BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • Qui est qualifié pour être aîné ?
    La Tour de Garde 1975 | 15 novembre
    • Qui est qualifié pour être aîné ?

      “Faites paître le troupeau de Dieu qui est chez vous, surveillez-​le, non par contrainte mais de bon gré, (...) non par vil intérêt, mais de bon cœur.” — I Pierre 5:2, Grosjean et Léturmy.

      1. Comment Dieu considère-​t-​il son troupeau ?

      DIEU considère-​t-​il que son troupeau est précieux et qu’il mérite une attention spéciale de la part de ceux qu’il a établis comme sous-bergers ? Quelle importance accorde-​t-​il à ses “brebis” ? Son Fils nous le dit : “Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque exerce la foi en lui ne soit pas détruit, mais ait la vie éternelle.” (Jean 3:16). L’intérêt que Dieu portait à ses “brebis” était assez grand pour qu’il permette que son Fils quitte le ciel pendant trente-quatre ans et trois mois, afin d’aller sur la terre en tant qu’homme et de montrer la voie aux “brebis” qui, égarées, cherchaient à revenir à la bergerie.

      2. Pouvons-​nous mettre notre confiance en Jéhovah et en Jésus en tant que bergers ? Expliquez.

      2 Nous faisons partie de ce “monde” que Dieu a tant aimé et qui a besoin de se réconcilier avec lui. La supplication de Dieu à l’adresse des Israélites qu’il venait de libérer de la captivité à l’étranger s’applique à nous avec tout autant de force, savoir : “Revenez à moi (...) et je reviendrai à vous.” (Zach. 1:3). L’apôtre Pierre écrivit à la congrégation chrétienne primitive : “Vous étiez en effet comme des brebis, en train de vous égarer ; mais maintenant vous êtes retournés vers le berger et le surveillant de vos âmes.” (I Pierre 2:25). À ceux qui reviennent à lui, Dieu accorde sa protection. “Comme un berger, il fera paître son troupeau. De son bras il rassemblera les agneaux ; et il les portera dans son sein. Il conduira avec soin celles qui allaitent.” (És. 40:11). Pour l’aider, il a aussi établi l’excellent Berger, Jésus Christ, qui ‘s’est dessaisi de son âme pour les brebis’. — Jean 10:7-15.

      3. Comment Paul s’est-​il montré un berger digne de confiance ?

      3 Jéhovah a également prévu des sous-bergers qui prendraient soin des “brebis”. L’apôtre Paul, un de ces sous-bergers, écrivit : “Nous sommes devenus doux au milieu de vous, comme lorsqu’une mère entoure de soins les enfants qu’elle nourrit. Ainsi, ayant pour vous une tendre affection, nous étions contents de vous communiquer non seulement la bonne nouvelle de Dieu, mais encore notre propre âme, parce que vous nous étiez devenus chers.” Dans quelle mesure était-​il prêt à leur communiquer son âme ? Il le montra quand il écrivit à la congrégation de Corinthe : “Quant à moi, très volontiers je dépenserai et je serai entièrement dépensé pour vos âmes.” — I Thess. 2:7, 8 ; II Cor. 12:15 ; 11:28.

      4. Ayant ces bergers comme exemples, quels doivent être le but et le devoir des chrétiens ?

      4 Nous pouvons vivre en prenant modèle sur ces bergers : le grand Berger, l’excellent Berger et l’apôtre Paul. L’apôtre Jean déclara : “Nous sommes tenus de nous dessaisir de notre âme pour nos frères.” (I Jean 3:16). Il connaissait très bien ces paroles de Jésus : “Car je vous ai donné l’exemple pour que vous aussi vous fassiez comme je vous ai fait. En toute vérité je vous le dis : un esclave n’est pas plus grand que son maître, ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie.” — Jean 13:15, 16 ; voir Jean 15:12, 13.

      5. Pourquoi certains n’ont-​ils pas encore trouvé le chemin pour revenir à Jéhovah ?

      5 Puisque la Bible dit de Jéhovah qu’“il est notre Dieu, et [que] nous sommes le peuple de son pâturage et les brebis de sa main”, qu’est-​ce qui empêche les hommes de revenir à lui et de le servir ? Eh bien, c’est qu’ils ne connaissent pas exactement la voie à suivre pour cela. Ils n’ont personne pour les conduire, ou plutôt leurs chefs humains, qui prétendent être leurs bergers, les ont égarés. Jésus qualifie de faux bergers tous ceux qui, aujourd’hui, “viennent à vous en vêtements de brebis, mais qui au-dedans sont des loups rapaces”. Les hommes ‘étaient dépouillés et disséminés, comme des brebis sans berger’. Ils avaient besoin d’un bon berger. Jésus accepta d’assumer ce rôle. — Ps. 95:6, 7 ; Mat. 7:15 ; 9:36.

      LA RESPONSABILITÉ DES BERGERS

      6, 7. a) Qui constitue le troupeau qu’il faut faire paître ? b) De quoi les bergers devront-​ils rendre compte ?

      6 Après que Jésus fut retourné au ciel, il établit des sous-bergers pour qu’ils prennent soin de ses “brebis”. De nos jours, les hommes qui ont été nommés comme tels ont une responsabilité spéciale, celle de nourrir les “brebis” de Jésus. Pierre, que Jésus avait tout particulièrement établi pour s’acquitter de cette tâche (voir Jean 21:15-17), transmet le même commandement aux surveillants chrétiens de notre époque, en disant : “J’adresse donc aux aînés [les surveillants spirituels dans la congrégation] qui sont parmi vous [la congrégation] l’exhortation que voici (...) : Faites paître le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, (...) de bon gré (...) [et] avec empressement.” — I Pierre 5:1, 2.

      7 Tous les chrétiens qui se sont voués à Dieu sont dans l’obligation de ‘faire des disciples des gens de toutes les nations, les baptisant et leur enseignant à observer toutes les choses que je vous ai commandées’. Mais les bergers, eux, ont la responsabilité spéciale de veiller sur “le troupeau de Dieu”, c’est-à-dire sur tous ceux qui sont déjà membres de la congrégation. Ils devront rendre des comptes à Dieu. — Mat. 28:19, 20 ; Héb. 13:17 ; 4:13.

      8. Quel genre d’hommes ont été établis bergers sur le troupeau de Dieu, et quel genre d’hommes ne l’ont pas été ?

      8 “Une grande foule de prêtres” ‘obéirent à la foi’ en acceptant Jésus comme le Messie. Toutefois, aucun scribe ni aucun Pharisien ne fut établi berger dans la congrégation chrétienne, car “les scribes et les Pharisiens se sont assis sur le siège de Moïse”. Ceux qui étaient “sages selon la chair” et qui étaient fiers d’être salués sur les places publiques et d’être appelés “Rabbi” n’ont pas été choisis. Ce genre de “conducteur” n’existe pas dans la congrégation chrétienne des témoins de Jéhovah, qui ne reconnaissent qu’un seul Conducteur : Christ. Ils ont rejeté toute espèce de titre qui incite à la flatterie. Jésus déclara : “Vous êtes tous frères.” — Actes 6:7 ; Mat., chap. 23 ; I Cor. 1:26-29.

      9. Combien y a-​t-​il d’aînés dans une congrégation, et parmi quels hommes sont-​ils choisis ?

      9 Pour veiller convenablement aux intérêts de la congrégation chrétienne des témoins de Jéhovah, “Dieu a placé les éléments que voici dans la congrégation” : des enseignants, ou surveillants, ou bergers. Dans la congrégation primitive, tous ceux qui remplissaient les conditions requises par les Écritures servaient en tant que tels. Leur nombre n’était pas limité. À Éphèse il y en avait plusieurs, comme le montre le fait que Paul a envoyé appeler les “aînés” pour qu’ils viennent à Milet, afin d’y recevoir ses instructions sur la manière de s’acquitter de leurs tâches. De la même façon, le nombre des aînés n’est pas limité dans la congrégation chrétienne moderne. Contrairement à ce qui se fait dans la chrétienté, ils n’ont pas besoin d’être diplômés d’une école de théologie quelconque. Par contre, ils doivent participer avec zèle à la prédication, étudier régulièrement et diligemment la Parole de Dieu et montrer par leur conduite qu’ils respectent les deux grands commandements, c’est-à-dire aimer Dieu et aimer leur prochain. — I Cor. 12:28 ; Mat. 22:36-39.

      10, 11. Comment est-​il possible d’être “irrépréhensible”, et pourquoi un niveau si élevé est-​il exigé ?

      10 Dans I Timothée, chapitre trois, l’apôtre Paul énumère les qualités bibliques que doit avoir un chrétien qui aspire à la fonction de surveillant. Il dit qu’il doit être irrépréhensible. Mais un homme imparfait peut-​il être irrépréhensible ? Cela n’exige-​t-​il pas qu’il soit parfait ? Paul n’est-​il pas déraisonnable, trop exigeant ? Non, car il connaissait sans aucun doute les paroles de Jésus rapportées dans Matthieu 5:48, savoir : “Vous devez donc être parfaits, comme votre Père céleste est parfait.” Il n’ignorait pas non plus que le roi David avait été incapable de se montrer irrépréhensible au sens absolu. Mais Paul acceptait comme faisant partie des Écritures inspirées cette supplication de David à Jéhovah : “Juge-​moi, ô Jéhovah, car moi j’ai marché dans mon intégrité.” — Ps. 26:1 ; voir II Rois 20:3.

      11 Il est manifestement impossible à un homme de ressembler à Dieu dans un sens absolu, infini et sans limite. S’il fallait être irrépréhensible au sens absolu, la fonction de surveillant au sein de la congrégation chrétienne resterait inoccupée. Si les conditions requises par les Écritures sont d’un niveau élevé, c’est parce que ceux qui aspirent à occuper cette fonction doivent faire de sérieux efforts pour essayer de les remplir. Ainsi, un aîné ne serait certainement pas en mesure de s’occuper de ceux qui lui sont confiés s’il avait des sérieux manquements pour ce qui est d’être irrépréhensible. En effet, un surveillant doit ‘continuer à exhorter les jeunes hommes à être de bon sens, se montrant lui-​même en toutes choses un modèle de belles œuvres, faisant preuve d’intégrité dans son enseignement’. — Tite 2:6-8.

      12. Faut-​il être marié pour pouvoir être surveillant ? Expliquez.

      12 Un surveillant doit être “mari d’une seule femme”. Cela ne signifie pas qu’un veuf ou un célibataire n’est pas qualifié, mais qu’aujourd’hui comme aux jours de l’apôtre Paul un homme qui pratique la polygamie ou qui vit avec une femme sans être marié avec elle ne peut être surveillant dans la congrégation chrétienne. En fait, on ne peut tendre une main fraternelle à un tel homme. Cette condition requise, ajoutée à celle que l’on trouve au 1Ti 3 verset 4 (de I Timothée 3), montre donc qu’un chrétien ne sera pas établi surveillant s’il est encore adolescent, mais qu’il doit être assez âgé pour avoir une famille.

      13. Pourquoi les aînés doivent-​ils rejeter les habitudes extrémistes du présent monde ?

      13 De nos jours, les jeunes gens, et même les hommes plus âgés, sont souvent influencés par les habitudes déplacées des gens du présent système de choses. Étant donné qu’ils côtoient de telles personnes à l’école ou dans le cadre de leur travail, les chrétiens peuvent être tentés de les imiter. Les chrétiens du premier siècle ont dû rencontrer le même problème, car Paul dit ensuite que lorsqu’on envisage de recommander un chrétien comme aîné il faut que celui-ci soit “réglé dans ses mœurs”. (I Tim. 3:2.) Celui qui se conforme aux habitudes du présent monde perd l’approbation de Dieu et ne peut être qualifié pour une responsabilité qui consiste entre autres choses à exhorter les jeunes hommes. L’apôtre Pierre explique que pendant un temps nous avons pu suivre les coutumes du monde par ignorance, mais que maintenant nous devons nous conformer à la volonté de Dieu. Cela peut intriguer nos anciennes relations et les inciter à parler en mal de nous. Mais Jésus a dit que cela ne devrait pas nous troubler. — Jean 15:19 ; I Tim. 4:11, 12 ; I Pierre 4:3, 4 ; Rom. 12:2.

      PLEIN DE BON SENS

      14. Comment un aîné doit-​il considérer sa position ?

      14 Un aîné n’occupe pas une position élevée. Il ne doit pas “s’estimer plus qu’il ne faut s’estimer ; mais (...) s’estimer de manière à avoir du bon sens”. La Traduction œcuménique de la Bible dit de ne pas être “prétentieux”. De ce fait, un aîné ne s’attendra pas à être traité comme les “pasteurs” de la chrétienté qui, eux, veulent et aiment que les gens rampent devant eux. — Rom. 12:3.

      15. Que faut-​il entendre par “ordonné” ?

      15 Un surveillant doit être “ordonné, hospitalier”. (I Tim. 3:2.) Les faux bergers n’étaient pas ordonnés, dans aucun sens du terme. Jéhovah les condamna par ces mots : “Malheur aux bergers [d’Israël] qui détruisent et dispersent les brebis de mon pâturage.” (Jér. 23:1, 2). Bien qu’ils aient prétendu être des bergers, ils n’ont pas échappé au jugement de Jéhovah. Jésus condamna aussi les faux bergers de son temps. Les bergers chrétiens doivent donc être ordonnés et travailler pour la paix de la congrégation. Parfois, ils peuvent être amenés à ‘avertir les indisciplinés’, ceux “qui ne travaillent pas du tout, mais qui se mêlent de ce qui ne les regarde pas”. (I Thess. 5:14 ; II Thess. 3:11.) S’ils veulent que leurs avertissements soient suivis, ils doivent eux-​mêmes donner le bon exemple en respectant strictement les lois et les principes bibliques et en ne propageant jamais des idées qui ne sont pas en harmonie avec la vérité. — I Cor. 4:6 ; 14:33 ; Tite 2:6-8.

      16. Être hospitalier signifie-​t-​il seulement accueillir les nouveaux à la Salle du Royaume ?

      16 Lors de la dédicace du temple de Jérusalem, quand le roi Salomon pria pour obtenir la prospérité, il fit allusion aux ‘étrangers’, les non-Israélites qui venaient adorer Dieu en ce lieu. Il a sans aucun doute fait quelque chose pour eux. De nos jours, Jéhovah nous bénit en faisant affluer dans son organisation un nombre croissant d’‘étrangers’, c’est-à-dire des personnes qui n’étaient pas encore des adorateurs de Jéhovah. Il faut prendre des dispositions appropriées pour les accueillir. Les surveillants en ont la responsabilité. Ils ne doivent pas seulement saluer ces personnes quand elles viennent à la Salle du Royaume, mais aussi les aider à progresser dans la voie chrétienne. C’est cela la véritable hospitalité, qualité requise pour être surveillant. — I Rois 8:41-43 ; Michée 4:1, 2 ; Mat. 9:37 ; Héb. 13:1, 2 ; III Jean 5.

      17, 18. a) Un aîné enseigne-​t-​il uniquement depuis l’estrade ? b) Quel est le but d’un surveillant quand il enseigne ?

      17 Jésus a dit : “Il est écrit dans les Prophètes : ‘Et ils seront tous enseignés par Jéhovah.’” (Jean 6:45 ; És. 54:13). Cela devient de plus en plus important au fur et à mesure que nous approchons de la fin du présent système de choses et de l’établissement du nouveau système qui sera dirigé par Jésus Christ, le Roi et Grand Prêtre oint par Dieu. Jéhovah est le plus grand Enseignant ; mais Jésus disait à ses disciples qu’ils faisaient bien de l’appeler “Enseignant”. De plus, Jésus Christ glorifié “a donné certains comme apôtres, d’autres comme prophètes, d’autres comme évangélisateurs, d’autres comme bergers et enseignants, [pourquoi ?] en vue du redressement des saints, pour l’œuvre ministérielle”. — Éph. 4:11, 12.

      18 Les aînés doivent donc être des enseignants de la Parole de Dieu. Ils ne doivent pas ‘chatouiller les oreilles’ des membres de la congrégation, mais toucher leur cœur et leur esprit. Cela ne les met pas sur un piédestal, comme s’ils étaient des “professeurs” ou des “docteurs” en théologie. Un aîné chrétien n’enseigne pas forcément depuis l’estrade, mais aussi en privé, ce qui est souvent plus approprié. C’est un enseignement biblique.

      19. Quelles “œuvres de la chair” disqualifieraient quelqu’un pour être surveillant ?

      19 Un aîné ne doit pas être “un ivrogne querelleur”. L’excès de boissons alcooliques émousse les sens, affaiblit le jugement et fait perdre la maîtrise de ses pensées. Un aîné ne doit pas non plus être “quelqu’un qui frappe”, physiquement ou avec la langue. Il ne doit pas être batailleur, ni ami de l’argent, ni déraisonnable. De tels défauts disqualifient quelqu’un pour être un modèle dans la congrégation chrétienne. Une personne qui manifeste ces “œuvres de la chair” pourrait peut-être servir dans une Église de Babylone la Grande, mais pas dans une congrégation de témoins de Jéhovah. — I Tim. 3:3 ; 6:10.

