BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • L’homme en lutte pour ses droits
    Réveillez-vous ! 1979 | 22 décembre
    • leurs privilèges. Wat Tyler fut assassiné, et aucune des revendications des paysans ne fut satisfaite.

      L’égocentrisme présente d’autres facettes. Par exemple, on a vu souvent les mêmes hommes qui s’étaient battus avec succès pour faire respecter certains droits ne plus manifester par la suite la moindre considération pour les droits d’autrui.

      Ainsi, en 1789, les citoyens français rejetèrent violemment le joug tyrannique de l’aristocratie et promulguèrent la célèbre Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, dans laquelle on trouvait une liste des droits dont tous les Français devaient jouir, notamment “la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression”. Pourtant, quelques années plus tard, sous la conduite de Napoléon, cette même nation française s’engagea dans des guerres impérialistes, au mépris du droit “à la liberté, à la propriété et à la sûreté” de la majorité des États européens.

      On a aussi beaucoup parlé du “Bill of Rights”, la Déclaration des droits rédigée en Angleterre en 1689, comme du premier document politique majeur qui comportait une formulation extensive des droits de certains hommes. Ceci n’empêcha pourtant pas l’Empire britannique, à mesure qu’il s’étendait sur le monde, de faire peu de cas des droits de la majorité des peuples conquis, particulièrement de ceux des aborigènes d’Australie et de Tasmanie.

      La célèbre Déclaration d’indépendance des États-Unis exprimait elle aussi les droits de chaque Américain “à la vie, à la liberté et à la recherche du bonheur”. Mais qui s’inquiéta alors des éventuels “droits à la vie, à la liberté et à la recherche du bonheur” des millions de Noirs qui avaient été arrachés à leur terre africaine pour être vendus comme esclaves dans les plantations? Et, quand la nation américaine en expansion se vit confrontée aux droits des diverses tribus indiennes qu’elle rencontrait sur son passage, de qui méprisa-​t-​on le plus souvent les droits?

      La chrétienté et les droits de l’homme

      Quant à l’attitude adoptée tout au long de l’Histoire par les diverses Églises de la chrétienté sur cette question des droits de l’homme, elle fut loin d’être exemplaire, comme on peut en juger au travers de deux événements historiques particulièrement significatifs. En 1215, les barons anglais insoumis obligèrent le roi Jean, qui était en pleine déroute financière, à signer la “Magna Carta”, la célèbre Grande Charte, qui est encore considérée aujourd’hui comme le modèle ancestral de nos documents modernes sur les droits de l’homme. En dépit du caractère restreint des libertés qui s’y trouvaient garanties, la Charte marqua une étape dans l’Histoire en ce sens qu’elle plaçait le roi sous l’autorité de la loi.

      Or, voici quelle fut la réaction du pape Innocent III à la promulgation de ce document: “Nous rejetons et condamnons catégoriquement cette convention et interdisons sous peine d’excommunication tant au roi de l’appliquer qu’aux barons d’en réclamer l’application. Par la présente, nous déclarons cette charte nulle et dénuée de toute validité, sans révocation possible.”

      Certes, la Grande Charte n’en disparut pas totalement pour autant. On la ressortit à plusieurs reprises, et l’Église catholique elle-​même s’y référa lorsque ses propres droits furent menacés. Finalement, ce document joua un rôle majeur dans le développement politique de l’Angleterre et de l’Amérique.

      En 1524, en Allemagne, éclata ce que l’on appela la “Guerre des Paysans”. Tout comme lors de la jacquerie qui s’était déroulée en Angleterre en 1381, ces humbles paysans protestaient contre le poids de plus en plus écrasant de l’impôt et des corvées infligés par les princes allemands. Martin Luther ordonna aux paysans de déposer les armes. Devant leur refus, il conseilla aux princes de les abattre et de les poignarder “comme des chiens enragés”, conseil qui fut immédiatement suivi d’effet.

      Ainsi, nombreuses furent les occasions où la position adoptée par la chrétienté face à ce que nous appelons aujourd’hui les “droits de l’homme” fut la répression violente. Le massacre des catholiques irlandais par le protestant Cromwell, de même que celui des protestants français par leurs compatriotes catholiques ne sont que deux exemples parmi quantité d’autres de l’intolérance féroce que les nations de la chrétienté montraient envers les droits d’autrui. On en trouve d’autres preuves dans les croisades sanglantes et dans les excès meurtriers de l’Inquisition, ainsi que dans les “exploits” des conquistadores espagnols qui, avec la bénédiction de leurs chefs spirituels, se livrèrent au meurtre et au pillage en de nombreuses régions du monde. Enfin, peut-​on passer sous silence toutes les femmes, une bonne centaine de mille, qui périrent sur les bûchers moyenâgeux sous l’accusation de sorcellerie?

      Oui, il est permis de dire que, tout au long de l’Histoire, la part réservée aux droits de l’homme fut bien maigre. Des forces censées concourir à l’amélioration de la condition humaine, telles que les lois des différentes nations, voire les lois de la chrétienté, se sont avérées ou bien inadéquates ou bien carrément néfastes pour l’homme. Quantité d’humains se sont vus privés de leurs droits, et l’égoïsme inhérent à la nature humaine a fait par la suite obstacle à leur libération de l’oppression. En fait, les paroles suivantes du livre de l’Ecclésiaste n’ont été que trop souvent vérifiées: “L’homme domine l’homme à son détriment.” — Eccl. 8:9.

      Mais qu’en est-​il de nos jours? La situation a-​t-​elle changé? Peut-​on espérer que les droits de l’homme sont désormais mieux garantis que par le passé? Que révèlent les faits?

  • Où en sont les droits de l’homme aujourd’hui?
    Réveillez-vous ! 1979 | 22 décembre
    • Où en sont les droits de l’homme aujourd’hui?

      “Les libertés fondamentales sont de plus en plus bafouées dans le monde entier, et les principes internationalement admis sont violés sur une telle échelle que l’on est en droit de parler d’une crise des droits de l’homme.”

      Ce sont là les propres termes employés par D. Frazer, parlementaire américain.

      Peut-être ce genre de propos surprendra-​t-​il certains de nos lecteurs, particulièrement s’ils ont le sentiment que de grands progrès ont été réalisés pour étendre et faire respecter les droits de l’homme dans le monde moderne. Mais qui a raison?

      Les progrès contemporains

      Plus sans doute que toutes les générations qui l’ont précédée, la nôtre aura été témoin d’une activité internationale intense à propos des droits propres à chaque groupe d’êtres humains. Les Nations unies se sont efforcées de définir un code de principes internationaux en promulguant en 1948 la Déclaration universelle des droits de l’homme, déclaration

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager