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  • Aimeriez-vous vivre dans un paradis?
    Réveillez-vous ! 1979 | 22 novembre
    • Aimeriez-​vous vivre dans un paradis?

      Rares sont les gens qui peuvent discerner le rapport entre un cimetière et un paradis établi sur toute la planète. Néanmoins, gardez cela présent à l’esprit tout en examinant le présent article.

      COMME une petite ville nichée au cœur d’Hambourg, Ohlsdorf s’accroît chaque semaine de 220 habitants. Quelque 10 000 arbres et arbustes embellissent l’endroit, rendu encore plus luxuriant par la présence de toutes sortes de fleurs de toutes les couleurs.

      Chaque année, des centaines de milliers de personnes se rendent à Ohlsdorf. J’irais même jusqu’à dire que c’est un endroit que vous aimeriez certainement visiter vous aussi, mais sûrement pas pour y séjourner. De fait, les plus de 1 200 000 personnes qui s’y trouvent auraient certainement préféré ne pas y venir. Malgré leur beauté, ces lieux ne sont pas faits pour y vivre. Ohlsdorf, voyez-​vous, est un cimetière! Avec ses 403 hectares de surface, c’est même l’un des plus grands cimetières d’Europe. Si l’on plaçait côte à côte les 1 200 000 habitants qui y sont enterrés, cela formerait une voie de deux mètres de large et de 1 100 kilomètres de long, soit la distance qui sépare Hambourg, au nord de l’Allemagne, de Paris.

      Ohlsdorf ne représentait rien pour moi jusqu’à ce jour ensoleillé de septembre où je m’y suis rendu pour prononcer un discours d’enterrement, à l’occasion du décès de la mère d’un de mes amis. Le sermon devait être prononcé dans le funérarium numéro 10, et je me rappelle m’être posé cette question: “Ce cimetière est-​il donc si grand qu’il a fallu prévoir 10 salles différentes?” En arrivant, je restai ébahi, et plus je regardais autour de moi, plus j’étais abasourdi. On se serait cru dans un beau parc, un paradis.

      Les débuts du “paradis” d’Ohlsdorf

      Comment ce “paradis” est-​il venu à l’existence? Dans la seconde moitié du siècle dernier, les cimetières de la région de Hambourg ne pouvaient plus contenir les morts apportés par l’accroissement de la population. On choisit donc de bâtir un cimetière interconfessionnel dans les Champs d’Ohlsdorf, près du village du même nom, à dix kilomètres en dehors de Hambourg. Par la suite, le village fut englobé dans l’agglomération, mais le cimetière devint si connu que les gens de cette région parlent d’un mort en disant qu’“il est à Ohlsdorf”.

      Johann Cordes, l’architecte qui l’a édifié, pensait que dans un cimetière, et nous citons ses propres termes, “la beauté des lieux devrait attirer l’œil et la végétation cacher les tombes”. À ce point de vue, Ohlsdorf est un succès complet, car sa beauté est indéniable et sa végétation ne passe pas inaperçue. Au début du siècle, les plans de Cordes servirent de modèle à d’autres cimetières du même type bâtis dans beaucoup d’autres villes d’Allemagne.

      À l’intérieur du cimetière poussent plus de 300 essences d’arbres différentes, dont quelques-uns sont originaires d’Amérique du Nord et d’Asie, et qui portent une petite étiquette pour les identifier; on croirait un jardin botanique. Chaque année, au mois de juin, les 29 espèces de grands rhododendrons qui fleurissent de chaque côté de l’allée principale du cimetière, l’“avenue Cordes”, lui donnent un aspect magnifique.

      On a disposé dans le parc 2 500 bancs, 650 chaises et 660 fontaines. Des centaines de canards, d’oies et de cygnes noirs ont élu domicile sur les étangs éparpillés dans tout le site. On peut donc se reposer auprès d’un étang ou d’une fontaine en écoutant le concert donné par ces volatiles. On ne peut manquer d’apprécier la tranquillité et le calme de l’atmosphère qui règne en ces lieux. Ce sont précisément cette beauté et ces conditions paisibles qui m’ont amené à penser au paradis.

      Quelques réflexions sur le paradis

      Un paradis serait le bienvenu pour les vivants, mais pourquoi un paradis pour les morts? L’une des raisons pour lesquelles Cordes et d’autres architectes ont bâti ce genre de cimetière est sans aucun doute de contribuer à chasser le chagrin engendré par la perte irrémédiable que cause la mort d’un être cher. Oui, la mort est l’ennemie de l’homme, comme la Bible le révèle sans ambages (I Cor. 15:26). Quand on est profondément affligé, la beauté qui règne autour de soi peut aider à saisir que, malgré la perte subie, la vie vaut toujours la peine d’être vécue. Néanmoins, aucune beauté ne saurait effacer totalement le sentiment qu’éprouve une mère ou un père endeuillé en de telles occasions.

      Évoquant ce caractère universel et inéluctable de la mort, la revue Stern dit: “Elle arrive soit trop tôt, soit trop tard; mais elle arrive sans faute et elle finit toujours par remporter la victoire. Elle a pour nom la mort.” Face à cette échéance inéluctable, ne peut-​on s’attendre à mieux qu’à un petit paradis du genre de celui qui se trouve à Ohlsdorf? Que voilà une piètre consolation! Existe-​t-​il quelqu’un qui aimerait résider à jamais dans cet ersatz de paradis?

      Ces pensées m’amenèrent à réfléchir à l’étrangeté de la condition de nombre de nos contemporains, pour qui fouler ce beau parc semble être ce qui se rapproche le plus du paradis. Peut-être est-​ce votre sentiment? En ce cas, pourquoi l’éprouvez-​vous? Avec toutes les possibilités techniques et créatrices que possède l’homme, comment se fait-​il qu’un paradis à l’échelle du monde entier semble utopique? Que diriez-​vous si toute notre planète devenait un paradis, dans le genre du jardin d’Éden dont parle le récit d’Adam et Ève? Dieu, qui est l’auteur de la terre, s’intéresse-​t-​il à la restauration du paradis? Et, question qui vous touche de plus près, existe-​t-​il de bonnes raisons de s’attendre à ce que le Créateur fasse de la terre un paradis de votre vivant?

  • Raisons bibliques d’espérer en un paradis
    Réveillez-vous ! 1979 | 22 novembre
    • Raisons bibliques d’espérer en un paradis

      LA BIBLE fait remonter l’histoire de l’humanité au paradis ou jardin d’Éden. À quoi ce dernier ressemblait-​il? Bien que nous ne possédions pas tous les détails, un récit ancien digne de foi déclare qu’il s’agissait d’un jardin où poussait “tout arbre désirable à la vue et bon pour la nourriture”. (Gen. 2:9.) Une telle description n’est-​elle pas alléchante? Mais où ce jardin était-​il situé? La lecture de Genèse 2:10-14 permet d’extraire les précisions suivantes:

      “Or il y avait un fleuve qui sortait d’Éden pour arroser le jardin et de là il se divisait et il devenait comme quatre têtes. Le nom du premier est Pischon (...). Et le nom du deuxième fleuve est Guihon; c’est celui qui entoure tout le pays de Cusch. Et le nom du troisième fleuve est Hiddékel (...). Et le quatrième fleuve est l’Euphrate.” Voilà pourquoi les exégètes pensent que l’on peut fixer ce site au Moyen-Orient et qu’il correspond à l’est de la Turquie. Le dessein originel de Dieu était qu’avec le temps, le paradis du jardin d’Éden s’étende jusqu’aux confins de la terre. — Gen. 1:28.

      À votre avis, ce jardin d’Éden a-​t-​il réellement existé’? Hans Bruns, théologien allemand et traducteur de la Bible, est l’auteur d’une remarque intéressante à ce sujet: “Les noms des fleuves révèlent qu’il ne s’agit nullement d’un conte de fée, mais de quelque chose qui a réellement existé sur terre.” Les raisons de croire qu’un tel paradis a existé dans le passé ne se limitent d’ailleurs pas à cet argument.

      Passé et avenir du paradis terrestre

      Les souvenirs du paradis terrestre originel ont la vie dure. La version grecque des Écritures hébraïques, appelée version des Septante et publiée en 280 avant notre ère, traduisait Éden par jardin en utilisant le mot “paradéïsos” dont dérive notre mot français “paradis”. S’exprimant dans la langue que Dieu lui avait donnée, Adam avait sans aucun doute parlé à ses descendants du jardin ou paradis où il avait vécu. Après avoir été chassé du paradis originel, il n’était que logique que l’homme envisage son éventuelle restauration. Après la confusion des langues à Babel, les humains s’éparpillèrent aux quatre coins de la terre en emmenant avec eux leur bagage religieux. Même si les différences culturelles et géographiques ont entraîné certaines déformations du récit primitif sur le paradis, la notion de paradis originel se retrouve dans le folklore de quantité de civilisations antiques. C’est ce que reconnaît J. Navone dans la revue canadienne Études religieuses (angl.): “Il est probable que toutes les religions possèdent cette croyance en un paradis soit originel, soit à la fin des temps.”

      Maintes prophéties sur la Terre promise et le règne du Messie à venir font allusion à un paradis futur. Par exemple, le prophète Ésaïe énonça cette prédiction: “Car Jéhovah consolera assurément Sion. (...) Il rendra son désert pareil à l’Éden et sa plaine déserte pareille au jardin de Jéhovah.” Ce texte impliquait donc un changement d’état, d’une condition de désert aride à celle de végétation verdoyante, paradisiaque. Le prophète parla également de bâtir des maisons, de planter des vignes et de jouir d’une longue vie tout en profitant des produits de la terre. — És. 51:3; 65:21-23.

      Ces paroles connurent un accomplissement lorsque les Israélites rentrèrent en Terre promise après leurs 70 années de captivité à Babylone. Comparé à la désolation qu’il avait connue durant leur exil, le pays était devenu un paradis. Mais ce n’est pas pour autant que tout avait été dit. D’après la Bible, un événement encore plus grand reste à venir. Quelque 800 ans plus tard, l’apôtre Pierre renouvela la promesse d’Ésaïe au sujet de “nouveaux cieux et d’une nouvelle terre” futurs (II Pierre 3:13). De même, Révélation 21:1 rapporte la vision qu’eut l’apôtre Jean de “nouveaux cieux et d’une nouvelle terre”.

      En toute logique, les prophéties sur une “nouvelle terre” à venir ne sauraient se rapporter à une nouvelle planète. (Lire Psaume 104:5; Ésaïe 45:18.) Ceci dit, l’établissement d’une “nouvelle terre”, c’est-à-dire d’une nouvelle société terrestre entièrement vouée à Dieu et résolue à promouvoir son culte, aurait forcément des répercussions matérielles sur la terre proprement dite. Cette société humaine jouissant à juste titre de la bénédiction de Dieu, cela se refléterait sur la terre littérale. C’est l’aspect que j’ai souligné durant le discours d’enterrement que je prononçai au cimetière d’Ohlsdorf, citant entre autres textes celui de Psaume 67:6, 7: “La terre donnera assurément son produit; Dieu, notre Dieu, nous bénira. Dieu nous bénira, et toutes les extrémités de la terre le craindront.”

      Dans la vision rapportée en Révélation chapitre 21, Jean vit l’élément régnant du nouveau système de Dieu diriger son attention sur la terre. Quel en fut le résultat? “Alors j’ai entendu une voix forte venant du trône, qui disait: ‘Voici, la tente de Dieu est avec les humains [notez qu’il est dit que Dieu est avec les hommes, et non les hommes avec Dieu au ciel], et il résidera avec eux, et ils seront ses peuples. Et Dieu lui-​même sera avec eux. Et il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus. Les choses anciennes ont disparu.”’ (Rév 21 versets 3, 4). Cette description n’évoque-​t-​elle pas un paradis, plus exactement un paradis rétabli sur la terre?

      Il est vrai que l’on entend rarement parler dans les églises de cette promesse biblique d’un paradis qui va s’établir sur toute notre planète. Néanmoins, au cours de ce discours d’enterrement, j’ai souligné combien les véritables adorateurs de Dieu, aussi bien ceux qui vécurent avant l’introduction du christianisme au premier siècle de notre ère qu’après, connaissaient cette espérance du paradis terrestre. C’est seulement plus tard, après que l’apostasie prédite eut réussi à s’introduire dans le christianisme, que cette croyance en l’instauration d’un paradis terrestre finit par décliner.

      La chronologie biblique ainsi que la réalisation des prophéties indiquent que le temps est proche où Dieu va intervenir pour détruire le présent système de choses méchant et le remplacer par de “nouveaux cieux”, sous le juste règne de son Fils, Christ Jésus. Les survivants terrestres de cette époque de troubles formeront l’embryon de la “nouvelle terre”. Aussi les personnes qui servent aujourd’hui Dieu fidèlement peuvent-​elles cultiver sérieusement la perspective de voir ce paradis, oui, non seulement de le voir, mais aussi de contribuer à sa restauration. Cela vous plairait-​il?

      La part de l’homme dans la restauration du paradis

      Dans ce paradis, il n’y aura pas de place pour les paresseux. On s’y adonnera au contraire à de saines activités. (Lire Jean 5:17.) La restauration du paradis sera le fait d’individus qui accompliront le commandement que Dieu avait donné à l’homme dans le paradis originel, savoir assujettir la terre, la cultiver et en prendre soin. Le désir de l’homme de se conformer aux instructions divines, joint à la bénédiction de Dieu, tout cela entraînera peu à peu l’extension sur tout le globe de conditions paradisiaques. — Gen. 1:28.

      Nombre de nos contemporains s’adonnent à des activités frustrantes, monotones et sans autre signification que de leur procurer de jour en jour un moyen de subsistance. Quel contraste avec le tableau qui se dégage de ces paroles prophétiques d’Ésaïe: “Ils bâtiront des maisons et les occuperont; et assurément ils planteront des vignes et en mangeront le fruit. Ils ne bâtiront pas pour que quelqu’un d’autre occupe; et ils ne planteront pas pour que quelqu’un d’autre mange. (...) Mes élus utiliseront jusqu’au bout l’œuvre de leurs mains. (...) Car ils sont la progéniture composée des élus de Jéhovah, et leurs descendants avec eux.” (És. 65:21-23). De telles conditions régneront dans le futur paradis terrestre. Vous rendez-​vous compte du plaisir qu’il y aura à appliquer son énergie et ses talents à une telle tâche? — Eccl. 2:24.

      Aimeriez-​vous participer à cette restauration du paradis? C’est là l’espérance que cultivent les Témoins de Jéhovah. Aussi étudient-​ils la Bible et encouragent-​ils leur prochain à les imiter, conscients qu’une connaissance exacte des desseins et des exigences de Dieu sont la condition sine qua non pour avoir part à cette tâche enrichissante. Permettez-​leur de vous aider à en apprendre plus sur vos perspectives de vivre et de voir ce paradis.

      En diffusant ce message réjouissant que le paradis terrestre va être rétabli, les Témoins ne font qu’imiter leur Conducteur, Jésus Christ, qui jusqu’au jour de sa mort parla à son prochain de son royaume et des bénédictions que ce dernier apporterait. L’une des dernières déclarations qu’on ait recueillie du Christ avant sa mort est celle qu’il adressa au malfaiteur pendu à ses côtés: “En vérité je te le dis aujourd’hui: Tu seras avec moi dans le Paradis.” — Luc 23:43a.

      Comme l’a démontré la voie suivie par Jésus, le chrétien ne doit pas garder pour lui ces bonnes choses, mais en faire part à son prochain avec amour. En réalité, nous sommes tenus de faire connaître au maximum de gens cette espérance réconfortante d’un paradis terrestre à venir. Ce discours d’enterrement que je devais prononcer m’en a fourni l’occasion. Puisque nous avons tous à un moment ou à un autre à réconforter qui un ami, qui un proche affligé par un décès, peut-être certaines des pensées bibliques incluses dans ce discours d’enterrement pourront vous être utiles.

      [Note]

      a La traduction correcte de ce texte a soulevé d’âpres controverses. Cette question revêt pourtant une grande importance pour chacun. Reportez-​vous aux pages 26 à 28 de ce périodique qui traitent plus particulièrement de ce problème.

      [Illustration, page 5]

      JARDIN d’ÉDEN

  • Un réconfort puissant: l’espérance du paradis à venir
    Réveillez-vous ! 1979 | 22 novembre
    • Un réconfort puissant: l’espérance du paradis à venir

      “D’AUTRE part, frères, nous ne voulons pas que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui dorment dans la mort, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n’ont pas d’espérance.” L’auteur de ces lignes, l’apôtre Paul, après avoir confirmé le bien-fondé de l’espérance de la résurrection, termina par ces mots: “Continuez donc à vous consoler les uns les autres par ces paroles.” (I Thess. 4:13, 18). Apporter du réconfort est précisément l’objectif que poursuit l’orateur qui prononce un discours d’enterrement. Chacun peut également consoler ceux qui sont affligés par le décès d’un être cher. Quelles paroles leur offrir en guise de réconfort?

      Le chagrin est une réaction humaine tout à fait naturelle. Nombreux sont les exemples bibliques de serviteurs de Dieu qui ont éprouvé de l’affliction à la perte d’un être cher. Par exemple, les Écritures rapportent que “Joseph se jeta sur le visage de son [défunt] père et éclata en sanglots contre lui et l’embrassa”. (Gen. 50:1.) De même, après son décès, “les fils d’Israël pleurèrent Moïse dans les plaines désertes de Moab pendant trente jours”. (Deut. 34:8.) Comme le révèle le cas de Jésus rapporté en Jean 11:35, chagrin n’est pas synonyme de faiblesse, car nous lisons que bien qu’il fût parfait, “Jésus se laissa aller aux larmes” à l’occasion de la mort de son ami Lazare.

      Il est donc normal que les vrais chrétiens éprouvent de la peine lorsque leurs proches, leurs amis ou leurs voisins meurent. Ces personnes pour qui ils ont éprouvé de l’affection vont désormais leur manquer (Jean 11:36). Mais comme ces chrétiens nourrissent l’espérance que renferme la Bible, ils ne s’affligent pas “comme les autres qui n’ont pas d’espérance”, c’est-à-dire qu’ils ne se laissent pas aller à un chagrin désespéré ou à des démonstrations spectaculaires d’affliction, comme c’est quelquefois le cas chez les gens qui ne possèdent pas une connaissance exacte sur la mort et la résurrection. Il n’empêche que le chrétien s’intéressera sincèrement aux morts et s’en occupera avec dignité, tout en consolant les survivants.

      L’un des moyens d’apporter ce réconfort a trait à l’enterrement proprement dit. Si on le lui demande, le collège des anciens d’une congrégation des Témoins de Jéhovah prendra des dispositions pour qu’un orateur compétent prononce un discours funèbre, soit dans le funérarium, soit auprès de la tombe avant la mise en terre. Il s’agit là d’une disposition gratuite qui a pour seul but d’apporter un certain réconfort aux survivants. Et réconfort il y a, car l’orateur désigné par la congrégation connaît bien la Parole de Dieu et se montre pleinement conscient du caractère sérieux des obsèques. Aussi va-​t-​il non seulement consoler la famille de son deuil, mais également édifier spirituellement les assistants grâce à quelques explications sur la merveilleuse espérance que donne la Bible, celle d’un paradis futur restauré sur toute la terre et dans lequel les survivants vivront en compagnie des morts ressuscités.

      Les obsèques organisées par les Témoins de Jéhovah peuvent comporter un cantique, si tel est le souhait des assistants. C’est particulièrement le cas lorsque le discours est prononcé dans une Salle du Royaume. Parmi les cantiques les plus fréquemment chantés en une telle occasion figurent ceux-ci: “La joie de la résurrection.” (No 53 du Recueil, et basé sur Jean 11; 20:18; Rév. 20:13), “Décharge-​toi de ton fardeau sur Jéhovah!” (No 87, tiré du Psaume 55). “Le baume de Galaad” (No 97, inspiré de Jérémie 8:22) et “La résurrection — une des bontés de Dieu” (No 98, tiré des paroles de Jésus en Jean 5:28, 29).

      Souvent l’orateur dira quelques mots au sujet du défunt, évoquant peut-être la vie exemplaire de chrétien qu’il a menée ou bien quelques épreuves qu’il a surmontées en appliquant les principes bibliques ou encore certains faits qui révèlent qu’il recherchait l’approbation de Dieu (Eccl. 7:1). De telles remarques chaleureuses réconforteront les auditeurs et les encourageront également à poursuivre leurs efforts pour vivre chrétiennement.

      L’orateur en arrivera ensuite naturellement à l’espérance que la Bible renferme au sujet des morts, espérance que le défunt connaissait s’il s’agissait d’un vrai chrétien. Ce sera peut-être l’occasion d’expliquer avec tact que la mort est inévitable dans le présent système, du fait que tous les humains sont pécheurs, y compris la personne décédée. Ce triste sort nous a été légué à tous. — Rom. 5:12; 6:23.

      L’orateur ne fait nullement miroiter devant les survivants l’espérance fausse qu’en payant des messes ou en s’acquittant d’autres tâches du même ordre, ils peuvent aider en quoi que ce soit le mort. Aucune cérémonie n’a le pouvoir de ramener un mort à la vie ni de modifier l’opinion de Dieu à son égard (lire II Samuel 12:19-23). Quel réconfort, par contre, de savoir que les morts gisent inconscients et qu’ils ne subissent ni tourments ni souffrances! C’est également une consolation que d’apprendre que l’avenir du mort réside entre les mains d’un Dieu juste, aimant et qui a pris des dispositions en vue de la résurrection. — Eccl. 9:5, 10; Deut. 32:4.

      L’un des versets cités lors du discours prononcé à Ohlsdorf était Psaume 90:10: “En eux-​mêmes les jours de nos années sont de soixante-dix ans; et si, grâce à une puissance exceptionnelle, ils sont de quatre-vingts ans, leur revendication toutefois, c’est le tourment et les choses nuisibles.” D’ailleurs, les statistiques produites par l’Almanach mondial pour 1979 (angl.) confirment la Bible là-dessus. L’espérance de vie des hommes était en effet de 30 à 40 ans dans certains pays tels que le Bangladesh, le Bénin, le Tchad et le Mali et elle dépassait à peine 70 ans (mais pas 80 ans) en Islande, au Japon, aux Pays-Bas et dans quelques rares autres pays.

      Il ne serait pas faux de comparer cette “espérance de vie” à un compte en banque crédité de 25 600 jours à la naissance. Quand on est jeune, ce capital représente peut-être un temps considérable. Mais, dans les meilleurs cas, à vingt-cinq ans on en a déjà dépassé le tiers. Tout comme un compte en banque qui se vide, chaque journée qui passe amenuise ce capital. À 35 ans, on a déjà vécu près de la moitié de sa vie. Et même à cet âge-​là, tout comme une récession ou un revers de fortune inopiné peut ruiner un capital, des circonstances fortuites peuvent anéantir tout ce qui reste de cette “espérance de vie”. Est-​ce là le but de l’existence, de passer ses jours entre “le tourment et les choses nuisibles”? La mort d’un être cher est souvent pour les survivants l’occasion de réfléchir à cette grave question. — Eccl. 7:2.

      On peut néanmoins consoler les personnes endeuillées en leur soulignant que le Créateur mène une vie qui a un sens et qui est éternelle. Or, si la Bible a raison de dire que l’homme a été créé à l’image de Dieu, pourquoi notre vie devrait-​elle être si courte (Gen. 1:27)? Cette situation semble peu compatible avec ce que la Bible nous apprend de Dieu, un Dieu d’amour et qui s’intéresse de très près au bonheur et à la joie de ses créatures. Qu’il est donc réconfortant d’apprendre dans la Bible que Dieu a le pouvoir d’anéantir la mort!

      Grâce aux Écritures, le vrai chrétien sait qu’il sert le Dieu “qui fait vivre les morts”. (Rom. 4:17.) Jéhovah Dieu a promis d’en finir avec la mort en vidant la tombe commune à tous les hommes des morts qu’elle renferme et en leur redonnant la vie sur une terre transformée en paradis. Rien d’étonnant qu’avec une telle espérance les serviteurs de Dieu ne “s’affligent pas comme les autres qui n’ont pas d’espérance’. — I Thess. 4:13.

      L’attente confiante du paradis

      Que ce soit à l’occasion d’un enterrement ou lorsqu’on réconforte une personne endeuillée, on attire souvent l’attention des gens sur le dessein que Dieu entretenait à l’origine pour la terre. Ce dessein était que le paradis du jardin d’Éden s’étende sur toute notre planète (Gen. 1:28). Ce dessein, c’est certain, ne sera ni déjoué ni contrecarré. Certes, dans sa sagesse, Dieu a permis à l’imperfection de subsister parmi les hommes jusqu’à ce que son Fils vienne sur la terre pour offrir un sacrifice de rachat et que le Royaume céleste soit instauré. Mais nous pouvons être pleinement confiants que le paradis sera bel et bien restauré sur la terre. Alors, les morts qui ressusciteront sur notre globe seront à même de jouir d’une vie bien meilleure, plus paisible et gratifiante qu’auparavant. Cette espérance étayée par la Parole de Dieu ne constitue-​t-​elle pas un réconfort puissant?

      L’esprit encore occupé par ces pensées, je pris congé des parents et des connaissances de la défunte mère de mon ami. En quittant ce petit paradis qu’est le parc d’Ohlsdorf, j’étais néanmoins réjoui par l’espoir que c’est un autre paradis qui nous attend prochainement, un paradis terrestre que pourront apprécier aussi bien les vivants que les morts.

      [Illustration pleine page, page 9]

  • Des inondations catastrophiques
    Réveillez-vous ! 1979 | 22 novembre
    • Des inondations catastrophiques

      Reportage du Brésil

      L’EAU, c’est bien connu, recèle une puissance terrifiante. Domestiquée, celle-ci rend de signalés services à l’homme. Par contre, lorsqu’elle se déchaîne, sa violence devient dévastatrice.

      Cette puissance destructrice de l’eau, le Brésil en a fait la tragique expérience au début de l’année, et ce à un degré encore jamais atteint. Des inondations d’une ampleur sans précédent ont en effet semé la panique sur un territoire aussi vaste que la France, la Belgique, les Pays-Bas et le Portugal réunis. “L’une des plus graves catastrophes naturelles que le Brésil ait jamais connues”, titraient les journaux. Tout l’État de Minas Gerais, la majeure partie de l’État d’Espirito Santo, le nord de l’État de Rio de Janeiro et le sud de l’État de Bahia furent gravement sinistrés. Les eaux envahirent les deux principaux axes de communication routière qui donnent accès à la région nord-est du Brésil, coupant le pays en deux.

      Nous publions ci-dessous le récit d’un témoin oculaire qui, au plus fort de la catastrophe, s’efforça de rejoindre São Paulo depuis la région du nord-est.

      La zone du sinistre

      “Lorsque notre autocar arriva à Linhares, dans l’État d’Espirito Santo, un spectacle bouleversant s’offrait à nos yeux, celui d’un paysage ravagé par quarante jours de pluie. La Doce avait inondé la région, balayant tout sur son passage.

      “La montée des eaux le long des rives du fleuve avait été si soudaine que personne n’avait eu le temps de se mettre en sécurité. Les fermes d’élevage avaient complètement disparu.

      “Pourrions-​nous gagner São Paulo? Tous les grands axes étaient barrés par la police militaire. La route principale était très endommagée. Nombre de ponts s’étaient effondrés, abattus par les eaux comme de vulgaires fétus de

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