      20. a) Pourquoi faut-​il voir si un chrétien préside bien sa maison avant d’envisager sa nomination comme aîné ? b) Mais de quoi doit-​on tenir compte ?

      20 Après avoir écrit qu’un aîné doit être un homme qui préside sa maison d’une excellente manière, en tenant ses enfants dans la soumission, Paul soulève cette question : “En effet, si quelqu’un ne sait pas présider sa propre maison, comment prendra-​t-​il soin de la congrégation de Dieu ?” (I Tim. 3:5). Paul était conscient qu’il y a plus de vies en jeu dans la maison de Dieu que dans celle d’un homme. C’est pourquoi un aîné doit être capable de diriger sa maisonnée dans l’intérêt général de tous. Mais cela signifie-​t-​il que son foyer doit être un modèle parfait dans tous les domaines ? Peut-être pas. En effet, malgré tous les efforts de ce chrétien, un membre de sa maisonnée peut ne pas réagir comme il l’aimerait. Sa femme est peut-être rebelle, voire opposée à Jéhovah et à sa Parole (Mat. 10:36). Mais la question primordiale est celle-ci : Dans quelle mesure ce chrétien est-​il responsable de la rébellion de sa femme, et la division qui existe au sein de sa famille est-​elle due à une faute de sa part ? Il faut aussi tenir compte de la façon dont la congrégation considère cette situation.

      21. Pourquoi est-​il sage de ne pas nommer aîné un “nouveau converti” ?

      21 Les surveillants doivent prendre des décisions très importantes, qui peuvent concerner des vies ou être rendues nécessaires à cause de poursuites engagées contre la prédication de la bonne nouvelle, qui est si importante, ou parce que cette œuvre vient à être interdite. Les aînés doivent donc faire preuve de maturité et de bon jugement. Par conséquent, un surveillant ne peut pas être “un nouveau converti”. (I Tim. 3:6.) Un chrétien peut voir l’enthousiasme et le zèle de ceux qui possèdent la foi depuis longtemps, mais ne pas avoir “les facultés perceptives exercées à discerner le bien et le mal”. (Héb. 5:13, 14.) Les nouveaux membres de la congrégation doivent “mûrir”. En attendant, observez “ceux qui sont à votre tête, qui vous ont annoncé la parole de Dieu, et, tout en considérant l’issue de leur conduite, imitez leur foi”. — Héb. 13:7.

      PRENEZ SOIN DES “AUTRES BREBIS”

      22. Commet faut-​il considérer les engouements, et quel exemple devons-​nous suivre ?

      22 Comme “ils ne font pas partie du monde”, les témoins de Jéhovah ne suivent pas les engouements du présent monde. S’ils n’agissaient pas ainsi, on les identifieraient à ceux qui se rebellent contre la société. Les jeunes membres de la congrégation doivent donc garder présente à l’esprit l’exhortation de Pierre selon laquelle les bergers du troupeau sont tenus de donner le bon exemple. Paul était un bon exemple. Il déclara : “Devenez mes imitateurs, tout comme je le suis moi-​même de Christ.” Les gens remarquent que les témoins de Jéhovah sont différents. La conduite des chrétiens, et plus particulièrement des surveillants, doit susciter “un beau témoignage de la part des gens du dehors”, c’est-à-dire à l’extérieur de la congrégation. — I Cor. 11:1 ; I Tim. 3:7 ; Jean 17:16 ; I Pierre 5:2, 3.

      23. Que doit-​on encore considérer chez ceux qui aspirent à la charge de surveillant ?

      23 Au premier chapitre de sa lettre à Tite Tit 1, Paul donne des conseils concernant les qualités que l’on doit trouver chez un aîné. Celui-ci doit être “exempt d’accusation”. Personne ne devrait pouvoir le montrer du doigt à cause d’une attitude douteuse. Il ne doit pas non plus être “obstiné” ou autoritaire, ni “irascible” ou emporté, ni “avide de gains déshonnêtes”, mais plutôt tout à fait honnête dans ses actions à l’intérieur comme à l’extérieur de la congrégation. — Tite 1:6, 7 ; voir aussi I Pierre 5:2, 3.

      24. Comment un surveillant montre-​t-​il sa fidélité ?

      24 Il est particulièrement important qu’à l’exemple de Jésus Christ un surveillant soit “fidèle”. Sa fidélité aux principes justes peut exiger qu’il ‘reprenne les contradicteurs’. (Tite 1:9.) Cela n’est pas agréable, mais s’il s’abstenait de reprendre quelqu’un qui le mérite, il laisserait croire qu’il défend le pécheur, donc qu’il s’associe à son péché (Prov. 29:24). En reprenant celui qui fait un faux pas avant qu’il s’en aperçoive, on agit avec bienveillance à son égard (Gal. 6:1). On peut passer facilement sur certaines erreurs et les oublier, mais pas sur les mauvaises actions qui peinent l’esprit saint, car elles créent des divisions et des sectes dans la congrégation. C’est pourquoi la fidélité exige parfois que l’on fasse des réprimandes. — Luc 17:3, 4 ; Éph. 4:30.

      25, 26. a) Pourquoi est-​il particulièrement nécessaire que les bergers prennent garde à eux-​mêmes et à la congrégation de Dieu ? b) Les nouveaux peuvent-​ils s’attendre aujourd’hui à être bien surveillés par de bons bergers ?

