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Vous sentez-vous capable d’attendre ?La Tour de Garde 1958 | 15 mai
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Vous sentez-vous capable d’attendre ?
ON NE peut dire que les enfants soient patients par nature ! Et qui ne s’en est rendu compte en entendant les cris à fendre les oreilles de bébés qui devaient attendre pour recevoir ce qu’ils désiraient ! Pour eux, l’attente n’existe pas. Quand ils veulent quelque chose, ils doivent le posséder, non pas dans une année ou dans un mois, mais immédiatement.
Les enfants vivent pour le présent et non pour le futur. C’est dans cette conception que réside toute la différence entre une perspective prématurée de la vie et une conçue de façon réfléchie. Un adulte mûr établira des plans pour l’avenir et il est prêt à attendre patiemment jusqu’à leur réalisation. Mais il n’en est pas ainsi pour les enfants qui ne pensent pas en fonction du futur.
Il semble difficile à un jeune esprit de comprendre que le temps n’est pas immobile mais qu’il se meut de façon immuable. Ce qui est éloigné dans le temps arrivera à la longue. La personne mûre sait cela et elle sait attendre ; mais celle qui ne l’est pas en est incapable.
Beaucoup d’adultes se conduisent comme les enfants. Quand ils veulent quelque chose, ils doivent l’avoir tout de suite, sans aucun délai. Si on les entretient d’un sujet dont ils pourront voir les résultats dans quelques années, ils n’ont pas d’intérêt. Comme les enfants, ils souffrent de l’illusion que ce qui doit arriver dans le futur n’aura jamais lieu. Ils n’ont pas appris à attendre.
Leurs actes révèlent leur légèreté en beaucoup de circonstances. Ce sont ceux qui bousculent tout le monde parce qu’ils ne veulent pas attendre leur tour. Ce sont ceux qui risquent leur vie pour doubler immédiatement un train routier au lieu d’attendre que la visibilité et les conditions de la route le leur permettent. Ce sont ceux qui épuisent les ressources naturelles de la terre pour un gain immédiat au lieu de les exploiter graduellement. De telles personnes ne peuvent ni apprécier ni ressentir aucune joie s’ils obtiennent quelque chose après une attente.
Les enfants nous fournissent un bon exemple de cette attitude. L’enfant à qui l’on accorde tout ce qu’il réclame n’apprécie pas ce qu’il reçoit. Mais qu’il languisse après un jouet et peut-être même qu’on exige de lui de menues besognes pour l’obtenir en échange, l’objet aura alors une plus grande valeur à ses yeux. L’exemple vaut également pour un garçon qui travaille et économise pour s’acheter une bicyclette. Il en éprouvera une plus grande joie, l’appréciera mieux, en prendra un plus grand soin que celui qui a acquis la sienne sans fournir aucun effort et sans avoir à la désirer.
Le principe qui veut que l’attente rehausse les valeurs peut être appliqué au mariage. Ceux qui ont connu de longues fiançailles ont plus de chances d’être heureux que les autres. Leur mariage aura plus de prix à leurs yeux. Comment un couple qui ne s’est connu que quelques heures, voire quelques jours ou quelques mois, pourrait-il avoir la même appréciation de son union qu’un couple fiancé pendant une année ou deux ?
Les mariages hâtifs fournissent également une autre occasion par laquelle des adultes manifestent leur immaturité. Ils sont persuadés que leur décision de se marier doit être menée à bien sur-le-champ. Ils ont même en horreur d’avoir à attendre pendant les quelques jours requis par la loi en certains endroits. Et, comme un enfant perd rapidement tout intérêt pour le jouet pour lequel il avait fait du tapage, ainsi ces gens perdent tout intérêt pour le mariage dans lequel ils avaient sauté à pieds joints. Ils divorcent bien souvent avec le même empressement.
UNE EXIGENCE DIVINE
Il peut sembler étrange de dire qu’attendre est une exigence divine, mais c’en est une. Depuis bien longtemps, Dieu a demandé à des humains d’attendre. Aux jours de Noé, il promit la destruction de ce monde cruel 120 ans à l’avance. Ce jour promis a pu paraître bien long à Noé, mais il attendit. Le temps ne s’était pas arrêté, il continuait sa marche immuable, et le jour fixé arriva.
Après le déluge, le temps poursuivit sa marche et, en de nombreuses occasions, Dieu exigea de son peuple qu’il attendît un événement. Il fut demandé à Abraham d’attendre jusqu’à l’âge de cent ans avant de se voir béni par la naissance d’un fils de sa femme Sara. La postérité d’Abraham patienta plus de quatre cents ans avant de recevoir le pays promis par Dieu. Après la désolation de leur patrie, les Israélites durent attendre soixante-dix ans avant d’effectuer le retour promis à Jérusalem. Et après la reconstruction des murs de cette ville, le peuple attendit encore 483 ans la venue du Messie. Ces exemples ne représentent que quelques-uns des nombreux cas où Dieu a demandé aux hommes d’attendre la réalisation de ses promesses. Il savait que l’attente leur était profitable.
Aujourd’hui, il nous est aussi demandé d’attendre l’accomplissement de promesses divines. Parmi celles-ci figurent la proche destruction du présent monde ou système de choses, l’administration équitable de la terre par le royaume de Dieu, une paix éternelle, un paradis terrestre, la résurrection des morts et la vie éternelle. Il s’agit de promesses dignes de confiance qui s’accompliront dans le juste monde nouveau au moment choisi par Dieu. À ceux qui pensent qu’il tarde, sa Parole dit : “ Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient ; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. Le jour du Seigneur viendra. ” (II Pierre 3:9, 10, 13). Par l’attente, notre intégrité et notre confiance en Dieu sont mises à l’épreuve, notre désir s’amplifie, et le besoin que nous éprouvons s’imprime encore plus nettement en nous.
La fin du présent système de choses qui, autrefois, semblait bien loin, est maintenant là. Vous vivons ses derniers jours. Cette génération connaîtra sa destruction à la bataille d’Harmaguédon. Le monde nouveau promis depuis longtemps par Dieu deviendra une réalité et les bénédictions que nous apportera ce royaume valent la peine de les attendre.
Et vous ? Vous sentez-vous capable d’attendre ? Pouvez-vous “ attendre en silence la délivrance de Jéhovah ”, ainsi que nous le lisons dans les Lamentations 3:26 (AC) ? Êtes-vous capable de vous tenir en silence devant Jéhovah et d’espérer en lui, ainsi que le Psaume 37:7 (AC) nous exhorte à le faire ? Ou bien possédez-vous cette marque d’immaturité qui vous rend incapable d’attendre ce que Dieu a promis ? L’apôtre Paul nous recommande la persévérance dans l’expectative des événements que nous espérons (Rom. 8:25). Êtes-vous capable de montrer une telle constance ? En aucune époque de l’histoire, votre capacité de patience n’a eu une aussi grande signification qu’aujourd’hui. Votre vie en dépend.
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La femme aimée du chant d’une excellence suprêmeLa Tour de Garde 1958 | 15 mai
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La femme aimée du chant d’une excellence suprême
“ Tu es toute belle, mon amie, et il n’y a point en toi de défaut. ” — Cant. 4:7.
1. Quel amour peut surpasser l’amour d’un homme pour une femme ? Quel amour Jésus éprouva-t-il pour l’organisation qu’il forma ?
L’AMOUR pour une femme peut être surpassé par l’amour pour une organisation d’hommes et de femmes. À son tour, l’amour d’une organisation pour un homme ou pour son conducteur peut être si fort que rien au monde ne réussit à en triompher. L’homme le plus remarquable de la terre, celui que plus de 800 000 000 de croyants revendiquent pour maître, fut Jésus-Christ, né à Bethléhem au Proche-Orient il y a plus de dix-neuf siècles et qui mourut en martyr à l’âge de trente-trois ans et demi. Cet homme s’éprit-il jamais d’une femme pour la prendre pour épouse ? Non ; il mourut célibataire, sans enfants. Cependant il forma une organisation d’hommes et de femmes qu’il aimait tendrement comme membres de l’organisation. En fait, il donna sa vie pour ces humains et pour ceux qui doivent encore prendre rang dans l’organisation.
2. Par quelles paroles Jésus reconnut-il celui qui lui donna l’organisation de disciples ?
2 Joseph, le charpentier de Nazareth, qui remplit le rôle de père terrestre de Jésus, ne lui donna pas cette organisation de disciples. Dieu, son Père céleste, fut Celui qui lui donna l’organisation. Jésus lui-même reconnut ce fait. Il déclara : “ Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire. ” (Jean 6:44). “ Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. ” (Jean 10:29). À son Père céleste Jésus adressa cette prière : “ J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m’as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi, et tu me les a donnés. ” (Jean 17:6). Le Père céleste les donna à son Fils Jésus comme une femme promise en mariage à un homme, son futur époux.
3. En quels termes Jean-Baptiste et Paul parlèrent-ils de cette organisation de disciples ?
3 Ainsi l’organisation ou assemblée d’hommes et de femmes fut appelée la fiancée, la future épouse ou femme organisation appelée à être mariée ou unie inséparablement à lui dans la demeure de son Père céleste. Son cousin Jean, le fils du prêtre Zacharie, s’exprima en ce sens, disant : “ Celui à qui appartient l’épouse, c’est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui se tient là et qui l’entend, éprouve une grande joie à cause de la voix de l’époux ; aussi cette joie, qui est la mienne, est parfaite. ” (Jean 3:29). L’apôtre chrétien Paul, qui gagna beaucoup de disciples à Jésus-Christ, employa le langage de Jean-Baptiste et parla, à la manière de l’ami de l’Époux, à ces disciples, disant : “ Car je suis jaloux de vous d’une jalousie de Dieu, parce que je vous ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter à Christ comme une vierge pure. ” (II Cor. 11:2). L’apôtre Paul leur recommanda de rester fidèles dans leur amour et leur dévouement pour leur Époux Jésus-Christ.
4. a) Dans quelle mesure l’amour de Jésus-Christ pour l’organisation a-t-il été démontré ? b) Jusqu’à quel point l’amour de l’assemblée pour le Christ doit-il être éprouvé ?
4 L’amour de Jésus-Christ pour l’organisation ou assemblée que son Père céleste lui donne comme femme a été démontré par sa mort. Paul dit : “ Christ est le chef de l’Église, qui est son corps, et dont il est le Sauveur (...) Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau, afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. ” (Éph. 5:23, 25-27). Cependant l’amour de
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