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Les ministres du Royaume relèvent le défiLa Tour de Garde 1985 | 1er septembre
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soit jusqu’à la guerre des six jours en 1967. Il est toutefois évident qu’en définitive Jésus ne pensait pas à la Jérusalem juive d’aujourd’hui, mais plutôt à ce que cette ville représentait jusqu’en 607 avant notre ère. Que représentait-elle donc? Le Royaume de Jéhovah Dieu avec, à sa tête, le Roi qu’il a oint et qui appartient à la maison royale de David. — Luc 1:32; I Chroniques 29:11.
8. À qui Jéhovah allait-il donner le royaume de David, et pourquoi les humains n’allaient-ils pas être en mesure de voir l’intronisation de ce roi?
8 Jésus Christ était celui à qui Jéhovah allait donner le royaume de David, son ancêtre. Comparaissant devant Pilate, Jésus déclara que son Royaume n’était pas de ce monde, voulant dire par là qu’il était céleste (Jean 18:36). À la fin des temps des Gentils, l’installation de Jésus dans ce Royaume allait logiquement se passer dans les cieux invisibles, donc d’une manière invisible aux humains. C’est la raison pour laquelle pas plus les nations gentiles que nous-mêmes n’avons vu en 1914 l’intronisation de Jésus dans son Royaume qui lui revenait de droit et que Dieu lui a donné cette année-là. Quoique l’événement eût été annoncé par le peuple de Jéhovah depuis les années 1870, ces nations n’ont incontestablement pas cru qu’il avait bien eu lieu.
9. a) Qu’ont fait les nations, montrant ainsi qu’elles méprisaient le message relatif au Royaume? b) Étant donné ce que les nations ont fait en 1914, qu’est-ce qui est devenu nécessaire?
9 Sans tenir compte du message relatif au Royaume, les nations s’engagèrent en effet dans la guerre en automne 1914. Comme cela avait été annoncé en Psaume 2:1-12, elles se révélèrent ennemies de Jésus en refusant d’‘embrasser’ en signe de soumission le Roi nouvellement intronisé. Il devint donc nécessaire que s’accomplît Psaume 110:1, 2, où nous lisons: “La déclaration de Jéhovah à mon Seigneur: ‘Assieds-toi à ma droite jusqu’à ce que je place tes ennemis comme un escabeau pour tes pieds.’ La baguette de ta force, Jéhovah l’enverra de Sion, en disant: ‘Va soumettre au milieu de tes ennemis.’”
10. a) Dans quelles conditions Jésus a-t-il commencé à régner en 1914? b) Qui sont les représentants de Jéhovah au vingtième siècle?
10 Quand Jésus s’était assis à la droite de Dieu pour attendre le moment fixé où il commencerait à régner au milieu de ses ennemis, ses adversaires juifs avaient manifesté leur inimitié envers ses apôtres (Actes 4:24-26). De même, c’est également au milieu de ses ennemis que Jésus Christ glorifié a commencé à régner en 1914, à la fin des temps des Gentils. Ainsi donc, au vingtième siècle comme par le passé, c’est au milieu d’ennemis que Jéhovah a eu des messagers, ses authentiques ministres du Royaume, ses témoins. — Ésaïe 43:10-12.
Montrons que nous sommes des ministres qualifiés
11. Qui conteste que les Témoins de Jéhovah sont des ministres du Royaume agréés par Dieu?
11 Les véritables ministres du Royaume, ordonnés par Dieu, ont toujours dû défendre leur droit d’exercer leur ministère. Cela est vrai des Témoins de Jéhovah au vingtième siècle. Leur qualité de ministres de Dieu dûment ordonnés a été contestée, défiée. Par qui? Plus particulièrement par des membres du clergé qui, ayant fait des études dans des séminaires ou d’autres écoles de théologie, ont reçu un diplôme les ordonnant ministres et sont ainsi devenus des ecclésiastiques salariés. Ils estiment avoir l’instruction requise et les qualifications voulues pour être les ministres professionnels et exclusifs du Dieu de la Bible.
12. À quel chrétien éminent du premier siècle a-t-on contesté la qualité de ministre de Dieu, et comment fallait-il considérer quiconque annonçait une bonne nouvelle différente?
