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  • Où la “grande foule” sert-elle par un service sacré?
    La Tour de Garde 1980 | 15 novembre
    • Où la “grande foule” sert-​elle par un service sacré?

      “Voilà pourquoi ils sont devant le trône de Dieu et lui rendent un culte jour et nuit dans son Sanctuaire.” — Apoc. 7:15, “Bible Osty”.

      1. Quelle est l’attitude de la “foule” en général à l’égard de la religion?

      LA RELIGION est sur son déclin. La fréquentation des services religieux dans les églises, les cathédrales et les temples diminue, et ceci est particulièrement vrai dans les pays qui composent ce qu’on appelle la chrétienté. De nouvelles personnes viennent sans cesse grossir les rangs des incroyants, des sceptiques, des agnostiques, des athées et des antireligieux, et aucune tentative de renouveau religieux ne leur rendra la foi. Telle est la situation au sein de ce que l’on pourrait appeler “la foule” en général.

      2. À quelle “foule” nous intéressons-​nous?

      2 Mais nous nous intéressons, nous, à une foule bien particulière. Il s’agit d’une “grande foule” qui apparut longtemps à l’avance à un vieil homme que l’Empire romain avait exilé sur l’île de Patmos. Cet homme, qui venait de contempler en vision 144 000 Israélites spirituels, écrit ceci: “Après ces choses, j’ai vu, et voici une grande foule que personne ne pouvait dénombrer, de toutes nations et tribus et peuples et langues, se tenant debout devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de longues robes blanches; et il y avait des palmes dans leurs mains. Et sans cesse ils crient à haute voix, en disant: ‘Le salut, nous le devons à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’Agneau.’” — Rév. 7:9, 10.

      3. Pourquoi les membres de la “grande foule” apparaissent-​ils dignement vêtus? Pourquoi beaucoup de gens pensent-​ils que cette “grande foule” se trouve au ciel?

      3 Quelle place d’honneur pour les membres de cette “grande foule”, et quelle dignité dans leur tenue! Encore aujourd’hui, il est bien de se tenir debout lorsqu’on est en présence d’un monarque assis sur son trône. Mais pour ce qui est des membres de la “grande foule”, c’est devant le trône de Dieu qu’ils se tiennent. Aussi ont-​ils revêtu pour la circonstance des robes d’une blancheur immaculée. Se sont-​ils rassemblés n’importe où? Non, car Révélation 7:15 dit qu’ils “servent [Dieu] par un service sacré, jour et nuit, dans son temple [naos dans le texte grec original]”. Cela signifie-​t-​il que les membres de cette “grande foule” finissent par monter au ciel, là où se trouve le Dieu à qui ils attribuent leur “salut”? Beaucoup de gens répondent oui. En effet, ils ont lu que c’est “dans son temple” ou “dans son Sanctuaire” (Osty) que la “grande foule” sert Dieu par un service sacré ou lui rend un culte.

      4. De quel terme grec original le problème vient-​il? En rapport avec quel événement ce terme apparaît-​il en Jean 2:19-21?

      4 Mais cette opinion s’harmonise-​t-​elle avec les faits précis que nous trouvons dans le dernier livre de la Bible (Révélation)? D’autre part, ceux qui estiment actuellement faire partie de cette “grande foule”, dont le rassemblement est en cours, s’attendent-​ils à monter au ciel et à devenir des créatures spirituelles semblables aux anges? Ont-​ils seulement le désir d’aller au ciel? Ils vous répondront non. Ils n’ont pas le sentiment d’avoir été engendrés par l’esprit de Dieu en vue d’une telle espérance céleste. Le problème vient du terme grec original que l’on a traduit diversement par “tente”, “temple” et “sanctuaire”. Ainsi, quand la Bible parle de Jésus Christ qui chasse les changeurs et les marchands hors du temple d’Hérode, le texte original emploie le mot grec naos. Nous lisons: “Jésus leur répondit: ‘Détruisez ce sanctuaire [naos] et en trois jours je le relèverai.’ Les Juifs lui dirent alors: ‘Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire [naos], et toi, en trois jours tu le relèveras?’ Mais lui parlait du sanctuaire [naos] de son corps.” (Jean 2:19-21, Bible de Jérusalem). Qu’entendaient les Juifs par “sanctuaire”?

      5. a) À quel édifice les Juifs ne pouvaient-​ils pas faire allusion quand ils ont dit que la construction avait duré 46 ans? b) Que doit forcément désigner le mot naos en Ésaïe 66:6 (version des Septante)?

      5 Certainement pas le sanctuaire intérieur composé du vestibule, du Saint et du Très-Saint. Les Juifs pensaient plutôt au temple dans son ensemble, avec ses cours dans l’une desquelles les changeurs et les marchands exerçaient leur commerce. C’est d’ailleurs bien le temple d’Hérode dans son ensemble que les Romains détruisirent en l’an 70, et, contrairement à celui de Salomon qui fut rasé en 607 avant notre ère, ce temple n’a jamais été reconstruit. Ésaïe 66:6 avait annoncé prophétiquement au sujet du temple de Jérusalem: “Un fracas a retenti dans la ville, une clameur dans le temple [naos dans la version grecque des Septante]: c’est le bruit de Jéhovah qui paie à ses ennemis leur salaire.” (Bible de Crampon). “Une grande rumeur s’élève de la ville, une rumeur sort du temple [naos]; c’est la voix de l’Éternel qui paie leur salaire à ses ennemis.” (Bible du Rabbinat français). Il est tout à fait clair que le temple, sanctuaire ou naos ne désigne pas uniquement le sanctuaire intérieur, mais l’enceinte du temple et toutes ses constructions.

      6. Quel faux témoignage des Juifs ont-​ils donné au sujet de Jésus et du naos de Jérusalem dans la nuit pascale de l’an 33?

