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  • Le problème de la vieillesse
    Réveillez-vous ! 1979 | 8 octobre
    • Le problème de la vieillesse

      À DIRE vrai, personne ne désire vieillir. Aussi souhaitables que soient la sagesse et l’expérience des ans, nul ne tient à voir décliner son corps et ses facultés mentales. Quant à la dernière étape, la mort, on aimerait ne pas la franchir. L’idéal serait évidemment que la sagesse des ans allât de pair avec la vitalité de la jeunesse. C’était l’objectif poursuivi il y a quelques siècles par Ponce de Leon lorsqu’il partit en Floride, en quête de la “fontaine de Jouvence”.

      Le vieillissement est-​il susceptible de s’arrêter, voire de céder le pas à un processus inverse? Viendra-​t-​il un jour où la sagesse des ans ira perpétuellement de pair avec la vitalité de la jeunesse? En toute confiance, nous répondons par l’affirmative. Mais quand cela viendra-​t-​il? Plus tôt que vous ne le pensez, comme nous l’expliquerons dans les pages suivantes.

      En attendant les problèmes de la vieillesse sont là, avec toute leur acuité.

      Est-​ce le “bel âge”?

      On décrit parfois la vieillesse comme le “bel âge”. De fait, quand on n’est pas malade et que l’on n’éprouve ni regret ni anxiété, l’âge peut très bien représenter une période de sérénité, analogue à ce qu’a vraisemblablement connu le patriarche Abraham, dont la Bible dit: “Abraham défaillit et mourut dans une heureuse vieillesse, âgé et satisfait.” — Gen. 25:8, Bible du Rabbinat français.

      D’autres ne voient pas dans la vieillesse un “bel âge”, mais une catastrophe. Le jour de ses 70 ans, on demanda à un homme célèbre comment il considérait la vieillesse. “Comme un naufrage!”, fut sa réponse. Il se compara à un bateau jeté sur le rivage par la marée montante des ans et mis en pièces sous l’assaut conjugué du vent et des flots. Dans le même ordre d’idées, la psychologue Rebecca Black déclara:

      “On fait croire aux gens que l’heure de la retraite sonne l’aube d’une vie de félicité, mais, concrètement, il n’y a pas grand-chose de réalisé pour préparer les gens à cette phase de leur vie, si bien qu’elle tourne souvent en catastrophe.”

      L’image de la vieillesse est donc ambivalente. D’une part, elle emporte l’idée de la jeunesse fanée, des forces déclinantes et peut-être même d’une fin solitaire; d’autre part, celle d’avoir mené à bien quelque chose dans sa vie et d’être entouré d’honneur et de respect.

      Cette antinomie n’est pas passée inaperçue d’un sociologue de 46 ans, Daniel Calahan, qui écrivit:

      “Quarante-six ans représentent un âge avancé. À ce stade, la perspective de la vieillesse qui approche renferme à la fois quelque chose de radieux et de terrifiant.

      “Mes enfants seront grands, et je vais de nouveau pouvoir vivre à ma guise. Jusque-​là, tout est radieux.

      “Mais, au spectacle des vieillards qui m’entourent, je ne me sens nullement rassuré, à les voir consacrer un temps infini à se rendre dans les hôpitaux ou à l’enterrement de leurs vieux amis et chercher désespérément à tuer le temps. (...)

      “Nombre de vieillards vivent en asile, subterfuge qui permet de ne pas s’encombrer d’eux. Je suis terrifié rien qu’à l’idée que je risque de finir mes jours ainsi, l’œil rivé au mur ou à l’écran d’un téléviseur tonitruant. Mais, en fait, cela me terrifie à peine plus que l’idée même de vieillir.”

      Une pléthore de vieillards

      Sous certains rapports, les progrès scientifiques ont aggravé la détresse des personnes âgées. En effet, si la médecine a permis de prolonger la durée de la vie, elle n’a pas fait grand-chose pour en améliorer la qualité. À titre d’exemple, un enfant né aujourd’hui aux États-Unis a une espérance de vie supérieure de 24 ans à celle d’un enfant né au début du siècle. Est-​ce vraiment un avantage si le vieillard doit passer ce sursis dans la misère?

