de leur propre maison et à donner en tout temps à leurs parents et à leurs grands-parents la compensation qui leur est due, car cela est agréable aux yeux de Dieu.
“Oui, si quelqu’un ne prend pas soin des siens et, en particulier, des membres de sa maison [par exemple de ses parents ou de ses grands-parents], il a renié la foi et il est pire qu’un homme sans foi.” — I Tim. 5:4, 8.
Prétendre qu’on ne devrait pas être tenu d’assumer la charge de ses parents âgés n’a véritablement aucun sens. Les enfants ont bénéficié dans plus d’un domaine des attentions de leurs parents. Pendant 18 ans, 20 ans ou plus, ils dépendaient d’eux pour la nourriture, le logement, l’habillement, l’instruction, l’argent liquide et bien d’autres choses. Ils ont notamment reçu leurs soins durant les années fragiles de leur petite enfance et quand ils étaient malades. Comment, devenus grands, pourraient-ils trouver anormale la responsabilité qui leur revient de prendre soin de leurs vieux parents?
Évidemment, il peut arriver qu’on ne soit plus en mesure de s’occuper d’une personne âgée devenue impotente. Peut-être sera-t-il préférable que cette personne reçoive des soins dans un hospice spécialisé. Si tel est le cas, il faudra lui rendre de fréquentes visites, car il est triste de passer ses dernières années à l’hospice.
Mais les humains sont-ils irrémédiablement condamnés à subir les attaques de l’âge, à devenir grabataires, dans une décrépitude qui leur interdit de s’adonner à toutes les activités qui faisaient leur joie, pour en arriver finalement à cette issue inéluctable qu’est la mort?
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La vieillesse va disparaîtreRéveillez-vous ! 1979 | 8 octobre
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La vieillesse va disparaître
IL EST très révélateur que personne ne veuille vieillir ou mourir. L’homme s’agrippe tant qu’il peut à la vitalité de la jeunesse.
Ce désir inhérent à chacun de nous va de pair avec un autre fait: nous n’avons pas été conçus pour vieillir, puis mourir. Non seulement le vieillissement et la mort sont indésirables, mais ils sont également contre nature. Pourtant, n’est-ce pas ainsi que Dieu nous a créés, c’est-à-dire pour vivre quelques années avant de décliner et de nous éteindre? Ce vieillissement et cette mort qui sont le lot de tous les hommes, Dieu n’en est-il pas l’auteur?
Dans la Bible, Dieu lui-même donne la réponse, et c’est NON! Non, les humains n’ont pas été créés pour mourir ni pour vieillir. Au départ, le vieillissement et la mort étaient deux notions étrangères à l’humanité.
Nous vous invitons d’ailleurs à ouvrir votre Bible et à lire dans les trois premiers chapitres de la Genèse Ge 1-3 le récit de la création de l’homme et de la femme par Dieu. Nulle part il n’est dit que le sort naturel de l’homme est de vieillir et de mourir.
La Parole de Dieu révèle au contraire que le vieillissement et la mort sont apparus à la suite d’une transgression de la loi de Dieu et d’une rébellion ouverte contre lui (Gen. 2:15-17; 3:1-5, 17-19). Si nos ancêtres étaient restés obéissants aux lois de Dieu et soumis à leur Créateur, ils seraient encore en vie aujourd’hui. Malgré leurs milliers d’années de vie, ils seraient toujours parfaits et ne connaîtraient ni le vieillissement ni la mort.
Une solution se fait jour
En créant les humains. Dieu avait pour dessein que la terre soit peuplée d’êtres parfaits qui vivraient indéfiniment dans des conditions paradisiaques. Ce dessein ne s’est pas modifié, comme l’atteste cette promesse de Jésus à un mourant qui avait fait montre de foi: “Tu seras avec moi dans le Paradis.” (Luc 23:43). Jésus avait présente à l’esprit une époque future où l’humanité ne connaîtrait plus le vieillissement et la mort. À la fin, il le savait, quiconque vivrait sur terre resplendirait d’une santé parfaite et ne subirait plus les affres de la vieillesse et de la mort.
Un événement qui se rapproche rapidement va mettre un terme au vieillissement et à la mort. Alors, ces fléaux disparaîtront une bonne fois pour toutes. Même sans la “fontaine de Jouvence” de Ponce de León, tous les vivants jouiront de la santé et de la vitalité dans un corps parfait, et ils auront l’expérience et la sagesse qui viennent avec une vie longue, oui, éternelle.
Tous ces bienfaits se produiront dans un monde exempt des conditions pénibles qui règnent aujourd’hui. Celles-ci auront complètement disparu pour céder la place à une paix et à une sécurité telles, qu’“il n’y aura personne qui les fasse trembler”. (Michée 4:4.) “Ils se délecteront de l’abondance de la paix.” (Ps. 37:11). Pour combien de temps? “Les justes posséderont la terre, et sur elle ils résideront pour toujours.” — Ps. 37:29.
Est-ce une allusion à quelque fantastique percée scientifique à venir? Non, il s’agit d’une réalisation plus profonde et plus durable. Si les progrès de la science se sont avérés utiles, ils ont également fait naître de nouveaux problèmes. De toute façon, aucun savant ne trouvera jamais une formule pour mettre fin au vieillissement et à la mort. Nul chercheur non plus n’a le pouvoir d’unir des peuples de toutes nationalités dans le monde grâce à un lien durable de paix, de bonheur et d’amour.
Qui détient un tel pouvoir?
Il n’est pas à la portée de simples mortels d’opérer un changement dans les tristes conditions qui règnent actuellement (Dan. 2:44). Les humains ont eu tout leur temps pour montrer ce dont ils étaient capables. L’histoire de leurs haines, de leurs guerres, de leurs égoïsmes, de la criminalité, de leur hypocrisie et de leurs préjugés n’inspire guère confiance, il faut bien l’avouer. À vrai dire, le bilan est franchement lamentable. Ce n’est donc pas des hommes qu’il faut attendre une percée décisive dans la lutte contre le vieillissement et la mort.
Un seul Être est capable de mener à bien cette innovation, Celui qui connaît tout de l’homme et qui sait mieux que quiconque comment fonctionne son corps et son esprit; nous voulons parler du Créateur de l’homme, Jéhovah le Tout-puissant. Il est le mieux placé pour mettre un terme au vieillissement et à la mort, doté qu’il est de sagesse, de puissance, d’amour et de volonté.
Le temps fixé par Dieu pour accomplir ce dessein est-il venu? Effectivement! Quiconque suit de près les prophéties bibliques et leur accomplissement à notre époque moderne est conscient que nous vivons la dernière génération de l’histoire humaine qui aura connu le vieillissement et la mort. Bientôt arrivera à son terme le temps fixé par Dieu pour supporter le déplorable système qui règne à présent, et il l’anéantira. Dans sa prophétie sur “la conclusion du système de choses”, Jésus nota que cette intervention aurait lieu dans “cette génération”, c’est-à-dire de notre vivant. Ainsi, la fin du présent système de choses ira de pair avec celle de la vieillesse et de la mort. — Mat. 24:3, 34.
La fin du présent système de choses va inaugurer la “nouvelle terre” prédite sous inspiration divine par l’apôtre Pierre (II Pierre 3:13). Cette “nouvelle terre” représente une nouvelle société humaine dirigée par Dieu. L’humanité connaîtra alors des bienfaits identiques à ceux qui furent accordés au premier couple humain dans le jardin d’Éden. — Gen. 2:8.
Des bénédictions sur la terre
Nombreuses sont les prophéties bibliques qui révèlent directement ou indirectement le formidable rétablissement de la condition humaine sur la “nouvelle terre” prévue par Dieu. En voici quelques exemples:
“En ce temps-là s’ouvriront les yeux des aveugles, et les oreilles des sourds seront débouchées. En ce temps-là le boiteux grimpera comme le cerf et la langue du muet poussera des cris d’allégresse.” — És. 35:5, 6.
“Et aucun résident ne dira: ‘Je suis malade.’ Le peuple qui habite dans le pays verra sa faute pardonnée. — És. 33:24.
“Que sa chair devienne plus fraîche que dans la jeunesse, qu’il revienne aux jours de sa vigueur juvénile!” — Job 33:25.
La perspective de recouvrer à la fois la jeunesse et la santé est-elle trop belle pour être vraie? Pas le moins du monde. N’oubliez pas ce qui est arrivé au premier siècle de notre ère, quand Jésus fournit, grâce à la puissance divine, la preuve que la guérison et la régénération de l’humanité faisaient partie du dessein de Dieu.
Voici en quels termes la Bible rapporte ce que fit Jésus: “Alors de grandes foules s’avancèrent vers lui [Jésus], ayant avec elles des boiteux, des estropiés, des aveugles, des muets, et beaucoup d’autres malades, qu’on alla même jusqu’à jeter à ses pieds, et il les guérit, de sorte que la foule était dans la stupeur en voyant les muets qui parlaient, et les boiteux qui marchaient, et les aveugles qui voyaient.” — Mat. 15:30, 31.
Jésus fit même plus. Non content d’opérer des guérisons miraculeuses sur des malades et des infirmes, il démontra également que dans la “nouvelle terre” de Dieu, les morts recevraient aussi leur récompense. La Bible mentionne plusieurs cas où Jésus rendit des morts à la vie, par exemple Lazare. Pourtant, il y avait quatre jours que ce dernier était mort quand Jésus le ressuscita. — Jean 11:38-44.
À une autre occasion, Jésus dit: “Tous ceux qui sont dans les tombeaux commémoratifs entendront sa voix et sortiront, ceux qui ont fait des choses bonnes, pour une résurrection de vie, ceux qui ont pratiqué des choses mauvaises, pour une résurrection de jugement.” (Jean 5:28, 29). Dans le même ordre d’idées, l’apôtre Paul ajouta un peu plus tard: “Il va y avoir une résurrection tant des justes que des injustes.” — Actes 24:15.
Le retour des morts à la vie ne constitue nullement un problème pour le Créateur puisque à l’origine c’est lui qui créa l’homme et la femme. Pour Dieu, créer une nouvelle fois les humains qu’il a gardés dans sa mémoire ne présente rien de compliqué. Il est certain que si déjà maintenant l’homme sait reconstituer dans une certaine mesure l’aspect d’une personne, ses actions, sa voix et sa personnalité à partir de films et d’enregistrements, combien plus le Créateur de l’homme pourra-t-il faire mieux avec la puissance et la sagesse infinies dont il dispose!
La Parole de Dieu décrit en termes magnifiques la victoire remportée sur la vieillesse et la mort. Notez ces quelques versets:
“Il engloutira bel et bien la mort pour toujours, et assurément le Souverain Seigneur Jéhovah essuiera les larmes de tous les visages. — És. 25:8.
“Et il [Dieu] essuiera toute larme de leurs yeux et la mort ne sera plus; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus. Les choses anciennes ont disparu.” — Rév. 21:4.
“En tant que dernier ennemi, la mort doit être réduite à néant.” — I Cor. 15:26.
“‘La mort est engloutie pour toujours.’ ‘Mort, où est ta victoire? Mort, où est ton aiguillon?’” I Cor. 15:54, 55.
Quel jour merveilleux ce sera lorsque les morts que nous avons aimés reviendront à la vie pour bénéficier eux aussi des merveilleuses dispositions prises par Dieu pour les régénérer et les guérir!
Cette magnifique espérance de délivrance de l’emprise de la vieillesse et de la mort est un puissant encouragement pour les vieillards qui affrontent notre époque éprouvante. Par exemple, en Floride, une femme qui avait perdu son mari se mit à étudier les promesses de la Bible. Elle déclara que ce qui l’avait intéressée dans le nouvel ordre de Dieu, c’était l’espoir que son mari ressusciterait. Cette espérance réconfortante l’aida à surmonter son chagrin et lui donna la meilleure des raisons de vivre.
