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Le paradis — un lieu où il fait bon vivreRéveillez-vous ! 1976 | 22 avril
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Le paradis — un lieu où il fait bon vivre
QU’ÉVOQUE pour vous l’idée d’un paradis terrestre ? Comment imaginez-vous un tel endroit ?
Peut-être pensez-vous à un beau parc paisible où l’on peut admirer une grande diversité d’arbres et de fleurs et jouir de la présence de nombreux oiseaux et animaux terrestres. Dans beaucoup de langues, en effet, le mot “paradis” dérive d’anciens vocables qui signifient parc boisé ou jardin.
Cependant, un parc a des limites. Que diriez-vous si la terre entière était un paradis ? Quelle image vous vient alors à l’esprit ?
D’abord, une terre paradisiaque présenterait une variété infinie de plantes et d’animaux. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, où dans de vastes régions les hommes ont exterminé de nombreuses formes de vie.
Les paysages aussi seraient agréablement variés. Telle plage de sable fin ou telle côte rocheuse ne serait pas déparée par des déchets ou des polluants industriels. Quel plaisir d’y écouter le bruit des vagues et d’observer les évolutions des mouettes et d’autres oiseaux des mers ! À l’intérieur du pays, des forêts aux essences diverses abriteraient une faune abondante et on n’y verrait pas les effets désastreux de l’avidité humaine.
Des montagnes se dresseraient également dans cet éden, les unes élevées et couvertes de neige, les autres en pente douce sur lesquelles vous pourriez vous promener sans trébucher sur des boîtes de conserve vides ou d’autres détritus. Au-delà, à la place des déserts produits par l’homme, s’étendraient de hauts plateaux avec leur végétation caractéristique que brouteraient quantité d’animaux sauvages et domestiques. Ailleurs encore, vous chemineriez au milieu des bruyères, des arbustes et des buissons aux couleurs douces.
Entretenir ce paradis universel demanderait pas mal de travail. Mais cela aurait-il de l’importance, si l’on voyait le fruit de ses efforts et si l’on n’était pas opprimé par un patron difficile ? Ce serait une joie de faire profiter de ses talents sa famille et ses amis et d’apporter sa contribution à un tel paradis.
Votre travail vous procurerait un plaisir durable et, pendant vos loisirs, vous pourriez voyager et apprendre à mieux connaître les merveilles de la création.
Ce n’est là que rêverie chimérique, dites-vous ? Pensez-vous qu’il est impossible que la terre entière devienne un endroit paradisiaque ? D’après ce que vous avez vu et lu, la pollution s’aggrave et la terre risque de se dégrader de plus en plus.
Cependant, si sombre que paraisse l’avenir de notre planète, on a de bonnes raisons de penser qu’elle deviendra bientôt un immense paradis.
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Un paradis universel — est-ce possible ?Réveillez-vous ! 1976 | 22 avril
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Un paradis universel — est-ce possible ?
AUJOURD’HUI, nombre de gens instruits disent en substance : ‘Un paradis universel ? Ce serait merveilleux, mais c’est impossible. La terre ne pourra jamais devenir un lieu paradisiaque.’ Est-ce également votre avis ?
Vous savez certainement, du moins dans une certaine mesure, combien l’homme a dévasté la terre, ce qui semble réduire à néant tout espoir de restauration.
Par exemple, l’homme a pollué l’air avec de la suie et des fumées dangereuses. Non seulement cela ruine la santé des populations, mais la planète entière est endommagée. Une autorité a en effet observé que ‘l’homme détraque le temps en envoyant dans l’atmosphère de la poussière, de la fumée et d’autres polluants’. Le climat s’en trouve modifié au point que des déserts se sont étendus, causant ainsi des famines. Cela s’est passé récemment en Afrique.
Nous ne pouvons pas non plus méconnaître les autres formes de pollution qui font de la terre tout autre chose qu’un paradis. La vie marine est détruite par le mazout. Souvent les cours d’eau sont tellement empoisonnés par les produits chimiques que les poissons meurent par millions. La nourriture des hommes et des animaux est contaminée par le mercure, le cuivre, le plomb et le DDT.