      25 Quand Paul fit ses adieux aux aînés d’Éphèse, il les supplia de prendre garde à eux-​mêmes “et à tout le troupeau (...) [et de] faire paître la congrégation de Dieu (...) [parce qu’]il s’introduira parmi vous des loups tyranniques qui ne traiteront pas le troupeau avec tendresse”. (Actes 20:28, 29.) En réalité, ces “loups” allaient dépouiller le troupeau, arrachant ainsi leurs vêtements d’identification chrétienne. À notre époque critique, cette exhortation de Paul est encore plus appropriée. Aucun surveillant ne désire être responsable, même par simple négligence, de la perte de l’une quelconque des “brebis” de Jéhovah.

      26 L’Annuaire nous montre combien d’“autres brebis” se sont jointes aux témoins chrétiens de Jéhovah. Il en reste encore d’autres que Jésus doit ‘amener’, car elles ‘écouteront sa voix’. En cette “période finale des jours” pour l’actuel système de choses, les “brebis” qui affluent dans l’unique troupeau du seul Berger sont instruites dans les voies de Jéhovah. Elles peuvent avoir l’assurance d’être l’objet des soins affectueux et pleins d’amour des bergers que Jéhovah a jugés dignes d’assumer cette fonction. — Jean 10:16 ; Luc 12:32 ; Michée 4:1-4 ; És. 32:1, 2.

  • Des aînés qui président d’une excellente manière
    La Tour de Garde 1975 | 15 novembre
    • Des aînés qui président d’une excellente manière

      “Prenez garde à vous-​mêmes et à tout le troupeau parmi lequel l’esprit saint vous a établis surveillants, pour faire paître la congrégation de Dieu.” — Actes 20:28.

      1. Pourquoi le système des aînés est-​il approprié à notre époque ?

      LES témoins de Jéhovah sont reconnaissants à Dieu de ce que la classe de l’“esclave fidèle et avisé” a institué la direction collégiale de la congrégation par les aînés à notre époque où tant de personnes prennent position pour le Royaume de Dieu. Au cours des cinq dernières années, plus de 750 000 personnes se sont fait baptiser en tant que témoins de Jéhovah, dont 90 519 au cours des assemblées “Le dessein divin” organisées en 1974. Cette direction par des aînés donne de meilleurs résultats que l’ancien système, qui prévoyait un seul “serviteur de congrégation”, pour ce qui est de s’occuper de tous ces nouveaux qui ont grand besoin d’être guidés et nourris. En effet, des dizaines de milliers d’aînés zélés apportent désormais leur aide au troupeau.

      2. a) Comment les congrégations bénéficient-​elles de ce système ? b) Quel est l’avantage des décisions prises en groupe ?

      2 Cette disposition prévue par les Écritures procure des bienfaits aux congrégations, cela sous plusieurs rapports. Puisqu’il y a maintenant un collège d’aînés, davantage de membres de la congrégation sont encouragés à utiliser au maximum leurs capacités d’enseignants. Cela suscite aussi l’initiative personnelle, et on ne compte plus sur un seul chrétien pour entraîner la congrégation. Celle-ci est plus riche spirituellement grâce à la mise en commun des connaissances et de l’expérience des différents aînés. Tous les aînés peuvent acquérir au contact des autres une meilleure intelligence de leurs responsabilités envers Jéhovah et la congrégation. Le système de roulement pour ce qui est des différentes fonctions occupées par les aînés permet une meilleure répartition des responsabilités. Quand il s’agit de prendre des décisions, un collège d’aînés arrive à des conclusions raisonnables. On peut avoir l’impression qu’il faut plus de temps pour prendre des décisions en groupe. Cependant, elles sont plus solidement fondées, ce qui permet finalement de gagner du temps. Effectivement, “dans la multitude des conseillers il y a le salut”. D’autres hommes de la congrégation sont encouragés à cultiver les qualités requises d’un surveillant, c’est-à-dire à ‘aspirer’ à cette charge, afin de participer à l’œuvre de berger. — Prov. 24:6 ; I Tim. 3:1.

      3, 4. a) Que signifie littéralement “présider” ? b) Quel est le sens plus large de ce terme ?

      3 Dans I Timothée 5:17, l’apôtre Paul parle des aînés qui président la congrégation d’une excellente manière. En quel sens un aîné “préside-​t-​il” ? Le mot grec traduit par “présider” signifie littéralement “se tenir devant”, diriger, conduire, prendre la tête, veiller sur les autres, comme lorsque quelqu’un se tient debout devant une personne ou une chose pour lui servir de protection ou de bouclier. Bien qu’un des membres du collège des aînés soit désigné sous le nom de “surveillant-président”, en réalité tous les aînés président au sens où l’entend la Bible. C’est ce que montre le texte de I Thessaloniciens 5:12, qui dit : “Nous vous demandons, frères, d’avoir de la considération pour ceux qui travaillent dur parmi vous, qui vous président dans le Seigneur et qui vous avertissent.” — I Tim. 3:5.

      4 Certes, les aînés président en ‘se tenant littéralement devant’ la congrégation pour donner des discours bibliques ou pour conduire les réunions. Dans un sens plus large, ils président en donnant un bon exemple et une bonne direction à la congrégation, et en veillant à ses intérêts spirituels en général et à ceux de chacun de ses membres en particulier. Cela s’harmonise avec le fait qu’ils sont à la fois des surveillants et des bergers. C’est ce que montre Paul dans Hébreux 13:7, 17, savoir : “Souvenez-​vous de ceux qui sont à votre tête, qui vous ont annoncé la Parole de Dieu, et, tout en considérant l’issue de leur conduite, imitez leur foi. Obéissez à ceux qui sont à votre tête et soyez soumis, car ils veillent sans cesse sur vos âmes, comme des hommes qui rendront compte ; afin qu’ils le fassent avec joie et non en soupirant, ce qui vous serait préjudiciable.”