12 La situation était identique au premier siècle. Dans la province romaine de Galatie, même le rédacteur divinement inspiré d’environ la moitié des livres qui constituent les Écritures grecques chrétiennes se vit contester sa qualité d’apôtre de Jésus Christ, en ce sens que certains mirent en doute l’exactitude de ce qu’il enseignait comme étant le christianisme. Il fut donc contraint d’adresser ces paroles aux Galates: “Je m’étonne que vous passiez si vite de Celui qui vous a appelés par la faveur imméritée de Christ, à un autre genre de bonne nouvelle. Mais ce n’en est pas une autre; il y a seulement des gens qui vous jettent dans le trouble et qui veulent pervertir la bonne nouvelle au sujet du Christ. Mais si nous-mêmes, ou si un ange du ciel devait vous annoncer comme bonne nouvelle quelque chose qui aille au delà de ce que nous vous avons annoncé comme bonne nouvelle, qu’il soit maudit! Comme nous venons de le dire, je le redis encore: si quelqu’un vous annonce comme bonne nouvelle quelque chose qui aille au delà de ce que vous avez accepté, qu’il soit maudit!” — Galates 1:6-9.
13. Pourquoi les Galates n’auraient-ils pas dû contester la qualité de ministre de Paul?
13 Il est vrai que ce rédacteur, l’apôtre Paul, n’avait pas reçu l’enseignement chrétien directement de Jésus Christ ou de ses 12 apôtres. Plus tard, Paul a cependant passé quelque temps avec l’apôtre Pierre, ou Céphas (Jean 1:42; Galates 1:18, 19). Mais pour se défendre et montrer qu’il était un ministre qualifié de la bonne nouvelle qui venait de Dieu par Christ, Paul a pu dire aux chrétiens galates versatiles: “Oui, quand ils ont reconnu la faveur imméritée qui m’avait été donnée, Jacques, Céphas et Jean, ceux qui semblaient être des colonnes, nous ont donné la main droite, à moi et à Barnabas, en signe d’association: nous irions vers les nations, mais eux vers les circoncis.” (Galates 2:9). Ces Galates auraient donc dû se poser cette question: Si Pierre, Jacques et Jean, des apôtres de Jésus, reconnaissaient que Paul était porteur de la bonne nouvelle authentique, quelle raison avons-nous de contester son message et de nous en détourner?
14. Pourquoi n’est-il pas surprenant que les Témoins de Jéhovah se voient contester leur qualité de ministres?
14 Mais qu’en est-il des serviteurs de Jéhovah aujourd’hui? Si un homme comme Paul a dû défendre et démontrer sa qualité de ministre de Dieu et de Christ, pourquoi être surpris si notre aptitude à nous, qui sommes des Témoins voués à Jéhovah et baptisés, est contestée et si nous devons défendre notre qualité de ministres du Royaume? Comme dans le cas de Paul, ce genre de contestation sans fondement ne prouve rien.
Jésus a été contesté
15. De quel personnage, supérieur aux apôtres, a-t-on également contesté la qualité d’enseignant, mais à qui reconnaissait-il devoir cette qualité?
15 Même le Seigneur Jésus Christ a été contesté par son propre peuple qui refusait de voir en lui un ministre de Dieu dûment autorisé. Par exemple, nous lisons: “La fête [des Huttes] était déjà à moitié passée, quand Jésus monta au temple et se mit à enseigner. Les Juifs donc s’étonnaient et disaient: ‘Comment cet homme sait-il les lettres, lui qui n’a pas fait d’études dans les écoles?’” Jésus n’esquiva pas la contestation, mais fit front. Il expliqua: “Ce que j’enseigne n’est pas mien, mais appartient à celui qui m’a envoyé. Si quelqu’un désire faire Sa volonté, il saura, pour ce qui est de l’enseignement, s’il vient de Dieu ou si je parle de mon propre chef. Celui qui parle de son propre chef cherche sa gloire personnelle; mais celui qui cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est véridique, et il n’y a pas d’injustice en lui.” — Jean 7:14-18.
16. Pourquoi les chefs religieux du judaïsme croyaient-ils avoir de bonnes raisons de contester la qualité d’enseignant de Jésus?