      6 Dans la nuit pascale du 14 Nisan de l’an 33, certains Juifs vinrent témoigner devant les prêtres en chef et le Sanhédrin. Mais s’ils vécurent jusqu’en 70, ils eurent la preuve que le témoignage qu’ils avaient porté contre Jésus Christ en cette nuit funeste était faux. Voici ce qu’ils avaient rapporté: “Nous l’avons entendu dire: ‘Je renverserai ce temple [naos] qui a été fait à la main, et en trois jours j’en bâtirai un autre qui ne sera pas fait à la main.’” (Marc 14:58). Cependant, l’exécution de Jésus n’empêcha pas que leur temple soit complètement rasé en l’an 70.

      7. a) Comment les Juifs se sont-​ils moqués de Jésus lorsqu’il était cloué sur le poteau au Calvaire? b) Où Judas a-​t-​il finalement jeté le salaire de sa trahison?

      7 Quand, dans le courant de la journée, les adversaires juifs de Jésus virent cet homme cloué sur le poteau en dehors de Jérusalem, peut-être pensèrent-​ils qu’ils avaient réussi à l’empêcher de réaliser ce qu’ils avaient cru comprendre de ses paroles. “Et les passants parlaient de lui en mal, hochant la tête et disant: ‘Ô toi qui voulais renverser le temple [naos] et le bâtir en trois jours, sauve-​toi toi-​même! Si tu es fils de Dieu, descends du poteau de supplice!”’ (Mat. 27:39, 40; Marc 15:29, 30). Mais avant que Jésus ne soit mis au poteau, le disciple qui l’avait vendu à ses ennemis assoiffés de sang contre 30 pièces d’argent essaya de se disculper. C’était Judas Iscariote, l’un des douze apôtres. Il tenta de rendre l’argent aux hommes qui l’avaient soudoyé, mais ceux-ci n’en voulurent pas. Dans l’incapacité de se blanchir, que fit ce traître? Matthieu 27:5 nous dit: “Jetant alors les pièces dans le sanctuaire [naos], il se retira et s’en alla se pendre.” (Bible de Jérusalem, Bible Osty, Bible de Crampon). Pourquoi d’autres versions modernes traduisent-​elles naos par “temple”?

      8. Quelle raison a sans doute poussé nombre de traducteurs à mettre “temple” au lieu de “sanctuaire” en Matthieu 27:5?

      8 C’est sans doute parce que les traducteurs reconnaissent que le terme grec ne désignait pas ici le sanctuaire intérieur composé du portique, du Saint et du Très-Saint, sanctuaire dans lequel le grand prêtre apportait le sang des sacrifices une fois par an, le jour des Propitiations. Le mot naos désignait en l’occurrence le temple et toutes ses cours.

      9. a) La “grande foule” a-​t-​elle donc besoin d’être au ciel pour servir Dieu dans son naos? b) D’après Révélation 3:12, naos peut-​il revêtir un sens restreint?

      9 Voilà pourquoi les membres de la “grande foule” peuvent se tenir dans le “temple” ou naos de Dieu sans pour autant vivre au ciel en tant qu’esprits aux côtés des 144 000 Israélites spirituels qui forment le “petit troupeau” de Dieu (Rév. 7:1-9, 15; Luc 12:32). Ceci dit, naos peut revêtir un sens restreint, car, au premier siècle, Jésus Christ déclara à l’adresse de la congrégation de Philadelphie, en Asie Mineure: “Le vainqueur, j’en ferai une colonne dans le temple [naos] de mon Dieu, et il n’en sortira jamais plus, et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu et le nom de la ville de mon Dieu, la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau. — Rév. 3:12.

      10. Comment Révélation 7:9-17 montre-​t-​il que la “grande foule” ne fait pas partie de la congrégation rassemblée dans ce naos restreint?

      10 Révélation 7:9-17 ne fait pas mention d’une telle inscription en rapport avec les membres de la “grande foule” ni ne dit qu’ils sont des “colonnes’ dans le temple de Dieu. Ceux qui deviennent des “colonnes” symboliques sont les 144 000 Israélites spirituels issus de douze tribus.

      11, 12. a) Qu’est-​ce qui différencie le groupe dénombré des Israélites spirituels et la “grande foule”? b) Selon Révélation 14:1-5, pourquoi le nom de la ville qui descend du ciel d’auprès de Dieu est-​il approprié pour les 144 000?

      11 Contrairement à la “grande foule’ non dénombrée, ces Israélites spirituels en nombre bien précis ont le nom de Jésus et celui de son Père écrits sur eux. Ils portent aussi le nom de la ville de Dieu, la Nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de Lui. Tout comme le mont Sion faisait partie de la Jérusalem antique, de même cette Nouvelle Jérusalem céleste comporte un mont Sion spirituel. À ce sujet, l’apôtre Jean eut une seconde vision des 144 000 Israélites spirituels, et il la rapporta en ces termes:

      12 “Voici l’Agneau [Jésus Christ] se tenant debout sur le mont Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille qui ont son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts. (...) Et ils chantent comme un chant nouveau devant le trône (...) et personne ne pouvait apprendre ce chant à fond, sinon les cent quarante-quatre mille, qui ont été achetés de la terre. (...) Ceux-ci ont été achetés d’entre les humains comme prémices pour Dieu et pour l’Agneau. — Rév. 14:1-5.

      13. a) Les membres de la “grande foule” se tiennent-​ils aussi sur le mont Sion céleste, comme les 144 000? b) Sont-​ils “achetés d’entre les humains comme prémices pour Dieu et pour l’Agneau”?

      13 Cette description convient-​elle aussi à la grande foule de toutes nations dont il est question en Révélation 7:9-17? Non, car nulle part il n’est dit qu’elle se tient sur le mont Sion céleste (Héb. 12:22). Les membres de cette “grande foule” ne font pas partie de ceux qui entonnèrent primitivement le “chant nouveau”. Il n’est pas dit qu’ils ont été “achetés de la terre”, “achetés d’entre les humains comme prémices pour Dieu et pour l’Agneau”. Ces personnes espèrent donc vivre à jamais sur la terre et en refaire un paradis. Elles ne font pas partie des 144 000 “achetés” dont le rassemblement a commencé à la Pentecôte de l’an 33, jour où le grand prêtre juif présenta les “prémices” de la moisson du blé dans le temple de Jérusalem. Ce jour-​là, Jésus Christ, le Grand Prêtre par excellence, offrit à Dieu, dans les cieux, le prix de leur achat, au moyen de son sang versé. Dieu l’utilisa alors comme canal pour répandre l’esprit saint sur les 120 disciples qui attendaient et, plus tard ce même jour, sur environ 3 000 Juifs et prosélytes qui venaient de se repentir et de se faire baptiser. — Actes, chap. 2; Joël 2:28, 29; Héb. 4:15, 16.

      UN SIGNE DISTINCTIF: LE “SCEAU DU DIEU VIVANT”

      14. Bien que les 144 000 et la “grande foule” soient tous dans une condition propre au salut, quelle distinction un certain sceau établit-​il?

      14 Un signe important qui distingue les 144 000 “achetés” des membres de la “grande foule” vêtus de robes blanches est ce que la Bible appelle le “sceau du Dieu vivant”. Le chapitre 7 de Révélation, qui parle des 144 000 Israélites spirituels et de la “grande foule”, montre que seuls les 144 000 sont marqués “au front” avec ce “sceau” comme “esclaves de notre Dieu”. Cela indique que Dieu n’a pas non plus assigné aux deux groupes la même place dans les dispositions finales qu’il a prises à l’égard du ciel et de la terre. Il en est ainsi bien que tous soient dans une condition propre au salut, puisque tant la “grande foule” que les 144 000 ont accepté Jésus Christ comme “l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde”. (Jean 1:29, 36; I Jean 2:1, 2.) C’est de cette façon que les membres de la “grande foule” “ont lavé leurs longues robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau”. (Rév. 7:9, 14.) Ce fait les autorise à rendre un culte à Jéhovah dans son temple spirituel, temple qui tut typifié ou préfiguré par l’enceinte tout entière du temple de l’ancienne Jérusalem. — Jean 4:21-24.

      15. Quel appel au secours va bientôt retentir? Quelle tempête dévastatrice les anges retiennent-​ils toujours? Pourquoi la retiennent-​ils?

      15 Le temps est proche où les gens en général diront aux organisations hautaines et bien assises de la société humaine: “Tombez sur nous et cachez-​nous de devant la face de Celui qui est assis sur le trône et de devant le courroux de l’Agneau, car il est venu le grand jour de leur courroux, et qui peut tenir debout?” (Rév. 6:16, 17). Comme l’indique la suite de la vision, une tempête est sur le point de se déchaîner. Nous lisons: “Après cela, j’ai vu [c’est l’apôtre Jean qui parle] quatre anges debout aux quatre coins de la terre et qui tenaient ferme les quatre vents de la terre, pour que nul vent ne souffle sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre. Et j’ai vu un autre ange [un cinquième] monter du soleil levant, ayant un sceau du Dieu vivant; et il criait à haute voix aux quatre anges à qui on a donné de faire du mal à la terre et à la mer, en disant: ‘Ne faites pas de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu’à ce que nous ayons scellé au front les esclaves de notre Dieu.’” — Rév. 7:1-4.

      16. Pourquoi les membres de la “grande foule”, bien que n’étant pas scellés, ne sont-​ils pas victimes de la tempête par laquelle l’Agneau exprime son courroux?

      16 Dans ce récit, aucun membre de la “grande foule” n’est scellé du “sceau du Dieu vivant”; seuls les 144 000 “esclaves de notre Dieu” reçoivent ce sceau. Comment se fait-​il donc que personne, parmi la “grande foule”, ne soit victime de l’ouragan qui se déchaîne lorsque les anges postés aux quatre coins de la terre lâchent les “quatre vents”? Comment se fait-​il que ces gens qui ne sont pas scellés ne ressentent pas le “courroux de l’Agneau” une fois que les 144 000 sont tous marqués du sceau? C’est justement parce qu’ils “ont lavé leurs longues robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau”. (Rév. 7:14.) Ils acceptent à présent les bienfaits de son sacrifice rédempteur et désirent se faire purifier de leurs péchés en étant lavés dans son sang, qu’il a versé pour faire propitiation. Ils ne cherchent pas refuge dans les institutions imposantes et bien établies d’hommes impuissants, mais ils se tournent vers Jéhovah Dieu et son “Agneau”, Jésus Christ. Ils crient avec reconnaissance: “Le salut, nous le devons à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’Agneau.” — Rév. 7:9, 10.

      17. À quoi la “grande foule” reste-​t-​elle fidèle dans la question de la domination universelle? Où sert-​elle par un service sacré? Qui sert-​elle?

      17 Ils restent fidèles au Royaume de Jéhovah et de l’Agneau Jésus Christ jusqu’à ce que la question primordiale de la domination universelle soit complètement réglée. “C’est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu; et ils le servent par un service sacré [du verbe grec latreuéïn], jour et nuit, dans son temple [naos].” (Rév. 7:15). Là, ils collaborent avec le reste des 144 000 “esclaves de notre Dieu” qui ont été scellés.

      “CEUX QUI VIENNENT DE LA GRANDE TRIBULATION”

      18. D’où vient la “grande foule”? Quelle question cela soulève-​t-​il?

      18 Pour la “grande foule”, le “salut”, c’est aussi le fait d’avoir survécu à l’événement dont parle Révélation 7:14. Nous lisons: “Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation, et ils ont lavé leurs longues robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau.” Le texte grec original dit littéralement “de la tribulation la grande”. (Kingdom Interlinear Translation.) Qu’est-​ce donc que cette “grande tribulation”? À la place de “tribulation”, d’autres traductions de la Bible mettent “afflictiona”, “détresseb”, “persécutionc”, “oppressiond” et “épreuvee”. Beaucoup de versions emploient cependant le mot “tribulation”.

      19, 20. a) Que signifie le terme latin qui a donné notre mot “tribulation”? b) Que dit le commentaire de Robertson à propos du sens de ce mot en Révélation 7:14? Que dit la prophétie de Jésus à propos de “tribulation”?

      19 Le vocable grec que l’on a ainsi diversement rendu est thlipsis, terme qui désigne un événement pénible. Le mot français “tribulation” vient du latin tribulum, qui signifie “herse à battre le blé”.

      20 À propos de l’expression “grande tribulation” telle qu’elle apparaît en Révélation 7:14, un ouvrage anglais (Word Pictures in the New Testament, de Robertson, volume VI, pages 352, 353) dit ceci: “L’auteur semble apercevoir quelque crise importante (Mat. 13:19 sq.; 24:21; Marc 13:19), quoiqu’il puisse avoir à l’esprit l’ensemble des crises et envisager le jugement final.” Parlant en premier lieu de la destruction de l’antique Jérusalem en l’an 70, Matthieu 24:21 dit: “Il y aura alors une grande tribulation [thlipsis], telle qu’il n’en est pas survenue depuis le commencement du monde jusqu’à présent, non, et qu’il n’en surviendra plus.” On lit en Marc 13:19: “Ces jours seront des jours d’une tribulation [thlipsis] telle qu’il n’en est pas survenue de pareille depuis le commencement de la création que Dieu a créée jusqu’à ce temps-​là, et qu’il n’en surviendra plus.” Cette tribulation devait faire partie du ‘signe que toutes ces choses sont destinées à arriver’. (Marc 13:4.) L’expression “toutes ces choses” devrait inclure notamment l’achèvement de l’œuvre qui consiste à sceller les 144 000 Israélites spirituels. — Rév. 7:1-8.

      21. Quel est le mot clé qui apparaît dans le texte grec de Daniel 12:1? Qui est Michel?

      21 La version grecque (Septante) des Écritures hébraïques emploie le mot thlipsis en Daniel 12:1, qui dit à propos du même événement: “Et en ce temps-​là, Michel, le grand prince qui a été sur les enfants de ton peuple, se lèvera, et il y aura un temps de tribulation [thlipsis] — une tribulation [thlipsis] telle qu’il n’y en a pas eu depuis qu’il existe une nation jusqu’à ce temps-​ci.” (The Septuagint Bible, par Charles Thomson; The Septuagint Version, publiée par Samuel Bagster and Sons Limited). Selon Révélation 12:7, Michel est le Christ glorifié.

      22. La tribulation est-​elle une expression du mécontentement de Dieu envers la “grande foule”? Que signifie le fait qu’elle vient de cette tribulation?

      22 Il ressort de ce qui précède que la “grande tribulation” n’est pas une expression du courroux ni du mécontentement de Dieu envers la “grande foule”, dans le but de la discipliner et de la purifier de ses attaches avec le système de choses méchant. La “grande tribulation” prédite est la détresse mondiale, la “tribulation” finale du présent monde condamné. C’est la tempête symbolique que les quatre anges retenaient aux quatre coins de la terre en attendant que les derniers des 144 000 Israélites spirituels aient reçu le sceau indiquant qu’ils sont les “esclaves de notre Dieu” que Jéhovah a “achetés” pour qu’ils lui appartiennent à jamais. Le fait que la “grande foule” vient de cette “grande tribulation” signifie qu’elle y survit.

      23. De quoi la “grande foule” des survivants formera-​t-​elle le noyau? Quelles perspectives s’ouvrent devant elle?

      23 Quel merveilleux privilège ce sera, pour les membres de la “grande foule” rescapée, de continuer à ‘servir Dieu par un service sacré, jour et nuit, dans son temple’, c’est-à-dire dans les cours terrestres de son grand temple! Sous les nouveaux cieux qui seront déjà établis, ils formeront le noyau de la “nouvelle terre” dans laquelle la justice doit habiter pour toujours (II Pierre 3:13). Un nouveau paradis s’étendra sur la terre purifiée, et il n’y aura plus de Diable pour essayer de détourner les hommes vers une forme quelconque d’injustice. Quelles heureuses perspectives pour la “grande foule” qui survivra à la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” à Har-Maguédon! — Rév. 16:13-16.

  • Le service sacré au “temps de la fin”
    La Tour de Garde 1980 | 15 novembre
    • Le service sacré au “temps de la fin”

      1. Comment savons-​nous que nous vivons les “derniers jours”? Que dit Daniel 12:4 à ce sujet?

      À LA lumière des prophéties bibliques qui se sont dévoilées, nous devrions pouvoir discerner sans peine que nous vivons le “temps de la fin” annoncé. À ce sujet, la prophétie de Daniel 12:4 dit ceci: “Quant à toi, Daniel, tiens cachées ces révélations et scelle le livre jusqu’au temps final, où beaucoup se mettront en quête et où augmentera la connaissance.” (Bible du Rabbinat français). La version grecque des Septante rend le texte ainsi: “Et toi, Daniel, cache les paroles et scelle le livre jusqu’au temps de la fin, jusqu’à ce que beaucoup soient enseignés et que la connaissance soit augmentée.” (Bagster; Thomson; Vulgate latine; Holy Bible from Ancient Eastern Manuscripts, de Lamsa). La “grande foule” décrite dans le dernier livre de la Bible a bénéficié de ce progrès dans la connaissance et dans l’intelligence de la Bible. — Rév. 7:9-17.

      2. a) Pourquoi est-​il important de savoir comment la “grande foule” sert par un “service sacré”? b) Quelle différence y a-​t-​il entre les verbes grecs que l’on traduit respectivement par “servir” et “servir par un service sacré”?

      2 Depuis que leur rassemblement a commencé, en 1935, les membres de cette “grande foule” n’ont pas cessé de ‘servir Jéhovah Dieu par un service sacré’. Mais il est très important de savoir exactement de quelle façon ils accomplissent ce service. Pourquoi cela? Parce que Jésus Christ déclara à ses onze apôtres fidèles, au cours de la dernière nuit qu’il passa avec eux: “Je vous ai dit ces choses pour que vous ne trébuchiez pas. On vous expulsera de la synagogue. Oui, l’heure vient où quiconque vous tuera s’imaginera avoir servi Dieu par un service sacré.” (Jean 16:1, 2). L’expression “service sacré” est remplacée par “culte” dans la Bible de Jérusalem, par “devoir religieux” dans la Nouvelle Bible anglaise et par “service divin” dans la traduction de Rotherham (The Emphasised Bible). Le mot grec original est latréïa. Le verbe qui correspond à ce substantif est latreuéïn, et il diffère du verbe diakonéïn, qui signifie “servir” et qui est même employé pour parler de choses courantes, ordinaires, terrestres et profanes, comme en Matthieu 8:15.

      3. Pourquoi les juifs qui restaient attachés à l’alliance de la Loi ne pensaient-​ils pas qu’il pût être mal de tuer Jésus et de persécuter ses disciples?

      3 Avant sa conversion, Saul de Tarse (c’est-à-dire natif de Tarse, en Asie Mineure) s’était fourvoyé et avait persécuté les chrétiens. Il écrivit à propos de ses frères juifs qu’ils étaient des “Israélites, à qui appartiennent l’adoption filiale, et la gloire, et les alliances, et le don de la Loi, et le service sacré [latréïa], et les promesses; eux à qui appartiennent les ancêtres [Abraham, Isaac et Jacob] et de qui le Christ est issu selon la chair”. (Rom. 9:4, 5.) Étant donné qu’ils restaient attachés au “service sacré” prescrit dans l’alliance de la Loi, ces Juifs incroyants ne pensaient pas qu’il pût être mal de mettre Jésus au poteau ni de persécuter, voire de tuer, ses fidèles disciples.

      4. En quels termes Paul parle-​t-​il du service des prêtres dans la tente? De quoi ces choses étaient-​elles un type?

      4 Tant que l’alliance de la Loi était en vigueur, le “service sacré” qui s’y rattachait avait sa place, et il était agréable à Dieu. C’est pourquoi l’apôtre Paul éleva très haut ce service en disant: “Pour ce qui la concerne, donc, la première alliance avait des ordonnances pour le service sacré [latréïa], et son lieu saint terrestre. Car on avait construit la première partie de la tente, celle où il y avait le porte-lampes et aussi la table et l’exposition des pains; et on l’appelle ‘le Lieu Saint’. Mais derrière le second rideau se trouvait l’autre partie de la tente, celle qu’on appelle ‘le Très-Saint’. (...) Ces choses ayant été ainsi construites, les prêtres entrent en tout temps dans la première partie de la tente pour accomplir les services sacrés [latréïa].” (Héb. 9:1-6). Ce service sacré rituel était lié aux sacrifices que les prêtres offraient en faveur de la nation d’Israël, et non aux occupations quotidiennes du peuple. Comme l’apôtre Paul le souligne, ce “service sacré” accompli sous l’alliance de la Loi était un type ou une préfiguration des réalités chrétiennes.

      5. En Romains 12:1, Paul demande-​t-​il aux chrétiens de faire quelque chose de courant? Quelle expression utilise-​t-​il pour désigner ce que les chrétiens doivent offrir à Dieu?

      5 Dans le même ordre d’idées, Paul écrivit aux chrétiens de Rome: “Je vous supplie donc, frères, par les compassions de Dieu, de présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, un service sacré [latréïa] avec usage de votre raison. Et ne vous modelez plus sur ce système de choses-​ci.” (Rom. 12:1, 2). Les actions que ces chrétiens feraient en guise de sacrifice ne seraient donc pas des choses courantes, comme celles que les personnes non chrétiennes du présent système de choses ont l’habitude d’accomplir.

      6. En contractant l’alliance de la Loi par l’intermédiaire de Moïse, qu’est-​ce que les Israélites s’engageaient à faire? Qu’a dit Étienne à ce sujet?

      6 Après avoir été libérée de la maison d’esclavage égyptienne, la nation d’Israël se vit attribuer une forme de service sacré organisée. Étienne, martyr chrétien, déclara: “‘Et cette nation qu’ils serviront en tant qu’esclaves, c’est moi qui la jugerai’, a dit Dieu, ‘et après cela ils sortiront et me serviront en ce lieu-​ci par un service sacré [latreuéïn].’” (Actes 7:7). En contractant l’alliance de la Loi avec Jéhovah Dieu par l’intermédiaire de Moïse, les Israélites s’engagèrent à servir Dieu par un service sacré. Plus tard, cependant, la plupart des Israélites liés par cette alliance choisirent d’adorer d’autres dieux. Pour reprendre les paroles d’Étienne, “Dieu s’est donc retourné et les a livrés pour servir l’armée du ciel par un service sacré [latreuéïn], comme c’est écrit dans le livre des prophètes: ‘Ce n’est pas à moi, n’est-​ce pas, que vous avez offert des victimes et des sacrifices pendant quarante ans au désert, ô maison d’Israël’”? — Actes 7:42.