      5. a) Comment les aînés doivent-​ils présider ? b) À qui doivent-​ils rendre des comptes ? c) Qui a la primauté dans la congrégation ?

      5 Les aînés président. Mais étant des bergers, ils doivent rendre compte à Jésus Christ, le Berger en chef de Dieu. Il faut donc qu’ils président “avec sérieux”. (I Pierre 5:4 ; Rom. 12:8.) Ils respectent l’autorité du Christ en reflétant sa personnalité et en imitant son humilité dans tous leurs contacts avec les autres chrétiens (Mat. 20:24-28 ; Jean 13:13-16). Le fait d’être aîné n’est pas une raison pour se glorifier. Au contraire, “quant à l’amour fraternel, ayez une tendre affection les uns pour les autres. Pour ce qui est de vous honorer les uns les autres, donnez l’exemple”. (Rom. 12:3, 10.) Une telle attitude évitera aux aînés de tomber dans le piège qui consiste à rechercher la prééminence ou ‘les places les plus en vue’, ce que faisaient les Pharisiens (Mat. 23:6). La primauté n’est due qu’à Jéhovah et à Jésus Christ, qu’il a établi comme Chef de la congrégation. Les aînés doivent donc veiller à ce qu’elle leur soit accordée. Il est stupide de chercher à être “quelqu’un”. S’ils sont humbles, les aînés pourront faire preuve de compréhension envers leurs compagnons, porter volontairement leurs fardeaux et les écouter patiemment quand ils ont des problèmes, afin de pouvoir les aider. Grâce à cette qualité, ils pourront aussi être souples quand il n’y a pas de principe biblique en jeu. Les membres de la congrégation n’auront alors aucune difficulté à “avoir de la considération” pour les aînés et à leur “témoigner des égards tant et plus” avec amour, en raison de leur excellent travail. — I Thess. 5:12, 13.

      TRAVAILLEZ DANS L’UNITÉ

      6, 7. a) Le surveillant-président est-​il le “chef” du collège des aînés ? b) Qui en est le “chef”, et que s’efforce de faire le président ?

      6 Pour donner le bon exemple et veiller sur les intérêts de la congrégation, il est essentiel que les aînés travaillent dans l’unité et l’harmonie. Ils doivent faire preuve de la même humilité entre eux qu’avec la congrégation en général. Celui qui sert comme surveillant-président pendant un an ne devient pas le “chef” des autres aînés. Notez qu’il y a une différence entre être le “chef” et présider. Par exemple, un chef de famille a le droit d’imposer une décision au reste de la famille. En tant que “chef”, il peut prendre des décisions qui ne plaisent pas forcément aux autres membres de la famille. Par contre, l’aîné qui préside le collège des aînés ne prend pas les décisions finales, du moins quand il s’agit de questions importantes. Il n’est qu’un des membres du collège et il se soumet aux décisions de celui-ci. Les occasions où les aînés ‘ne parlent pas tous en parfait accord’ devraient être rares. — I Cor. 1:10.

      7 Le surveillant-président préside pendant un an avec l’accord du collège des aînés qui lui laisse une certaine initiative, de manière à ce que les besoins de la congrégation soient promptement satisfaits et à ce que les réunions puissent se dérouler sans encombre. Jésus Christ demeure donc l’unique Chef de la congrégation. Quant au surveillant-président, il ne pensera pas que, puisqu’il est le président, les choses iront comme il le désire. Non, il s’efforcera plutôt de servir les autres aînés et toute la congrégation en veillant à la bonne coordination des activités théocratiques, afin que tout se passe sans heurt. — Col. 1:18 ; I Pierre 5:4.

      8. Que peut faire le surveillant-président pour que les aînés coopèrent dans l’unité ?

      8 Lors de leur réunion trimestrielle, les aînés doivent tous coopérer dans l’harmonie. Pour y contribuer, le surveillant-président doit être conscient de sa position par rapport aux autres aînés. Il appliquera la règle biblique : ‘donner l’exemple en honorant les autres’ et ‘en considérant qu’ils lui sont supérieurs’. Il les écoutera et sollicitera leur avis. Il veillera à ne pas les “mettre en condition” pour influencer leur point de vue. Cela risquerait d’être le cas s’il insistait toujours pour exprimer d’abord son opinion. L’ayant écouté, les autres aînés pourraient alors hésiter à émettre un point de vue différent. Quand plusieurs questions sont examinées, le surveillant-président peut demander à différents aînés de s’exprimer en premier. Mais il ne voudra pas non plus laisser croire que ce qu’il va dire lui-​même sera le dernier mot et qu’on ne pourra plus rien ajouter ensuite. Il choisira peut-être de ne pas s’exprimer non plus le dernier. Il veillera également à ne pas toujours donner la parole au même aîné en premier, surtout s’il a une forte personnalité et s’il a tendance à influencer l’opinion des autres. Tous les aînés devraient avoir les mêmes occasions de s’exprimer en premier. Si le surveillant-président garde présent à l’esprit que tous les aînés sont égaux et que son rôle consiste seulement à maintenir l’ordre, la réunion des aînés devrait se dérouler sans heurt et atteindre son but. D’autre part, s’il peut faire en sorte que la réunion reste simple, non cérémonielle, il limitera l’importance qu’on pourrait lui attribuer en tant que surveillant-président.

      LA PRÉPARATION DES RÉUNIONS EST IMPORTANTE

      9. a) Pourquoi la préparation des réunions d’aînés est-​elle importante ? b) Qui contribue à cette préparation ? c) Comment peut-​on veiller à ce que la réunion se déroule dans l’ordre ?

