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Des enfants chrétiens en classe de musiqueLa Tour de Garde 1967 | 15 avril
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serait réintégrée dans sa classe initiale. La directrice s’est informée au sujet d’un autre jeune témoin de Jéhovah, un frère qui, lui aussi, avait été rayé du cours de musique. L’adjoint lui a dit qu’elle ferait venir ses parents avant de prendre une décision. ‘Ne prenez pas ce souci, a répliqué la directrice, remettez-le dans la classe !’ Ayant appris qu’en réalité trois élèves s’étaient trouvés dans cette même situation, elle dit : ‘Qu’on les renvoie dans cette classe. Lorsque l’on jouera des chants contraires à leurs croyances religieuses, ils resteront tranquillement assis pendant que les autres joueront.’
“La directrice m’a dit plus tard : ‘Nous avons besoin de mères comme vous comme collaboratrices. Voudriez-vous venir à une réunion qui se tiendra ici, dans mon bureau, dans quelques jours ?’ Je lui ai dit que mon activité de témoin de Jéhovah m’occupait beaucoup, mais que si cela m’était possible, je viendrais. Elle m’a déclaré connaître notre œuvre et avoir trouvé nos périodiques excellents et pertinents pour ce qui était des affaires du monde.
“Une carte m’ayant informée du jour de la réunion, j’y suis allée, un mercredi matin. Là se trouvaient réunies des femmes composant le conseil d’administration de l’école. Chaque mois elles se rencontraient, avec la directrice, pour parler des problèmes que l’école avait à affronter. Elles allaient également voir l’inspecteur pour chercher les moyens de résoudre ces difficultés. Lors de cette réunion, j’ai été invitée à devenir membre de ce conseil d’administration. Tout en les remerciant, j’ai décliné cette offre en raison de mes responsabilités ministérielles. En quittant l’école, je me sentais pénétrée de reconnaissance envers Jéhovah qui avait fait tourner les choses à son honneur et pour le bien de son peuple.”
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“Tu seras avec moi au Paradis”La Tour de Garde 1967 | 15 avril
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“Tu seras avec moi au Paradis”
Qui a droit à cette magnifique promesse ? Comment et quand se réalisera-t-elle ?
VOUS attendez-vous à aller un jour au Paradis ? Ou bien, après vous être sincèrement examiné, se peut-il que vous vous jugiez indigne de cette récompense ? Même si vous reconnaissez que vous êtes loin d’être parfait, il est peu probable que vous ayez déjà été condamné comme criminel. C’est pourtant à ce genre de pécheur, coupable d’un crime contre la société, que Jésus-Christ fit la magnifique promesse suivante : “Tu seras avec moi au Paradis”. — Luc 23:43.
Ces paroles d’espoir s’adressaient à l’un des deux malfaiteurs qui furent mis à mort aux côtés de Jésus. Cet homme avait un sens de la justice assez développé pour comprendre que Jésus, innocent, souffrait injustement quoique sans se plaindre, alors que lui et son compagnon, tous deux criminels, subissaient le juste châtiment de leur crime. Il avait probablement entendu parler de la prédication de Jésus concernant un royaume à venir. Il pouvait observer, par lui-même, l’attitude méchante et haineuse des prêtres et des scribes. C’est pourquoi, se rangeant contre ceux qui injuriaient le Christ attaché au poteau, il exprima sa foi en la cause que Jésus défendait, en demandant à ce dernier de se souvenir de lui quand il entrerait dans son Royaume.
Une chose devrait immédiatement retenir votre attention : Ce malfaiteur croyait en la résurrection, autrement aurait-il espéré tirer avantage du fait que Jésus se souviendrait de lui ? Il ne s’attendait pas non plus à voir sa demande exaucée sur-le-champ, puisqu’il dit : “Jésus, souviens-toi de moi quand tu entreras dans ton royaume.” (Luc 23:42). Il était impatient de voir arriver le temps, encore lointain, où il serait réveillé du sommeil de la mort. Mais où s’attendait-il à être réveillé ? Dans le ciel ou sur la terre ?
OÙ SE TROUVE LE PARADIS ?
La Bible enseigne que le nombre des humains appelés à devenir les cohéritiers du Christ et à avoir part à son Royaume céleste est relativement petit et limité (Rom. 8:17). Jésus dit à leur sujet : “N’ayez pas de crainte, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume.” (Luc 12:32). C’est à ce petit nombre d’élus que s’appliquent les paroles suivantes de la Révélation : “À celui qui vaincra je donnerai à manger de l’arbre de la vie, qui est dans le paradis de Dieu.” (Rév. 2:7). Sur la base de ce texte, certains ont affirmé que le Paradis n’est nulle part ailleurs que dans le ciel, et que seuls ceux qui iront au ciel pourront à jamais jouir de ses bienfaits.
Bien qu’il soit effectivement question d’un paradis céleste dans les paroles précitées rapportées par l’apôtre Jean, s’agit-il du paradis que Jésus promit au malfaiteur ? Enfant, ce dernier avait sans doute appris ce qui avait trait au commencement de l’histoire humaine, quand Adam et Ève avaient été placés dans le paradis ou jardin d’Éden, du côté de l’Orient. Il savait que la paix et la beauté qui régnaient dans ce paradis le rendaient très attrayant. Le couple humain entretenait avec son Créateur des rapports d’amitié. Aussi, dans l’esprit du malfaiteur, le mot “paradis” évoquait-il non pas l’image d’un jardin ordinaire, mais bel et bien celle du paradis édénique originel rétabli sur la terre. — Gen. 2:8 ; 3:8.
Il est encore possible que ce malfaiteur ait assisté dans la synagogue à la lecture de la prière fervente de Job, où celui-ci demande à Dieu de lui accorder la résurrection : “Qui donnera que dans le schéol tu me caches et me cèles jusqu’à ce que cesse ta colère, et me fixes un terme où tu te souviendrais de moi ?” (Job 14:13, Li). Ce malfaiteur n’avait aucunement la pensée d’aller au ciel après sa mort. Et quand Jésus lui promit de lui rendre la vie dans le Paradis, il n’en déduisit pas qu’il irait au ciel. Il croyait plutôt en la possibilité d’une résurrection pour la vie sur la terre à une époque où les conditions régnant sur la planète l’auraient transformée en paradis. Les merveilleuses déclarations suivantes des prophètes inspirés de Dieu se présentaient à son esprit : “La terre donne ses produits ; Dieu, notre Dieu, nous bénit.” “Les blés abonderont dans le pays, au sommet des montagnes.” “Une nation ne tirera plus l’épée contre une autre et l’on n’apprendra plus la guerre. Ils habiteront chacun sous sa vigne et sous son figuier ; et il n’y aura personne pour les troubler.” — Ps 67:7 67:6, NW ; Ézéch. 34:27 ; Ps. 72:16 ; Michée 4:3, 4.
Les paroles précitées ne montrent-elles pas clairement que le jour arriverait où la terre deviendrait un lieu glorieux ? Il en serait ainsi parce que non seulement ses habitants verraient tous leurs besoins matériels satisfaits, mais encore parce qu’ils changeraient de façon radicale leur attitude mentale, conformément à la recommandation de l’apôtre Paul adressée à tous les disciples du Christ (Rom. 12:2). Plus de rivalités égoïstes. Plus de concurrence pour la gloire et la renommée. Plus de guerres à des fins commerciales ou politiques. Et plus de soucis à propos de l’avenir pour troubler le bonheur permanent des hommes.
Pas plus que le fidèle Job, ce malfaiteur ne pensait avoir une destinée céleste. Même les disciples de Jésus ne comprirent pas réellement la nature de l’espérance céleste avant l’effusion de l’esprit saint de Dieu, qui descendit sur eux en l’an 33. Notons, par exemple, les termes qu’ils ont employés pour interroger Jésus sur son Royaume : “Seigneur, rétabliras-tu le royaume pour Israël en ce temps-ci ?” (Actes 1:6). Ils attendaient manifestement un royaume terrestre, qui rétablirait sur notre planète des conditions paradisiaques de paix et de bonheur en harmonie avec la prière que Jésus leur avait enseignée : “Que ton royaume vienne. Que ta volonté se fasse, comme au ciel, aussi sur la terre.” — Mat. 6:10.
Lorsque Jésus et ce malfaiteur moururent ce jour-là, ils descendirent dans le Schéol, la tombe commune aux morts. Le troisième jour, seul Jésus ressuscita, tandis que le malfaiteur se trouve encore maintenant dans le sommeil prolongé de la mort, en attendant le jour prédit par Jésus en ces termes : “L’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombes commémoratives entendront sa voix [celle du Fils de l’homme] et en sortiront.” — Jean 5:28, 29.
Quand, obéissant à l’ordre de Jésus-Christ, le Roi, cet ancien malfaiteur sortira de la tombe, la terre aura déjà été transformée en un lieu de paix et de prospérité, de sainteté et de piété, autrement dit en un véritable paradis. Il ne sera plus permis à des hommes égoïstes d’intimider et d’opprimer leurs semblables. Le Royaume céleste fera régner la paix sur la terre et veillera à ce qu’aucun habitant n’ait à se préoccuper des nécessités de la vie. Aucun faux enseignement religieux ne sera toléré, car la terre sera remplie de la connaissance exacte de Dieu et de ses desseins. — Hab. 2:14.
UN PARADIS SPIRITUEL
En plus du paradis céleste que le “petit troupeau” des disciples oints de Jésus est appelé à hériter, et du paradis terrestre qui sera la demeure éternelle de la majorité des humains qui survivront à la destruction par Dieu du présent système de choses mauvais, les Écritures parlent aussi d’un paradis spirituel. S’adressant aux disciples de Jésus sur la terre, l’apôtre Paul déclara : “Vous êtes le champ de Dieu en culture.” (I Cor. 3:9). C’est pourquoi on peut dire de l’ensemble des chrétiens qui se laissent cultiver et former par Dieu, et qui produisent le fruit des bonnes œuvres et de la bonne conduite, qu’ils forment un jardin ou paradis spirituel. C’est dans cette sorte de paradis que vivent déjà les témoins de Jéhovah depuis l’année 1919, année où Dieu commença à les délivrer de l’esclavage du présent système de choses mauvais et de ses fausses religions, et à les éclairer sur le culte et le service qui devaient lui être offerts. La paix règne en leur sein. Ils ne souffrent d’aucun manque de nourriture spirituelle. Par la faveur divine, ils constituent un paradis spirituel dans lequel les amis de Dieu et de la justice aiment entrer.
Il y a dix-neuf siècles, il fut donné à l’apôtre Paul une vision anticipée de ce paradis spirituel. À l’époque où il ne lui fut pas possible d’en révéler toute la signification, il écrivit : “Je connais un homme (...) [qui] a été ravi au paradis et a entendu des paroles inexprimables qu’il n’est pas permis à un homme de dire.” (II Cor. 12:1-7). Toutefois, il est permis maintenant d’aborder cette question, car
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