      7. a) Selon Paul, que faisaient les Juifs pour atteindre l’accomplissement de la promesse divine? b) Que faisait Paul par le moyen de ce que les Juifs appelaient une secte?

      7 Plusieurs années après que Jéhovah Dieu eut abrogé son alliance de la Loi avec la maison d’Israël selon la chair, l’apôtre Paul déclara au roi Agrippa, devant qui il exposait sa cause, à Césarée: “Nos douze tribus espèrent atteindre l’accomplissement de cette promesse en le servant [Dieu] avec ardeur par un service sacré [latreuéïn], nuit et jour. C’est au sujet de cette espérance que je suis accusé par les Juifs, ô roi!” (Actes 26:7). Cette accusation permit à Paul de dire devant le gouverneur romain Félix, en présence des Juifs qui l’accusaient: “Je t’avoue pourtant ceci: selon la voie qu’ils appellent une ‘secte’, c’est ainsi que je sers par un service sacré [latreuéïn] le Dieu de mes ancêtres, car je crois à tout ce qu’il y a dans la Loi et à ce qui est écrit dans les Prophètes.” — Actes 24:14; 28:22.

      8. a) Quelle est cette “secte” en accord avec laquelle une “grande foule” adore elle aussi Jéhovah aujourd’hui? b) Pourquoi le danger de mal orienter son “service sacré” est-​il très grand? Selon Paul, qu’est-​ce qui nous évitera d’agir ainsi?

      8 La “secte” prétendue hérétique en accord avec laquelle Paul adorait Jéhovah comme Dieu était le christianisme (Actes 11:26; I Pierre 4:16). Aujourd’hui, les membres de la “grande foule” déclarent publiquement qu’ils sont des témoins chrétiens de Jéhovah. Aussi doivent-​ils faire très attention à la façon dont ils servent Jéhovah par un service sacré. Depuis que le “temps de la fin” a succédé aux “temps des Gentils” en 1914, faux dieux et faux seigneurs se sont multipliés (Luc 21:24, Crampon). Il y a 19 siècles, l’apôtre Paul estima déjà nécessaire de rappeler ceci aux “chrétiens” qui vivaient dans la capitale de l’Empire romain: ‘Les Juifs apostats ont échangé la vérité de Dieu contre le mensonge et ont vénéré et servi par un service sacré [latreuéïn] la création plutôt que Celui qui a créé.’ (Rom. 1:25). Il montra ce qui lui évitait, quant à lui, de mal orienter son service sacré, en disant: “Bien qu’il y ait ceux qu’on appelle ‘dieux’, soit au ciel, soit sur la terre, tout comme il y a beaucoup de ‘dieux’ et beaucoup de ‘seigneurs’, cependant pour nous il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui sont toutes choses, et nous pour lui; et il n’y a qu’un seul Seigneur, Jésus Christ, par l’entremise de qui sont toutes choses, et nous par son entremise.” — I Cor. 8:5, 6.

      LE SERVICE SACRÉ À TRAVERS LE TEMPS

      9. À partir de quand les efforts des Juifs pour servir Dieu par un “service sacré” en accord avec la Loi mosaïque sont-​ils devenus inutiles? Pourquoi?

      9 Durant les 1 545 années où l’alliance de la Loi resta en vigueur, c’est-à-dire de 1513 avant notre ère à l’an 33 de notre ère, les Juifs fidèles servirent Jéhovah Dieu par un “service sacré” qui lui était agréable. Mais quand, en l’an 33, le Christ glorifié intervint en tant que Médiateur dans les cieux pour instituer la nouvelle alliance, et que l’alliance de la Loi fut dès lors abolie, celle-ci ne permit plus de servir Jéhovah, le Dieu de la nouvelle alliance, par un service sacré qui lui fût agréable (Héb. 8:10-13). Pour que Jéhovah Dieu agrée leur service, les Juifs devaient maintenant passer par Jésus Christ, qui était à la fois le Médiateur plus grand que Moïse, le Fils de Dieu et la ‘postérité d’Abraham’. (Gal. 3:16.) C’est ce à quoi le prêtre juif Zacharie fit allusion lorsque, un jour de printemps de l’an 2 de notre ère, il annonça que son fils âgé de huit jours s’appellerait Jean.

      10. a) Selon ce qu’a dit Zacharie le jour où son fils fut circoncis, le dessein de Dieu était que son peuple accomplisse quoi en sa faveur? b) De qui Jean est-​il devenu le précurseur, servant ainsi la cause de cette alliance appuyée par un serment?

      10 Sous l’inspiration divine, Zacharie parla ensuite du dessein que Dieu avait conçu “pour réaliser la miséricorde à propos de nos ancêtres et pour se rappeler sa sainte alliance, le serment qu’il a juré à Abraham, notre ancêtre, de nous accorder, une fois délivrés de la main de nos ennemis, le privilège de le servir sans crainte par un service sacré [latreuéïn], avec fidélité et justice devant lui durant tous nos jours”. (Luc 1:59-75.) Jean, le fils de Zacharie, devint le précurseur de Jésus Christ, Celui dont Dieu se servit pour exécuter l’alliance qu’il avait conclue avec Abraham et qu’il avait même confirmée par un serment irrévocable. — Gen. 12:3; 22:15-18; Gal. 3:8, 16; Héb. 6:13-17.

      11. a) Où la “grande foule” s’efforce-​t-​elle de servir Dieu par un “service sacré”? b) Quelle question I Corinthiens 10:31 soulève-​t-​il en rapport avec cette “grande foule”?

