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Les chrétiens possèdent la paixLa Tour de Garde 1966 | 1er décembre
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Les chrétiens possèdent la paix
“JE VEUX ÉCOUTER CE QUE DIRA LE DIEU JÉHOVAH : IL A DES PAROLES DE PAIX POUR SON PEUPLE ET POUR SES FIDÈLES.” — PS. 85:9, AC Ps 85:8, NW.
1, 2. Quelles sont les différentes significations du mot “paix”, et quelle prophétie illustre bien ce fait ?
LA PAIX, combien ce mot est agréable à entendre à cause de tout ce qu’il représente ! La paix évoque le calme, la sérénité, la tranquillité, l’absence de toute friction, de tout heurt, et l’affranchissement du doute et de la crainte. Rien d’étonnant alors à ce que les promesses de paix renfermées dans la Parole de Dieu soient si réconfortantes !
2 Le tableau représentant la paix brossé par le prophète Ésaïe est remarquable en vérité : “Alors la droiture habitera dans le désert, et la justice aura sa demeure dans le verger. L’œuvre de la justice sera la paix et le fruit de la justice le repos et la sécurité pour toujours. Mon peuple demeurera dans le séjour de la paix, dans des habitations sûres, dans des asiles tranquilles.” — És. 32:16-18.
3. À l’origine, qui viola la paix dans l’univers, et pourquoi ne connaît-on pas la paix aujourd’hui ?
3 La paix, c’est ce que Dieu désire pour toutes ses créatures, et elle régna dans l’univers entier jusqu’à ce que le grand ennemi de la paix, Satan le Diable, fît son apparition. Depuis lors, la terre n’a connu que quelques années de paix. En fait, on rapporte qu’au cours des 3 370 années de l’Histoire, il y a eu 3 143 années de guerre, soit seulement 227 années de paix, ou 13,8 années de guerre pour une année de paix. Mais n’est-ce pas ce à quoi nous devons nous attendre puisque Satan, le grand ennemi de la paix, est le “dieu de ce système de choses” ? Il personnifie la méchanceté, et la méchanceté et la paix ne vont pas de pair, car nous lisons : “Mais les méchants sont comme la mer agitée, qui ne peut se calmer, et dont les eaux soulèvent la vase et le limon. Il n’y a point de paix pour les méchants, dit mon Dieu.” — II Cor. 4:4 ; És. 57:20, 21.
4. Depuis quand particulièrement la paix a-t-elle quitté la terre, comme l’atteste l’accomplissement de quelles prophéties ?
4 La paix a particulièrement disparu de la terre depuis 1914, année au cours de laquelle apparut le cheval couleur de feu et son cavalier, conformément à la vision apocalyptique de Jean : “Et je vis, (...) un cheval couleur de feu ; et il fut donné à celui qui était assis dessus d’ôter la paix de la terre, pour que l’on s’égorgeât les uns les autres ; et une grande épée lui fut donnée.” Cette année marqua également le commencement de la réalisation de la grande prophétie de Jésus, relative à la fin du présent système de choses : “Car nation se lèvera contre nation et royaume contre royaume.” Comme jamais auparavant, les paroles de Jésus trouvent leur accomplissement : “Sur la terre angoisse des nations, ne sachant que faire à cause du mugissement de la mer et de son agitation, tandis que les hommes défailliront dans la crainte et l’attente des choses venant sur la terre habitée.” — Rév. 6:2, 4 ; Mat. 24:7 ; Luc 21:25, 26.
5. Qu’est-ce qui montre que les hommes en général désirent la paix, et pourquoi n’ont-ils pas été capables de l’obtenir ?
5 Les hommes en général ne veulent certainement pas que les choses aillent ainsi. Ils désirent ardemment la paix et ce n’est que lorsqu’ils sont excités par une propagande de haine qu’ils souhaitent la guerre. Les efforts déployés par les hommes pour conclure des traités de paix et des accords interdisant la guerre nous en fournissent la preuve. Tel est l’un des principaux objectifs des Nations unies, comme en témoigne l’inscription gravée sur le mur situé en face du bâtiment principal du siège des Nations unies, où on peut lire : “De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes : Une nation ne tirera plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre.” Les politiciens promettent la paix, afin d’être élus. Mais en dépit de leurs plans et de leurs efforts, la guerre continue de frapper l’humanité, à cause de la maladresse, de la cupidité et du nationalisme, et aussi parce que Satan, le grand ennemi de la paix, est le dieu du présent système de choses.
6. Par quel raisonnement spécieux les sages du monde cherchent-ils à justifier l’incapacité de l’homme d’assurer la paix, et quel exemple prouve qu’ils ont tort ?