      Comme de plus en plus de gens vivent vieux, les problèmes associés à ce phénomène ne font que croître. Rien qu’aux États-Unis, il y a aujourd’hui 24 millions de personnes âgées de plus de 65 ans. Chaque famille en subit les conséquences, dans la mesure où celles qui n’ont aucun membre au-dessus de 65 ans sont l’exception. D’après le recensement effectué chez les personnes du troisième âge aux États-Unis, cinq millions de femmes vivent seules, et il en va de même d’un million et demi d’hommes.

      Plus d’un pays a vu augmenter la longévité des vieillards et, partant, leur nombre. Tout le problème est de savoir comment utiliser cette vie. Nombreux sont les vieillards qui vont disposer après 65 ans d’un temps de vie égal à celui qu’ils ont mis à devenir adultes. Comment vont-​ils l’employer?

      À ce problème se greffe le fait que les facultés intellectuelles ne baissent pas aussi vite que la force physique. Selon un groupe de psychologues, c’est vers 60 ans que les facultés cérébrales sont à leur maximum. Même après, elles ne déclinent que très lentement. Ainsi, à mesure que le corps s’engourdit, il devient de plus en plus délicat de trouver une occupation pour l’esprit.

      Un problème pour l’entourage

      Les vieillards ne sont pas les seuls à subir le poids des ans. La vieillesse pose également des problèmes aux membres plus jeunes de leur famille, comme le montre cet extrait de l’hebdomadaire Business Week:

      “Après l’éducation et les études de leurs enfants, le plus gros problème familial rencontré par les cadres de plus de 35 ans provient des parents âgés qui sont à leur charge.

      “Un cadre d’une compagnie d’assurances new-yorkaise a dit: ‘La charge de ma mère âgée de 91 ans nous a tous bouleversés, autant moralement que financièrement.’ Une telle réaction n’est que trop typique.”

      Pour parler sans fard, la vieillesse est un problème, et de plus en plus de gens vont devoir l’affronter. Comment y parvenir tout en restant “satisfait”, comme Abraham? Que faire? Comment un adulte prendra-​t-​il soin de ses parents âgés.

      Sans oublier non plus une dernière question, la plus importante: Le processus du vieillissement peut-​il s’inverser?

  • Les inquiétudes du troisième âge
    Réveillez-vous ! 1979 | 8 octobre
    • Les inquiétudes du troisième âge

      QUELS sont les problèmes les plus graves qu’affrontent les personnes âgées? De leur avis même, il s’agit avant tout du manque d’argent, de la médiocrité des soins qui leur sont dispensés, de l’angoisse d’être agressées, de la solitude, du sentiment de leur inutilité et du changement radical de leur vie.

      De nombreuses personnes âgées ont de la peine à s’adapter à ce brusque changement de vie, surtout au moment de la retraite. L’absence d’un emploi du temps précis leur cause des problèmes. Meubler leur temps libre devient une corvée, surtout si auparavant elles ne s’intéressaient pas à des activités suffisamment variées.

      De plus, quand un homme marié prend sa retraite, sa femme va en être profondément perturbée. Le mari se retrouve en effet maintenant toute la journée à la maison; il fait des commentaires ou des critiques, exige l’attention de son conjoint bref, de ce climat peuvent naître des tensions dans le couple. On a d’ailleurs constaté que sur l’ensemble des mariages, un sur trois se dégrade après la retraite.

      Dans de nombreux pays, la loi fixe l’âge de la retraite, et c’est là une autre cause d’inquiétude pour maintes personnes âgées. Elles voudraient travailler, s’en sentent capables, mais ne peuvent plus trouver d’emploi. En 1900, sur cent Américains de plus de 65 ans, il y en avait bien 70 qui travaillaient. Aujourd’hui, dans la même tranche d’âge, 20 pour cent seulement sont encore en activité. Pourtant, le tiers des retraités disent qu’ils travailleraient s’ils pouvaient trouver un emploi.