16 Les chefs religieux du judaïsme ne voyaient en Jésus Christ qu’un simple Galiléen. Évidemment, ils ne pensaient pas qu’il était illettré pour la simple raison qu’il n’avait pas fait d’études dans les écoles, notamment dans une école du genre des séminaires. En effet, Jésus n’avait-il pas déjà prouvé qu’il savait lire les Écritures hébraïques (Luc 4:16-21)? Ces Juifs de Judée et de Jérusalem n’acceptaient pas Jésus parce que cet ancien charpentier n’était pas un théologien et, de ce fait, ne pouvait pas être admis parmi les scribes, les Pharisiens ou les Sadducéens de leur nation. Comment Jésus pouvait-il donc prétendre connaître le sens des Écritures hébraïques ainsi que leur application, et parler avec une telle autorité? C’est la raison pour laquelle ces Juifs se révélèrent trop sourds spirituellement parlant pour reconnaître le son de la vérité divine. Ils étaient trop orgueilleux pour accepter ce que disait un homme qui n’avait pas été diplômé d’une école de théologie.
“Enseignés par Jéhovah”
17. Dans le cas de Jésus Christ, quel Enseignant les chefs religieux juifs oubliaient-ils, et quel genre d’élève Jésus était-il lui-même?
17 Ces Juifs sages selon le monde oubliaient Celui qui avait en réalité enseigné Jésus Christ. Si Jésus était un enseignant compétent, cela lui venait de Jéhovah Dieu, “le plus grand de tous les enseignants”. (Job 36:22, Today’s English Version.) Parlant de Dieu comme d’un enseignant, Jésus déclara: “Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, vous saurez alors que je le suis, et que je ne fais rien de ma propre initiative; mais, comme le Père m’a enseigné, je dis ces choses.” (Jean 8:28). Jésus se révéla donc le meilleur élève de l’école universelle du plus grand Enseignant qui soit. Tout cela était à l’honneur de Celui qui l’avait instruit. Dès lors il n’est pas étonnant que les habitants de Nazareth aient dit de Jésus, qui avait vécu dans cette ville: “D’où cet homme tient-il cette sagesse et ces œuvres de puissance?” — Matthieu 13:54.
18. a) Quel genre d’enseignant souhaitons-nous avoir? b) Qu’a dit Jésus au sujet du plus grand Enseignant qui soit et de ceux qui seraient instruits par lui?
18 Pour comprendre la Bible, nous désirons avoir le meilleur enseignant qui soit, et nous en avons besoin. Or c’est cet Enseignant-là qui a inspiré ce livre incomparable. S’adressant à ceux qui faisaient partie de l’organisation terrestre et visible de cet Enseignant à l’époque où lui-même était sur la terre, Jésus dit: “Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les Prophètes: ‘Et ils seront tous enseignés par Jéhovah.’ Quiconque a entendu de la part du Père et a appris, vient à moi.” (Jean 6:44, 45). Jésus citait Ésaïe 54:13, où nous lisons: “Et tous tes fils seront des personnes enseignées par Jéhovah, et la paix de tes fils sera abondante.”
19. Les “fils” de qui allaient être enseignés par Jéhovah?
19 Mais la question suivante se pose: Les “fils” de qui seraient ces “personnes enseignées par Jéhovah”? Cette promesse prophétique a été faite à une “femme” symbolique qui allait devenir mère de certains “fils” ou enfants. C’est à cette “femme” que sont destinées les paroles suivantes consignées en Ésaïe 54:1: “‘Pousse des cris joyeux, femme stérile, qui n’as pas enfanté! Épanouis-toi en clameurs de joie et pousse des cris stridents, toi qui n’as pas eu les douleurs de l’enfantement, car les fils de celle qui est désolée sont plus nombreux que les fils de la femme qui a un propriétaire et époux’, a dit Jéhovah.”
20. Selon II Corinthiens 13:5, que doivent continuer à faire les chrétiens voués à Dieu, et quelle conséquence cela aura-t-il sur leur qualité de ministres du Royaume?