      9 Les réunions d’aînés sont très importantes. Aussi le surveillant-président doit-​il bien les préparer, afin de montrer qu’il prend au sérieux son rôle de président. “Les plans du diligent aboutissent vraiment à un avantage.” (Prov. 21:5). Quand cela est possible, il est bien d’informer à l’avance les autres aînés des questions qui seront examinées, de manière à ce qu’ils puissent y réfléchir et participer utilement à la discussion. Si le surveillant-président ne le fait pas avant la réunion, les autres aînés ne seront peut-être pas prêts pour en parler. Évidemment, les aînés peuvent proposer l’examen d’autres questions lors de la réunion, mais quand cela est possible, il est bien d’informer à l’avance le président, afin qu’il puisse les inclure dans l’ordre du jour de la réunion. Il ne tient pas à ce que la discussion “s’embourbe” ou “dévie”. Il veillera donc à ce que chaque question soit réglée avant de passer à la suivante. Ainsi, il permettra à la réunion de se dérouler dans l’ordre. Cela ne signifie pas que la réunion doit être si minutieusement réglée que tout commentaire spontané soit mal venu. Il faut aussi penser que certains ont du mal à s’exprimer clairement. Il est donc nécessaire de se montrer patient et d’accorder à ces frères le temps d’émettre leur point de vue.

      10, 11. a) Comment peut-​on limiter la durée et le nombre des réunions d’aînés ? b) Qu’est-​ce que les aînés doivent garder présent à l’esprit dans leurs relation les uns avec les autres ?

      10 Si le président s’est bien préparé de manière que les questions à examiner soient précises et s’il dirige convenablement la réunion, on devrait pouvoir contrôler la durée de celle-ci et limiter au minimum le nombre des réunions d’aînés. Les quatre réunions trimestrielles prévues suffiront probablement. On voit donc l’importance d’une bonne préparation. Cela dépend beaucoup de la façon dont le président dirige la réunion. Il doit se montrer vigilant. Mais tout ne dépend pas de lui. — I Cor. 14:40.

      11 Le temps est précieux. Pour ne pas en perdre, tous les aînés devraient être aussi brefs et précis que possible. Ceux qui ont tendance à être prolixes devraient s’efforcer de se corriger pour le bien de tous. Le conseil de Salomon rapporté dans Proverbes 10:19 est approprié ; il dit : “Dans l’abondance des paroles la transgression ne manque pas, mais celui qui retient ses lèvres se montre avisé.” Certains ont plus de facilité que d’autres pour s’exprimer (on dit parfois en termes familiers qu’ils ont “la langue bien pendue”). Ils doivent alors veiller à ne pas céder à la tendance à “démolir” un point de vue différent du leur par une trop grande éloquence (voir Romains 16:18). Il n’y a pas lieu de penser que tout ira mal parce que les autres ne se rangent pas à notre point de vue. Au contraire, l’humilité et un esprit calme sont des caractéristiques de la vraie sagesse (Eccl. 9:17 ; Jacq. 3:13-17). Si des idées auxquelles il tenait beaucoup ne sont pas acceptées par les autres, un aîné se gardera d’en faire une affaire personnelle. Paul donna ce conseil : “Je veux donc qu’en tout lieu les hommes continuent à prier, en levant des mains fidèles, sans courroux ni discussions [“raisonnements contradictoires”, Interlinéaire ; “dispute”, TOB].” — I Tim. 2:8 ; 6:4.

      12. Que doivent reconnaître sagement les aînés quant à la conscience de chacun ?

      12 Lorsqu’ils se réunissent pour parler des intérêts de la congrégation, les aînés prient Jéhovah de diriger leur cœur et leur esprit, afin qu’ils arrivent à des conclusions conformes à sa volonté. Ils demandent aussi que la sagesse d’en haut l’emporte. Or, selon Jacques, cette sagesse est chaste, pacifique, raisonnable, disposée à obéir, pleine de miséricorde et non hypocrite (Jacq. 3:17). Si les aînés gardent cela présent à l’esprit, sans oublier non plus que Jésus est au milieu d’eux (Mat. 18:20), leurs entretiens seront bénis par Jéhovah. Ils reconnaissent que, selon la Bible, il est des domaines de la vie où chacun doit agir selon sa conscience. Si la Bible et les publications de l’“esclave fidèle et avisé” ne définissent pas nettement la ligne de conduite à suivre dans un certain domaine, les aînés ne devraient pas imposer leurs conceptions personnelles comme autant de règles pour les autres. En ayant une trop haute opinion de lui-​même, un aîné risquerait de parler de ses pensées et de ses actions personnelles au delà de ce que permettent les Écritures. — II Cor. 10:12, 18.

      LE COLLÈGE CENTRAL

      13. Quel but important atteindront-​ils en faisant usage des Écritures ?

      13 Au premier siècle, le collège central des chrétiens veillait à ne pas imposer des fardeaux ou des règles non nécessaires aux congrégations. Nous ferons bien de l’imiter. Les aînés doivent prendre les Écritures pour guide, de manière à ce que leurs conseils et leurs décisions aient toujours une base biblique. Cela aura l’avantage de permettre un enseignement uniforme et exact. Ainsi, un aîné n’enseignera pas d’une manière, et un autre différemment, ce qui provoquerait la contradiction et la confusion. Les aînés doivent être unis et voir les choses de la même manière s’ils veulent que leur service porte du fruit. Cela ne veut pas dire que lors d’une réunion des aînés chacun d’eux doit s’exprimer à propos de chaque question. Salomon déclara sagement qu’il y a un temps pour garder le silence (Eccl. 3:7). Si un aîné peut ajouter une pensée constructive, c’est très bien. Sinon, il se contentera d’écouter et d’apprendre, tout en veillant à améliorer la contribution qu’il apporte à la réunion.

      14. a) Qu’éviteront de faire les aînés ? b) Dans quels cas seulement est-​il bien de parler des qualités et des défauts d’un frère ou d’une sœur ?

      14 Tous les aînés doivent avoir une juste appréciation de leur position par rapport aux frères et sœurs de la congrégation. Ils ne sont ni des patrons ni des agents de police au sens spirituel. Ils n’ont pas à s’ingérer dans la vie des autres membres de la congrégation ni à s’occuper des problèmes personnels de chacun d’eux. Les frères et les sœurs se sont voués à Jéhovah Dieu et sont généralement capables de travailler à leur salut dans l’intégrité. Les aînés sont prêts à les aider s’ils le désirent, mais ils ne doivent pas aller au delà de certaines limites raisonnables (Phil. 2:12, 13). Les frères et les sœurs ont eux-​mêmes des droits et des privilèges. Les aînés doivent donc respecter leur libre arbitre. Quand ils se réunissent, il n’appartient pas aux aînés de revoir tous les bons et les mauvais points de chaque proclamateur. Ils feront cela uniquement quand il s’agira de voir si des frères ont les qualités requises pour devenir aînés ou serviteurs ministériels, ou quand il y a dans la congrégation un problème sérieux impliquant un de ses membres et qu’il faille examiner attentivement le cas de cette personne.

      15. Pourquoi les entretiens des aînés ne sont-​ils pas rendus publics ?

      15 Les réunions des aînés ne sont pas secrètes. Toutefois, il n’est pas nécessaire de parler à tout le monde ou à des chrétiens qui ne sont pas concernés des questions confidentielles qui ont été examinées. Pourquoi imposer un fardeau supplémentaire à quelqu’un ou le troubler avec des questions qui ne le concernent pas personnellement ? Il est des informations confidentielles qui sont révélées aux aînés, mais qui ne doivent pas être dévoilées publiquement. Les autres chrétiens, notamment les femmes et les membres des familles des aînés, aideront ceux-ci en n’essayant pas de leur faire révéler ces choses. Les aînés feront connaître avec joie à la congrégation les renseignements non confidentiels dont ils ont parlé ensemble, plus particulièrement ceux qui concernent les progrès de l’œuvre du Royaume.

      16. Plutôt que de toujours conseiller ou reprendre, comment les aînés peuvent-​ils faire un bon usage de leur temps pour le bien de la congrégation ?

      16 Les aînés ne penseront pas qu’ils doivent toujours conseiller ou reprendre directement leurs frères, surtout s’ils se conduisent relativement bien. Cependant, ils peuvent leur faire beaucoup de bien en les fréquentant, en leur parlant, en les encourageant et en les félicitant, cela fraternellement et avec bienveillance. Un excellent moyen d’agir ainsi consiste à rendre une visite amicale non pas seulement aux nouveaux ou à ceux que l’on juge faibles spirituellement, mais à chaque “brebis” du troupeau, sans oublier les chrétiens qui sont engagés à plein temps dans l’œuvre de prédication. Eux aussi ont besoin de l’attention des bergers et peuvent, par négligence, s’égarer loin de la bergerie. Les aînés reconnaissent donc la nécessité d’accepter et d’assumer leurs responsabilités de bergers, telles qu’elles sont définies dans la Bible.

      17. a) Quelles qualités les aînés doivent-​ils manifester dans leurs relations avec les autres chrétiens ? b) D’après II Corinthiens 12:15 et I Thessaloniciens 2:8, comment les aînés peuvent-​ils imiter l’apôtre Paul ?

      17 En faisant des disciples, les aînés ‘deviennent des pères par le moyen de la bonne nouvelle’. Par conséquent, et bien qu’on ne les appelle pas “pères”, ils doivent manifester la même patience, la même endurance et la même considération qu’un chef de famille. Un père fait preuve d’amour envers ceux dont il a la garde. Il ne les irrite pas, mais les affermit (I Cor. 4:15 ; Mat. 23:9). Paul était remarquable sous ce rapport. C’est ce que montrent les textes de II Corinthiens 12:15 et I Thessaloniciens 2:8. Les aînés ne se plaindront donc pas d’être dérangés ou de ce qu’on abuse d’eux. Non, en tant que bergers, ils reconnaissent que tout cela fait partie de leur mission. — Jean 21:15-17 ; I Pierre 5:2, 3.

      18. Les aînés doivent-​ils s’estimer satisfaits de leur service, et quelle exhortation leur est donnée ?

      18 Un chrétien qui est devenu aîné n’a-​t-​il plus besoin de progresser ? La Bible nous conseille de ne pas nous estimer plus qu’il ne faut, afin d’avoir du “bon sens”. (Rom. 12:3.) Tous les aînés peuvent donc progresser dans l’exercice d’une qualité primordiale : la capacité d’enseigner avec humilité. Un aîné pense-​t-​il qu’il est efficace et productif ? Alors, il devrait s’efforcer de devenir un meilleur enseignant. Il peut aussi progresser dans l’humilité. Si les aînés progressent (ainsi que les serviteurs ministériels qui aspirent à la charge de surveillant), ils deviendront de plus en plus capables de servir les intérêts de leurs frères en harmonie avec les exigences de Jéhovah. Ils seront aussi une source de plus grandes bénédictions pour ceux qui se joignent actuellement à l’organisation de Jéhovah ou qui sont en train d’y venir. À tous ceux qui servent généreusement comme surveillants du troupeau de Dieu, nous disons : “Devenez fermes, inébranlables, ayant toujours beaucoup de travail dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre labeur n’est pas vain pour ce qui est du Seigneur.” — I Cor. 15:58.

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager