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  • Pourquoi réclame-t-on la paix mondiale ?
    Réveillez-vous ! 1973 | 8 avril
    • Pourquoi réclame-​t-​on la paix mondiale ?

      PARTOUT sur la terre, les gens sont las de la guerre.

      Depuis un quart de siècle, en fait depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les grandes puissances connaissent la guerre chaude ou froide. Cela a donné lieu à la course aux armements la plus importante de l’histoire ; aussi toute l’humanité vit-​elle dans l’insécurité.

      Connaîtrons-​nous un jour la paix mondiale ? Les grandes puissances s’uniront-​elles pour annoncer triomphalement la fin de leurs luttes ?

      Oui, elles s’uniront. De toute évidence, cela aura lieu dans un avenir proche.

      Cela vous semble-​t-​il difficile à croire ? Ce n’est sûrement pas le désir de paix qui vous manque.

      Que signifierait la paix mondiale pour chacun de nous ?

      Peut-être ne vivez-​vous pas dans une région où règne la “guerre chaude”. Mais pour éprouver le besoin de paix, il n’est pas nécessaire que vous soyez tué, blessé ou estropié, ou que les membres de votre famille soient violentés.

      Les impôts ne deviennent-​ils pas de plus en plus lourds ? N’est-​il pas de plus en plus difficile de faire face au coût de la vie ? Alors, réfléchissez à ceci :

      Chaque année, les dépenses militaires dans le monde s’élèvent à quelque 1 000 milliards de francs français. Cela représente le revenu annuel des 1 800 000 000 de gens qui constituent la moitié la plus pauvre de la population de la terre !

      Beaucoup de personnes aspirent à la paix pour une autre raison encore : elles sont écœurées par le gaspillage qu’entraîne la guerre. Des produits qui coûtent très cher sont complètement perdus. En 1971, par exemple, on avait déjà dépensé plus de 750 milliards de francs français pour la guerre du Viêt Nam. Et si on avait distribué cette somme au peuple vietnamien ?

      Chaque famille, aussi bien au Viêt Nam du Nord qu’au Viêt Nam du Sud, aurait reçu environ 100 000 francs français, plus que la plupart d’entre elles ne gagnent durant toute une vie !

      Au lieu de cela, le pays est en grande partie dévasté. On estime que les bombes et les obus y ont creusé vingt et un millions de cratères.

      Oui, vraiment, la paix mondiale nous délivrerait des écrasants fardeaux économiques qui pèsent sur nous.

      L’insécurité actuelle affecte notre conception de la vie. C’est encore une raison de désirer la paix. Nous passons en effet d’une crise à l’autre, et à peine la violence s’est-​elle calmée d’un côté qu’elle éclate autre part. Après vingt-cinq ans d’une pareille existence, il n’est guère étonnant que partout dans le monde les gens se sentent de plus en plus irrités et frustrés.

      Comme beaucoup de personnes, vous pensez peut-être qu’une guerre nucléaire totale est impensable. Mais quand vous saurez que les arsenaux des États-Unis et de la Russie réunis renferment une puissance destructrice égale à cinq tonnes de dynamite pour chaque homme, femme et enfant, cela sera suffisant pour vous empêcher de regarder l’avenir avec une confiance et une tranquillité d’esprit absolues.

      Par conséquent, la paix mondiale signifierait un grand changement. Quelle bénédiction pour l’humanité si tous les efforts étaient dirigés vers des buts constructifs, si toutes les ressources étaient employées à bon escient ! Quel soulagement si nous étions délivrés de cette tension continuelle et de cette insécurité !

      Cependant, le simple fait de désirer la paix ne la rend pas certaine pour autant. Alors, qu’est-​ce qui prouve qu’une paix sans précédent est proche ?

      Comme nous allons le voir, les preuves existent et sont des plus concluantes. En fait, la venue de cette paix sans précédent accomplira des prophéties écrites depuis longtemps dans la Bible.

  • Pourquoi espère-t-on la “paix pour une génération” ?
    Réveillez-vous ! 1973 | 8 avril
    • Pourquoi espère-​t-​on la “paix pour une génération” ?

      NOUS vivons d’étranges événements qui ont une signification plus profonde qu’il n’apparaît à première vue.

      Vous connaissez sans doute la série de changements mondiaux surprenants qui sont intervenus en un peu plus d’un an. En voici quelques-uns :

      ● Après vingt-deux ans, la Chine communiste, qui compte plus d’un cinquième de la population de la terre, est finalement devenue membre de l’Organisation des Nations unies. Vers la fin de 1971, elle est devenue un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité.

      ● Pour la première fois dans l’Histoire, en février 1972, un président des États-Unis s’est rendu en Chine pour y effectuer un “voyage pour la paix”. Toutes les barrières, en matière de commerce, de voyage et de communication, qui séparaient ces nations depuis des dizaines d’années, sont levées l’une après l’autre.

      ● Un accord décisif a été signé entre quatre nations, afin de favoriser des relations plus libres et plus étroites entre l’Allemagne de l’Est et l’Allemagne de l’Ouest, divisées depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

      ● À Moscou, au cours d’une conférence au sommet en mai 1972, les dirigeants de l’Union soviétique et des États-Unis ratifièrent officiellement une série d’accords. Ces accords prévoyaient :

      Un espace aérien commun aux États-Unis et à l’Union soviétique pour 1975.

      Un échange de renseignements scientifiques et technologiques.

      La coopération dans le domaine médical et de la santé publique.

      Des recherches communes et des efforts mutuels pour la protection de l’environnement contre la pollution grandissante.

      Un pacte visant à prévenir de dangereuses confrontations entre les navires des deux nations en haute mer.

      Et, ce qui est particulièrement important, un contrôle des armements pour mettre un frein à la coûteuse course aux armes nucléaires.

      Après avoir signé ces accords, les deux superpuissances les rendirent bientôt effectifs en passant d’importants contrats commerciaux. La Russie acheta notamment du grain aux États-Unis pour une valeur de près de 3 750 000 000 de francs français. L’Union soviétique conclut également un marché, portant sur des milliards de dollars, avec une compagnie pétrolière américaine, afin de recevoir une aide technique dans les domaines du pétrole et du gaz.

      ● Ensuite, à partir de juin 1972, a commencé une intense activité diplomatique de la part des grandes puissances. Leurs représentants parcouraient le monde, passant rapidement d’une capitale à une autre. On espérait trouver une solution au long et sanglant conflit d’Indochine. L’Inde et le Pakistan ont tenu une conférence au sommet pour régler leurs différends. À Séoul, en Corée, lors d’une réunion du Conseil des neuf nations d’Asie et du Pacifique, la majorité des membres ont manifesté un changement d’attitude à l’égard de la Chine communiste. Les gouvernements de la Corée du Nord et de la Corée du Sud ont surpris le monde en annonçant un accord de principe pour l’unification de leurs pays.

      Est-​ce quelque chose de nouveau ?

      Ces mouvements spectaculaires de rapprochement de la part des États-Unis, de la Chine et de l’Union soviétique ont suscité des commentaires dans le monde entier. Dans de nombreuses nations, des voix se sont élevées pour exprimer l’espoir de voir quelque chose de nouveau se produire à l’échelle mondiale.

      Un éditorial de la revue Life déclara : “Nos trois nations semblent se trouver au seuil d’événements importants, prêtes à échanger leurs farouches idéologies pour le bon sens et le bien commun.”

      Écrivant dans l’Observer de Londres, Robert Stephens a dit du président Nixon qu’il “a des projets internationaux très élevés, visant même à établir les fondements d’un ordre nouveau”.

      Le président du Conseil soviétique, M. Kossyguine, parla des résultats de la conférence au sommet de Moscou comme d’une “victoire pour tous les gens qui aiment la paix, car la sécurité et la paix constituent le but commun”.

      Mais pourquoi considérer ces efforts visant à assurer la paix et la sécurité internationales comme différents des tentatives du passé ? Qu’ont-​ils d’extraordinaire ?

      Voyons, par exemple, ce qui s’est produit en 1918 quand prit fin la Première Guerre mondiale. Choquées par les massacres sans précédent auxquels cette guerre avait donné lieu, les nations ont décidé que ‘cela ne devait plus se reproduire’. C’est pourquoi elles formèrent la Société des Nations, afin de ‘garantir la paix et la sécurité dans le monde’. Mais dix-neuf ans plus tard, la SDN faillit à sa mission, et un conflit plus terrible encore éclata. Dans son livre Les épées en socs de charrue (angl.), le professeur I. L. Claude Jr explique que, d’après lui, la SDN a échoué parce qu’elle “fut créée pour prévenir une [autre] Première Guerre mondiale”, de même que “la ligne Maginot, en France, a été construite pour gagner les batailles d’une [autre] Première Guerre mondiale”. On pensait au passé et on ne prévoyait pas les nouvelles circonstances qui allaient amener le second conflit mondial.

      Après la Seconde Guerre mondiale, dont les destructions dépassèrent de loin celles du précédent conflit et qui se termina par l’explosion des bombes atomiques au Japon, la SDN fut ressuscitée sous la forme de l’ONU. Cette dernière avait aussi pour but “le maintien de la paix et de la sécurité internationales”. Mais quelques années plus tard, les principaux États membres, c’est-à-dire les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l’Union soviétique et la Chine, étaient déjà gravement divisés, et un “rideau de fer” séparait l’Est de l’Ouest.

      En quoi les récents efforts de paix diffèrent-​ils de ceux-là ?

      Quelle est la différence ?

      D’abord, à la différence de la SDN et de l’ONU, cette campagne pour la paix n’a pas pris naissance dans la fièvre d’un conflit mondial ou immédiatement après, alors que les horreurs des massacres étaient encore présentes à l’esprit. Le mouvement actuel pour la paix a été déclenché en un temps de paix relative pour éliminer tout risque de guerre nucléaire totale.

      Ensuite, il ne s’agit pas de nations victorieuses imposant leurs conditions de paix à des ennemis vaincus et affaiblis, incapables d’opposer une résistance effective. C’est pourquoi beaucoup de personnes ont exprimé leur étonnement devant les récents événements.

      D’une part, on voit les États-Unis, beaucoup plus riches que la Chine et dotés d’une puissance nucléaire plus grande, adopter une attitude de conciliation. Leur président a fait un pèlerinage à Pékin pour tenter de sortir de son isolement la nation la plus peuplée de la terre et pour lui proposer de nouveaux débouchés commerciaux et des relations nouvelles.

      D’autre part, au “sommet de Moscou”, les États-Unis se sont déclarés désireux d’accepter une “Parité nucléaire” avec la deuxième superpuissance du monde, l’Union soviétique. Au cours des années 60, les États-Unis insistaient sur la “supériorité nucléaire”. À présent, leur position est beaucoup plus modérée.

      Le périodique Time a appelé la conférence de Moscou “la plus étrange conférence au sommet jusqu’à ce jour”. Il fit remarquer que cette conférence a eu lieu alors que les États-Unis venaient de miner les ports du Nord-Viêt Nam et qu’ils étaient occupés à détruire complètement son réseau ferré. Cependant, la presse soviétique a minimisé cet effort ultime des Américains pour arrêter le flot des armes vers l’allié des communistes et elle a mis en valeur la ténacité des Russes qui, dans leur recherche de la paix, ont fait un pas en avant en réunissant la conférence au sommet.

      Dans ces mouvements pour la paix, il y a un facteur plus caractéristique encore que peu de gens remarquent. Quel est-​il ?

      Il s’agit de la religion.

      Vous vous demandez sans doute ce que la religion vient faire là-dedans et quand elle est entrée en scène. Mais examinez les témoignages suivants.

  • Un changement surprenant
    Réveillez-vous ! 1973 | 8 avril
    • Un changement surprenant

      LES ouvertures des États-Unis à Pékin et à Moscou étaient remarquables en elles-​mêmes. Mais auparavant, un changement plus remarquable encore avait eu lieu.

      Reportez-​vous une ou deux décennies en arrière. Rappelez-​vous que dans le monde occidental, le communisme était régulièrement et violemment condamné en tant que “bolchevisme impie et athée”.

      Les Églises de la chrétienté, surtout en Occident, se trouvaient principalement à l’origine de ces condamnations. En lisant ce qui suit, vous comprendrez mieux l’importance du revirement qui s’est opéré.

      La “guerre froide” de la religion contre le communisme

      En 1937, le pape Pie XI publia une encyclique (Divini Redemptoris) dans laquelle il déclarait : “Le communisme est intrinsèquement pervers, et l’on ne peut admettre sur aucun terrain la collaboration avec lui de la part de quiconque veut sauver la civilisation chrétienne.”

      C’est, en fait, une déclaration de guerre officielle du Vatican contre le communisme. Que s’est-​il passé ensuite ?

      Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne nazie rompit soudain son pacte avec la Russie qu’elle attaqua le 22 juin 1941. Dans une lettre pastorale, l’évêque catholique d’Eichstätt, en Allemagne, appela l’invasion allemande “une croisade, une guerre sainte (...), pour la Foi et l’Église”. — L’Église catholique et l’Allemagne nazie, de Guenter Lewy, p. 202.

      De même, en Italie, l’archevêque Constantini parla de la “Russie bolchevique” comme d’un “immense pays où Satan semble avoir trouvé ses instruments et ses meilleurs collaborateurs”. Il pria pour que Dieu bénisse les soldats italiens et allemands qui, “en cette heure décisive, défendent l’idéal de notre liberté contre la barbarie rouge”. — Pie XII et le Troisième Reich (angl.; 1966), de Saul Friedländer, p. 79.

      L’invasion allemande échoua et, à la fin de la guerre, la Russie se retrouva dans le camp des puissances victorieuses.

      Mais la position de l’Église catholique se durcit. Quand, après la guerre, le parti communiste italien devint le plus important en dehors de l’Union soviétique, le Vatican publia une nouvelle déclaration. En 1949, il décréta que quiconque adhérait au parti communiste ou même ‘montrait de la sympathie pour le parti communiste’ devait être excommunié.

      Bien que ce décret n’ait jamais été vraiment mis en vigueur, durant les années 50 les autorités religieuses se livrèrent à un violent tir de barrage de condamnations. En 1955, Richard Nixon, alors vice-président des États-Unis, parla de l’Église catholique comme de “l’un des plus importants remparts contre le communisme”. Quoique d’une façon moins marquée, les Églises protestantes ont, elles aussi, manifesté de l’animosité à l’égard du monde communiste.

      Un revirement religieux

      Puis, soudain en 1963, le “dégel” commença. Cette année-​là, les relations entre le Vatican et le monde communiste se détendirent quelque peu.

      Un signe important de ce “dégel” fut l’encyclique Pacem in Terris (Paix sur la terre) du pape Jean XXIII. Il y disait, en effet, que la paix mondiale ne pouvait attendre l’apaisement des rivalités idéologiques et des luttes politiques ni même le triomphe de la religion sur l’athéisme.

      Ensuite, à la consternation des éléments conservateurs, le pape reçut en audience privée la fille et le gendre de Krouchtchev, le numéro un communiste à l’époque.

      L’année suivante, le 15 septembre 1964, le Vatican signait un important accord avec le régime communiste de Hongrie. Cela se passait quinze ans après le décret du Vatican frappant d’excommunication quiconque ‘montrait de la sympathie pour le communisme’. Rome permit alors aux prêtres catholiques de Hongrie de prêter serment de fidélité à leur gouvernement communiste.

      D’autres ballons d’essai furent lancés. Au printemps 1966, par exemple, poursuivant la politique de “dégel”, le pape Paul VI accorda une audience au ministre soviétique des Affaires étrangères, Andrei Gromyko. Relatant cette audience, la revue Newsweek écrivit que le pape, “souriant largement, accueillit Gromyko à la porte de la bibliothèque et tendit les deux mains en signe de bienvenue”. Au cours des années suivantes, on vit se poursuivre les négociations entre le Vatican et les pays communistes.

      Quand, en 1972, eurent lieu les sommets de Pékin et de Moscou, les chefs religieux ne firent pas entendre le moindre murmure de désapprobation. C’était là un revirement étonnant. Les “barbares rouges” communistes étaient soudain devenus socialement acceptables et dignes de respect. Le communisme, cette idéologie “impie” qui prétend que la religion est “l’opium du peuple”, n’était plus considéré comme un sérieux obstacle à des relations cordiales.

      Ce changement d’attitude des chefs religieux est parallèle à celui des puissances politiques de l’Ouest. À Moscou, dans son allocution télévisée au peuple russe, le président Nixon a insisté sur le fait que l’Union soviétique et les États-Unis ne devaient plus se considérer comme des ‘adversaires’, mais bien comme des ‘concurrents pacifiques’.

      Dans leur “Déclaration de principes”, les deux pays reconnaissent que “les différences d’idéologie et de système social [lequel comprend évidemment les systèmes religieux] (...) ne sont pas des obstacles au développement bilatéral de relations normales”.

      Ce qui était autrefois un obstacle infranchissable semble avoir été aplani. Le monde a maintenant son attention dirigée sur une “Conférence européenne pour la sécurité”. Selon le quotidien français Le Monde (25-26 juin 1972), Monsignor Casaroli, chef de la diplomatie du Vatican, a déclaré que “le Vatican entendait participer” et qu’il appuyait déjà le programme de la conférence, y compris la réduction équilibrée des forces de l’OTAN et du pacte de Varsovie.

      Qu’apporteront les prochains mois ? Ces diverses manœuvres politiques ne sont-​elles que de la diplomatie courante ou bien quelque chose d’important se prépare-​t-​il ? Il y a des raisons de penser que la dernière supposition est la bonne.

      [Illustrations, page 8]

      Le pape Jean XXIII signant l’encyclique “Pacem in Terris”, le 11 avril 1963. Ce fut le commencement du “dégel” dans les relations entre le Vatican et le monde communiste.

      Paul VI poursuivit la politique de “dégel” en accordant une audience au ministre soviétique des Affaires étrangères, Andrei Gromyko.

  • Pourquoi ces efforts de paix maintenant ?
    Réveillez-vous ! 1973 | 8 avril
    • Pourquoi ces efforts de paix maintenant ?

      IL Y A dix-neuf cents ans, une prophétie biblique annonça qu’un temps viendrait où les hommes diraient : “Paix et sûreté !” Cette prophétie semble bien près de se réaliser.

      En fait, les dirigeants du monde emploient ces mots à maintes reprises. Mais ce n’est pas simplement l’usage de cette phrase qui est significatif.

      L’époque que nous vivons est unique de bien des manières. Songez un instant aux graves menaces qui pèsent actuellement sur le monde et qu’on n’avait jamais connues auparavant. Les dirigeants seraient vraiment insensés s’ils ne cherchaient pas par tous les moyens à établir la paix et la stabilité.

      Paix mondiale ou suicide mondial ?

      Jamais auparavant les hommes n’avaient eu la possibilité de détruire complètement la terre.

      Les États-Unis possèdent quarante et un sous-marins nucléaires lanceurs de missiles. Chacun d’eux contient plus de puissance explosive que toutes les bombes employées par les belligérants durant la Seconde Guerre mondiale, y compris les deux bombes atomiques larguées sur le Japon. La Russie est en train de préparer quarante-deux de ces sous-marins. La France a expérimenté en juillet dernier son sous-marin nucléaire porteur de missiles.

      Les Russes possèdent quelque 300 énormes SS-9 à ogive nucléaire, chacune d’elles ayant une capacité de vingt-cinq mégatonnes, autrement dit de vingt-cinq millions de tonnes TNT. Une seule de ces bombes transformerait une grande ville en un charnier hideux.

      Dès maintenant, en plus de leurs fusées sous-marines, les États-Unis possèdent 1 000 missiles Minuteman basés au sol, équipés de têtes nucléaires de une ou deux mégatonnes et dirigés vers l’Union soviétique et la Chine. L’Union soviétique a environ 1 300 fusées d’égale puissance dirigées vers les États-Unis, en plus de ses missiles SS-9.

      Que quelqu’un appuie sur un bouton, et environ trois cent millions de gens périront en moins d’une heure.

      Cependant, les grandes puissances ont continué d’entreposer de plus en plus d’ogives nucléaires. C’est pourquoi, il y a quelque temps, le physicien Ralph E. Lapp a fait remarquer que les États-Unis avaient entreposé “assez d’engins explosifs nucléaires pour exterminer au moins 25 fois toute la population de l’Union soviétique”.

      La Chine est en train de devenir rapidement une grande puissance en matière d’armement nucléaire.

      En outre, un rapport de l’Institut international pour la recherche de la paix, en Suède, montre qu’environ un tiers de toutes les nations auront “un important programme nucléaire vers la fin des années 70”. Il ajoute que cela pourrait créer “une situation entièrement nouvelle en ce qui concerne l’art militaire et la stratégie”.

      C’est avec raison que le président Nixon a lancé l’avertissement suivant : “Dans une guerre nucléaire, il n’y aurait pas de gagnants, mais rien que des perdants.” “Si nous sommes entraînés dans un conflit, il est très possible que cela signifie un suicide, de part et d’autre.

      Dans le passé, devant la menace d’une guerre, les dirigeants devaient envisager la perte de leur puissance, d’une partie de la population ou d’une partie de la puissance industrielle de la nation et la destruction partielle des grandes villes.

      Mais jamais ils n’avaient eu à envisager la désolation du pays tout entier, la perspective de le voir devenir un endroit inhabitable.

      Maintenant ils se trouvent devant de pareilles éventualités.

      La menace pour l’environnement exige une action universelle

      L’humanité doit faire la paix avec la planète elle-​même. Depuis des années, l’homme est ‘en guerre’ avec son propre environnement qu’il pollue de façon presque mortelle. Il récolte à présent ce qu’il a semé.

      Il “récolte” un air pollué. En 1970, des hommes de science d’un centre de recherches atmosphériques ont prédit que si la situation ne changeait pas “d’ici une dizaine d’années, les habitants des villes auront besoin de porter un masque à gaz pour survivre à la pollution”. À Tokyo, les agents de la circulation doivent déjà recourir par moments à des inhalateurs à oxygène.

      L’homme “récolte” également l’eau polluée, car les rivières, les lacs, et même les mers et les océans sont empoisonnés. Malgré tous les avertissements, la pollution gagne de plus en plus. Le quotidien The Daily Yomiuri du 27 juin 1972 écrivit : “La contamination des mers qui entourent le Japon s’aggrave à un rythme alarmant.”

      Pour lutter contre cette pollution, les nations ne peuvent pas agir indépendamment l’une de l’autre. Le périodique Editorial Research Reports fit le commentaire suivant concernant la conférence des Nations unies sur l’environnement, qui s’est tenue en Suède :

      “Tout effort qui ne serait pas entrepris sur le plan international semble vain. Le système écologique du monde forme un tout ; il est tel qu’aucune nation ne peut seule purifier son environnement. L’atmosphère charrie les polluants industriels et les pesticides sur toute la terre. Pratiquement toutes les voies fluviales internationales sont polluées, et la situation s’aggrave d’année en année.”

      Le danger d’un désastre mondial par la pollution est réel et aussi grave que celui d’une guerre nucléaire.

      La bombe démographique est près d’exploser

      Il a fallu des milliers d’années pour que la population mondiale atteigne un milliard d’habitants (en 1850). Quatre-vingts ans plus tard, elle avait atteint les deux milliards. À présent, elle est de 3 600 000 000 de personnes. On estime que d’ici trente ans, elle aura le double du chiffre actuel.

      Chaque jour, le monde compte 200 000 bouches à nourrir de plus, mais la terre ne s’agrandit pas et la production agricole n’arrive pas à satisfaire les besoins.

      Les dirigeants mondiaux savent que le mécontentement gronde parmi les nations du Tiers-Monde, ‘en voie de développement’. La population de ces pays pauvres est plus de deux fois plus nombreuse que celle des pays riches, industrialisés, et elle s’accroît beaucoup plus vite.

      Pour calmer ce mécontentement croissant, les grandes puissances se sont efforcées de fournir une aide technologique. On a obtenu certains résultats. Néanmoins, les problèmes sont énormes et l’accroissement de la population réduit à néant tout progrès accompli. C’est pourquoi une étude récente des Nations unies déclarait que “le fossé entre les peuples nantis et les déshérités s’élargit continuellement”.

      La menace que fait peser la “bombe démographique” se fait plus lourde de jour en jour. Pour l’éloigner, les grandes puissances reconnaissent la nécessité d’abandonner leurs rivalités et de travailler à améliorer les conditions de vie dans le monde.

      Les problèmes intérieurs requièrent l’attention

      Les dirigeants des nations doivent aussi faire face à des problèmes intérieurs de plus en plus graves. Nombre de grandes villes se délabrent rapidement. Il faudrait beaucoup d’argent, mais celui-ci est englouti par les dépenses militaires et les rivalités de la guerre froide.

