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  • “La lumière est apparue pour le juste”
    La Tour de Garde 1982 | 15 mars
    • “La lumière est apparue pour le juste”

      “La lumière est apparue pour le juste, et l’allégresse pour ceux qui ont le cœur droit.” — Ps. 97:11.

      1. Qu’est-​ce qui permet de distinguer les justes des méchants?

      QU’EST-​CE qui distingue le juste du méchant, les vrais serviteurs de Dieu des esclaves de son adversaire, Satan le Diable? Sans doute cette distinction vient-​elle surtout de ce que les justes, les vrais serviteurs de Jéhovah Dieu, jouissent de la lumière. Pour eux, vraiment, “la lumière est apparue”. (Ps. 97:11.) Quant aux méchants, ils marchent dans les ténèbres. Oui, “le sentier des justes est comme la lumière de l’aube, dont l’éclat va croissant jusqu’au plein jour”. Mais “le chemin des méchants est comme l’obscurité: ils ne savent pas sur quoi ils trébucheront”. — Prov. 4:18, 19, Bible Osty.

      2. Comment peut-​on illustrer le fait que les justes avancent dans une lumière croissante?

      2 Notez que l’éclat de la lumière sur le sentier des justes grandit de façon progressive. Il “va croissant”. Pour illustrer cela, prenons le cas d’un homme qui se lève avant le point du jour et qui va se promener dans la campagne. Au loin, il aperçoit les contours d’un bâtiment, mais il ne saurait dire s’il s’agit d’une grange ou d’une maison. Tandis qu’il se rapproche du bâtiment et que le jour se lève, il se rend compte que c’est une maison. Au bout d’un moment, il est capable de dire si la maison est en bois ou en briques. Bientôt, il peut discerner de quelle couleur elle est, et ainsi de suite.

      3. Quels facteurs influent sur l’éclat de la lumière?

      3 L’histoire des serviteurs de Dieu fait exactement penser à cet homme. Souvent, en considérant sans beaucoup de lumière certaines choses qui se trouvaient encore loin de nous dans le temps, nous nous sommes fait des opinions incomplètes ou même inexactes. Peut-être étions-​nous alors influencés par d’anciennes conceptions. Mais à mesure que la lumière croît et que les événements attendus se font proches, notre intelligence du plein accomplissement des desseins de Dieu devient plus claire. Les prophéties se dévoilent au fur et à mesure que l’esprit saint de Jéhovah les éclaire et qu’elles trouvent leur réalisation sur la scène mondiale ou à l’intérieur du peuple de Dieu. N’est-​ce pas ainsi que Jéhovah Dieu a toujours procédé avec ses serviteurs, dès les temps les plus reculés? Exactement.

      L’EXEMPLE D’ABRAHAM

      4, 5. Racontez comment Dieu a révélé progressivement son dessein à Abraham.

      4 Voyons l’exemple d’Abraham, cet homme de foi que Dieu appela son ami (És. 41:8; Jacq. 2:23). Bien qu’entretenant des relations étroites avec Jéhovah Dieu, il n’avait pas au départ une intelligence complète des desseins de Dieu. Nous nous en rendons compte à travers un certain nombre d’événements qui marquèrent l’existence du patriarche; sa compréhension s’approfondit progressivement. Dieu lui demanda de quitter son pays natal. Il lui dit qu’il ferait de lui une grande nation et que, par lui, toutes les familles de la terre se béniraient. Mais Abraham n’était pas au courant de tous les détails; nous lisons qu’il obéit “sans savoir où il allait”. (Héb. 11:8.) Dieu lui promit aussi que sa postérité recevrait le pays, mais Abraham ignorait comment cela se ferait. Il exprima même le désir de voir son serviteur Éliézer hériter de sa maison. C’est alors que Jéhovah lui fit clairement savoir: “Quelqu’un qui sortira de tes parties internes te succédera comme héritier.” (Gen. 12:1-3, 7; 15:2-4). Sara, sa femme, étant stérile, elle dit à Abraham d’avoir des rapports avec sa servante, Agar, qui lui donna Ismaël. Mais Dieu expliqua alors au patriarche que l’héritier de la promesse naîtrait de Sara. — Gen. 17:15-17.

      5 Comme nous le voyons, bien que tout ce que Jéhovah lui révéla directement fût exact, Abraham ne comprenait pas avec précision comment Dieu mènerait son dessein à bonne fin. Néanmoins, le patriarche continua d’exercer la foi et de compter sur Jéhovah, et il reçut des explications supplémentaires avec le temps. De même, quand Jéhovah lui ordonna d’offrir son fils Isaac en sacrifice sur le mont Moriah, Abraham ne savait pas exactement comment cela finirait. Mais il avait foi que Dieu susciterait une postérité par Isaac, dût-​il ressusciter celui d’entre les morts. — Héb. 11:17-19.

      DANIEL ET LES AUTRES PROPHÈTES

      6, 7. a) Quelles paroles de Daniel montrent que Dieu ne révèle les secrets qu’au temps fixé par lui? b) Quel témoignage l’apôtre Pierre apporte-​t-​il dans ce sens?

      6 Parmi les nombreux prophètes de Jéhovah qui eurent le privilège de recevoir des révélations directes, il y a eu Daniel, un “homme très désirable” aux yeux de Dieu (Dan. 10:11, 19). Jéhovah lui fournit quantité de renseignements précis sur son époque et sur celles à venir; mais Daniel ne saisit pas toute la portée de ces informations. Il écrit au sujet de certaines visions: “J’entendis, mais je ne compris pas.” Quand il demanda davantage de précisions, on lui répondit: “Va, Daniel, car les paroles sont rendues secrètes et scellées jusqu’au temps de la fin.” (Dan. 12:8, 9). Jéhovah Dieu continua de révéler de nombreuses vérités à ses serviteurs les prophètes. Mais il y a beaucoup de choses qu’ils ne parvinrent pas à comprendre.

      7 C’est pour cette raison que l’apôtre Pierre put écrire: “À propos de ce salut, les prophètes qui ont prophétisé sur la faveur imméritée qui vous était destinée, se sont livrés à des recherches assidues et à des investigations minutieuses. Ils recherchaient quelle époque particulière ou quelle sorte d’époque indiquait, au sujet de Christ, l’esprit qui était en eux, quand il attestait par avance les souffrances réservées au Christ et les gloires qui les suivraient. Il leur fut révélé que ce n’était pas eux-​mêmes, mais vous qu’ils servaient en transmettant les choses qui vous ont été communiquées.” Même les anges ne saisissaient pas pleinement de quelle façon Dieu conduirait ses desseins à leur achèvement. — I Pierre 1:10-12.

      8. Quelle question de Jean le baptiseur montrait qu’il avait une compréhension incomplète de la première venue du Messie?

      8 Le dernier de ces prophètes fut Jean le Baptiseur. Dieu se servit de lui pour préparer la voie en avant de Jésus Christ (Luc 1:16, 17, 76-79). Jean eut le grand privilège de recevoir de Dieu le signe qui permettait d’identifier le Messie. Il eut aussi le privilège de présenter le Messie à Israël (Jean 1:26-36). Mais ce n’est pas pour autant que Jean comprit clairement tout ce qui se rapportait à la première venue de Jésus. La preuve en est que pendant son emprisonnement, il envoya ses disciples demander à Jésus: “Es-​tu Celui qui vient, ou devons-​nous en attendre un autre?” Cette question ne trahissait pas un manque de foi, mais le désir de recevoir une confirmation en termes plus précis. Jésus répondit en attirant l’attention sur ses œuvres, et cette réponse a très certainement rassuré Jean le Baptiseur. — Mat. 11:2-6.

      JÉSUS ET SES APÔTRES

      9. Qu’est-​ce qui montre que Jésus n’avait pas une intelligence complète des desseins de son Père?

      9 Dieu ne révèle sa volonté à ses serviteurs qu’au temps fixé par lui, et cela s’est même vérifié dans le cas de Jésus Christ. Quand il était aux côtés de son Père dans les cieux, nul doute que Jésus apprenait tout de Dieu lui-​même. Cependant, il ignorait quand la fin du présent système de choses devait arriver. Il reconnut: “Quant à ce jour-​là et à cette heure-​là, personne ne les connaît, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais seulement le Père.” — Mat. 24:36.

      10, 11. a) Quelle conclusion erronée les disciples de Jésus avaient-​ils tirée au sujet du Royaume? b) Pourquoi Jésus s’est-​il abstenu de leur révéler certaines choses qui touchaient à l’avenir et à d’autres domaines?

      10 Jésus lui-​même se conforma au principe énoncé en Proverbes 4:18, notamment dans ses rapports avec ses disciples. Il leur apprit de nombreuses choses au sujet du Royaume: qu’il allait partir et revenir longtemps après pour les prendre avec lui au ciel. Mais malgré cela, ses apôtres continuaient de penser que le Royaume messianique serait le royaume de David rétabli à Jérusalem. Aussi lui demandèrent-​ils après sa résurrection: “Seigneur, est-​ce en ce temps-​ci que tu rétablis le royaume pour Israël?” Jésus leur répondit qu’il y avait certaines choses qu’ils ne pouvaient pas encore comprendre, disant: “Il ne vous appartient pas de connaître les temps et les époques que le Père a placés sous sa juridiction.” — Actes 1:6, 7.

      11 Il existe un temps marqué pour comprendre certains aspects des desseins divins. Cela ressort clairement des paroles suivantes que Jésus adressa à ses apôtres: “J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant.” (Jean 16:12). Dieu donne l’intelligence de sa volonté à ses serviteurs dans la mesure où ils sont capables de la saisir et de faire usage d’une telle intelligence. Certes, Jésus dit à ses apôtres que l’esprit de Dieu les guiderait et les introduirait “dans toute la vérité”. (Jean 16:13.) Mais voulait-​il dire qu’à partir du jour où ils recevraient l’esprit saint, ses disciples comprendraient toute la vérité et n’auraient plus jamais besoin d’éclaircissements? Les faits répondent par la négative.

      L’ADMISSION DES NON-JUIFS

      12, 13. a) Sur quels sujets les disciples ont-​ils reçu une meilleure intelligence le jour de la Pentecôte? Quel effet cette meilleure intelligence a-​t-​elle eu sur eux? b) Bien que Jésus les eût chargés de faire des disciples des gens de toutes les nations, quand commencèrent-​ils seulement à prêcher aux non-Juifs? Pourquoi ne l’ont-​ils pas fait avant?

      12 Le jour de la Pentecôte de l’an 33, les disciples reçurent effectivement l’esprit saint et, avec lui, une compréhension beaucoup plus claire de la vérité pour ce qui était de la résurrection de Jésus, de son ascension au ciel et de la signification du Royaume de Dieu. Cette connaissance leur insuffla le zèle nécessaire pour aller prêcher la “bonne nouvelle” à leurs semblables. Bien que Jésus leur eût dit qu’ils feraient des disciples des gens de toutes les nations, ils limitèrent tout d’abord leur prédication aux Juif, aux prosélytes, et ensuite aux Samaritains. Ils ne comprenaient pas qu’il leur fallait aller aussi vers les non-Juifs incirconcis (Mat. 28:19, 20). Sans doute est-​ce Jéhovah qui se retint de leur apporter cet éclaircissement, puisque la prophétie de Daniel disait que le Messie maintiendrait l’alliance en vigueur pour les Juifs jusqu’à la fin de la soixante-dixième semaine. — Dan. 9:24-27.

      13 Quand cette “semaine” prit fin, en l’an 36, Jéhovah Dieu intervint pour permettre aux gens des nations d’apprendre la “bonne nouvelle”. Pierre eut bien besoin d’aide pour réussir à corriger son point de vue avant de pénétrer dans la maison d’un de ces non-Juifs incirconcis que la Loi déclarait impurs. Il fallut pour cela qu’il reçoive cet ordre dans un moment d’extase: “Ce que Dieu a purifié, toi, cesse de l’appeler souillé.” Pierre et les autres apôtres devaient donc modifier leur point de vue sur la question. C’est ce que Pierre fit, et Dieu se servit de lui pour annoncer aux Gentils que l’accès au Royaume céleste leur était ouvert. — Actes 10:9-43.

      14. Quelle lumière les premiers chrétiens ont-​ils reçue plusieurs années plus tard au sujet des exigences de la Loi mosaïque?

      14 Treize années passèrent, mais la question de la circoncision faisait toujours l’objet de discussions entre certains chrétiens. Paul et d’autres disciples durent se rendre à Jérusalem pour soumettre cette question aux apôtres et aux autres anciens qui, à cette époque-​là, composaient le collège central de la congrégation chrétienne. Le collège écouta ce que Pierre avait à dire au sujet de la conversion de Corneille, et le témoignage de Paul en rapport avec les œuvres de puissance que Dieu avait accomplies dans le cadre du ministère de l’apôtre parmi les non-Juifs. Puis ceux qui étaient réunis examinèrent ce que la Parole inspirée de Dieu disait à ce sujet. Alors, avec l’aide de l’esprit saint, ils arrivèrent à la bonne conclusion, à savoir que si les Gentils devaient respecter certains principes, ils n’étaient pas tenus de se faire circoncire ni d’observer la Loi mosaïque pour devenir chrétiens. — Actes 15:1 à 16:5.

      15, 16. a) Quelles paroles de Paul montrent que, pour lui aussi la révélation de la vérité était progressive? b) Quel témoignage semblable l’apôtre Pierre a-​t-​il apporté?

      15 Environ six ans après cette réunion, Paul écrivit sa première lettre aux Corinthiens. Voici ce qu’il disait aux chrétiens engendrés de l’esprit qui vivaient à cette époque-​là: “Car c’est partiellement que nous connaissons, et partiellement que nous prophétisons; mais quand arrivera ce qui est complet, ce qui est partiel sera aboli. À présent, en effet, nous voyons au moyen d’un miroir de métal, sous une forme indistincte, mais alors ce sera face à face. À présent, je connais partiellement, mais alors je connaîtrai d’une façon exacte, de la même manière que je suis connu d’une façon exacte.” Ainsi, même au stade où en étaient ces chrétiens engendrés de l’esprit, y compris l’apôtre Paul lui-​même, l’esprit saint ne les avait pas encore amenés à une connaissance intégrale de toute la vérité. Leur connaissance était seulement partielle, proportionnelle à la compréhension que Dieu leur avait donnée jusqu’alors. Néanmoins, cette connaissance suffisait à leurs besoins du moment. — I Cor. 13:9, 10, 12.

      16 Quelque neuf années après que Paul eut écrit ces lignes, soit vers l’an 64, Pierre envoya lui aussi une lettre à ses compagnons chrétiens. Que disait-​il? Après avoir parlé de la transfiguration de Jésus comme d’une confirmation que celui-ci était bien le Fils de Dieu, Pierre déclara: “Aussi avons-​nous la parole prophétique rendue plus certaine, à laquelle vous faites bien de prêter attention comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que vienne à poindre le jour et que se lève une étoile du matin, dans vos cœurs.” (II Pierre 1:16-21). Les chrétiens avaient donc toujours besoin de sonder les Écritures et d’accorder une grande attention à la parole prophétique, qui était comme une lampe brillant dans un lieu obscur. Ils devraient continuer d’agir ainsi jusqu’à l’époque où les chrétiens oints recevraient leur récompense, lors de la révélation glorieuse de Jésus Christ.

      17. a) Quelles nouvelles vérités le livre de la Révélation a-​t-​il apprises aux chrétiens? b) À quelle époque ce livre devait-​il être éclairé d’une lumière plus grande?

      17 Environ 32 ans après que Pierre eut écrit sa seconde lettre, et 63 ans après la Pentecôte de l’an 33, l’apôtre Jean reçut une série de visions dont le récit forme aujourd’hui le livre de la Révélation. Nombre de vérités concernant les desseins de Dieu furent ainsi révélées pour la première fois aux chrétiens engendrés de l’esprit. Par exemple, ces chrétiens apprirent que 144 000 hommes et femmes seraient rachetés de toutes les nations pour devenir cohéritiers avec Jésus Christ dans les cieux et pour gouverner en tant que rois, prêtres et juges dans le Royaume messianique de mille ans (Rév. chaps 7, 14, 20). Toutefois, même ces membres de la congrégation primitive n’avaient pas une connaissance pleine et entière. Ceux qui étudient la Parole de Dieu aujourd’hui se rendent compte que les visions de la Révélation, tout instructives et encourageantes qu’elles aient pu être pour les contemporains de Jean, revêtent cependant un intérêt particulier pour les chrétiens qui vivent au “jour du Seigneur”, c’est-à-dire à notre époque (Rév. 1:10). C’est pourquoi Révélation 5:1-14 parle, en termes imagés, d’un rouleau qu’on ne peut ouvrir avant d’en avoir défait les sceaux. Cela signifiait qu’à l’époque où les prophéties de la Révélation se réaliseraient, on assisterait à une augmentation progressive de la connaissance et de la compréhension, au fur et à mesure que les sceaux seraient ouverts.

      18. De quelle façon Jéhovah Dieu a-​t-​il révélé la vérité à ses serviteurs, tant au premier siècle de notre ère que dans les temps plus reculés?

      18 Nous voyons donc que parmi les fidèles serviteurs de Dieu des temps préchrétiens comme parmi les chrétiens oints du premier siècle de notre ère, tous, sans exception, avaient une connaissance et une compréhension incomplètes. Il leur fallait continuer de progresser et corriger leur façon de voir au fur et à mesure que les desseins de Jéhovah se réalisaient autour d’eux ou dans leur vie. Pour eux, le sentier des justes a vraiment été “comme la lumière brillante qui devient de plus en plus claire”. (Prov. 4:18.) La clarté allant en augmentant, ils ont grandi dans la connaissance et ont discerné plus pleinement les merveilleuses vérités que Jéhovah continuait de leur révéler.

      19. Qu’est-​ce que Dieu a dit à Daniel concernant la connaissance et la compréhension au “temps de la fin”?

      19 Mais qu’en est-​il des serviteurs de Jéhovah au temps de la fin? Un ange déclara au prophète Daniel: “Ô Daniel, rends secrètes les paroles et scelle le livre, jusqu’au temps de la fin. Beaucoup erreront ça et là [dans la Parole de Dieu], et [en résultat] la vraie connaissance deviendra abondante.” (Dan. 12:4). Le Dn 12 verset 10 dit encore au sujet des serviteurs de Dieu: “Beaucoup se purifieront et se blanchiront et seront affinés. Et assurément les méchants agiront méchamment, et aucun méchant ne comprendra; mais les perspicaces comprendront.” Cette lumière est-​elle apparue tout d’un coup? Pour être des “perspicaces”, faudrait-​il que les serviteurs de Dieu aient une connaissance et une compréhension si complètes et si précises qu’ils n’auraient jamais besoin de redresser ni de modifier leur point de vue sur des questions doctrinales ou autres? Les articles suivants répondront à ces questions et à d’autres encore.

  • La lumière à l’époque moderne
    La Tour de Garde 1982 | 15 mars
    • La lumière à l’époque moderne

      “Le sentier des justes est comme la lumière brillante qui devient de plus en plus claire jusqu’à ce que le jour soit solidement établi.” — Prov. 4:18.

      1. Qu’avons-​nous constaté concernant l’accomplissement de Proverbes 4:18?

      LE RÉCIT biblique, de la Genèse à la Révélation, montre que le sentier des serviteurs de Jéhovah a vraiment toujours été comme la lumière brillante qui devient de plus en plus claire (Prov. 4:18). Matthieu et les autres évangélistes attestent qu’aux jours de Jésus et de ses apôtres, nombre de prophéties messianiques devinrent intelligibles. L’effusion de l’esprit saint à la Pentecôte de l’an 33 et l’extension de la “bonne nouvelle” aux non-Juifs s’accompagnèrent également d’un éclaircissement de la Parole de Dieu. — Actes 2:14-36; 10:34-43; 15:6-21.

      2. a) Qu’est-​ce qui explique la période de ténèbres qui s’est abattue sur ceux qui disaient être les disciples de Jésus Christ? b) Qu’est-​ce qui a joué un rôle primordial dans l’œuvre de séparation?

      2 Cependant, après la mort des apôtres vint une période de ténèbres dans lesquelles ceux qui disaient être disciples de Jésus Christ disparurent petit à petit, victimes de “loups tyranniques”. (Actes 20:29, 30.) Les choses se passèrent exactement comme Jésus l’avait annoncé dans l’une de ses paraboles. Il compara le Royaume des cieux à “un homme qui avait semé de l’excellente semence dans son champ”. Puis “son ennemi vint et sema de la mauvaise herbe par-dessus, au milieu du blé”. Le résultat fut que, dans le champ religieux du monde, la mauvaise herbe prédomina pendant des siècles. Mais avec l’époque de la moisson interviendrait une séparation. Or, cette époque est arrivée, puisqu’il s’agit de la “conclusion d’un système de choses”. Fait réjouissant, une classe du “blé”, c’est-à-dire de vrais chrétiens, a été rassemblée. Il apparaît que la lumière croissante qui éclaire le sentier de ces chrétiens joue un rôle primordial pour ce qui est de les séparer de ceux qui méprisent la loi, de la classe de la “mauvaise herbe” qui est vouée à la destruction. — Mat. 13:24-30, 36-43a.

      LA LUMIÈRE SUR JÉHOVAH DIEU ET SUR SA PAROLE

      3, 4. Qu’est-​ce que les premiers Étudiants de la Bible ont compris au sujet du Créateur?

      3 Au début des années 1870, un groupe d’étudiants de la Bible sincères et sans préjugés se mirent à étudier la Parole de Dieu. Laissant de côté les doctrines des religions dites chrétiennes, ils prirent pour guide les Écritures divinement inspirée. Le message biblique, par sa sagesse, sa logique, son harmonie et sa puissance, pénétra dans leur cœur comme un rayon de lumière. Ils furent convaincus de cette vérité fondamentale que niaient les théories très populaires des athées et des évolutionnistes: Il existe bien un Créateur intelligent. Ils se rendaient compte que “tout effet doit avoir sa cause” et que “l’immensité de la création, sa symétrie, sa beauté, son ordre, son harmonie et sa diversité” témoignent de l’existence d’un grand Créateur (Rom. 1:20)b. Ils se firent une idée très claire de la personnalité du Créateur et discernèrent chez lui quatre attributs principaux ou quatre qualités fondamentales: une sagesse infinie, une puissance illimitée, une justice parfaite et un amour incomparable. — Deut. 32:4; Ps. 62:11; Prov. 2:6, 7; I Jean 4:8.

      4 Ils apprirent aussi que Dieu est ‘d’éternité en éternité’ et qu’il a pour nom Jéhovah (Ps. 83:18; 90:2). Ils découvrirent que le dogme clé de la chrétienté — la doctrine de la trinité — est à la fois illogique et contraire aux Écritures. La lumière de la vérité biblique leur révéla que Dieu est “un seul Jéhovah”, que Jésus est le Fils de Dieu (il reconnut lui-​même que son Père était ‘plus grand que lui’) et que l’esprit saint n’est pas la troisième personne de la trinité, mais ‘l’énergie dont Dieu se sert pour produire différents effetsc’. — Marc 12:29; Jean 14:28; Actes 2:17,18.

      5. Quelle attitude ces personnes éprises de vérité ont-​elles adoptée vis-à-vis de la Bible?

      5 Avec hardiesse et conviction, ils prêchèrent que la Bible est la Parole inspirée de Dieu et qu’il était logique de s’attendre à ce qu’un Dieu possédant de tels attributs donne à l’homme une révélation divine pour le guider. Ils parlèrent de la Bible comme du “flambeau de la civilisation et de la liberté”. C’est “le livre le plus ancien qui existe, disaient-​ils; elle a survécu aux orages de trente siècles. (...) Tous les autres livres, pris dans leur ensemble, n’ont point été capables d’apporter à la création gémissante, la joie, la paix et le bonheur que la Bible a apportéd”. Pour ces étudiants sincères de la Bible, le dévouement et l’esprit de sacrifice des rédacteurs bibliques étaient une preuve évidente de la pureté de leurs mobiles. En somme, ils comprirent que la Bible était ‘une exposition raisonnable et harmonieuse de la cause du mal actuel dans le monde, de son seul remède et du résultat final’, et qu’elle avait pour but de guider et d’affermir les serviteurs de Dieu.

      JÉSUS CHRIST ET LE ROYAUME

      6. Quelles vérités relatives à Jésus Christ les Étudiants de la Bible ont-​ils comprises?

      6 Dès le début, ces Étudiants de la Bible, comme ils se dénommaient eux-​mêmes, comprirent clairement ces vérités fondamentales sur Jésus Christ: Il est le “Fils unique” de Dieu. Il a eu une existence préhumaine. Il a donné sa vie “en rançon correspondante pour tous”. Il a été ressuscité dans l’esprit, est monté au ciel dans l’esprit et devait revenir dans l’esprit, en tant que Roi messianique invisible du Royaume de Dieu. Il faut accorder une grande importance à la question de sa seconde venue et chercher à savoir pourquoi, quand et comment il doit revenir. — Jean 3:16; 17:5; I Tim. 2:5, 6; I Pierre 3:18.

      7. Qu’a révélé une lumière croissante au sujet du Royaume de Dieu et des bénédictions qu’il apportera?

      7 La lumière sans cesse croissante permit à ces chrétiens de comprendre l’importance du Royaume de Jéhovah, le seul remède aux maux de l’humanité. Ce Royaume se compose de Jésus Christ et de ses 144 000 adjoints rachetés d’entre les humains, qui régneront avec lui comme rois et prêtres pendant mille ans. En vertu de son sacrifice rédempteur, Christ peut ressusciter tous les humains rachetés qui sont dans les tombeaux commémoratifs, et leur offrir la perspective de vivre éternellement sur une terre paradisiaque. La Bible parle de deux destinées pour les humains qui seront sauvés: l’une céleste réservée au “petit troupeau” des héritiers du Royaume, et l’autre terrestre pour les “autres brebis” de Jésus. Cette classe de personnes inclut la “grande foule” de ceux qui survivront à la plus grande “tribulation” de tous les temps, et les millions de morts qui sont dans les tombeaux commémoratifs et qui viendront à la vie dans le paradis terrestre. — Luc 12:32; Jean 5:28, 29; 10:16; Rév. 7:9, 14; 14:1, 4; 20:6.

      8. Qu’a-​t-​on compris concernant l’âme humaine et la condition des morts?

      8 La lumière croissante révéla aussi à ces étudiants impartiaux de la Bible que les enseignements de la chrétienté sur la nature de l’âme humaine et la condition des morts étaient totalement erronés. Ils comprirent très bien qu’Adam, lorsqu’il fut créé, “devint une âme vivante”, et que, lorsqu’il retourna à la terre à cause de sa désobéissance, l’âme qu’il était mourut, cessant purement et simplement d’exister. Adam retourna bel et bien à la poussière dont Dieu l’avait tiré. Il n’y a donc dans la mort aucun état de conscience ni d’activité (Gen. 2:7; 3:19; Eccl. 9:5, 10). Le “salaire que paie le péché”, ce ne sont pas les tourments éternels. L’enfer de feu et les supplices du purgatoire n’existent que dans l’imagination de dévots mal informés. C’est justement parce que les morts ont cesse d’exister qu’ils ont besoin d’une résurrection grâce à laquelle ils pourront bénéficier du sacrifice de Christ. — Rom. 6:23.

      LES OBLIGATIONS CHRÉTIENNES

      9. Quelle attitude ces chrétiens éclairés ont-​ils adoptée par rapport à la sainteté?

      9 Ces chrétiens ont également pris au sérieux ce que la Bible dit au sujet de la véritable sainteté, par opposition à la fausse dévotion ou au pharisaïsme. Ils virent la nécessité de vivre en harmonie avec des principes bibliques tels que celui-ci: “Que le mariage soit honoré chez tous et le lit conjugal sans souillure, car Dieu jugera les fornicateurs et les adultères.” (Héb. 13:4). Ils comprirent qu’ils ne pouvaient tolérer parmi eux des pratiques que la Bible condamne, telles que la fornication, l’adultère et l’homosexualité (I Cor. 6:9, 10). De même, ils savaient devoir respecter les lois et rendre “les choses de César à César”, tout en rendant “les choses de Dieu à Dieu”. Ils devaient aussi être honnêtes en toutes choses et se conformer à cette règle du christianisme: “Comme vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites pareillement pour eux.” — Mat. 22:21; Luc 6:31.

      10. Que n’a-​t-​on pas tardé à comprendre au sujet du devoir des chrétiens?

      10 La principale préoccupation de ces Étudiants de la Bible était manifestement de cultiver une personnalité chrétienne. Néanmoins, ils virent aussi la nécessité de rendre témoignage à Dieu et à Jésus. Ils comprirent que tout chrétien, ayant reçu la lumière de la vérité, est tenu de la porter à autrui. Ils reconnurent la nécessité d’être des ministres de Dieu et de faire briller leur lumière par une belle conduite chrétienne et par la parole (Mat. 5:14-16). D’ailleurs, un appel ne tarda pas à retentir: “Recherchons 1 000 prédicateurs.” C’était un appel spécial pour que ceux qui n’avaient pas d’obligations familiales consacrent la moitié de leur temps ou plus à répandre la “bonne nouvelle” au moyen du texte imprimé.

      11. Que fallait-​il faire pour devenir un ministre chrétien? Pourquoi a-​t-​on rejeté la distinction entre clergé et laïcs?

      11 Pour devenir un ministre chrétien, il fallait croire à la Parole de Dieu, se repentir, se convertir et exercer la foi en Dieu et en Jésus Christ, en tant que Rédempteur de l’humanité. Il fallait ensuite se “consacrer” à Dieu pour faire sa volonté et être baptisé par immersion totale (Actes 3:19; Mat. 28:19, 20). Comme ces chrétiens étaient tous des ministres, ils ne voulurent pas de la distinction entre clergé et laïcs. Toutefois, la Parole de Dieu leur fit comprendre la nécessité d’établir des hommes capables comme “anciens” et comme “diacres”, afin qu’ils s’occupent des besoins de chaque congrégation. — Phil. 1:1; I Tim. 3:1-10, 12, 13.

      12. Qu’a-​t-​on compris concernant deux organisations? Qu’en a-​t-​on déduit?

      12 La lumière continuant à croître, ils comprirent de mieux en mieux l’importance de proclamer le nom de Jéhovah et son Royaume, le seul espoir de l’humanité. Ils discernèrent aussi qu’il y a deux organisations dans l’univers, et que l’on appartient tous, soit à celle de Dieu, soit à celle de Satan, laquelle se compose des grands milieux financiers, politiques et religieux. L’organisation céleste de Dieu, composée de fidèles créatures invisibles, est représentée sur terre par ses témoins organisés (Gal. 4:26; II Cor. 4:4). Il s’ensuivait que les chrétiens n’avaient pas le droit de prendre part à la politique ni à la violence entre nations, ni même aux cérémonies patriotiques. Les serviteurs de Jéhovah Dieu soutiennent son Royaume et luttent pour ce dernier, même si ce n’est pas avec des armes charnelles. — Mat. 26:52; Jean 15:19; 18:36; II Cor. 10:4; Jacq. 1:27; 4:4.

      13. L’intelligence de quelle grande question amena les Étudiants de la Bible à prendre le nom de “Témoins de Jéhovah”? Pourquoi ce nom était-​il approprié?

      13 Par la suite, ces fidèles serviteurs de Jéhovah comprirent que la question de la justification du nom de Dieu est la grande question à laquelle toute l’humanité doit faire face, et que cette question est même beaucoup plus importante que le salut des créatures humaines. Cette prise de conscience fut vraiment comme un éclair de lumière qui dépassait en éclat tout ce que l’on avait compris jusque-​là. Cette vérité saisissante rendit encore plus nette la différence entre la vraie religion chrétienne et la fausse. Une fois que cette vérité importante fut comprise, les vrais chrétiens ne tardèrent pas à se rendre compte que leur nom (Étudiants de la Bible), tout en n’ayant rien d’incorrect, ne les distinguait pas suffisamment. D’une part, leur principal devoir et objectif n’était pas simplement d’étudier la Bible, mais aussi d’être des témoins pour Jéhovah. D’autre part, le nom “Étudiants de la Bible” ne les distinguait pas des millions de personnes qui disaient étudier la Bible tout en souscrivant à des doctrines erronées. Grâce au pouvoir éclairant de l’esprit saint de Dieu, ils se rendirent compte que le nom qui s’appliquait légitimement à eux, et à eux seuls, était celui que l’on trouve en Ésaïe 43:10-12, à savoir “témoins de Jéhovah”. Ils acceptèrent joyeusement ce nom en 1931.

      LUMIÈRE SUR LES PROPHÉTIES ET LES PARABOLES

      14. Quelle compréhension la lumière croissante a-​t-​elle révélée au sujet des prophéties de restauration?

      14 Jusqu’alors, beaucoup croyaient que le retour des Juifs dans leur patrie réalisait les prophéties bibliques. Mais cette opinion était erronée. Les belles prophéties encourageantes qui annonçaient la restauration du peuple juif connurent un premier accomplissement au VIe siècle avant notre ère, quand les Juifs revinrent de Babylone, et elles trouvent leur principal accomplissement à notre époque, sur l’Israël spirituel. Nous voyons la preuve de cet accomplissement dans le paradis spirituel où sont l’“Israël de Dieu” moderne et ses fidèles compagnons. — II Cor. 12:4; Gal. 6:16.

      15, 16. Quels éclaircissements a-​t-​on reçus sur deux paraboles de Jésus?

      15 Il en résulta une meilleure intelligence des paraboles de Jésus. Nous en avons un exemple frappant avec la parabole des brebis et des chèvres, rapportée en Matthieu 25:31-46. Longtemps, on avait pensé que cette parabole se réaliserait pendant le règne millénaire du Christ. Mais les Témoins de Jéhovah comprirent qu’il ne pouvait pas en être ainsi. L’une des nombreuses raisons était que, pendant le règne millénaire du Christ, ses “frères” ne seraient plus sur la terre, et encore moins dans le besoin à cause de la maladie ou de la persécution. C’est donc aujourd’hui que la parabole doit s’accomplir, tandis que Jésus, intronisé dans les cieux, rassemble les nations pour le jugement, et cette application est confirmée par ce qui se réalise sous nos yeux.

      16 Une autre parabole à avoir été éclaircie est celle de l’homme riche et de Lazare. On comprit que l’homme riche ne représentait pas la nation juive dans son ensemble, mais les chefs religieux influents du temps de Jésus et, à notre époque, le clergé de la chrétienté. — Luc 16:19-31.

      17. Quel point remarquable a-​t-​on compris concernant le livre de la Révélation?

      17 La lumière accrue permit aux serviteurs de Jéhovah de comprendre que l’accomplissement de la Révélation commencerait à atteindre son point culminant au “jour du Seigneur”, c’est-à-dire à partir de 1914, et non pas tout au long de l’histoire de la congrégation chrétienne, depuis l’époque des apôtres jusqu’à présent, comme on l’avait cru tout d’abord (Rév. 1:10). On comprit que le commencement du “jour du Seigneur” avait été marqué par une guerre dans les cieux, guerre à l’issue de laquelle Michel (Jésus Christ intronisé) et ses anges avaient chassé du ciel Satan et ses démons (Rév. 12:1-12). Le peuple de Jéhovah se réjouit grandement d’apprendre que l’œuvre du Royaume qu’il effectuait avait été annoncée, notamment en Révélation, chapitres 2, 3 et 6 à 11.

      L’ORDRE THÉOCRATIQUE

      18. Qu’a-​t-​on appris en ce qui concerne l’ordre théocratique dans les congrégations? Quels changements a-​t-​on opérés?

      18 Nous pourrions citer ainsi beaucoup d’exemples montrant que la lumière a grandi à l’époque moderne, mais nous n’avons de place que pour un dernier fait. Il concerne la loi théocratique ou façon de procéder réglée par Dieu. À la fin du XIXe siècle, les congrégations des Étudiants de la Bible étaient dirigées de façon démocratique; elles voulaient s’écarter du système hiérarchique et autocratique. Mais, en 1938, ces chrétiens comprirent que leur système démocratique manquait de fondement biblique. Il ne s’harmonisait pas avec l’ordre théocratique, qui veut que la direction soit exercée par Dieu, de haut en bas, plutôt que par l’homme, de bas en haut (És. 60:1, 17-19). Plus récemment encore, il a été décidé que l’“esclave fidèle et avisée”, sous la direction de l’esprit saint, nommerait des hommes dans les congrégations pour qu’ils assument les fonctions d’anciens et de serviteurs ministériels (Actes 20:28). Ces hommes doivent remplir les conditions énoncées en I Timothée 3:1-13 et en Tite 1:5-9.

      19. Pourquoi ne pouvait-​on pas s’attendre à ce que la lumière brille aussitôt dans tout son éclat?

      19 Tout ce qui précède démontre que le sentier des serviteurs de Jéhovah a été et est encore comme la lumière brillante qui devient de plus en plus claire (Prov. 4:18). Il ne fallait pas s’attendre à ce qu’en sortant des épaisses ténèbres qui enveloppent “Babylone la Grande”, ils voient aussitôt chaque chose sous son vrai jour (Rév. 17:5). L’éclat de la vérité révélée aurait pu les aveugler, voire les dérouter sur le plan spirituel. On peut comparer cette situation à celle d’une personne qui passe d’une pièce totalement obscure dans un endroit bien ensoleillé. Il lui faudra du temps pour que ses yeux s’habituent à l’éclat soudain du soleil.

      20. a) Quelles nombreuses choses la lumière progressive de la vérité a-​t-​elle éclairées? b) Quelles questions restent à examiner?

      20 Comme nous l’avons vu, la lumière progressive de la vérité éclaire quantité de sujets. Elle permet une intelligence plus aiguë des doctrines, des prophéties, de la conduite et des devoirs du chrétien, des paraboles de Jésus, de la manière appropriée d’organiser les congrégations, et ainsi de suite. Tout cela est assez clair. Mais certains demanderont: Pourquoi le sentier des vrais chrétiens ne semble-​t-​il pas toujours bien droit? Quelle en est la raison? Vous trouverez la réponse à ces questions dans l’article suivant.

      [Notes]

      a Voir le livre “Que ton royaume vienne!”, publié par les éditeurs de ce périodique, aux pages 102 et 103.

      b Études des Écritures, vol. 1, pp. 24-31.

      c La Tour de Garde (angl.) de juillet 1882, pp. 369-371.

      d Études des Écritures, vol. 1, p. 33.

      e Jésus Christ annonça qu’il établirait l’“esclave fidèle et avisé” sur tout son avoir, afin de fournir la nourriture spirituelle à ses disciples. Les faits qui précèdent montrent que cet “esclave” est un personnage collectif associé aux témoins chrétiens de Jéhovah. — Mat. 24:45-47.

      [Encadré, page 25]

      Les serviteurs modernes de Jéhovah ont compris de bonne heure les vérités suivantes:

      Jéhovah est le seul vrai Dieu, et Jésus Christ est son Fils unique.

      L’esprit saint est la force active de Dieu.

      L’âme est mortelle, et l’espérance pour les morts réside dans la résurrection.

      Christ aura 144 000 cohéritiers dans les cieux, et le reste des humains obéissants recevront la vie éternelle dans le paradis terrestre.

      Ils comprirent plus tard

      Que Dieu a permis la méchanceté à cause de la question de la souveraineté universelle.

      Que les prophéties de restauration s’appliquent à l’Israël spirituel.

      Que la Révélation devait s’accomplir au “jour du Seigneur”.

      [Illustration, page 24]

      La compréhension des desseins de Jéhovah, telle qu’elle a été exposée dans la “Tour de Garde”, a gagné en clarté au fil des années.

  • La lumière continue de croître sur le sentier des justes
    La Tour de Garde 1982 | 15 mars
    • La lumière continue de croître sur le sentier des justes

      Quand celui qui domine sur les humains est juste (...), alors c’est comme la lumière du matin, quand le soleil paraît.” — II Sam. 23:3, 4.

      1. Selon II Samuel 23:3, 4, à quoi peut-​on s’attendre? Cela s’est-​il réalisé?

      SUR le sentier des justes, depuis les temps les plus reculés jusqu’à présent, la lumière n’a cessé de croître. Ceci est encore plus vrai depuis 1914, l’année mémorable où, comme les événements sur la terre l’ont montré, “le royaume du monde est devenu le royaume de notre Seigneur [Jéhovah] et de son Christ”. (Rév. 11:15.) La lumière de la Parole de Dieu a jailli, comme les rayons du soleil par “un matin sans nuages”, pour éclairer davantage encore le sentier que les serviteurs de Jéhovah doivent suivre. — II Sam. 23:3, 4.

      2. Comment faut-​il considérer les corrections que l’organisation visible de Jéhovah apporte périodiquement dans son point de vue?

      2 Toutefois, certains ont trouvé que ce chemin n’allait pas toujours bien droit. Dans ses explications, l’organisation visible de Jéhovah s’est parfois reprise et a même donné l’impression de revenir à des points de vue antérieurs. Mais cette observation n’est pas tout à fait exacte. Prenons pour exemple ce que les marins appellent le “louvoyage”. Quand les vents sont contraires, ils manœuvrent les voiles de façon que le bateau aille tantôt à droite, tantôt à gauche, mais toujours en avançant vers le point d’arrivée. Pour les serviteurs de Jéhovah, ce but à atteindre, ce sont les “nouveaux cieux” et la “nouvelle terre” promis par Dieu. — II Pierre 3:13.

      3. Quelle preuve avons-​nous que Jéhovah continue de bénir ses témoins?

      3 Il est hors de doute que Jéhovah Dieu continue de bénir l’ensemble de l’activité déployée par ses témoins sous la conduite de l’“esclave fidèle et avisé”. Les fruits produits en sont la preuve. Souvenez-​vous en effet que Jésus a dit: “Tout bon arbre produit de beaux fruits.” Ces fruits de justice se rencontrent aujourd’hui dans le monde entier, mais au sein d’une catégorie de gens seulement: la société unie des Témoins de Jéhovah dans son ensemble. — Mat. 7:17.

      4, 5. Outre sa Parole inspirée, de quel instrument Jéhovah Dieu s’est-​il servi pour guider son peuple?

      4 Où que nous vivions, la Parole de Dieu continue d’être une lumière sur notre sentier et une lampe sur notre route, pour nous éclairer dans les domaines de la conduite et des croyances (Ps. 119:105). Mais Jéhovah Dieu a aussi donné son organisation visible, son “esclave fidèle et avisé” composé de chrétiens oints de l’esprit, dans le but d’aider les chrétiens de toutes les nations à bien comprendre la Bible et à bien l’appliquer dans leur vie. Si nous ne restons pas en contact avec ce canal dont Dieu se sert pour communiquer, nous aurons beau lire la Bible tant et plus, nous n’avancerons pas sur le chemin de la vie. — Voir Actes 8:30-40.

      5 Parlant du canal de communication utilisé par Dieu, Jésus déclara que l’“esclave fidèle et avisé” procurerait la nourriture spirituelle en temps voulu à tous les disciples, et que le Maître établirait cet “esclave” sur tout son avoir (Mat. 24:45-47). Notons encore que, selon les paroles de Paul en Éphésiens 4:11-16, la congrégation chrétienne n’avait pas seulement besoin d’instruments divinement inspirés tels que des apôtres et des prophètes, mais aussi d’évangélisateurs, de bergers et d’enseignants, pour aider les chrétiens à atteindre l’unité dans la foi et dans la connaissance exacte du Fils de Dieu, et pour acquérir la pleine maturité spirituelle. — Voir aussi I Corinthiens 1:10; Philippiens 1:9-11.

      6. Quels facteurs ont obligé l’“esclave fidèle et avisé” à réviser parfois son point de vue?

      6 Jéhovah Dieu a bel et bien utilisé cet “esclave fidèle et avisé” associé aux Témoins de Jéhovah pour guider affermir et diriger son peuple. Certes, étant donné que la lumière ne prend de l’éclat que progressivement, et aussi à cause des erreurs dues à l’imperfection et aux faiblesses humaines, ces chrétiens ont parfois été obligés de revoir leur point de vue et leur enseignement. Mais ces corrections ne sont-​elles pas allées pour eux dans le sens d’un affinement? Voyons quelques exemples.

      LA RÉDEMPTION ET LE NOM DE JÉHOVAH

      7. Pourquoi les Étudiants de la Bible ont-​ils accordé tant d’importance à la doctrine de la rédemption? Sur quoi se basaient-​ils?

      7 En 1878, Charles Russell, qui devint plus tard le premier président de la Société Watch Tower, rompit ses relations avec N. Barbour, coéditeur du Messager du matin, à cause de la question de la rédemption. Barbour ne voulait pas croire au pouvoir du sacrifice de Jésus d’ôter les péchés. Pendant des années, les Étudiants de la Bible, comme ces témoins de Jéhovah s’appelaient à l’époque, considérèrent la rédemption comme l’enseignement central de la Bible. Effectivement, la Parole de Dieu met incontestablement l’accent sur le salut par la foi dans la rançon versée par Christ (Jean 3:16; Actes 4:12; Héb. 5:9; Rév. 7:10). Le sacrifice rédempteur de Jésus fut préfiguré par le geste d’Abraham offrant Isaac et par les sacrifices de la Loi mosaïque, et annoncé par les prophètes. Aussi les Étudiants de la Bible mirent-​ils beaucoup l’accent sur ce que Jésus Christ a fait pour l’humanité. — Luc 24:25-27, 44.

      8. a) À quoi a-​t-​on ensuite accordé plus d’importance? b) À quelle situation cela a-​t-​il abouti? Quel rajustement a-​t-​on opéré par la suite?

      8 Cependant, la Bible montre qu’il y a quelque chose de bien plus important que notre salut personnel. C’est la grande question de la souveraineté universelle de Jéhovah, que Satan a contestée lors de la rébellion en Éden (Gen. 3:15; I Cor. 15:24, 25; Rév. 11:15; 12:10). Ce litige exige que Jéhovah justifie son nom, et, en fait, toute la Bible, de la Genèse à la Révélation, est axée sur le seul thème du Royaume messianique, qui exaltera et justifiera pour toujours le glorieux nom divin. D’ailleurs, en lisant les Écritures, on rencontre à peu près 75 fois cette déclaration divine: “Ils sauront que je suis Jéhovaha.” Les témoins de Dieu apprirent par la suite que ses créatures pouvaient faire valoir dans leurs supplications le fait que son nom était en cause, et ils comprirent que “quiconque invoque le nom de Jéhovah sera sauvé”. (Rom. 10:13; Joël 2:32; Soph. 3:9.) Pendant quelques années, les Témoins de Jéhovah insistèrent tant sur le nom de Dieu et sur sa justification que leurs détracteurs les accusèrent de ne pas croire en Jésus Christ. Mais cela venait tout au plus du fait que l’on s’était peut-être trop appesanti sur le nom de Dieu. Comme les lecteurs de La Tour de Garde ont pu s’en rendre compte au cours des dernières décades, les témoins chrétiens de Jéhovah ont rendu hommage au rôle de Jésus dans l’accomplissement des desseins divins. La Parole prophétique de Jéhovah attire d’ailleurs bien l’attention sur Jésus comme sur le ‘principal Instrument du salut’. — Héb. 2:10; 12:2; Rév. 19:10.

      9. Quel principe qui régit le progrès de la connaissance scientifique semble s’être vérifié dans le domaine biblique?

      9 On pourrait dire que de tels rajustements obéissent à un principe qui régirait aussi la recherche de la vérité dans le domaine scientifique. En bref, voilà à peu près comment les choses se passent: On commence par émettre une proposition qui va être débattue. Cette théorie porte en elle un grand potentiel de connaissances nouvelles et d’applications pratiques. Mais, avec le temps, on lui trouve des failles ou des points faibles. On penche alors pour une contre-proposition qui va à l’autre extrême. Plus tard, il apparaît que cette deuxième théorie ne rend pas non plus compte de toute la vérité. Par conséquent, on regroupe tout ce qu’il y a de bon dans les deux théories. Ce principe s’est appliqué à plusieurs reprises dans la réalisation de Proverbes 4:18b.

      CONDUITE ET PRÉDICATION

      10, 11. Quelles deux attitudes a-​t-​on préconisées tour à tour? Quel résultat a-​t-​on finalement obtenu?

      10 Prenons un autre exemple de compréhension progressive. Pendant une quarantaine d’années, les Étudiants de la Bible ont souligné l’importance de cultiver une belle personnalité chrétienne, ce qu’on a appelé le “développement du caractère”. On a d’autant plus insisté sur cette nécessité que la chrétienté la négligeait. On reconnaissait que les chrétiens doivent aussi porter témoignage en parlant des desseins de Dieu, mais cela passait plus ou moins au second rang. Puis, quand le peuple de Dieu comprit l’importance du nom de Jéhovah et le devoir de témoigner pour son nom et son Royaume, on mit l’accent sur cette nouvelle obligation et on prêta moins attention à la personnalité chrétienne. On disait que Jésus était d’abord venu pour rendre témoignage, et que c’était la prédication qui comptait. Il fallut donc trouver un équilibre entre les deux tendances. — Rom. 10:10; Gal. 5:22, 23.

      11 Cet heureux équilibre, les vrais chrétiens finirent par l’atteindre. Ils comprirent qu’ils avaient à la fois besoin de cultiver le fruit de l’esprit de Dieu et de témoigner fidèlement et sans crainte pour Jéhovah. Ces deux exigences sont également importantes. On ne peut négliger l’une sous prétexte de remplir l’autre. L’apôtre Paul écrivit: “Malheur à moi si je n’annonce pas la bonne nouvelle!” Mais il écrivit aussi: “Mon corps, je le bourre de coups et je l’emmène comme esclave, de peur qu’après avoir prêché aux autres, je ne devienne moi-​même, d’une façon ou d’une autre, un homme désapprouvé.” — I Cor. 9:16, 27.

      LA SOUMISSION AUX AUTORITÉS SUPÉRIEURES

      12, 13. a) Comment considérait-​on les “puissances supérieures” de Romains 13:1? b) À quel autre extrême cette opinion a-​t-​elle conduit? Quel avantage cela a-​t-​il manifestement eu?

      12 La recherche d’une compréhension exacte de Romains 13:1-7 fournit un autre exemple de “navigation” vers le point de vue juste. Les premiers Étudiants de la Bible prirent très justement les expressions “puissances supérieures” ou “autorités supérieures” au sens de chefs gouvernementaux du monde (voir la Bible de Glaire et la Traduction du monde Nouveau). Ils en conclurent que si un chrétien était appelé sous les drapeaux en temps de guerre, il devait servir dans l’armée, revêtir l’uniforme et aller au front. On convenait seulement qu’il pouvait tirer en l’air pour ne pas tuer son prochain.

      13 Mais il était évident que l’apôtre Paul ne pouvait pas recommander une pareille attitude. La question se posa donc: Les “puissances supérieures” ne seraient-​elles pas Jéhovah Dieu et Jésus Christ? Pendant un temps, les serviteurs de Dieu l’ont cru. Durant les années mouvementées de la Seconde Guerre mondiale, ce point de vue eut au moins l’avantage de leur donner la force d’“obéir à Dieu, comme à un chef, plutôt qu’aux hommes”. Les Témoins de Jéhovah donnèrent ainsi sur toute la terre un merveilleux exemple de courageuse neutralité chrétienne (Actes 5:28, 29). Jamais on n’a mis en doute le fait que les chrétiens doivent d’abord se soumettre au Souverain Seigneur Jéhovah et à son Roi messianique, Jésus Christ. Mais ces derniers sont-​ils les “autorités supérieures” à qui nous devons ‘l’impôt, le tribut et l’honneur’? — Rom. 13:7.

      14. Comment la question de la soumission aux autorités gouvernementales est-​elle finalement apparue sous son vrai jour?

      14 En 1962, Jéhovah fit comprendre à son peuple le principe de la soumission relative. On comprit que les chrétiens qui se sont voués à Dieu doivent obéir aux chefs séculiers en les considérant comme des “autorités supérieures” et en les reconnaissant volontiers comme un “ministre” ou un serviteur de Dieu pour leur bien (Rom. 13:4). Mais que faut-​il faire si ces autorités demandent de transgresser les lois de Dieu? Jusque-​là, les chrétiens ont obéi au commandement de Romains 13:1, qui dit: “Que toute âme soit soumise aux autorités supérieures.” Mais cet ordre est à comprendre à la lumière des paroles de Jésus rapportées en Matthieu 22:21, ou nous lisons: “Rendez donc les choses de César à César, mais les choses de Dieu à Dieu.” Par conséquent, chaque fois que “César” demande aux chrétiens de désobéir à la volonté de Dieu, ceux-ci doivent faire passer la loi de Dieu avant celle de “César”. C’est le contraire de ce qui se fait généralement dans la chrétienté. Nombre de soi-disant chrétiens n’ont aucun scrupule à transgresser les lois de Dieu quand César le leur demande. Un patriote s’est même exclamé: “Vive notre pays! (...) qu’il ait toujours raison! Et même s’il avait tort, vive notre pays quand même!” Les témoins chrétiens de Jéhovah ne raisonnent pas ainsi. Lorsqu’on leur ordonne de passer outre à la volonté de Dieu, ils reprennent les paroles des apôtres de Jésus, qui ont dit: “On doit obéir à Dieu, comme à un chef, plutôt qu’aux hommes.” — Actes 5:29.

      QUI EST “MINISTRE”?

      15, 16. a) Qui a-​t-​on longtemps considérés comme ministres de Dieu? b) Quelle correction a-​t-​on faite? Pourquoi? c) Qu’est-​ce qui n’allait pas dans cette correction?

      15 Citons une autre question sur laquelle la lumière s’est faite progressivement: celle de savoir si tous les chrétiens, hommes et femmes, jeunes et vieux, qui se sont voués à Dieu en toute sincérité, sont des ministres. Pendant de nombreuses années, les Témoins de Jéhovah ont pensé que tous ceux qui se repentaient, qui se convertissaient, qui exerçaient la foi en Dieu, qui se vouaient à lui pour faire sa volonté telle que Christ l’a révélée, et qui se faisaient baptiser, étaient des ministres. Mais certains soulevèrent finalement des objections. Souvent, les autorités gouvernementales ne comprenaient pas cette prétention. On objecta aussi que beaucoup de langues n’avaient pas d’équivalent pour le mot “ministre” et que ceux qui disposaient de ce terme dans leur langue ne devaient donc pas l’utiliser dans son sens religieux. Enfin, on a dit que le baptême n’était pas une cérémonie d’ordination valide Mais étaient-​ce là des raisons valables pour restreindre l’emploi du terme “ministre” à ceux qui ont reçu une charge dans la congrégation, c’est-à-dire aux anciens et aux “diacres” ou serviteurs ministériels?

      16 En fait, la loi laisse généralement à chaque organisation religieuse du pays le droit de déterminer elle-​même à quelle condition l’un de ses membres peut devenir ministre. Il importe peu que ceux du dehors ne comprennent pas ou n’approuvent pas l’attitude adoptée. Il n’importe pas davantage que de nombreuses langues n’aient pas d’équivalent pour le mot “ministre”. Cela ne devrait pas empêcher ceux qui disposent de ce terme dans leur langue — les Anglais, les Italiens, les Espagnols, etc. — de l’employer à bon escient.

      17, 18 Qui mérite le nom de “ministres”? Comment doivent-​ils considérer leur “ministère”?

      17 Le terme “ministre” est utile, car il sert à désigner un “serviteur” d’un genre particulier, un serviteur qui a reçu une affectation spéciale et élevée. Quels que soient son âge et son sexe, la personne qui est capable de démontrer qu’elle a une bonne intelligence de la volonté et des desseins de Dieu à l’égard de l’humanité, qui a conformé sa vie aux principes bibliques et qui s’est vouée à Dieu et s’est fait baptiser en obéissance à l’ordre de Jésus rapporté en Matthieu 28:19, 20, cette personne est un ministre de Dieu à part entière. On peut même dire qu’elle est plus qualifiée pour parler de Dieu que n’importe quel étudiant sorti d’un séminaire, mais qui ne comprend pas les desseins de Dieu et qui n’a peut-être pas conformé sa vie aux justes exigences divines. Ceux qui servent vraiment Dieu peuvent donc dire avec l’apôtre Paul: “Je glorifie mon ministère.” — Rom. 11:13.

      18 Il faut souligner que le mot “ministre” n’est pas un titre, mais un qualificatif (voir Matthieu 20:28). Remplir les conditions requises pour se faire baptiser comme serviteur de Jéhovah Dieu ne suffit pas. L’individu doit faire de son ministère, de son service sacré pour Jéhovah Dieu, son but principal dans la vie. S’il n’agit pas ainsi, il ne peut pas se dire ministre de Dieu ni être considéré comme tel par les autres, peu importe combien de temps il est capable de consacrer à son ministère du fait de conditions qui échappent à sa volonté. — Rom. 12:1; II Tim. 4:5.

      19. a) Quel effet a eu ce développement progressif de la compréhension? Quelle récompense les fidèles ont-​ils reçue? b) Par quel moyen Jéhovah dispense-​t-​il la nourriture spirituelle? Pourquoi ne devons-​nous jamais nous écarter de ce moyen utilisé par Dieu?

      19 Bien sûr, cette progression “louvoyante”, pourrait-​on dire, de la compréhension a souvent mis à l’épreuve la fidélité des compagnons de l’“esclave fidèle et avisé”. Néanmoins, ceux-ci continuent de progresser vers une meilleure intelligence de la “bonne nouvelle” et de tout ce qu’elle représente. Ceux qui restent en contact étroit avec l’organisation de Dieu se sont rendu compte que ce qui semble difficile à comprendre finit toujours par s’éclaircir. À mesure que la lumière croît, que de réconfort et de satisfaction ils trouvent sur leur chemin! Comme Pierre l’a dit après que certains disciples de Jésus eurent trébuché à cause de son enseignement, “Seigneur, à qui irions-​nous? Tu as des paroles de vie éternelle”. (Jean 6:68.) Le Seigneur Jésus Christ a toujours ces “paroles”, et il les communique par l’intermédiaire de la seule organisation qu’il utilise aujourd’hui sur la terre, celle de l’“esclave fidèle et avisé”. Cette organisation ressemble au “bon arbre” au sujet duquel Jésus déclara qu’il produit de “beaux fruits”. (Mat. 7:17.) Si nous rejetons cette organisation, nous n’avons d’autre solution que de nous associer à la “bête sauvage” politique de Satan et à “Babylone la Grande”, l’empire mondial de la fausse religion (Rév. 13:1; 17:5). Mais aucun chrétien voué à Dieu ne voudra retourner à ces éléments-​là. — II Pierre 2:22; Jean 14:6.

      20. a) Pourquoi pouvons-​nous mettre plus que jamais notre confiance dans la “lumière”? b) Quel avenir heureux attend ceux qui choisissent de marcher sur le sentier où la lumière grandit?

      20 Oui, “la lumière est apparue pour le juste”. (Ps. 97:11.) Proverbes 4:18 s’est réalisé, car le “sentier des justes” est bien comme une lumière qui devient de plus en plus claire. Si parfois l’organisation opère certains rajustements, il en résulte toujours une amélioration. L’affinement n’a pas été vain. Maintenant que Christ règne, les explications que le peuple de Jéhovah reçoit sont comme “la lumière du matin, quand le soleil paraît”. (II Sam. 23:3, 4; Mat. 25:31.) Tous ceux qui collaborent fidèlement avec l’organisation de l’“esclave fidèle et avisé”, le moyen visible de communication que Jéhovah emploie, ont un grand privilège. Ils ont fait un choix sage, car leur sentier conduit au but inestimable de la vie éternelle dans l’ordre nouveau que Jéhovah est en train de créer. — És. 65:17, 18; 66:22.

      [Notes]

      a On la rencontre une soixantaine de fois rien que dans le livre d’Ézéchiel. Elle apparaît aussi en Exode 6:7; Deutéronome 29:6; Ésaïe 49:23; Joël 3:17, et dans d’autres textes.

      b On a appelé ces différentes démarches la thèse (proposition), l’antithèse (proposition contraire) et la synthèse (combinaison des deux).

      [Encadré, page 31]

      Par l’étude et l’expérience, les serviteurs de Jéhovah ont acquis le point de vue juste sur les questions suivantes:

      La justification du nom de Jéhovah est plus importante que le salut de ses créatures.

      Il est tout aussi important de témoigner avec zèle que de cultiver les fruits de l’esprit.

      La soumission du chrétien aux autorités séculières est une soumission relative.

      Quoi qu’en pensent les autres, ils sont des ministres, de dignes représentants de Jéhovah.

      [Illustration, page 27]

      (Voir la publication)

      Le louvoyage

  • Progrès de la Théocratie à Athènes
    La Tour de Garde 1982 | 15 mars
    • Progrès de la Théocratie à Athènes

      “Après avoir remporté une victoire juridique, nous avons pu commencer la construction de notre première ‘Maison de prière’ (Salle du Royaume) à Athènes. Les autorités viennent de nous donner la permission d’installer un écriteau à l’extérieur du bâtiment: ‘Maison de prière — Congrégation des Témoins de Jéhovah d’Athènes.’ Nous espérons qu’il s’agit là d’une première étape vers la construction de nombreuses ‘Maisons de prière’ en Grèce.” — Communiqué par la filiale de la Société Watch Tower en Grèce.

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