20 Puisque c’est Jéhovah qui s’adresse à cette “femme” et qu’il doit être l’Enseignant des “fils” de celle-ci, il est nécessairement son Époux dans un sens symbolique. Quant à cette “femme”, elle doit être l’organisation céleste de Dieu. Ses “fils” ou enfants sont les élèves du “plus grand de tous les enseignants”. Il est évidemment indispensable que ces “fils”, les disciples oints de Jésus, ainsi que leurs compagnons, les membres de la “grande foule”, mettent constamment en pratique ce que Jéhovah leur enseigne (Révélation 7:9). C’est sans aucun doute une façon de suivre cette exhortation de Paul: “Voyez à l’épreuve si vous êtes dans la foi, constatez ce que vous êtes personnellement.” (II Corinthiens 13:5). Si les chrétiens, qui se sont voués à Dieu et ont été baptisés, continuent d’agir ainsi et demeurent des élèves attentifs du plus grand Enseignant, ils ont certainement les compétences voulues pour être les ministres du Royaume agréés par Jéhovah. Nous verrons dans l’article suivant comment les ministres de Dieu démontrent qu’ils sont effectivement qualifiés.
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Les ministres de Dieu démontrent leur qualificationLa Tour de Garde 1985 | 1er septembre
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Les ministres de Dieu démontrent leur qualification
“Et qui est qualifié?” — II CORINTHIENS 2:16.
1. Dans le présent monde religieux divisé, quelle question peut-on poser en toute sincérité?
QUAND on considère la division qui caractérise le présent monde religieux, on peut se demander en toute sincérité: Qui est vraiment un ministre agréé par Dieu? Paul avait posé la même question, savoir: “Qui est qualifié pour cela?” L’apôtre et ses collaborateurs, à qui l’on contestait cette qualité, pouvaient répondre: “Nous le sommes.” (II Corinthiens 2:16, 17). Mais aujourd’hui, qui a de bonnes raisons, le droit et le courage d’affirmer: “Nous le sommes.”
2. Quel est l’enseignement essentiel des paroles de Paul consignées en II Corinthiens 2:14-17?
2 Avant de répondre à cette question, voyons les paroles que Paul a écrites aux chrétiens de Corinthe: “Mais remercions Dieu! (...) Si bien que maintenant où que nous allions il se sert de nous pour parler aux autres du Seigneur et répandre le parfum de l’Évangile. En fait, notre vie est un parfum agréable à Dieu. C’est le parfum du Christ en nous et ceux qui sont sauvés comme ceux qui ne le sont pas, peuvent le sentir. Pour ceux qui ne sont pas sauvés, ce parfum est une odeur de mort et de condamnation, tandis que pour les autres qui connaissent le Christ, il donne la vie. Mais qui donc est capable d’accomplir cette tâche? Nous ne sommes pas comme ces trafiquants de la Parole de Dieu — et il y en a beaucoup — qui veulent seulement annoncer l’Évangile pour gagner beaucoup d’argent. C’est de la part de Dieu et sous son regard que nous parlons.” — II Corinthiens 2:14-17, Le Livre; voir La Tour de Garde du 1er janvier 1946, page 5.
3. a) Quelle devrait être notre réaction à l’idée de colporter la Parole de Dieu pour en tirer un profit égoïste? b) Que faisait Paul afin de ne pas être à la charge de ceux à qui il prêchait?
3 Colporter la Parole de Dieu pour un profit égoïste! Quelle pensée honteuse! Lorsqu’il prêchait la Parole de Dieu, Paul ne recherchait pas un profit matériel qui lui aurait permis de mener une vie aisée et, finalement, de prendre sa retraite de ministre et de s’offrir du bon temps pour le reste de ses jours. Il était prêt à effectuer une activité secondaire, à fabriquer des tentes, pour subvenir à ses besoins et aider ses collaborateurs dans le service de Jéhovah (Actes 18:1-4). Il n’a donc pas été un fardeau financier pour ceux à qui il a prêché la bonne nouvelle. Aussi était-il en mesure de poser cette question aux chrétiens de Corinthe: “Ai-je commis un péché en m’abaissant pour que vous soyez élevés, parce que je vous ai annoncé volontiers la bonne nouvelle de Dieu, sans qu’il vous en coûte rien?” (II Corinthiens 11:7). Ceux-ci ne pouvaient répondre que par un non catégorique.