      Les besoins des populations augmentent, aussi bien en Union soviétique qu’ailleurs, et il est nécessaire de les satisfaire pour éviter les rébellions. Il faut aussi arrêter le raz-de-marée de crimes qui déferle sur toutes les nations.

      En outre, le public est témoin des réalisations des grandes puissances dans le domaine spatial. Il a vu des hommes marcher sur la Lune. Étant donné ces résultats, il se demande pourquoi les gouvernements ne réussissent pas mieux sur la terre.

      Les Nations unies méritent-​elles ce titre ?

      L’Organisation des Nations unies, qu’on a acclamée avec orgueil comme la réalisation suprême de l’humanité, se trouve en difficulté. À moins d’un important changement dans le monde, elle risque de perdre complètement son prestige.

      Pourtant, maintenant que la Chine communiste est un de ses membres, pour la première fois elle représente pratiquement toute la population du globe. Que se passerait-​il si les grandes puissances parvenaient à édifier la paix avec l’aide de l’ONU, si cet organisme contribuait à faire cesser les combats et les querelles entre les nations plus petites ?

      Cette organisation remplirait les promesses que contient son nom. Elle obtiendrait le soutien et l’approbation de tous.

      Les religions en pleine crise

      Les religions, particulièrement celles de la chrétienté, connaissent un rapide déclin depuis quelques années. À cause des dissensions en leur sein, les Églises ont perdu l’estime d’une bonne partie du public. Beaucoup de gens commencent à douter de leur valeur en constatant qu’elles sont incapables d’apporter la paix et de résoudre les problèmes de l’humanité. Mais à présent, les chefs religieux se rendent compte qu’ils auraient beaucoup à gagner si la paix était établie sur la terre.

      Si bientôt on proclamait partout ‘la paix mondiale et la sécurité’, et que les Églises aient joué leur rôle à cet égard, celles-ci pourraient espérer retrouver au moins en partie leur influence et leur prestige ainsi que la faveur du public. Ce serait bien nécessaire, et elles le savent.

      Le pape Paul VI a admis que le dissentiment, la critique et la contestation minent l’Église catholique. Il en résulte, dit-​il, “un état de malaise que nous ne pouvons ni ne voulons dissimuler”. — New York Times, 24 juin 1972.

      La paix mondiale ferait beaucoup pour remédier à ce malaise et raffermir la confiance en l’avenir. Elle pourrait raviver l’espoir d’un renouveau religieux et ranimer les forces des religions.

      Les hommes ont donc des raisons nombreuses et très puissantes de faire un ultime effort pour établir la paix et la sécurité dans le monde. Tout laisse supposer que bientôt l’expression “paix et sûreté” deviendra le slogan du jour.

      Cependant, une question importante se pose : Cette paix sera-​t-​elle durable ?

      Nous pouvons dès maintenant connaître la réponse.

      [Encadré, page 11]

      La bombe démographique est sur le point d’exploser

      La population est à présent de 3 600 000 000 d’habitants.

      On prévoit qu’elle aura doublé dans 30 ans.

      Les nations pauvres connaissent l’accroissement le plus rapide, et leur population est déjà le double de celle des nations riches.

      [Illustrations, page 10]

      Aux États-Unis comme en Union Soviétique, se dressent comme une menace réciproque plus de 1 000 missiles basés au sol et prêts à partir.

      Chacun de ces missiles peut parcourir plus de 23 000 kilomètres à l’heure et faire pleuvoir la mort nucléaire sur toute une ville, une demi-heure après le signal donné.

      [Illustration, page 11]

      Chaque jour, il y a quelque 200 000 nouvelles bouches à nourrir. La production de nourriture ne peut suivre ce rythme.

  • La “paix pour une génération” ou une paix mondiale éphémère ?
    Réveillez-vous ! 1973 | 8 avril
    • La “paix pour une génération” ou une paix mondiale éphémère ?

      UNE détente mondiale est à présent en cours, mais combien de temps durera-​t-​elle ? Apportera-​t-​elle “la paix pour une génération” dans un “ordre nouveau”, comme certains le prédisent ?

      Malgré les raisons urgentes qu’ont les dirigeants des nations de rechercher la paix mondiale, malgré toute l’habileté de leurs négociations, malgré leur détermination et leur désir et malgré l’intelligence de leurs conseillers, la paix mondiale qu’ils sont en train d’élaborer ne durera pas.

      Il y a à cela deux raisons fondamentales également puissantes.

      La première, c’est que les problèmes humains qui nuisent à la paix ne seront pas résolus. Ils ne peuvent l’être. Les dirigeants oublient ou préfèrent ignorer le fait suivant : Les guerres ne sont pas provoquées par les bombes, les cuirassés ou les balles, mais par les hommes. Aucun traité de paix ne pourra jamais faire disparaître l’égoïsme humain. Or, c’est là la cause fondamentale des désunions, des querelles et des guerres.

      En réalité, les négociations de paix actuelles ont une base égoïste. La paix ne va-​t-​elle pas de pair avec la confiance mutuelle ? Or, Henry Kissinger, principal négociateur des accords passés entre les États-Unis et l’Union soviétique, a déclaré : “Nous défendons ces accords non pas parce qu’ils sont basés sur la confiance, mais parce qu’ils sont basés sur les intérêts bien compris des deux parties.” “Intérêts bien compris” n’est qu’un euphémisme pour “égoïsme astucieux”.

      Soulignant le manque de confiance, le périodique Time dit ce qui suit concernant le pacte récent sur la limitation des armements : “On pense que chacune des deux parties fera un usage intensif de satellites d’observation, afin de détecter toute fraude de la part de l’autre.”

      La paix n’est-​elle pas liée à la tranquillité et à la libération de la crainte ? Cependant, la paix internationale dont on parle repose sur ce qu’on a appelé “l’équilibre de la terreur” comme principal moyen de prévenir la guerre. On part du principe que chacune des parties conservera une puissance telle que, dans le cas d’une attaque surprise, elle serait capable de riposter par une grêle dévastatrice de bombes à hydrogène. Cela est censé prévenir toute tentative de guerre totale.

      Cela fait un peu penser à deux personnes qui accepteraient de danser ensemble, chacune d’elle tenant un pistolet braqué sur le cœur de l’autre. Dans une pareille situation, peut-​on vraiment connaître la tranquillité et la paix de l’esprit ?