Un paradis universel paraît également impossible à cause des ravages de l’érosion, dont l’homme est responsable. Les hommes ont détruit les forêts et dénudé la terre de sa végétation protectrice par le surpâturage. Il en est résulté des millions d’hectares de terres improductives. Aussi pouvait-on lire dans Bioscience : “Pour la première fois dans l’Histoire, l’homme a le pouvoir de détruire le système biologique de la terre, soit intentionnellement, soit accidentellement.”
La terre est-elle condamnée ?
La terre a-t-elle subi des dégâts tels qu’elle ne pourrait jamais devenir un paradis ? À ce sujet, René Dubos, professeur honoraire à l’université Rockefeller, a dit : “Nous avons d’énormes problèmes et la plupart s’aggravent. (...) Mais j’ai acquis la conviction que ces tristes situations sont réversibles.
Avez-vous déjà pensé aux étonnantes facultés que possède la terre de se régénérer, de faire disparaître progressivement les traces des mauvais traitements qu’on lui fait subir ? Un livre publié récemment en anglais, L’homme et son environnement, déclare :
“Le monde vivant, capable de se reconstituer, est un trésor inestimable. À moins que sa substance ne soit réduite en fragments isolés, la nature se reforme constamment (...). Ses facultés dynamiques de renouvellement maintiennent son activité et défient toute comparaison avec le trésor humain le plus riche.”
Il existe de nombreuses preuves que la terre est à même de se régénérer. Peut-être avez-vous entendu parler de l’île de Krakatoa, non loin de Java. Elle a été détruite par une éruption volcanique dont la puissance égalait celle d’une bombe H de 10 000 mégatonnes. Il ne restait qu’une terre stérile couverte de cendre et de pierre ponce. Mais allait-elle rester un tas de cendre sans vie ? Les biologistes se le demandaient. En trois ans, vingt-six espèces de plantes avaient fait leur réapparition. Après dix autres années, il y avait des cocotiers, des cannes à sucre sauvages et des orchidées. Et douze ans plus tard, on y trouvait 263 espèces animales. Même sans l’aide de l’homme, l’île est redevenue un paradis tropical couvert de forêts et peuplé de merveilleux oiseaux.
Il n’est pas nécessaire d’aller aussi loin pour voir ce processus en action ou ses résultats. Dans votre pays il y a probablement des régions que la pollution, les inondations, la guerre, des procédés agricoles destructeurs ou l’érosion ont modifiées radicalement. Peut-être se sont-elles déjà régénérées ou ce processus est-il en cours.
Aux États-Unis, par exemple, de nombreux endroits de la Nouvelle-Angleterre ont été mis en culture il y a une centaine d’années ou plus. On a abattu des forêts vierges, enlevé la végétation et empilé les pierres sur les bords des champs. Cependant, quand l’agriculture s’est déplacée vers l’Ouest, ces champs ont été abandonnés. Bientôt des plantes sauvages commencèrent à y croître, telles que différentes graminées, des gerbes d’or et quelques plantes baccifères. Après plusieurs années on y trouvait des bouleaux, et des graines de sapins blancs, apportées par le vent, s’étaient développées en de petits arbres. Autour de ceux-ci poussèrent des mûriers provenant de graines que les oiseaux avaient laissé tomber. Les conifères ont dominé pendant un certain temps, mais alors que sous leur ombre épaisse peu d’autres sapins prenaient racine, les chênes et les érables s’implantaient. Aussi, progressivement, ils remplacèrent les conifères. Plus tard, sous les hautes frondaisons commencèrent à pousser quelques sapins du Canada, des hêtres et des tilleuls. Et, tandis que ces modifications se produisaient, certains animaux s’installaient dans la région.
