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  • L’art de construire avec des matériaux à l’épreuve du feu
    La Tour de Garde 1984 | 1er novembre
    • L’art de construire avec des matériaux à l’épreuve du feu

      “Certains utiliseront de l’or, ou de l’argent, ou des pierres précieuses pour bâtir sur ces fondations; d’autres utiliseront du bois, ou du foin, ou de la paille.” — I CORINTHIENS 3:12, Bible en français courant.

      1, 2. a) Existe-​t-​il un malheur plus terrible que de voir sa maison disparaître dans un incendie? b) Quelle déception analogue les chrétiens éprouvent-​ils parfois dans leur ministère?

      PERSONNE ne prend plaisir à regarder un incendie réduire en cendres une belle demeure, surtout s’il l’a lui-​même construite. Il est bien triste en effet de voir ainsi son temps et ses efforts s’évanouir en fumée. Et pourtant ce malheur n’est rien quand on le compare à la peine qui envahit la mère ou le père chrétiens dont le fils ou la fille abandonne la vérité pour les attraits de ce monde. Il n’est guère de souffrance plus terrible que de voir son propre enfant s’en aller à la ruine spirituelle.

      2 Les sentiments qui déchirent le cœur de tels parents ressemblent dans une certaine mesure à une déception que vous avez peut-être déjà éprouvée dans le cadre de votre ministère chrétien. Supposons que vous ayez entrepris d’étudier la Bible avec quelqu’un. Vous avez passé des mois, voire des années à l’aider à découvrir la vérité. Vous l’avez vu venir aux réunions et faire ses premiers pas dans la prédication. Et voilà que tout à coup il s’affaiblit spirituellement et sombre dans l’inactivité, allant peut-être même jusqu’à retourner à ses anciennes pratiques mauvaises. Quelle désillusion!

      3. Dans une telle situation, quelles questions se pose-​t-​on tout naturellement? De quoi dépend la réponse à ces questions?

      3 Malheureusement, ce sont des choses qui arrivent. Dès lors, il convient de se demander: Pourquoi pareils drames se produisent-​ils? Que peut-​on faire pour les conjurer? Bien que la condition de cœur de la personne concernée puisse entrer en ligne de compte, cela dépend en partie de la réponse que vous apporterez à cette autre question: Quand vous instruisez vos semblables, bâtissez-​vous sur un fondement solide et avec des matériaux à l’épreuve du feu? Qu’entendons-​nous par là? Comment s’y prendre pour construire de cette manière? Si nous acquérons une intelligence claire de ce sujet il nous sera beaucoup plus facile d’aider ceux que nous édifions, savoir nos enfants et les gens qui étudient la Bible en notre compagnie, à tenir ferme dans la vérité.

      Qui est le bâtisseur?

      4. En I Corinthiens 3:10, 11, à qui Paul compare-​t-​il le ministre chrétien? En quels termes le fait-​il?

      4 Nous trouverons la réponse en I Corinthiens chapitre 3, où Paul assimile chaque ministre chrétien à un constructeur. Nous lisons: “Selon la faveur imméritée de Dieu qui m’a été donnée, tel un sage directeur de travaux, j’ai posé le fondement, mais quelqu’un d’autre bâtit dessus. Seulement, que chacun observe comment il bâtit dessus. Car nul ne peut poser un autre fondement que celui qui est posé et qui est Jésus Christ.” — 1Co 3 Versets 10, 11.

      5. a) D’après le contexte, de quel genre de construction Paul parle-​t-​il? b) En quel sens peut-​on dire que le ministre chrétien “bâtit” des hommes?

      5 De quel genre de construction Paul parle-​t-​il? Dans le contexte, il déclare: “Vous êtes (...) l’édifice de Dieu”, et encore: “Vous êtes le temple de Dieu.” (I Corinthiens 3:9, 16). Il s’agit donc d’une œuvre de construction symbolique qui se rapporte à des humains. Le ministre chrétien “bâtit” des hommes en ce sens qu’il s’efforce d’édifier chez les personnes bien disposées une personnalité chrétienne, en un mot d’en faire des disciples. — Matthieu 28:19, 20.

      6, 7. a) Sur la responsabilité de qui Paul attire-​t-​il surtout notre attention en I Corinthiens 3:9-15? b) En quoi l’activité en question est-​elle cependant une œuvre commune? c) Qu’apprendrons-​nous d’un examen plus approfondi de ce passage des Écritures?

      6 Faut-​il en déduire que l’enseignant chrétien est seul responsable des progrès de celui qu’il instruit? Nullement. Tout d’abord, n’oublions pas que nous sommes les “collaborateurs de Dieu”. De plus, bien qu’en I Corinthiens 3:9-15 Paul attire surtout notre attention sur la responsabilité de celui qui bâtit, ou qui enseigne, la construction dont il parle est en réalité une œuvre commune dans laquelle l’élève lui-​même a un rôle à jouer. On pourrait la comparer à la préparation d’un soldat en vue de la guerre. D’autres le forment et l’équipent, mais une fois qu’il sera sur le champ de bataille c’est lui qui devra combattre en mettant en pratique ce qu’il a appris. Après tout, c’est sa vie qui est en jeu! Pareillement, le bon enseignant s’efforcera de bâtir un chrétien digne de ce nom, un disciple qui soit capable de résister aux pressions et aux tentations du présent système. Toutefois, l’élève a aussi sa part de responsabilité. C’est à lui qu’il incombe d’appliquer dans sa vie la connaissance qu’il acquiert. — Matthieu 7:24-27; Philippiens 2:12, 13.

      7 Il n’en demeure pas moins qu’une lourde responsabilité pèse sur les épaules de l’instructeur. En considérant la suite de l’explication de Paul, nous verrons combien il est important d’enseigner la Parole de Dieu avec efficacité, de façon à développer chez nos semblables une vive reconnaissance envers notre Père céleste.

      Posez le bon fondement

      8. Dans cette œuvre de construction symbolique, en quoi consiste le fondement?

      8 Avant de monter les murs d’une maison, il est nécessaire d’en jeter les fondations. Dans l’édification des disciples, en quoi consistent-​elles? Paul nous livre la réponse en disant: “Nul ne peut poser un autre fondement que celui qui est posé et qui est Jésus Christ.” (I Corinthiens 3:11). Ainsi, c’est Jésus qui constitue le fondement sur lequel nous devons construire. — Voir Éphésiens 2:20-22 et I Pierre 2:4-6.

      9. a) Lorsque nous enseignons, comment pouvons-​nous faire du Christ un fondement? b) Pourquoi est-​il important que ceux qui étudient la Bible avec nous comprennent toute la vérité concernant Jésus?

      9 Mais comment faire du Christ un fondement lorsque nous instruisons nos semblables? En premier lieu, nous devons leur enseigner la vérité relative à Jésus et les aider à organiser leur vie en fonction de cette vérité. Pour ce faire, il nous faut entre autres choses les encourager à exercer la foi en lui, à le reconnaître comme leur Assistant et comme celui par qui Jéhovah a payé la rançon (Matthieu 20:28; I Jean 2:1, 2). Mais ce n’est pas tout. Jésus Christ est aussi la tête ou le chef établi de la congrégation chrétienne (Colossiens 1:18). Il est également le Roi légitime de la terre, et c’est en cette qualité qu’il achèvera sous peu sa victoire à Har-Maguédon (Révélation 6:1, 2). Manifestement, dès lors, faire du Christ un fondement signifie enseigner toute la vérité le concernant et aider nos semblables à comprendre le rôle qu’il joue dans la réalisation du dessein divin. Pourquoi est-​ce si important? Pour la raison suivante: Si ceux qui étudient la Bible avec nous mettent leur foi en Jésus, le Roi intronisé par Dieu, ils ne se laisseront pas facilement décourager par les conditions qui règnent dans le monde ou par les problèmes de la vie quotidienne. — Ésaïe 28:16; I Pierre 2:6-8.

      10. a) Selon Éphésiens 3:16-19, que faut-​il encore pour faire du Christ un fondement? b) Que devons-​nous faire pour ‘avoir Christ à demeure en notre cœur’?

      10 Cependant, il nous faut aller plus loin encore pour faire de Jésus Christ un fondement. Nous devons poursuivre le même objectif que l’apôtre Paul. S’adressant aux chrétiens d’Éphèse, celui-ci expliquait en ces termes pourquoi il priait Dieu en leur faveur: “Afin qu’il vous accorde”, leur dit-​il, “d’avoir le Christ à demeure en vos cœurs grâce à la foi et avec amour; pour que vous soyez enracinés et bien établis sur le fondement, afin d’être tout à fait capables de saisir, avec tous les saints, quelle est la largeur et la longueur, la hauteur et la profondeur, et de connaître l’amour du Christ qui surpasse la connaissance, pour que vous soyez remplis en tout de toute la plénitude que donne Dieu.” (Éphésiens 3:16-19). Vous aurez noté que pour être “bien établis sur le fondement” il est nécessaire ‘d’avoir Christ à demeure en son cœur’. Or le Christ ‘demeure en notre cœur’ quand nous laissons son exemple et ses enseignements exercer une influence sur nos sentiments et sur nos actes.

      11, 12. a) Comment pouvons-​nous aider nos semblables à ‘avoir Christ à demeure en leur cœur’? b) En plus d’apprendre ce que la Bible dit sur Jésus, que nous faut-​il faire?

      11 Comment pouvons-​nous aider ceux que nous instruisons à avoir ainsi le Christ ‘à demeure en leur cœur’? Il est indispensable de leur communiquer la connaissance, car ils ont besoin de “saisir” “la largeur et la longueur, la hauteur et la profondeur” de la Parole véridique de Dieu, et plus particulièrement de tout ce que celle-ci nous apprend sur la vie et les enseignements de Jésus Christ. Nous désirons qu’ils s’imprègnent de “la pensée de Christ”, qu’ils en viennent à le connaître à fond, en tant que personne vivante et douée de sentiment (I Corinthiens 2:16). Voilà qui ne manquera pas de toucher leur cœur.

      12 Néanmoins, vous aurez aussi remarqué que Paul parle de “connaître [forme du verbe grec ginôskô, connaître “dans la pratique, par l’expérience”] l’amour du Christ qui surpasse la connaissance”. Certes, nous pouvons connaître dans une certaine mesure “l’amour du Christ” en étudiant ce que la Bible nous révèle au sujet de son mode de vie et de ses relations avec ses contemporains. Cependant, c’est en calquant notre personnalité sur la sienne que nous parviendrons réellement à nous faire une idée juste de ses sentiments. En agissant ainsi, nous apprendrons à connaître par l’expérience “l’amour du Christ qui surpasse la connaissance”.

      13, 14. a) Comment pouvons-​nous aider ceux qui étudient la Bible avec nous à manifester les mêmes qualités que Jésus? b) Pourquoi les personnes bien disposées qui s’efforcent de ressembler à Jésus noueront-​elles plus facilement de bonnes relations avec Jéhovah? c) Outre les fondations, à quoi devons-​nous penser?

      13 Par conséquent, lorsque vous posez le fondement, attirez l’attention sur les qualités de Jésus: son amour (Jean 15:13, 14), sa chaleur et sa sensibilité (Matthieu 11:28-30), son humilité (Jean 13:1-15) et sa compassion (Marc 6:30-34), pour n’en citer que quelques-unes. Puis encouragez votre élève à montrer les mêmes qualités dans sa manière de vivre. Cela constituera un excellent fondement sur lequel il sera ensuite possible de construire d’autres vertus importantes. Quand vous examinez des récits bibliques touchant Jésus Christ, il vous sera parfois utile de vous arrêter pour soulever des questions comme celles-ci: ‘De quelle qualité Jésus fait-​il preuve dans cette situation? Comment pouvez-​vous manifester davantage cette qualité dans votre vie?’ Expliquez à votre élève que s’il revêt la personnalité de Jésus, cela l’aidera à nouer des relations solides et intimes avec Jéhovah. Pourquoi? Parce que Jésus reflétait parfaitement la personnalité de son Père, à tel point que lorsque nous nous efforçons de l’imiter c’est Jéhovah lui-​même que nous imitons. — Jean 14:9.

      14 Indéniablement, il est capital de poser le bon fondement. Mais est-​ce suffisant? Paul répond: “Seulement, que chacun observe comment il bâtit dessus.” Qu’en est-​il donc des matériaux que nous employons pour la superstructure, la partie de l’édifice qui va reposer sur le fondement?

      Des matériaux à l’épreuve du feu

      15, 16. a) En I Corinthiens 3:12, quelle opposition Paul établit-​il selon toute vraisemblance? b) Dans la pratique, quelle question se pose?

      15 Voilà qui nous amène à I Corinthiens 3:12, où l’apôtre énumère plusieurs matériaux de construction. Il écrit: “Or si quelqu’un édifie sur ce fondement de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume...” Des éléments bien disparates, en vérité! Paul nous encourage-​t-​il à nous servir de tous ces matériaux lorsque nous édifions ceux qui étudient la Bible avec nous? Apparemment non. Voyez d’ailleurs comment d’autres versions rendent ce passage: “Certains utiliseront de l’or, ou de l’argent, ou des pierres précieuses pour bâtir sur ces fondations; d’autres utiliseront du bois, ou du foin, ou de la paille.” (Bible en français courant). “Mais tout dépend du matériau employé pour la superstructure: si quelqu’un bâtit sur le fondement avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses ou s’il utilise du bois, du chaume ou du torchis de paille...” (Parole vivante). Selon toute vraisemblance, Paul oppose ici deux sortes de constructions, figurément parlant: d’une part un somptueux palais orné d’or, d’argent et de pierreries, d’autre part une chaumière bâtie avec des planches ou des montants de bois supportant des murs constitués d’un mélange de terre et d’herbe séchée.

      16 Pour ce qui concerne l’application de cette illustration, voici la question qui se pose: Quand vous enseignez autrui, construisez-​vous des “palais” ou des “chaumières”? Si un certain nombre de jeunes et de nouveaux se détournent de la vérité, c’est peut-être parce que tous ne sont pas bâtis avec les mêmes ‘matériaux’. Mais en quoi réside la différence? La situation qui existait jadis au sein de la congrégation de Corinthe illustre fort bien ce qui distingue les matériaux ininflammables des matériaux combustibles.

      17, 18. a) Quel problème grave existait jadis dans la congrégation de Corinthe? Comment Paul a-​t-​il remis les choses en ordre? b) Quel est l’un des principaux facteurs qui détermine si nous construisons avec “de l’or” ou avec “du foin”?

      17 Paul avait fait sa part en posant le bon fondement. Toutefois, il semble que plusieurs chrétiens de Corinthe bâtissaient dessus avec des matériaux aussi peu résistants que ‘du bois, du foin et du chaume’, en d’autres termes des valeurs fragiles (I Corinthiens 3:12). C’est pourquoi il s’est vu dans l’obligation de leur écrire: “Il y a des dissensions parmi vous. Voici ce que je veux dire: Chacun de vous dit: ‘Moi j’appartiens à Paul!’ ‘Mais moi à Apollos!’ ‘Mais moi à Céphas!’ ‘Mais moi à Christ!’ Le Christ se trouve divisé.” (I Corinthiens 1:11-13). Ainsi donc, des clans s’étaient formés dans la congrégation. Pourquoi? Parce que ses membres attachaient une importance exagérée à quelques individus. Aussi l’apôtre les a-​t-​il repris en disant: “Qu’est-​ce donc qu’Apollos? Et qu’est-​ce que Paul? Des ministres par le moyen desquels vous êtes devenus croyants (...). Moi j’ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu le faisait croître.” — I Corinthiens 3:5-7.

      18 En bref, le problème consistait en ce que certains membres de la congrégation de Corinthe tenaient beaucoup trop à suivre des hommes pour entretenir des relations solides et intimes avec Jéhovah. C’est précisément là un des principaux facteurs qui déterminent si nous utilisons “de l’or” ou “du foin”, si nous bâtissons des “palais” ou des “chaumières”.

      19. a) Comment un enseignant pourrait-​il, sans le vouloir, attirer trop l’attention sur lui-​même ou sur d’autres humains? b) Si nous voulons construire avec ‘de l’or, de l’argent et des pierres précieuses’, que devons-​nous nous efforcer de faire?

      19 Nous pouvons tirer une leçon précieuse de cette situation. Quelques-uns diront sans doute: ‘Moi, je n’ai jamais encouragé personne à suivre un homme.’ Pourtant, nous pourrions aisément tomber dans ce travers sans même nous en rendre compte. Par exemple, quand une personne qui étudie la Bible en notre compagnie nous pose une question, avons-​nous souvent tendance à lui répondre: ‘Frère (ou sœur) Untel a expliqué ceci ou cela’? Dans ce cas, se pourrait-​il qu’involontairement nous l’incitions à accorder un crédit excessif à un homme ou à une femme imparfaits? Si dans la même circonstance nous déclarons: ‘Eh bien, je n’en suis pas sûr, mais à mon avis...’ n’attirerions-​nous pas, par inadvertance, un peu trop l’attention sur nous-​mêmes? Souvenez-​vous qu’un élève a tôt fait de mettre son instructeur sur un piédestal (voir Actes 10:25, 26 et Révélation 19:10). Si donc nous voulons construire des “palais”, il nous faut veiller à ne pas faire des personnes bien disposées les disciples de tel ou tel humain. Il convient plutôt que nous les aidions à nouer des relations intimes avec Jéhovah. À cette fin nous devons construire avec ‘de l’or, de l’argent et des pierres précieuses’. Mais que représentent ces matériaux-​là?

      20. Que représentent ‘l’or, l’argent et les pierres précieuses’? (Proverbes 3:13-15.)

      20 En rapprochant des textes bibliques comme Psaume 19:7-11, Proverbes 2:1-6 et I Pierre 1:6, 7 on constate que l’or, l’argent et les pierres précieuses figurent quelquefois des qualités telles qu’une foi robuste, une sagesse pieuse, le discernement spirituel, la fidélité, la reconnaissance envers Jéhovah et l’amour de ses lois. Ces vertus sont indispensables pour qui veut entretenir des relations étroites et indéfectibles avec Dieu. Ce sont elles qui composent l’édifice, la personnalité que nous essayons de bâtir chez ceux que nous instruisons. Utilisez-​vous ce genre de matériaux?

      Résisteront-​ils au feu?

      21. a) Pourquoi est-​il important de bâtir des qualités solides chez ceux que nous instruisons? b) En quoi consiste le “feu”?

      21 Pourquoi est-​il si important de construire ces qualités solides chez ceux à qui nous enseignons la Bible? L’apôtre Paul le montre en ces termes: “L’œuvre de chacun deviendra manifeste, car le jour la fera connaître, parce qu’il se révélera par le feu; et le feu, précisément, prouvera quel genre d’œuvre est celle de chacun.” (I Corinthiens 3:13). Ainsi le “feu” “prouvera” ou révélera de quelle manière nous avons construit. Au fait, en quoi consiste ce feu? S’agit-​il de la persécution violente? Visiblement pas, car l’œuvre de “chacun” doit passer par cette épreuve, alors que tous les chrétiens ne sont pas persécutés physiquement. Il s’ensuit que le “feu” en question figure plutôt toutes les pressions et tentations susceptibles de détruire la spiritualité d’un disciple.

      22. Citez quelques-unes des épreuves comparables au feu que les chrétiens peuvent avoir à affronter.

      22 Parfois, ce “feu” s’incarne dans la question de la neutralité. On essaiera de forcer des chrétiens à prendre part à des activités politiques, en les menaçant d’emprisonnement par exemple (Jean 15:19). Il peut également revêtir une forme plus insidieuse, telle que la tentation de regarder des films ou des émissions télévisées qui mettent en vedette la sexualité et la violence. Pour les jeunes, il se traduira encore par des propositions d’ordre sexuel, des invitations à prendre de la drogue ou des incitations à participer aux divertissements dégradants du présent monde. En outre, le désir naturel d’être accepté par les autres peut devenir assez puissant chez eux pour les amener à s’asservir au conformisme. — I Jean 2:16.

      23. a) Pour ce qui est de la réaction aux épreuves, quelles questions se posent? De quoi la réponse à ces questions dépend-​elle? b) De quoi parlerons-​nous dans l’article suivant?

      23 La plupart des chrétiens véritables ont enduré victorieusement ces épreuves comparables au feu. Malheureusement, tous ne peuvent pas en dire autant. Aussi importe-​t-​il que nous nous demandions: Lorsque ceux que nous avons instruits se retrouveront à leur tour face au “feu”, comment réagiront-​ils? Tiendront-​ils ferme, comme de somptueux palais ornés d’or, d’argent et de pierres précieuses ininflammables? Ou bien seront-​ils aussitôt dévorés, comme une chaumière construite avec du bois, du foin et de la paille? Il est vrai que dans une large mesure cela dépend d’eux. Toutefois, nous qui les avons instruits, nous portons nous-​mêmes une lourde responsabilité, car leur sort est lié à la façon dont nous les avons bâtis. C’est pourquoi la question suivante demeure: Comment construire des qualités solides chez ceux à qui nous enseignons la Bible? Nous en parlerons davantage dans l’article suivant.

  • Quand vous enseignez, parlez au cœur
    La Tour de Garde 1984 | 1er novembre
    • Quand vous enseignez, parlez au cœur

      1, 2. a) Que faut-​il pour bâtir chez un homme ou chez une femme une vive reconnaissance envers Jéhovah et un profond amour de ses principes? b) Pourquoi une connaissance intellectuelle n’est-​elle pas suffisante?

      SI L’ON peut construire une chaumière en un rien de temps, il est en revanche impossible de bâtir un palais du jour au lendemain. Il en va de même lorsqu’il s’agit de faire un disciple. Ce n’est pas une mince affaire que d’édifier chez un homme ou chez une femme une vive reconnaissance envers Jéhovah et un profond amour de ses principes. Il faut beaucoup d’habileté et un temps considérable pour achever un tel “palais”.

      2 Celui qui veut atteindre ce but ne se contentera pas de dispenser la connaissance. En Proverbes 3:1 nous lisons: “Mon fils, n’oublie pas ma loi, et que ton cœur observe mes commandements.” Certes, il est nécessaire d’enseigner à nos élèves le contenu des Écritures. Mais il est encore plus important de graver la vérité biblique dans leur cœur. Oui, c’est le cœur que nous devons viser pour bâtir des qualités ininflammables chez ceux que nous instruisons, en les aidant à nouer des relations indéfectibles avec Jéhovah.

      3. a) Comment l’“art d’enseigner” nous aidera-​t-​il à toucher le cœur de nos auditeurs? b) À qui devriez-​vous penser en considérant les quelques suggestions pratiques qui vont suivre?

      3 De l’aveu de tous, c’est plus facile à dire qu’à faire. En effet, pour toucher le cœur d’autrui il ne suffit pas d’avoir de bons matériaux de construction. Il faut également posséder l’“art d’enseigner”. (II Timothée 4:2.) Celui qui maîtrise cet “art” ne se bornera pas à transmettre la vérité à son élève. Il l’amènera aussi à raisonner et à réfléchir sur ce qu’il apprend. N’en déduisons pas que notre ingéniosité ou nos méthodes soient susceptibles de déterminer la croissance spirituelle de quelqu’un. Dans ce domaine, c’est la bénédiction divine qui compte (I Corinthiens 3:5, 6). Néanmoins, il est quelques suggestions dont l’application vous aidera certainement à toucher le cœur de vos semblables. Tandis que nous les considérons, gardez présents à l’esprit ceux que vous formez, c’est-à-dire vos enfants et les personnes qui étudient la Bible avec vous.

      Donnez le bon exemple

      4. a) Qu’est-​ce qui aidait beaucoup Jésus à toucher ses contemporains? b) Pourquoi est-​il important de donner le bon exemple lorsque nous enseignons?

      4 Pour ce qui est de parler au cœur, où pourrions-​nous trouver un meilleur modèle que celui de Jésus Christ? Mais au fait, pourquoi Jésus réussissait-​il si bien à toucher ses auditeurs? Tout d’abord parce qu’il mettait en pratique ce qu’il prêchait, fournissant ainsi un exemple parfait à ses disciples (Jean 13:15; I Pierre 2:21). Voici donc la première de nos suggestions: donnez le bon exemple. Après tout, n’est-​il pas logique que nous manifestions nous-​mêmes les solides qualités chrétiennes que nous souhaitons bâtir chez nos semblables? Jésus a fait cette observation: “Tout élève complètement instruit sera comme son maître.” — Luc 6:40, Bible en français courant.

      5. D’après les Écritures, comment notre exemple nous aidera-​t-​il à toucher les cœurs?

      5 La Bible insiste à maintes reprises sur la nécessité de donner le bon exemple pour toucher le cœur d’autrui. Selon Deutéronome 6:4-6, l’amour de Jéhovah devait être ‘sur le cœur’ des parents pour que ceux-ci puissent l’inculquer à leurs enfants, l’imprimer dans leur cœur (Proverbes 20:7). Par contraste, Jésus a tancé les Pharisiens hypocrites de son époque parce qu’ils ‘disaient mais ne faisaient pas’. Était-​il dès lors étonnant que le cœur de leurs contemporains soit devenu “obtus”? — Matthieu 23:3; 13:13-15.

      6. Pourquoi est-​il nécessaire de vivre en harmonie avec ce qu’on enseigne (Romains 2:21-23)?

      6 Il importe donc que vos œuvres s’harmonisent avec votre enseignement. Par exemple, si vous voulez développer chez vos enfants ou chez les gens qui étudient la Bible en votre compagnie l’amour de Jéhovah et le désir de lui plaire, ne convient-​il pas qu’ils voient dans vos prières, dans vos paroles et dans vos actes autant de preuves que vous êtes animé par les mêmes sentiments? Si vous souhaitez leur insuffler un attachement indéfectible aux principes de la Bible, n’est-​il pas d’abord nécessaire qu’en observant votre façon de parler et d’agir ils constatent que vous n’essayez jamais d’éluder ces principes? Ceux que nous instruisons, et notamment nos enfants, sont souvent plus attentifs à ce que nous faisons qu’à ce que nous disons. S’ils remarquent que nous vivons en accord avec notre enseignement, il nous sera plus facile de toucher leur cœur.

      Posez des questions

      7, 8. a) Qu’est-​il très utile de faire pour toucher nos auditeurs? b) En quoi les questions nous aideront-​elles à toucher le cœur d’autrui?

      7 Notre deuxième suggestion se rapporte à une méthode qui a largement contribué à l’efficacité de l’enseignement du Christ. Il s’agit de l’emploi des questions. Jésus était en effet passé maître dans l’art d’amener ses auditeurs à réfléchir et à raisonner de cette manière (Matthieu 17:24-27). En ce qui vous concerne, l’usage des questions fera beaucoup pour vous aider à toucher le cœur de ceux que vous instruisez. Pourquoi?

      8 Premièrement, en posant des questions vous parviendrez à savoir si votre élève a vraiment compris la leçon. De fait, faute d’être saisis et acceptés, comment les renseignements que vous lui communiquez pourraient-​ils prendre racine dans son cœur (Luc 8:15)? En outre, pour toucher le cœur de quelqu’un il est utile de savoir ce qui s’y trouve. Il se peut que des idées préconçues ou de fausses doctrines y soient profondément ancrées. Puisque nous sommes incapables de lire dans les cœurs, il nous faut poser des questions qui amèneront nos interlocuteurs à dire dans leurs propres termes ce qu’ils ressentent. Prenons quelques exemples.

      9, 10. Montrez par des exemples la valeur des questions d’opinion.

      9 Dans le livre Vous pouvez vivre éternellement sur une terre qui deviendra un paradis, vous étudiez le chapitre 10, qui s’intitule “Les esprits méchants sont puissants”. Vous arrivez au paragraphe 18 (page 97), et vous lisez la question imprimée: “Quel exemple donné par les premiers chrétiens d’Éphèse est-​il bien de suivre lorsqu’on veut rompre avec le spiritisme?” Votre élève vous fournira peut-être une réponse correcte en se basant sur le livre, mais quelle est vraiment son opinion? Il se peut qu’il ait lui-​même pratiqué le spiritisme pendant de nombreuses années et qu’il y croie fermement. Dans ce cas, est-​il à présent convaincu qu’il doit s’en affranchir? Pour le savoir il vous faudra peut-être lui demander: ‘Qu’en pensez-​vous? Comment pouvez-​vous suivre personnellement cet exemple?’ La réponse qu’il apportera à ces questions supplémentaires révélera sans doute dans quelle mesure l’enseignement a touché son cœur.

      10 Envisageons une autre situation. Vous examinez avec votre fils ou votre fille le chapitre 26 du même livre, qui a pour titre “Le combat pour ce qui est juste”. À la page 220, la deuxième question relative au paragraphe 8 est ainsi conçue: “Quel point de vue exprimé par un jeune homme devrions-​nous avoir?” Peut-être votre enfant répondra-​t-​il en premier lieu d’après le paragraphe, sans vous livrer le fond de sa pensée. Dans cette hypothèse, il vous sera vraisemblablement nécessaire de le sonder un peu plus en lui disant gentiment: ‘Et toi, qu’est-​ce que tu en penses? Est-​ce que ce point de vue te paraît raisonnable?’ Vous pouvez encore faire appel à son imagination en ajoutant: ‘Suppose qu’à l’école tes camarades soient en train de fumer et qu’ils te proposent une cigarette. Il y en a plein d’autres qui te regardent, et tu sais qu’ils vont se moquer de toi si tu refuses. Qu’est-​ce que tu ferais dans ce cas-​là?’ Si vous savez vous en servir intelligemment, de telles questions vous aideront à déterminer ce que votre fils ou votre fille a dans le cœur.

      11. a) Pourquoi faut-​il être prudent quand on pose des questions? b) Pourquoi les parents doivent-​ils particulièrement se maîtriser quand ils se rendent compte que leurs enfants ont adopté un mauvais point de vue (Colossiens 3:21)?

      11 Malgré tout, la prudence s’impose. En effet, vous serez parfois surpris, voire déçu par les réponses de votre élève. Que faire alors? S’il s’agit d’un sujet délicat, il s’avérera peut-être préférable de ne pas insister, mais de dire: ‘Laissons cela de côté pour le moment et reprenons notre étude. Nous reviendrons là-dessus un autre jour.’ (Jean 16:12). Quand vous instruisez vos enfants, il vous faut vous montrer particulièrement circonspects. Efforcez-​vous de contenir vos sentiments. Lorsque votre fils ou votre fille révèle qu’il a adopté un mauvais point de vue, veillez à ne jamais rompre la communication. S’il n’ose plus exprimer ce qu’il ressent, vous ne saurez plus ce qu’il y a dans son cœur. Comment dès lors pourrez-​vous l’aider?

      Montrez pourquoi il est sage d’obéir aux lois de Dieu

      12, 13. a) Pourquoi peut-​on toucher le cœur de quelqu’un en lui faisant comprendre que l’obéissance aux lois de Dieu est la voie de la sagesse? b) Comment peut-​on aider ceux qui étudient la Bible avec nous à comprendre qu’il est sage d’obéir à Jéhovah?

      12 Notre troisième suggestion est la suivante: Faites comprendre à votre interlocuteur pourquoi il est sage d’obéir aux lois de Jéhovah (Deutéronome 4:5, 6; 10:12, 13). Voilà qui a de fortes chances de toucher son cœur. Effectivement, s’il est convaincu qu’il est de son intérêt de garder les lois de Dieu, cela le poussera certainement à l’aimer et à désirer lui plaire. — Psaume 112:1.

      13 Comment montrer à ceux que nous instruisons pourquoi il est sage d’obéir aux lois divines? Nous pourrions illustrer cela en comparant ces lois à des panneaux portant l’inscription “Entrée interdite”. S’il est vrai qu’un tel écriteau est par nature dissuasif, il n’en demeure pas moins que lorsqu’il indique la raison de l’interdiction il est plus facile de s’y soumettre. Par exemple, s’il lit “Entrée interdite — courant à haute tension”, alors même celui qui serait enclin à passer outre s’y pliera plus facilement, car il sera conscient du danger.

      14. a) Comment montreriez-​vous à une personne pourquoi telle attitude est sage et telle autre insensée? b) Quels passages de la Bible illustrent l’importance d’expliquer pourquoi une voie est bonne ou mauvaise?

      14 Il en va de même avec les lois de Dieu. Ne vous contentez pas d’expliquer à votre élève ce qu’il faut faire ou ne pas faire selon les Écritures. Aidez-​le à comprendre pourquoi telle attitude est sage et telle autre insensée. Réfléchissez avec lui sur les bienfaits qu’il retirera de l’obéissance aux lois de Dieu. Faites-​lui toucher du doigt les conséquences qui découlent du mépris des exigences divines. La Bible elle-​même s’y prend quelquefois de cette manière. Pour vous en convaincre, nous vous invitons à lire Proverbes 22:24, 25; 23:4, 5; 24:15, 16, 19, 20. Vous noterez que dans chacun de ces passages la Bible explique pourquoi la voie considérée est bonne ou mauvaise.

      15. Utilisez les questions et les textes bibliques donnés en référence pour prouver qu’il est sage d’obéir à ce que Dieu dit sur la malhonnêteté et la fornication.

      15 À titre d’exemple, voyez comment les questions et les textes bibliques ci-après soulignent qu’il est sage de se conformer aux lois de Dieu dans les domaines suivants:

      Le mensonge et le vol: Pourquoi la malhonnêteté est-​elle nuisible à celui qui s’y livre (Proverbes 15:27; 20:10; Révélation 21:8)? Pourquoi l’honnêteté est-​elle payante dans les relations humaines (Proverbes 3:3, 4; 12:19; Hébreux 13:18)?

      La fornication: En quoi l’immoralité sexuelle peut-​elle nous être préjudiciable (Proverbes 5:9; 7:21-23; I Corinthiens 6:18)? Quelles conséquences néfastes peut-​elle avoir sur autrui (I Thessaloniciens 4:6; I Corinthiens 5:6; Hébreux 12:15, 16)? En quoi l’application des principes moraux de la Bible vous sera-​t-​elle profitable (Proverbes 5:18, 19; Hébreux 13:4)?

      Après avoir raisonné de la sorte sur une loi biblique, peut-être voudrez-​vous demander à votre élève: ‘Avez-​vous remarqué combien Jéhovah s’intéresse à nous? Pensez-​vous que ses lois nous privent de quoi que ce soit de bon?’

      16. Quels effets ce genre de raisonnements auront-​ils peut-être sur votre élève?

      16 Au cours de l’étude, vous pouvez tenir un raisonnement analogue au sujet des lois divines relatives à l’ivresse, au paiement des impôts, à l’usage du tabac, à la question du sang, et ainsi de suite. Ce faisant, vous aiderez votre enfant ou la personne qui étudie les Écritures avec vous à se rendre compte que toutes les lois de Dieu sont pour notre bien. Nous ne voulons pas dire qu’il faudra toujours fournir autant de raisons à un étudiant de la Bible pour qu’il obéisse à Dieu. Toutefois, quelques exemples comme ceux-ci contribueront sans doute à toucher son cœur, à développer en lui le désir d’être agréable au Créateur. De ce fait, lorsque viendra le “feu” de l’épreuve, il lui sera plus facile de se soumettre de bon gré à la Parole de Dieu. — I Corinthiens 3:13.

      Aidez-​les à connaître Dieu

      17. Quelle autre suggestion vous aidera sans doute à toucher le cœur de ceux que vous instruisez?

      17 Une quatrième suggestion enfin: Aidez votre élève à connaître Dieu (Jean 17:3). Ne vous contentez pas de lui prouver que Jéhovah existe et qu’il porte un nom. Encouragez-​le à entrer dans son intimité. Cela touchera nécessairement son cœur, car connaître Jéhovah, c’est l’aimer.

      18. Au cours de l’étude, comment pouvez-​vous attirer l’attention sur les qualités de Jéhovah?

      18 Comment peut-​on aider un étudiant de la Bible à parvenir à cette connaissance intime de Jéhovah? Rappelez-​vous qu’on ne saurait aimer quelqu’un sans connaître ses qualités et ses manières d’agir. Par conséquent, durant l’étude, soyez toujours prêt à attirer l’attention sur les vertus incomparables de Jéhovah. En règle générale, il est possible de le faire quel que soit le sujet traité. Par exemple, lorsque vous parlez de la rançon, vous pouvez vous arrêter à un moment propice pour demander: ‘Comment la rançon met-​elle en relief l’amour que Jéhovah éprouve à notre égard?’ Si vous examinez les raisons pour lesquelles Dieu a permis le mal, vous pouvez poser la question suivante: ‘Comment la méchanceté de l’homme fait-​elle ressortir la longanimité de Jéhovah?’ ou encore: ‘Comment Jéhovah a-​t-​il manifesté une sagesse extraordinaire par la façon dont il a réagi devant la rébellion consommée en Éden?’ De telles réflexions aideront votre élève à s’attacher profondément à Jéhovah. Il en viendra à considérer ce dernier comme une personne dont il trouvera les qualités attirantes.

      19, 20. a) Qu’est-​il également nécessaire de faire pour connaître intimement Jéhovah? b) Comment le fait relaté dans le paragraphe souligne-​t-​il l’importance de donner un bon exemple pour ce qui est de la prière?

      19 En outre, il est impossible de connaître vraiment quelqu’un sans communiquer avec lui d’une manière ou d’une autre. De même, ceux qui étudient la Bible avec vous ne sauraient entrer dans l’intimité de Jéhovah sans communiquer avec lui. C’est pourquoi il est si important de leur apprendre à prier. Parlez-​leur de la multitude de sujets qu’ils peuvent à bon droit évoquer dans leurs requêtes (I Jean 5:14). Aidez-​les à reconnaître en Jéhovah celui qui entend et exauce les prières (Psaume 65:2). Encouragez-​les enfin à exprimer leurs sentiments les plus secrets, à ‘répandre leur cœur devant Jéhovah’. — Psaume 62:8.

      20 Là encore, il est indispensable de prêcher d’exemple. Vos prières montrent-​elles à quel point vous êtes attaché à Dieu? Si oui, elles auront un effet particulièrement salutaire sur ceux que vous instruisez, y compris vos enfants. Témoin ce fait vécu:

      Il y a quelques années, un père et une mère chrétiens apprenaient à leur fils de trois ans à faire sa prière. Un soir, après avoir prié Jéhovah de bénir maman et papa, le petit garçon lui demanda aussi de bénir “Wally”. Mais qui était “Wally”? Les parents n’en savaient rien. Et voilà qu’à partir de ce jour-​là leur fils priait régulièrement pour “Wally”! Après s’être posé bien des questions, ils ont fini par comprendre de qui il s’agissait. En réalité, leur petit bonhomme priait pour les frères du Malawi (qui à l’époque étaient persécutés), mais il écorchait ce nom et prononçait “Wally”. Toujours est-​il qu’il avait entendu son père et sa mère prier à ce sujet et qu’il imitait leur excellent exemple. Imaginez la joie que ses parents ont dû ressentir!

      Voilà qui souligne l’importance de donner le bon exemple quand on veut enseigner la prière à quelqu’un.

      Une récompense

      21. a) Selon I Corinthiens 3:14, 15, que peut espérer tout bon constructeur chrétien? b) La “récompense” est-​elle la vie éternelle dans le nouvel ordre promis par Dieu? Justifiez votre réponse.

      21 Ainsi, pour bâtir chez nos semblables des qualités à l’épreuve du feu en les aidant à nouer de bonnes relations avec Jéhovah, il est indispensable que nous touchions leur cœur. Ce n’est certes pas facile, mais cela en vaut la peine. C’est ce que Paul a montré par ces mots: “Si l’œuvre de quelqu’un, celle qu’il a bâtie dessus, demeure, il recevra une récompense; si l’œuvre de quelqu’un est brûlée [parce qu’il aura construit médiocrement, sans recourir à des matériaux ininflammables], il subira une perte [puisqu’il perdra dans le “feu” tout ce qu’il a bâti]; lui-​même cependant sera sauvé, mais en ce cas ce sera comme à travers le feu.” En quoi consiste la “récompense”? Manifestement, Paul ne pensait pas à la vie éternelle dans le nouvel ordre promis par Dieu. En effet, comme nous venons de le lire, celui qui a mal construit sera sauvé quand même s’il parvient à traverser le “feu”, et pourtant il perd la “récompense”. — I Corinthiens 3:14, 15.

      22, 23. a) Quelle récompense l’apôtre Paul a-​t-​il reçue en rapport avec ses frères chrétiens de Thessalonique? b) Quelle “récompense” désirez-​vous obtenir? Comment pouvez-​vous vous l’assurer?

      22 De quoi s’agit-​il donc? Paul lui-​même fait la lumière sur ce point. Aux chrétiens persécutés de Thessalonique il écrit: “Quelle est, en effet, notre espérance, ou notre joie, ou notre couronne d’exultation — eh bien, n’est-​ce pas vous? — devant notre Seigneur Jésus, lors de sa présence? Oui, c’est vous qui êtes notre gloire et notre joie [“notre fierté et notre joie”, Bible en français courant].” (I Thessaloniciens 2:19, 20). L’apôtre avait aidé ces Thessaloniciens à connaître la vérité. Et bien que dès le début ils aient subi la persécution, ils tenaient ferme. Or Paul trouvait précisément sa récompense dans la joie de les voir résister à l’opposition. Leur fidélité démontrait qu’il avait bien construit.

      23 Ainsi en est-​il dans notre cas. Ne désirez-​vous pas vivement aider ceux que vous instruisez à acquérir les qualités solides qui leur permettront de tenir ferme en dépit de toutes les tentations et les pressions qu’ils pourront avoir à affronter? Quelle belle récompense, en effet, que de voir vos enfants et ceux à qui vous avez enseigné les Écritures supporter le feu de l’épreuve! Ce sera là une preuve que vous les avez bien édifiés. Puissiez-​vous vous assurer cette récompense en bâtissant sur le bon fondement, avec des matériaux à l’épreuve du feu, tout en priant Jéhovah de bénir vos efforts.

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