Pensez un peu! Le jour est proche où les gens âgés verront s’inverser le processus du vieillissement. À mesure que le temps s’écoulera, leurs rides vont s’effacer. Leur vue reviendra et ils pourront se débarrasser de leurs lunettes. Ils recouvreront l’ouïe et pourront se passer de leur prothèse auditive. Les infirmités disparaîtront, si bien qu’ils n’auront plus besoin de leur canne. Et le mieux, c’est qu’ils auront la possibilité d’accueillir les gens qu’ils ont aimés, lorsque ceux-ci reviendront à la vie.
Cette époque émouvante comblera tellement l’humanité que la Parole de Dieu déclare: “On ne se remémorera pas les choses précédentes, et elles ne monteront pas au cœur.” (És. 65:17). Dans le nouvel ordre de Dieu, tant d’événements réjouissants se produiront que la vie triste, pénible et décourageante que l’on mène actuellement ne sera qu’un vain souvenir qui ne ternira en rien les joies que nous apportera alors chaque nouvelle journée de vie.
Faites confiance à Dieu
Peut-on se fier à de telles promesses? Eh bien, à qui feriez-vous plutôt confiance: aux hommes qui ont déjà montré leur incapacité, ou bien à Dieu qui, comme le dit la Bible, “ne peut mentir”? — Tite 1:2.
À cette question, Josué, un chef israélite qui avait vu s’accomplir quelques-unes des merveilles de Dieu, fit cette réponse: “Vous savez bien de tout votre cœur et toute votre âme que n’est restée sans effet aucune parole de toutes les bonnes paroles que vous a dites Jéhovah, votre Dieu. Toutes se sont réalisées pour vous. Pas une seule parole d’entre elles n’est restée sans effet.” — Josué 23:14.
Si vous connaissiez un médecin qui savait guérir les maladies de cœur, le cancer et toutes les autres affections, n’iriez-vous pas à lui? S’il pouvait également inverser le processus du vieillissement et supprimer la mort, ne vous tourneriez-vous pas vers lui? Et si en plus il avait le pouvoir de créer un paradis et de vous y faire vivre, combien paieriez-vous ses services? Diriez-vous: “Je suis occupé. Je n’ai pas le temps!” Ou encore: “Ça ne m’intéresse pas!”
Or, le pouvoir de guérir l’humanité et de la régénérer que possède Jéhovah est bien supérieur à celui de n’importe quel médecin. En outre, on peut lui faire confiance pour la qualité des résultats. Mais que demande-t-il en retour? Simplement que l’on se tourne vers lui avec foi et que l’on serve ses intérêts de son mieux, car “celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours”. — I Jean 2:17.
Une vie meilleure dès à présent
Cette espérance s’est avérée une “ancre de salut” dans la vie de maints vieillards. Elle leur a donné des raisons d’affronter la vie présente ainsi qu’un but et une espérance pour l’avenir. En outre, ils ont été réconfortés grâce au contact étroit avec des gens qui partagent leur espoir.
L’espérance du nouvel ordre de Dieu “ne cause pas de déception”. (Rom. 5:5.) Elle ne contribue pas peu à éliminer l’angoisse et le découragement. La fréquentation de gens qui partagent un même espoir noue des liens d’affection qui éliminent tout sentiment d’inanité et de solitude. C’est également l’occasion pour chacun de se livrer à la précieuse activité qui consiste à partager avec son prochain l’espérance du nouvel ordre.
Aux Antilles, une femme âgée avait cessé son travail d’institutrice, en partie à cause de son âge, en partie parce que sa voix lui créait quelques soucis. En apprenant les vérités bibliques sur le nouvel ordre ainsi que les dispositions que Dieu a prises pour régénérer l’humanité, elle se mit à les enseigner aux autres. Voilà de nombreuses années qu’elle a “repris du service”, consacrant chaque jour autant de temps, sinon plus, que dans son ancien travail à faire connaître à son prochain les vérités de Dieu.
En Espagne, un homme âgé de 74 ans voulait consacrer tout son temps à parler à son prochain du nouvel ordre de Dieu. Lorsqu’il entreprit cette activité, il déclara qu’il souhaitait servir aussi longtemps que ses forces le lui permettraient. Sept années plus tard, il était toujours vigoureux, malgré ses 81 ans. Il avait découvert qu’il n’existe pas d’activité plus édifiante et plus agréable que de partager avec son prochain la bonne nouvelle au sujet de la “nouvelle terre” à venir. Sa vieillesse n’était pas ternie par la lassitude qu’engendre l’inactivité ni par un sentiment d’inanité ou de solitude.
On demanda à une Sud-Africaine de 96 ans si elle envisageait de cesser d’enseigner la Bible. Elle répondit que jamais elle ne le pourrait, ajoutant: “Tant que j’aurai la faculté de parler et que ma main restera ferme, je continuerai de prêcher la ‘bonne nouvelle’. Avec l’aide de Jéhovah, je continuerai de parler aux gens des merveilleuses bénédictions que son Royaume va apporter.” Bien que ses rhumatismes la fissent constamment souffrir et qu’elle ne pût pas sortir très souvent, cette femme écrivait de nombreuses lettres pour réconforter les gens et discuter avec eux d’un sujet biblique édifiant, en joignant un complément d’information sous forme imprimée. Elle consacrait utilement une grande partie de son temps à préparer des sujets de discussion intéressants pour ses lettres, ce qui l’empêchait de se laisser gagner par le découragement. Elle assistait aussi régulièrement à des réunions en compagnie de gens qui partagent son espérance. Là, elle était puissamment encouragée en entendant ses “frères et sœurs” dans la foi exprimer leurs convictions. En retour, rien que sa présence à ces réunions était un exemple encourageant pour tous les assistants.
Un autre encouragement pour les personnes âgées provient des jeunes qui ont été formés par les lois et les principes de Dieu. Après le congrès que les Témoins de Jéhovah ont tenu à Fresno (États-Unis), une femme âgée, écrivit:
“Je pense que ce sont les jeunes ainsi que la coopération de l’organisation, où tout le monde travaille la main dans la main, qui m’aident à continuer d’endurer et de servir.
“J’aimerais mentionner ce qui s’est produit avec deux jeunes. Il faut dire que j’ai de la peine à monter et à descendre les gradins. J’essayais de les descendre quand deux petits garçons sont venus à deux reprises à mon secours. Je ne les connaissais pas, mais ils m’ont dit: ‘Sœur, est-ce qu’on peut t’aider à descendre?’ Il est merveilleux de voir les jeunes s’occuper des vieux.”
L’espérance vivante du nouvel ordre de Dieu ainsi que la compagnie de gens qui nourrissent cette espérance, l’amour et l’unité partagée avec plusieurs millions de “frères et sœurs” dans le monde entier, tout cela atteste que la vie peut garder toute sa valeur pour des personnes âgées et qu’elle la garde effectivement.
Oui, connaître le dessein de Dieu peut faire vraiment de la vieillesse, un “bel âge”. Et même si la mort semble avoir provisoirement gagné la partie, la vie dans le nouvel ordre de Dieu reste assurée par le moyen de la résurrection. Là, dans ce nouveau système, tout le monde sera complètement et définitivement affranchi des pénibles contraintes actuelles, y compris de la vieillesse et de la mort.
[Illustration, page 13]
“Que sa chair devienne plus fraîche que dans la jeunesse, qu’il revienne aux jours de sa vigueur juvénile!” — Job 33:25.
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Ces oiseaux, quelle cervelle!Réveillez-vous ! 1979 | 8 octobre
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Ces oiseaux, quelle cervelle!
Les hommes de science ont toujours été stupéfiés par les performances des oiseaux migrateurs, particulièrement sur de longues distances. Avec le temps, le mystère n’a fait que s’épaissir. On sait que le pigeon distingue la position de la lune même quand elle est invisible. Auparavant, il avait déjà été prouvé que les pigeons voyageurs sont sensibles au champ magnétique terrestre, qu’ils voient des ondes lumineuses que nous ne voyons pas, qu’ils reconnaissent des infrasons produits à des kilomètres de distance, qu’ils sont sensibles aux variations de la pression atmosphérique et qu’ils reconnaissent les odeurs familières. Et voilà maintenant que les pigeons savent également où se trouve la lune, même en plein jour! L’explication scientifique de ce phénomène reste un mystère.
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