Actuellement, vous pouvez vous promener dans ces collines, respirer les senteurs sylvestres et observer les divers animaux qui y vivent. De temps à autre, vous trouverez une clôture de pierre s’effritant lentement, témoin muet de ce que ce pays était il n’y a pas si longtemps. À présent la forêt y a repris ses droits.
Cependant, que se passe-t-il quand les hommes ont non seulement transformé une forêt en terrain de culture pendant un certain temps, mais qu’ils ont gravement pollué ou dévasté la terre ? Peut-elle encore se régénérer et devenir un paradis ?
La régénération
“De la pollution au paradis”, tel était le titre d’un documentaire projeté à la télévision concernant le Willamette (aux États-Unis) qui était extrêmement pollué. Ce cours d’eau avait été exploité et souillé par l’homme. Mais était-il perdu définitivement ? Après qu’une législation fit cesser la pollution la plus flagrante, cette rivière se régénéra d’elle-même. On peut y nager et le saumon y abonde de nouveau. De même, un rapport fait en 1975 explique comment, en Angleterre, la Tamise a repris vie. Nous y lisons : “Il y a un an, on a pêché dans la Tamise le premier saumon depuis 141 ans. Cet été, on a trouvé un second saumon dans le fleuve.”
Le sol peut, lui aussi, se régénérer après avoir été dévasté par l’homme. Si vous visitez des régions de France, de Belgique et d’Allemagne ravagées par les guerres mondiales, vous y verrez des champs fertiles et de belles forêts.
Parfois l’homme lui-même peut coopérer avec le processus de régénération. En Nouvelle-Zélande, les premiers colons abattirent ou brûlèrent de vastes forêts pour les remplacer par des pâturages. Mais, en maints endroits, ils y ont mis trop d’animaux. En outre, les lapins, que l’homme avait introduits dans le pays, ont dévoré la végétation qui maintenait le sol. Il en est résulté une érosion massive. Plus tard, des spécialistes de la conservation du sol se sont employés à arrêter les dégâts dans les collines Tara, et même à renverser la situation. Ils restaurèrent la fertilité du sol en y répandant des engrais, et en y semant des légumineuses. De plus, ils s’efforcèrent de réduire le nombre des lapins. Avec le temps, les collines sont redevenues des pâturages utiles et agréables.
Que dire des terres dévastées par l’homme depuis des siècles ? Peuvent-elles également être régénérées et devenir un endroit paradisiaque ?
Voyons le cas du Proche-Orient et du Moyen-Orient. Cette zone évoque peut-être pour vous des dunes de sable, des marais où règne le paludisme, des collines de roches calcaires et dénudées. Pourtant, selon un article de l’agronome Walter Lowdermilk pour la revue Scientific American, les témoignages prouvent que “cette région a été autrefois un paradis pastoral”, mais qu’elle “a été surpâturée pendant plus de 1 000 ans”. Imaginez donc, “un paradis pastoral” ! Cependant, puisqu’elle est dévastée depuis si longtemps, a-t-elle dépassé le ‘point de non-retour’ ?
Monsieur Lowdermilk, représentant l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, enquêta sur ce qui a été fait en Israël. Il en conclut qu’“Israël a rendu à la culture une terre ravagée par mille ans de traitement abusif”. Avec l’aide de l’homme la terre peut donc se régénérer, même après des siècles de dévastation.
Auriez-vous pensé que le Proche-Orient et le Moyen-Orient ont été autrefois un “paradis pastoral” et pouvaient le redevenir ? Cela n’a rien d’étonnant si vous considérez les choses du point de vue biblique.
La Bible explique qu’au début de l’histoire de l’homme, le Créateur a créé un paradis ou jardin pour le premier couple humain. Apparemment, ce paradis se trouvait dans la région appelée aujourd’hui Moyen-Orient. Le récit historique rapporte ceci :
“Jéhovah Dieu planta un jardin en Éden, vers l’orient, et il y mit l’homme qu’il avait formé. Ainsi Jéhovah Dieu fit pousser du sol tout arbre désirable à la vue et bon pour la nourriture (...). Or il y avait un fleuve qui sortait d’Éden pour arroser le jardin.” — Gen. 2:8-10.
Nos premiers parents, Adam et Ève, devaient prendre soin de ce jardin et l’étendre jusqu’à ce que la terre entière devint un paradis. — Gen. 1:28 ; 2:15.
Mais ils se rebellèrent et furent chassés du jardin d’Éden. Dieu dit à l’homme : “Maudit est le sol à cause de toi. C’est dans la douleur que tu en mangeras les produits tous les jours de ta vie. Et il fera pousser pour toi épines et chardons (...). À la sueur de ton visage tu mangeras du pain.” — Gen. 3:17-19.
Cette malédiction s’est-elle accomplie ? Sans aucun doute. Des siècles plus tard, Lamech a même exprimé le besoin d’être soulagé de “la douleur de nos mains provenant du sol que Jéhovah a maudit”. (Gen. 5:29.) Lamech prophétisa que les hommes seraient délivrés de cette malédiction aux jours de Noé, ce qui arriva effectivement. Au moyen d’un déluge, Jéhovah Dieu fit disparaître les méchants, après quoi il laissa entendre que la malédiction qui frappait le sol était levée. — Gen. 8:21.
Pour cette raison, on pouvait dire de certaines régions de la terre qu’elles ‘étaient bien arrosées, comme le jardin de Jéhovah’. (Gen. 13:10.) La Terre promise était très fertile, un pays qui “ruisselle de lait et de miel”. (Nomb. 13:23-27 ; Deut. 8:7-9 ; 11:10-17.) Cette description biblique concorde avec les conclusions de l’agronome Lowdermilk selon lesquelles cette région “a été autrefois un paradis pastoral”. Sans doute connaissez-vous, même actuellement, des endroits qui, par leur beauté et leur fertilité, sont semblables à un paradisa.
Qu’est-ce qui manque ?
Il faut admettre honnêtement que les endroits paradisiaques sont l’exception. L’homme saccage la terre de plus en plus. Oui, c’est bien l’homme qui est responsable du mal. Il est vrai que parfois des “désastres naturels”, comme des inondations ou des sécheresses, causent des dégâts, mais, fondamentalement, le problème est d’origine humaine. Walter Lowdermilk a fait remarquer ceci :
“Si rudes que soient ces conditions [à présent courantes au Moyen-Orient], le climat ne s’est pas détérioré de façon marquante depuis l’époque des Romains. Le ‘désert’ qui a pris possession d’un pays autrefois florissant est l’œuvre de l’homme et non de la nature.”
De même, le livre Écologie (angl.) dit :
“Selon la Genèse, l’homme a reçu le pouvoir, et la responsabilité, ‘de dominer sur toute la terre’. Mais durant cette domination il a enfreint presque tous les principes écologiques.” — Page 165.
Cependant, les connaissances techniques qui ont conduit à la pollution et à la dévastation de la terre pourraient être employées pour réparer les dommages. L’Encyclopédie britannique (1974) admet ce qui suit : “Les connaissances scientifiques et techniques actuelles sont parfaitement adéquates pour résoudre la plupart des problèmes d’environnement.” Imaginez ce qu’on pourrait accomplir si on appliquait les techniques modernes dans l’unité et avec bon sens ! N’oublions pas non plus que la terre est une demeure de choix qui a une grande faculté de régénération. Elle peut redevenir un habitat propre et salubre, et c’est ce dont l’homme a besoin.
En fait, selon René Dubos, un des principaux problèmes d’aujourd’hui est que
“notre mode de vie ne satisfait pas les aspirations profondes des êtres humains. Quand les gens ne peuvent éprouver les sensations fondamentales de la vie — être en contact avec une nature non perturbée, écouter ses sons agréables et respirer ses odeurs fraîches — ils se sentent frustrés et cherchent un substitut. Les drogues permettent de se créer momentanément un monde à soi, un genre de satisfaction que, selon ce que croient les toxicomanes, le monde réel ne donne plus.”
Il est vrai qu’il ne suffit pas de s’en aller dans les bois, car certaines personnes qui ont fui dans des régions sauvages ont continué de chercher l’évasion dans les drogues. Cependant, si toute la terre était un paradis, “être en contact avec une nature non perturbée” nous apporterait assurément la paix et la satisfaction.
Puisque la terre renferme en elle-même toutes les possibilités de devenir un paradis, pourquoi n’en est-elle pas un ? Que manque-t-il ? Et pourquoi pouvons-nous affirmer qu’il vous est possible de voir bientôt s’établir un paradis universel ?
[Note]
a Le numéro du 1er septembre 1975 de Newsweek rapporte que ‘le grand nombre de touristes met à présent en danger la vie végétale et animale que les parcs étaient censés protéger’. L’UNESCO s’efforce donc de faire des zones encore non touchées des réserves. Nous lisons : “Pour diminuer l’impact de l’homme sur la nature, cet organisme établit un réseau de systèmes écologiques appelés ‘réserves de biosphère’.” — Page 64.
[Illustration, page 4]
Krakatoa avait été rendue stérile par une éruption volcanique. Mais même sans l’aide humaine, elle est redevenue un paradis tropical.
[Illustration, page 5]
Des terres qui avaient été dénudées par l’homme et plus tard abandonnées, sont de nouveau couvertes de forêts.
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Verrez-vous toute la terre devenir un paradis ?Réveillez-vous ! 1976 | 22 avril
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Verrez-vous toute la terre devenir un paradis ?
SANS nul doute, la terre renferme des possibilités énormes, presque inépuisables, qui lui permettent de se régénérer si on lui en donne l’occasion. Il n’y a guère de doute non plus que l’homme possède les moyens scientifiques et techniques de coopérer avec la terre, afin qu’elle se reconstitue et maintienne son équilibre écologique. Mais les hommes de science, tels que les biologistes et les écologistes, sont-ils optimistes quant à l’avenir ? Pas le moins du monde !
Le Dr Szent-Gyorgyi, un des principaux biologistes d’Amérique, dit que l’homme peut choisir entre deux choses : “Un avenir brillant ou l’extermination.” Il ajouta : “Pour le moment nous sommes sur le chemin de l’extermination.” Selon lui, les perspectives sont “très sombres”. Or cet homme parle en tant qu’éminent savant ayant plus de cinquante années d’expérience. Le Dr John Platt, biophysicien, s’exprime de la même façon. Il recommande que les naturalistes, les sociologues, les médecins, les ingénieurs, les enseignants et tous ceux qui ont l’esprit inventif, soient enrôlés pour sauver l’environnement. Malgré cela, dit-il cependant, “il n’y a aucune garantie que ces problèmes pourront être résolus, du moins à temps, quoi qu’on fasse”.
Pourquoi ces savants sont-ils aussi pessimistes ? Parce que l’homme est en train de perdre la bataille contre la pollution. On déverse de plus en plus de produits nocifs dans les océans qui, par ailleurs, sont souillés toujours davantage par le mazout. Dans certains cas, les efforts faits pour diminuer une cause de pollution de l’air ont eu pour résultat une autre sorte de pollution, même plus grave. Nous avons l’exemple de la Californie. Bien que ses lois soient les plus strictes du pays, les journaux rapportent qu’“elle est en train de perdre la bataille contre la pollution sur tous les fronts” et que “la pollution de l’air y est pire que jamais”.
Pourquoi en est-il ainsi ?
Pourquoi la situation générale est-elle si sombre ? C’est, entre autres choses, parce que la protection de l’environnement n’est pas seulement une question nationale ; elle concerne tous les pays. Dans leur livre Rien qu’une terre (angl.), Ward et Dubos ont écrit ce qui suit : “La lutte contre la pollution de l’air dans le monde se situe au delà des mesures de protection que peuvent prendre les gouvernements individuels.” Selon ces auteurs, “l’interdépendance des hommes sur la terre entière exige à présent (...) qu’on prenne des décisions et qu’on effectue des travaux d’entretien à l’échelle mondiale”, c’est-à-dire que “les responsabilités soient assumées en commun”. Mais à en juger par le passé, il n’y a guère de chance qu’on arrive à cette coopération universelle.
L’Encyclopédie britannique (1974) montre pourquoi il en est ainsi. Après avoir déclaré que l’homme avait les connaissances technologiques nécessaires pour empêcher la destruction de la terre, cet ouvrage poursuit en disant que les problèmes des années 1970 “ne sont pas d’ordre scientifique et technologique ; ces problèmes concernent le fonctionnement des institutions humaines ainsi que l’attitude des individus”.
Dans son ouvrage Éthique de l’environnement (angl.), J. Cassel déclare encore plus nettement : “Le problème fondamental de l’écologie humaine contemporaine est l’égoïsme — et l’égoïsme est inhérent à l’homme. Le salaire du péché, c’est la mort. Le monde vivant est en train de mourir !” C’est un égoïsme à bien courte vue. L’ennui, d’après le savant Szent-Gyorgyi, c’est que les gens “subissent la terrible oppression d’imbéciles qui gouvernent le monde et l’entraînent inexorablement vers l’ultime catastrophe”.
Vous serez certainement d’accord avec cet éminent fonctionnaire américain qui, soucieux, déclara : “Si un homme peut tirer profit d’un acte égoïste, même si celui-ci nuit à la collectivité, il l’accomplira vraisemblablement.” Un rapport explique en effet pourquoi les entreprises montrent si peu d’empressement à obéir aux ordres du gouvernement concernant l’installation d’un dispositif antipollution. Pour un matériel d’un million de dollars, chaque année gagnée représente une économie de 250 000 dollars. C’est pourquoi les entreprises américaines dépensent huit fois plus en publicité qu’en recherches ayant pour but de résoudre les problèmes de pollution auxquels elles-mêmes contribuent. Lord Ritchie-Calder a dit avec justesse : “La pollution est un crime qui a pour origine l’ignorance et l’avaricea.”
Dieu va agir
N’y a-t-il aucun espoir pour l’avenir ? Si l’homme, avec toute sa science et sa technologie, est incapable de résoudre le problème à cause de son égoïsme invétéré, d’où nous viendra l’aide nécessaire ? Elle nous viendra du grand Créateur, Jéhovah Dieu. Sa Parole, la Bible, nous donne en effet l’assurance que Dieu s’intéresse à la terre et elle nous fait connaître son dessein à son égard. Puisqu’il a créé la terre, elle lui appartient. C’est ce qu’a chanté le roi David, en ces termes : “À Jéhovah appartient la terre et ce qui la remplit, le sol productif et ceux qui y habitent.” — Ps. 24:1.
Quand il était sur la terre, le Fils de Dieu, Jésus Christ, nous a assurés à maintes reprises de la sollicitude de son Père pour ses créatures terrestres. Il déclara que Dieu revêt de beauté les lis des champs et qu’il prend soin des oiseaux, de sorte que pas un moineau ne tombe sans qu’il le sache. Plus encore, Dieu fait briller le soleil et tomber la pluie sur les bons comme sur les méchants (Mat. 5:45 ; 6:26-30). Au Psaume 104, le psalmiste loue Jéhovah Dieu pour l’intérêt qu’il témoigne aux arbres et à toutes les créatures vivantes, y compris l’homme.
En outre, la Parole de Dieu déclare que Jéhovah est “celui qui a formé la terre et qui l’a faite, (...) qui l’a solidement établie, qui ne l’a pas créée pour rien”, mais “qui l’a formée pour être habitée”. Oui, pour être habitée, et non détruite. Plus loin sa Parole affirme encore : “La parole qui sort de ma bouche (...) ne retournera pas à moi sans résultats, mais, à coup sûr, elle exécutera ce à quoi j’ai pris plaisir, et assurément elle aura du succès dans ce pour quoi je l’ai envoyée.” Nous pouvons donc être certains que le Créateur ne permettra pas que la terre et toute l’humanité aillent à la ruine. — És. 45:18 ; 55:11.
En ce qui concerne les humains imparfaits, il est souvent vrai que ‘là où il y a les moyens, il n’y a pas la volonté, et là où il y a la volonté, il n’y a pas les moyens’. En d’autres termes, c’est généralement celui qui a peu de moyens qui a compassion de ceux qui sont dans le besoin. Il n’en est pas ainsi du Créateur. Non seulement il veut aider l’humanité — il a même donné son Fils unique pour qu’il soit notre Sauveur — mais ses ressources sont infinies. — Jean 3:16.
Il est certain qu’il n’existe aucune limite aux ‘moyens’ de Dieu, à sa sagesse et à sa puissance. N’a-t-il pas créé d’abord les cieux étoilés et la terre (Gen. 1:1) ? Ensuite, en six périodes de création, il a préparé notre planète pour qu’elle puisse devenir la demeure permanente de l’homme. Au cours de ces périodes, il fit venir la lumière, forma l’atmosphère, fit apparaître la terre ferme et la vie végétale, il créa la mer, les créatures volantes et les animaux terrestres, et finalement l’homme, le couronnement de son œuvre. — Gen. 1:3-28.
L’Encyclopédie britannique (1974) fait cette remarque : “La Terre constitue un milieu idéal pour la vie. Elle est exactement à la distance qui convient du Soleil pour recevoir ni trop ni trop peu de lumière. Elle tourne sur son axe à une vitesse qui permet au côté éclairé de se réchauffer et au côté dans l’ombre de se rafraîchir. Sa masse, et par conséquent son attraction, est telle qu’elle retient une grande variété de molécules, y compris les plus légères qui, autrement, s’échapperaient. Son champ magnétique fait dévier dans l’espace les radiations hautement énergétiques du Soleil qui, sinon, détruiraient la vie.”
Ces divers faits reflètent sans nul doute une sagesse infinie, capable de surmonter n’importe quel problème que l’égoïsme et l’ignorance de l’homme peuvent avoir suscité.
La puissance de Dieu est tout aussi infinie que sa sagesse. Comme Dieu lui-même le rappela au patriarche Abraham, il est le “Dieu Tout-Puissant”. Il dit également à Abraham : “Y a-t-il rien de trop extraordinaire pour Jéhovah ?” De nombreux siècles plus tard, le Fils de Dieu, Jésus Christ, parla de la même façon, disant : “Pour Dieu toutes choses sont possibles.” Oui, il est le Tout-Puissant, ce que la Bible nous rappelle quelque soixante fois. — Gen. 17:1 ; 18:14 ; Mat. 19:26.
Comment Dieu agira-t-il ?
Comment Dieu s’y prendra-t-il pour débarrasser la terre de ceux qui la polluent et la saccagent et pour en faire un paradis ? Son action comportera trois phases. D’abord, puisque l’ignorance et l’égoïsme sont à la base du problème, Dieu a ouvert une campagne d’éducation destinée à montrer aux hommes comment agir avec sagesse et justice. Grâce à la prédication de la bonne nouvelle du Royaume de Dieu et à l’enseignement des principes divins, les gens apprennent comment devenir disciples de Jésus Christ et comment changer leur personnalité. Ces personnes sont ainsi préparées à vivre dans le nouvel ordre de Dieu où le crime qu’est la pollution n’existera plus. — Mat. 24:14 ; 28:19, 20 ; Marc 12:29-31.
Pour une raison ou pour une autre, la grande majorité des gens ne veulent pas se plier à l’enseignement divin. Tous ceux-là périront lorsque Dieu entreprendra la deuxième phase de son action contre la pollution criminelle. Par le moyen d’une “grande tribulation”, il fera venir la destruction sur “ceux qui saccagent la terre”. — Mat. 24:21 ; Rév. 11:18.
Une fois déjà, par un acte puissant, Jéhovah Dieu a débarrassé la terre de ceux qui la souillaient. Cela se passait au temps de Noé. Jésus et l’apôtre Pierre ont établi un parallèle entre cette époque-là et la fin du présent système de choses méchant. Jésus a parlé d’“une grande tribulation, telle qu’il n’en est pas survenue depuis le commencement du monde jusqu’à présent, non, et qu’il n’en surviendra plus”. Cette tribulation aura son point culminant lors de “la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, Har-Maguédon. — Mat. 24:21, 37-39 ; II Pierre 3:3-13 ; Rév. 16:14, 16.
Quand tous ceux qui s’opposent à Dieu et à son gouvernement juste auront été détruits, on assistera à la troisième phase de l’action divine contre la pollution. Il s’agit de la transformation de la terre en un paradis, pour la joie des humains propres, y compris ceux qui auront survécu à la “grande tribulation” grâce à leur foi et à leur amour pour Dieu et la justice. Alors, la prière que répètent depuis si longtemps les disciples du Christ sera entièrement exaucée : “Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié ! Que ton royaume vienne ! Que ta volonté se fasse, comme dans le ciel, aussi sur la terre !” — Mat. 6:9, 10.
Que sera la vie quand la volonté de Dieu sera faite sur la terre comme au ciel ? La Bible répond qu’alors Dieu “essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus ; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus. Les choses anciennes ont disparu”. — Rév. 21:4.
Mais quand cela se produira-t-il ?
Cependant, la grande question qui se pose est celle-ci : Quand Dieu agira-t-il ?
La Bible émet le principe suivant : “Pour tout il y a un temps fixé.” C’est pourquoi, “quand est venu l’achèvement du temps, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme”. — Eccl. 3:1 ; Gal. 4:4.
De même aujourd’hui, le temps est venu pour Dieu d’agir contre ses ennemis, y compris ceux qui saccagent la terre. Nous le savons parce que de très nombreuses prophéties s’accomplissent dans notre génération. Nous avons vu les guerres, les famines, les épidémies, les tremblements de terre et l’accroissement du mépris de la loi, autant de choses qui, selon Jésus lui-même, devaient marquer l’époque de sa présence et de la fin de l’actuel système de choses mauvais. — Mat. 24:1-22 ; Rév. 6:1-8.
Le Créateur n’attendra pas que les hommes aient rendu cette planète inhabitable et qu’ils aient fait disparaître l’humanité par des guerres nucléaires. Beaucoup de gens s’inquiètent de la possibilité de voir se produire de telles choses dans un avenir proche. Mais étant donné l’intérêt que Dieu porte à la terre, nous pouvons être certains qu’il agira avant que ces éventualités ne se produisent.
Qu’allez-vous faire ?
La perspective de vivre dans un paradis terrestre vous sourit-elle ? C’est une chose à votre portée, à condition de suivre le conseil divin suivant : “Cherchez Jéhovah (...). Cherchez la justice, cherchez l’humilité. Probablement vous serez cachés au jour de la colère de Jéhovah.” Chercher Jéhovah signifie apprendre à le connaître, à connaître ses qualités, ses desseins et sa volonté à votre égard. Vous apprendrez tout cela en étudiant sa Parole, la Sainte Bible. Chercher la justice signifie apprendre à connaître les principes divins relatifs à la justice, à l’honnêteté et à l’équité, et y conformer votre vie. Chercher l’humilité veut dire s’efforcer d’avoir une disposition d’esprit douce, être modeste et se laisser enseigner. — Soph. 2:3.
Puisqu’il ne reste que peu de temps avant que Dieu n’agisse contre ceux qui saccagent la terre, il ne vous reste que peu de temps pour opérer ces changements dans votre vie. Pour vous, c’est aujourd’hui ‘le jour du salut’. Les témoins chrétiens de Jéhovah de votre localité sont prêts à vous aider. — II Cor. 6:2.
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