4. Comment les Témoins de Jéhovah suivent-ils l’exemple de Paul en rapport avec la Parole de Dieu?
4 De nos jours, les Témoins de Jéhovah suivent le bel exemple de l’apôtre en ne colportant pas la Parole de Dieu, dont la valeur est inestimable. Au contraire, ils la rendent accessible à tous; ils ne font pas du commerce avec quelque chose d’aussi saint. Il n’y a donc pas chez eux de clergé salarié; leurs orateurs publics ne se font pas payer non plus, et on ne fait jamais la quête lors de leurs réunions. Si quelqu’un désire donner de l’argent pour soutenir l’œuvre chrétienne, il peut déposer ce qu’il veut dans une boîte à offrandes à la Salle du Royaume ou ailleurs, même un don aussi minime que les “deux petites pièces de très peu de valeur” offertes par une certaine veuve (Luc 21:1-4). Ces offrandes volontaires servent à couvrir les dépenses de la congrégation et non pas à enrichir un individu quel qu’il soit. Des Témoins de Jéhovah proposent même gratuitement leurs foyers pour y tenir des réunions. — Philémon 1, 2.
“Qualifiés”
5. Qui qualifie les Témoins de Jéhovah pour leur service sacré?
5 Mais qui qualifie aujourd’hui les Témoins de Jéhovah pour qu’ils exercent leur ministère conformément au modèle de l’Écriture, et ce malgré l’opposition et la persécution qu’ils ne cessent de rencontrer? Personne ne peut s’en attribuer le mérite, sinon Celui qui a qualifié Paul et ses compagnons en vue du service sacré. Notez la pureté des mobiles de Paul, comparés à ceux d’un colporteur religieux, quand il écrit: “C’est avec sincérité, oui, comme étant envoyés de Dieu, que nous parlons sous les yeux de Dieu, en compagnie de Christ.” (II Corinthiens 2:17). C’est ainsi que les Témoins de Jéhovah parlent aujourd’hui. Mais nous recommandons-nous nous-mêmes comme ministres? Avons-nous besoin de publier des lettres de recommandation qui nous viendraient d’autres personnes?
6. a) Pourquoi le clergé de la chrétienté se juge-t-il “qualifié”? b) Comment est-on qualifié pour effectuer le véritable ministère chrétien?
6 Paul niait formellement s’être qualifié lui-même pour être ministre. Il déclara: “Si nous sommes qualifiés, cela vient de Dieu qui en effet nous a qualifiés pour être ministres d’une nouvelle alliance.” (II Corinthiens 3:4-6). Contrairement à Paul, les membres du clergé de la chrétienté prétendent être “qualifiés” parce qu’ils ont obtenu un diplôme dans une école de théologie. Aussi nient-ils à quiconque n’a pas reçu un tel diplôme toute qualification pour être ministre ayant autorité pour enseigner. Paul avait fait des études dans le judaïsme; pourtant ce n’est pas cela qui l’a qualifié pour le ministère chrétien qui se rapporte à la nouvelle alliance. Jésus n’a pas non plus ouvert un séminaire pour enseigner la théologie à ses 12 apôtres ou à d’autres personnes. Il n’en va pas autrement aujourd’hui; c’est Jéhovah, le plus grand Enseignant, qui doit nous qualifier pour le véritable ministère chrétien. Un authentique ministre doit évidemment donner des preuves incontestables de sa qualification.
“Qui t’a donné cette autorité?”
7. En quoi les chefs religieux juifs étaient-ils différents de Nicodème quant à leur façon de juger l’autorité de Jésus?
7 Les chefs religieux contestèrent le droit de prêcher la bonne nouvelle et d’opérer des miracles même au Fils de Dieu. Dans le temple, “les prêtres en chef et les aînés du peuple s’approchèrent de lui, alors qu’il enseignait, et ils dirent: ‘Par quelle autorité fais-tu ces choses? Et qui t’a donné cette autorité?’” (Matthieu 21:23). Ils se refusèrent à tirer la conclusion que Nicodème, un chef juif, avait lui-même tirée quand il déclara à Jésus: “Rabbi, nous savons que c’est de la part de Dieu que tu es venu en tant qu’enseignant, car personne ne peut opérer ces signes que tu opères, si Dieu n’est pas avec lui.” — Jean 3:1, 2.
8. Après que Jésus eut exercé son ministère pendant plus de trois ans, comment les chefs juifs ont-ils considéré les preuves qu’il avait données au sujet de son identité et de son autorité?
8 Jésus aurait pu dire à ses contestataires: ‘Laissez parler mes œuvres.’ Après que Jésus eut passé plus de trois ans dans son ministère public, les prêtres en chef et les aînés juifs disposaient de nombreux signes qui leur permettaient de tirer une conclusion exacte sur son identité et sur son droit d’opérer des miracles et d’enseigner la vérité relative au Royaume de Dieu. Ils étaient tout simplement trop obstinés pour accepter toutes les preuves que Jéhovah fournissait dans le but de démontrer que Jésus était bien le Messie promis.
9, 10. a) Pourquoi n’est-il pas surprenant que l’on conteste également aux Témoins de Jéhovah leur qualité de ministres? b) Comment Jésus a-t-il agi envers les chefs religieux qui contestaient son autorité, et quel en a été le résultat?
9 Étant donné ce qui s’est passé dans le cas de Jésus, les Témoins de Jéhovah ne sont pas surpris de voir les chefs religieux mettre en question leur qualité de ministres agréés par le Père de Jésus. Puisque ceux qui contestaient son autorité n’avaient pas tenu compte de ses nombreux miracles, Jésus leur posa une question qui les mit dans l’embarras. Ses disciples peuvent faire la même chose aujourd’hui avec ceux qui ferment volontairement les yeux sur leurs œuvres.
10 Quand les prêtres en chef et les anciens demandèrent à Jésus: “Qui t’a donné cette autorité?” celui-ci ne souleva pas une question purement abstraite, mais il dit: “Je vais, moi aussi, vous demander une chose. Si vous me la dites, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais ces choses. Le baptême de Jean, d’où venait-il? Du ciel ou des hommes?” Le récit ajoute: “Mais ils se mirent à raisonner entre eux, disant: ‘Si nous disons: “Du ciel”, il nous dira: “Pourquoi donc ne l’avez-vous pas cru?” Et si nous disons: “Des hommes”, nous avons à craindre la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète.’ Aussi dirent-ils à Jésus, en réponse: ‘Nous ne savons pas.’ Il leur dit à son tour: ‘Moi non plus, je ne vous dis pas par quelle autorité je fais ces choses.’” (Matthieu 21:23-27). Les Témoins de Jéhovah peuvent aussi interroger le clergé sur des questions bibliques et obtenir un résultat identiquea.
11. Quelle œuvre les serviteurs de Jéhovah ont-ils accomplie avant 1914, et comment leurs détracteurs ont-ils été réduits au silence?
11 À partir de 1876, les serviteurs de Jéhovah n’ont cessé d’avertir le monde, et plus particulièrement la chrétienté, que les temps des Gentils allaient prendre fin en automne 1914 (Luc 21:24, Crampon 1905). Le clergé n’a pu ignorer cette œuvre préliminaire qui rappelait celle de Jean le Baptiseur et qui a duré près de 40 ans. Il souhaitait vivement pouvoir attaquer l’éditeur de La Tour de Garde si jamais l’année 1914 passait sans que surviennent des événements remarquables qui correspondraient à ceux qu’il avait annoncés. Mais le clergé fut réduit au silence quand, le 28 juillet 1914, la paix fut brusquement rompue par le déclenchement de la Première Guerre mondiale.
12. Quels malheurs ont accompagné et suivi la Première Guerre mondiale?
12 Du fait des ravages de la guerre et de l’abandon de l’agriculture par de nombreux hommes, la famine fit son apparition. Des tremblements de terre se produisirent dans différentes régions du globe, causant bien des malheurs. En 1915, celui d’Avezzano, en Italie, provoqua la mort de 29 970 personnes. En 1920, le terrible séisme du Kan-su, en Chine, fit 200 000 victimes. En 1923, plus de 140 000 personnes périrent dans le tremblement de terre de Kantō, au Japon. La guerre fut immédiatement suivie de la grippe espagnole qui, en une seule année, fit plus de victimes que les quatre années de conflit. N’oublions pas non plus la persécution des serviteurs de Jéhovah au cours de cette guerre, persécution qui atteignit son paroxysme avec l’emprisonnement injustifié pendant neuf mois du président et du secrétaire-trésorier de la Société Watch Tower ainsi que de six de leurs collaborateurs.
13. Quelle question les Témoins de Jéhovah posent-ils au clergé de la chrétienté, et si ceux qui les critiquent répondaient honnêtement à cette question, que devraient-ils admettre?
13 Depuis la fin de la Première Guerre mondiale, les Témoins de Jéhovah posent cette question au clergé de la chrétienté: ‘Les événements catastrophiques qui affligent la terre depuis 1914 accomplissent-ils la prophétie de Jésus rapportée en Matthieu 24:3-13?’ Si les ecclésiastiques répondaient honnêtement “oui”, il leur faudrait alors admettre que Jésus Christ est entré dans son Royaume céleste en 1914. Comme Jésus a dit que ‘le monde ne le verrait plus’ et qu’il est désormais une personne spirituelle immortelle, sa “venue” ou “présence” est évidemment invisible (Jean 14:19; Matthieu 24:3, Osty; I Pierre 3:18). Mais si le clergé reconnaissait tout cela, il ne pourrait plus prétendre que les événements de 1914-1918 qui ont ébranlé le monde n’ont été qu’un conflit entre nations tel qu’il s’en produit régulièrement au cours de l’Histoire.
14. a) Si les chefs religieux reconnaissaient les faits, à quelle œuvre seraient-ils obligés de participer? b) Quelle contrefaçon du Royaume devraient-ils cesser de soutenir, mais quelle voie continuent-ils à suivre?
14 D’autre part, si le clergé de la chrétienté admettait que les événements de 1914-1918 marquaient le commencement de la fin pour le présent système de choses, il serait alors dans l’obligation de reconnaître les autres éléments du “signe” de la “présence” de Jésus et de participer à la réalisation de ses paroles: “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations.” (Matthieu 24:14). Pour ces ecclésiastiques, cela signifierait annoncer non pas l’évangile qu’ils prêchent depuis des siècles, mais la bonne nouvelle relative au Royaume qui a été établi dans le ciel à la fin des temps des Gentils, en 1914. Il leur faudrait cesser d’exalter la Société des Nations comme “l’expression politique du Royaume de Dieu sur la terre”, mais plutôt reconnaître que cette organisation, ainsi que celle qui lui a succédé, l’Organisation des Nations unies, est “l’Abomination de la Désolation (...) installée dans un Lieu saint”. (Matthieu 24:15, Osty.) Or en 1985, le clergé de la chrétienté se refuse toujours à identifier la Société des Nations et l’Organisation des Nations unies à cette “abomination” ou “chose immonde”.
15. Quel sera le sort du clergé, mais que font par contre les Témoins de Jéhovah?
15 Ce clergé refuse donc de prendre position pour le Royaume de Jéhovah et de Jésus Christ. C’est la raison pour laquelle il sera détruit au cours de la “grande tribulation” maintenant très proche. En revanche, les Témoins de Jéhovah ont abandonné Babylone la Grande, l’empire mondial des fausses religions, et ils prêchent le message relatif au Royaume dans 203 pays. Cette œuvre sans précédent est un élément remarquable du “signe” qui indique qu’en 1914 Jésus a été intronisé Roi dans les cieux afin de régner au milieu de ses ennemis. — Matthieu 24:3, 14, 21; Psaume 110:1, 2; Révélation 18:1-5.
A-t-on besoin d’une recommandation?
16. Quelles questions se posent quant à notre recommandation, et qu’a dit Paul à ce sujet?
16 Sommes-nous en train de nous recommander nous-mêmes et sans preuves comme témoins oints de Jéhovah? Ou bien manœuvrons-nous adroitement pour établir une recommandation en faveur des “autres brebis” de Jésus (Jean 10:16)? Paul n’a pas fait cela, mais il a pu dire aux Corinthiens qui étaient devenus chrétiens grâce à ses efforts inlassables: “Recommençons-nous à nous recommander nous-mêmes? Ou bien aurions-nous besoin, comme certaines gens, de lettres de recommandation pour vous, ou de votre part? C’est vous-mêmes qui êtes notre lettre, inscrite sur nos cœurs, connue et lue par tous les humains. Car on vous montre comme étant une lettre de Christ écrite par nous en tant que ministres, inscrite non avec de l’encre, mais avec l’esprit d’un Dieu vivant, non sur des tablettes de pierre, mais sur des tablettes de chair, sur des cœurs.” — II Corinthiens 3:1-3.
17. Pourquoi peut-on affirmer que Paul était qualifié pour le ministère, et que peut-on dire des Témoins de Jéhovah à cet égard?
17 Avec l’aide de l’esprit de Jéhovah, Paul a écrit bon nombre des livres de la Bible et a converti beaucoup de gens au christianisme. Il a donc prouvé de façon indiscutable qu’il était qualifié pour le ministère chrétien. En comparaison, à notre époque, et notamment depuis la parution du premier numéro de La Tour de Garde en 1879, le reste des disciples oints de Christ, bien que n’étant pas inspiré par Dieu comme l’était Paul, a produit de nombreux écrits bibliques. À partir de 1920, il a publié dans ses propres imprimeries des millions de livres, brochures, périodiques et autres imprimés en quantité de langues. Ces écrits ont été diffusés à des prix très réduits et souvent même offerts gratuitement aux gens démunis. La Société Watch Tower a également organisé gratuitement des discours bibliques et a envoyé des missionnaires dans des territoires vierges un peu partout dans le monde. Des dizaines de milliers de personnes ont accueilli favorablement le message verbal ou imprimé et se sont finalement vouées à Dieu, le montrant symboliquement par le baptême. C’est notamment le cas depuis 1935, date à laquelle on a révélé clairement qu’une “grande foule” d’“autres brebis” de Jésus, au nombre illimité, pouvaient espérer vivre éternellement dans le Paradis restauré sur la terre. — Révélation 7:9-17; Luc 23:43.
18. Si l’on conteste leur qualité de ministres, que peuvent invoquer les membres du reste oint?
18 Que faire, par conséquent, si le clergé met les chrétiens oints au défi de produire des diplômes de théologie? Eh bien, ces serviteurs de Dieu disposent de preuves autrement convaincantes. Ils peuvent désigner les plus de deux millions et demi d’“autres brebis” sur toute la terre et déclarer: ‘Voici notre lettre de recommandation!’ Ils peuvent aussi s’adresser aux membres de cette “grande foule” et leur dire, en reprenant les paroles de Paul: “C’est vous-mêmes qui êtes notre lettre, inscrite sur nos cœurs, connue et lue par tous les humains.” (II Corinthiens 3:2). Que le clergé de la chrétienté lise donc cette lettre vivante que constituent ces chrétiens voués à Dieu et baptisés qui servent Jéhovah jour et nuit dans son temple et qui apportent leur aide afin que ‘la bonne nouvelle du royaume soit prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations’! (Matthieu 24:14.) Comme le reste oint, ces chrétiens prouvent qu’ils sont qualifiés pour le ministère.
19. Quelle lettre de recommandation incomparable sera préservée à Har-Maguédon?
19 Cette lettre de recommandation incomparable ne sera pas effacée lorsque surviendra sous peu la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” dans le lieu symbolique appelé Har-Maguédon (Révélation 16:14-16). Au contraire, elle sera préservée et conservée par le Dieu omnipotent pour être exposée après Har-Maguédon, dans le système de choses dont Christ sera le Roi. Cette “grande foule” sera alors une lettre puissante pour les milliards d’humains que Jéhovah, par l’intermédiaire de Jésus Christ, fera sortir des tombes commémoratives par toute la terre. C’est pourquoi, chrétiens qui constituez le reste oint, continuez à écrire cette lettre! Et vous, membres de la “grande foule” des “autres brebis” qui appartenez à l’excellent Berger, ne cessez jamais de les aider dans leur tâche!
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