      11 Recevant déjà des bénédictions par le moyen de l’alliance abrahamique, les membres de la “grande foule” se tiennent dans les cours terrestres du “temple” spirituel de Jéhovah et s’efforcent de servir sans crainte le Dieu d’Abraham par un “service sacré”. Mais comment accomplissent-​ils ce service? Il est vrai qu’ils sont concernés, au même titre que le reste des 144 000 Israélites spirituels, par ces paroles de Paul consignées en I Corinthiens 10:31: “Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ou quelque autre chose que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu.”

      12. Le simple fait que nous accomplissions des choses courantes avec un nouveau point de vue et sous le nom de témoins chrétiens de Jéhovah les transforme-​t-​il automatiquement en “service sacré”?

      12 L’apôtre Paul voulait-​il dire par là que tout ce que nous faisons depuis que nous sommes devenus chrétiens fait maintenant partie du “service sacré” (latréïa), compte tenu que nous le faisons avec un point de vue différent? Qu’est-​ce qui nous permet de tirer une telle conclusion? Quand nous mangeons, buvons, dormons ou faisons d’autres choses que tous les humains sont obligés de faire pour vivre, qui servons-​nous en réalité? Nous-​mêmes, bien sûr! Certes, toutes ces choses, nous les faisons maintenant en pensant à la gloire de Dieu. C’est pourquoi nous ne mangeons pas au point d’être malades ou de devenir des gloutons; nous ne buvons pas d’alcool jusqu’à nous enivrer, et nous ne prenons pas l’habitude de dormir à en devenir paresseux. Mais le simple fait que nous mangeons, buvons et dormons sous le nom de témoins chrétiens de Jéhovah, comme le font nos semblables sous d’autres étiquettes religieuses, transforme-​t-​il ces nécessités de la vie en “service sacré”? Non; pour quelle raison voudrions-​nous qu’il en soit ainsi?

      13. Pourquoi n’en va-​t-​il pas de même lorsque les témoins oints de Jéhovah célèbrent le Repas du soir du Seigneur chaque année, à la date anniversaire?

      13 Évidemment, il n’en va pas de même lorsque les témoins chrétiens de Jéhovah qui ont été oints de son esprit saint célèbrent le Repas du soir du Seigneur, une fois par an. En cette soirée du 14 Nisan, ils mangent le pain sans levain et boivent le vin rouge en obéissance au commandement de leur Maître, et ces actions prennent alors la profonde signification que Jésus lui-​même leur a prêtée. Cela constitue donc une facette essentielle du “service sacré” par lequel ces membres du corps spirituel de Christ servent Dieu. — I Cor. 11:20-26; Mat. 26:26-30; Luc 22:19, 20.

      14. Pourquoi est-​il sage de suivre les instructions contenues en Romains 13:1-7? En faisant cela, nous distinguons-​nous des autres citoyens qui respectent les lois?

      14 En revanche, quand nous tous, témoins chrétiens de Jéhovah, suivons les instructions de Paul rapportées en Romains 13:1-7, nous ne faisons rien de plus que ce que la loi exige de chaque citoyen ou de chaque résident étranger dans un pays. Nous le faisons comme il sied à des personnes droites et ordonnées, et cette façon d’agir nous évite de nous attirer des difficultés de la part des “autorités supérieures”. Notre attitude a aussi un autre mobile, plus élevé, qui est de garder une bonne conscience et le sens de ce qui est bien et convenable. Mais le fait de nous conduire ainsi sous le nom de témoins chrétiens de Jéhovah ne transforme pas automatiquement notre bonne conduite en “service sacré”, au sens où les Écritures l’entendent. Tous les citoyens respectueux des lois font la même chose, même si ce n’est pas avec les mêmes mobiles que nous. En quoi nous distinguons-​nous dans ce domaine?

      15. Si nous passons outre aux lois humaines lorsqu’elles nous interdisent d’adorer Jéhovah et que nous fassions ainsi ce que les autres citoyens ne font pas, quel genre de service cela reste-​t-​il? Pourquoi?

      15 Mais supposons maintenant qu’un pays nous interdise de pratiquer notre culte en tant que témoins chrétiens de Jéhovah, et que nous reprenions à notre compte ces paroles des apôtres de Jésus Christ: “On doit obéir à Dieu, comme à un chef, plutôt qu’aux hommes.” (Actes 5:29). Qu’en est-​il dans ce cas-​là? Si nous continuons à faire ce que les autres citoyens ne font pas, et cela dans le but d’obéir aux ordres que Dieu donne à ses témoins voués et baptisés, notre façon d’agir reste un service sacré. Ceci est vrai même si les autorités et d’autres citoyens du pays accusent notre activité d’être illégale.

      16. Quel exemple de “service sacré” obligatoire trouvons-​nous en Hébreux 10:23-25?

      16 La Parole de Dieu nous donne, par exemple, le commandement suivant: “Tenons ferme la déclaration publique de notre espérance, sans chanceler, car il est fidèle, celui qui a promis. Et observons-​nous les uns les autres pour nous inciter à l’amour et aux belles œuvres, sans abandonner le rassemblement de nous-​mêmes, comme quelques-uns en ont coutume, mais en nous encourageant mutuellement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour.” — Héb. 10:23-25.

      17. La façon dont les “autorités supérieures” et leurs tribunaux qualifient notre obéissance à l’exhortation divine change-​t-​elle quelque chose à la valeur spirituelle de notre conduite?

      17 Il ne fait aucun doute qu’en obéissant à cette exhortation divinement inspirée, parfois au prix de souffrances infligées par les hommes, nous servons l’Être suprême, Jéhovah Dieu, par un service sacré. Laissons les “autorités supérieures” mécontentes et leurs tribunaux appeler cette attitude comme bon leur semble. — II Tim. 2:8-10.

      18. À quel gouvernement a trait la “déclaration publique de notre espérance”? Quel commandement Jésus a-​t-​il donné en rapport avec cette déclaration?

      18 La confession ou “déclaration publique de notre espérance” a trait au Royaume messianique de Dieu dont le règne sera une bénédiction pour toutes les familles de la terre. À propos de cette “déclaration publique”, Jésus prononça, dans sa prophétie sur la “conclusion du système de choses”, ces mots qui tiennent lieu de commandement: “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations; et alors viendra la fin [télos].” (Mat. 24:3, 14). “Vous serez traduits devant des gouverneurs et des rois, à cause de moi, en témoignage pour eux. De plus, il faut d’abord que la bonne nouvelle soit prêchée dans toutes les nations.” — Marc 13:4, 9, 10.

      19. Qui doit réaliser les paroles prophétiques de Jésus? De quoi cette œuvre fait-​elle partie?

      19 Qui doit accomplir ces prophéties, pour qu’elles se révèlent véridiques? Personne d’autre que les disciples voués et baptisés de Jésus Christ, ceux à qui il a donné ces prophéties. Bien comprendre ce qu’ils doivent faire et participer à la réalisation de ces prophéties, voilà une facette de leur “service sacré” qu’ils ne peuvent pas écarter.

      20. Qu’a dit Jésus à ses disciples sur une montagne de Galilée, pour montrer qu’ils avaient le devoir d’accomplir le “service sacré”? Que doivent donc faire ceux qui vivent pendant la “conclusion du système de choses”?

      20 Pour montrer que ses disciples avaient bien le devoir d’accomplir ce “service sacré”, Jésus apparut après sa résurrection à environ 500 d’entre eux, sur une montagne de la “Galilée des nations”, et il leur donna cet ordre: “Allez donc et faites des disciples des gens de toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et de l’esprit saint, leur enseignant à observer toutes les choses que je vous ai commandées. Et voici que je suis avec vous tous les jours jusqu’à la conclusion [suntéléïa] du système de choses.” (Mat. 28:19, 20; 4:15; I Cor 15:6). Depuis la fin des “temps des Gentils” en 1914, nous vivons la “conclusion du système de choses”. Nous tous qui sommes des disciples voués et baptisés du Christ ressuscité et investi de pouvoir, nous avons ordre d’accomplir le “service sacré” qu’il nous a confié et de l’assumer jusqu’au terme de la “conclusion du système de choses”, sans jamais nous relâcher.

      21. a) Quels privilèges reçoivent ceux qui sont admis dans la Nouvelle Jérusalem céleste? b) Quelles bénédictions attendent les membres de la “grande foule” qui se montrent fidèles jusqu’à la fin de la “grande tribulation”?

      21 Nous lisons à propos des 144 000 Israélites spirituels qui sont admis dans la ville céleste, la Nouvelle Jérusalem: “Et il n’y aura plus aucune malédiction. Mais le trône de Dieu et de l’Agneau sera dans la ville, et ses esclaves le serviront par un service sacré [latreuéïn]; et ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts.” (Rév. 22:3, 4). Quant aux membres fidèles et obéissants de la “grande foule” non dénombrée, ils se verront accorder le “salut” lors de la “grande tribulation” qui clôturera le “temps de la fin”. Sous le Royaume millénaire de l’Agneau de Dieu, ils continueront à ‘servir Dieu par un service sacré’ dans les cours terrestres de son temple spirituel. “Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.” — Rév. 7:9-17.

      [Illustration, page 24]

      Pour les Juifs, le service sacré se rapportait toujours au culte prescrit dans l’alliance de la Loi.

      [Illustrations, page 25]

      Le “service sacré” signifie notamment obéir à Dieu en temps de persécution, faire la déclaration publique de notre espérance, enseigner et faire des disciples.

  • Rébecca — Une femme que Jéhovah a bénie
    La Tour de Garde 1980 | 15 novembre
    • Rébecca — Une femme que Jéhovah a bénie

      C’EST Jéhovah Dieu lui-​même qui guida le choix de Rébecca comme femme d’Isaac, fils d’Abraham. Mais pourquoi choisit-​il justement Rébecca? Sans doute avait-​elle des qualités d’une grande valeur aux yeux de Dieu. Il fallait, en effet, qu’elle soit capable de servir le dessein de Dieu en devenant mère de la nation dont il ferait un peuple pour son nom.

      C’est après la mort de Sara, sa femme bien-aimée, qu’Abraham prit des dispositions pour trouver une compagne à son fils Isaac, qui avait maintenant une quarantaine d’années. Ne voulant pas que son fils se lie à une femme qui n’adorait pas Jéhovah, Abraham demanda à son intendant (sans doute son fidèle serviteur Éliézer) d’aller jusqu’en haute Mésopotamie. Il ne lui donna aucune instruction particulière pour guider son choix. ‘L’ange de Jéhovah s’en chargera’, lui dit-​il avec confiance, persuadé que le Très-Haut indiquerait d’une façon ou d’une autre quelle femme, parmi sa parenté, ferait une bonne compagne pour Isaac. — Gen. 24:1-9.

      Le serviteur d’Abraham prit donc dix chameaux chargés de grands présents et se mit en route, accompagné de quelques hommes. Après plusieurs jours de voyage, il atteignit finalement Nahor, dans la haute vallée mésopotamienne. Le serviteur arriva au “temps du soir”, épuisé par la fatigue et par la soif, juste au moment où les jeunes femmes de la ville venaient chercher de l’eau au puits. Quelle excellente occasion pour lui d’accomplir sa mission! Mais comment savoir laquelle des jeunes filles il convenait de choisir? Il se tourna alors vers Jéhovah et le pria de lui donner un signe: ‘Que celle que tu as choisie s’offre à puiser aussi de l’eau pour mes chameaux quand je lui demanderai à boire.’ — Gen. 24:10-14.

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