Coup d’œil sur le monde
L’empoisonnement accidentel
Valeurs Actuelles rapporte que ‘selon l’Inserm, les empoisonnements accidentels par médicaments ont été à l’origine de 331 décès en 1976. Au centre antipoisons de l’hôpital Fernand-Widal à Paris, on précise que ces accidents l’emportent nettement sur les suivants, puisqu’ils représentent 65,8 % des cas d’empoisonnement. Les intoxications domestiques par médicaments sont le fait des enfants dans 74 % des cas, et les centres antipoisons reçoivent chaque année trente mille appels concernant des enfants de un à cinq ans. La mortalité reste heureusement faible. Coût estimé de ces intoxications pour la Sécurité sociale: environ trois millions de francs [français] chaque année”.
L’alcool en Allemagne
Der Spiegel a noté que “les alcools étrangers sont de plus en plus prisés par les buveurs allemands: presque un quart des boissons à haute teneur alcoolique consommées en République fédérale proviennent de l’étranger. Rien que l’année dernière, les importations de spiritueux se sont accrues de 11 %, soit 428 000 hectolitres d’alcool pur. En revanche, la vente des alcools du pays stagne. Les alcools d’importation qui se classent les premiers sont le whisky et le rhum. Assez loin après, on trouve les eaux-de-vie grecques et espagnoles, qui ont coiffé au poteau les cognacs et armagnacs français. Les grands perdants sont le gin, le genièvre, de même que le bourbon américain et le whisky irlandais”.
Bataille contre la transfusion
Le quotidien canadien Toronto Star a publié il y a quelque temps une interview de Gien How, avocat Témoin de Jéhovah qui a eu l’occasion de plaider devant la Cour suprême du Canada, la Cour suprême des États-Unis, la Chambre des lords britannique et bien d’autres instances, pour faire valoir les droits de ses coreligionnaires. “Je ne suis pas contre la médecine, explique-t-il. Je suis contre ses excès. Il y a quantité de très bons médecins, et ils rendent d’excellents services. Par contre, ils disposent d’un tel pouvoir que cela en arrive à gâter les services qu’ils offrent. C’est devenu péché que d’être en désaccord avec un médecin. Les juges plient devant le corps médical. Personne ne discute ses décisions. (...) Pourtant, les falsifications sont courantes. J’ai eu à traiter quantité de cas où le dossier médical avait été falsifié et où les médecins avaient fait de fausses attestations pour couvrir leurs actions. (...) Le public se trouve soumis à un lavage de cerveau avec les gros titres des journaux. Chaque fois que quelqu’un d’autre qu’un Témoin de Jéhovah meurt d’un accident, après avoir reçu une transfusion, la presse dit qu’il est décédé des suites de l’accident. Mais si un Témoin de Jéhovah meurt dans un accident après avoir refusé une transfusion, on écrit qu’il est mort parce qu’il n’a pas eu de sang, et non à cause de l’accident. Personne ne va même citer les milliers de cas où des médecins ont déclaré que le patient ne survivrait pas sans transfusion, alors que ce dernier a quand même guéri et vit toujours.”
Un voyage coûteux
La visite de Jean-Paul II en France a coûté 4 250 000 FF. C’est la messe du Bourget qui a coûté le plus cher, avec 2 095 526 FF. Viennent ensuite la visite à Lisieux (573 145 FF), les frais généraux (462 890 FF), la réunion à Saint-Denis (364 200 FF), les frais du service de presse (159 892 FF), la réunion de Notre-Dame (155 141 FF) et celle d’Issy-les-Moulineaux (56 539 FF). Ces chiffres ne représentent que les sommes à la charge de l’Église catholique de France. Il faut y ajouter les dépenses couvertes par diverses municipalités, notamment celle de Paris, qui a débloqué 2 875 000 FF pour les frais à Notre-Dame, à l’Hôtel de Ville et au Champ de Mars, ainsi que les sommes prises en charge par le gouvernement.
Dans le numéro du 15 juillet dernier, les Informations catholiques internationales ont publié le compte rendu d’une “table ronde” consacrée au voyage de Jean-Paul II en France. “Bon par certains côtés”, ce genre de voyage peut être “redoutable par d’autres dans la mesure où il laisse croire, à cause des acclamations, à cause des réceptions qui sont forcément amicales, que les choses sont bonnes”, déclare Jean-Marie Domenach. Tout en se félicitant que Jean-Paul II soutienne une vision de “l’homme intégral”, il ne manque pas de souligner que “c’est une merveilleuse ironie de l’histoire de voir que l’Église qui a tant pourchassé l’humanisme prenne aujourd’hui appui sur lui”.
Histoire de fous
Le quotidien belge Le Soir révèle qu’“une Australienne, actuellement âgée de cent deux ans, a passé les quatre-vingt-une dernières années de sa vie dans des hôpitaux psychiatriques. Le problème, c’est que personne ne connaît les raisons de ses internements. La patiente, Sophia Stewart, était âgée de vingt et un ans lorsqu’elle fut examinée dans un hôpital psychiatrique. C’était en 1899, mais on n’a jamais trouvé de rapports expliquant les raisons de son internement. L’intéressée elle-même est incapable d’éclaircir le mystère. On a néanmoins indiqué qu’en Australie, certaines personnes très âgées demeurent dans des institutions psychiatriques parce qu’elles se retrouvent démunies de tout soutien”.
Attention aux climatiseurs!
“Les réserves d’eau utilisée comme source d’humidification, que ce soit dans les humidificateurs domestiques ou dans les systèmes de climatisation collectifs, constituent un milieu idéal pour la prolifération de micro-organismes qui pourront ensuite être disséminés dans l’atmosphère des lieux où fonctionnent ces appareils, écrit Le Figaro. La nature des agents dont la responsabilité a été incriminée dépend des facteurs locaux tels que la température et le degré d’hygrométrie. Il s’agit principalement de souches de champignons ou de bactéries que l’on peut isoler facilement en analysant l’eau des réservoirs des appareils. Les troubles induits sont d’intensité variable. Ils vont d’une toux banale associée à une gêne respiratoire déclenchée par le séjour en atmosphère contaminée à des symptômes à la fois plus aigus et plus généraux, mimant un syndrome [tableau] grippal. Chez les sujets ayant une tendance allergique on peut assister à de véritables crises asthmatiques.” En conclusion, l’article suggère “qu’il est parfois plus simple de réduire la température de chauffage de son lieu d’habitation à un niveau qui, sans réduire le confort thermique, ne requiert pas l’emploi d’un humidificateur domestique, plutôt que d’avoir à veiller assidûment à sa propreté ou de s’exposer au risque de ce type de désagrément”.
Des touristes indécents
Le quotidien sénégalais Le Soleil se demande si “le statut de touriste est un passe-droit aux obligations, s’il confère une liberté souveraine qui fasse fi des lois, coutumes et conventions sociales du pays visité. Le Sénégal est un pays croyant, un pays de pudeur, et ses habitants tiennent à ce qu’il le reste”. En effet, de plus en plus de touristes viennent pratiquer le nudisme sur les plages sénégalaises, ce qui ne va pas sans provoquer l’indignation de la population. Le journal ajoute: “Les adeptes du nudisme sont passibles de sanctions pour attentat à la pudeur, du côté de la loi (...). Mais ils peuvent aussi craindre le pire du côté de la vindicte populaire.”
La marihuana à l’hôpital
Une dépêche de l’agence Reuters nous apprend que l’État de New York est le vingt-quatrième aux États-Unis à légaliser l’utilisation médicale de la marihuana. Cette drogue servirait en effet dans les hôpitaux à traiter des victimes du cancer, du glaucome et de diverses autres affections.
Les malades mentaux: une urgence
Le nombre d’Américains qui souffrent de troubles mentaux finit par poser un problème urgent aux États-Unis. Le docteur Milton Greenblatt, de l’université de Californie, indique que d’après certaines études, 20 pour cent de la population américaine est sérieusement atteinte de troubles mentaux. Au Canada, le docteur P. Matthews, du service de psychiatrie de l’université du Saskatchewan, a noté que son pays affrontait un problème identique. Il a souligné qu’un Canadien sur quatre aura des troubles psychiatriques durant sa vie.
Les marées noires
La quantité de pétrole perdue dans le monde à la suite d’accidents est supérieure à toute la production des États-Unis pendant un mois. La valeur du pétrole perdu s’élève à plusieurs milliards de dollars. À la suite de 159 marées noires signalées, consécutives à des collisions de pétroliers, à des incendies, à l’explosion d’un puits de forage dans le golfe du Mexique, à une rupture de citerne au Nigeria et à d’autres accidents, 1,2 milliard de litres de pétrole ont été perdus. Les pertes enregistrées en 1979 étaient supérieures de 56 pour cent à celles de l’année précédente.
Protégez vos oreilles
Des chercheurs du laboratoire national de Brookhaven (États-Unis) ont énoncé cette mise en garde: Ne croyez pas que vos facultés auditives soient inaltérables. Un bulletin délivré par ce même laboratoire dit en effet: “Beaucoup de gens ne se rendent pas compte que leurs facultés auditives peuvent pâtir de l’exposition prolongée ou temporaire au bruit. (...) En outre, dans bien des cas, la sensation de douleur ne précède pas la perte de l’ouïe.” Certaines des sources de bruits dangereux les plus courantes en dehors du lieu de travail sont les suivantes: le décollage d’un avion à réaction, la musique disco, le bruit d’une tondeuse à gazon mécanique, les pétarades d’une moto, des coups de canon, le vrombissement du métro. Les sources de pollution sonore d’origine industrielle sont le plus souvent celles-ci: les compresseurs pneumatiques, les pompes, les perceuses et les scies électriques. Il est significatif de voir parmi les sources de bruits les plus dangereux figurer la musique disco. Le temps durant lequel on peut s’exposer quotidiennement à cette musique n’est que de quinze minutes. Il est inférieur de 5 pour cent à l’exposition au bruit à prohiber absolument, d’après le laboratoire précité.
De l’aide pour les malades rénaux
Un traitement relativement simple augmente l’autonomie de mouvement de plusieurs milliers de malades qui dépendaient jusque-là d’un rein artificiel. Il s’agit de la dialyse péritonéale ambulatoire continue, qui “n’exige pas un appareillage compliqué, l’accès à une prise de courant, le recours à des anticoagulants ou le branchement sur un vaisseau sanguin. Elle fonctionne en permanence, exactement comme un vrai rein”, dit le docteur Karl Nolph, de l’université du Missouri, l’un de ceux qui ont mis cette technique au point. La cavité abdominale du patient reçoit en permanence deux litres environ de solution saline stérile, qui est changée quatre fois par jour. La solution parvient au corps par des sacs en plastique qui l’alimentent par gravité grâce à des tubes implantés à demeure. Entre deux changements de solution, le sac en plastique reste replié et caché sous les vêtements. Grâce à cette méthode, les déchets diffusent dans la solution à partir de la membrane péritonéale qui recouvre l’estomac et les intestins. Le niveau de déchets dans le sang reste continuellement bas, alors qu’avec un épurateur extra-rénal, il s’élève entre chaque séance. Pour les médecins, ce traitement constitue une solution de rechange qui trouve des indications chez près d’un tiers des patients à qui il faut actuellement trois séances hebdomadaires d’hémodialyse sur rein artificiel, qui prennent à chaque fois six heures.