      Les autres problèmes

      Même si les gens pouvaient ne plus craindre une destruction nucléaire éventuelle, connaîtraient-​ils la paix véritable si le crime continuait de sévir ? Que peut signifier la paix mondiale si l’on craint de sortir le soir ou si l’on ne se sent pas en sécurité dans sa maison, la porte fermée à double tour ?

      Supposons que l’on parvienne à régler les grands différends internationaux ; il resterait encore à aplanir la désunion à l’intérieur de chaque nation.

      Une paix mondiale politique mettra-​t-​elle fin aux heurts entre groupements religieux ? En Irlande du Nord, par exemple, le conflit qui oppose catholiques et protestants a causé la mort de 540 hommes, femmes et enfants, sans parler des dégâts matériels, durant les trois dernières années.

      Une paix mondiale politique mettra-​t-​elle fin à la haine raciale, entre Juifs et Arabes notamment ? Mettra-​t-​elle fin aux rivalités tribales ? Au Burundi, en Afrique, la haine entre les Bantous et les Tutsis a eu pour résultat le massacre de quelque 120 000 hommes, femmes et enfants en quelques mois seulement. Cela représente plus du double des pertes américaines au Viêt Nam en onze ans de guerre !

      Que dire de la corruption, de la tromperie et de la fraude qui, depuis des siècles, dominent la politique et le commerce ? Que dire également des abus de pouvoir qui engendrent l’injustice, l’inégalité et l’oppression ? Aussi longtemps que dureront ces conditions, pourra-​t-​on vraiment parler de paix sur la terre ?

      Nous avons dit qu’il y avait deux raisons fondamentales puissantes pour lesquelles la paix que les hommes sont en train d’établir ne durera pas. Quelle est la deuxième raison ? Quel espoir nous reste-​t-​il ?

  • Quand les hommes diront : “Paix et sécurité !”, une destruction soudaine les surprendra
    Réveillez-vous ! 1973 | 8 avril
    • Quand les hommes diront : “Paix et sécurité !”, une destruction soudaine les surprendra

      LA PAIX mondiale annoncée ne sera qu’éphémère parce que la prophétie biblique a annoncé qu’il en serait ainsi. Comment cela ? Il y a dix-neuf siècles, l’apôtre Paul écrivit aux chrétiens :

      “Le jour de Jéhovah vient exactement comme un voleur dans la nuit. Quand ils diront : ‘Paix et sécurité !’ alors une destruction soudaine doit immédiatement venir sur eux, comme les douleurs d’angoisse sur la femme enceinte ; et ils n’échapperont nullement.” — I Thess. 5:1-3.

      Mais pourquoi appliquer cette prophétie biblique aux efforts et aux déclarations de paix faits à notre époque ? La paix n’est-​elle pas une bonne chose, et la Bible ne dit-​elle pas : “Heureux les pacifiques.” Les chefs religieux de la chrétienté n’applaudissent-​ils pas aux efforts actuels ? Pourquoi la Bible annoncerait-​elle l’échec des grands efforts faits aujourd’hui pour le rétablissement de la paix ?

      Pourquoi une “destruction soudaine” à notre époque ?

      Tout d’abord, nous vivons une époque caractérisée par l’accomplissement d’autres prophéties bibliques annonçant la venue prochaine du “jour de Jéhovah” et de l’exécution de ses jugements sur les nations. Étant donné qu’elles sont en train de s’accomplir, nous avons de bonnes raisons de croire que la prophétie de l’apôtre annonçant une “destruction soudaine” suivant de très près l’annonce de la ‘paix et de la sécurité’ se réalisera également à notre époque.

      Dès 1879, les éditeurs de ce périodique avaient attiré l’attention sur 1914 comme une année marquée dans les prophéties bibliques, le commencement de ce que la Bible appelle le “temps de la fin”a.

      Depuis 1914, notre génération a été témoin du “signe” qui, selon les paroles de Jésus-Christ, allait permettre d’identifier cette période et précéder le “jour de Jéhovah” annoncé. Le signe donné par Jésus comportait de multiples aspects. Les hommes qui en seraient témoins pourraient être sûrs de deux choses :

      Premièrement, ce signe serait le prélude à une “grande tribulation, telle qu’il n’y en a pas eu depuis le commencement du monde jusqu’à présent, non, et qu’il n’y en aura jamais plus”. Deuxièmement, ils sauraient alors avec certitude que “le royaume de Dieu est proche”, si proche que la génération témoin de ce signe “ne passera en aucune façon avant que toutes choses n’arrivent”. — Mat. 24:21 ; Luc 21:31, 32.

      Quel est donc ce signe aux multiples aspects ? En sommes-​nous témoins aujourd’hui ? Les hommes ont-​ils pu le voir depuis 1914 ? Comparez les éléments de ce signe, consignés dans Matthieu 24, Marc 13, Luc 21 et Révélation 6, aux événements et à la situation de notre génération. En voici quelques-uns :

      ● Nation se lève contre nation dans une guerre mondiale (Mat. 24:7 ; Rév. 6:3, 4).

      Dans son livre La Première Guerre mondiale (angl.), H. W. Baldwin écrit : “La Première Guerre mondiale [1914-​1918] inaugura le siècle de la guerre totale ou, dans le sens premier du terme, de la guerre universelle (...).”

      Récemment, le président Nixon fit remarquer que depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale il y a eu cent guerres ou davantage.

      ● La disette, la montée en flèche des prix et la famine (Mat. 24:7 ; Rév. 6:5-8).

      Durant la même période, depuis 1914, et malgré les progrès des techniques agricoles, les prix des denrées alimentaires ont monté en flèche. La famine s’est étendue sur toute la terre, parfois dans des proportions catastrophiques, le plus souvent à cause d’une sous-alimentation progressive et moins spectaculaire, mais néanmoins mortelle.

      Selon un rapport publié par le New York Times, durant la dernière décennie et dans certaines parties du monde, les maladies dues à la sous-alimentation ont frappé 10 000 personnes chaque jour, soit 3 500 000 chaque année. Les habitants des pays industrialisés peuvent se refuser à le croire, mais pourtant les faits sont là : sur la terre, un habitant sur trois meurt de faim lentement ou souffre de sous-alimentation.

      ● Des épidémies mortelles (Luc 21:11 ; Rév. 6:8).