      Donnons la parole à un enseignant:

      “Mon esprit fourmille d’idées, mais cela n’intéresse personne. Je ne veux pas meubler mon temps avant de mourir; ce que je veux, c’est utiliser ce temps. J’ai besoin d’un vrai travail, pas d’un semblant d’activité, pas d’un passe-temps (...).

      “Quand on vous considère inapte à remplir un emploi pour lequel vous avez été formé et pour lequel vous avez de nombreuses années d’expérience, c’est là que le sentiment de rejet est le plus durement ressenti.”

      Mais si les problèmes qui découlent du changement de vie et de l’oisiveté forcée sont bien réels, d’autres sont encore plus graves. Et le plus pressant de tous, c’est la question d’argent.

      Les problèmes d’argent

      La mise à la retraite s’accompagne souvent de difficultés financières immédiates. Les revenus baissent tout d’un coup et peuvent même être réduits de moitié. Le retraité est obligé de vivre sur ce que lui donne la caisse de son entreprise ou sur l’aide économique de l’État, par exemple sur la retraite versée par la Sécurité sociale. Mais le montant de cette allocation est sans commune mesure avec ses revenus antérieurs. Cette situation, aggravée encore par l’inflation, crée de sérieux problèmes d’argent.

      Aux États-Unis, par exemple, la revue U.S.News & World Report révèle que 69 pour cent des habitants de La Nouvelle-Orléans âgés de plus de 65 ans disposent d’un revenu inférieur au seuil de pauvreté. Dans beaucoup d’autres villes, le quart, voire la moitié de la population âgée est dans la même situation.

      Citons le cas type de cet homme de 72 ans qui habite le “ghetto gris” de San Francisco et qui s’était imaginé, en prenant sa retraite, que sa pension lui suffirait amplement. L’inflation a tellement rogné son pouvoir d’achat qu’il fait aujourd’hui cet aveu: “Quand vient la fin du mois, il ne me reste en général que quelques dollars en poche. Dans ces cas-​là, j’en suis parfois réduit à me passer de dîner.” Et voici ce que dit une dame âgée qui habite la même ville:

      “Ici même, il y a des gens qui meurent de faim dans la rue, des gens qui mangent ce qu’ils trouvent dans les poubelles. Vous vous rendez compte? Manger dans une poubelle!”

      S’agit-​il là d’une exagération? D’un cas isolé’! Voici ce que déclarait une lettre adressée a l’éditeur du New York Times:

      “Ceux qui ne disposent pas d’un complément de ressources, et c’est le cas de beaucoup de New-Yorkais âgés, n’ont pas de quoi vivre. (...)

      “Des mesures urgentes s’imposent si nous ne voulons pas que des vieillards indigents meurent littéralement de faim.”

      Citons également le cas de cette femme âgée de 80 ans qui habitait St-Petersburg, en Floride. Elle était veuve et n’avait qu’une maigre pension pour vivre. Elle se mit à sauter des repas et vécut avec de moins en moins de revenus. Finalement, elle perdit connaissance dans son galetas. À sa mort, elle ne pesait plus que 34 kilos. À l’autopsie, on ne trouva aucune trace de nourriture dans son estomac. L’enquête conclut à une “dénutrition”. Mais un homme âgé, ami de la vieille dame, préféra à ce terme celui de “démission”. Voici en effet son explication: “Elle avait tout simplement cessé de croire que les choses s’arrangeraient un jour.”

      Les ennuis de santé

      Même si l’hérédité intervient pour une part dans la santé des personnes âgées, leur vie passée compte également pour beaucoup. Les fumeurs risquent de payer leur vice en contractant, durant la dernière période de leur vie, un cancer du poumon ou de la vessie, une affection cardiaque ou de l’emphysème. Quant aux buveurs, leurs excès de boisson ont provoqué une destruction prématurée de leurs cellules cérébrales ainsi que des troubles hépatiques. Les excès de table favorisent aussi l’apparition du diabète, de troubles cardiaques ou d’autres maladies.

      Une cause importante de mauvaise santé chez les vieillards est la dénutrition, qui s’explique par le fait que nombre d’entre eux n’ont pas les moyens de manger convenablement. Il en est toutefois qui pourraient subvenir correctement à leurs besoins, mais qui négligent d’adopter un régime équilibré, surtout quand ils vivent seuls. Tous ces gens sont forcément plus sujets à la maladie.

      Quant à la sénilité, une étude de l’Université Duke a fait apparaître qu’environ 15 pour cent seulement des personnes âgées en sont victimes. Certains spécialistes en concluent que cet état n’est pas l’effet direct de la vieillesse, mais plutôt de la maladie.

      L’assaut conjugué des soucis de santé, de l’ennui, de l’angoisse et de la dépression est souvent la cause d’un autre problème dramatique et qui ne cesse de s’étendre chez les vieillards: l’alcoolisme. Aujourd’hui, en Amérique, une personne âgée sur dix est alcoolique.

      La peur des agressions

      En de nombreux endroits, notamment dans les grandes villes, les personnes âgées sont, plus que n’importe quelle autre fraction de la population, victimes d’agressions violentes, incapables qu’elles sont de se défendre.

      Parlant des quelque 1,3 million de citoyens âgés de New York, un responsable des services de sécurité déclara: “La plupart d’entre eux ont peur et considèrent la criminalité comme l’un des plus graves problèmes qu’ils doivent affronter.” Au nombre des agressions les plus couramment commises contre les personnes âgées, mentionnons les vols de porte-monnaie, les attaques par derrière, les escroqueries, les effractions de domicile suivies de vols et le viol. D’où cette remarque d’un habitant de San Francisco: “Nous sommes sans protection. Passé trois heures de l’après-midi, la plupart des personnes âgées ne s’aventurent plus dans les rues.”

      La solitude

      La solitude est l’un des problèmes les plus douloureux des personnes âgées. Elles ont trop souvent l’impression d’être mal aimées et indésirables, sentiment qui devient particulièrement aigu et pénible lors de la mort du conjoint, surtout si le couple s’entendait bien.

      Autrefois, les parents âgés habitaient le plus souvent avec leurs enfants et leur tenaient compagnie. C’est encore ce qui se passe dans divers pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Toutefois, même là, le changement est flagrant. Au Japon, par exemple, le nombre de personnes âgées qui vivent seules a dépassé le million, ce qui représente un accroissement de 20 pour cent en un an. Le commentaire suivant est paru dans le Daily Yomiuri de Tokyo:

      “Il est clair que le Japon prend de plus en plus les allures d’une société peuplée de gens âgés, mais l’accès au logement public ou privé leur est le plus souvent interdit, si bien que nombre d’entre eux ont du mal à trouver à se loger. (...)

      “Le Japon s’efforce, à ce qu’on dit, de devenir un État-providence, pourtant, rien ou presque rien n’est fait pour procurer aux personnes âgées ce dont elles ont le plus besoin, à savoir un logement.”

      Dans le monde occidental, on n’a jamais vu dans l’Histoire autant de personnes âgées vivre seules ou en hospice. Parallèlement à cette tendance, on observe que les adultes peuvent ou veulent de moins en moins s’occuper de leurs parents âgés.

      Que pensez-​vous de cette évolution du monde moderne? Et vous, comment considérez-​vous les personnes âgées? Et Dieu, comment les considère-​t-​il?

  • Comment considérez-vous les personnes âgées?
    Réveillez-vous ! 1979 | 8 octobre
    • Comment considérez-​vous les personnes âgées?

      NOTRE époque moderne aura connu en peu de temps bien des transformations. Au nombre de ces changements, citons la façon dont sont communément considérées les personnes âgées. Il fut un temps où elles jouissaient d’un respect quasi universel, mais il n’en va plus de même à présent. Une attitude radicalement opposée se fait jour dans de nombreux pays. C’est ce qui poussa un ancien professeur d’université à faire cette remarque:

      “En Amérique, l’âge est une maladie. Le vieillard devient un paria, tout juste bon pour l’hospice ou, s’il a de la chance et des moyens, pour être placé dans une sorte de colonie dorée, à l’écart du reste du monde.”

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