      Sans parler de la “grippe espagnole” qui, en 1918-​1919, provoqua la mort de 21 000 000 de personnes en quelques mois, nous ne pouvons nier que notre génération soit décimée par le cancer, les maladies de cœur, les maladies mentales, les maladies vénériennes, la toxicomanie et la pollution dans des proportions véritablement épidémiques.

      ● Des tremblements de terre dans un lieu après l’autre (Mat. 24:7).

      Pratiquement chaque année un ou plusieurs tremblements de terre très importants sont enregistrés en quelque endroit du globe. Ces dernières années, des villes entières ont été détruites au Pérou, en Irak et dans d’autres pays. Depuis 1914, plus de 700 000 personnes ont perdu la vie lors de tremblements de terre.

      ● L’accroissement de l’iniquité (Mat. 24:12).

      Nous vivons actuellement ce que beaucoup appellent “l’ère de la violence”. La vie n’a jamais été aussi menacée, particulièrement dans les grandes métropoles. Maintenant, la criminalité progresse aussi très rapidement dans les banlieues et les régions rurales. Les crimes d’ordre sexuel sont de plus en plus nombreux, et l’immoralité sexuelle semble ne connaître aucune limite. Elle est de plus en plus courante parmi les jeunes, chez les adolescents et même les plus jeunes.

      ● La bonne nouvelle du Royaume est prêchée sur toute la terre (Mat. 24:14).

      Durant la même période, depuis 1914, la plus grande campagne publicitaire de toute l’histoire humaine a été menée sur toute la terre pour annoncer que le Royaume de Dieu a commencé à régner dans les cieux et qu’il administrera sous peu toute la terre. Dans son livre Ceux-ci croient aussi (angl.), Charles Braden dit : “Les témoins de Jéhovah ont littéralement rempli la terre de leur prédication !’

      Ces proclamateurs du Royaume ont visité des centaines de millions de foyers dans plus de 200 pays, non pas une fois, mais des dizaines de fois. Quels en ont été les résultats ? Pas la conversion du monde, car ce n’est pas ce que la Bible a annoncé. Jésus a déclaré prophétiquement : “Et cette bonne nouvelle du Royaume sera prêchée par la terre habitée tout entière en témoignage à toutes les nations ; et alors la fin viendra.” — Mat. 24:14.

      Qu’est-​ce qui sera détruit ?

      Comme le montre le reste de la Bible, il ne s’agit pas de la “fin” de la terre et de tous ses habitants. Il est question de la destruction du système de choses mondial qui s’est révélé injuste dès son origine.

      Durant ces millénaires, les hommes, qui ont refusé de se laisser guider par la loi de Dieu et de régler leurs différends d’après celle-ci et dans la paix, ont fait de notre terre un champ de bataille où la force et non la justice l’emporte. Ils se sont combattus pour obtenir ou garder des avantages commerciaux, une influence politique, le pouvoir ou des avantages territoriaux. Ils ont donné libre cours à leurs préjugés religieux, à leur orgueil national et à leur haine raciale. Pour atteindre leurs objectifs égoïstes, ils ont tué sans pitié tout en pillant, violant et commettant d’autres actes cruels. Pensons-​nous que le Dieu tout-puissant ne leur demandera jamais des comptes ? S’il ne le faisait pas, mériterait-​il notre confiance et notre culte comme Dieu de justice ?

      C’est précisément lors du “jour de Jéhovah”, dont a parlé l’apôtre, que Dieu demandera des comptes aux hommes. Mais il y aura des survivants. Les paroles encourageantes suivantes adressées à l’ancien Israël s’appliquent à tous ceux qui ont abandonné les voies iniques des nations, qui aiment la justice et qui désirent échapper à la prochaine “destruction soudaine” :

      “Va, mon peuple, entre dans tes chambres, et ferme tes portes sur toi ; cache-​toi pour quelques instants jusqu’à ce que la colère ait passé. Car voici que Jéhovah sort de sa demeure pour visiter l’iniquité des habitants de la terre, et la terre découvrira le sang qu’elle a bu, et ne cachera plus ses tués.” — Is. 26:20, 21, Crampon 1905.

      Pourquoi Dieu rejette les mouvements en faveur de la paix mondiale

      Dans sa Parole, Jéhovah est appelé “le Dieu qui donne la paix”. (Rom. 15:33.) Toutefois, il n’est pas favorable à la “Paix à tout prix”. Avec lui, il ne peut y avoir de paix si elle n’est pas juste. De même, il n’accordera sa bénédiction à aucun traité de paix qui le tient à l’écart, lui et ses desseins.

      Or, c’est exactement ce que font les hommes qui cherchent à établir la paix entre les nations. Ils la désirent, mais uniquement pour pouvoir continuer à mener le genre de vie qu’ils ont choisi depuis des siècles. Ils se soucient de la prospérité matérielle, mais pas du bonheur spirituel. Le disciple Jacques, demi-frère de Jésus-Christ, décrit fort bien ces hommes, y compris les dirigeants de la chrétienté. Il dit :

      “De quelle source viennent les guerres et de quelle source viennent les luttes parmi vous ? Ne viennent-​elles pas de cette source, à savoir : vos désirs ardents de plaisirs sensuels, qui continuent de combattre dans vos membres ? Vous désirez et cependant vous n’avez pas. Vous continuez d’assassiner et de convoiter, et cependant vous ne pouvez obtenir. Vous continuez de lutter et de faire la guerre. Vous n’avez pas parce que vous ne demandez pas. Vous demandez en effet, et cependant vous ne recevez pas, parce que vous demandez dans un mauvais but, afin de le dépenser pour vos désirs ardents de plaisirs sensuels.” — Jacq. 4:1-3.

      Les nations profiteraient-​elles d’une ère de ‘paix et de sécurité’ pour se détourner de leurs mauvaises voies et rechercher la justice ? S’efforceraient-​elles alors de mieux connaître leur Créateur et s’attacheraient-​elles à accomplir sa volonté et ses desseins ?

      Chaque jour, en lisant les journaux, en écoutant la radio, en regardant la télévision et plus spécialement par vos expériences et vos contacts personnels, vous vous rendez compte qu’un tel mobile sincère fait défaut. L’amour de Dieu et du prochain n’occupe pas beaucoup le cœur de la grande majorité des hommes. C’est pour cette raison que l’humanité se trouve dans cette situation déplorable et devant une catastrophe mortelle.

      Pourquoi la bénédiction des religions ne garantit pas le succès

      Croire que l’approbation, le soutien et la participation des religions du monde envers les mouvements pour la paix sont une garantie de la bénédiction de Dieu serait une grave erreur. Au contraire, cela les voue à l’échec.

      En vérité, les religions ont suivi une voie diamétralement opposée à celle qu’a indiquée le Fils de Dieu. Jésus-Christ a déclaré que ‘son royaume ne fait pas partie de ce monde’ et que ses vrais disciples n’en font pas partie non plus (Jean 18:36 ; 17:14). Cependant, au cours des siècles, les religions de ce monde se sont prostituées avec les puissances politiques pour exercer leur influence sur elles.

      Cela a été particulièrement le cas des religions de la chrétienté. Tout les identifie à la prostituée symbolique, appelée “Babylone la Grande”, décrite dans le chapitre dix-sept de la Révélation (ou Apocalypse) comme ayant commis la fornication avec les rois de la terre. Babylone la Grande, ville symbolique ayant “un royaume sur les rois de la terre”, est une image très appropriée de l’empire spirituel que les religions du présent monde ont exercé depuis des siècles sur les gouvernements terrestres.

      Le livre biblique de la Révélation nous montre que Babylone la Grande dirige les nations non pas vers Dieu, mais contre lui, afin qu’elles s’opposent à “l’Agneau”, Jésus-Christ. Elles agissent ainsi en rejetant son Royaume et en combattant, en persécutant même, ceux qui l’annoncent et le soutiennent. — Rév. 17:1, 2, 14, 18.

      Bien que les chefs religieux de la chrétienté puissent se réjouir des mouvements actuels en faveur de la paix mondiale et prier pour leur succès, nous savons comment Dieu les considère. Dans Ésaïe 1:15, nous lisons :

      “Quand vous étendez vos mains, je détourne de vous mes yeux ; quand vous multipliez les prières, je n’écoute pas : Vos mains sont pleines de sang.”

      Effectivement, les religions de la chrétienté elles-​mêmes ont répandu le sang. Que ce soit lors des croisades meurtrières, durant les “guerres de religion”, avec l’Inquisition, au Moyen Âge, ou durant les guerres mondiales de notre génération, les Églises de la chrétienté ont soutenu les États dans leurs combats. Elles les ont même encouragés en leur donnant l’assurance que Dieu les bénissait. Leur participation encore plus active à la politique démontre qu’elles n’ont absolument pas changé. Leurs prières ne peuvent donc pas être écoutées favorablement par Dieu.

      [Note]

      a Pour une explication détaillée de cette prophétie, voyez le livre “Babylone la Grande est tombée !” — Le Royaume de Dieu a commencé son règne !, pages 168 à 175.

      [Illustrations, page 15]

      GUERRES

      DISETTES

      [Illustrations, page 16]

      TREMBLEMENTS DE TERRE

      ÉPIDÉMIES

      [Illustrations, page 17]

      CRIMES

      PRÉDICATION DU ROYAUME

  • Comment la véritable paix mondiale sera établie
    Réveillez-vous ! 1973 | 8 avril
    • Comment la véritable paix mondiale sera établie

      LE “DIEU qui donne la paix” a prévu lui-​même un moyen pour établir la paix mondiale, la véritable paix. Il s’agit du Gouvernement de son Fils, le Royaume messianique. À propos du Messie, le prophète Ésaïe, inspiré par Dieu, écrivit il y a très longtemps :

      “L’empire a été posé sur ses épaules, et on le nomme (...) Prince de paix. Pour étendre l’empire et donner une paix sans fin au trône de David et à sa royauté, pour l’établir et l’affermir par le droit et par la justice, dès maintenant et à toujours. Le zèle de Jéhovah des armées fera cette œuvre.” — Is. 9:5, 6, Crampon 1905 9:6, 7, NW.

      Ce Gouvernement céleste établira une paix durable non pas par “l’équilibre de la terreur”, mais en faisant disparaître toutes les causes de terreur. Il n’acceptera pour sujets terrestres que les hommes ayant mis en pratique les paroles rapportées dans Michée 4:3, ceux qui ‘de leurs glaives ont forgé des hoyaux, et de leurs lances des serpes. Une nation ne tirera plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre’. Avec de tels sujets aimant la paix, on comprend que le reste de la prophétie pourra s’accomplir ; nous lisons : “Ils habiteront chacun sous sa vigne et sous son figuier, et il n’y aura personne pour les troubler.” — Michée 4:4.

      Unis pour pratiquer le culte pur et servir le seul vrai Dieu vivant, les sujets terrestres du Royaume messianique ne connaîtront pas la division pour s’être attachés à toutes sortes de gouvernements et idéologies politiques. Ceux-ci n’existeront plus. La Parole de Dieu nous dit que le Royaume de son Fils “brisera et anéantira tous ces royaumes-​là, et lui-​même subsistera éternellement”. (Dan. 2:44.) Tous ces royaumes politiques sont sur le point de connaître une “destruction soudaine” parce qu’ils s’opposent à l’administration de la terre par le Royaume de Dieu et cherchent à préserver la domination de celle-ci par le régime de l’homme, bien que son échec soit évident.

      Les survivants de cette destruction pourront alors être en paix avec la terre, car ils ne la pollueront pas par cupidité et n’empoisonneront pas l’atmosphère par des armes nucléaires, mais ils transformeront notre planète en un paradis, un immense jardin de Dieu. Plus merveilleux encore, le Gouvernement divin rendra possible la guérison de tous ses sujets, afin qu’ils soient en paix avec leur propre corps. Grâce au sacrifice rédempteur du Fils de Dieu, leurs faiblesses, leur imperfection, leurs maladies, la vieillesse et la mort disparaîtront. Même les innombrables victimes des guerres ainsi que tous ceux qui sont morts pour d’autres raisons, seront ressuscités et se verront offrir la possibilité de se montrer dignes de la vie éternelle sous l’administration de ce Royaume. Alors, Dieu “essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur. Les choses anciennes ont disparu”. — Rév. 21:4.

      Si vous désirez survivre à la “destruction soudaine” du présent système de choses injuste et vivre sous la direction du “Prince de paix”, que devez-​vous faire dès maintenant ?

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