6 Il semble que pour tenter de justifier l’incapacité de l’homme d’établir la paix, certains “sages” du présent monde prétendent que la guerre est une bénédiction et qu’elle est indispensable pour progresser. Voici d’ailleurs ce qui a été écrit après la mort de l’éminent évolutionniste anglais, sir Arthur Keith : “Reflétant l’opinion de Herbert Spencer et d’autres néodarwinistes, il déclara en 1931 que la guerre était une condition du progrès. ‘La Nature, dit-il, émonde son verger pour le garder robuste. La guerre est son émondoir.’ Il ajouta encore que les préjugés raciaux étaient nécessaires à la vitalité d’une nationa.” A-t-on jamais fait une déclaration plus insensée ? En temps de guerre ne détruit-on pas les meilleurs éléments qui font la puissance d’une nation ? Les faibles, les inadaptés mentaux et physiques ne sont pas admis dans les forces armées. Qui plus est, peut-on prétendre que le monde est aujourd’hui dans une bien meilleure condition, que ce soit sur le plan mental, moral, physique ou économique, qu’avant 1914, parce qu’il a connu deux guerres mondiales ? Pour ne citer qu’un exemple, qui oserait prétendre que les Suisses sont inférieurs parce qu’ils n’ont pas été “émondés” en prenant part aux deux guerres ou à toute autre guerre depuis de si longues années ? Au contraire, un historien fit cette déclaration relativement à une certaine période de l’histoire suisse : “La longue période de paix contribua au progrès dans tous les domaines de la vie suisseb.” C’est la paix et non la guerre qui fit progresser cette nation. Vraiment, la sagesse du présent monde est folie aux yeux de Dieu et de tous les hommes capables de raisonner sainement. — I Cor. 3:19.
LE DIEU ET LE PRINCE DE LA PAIX
7. Quel témoignage biblique atteste que Jéhovah est un Dieu de paix ?
7 En opposition directe avec Satan, le grand ennemi de la paix, et les hommes incapables d’établir la paix, se tient Jéhovah Dieu, le Dieu de paix. Dans sa Parole, la sainte Bible, le mot paix est mentionné quelque 350 fois. Ses pages renferment des promesses de paix ; du début jusqu’à la fin, la paix est mise en évidence et nous sommes encouragés à rechercher la paix. Dans les Écritures grecques chrétiennes, Jéhovah Dieu est continuellement décrit comme étant le “Dieu qui donne la paix” ou le ‘Dieu de paix’. C’est ce à quoi nous pouvons nous attendre d’un Dieu aimant, juste, puissant et plein de sagesse. — Rom. 15:33 ; 16:20 ; I Cor. 14:33 ; II Cor. 13:11 ; Phil. 4:9 ; I Thess. 5:23 ; Héb. 13:20.
8. Comment la Bible associe-t-elle Jésus-Christ à la paix ?
8 Tout comme Jéhovah est le Dieu de paix, de même son Fils, Jésus-Christ, est le “Prince de la paix”, et “le Seigneur de la paix”. (És. 9:5 9:6, NW ; II Thess. 3:16.) Voici ce que nous lisons à propos de son règne : “Donner à l’empire de l’accroissement, et une paix sans fin.” Oui, quand sa domination s’étendra sur la terre, “la paix sera grande jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de lune”. — És. 9:6 9:7, NW ; Ps. 72:7.
9, 10. À qui Jéhovah Dieu et Jésus-Christ ont-ils donné la paix, accomplissant ainsi quelles prophéties ?
9 Jéhovah Dieu et Jésus-Christ ne gardent pas cette paix pour eux-mêmes. Ils la répandent sur leurs serviteurs et disciples fidèles, suivant ce que nous lisons : “Jéhovah bénira son peuple en lui donnant la paix.” “Je veux écouter ce que dira le Dieu Jéhovah : Il a des paroles de paix pour son peuple et pour ses fidèles.” (Ps. 29:11 ; 85:9, AC 85:8, NW). Cette paix leur a été accordée particulièrement depuis la naissance de Jésus, époque à laquelle les anges chantèrent : “Paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée !” ou “Paix pour les hommes qui ont sa faveur !” (Luc 2:14, Sg ; CT). Peu de temps avant de quitter ses apôtres et de retourner vers son Père, Jésus les rassura en ces termes : “Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix.” — Jean 14:27 ; 16:33.
10 Jéhovah Dieu et Jésus-Christ ont-ils été fidèles à leurs promesses de donner la paix à leurs serviteurs et disciples ? Certainement ! Grande est la paix qui règne en leur sein, conformément à la prophétie suivante : “Paix, paix à celui qui est loin et à celui qui est près !” “Je ferai régner sur toi la paix.” “Je dirigerai vers elle la paix comme un fleuve.” Les paroles prophétiques d’Ésaïe (2:4) trouvent leur accomplissement non au sein des Nations unies, mais parmi les chrétiens : “De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes : Une nation ne tirera plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre.” — És. 57:19 ; 60:17 ; 66:12.
11, 12. a) Quel message les serviteurs de Dieu publient-ils, et à quoi ce message les identifie-t-il ? b) Que peut-on dire de la façon dont ces témoins annoncent leur message ?
11 À l’exemple de Jéhovah Dieu et de Jésus-Christ, ces chrétiens, sur qui se réalisent ces prophéties, s’efforcent avec désintéressement de partager leur paix avec d’autres. C’est pourquoi le message qu’ils apportent est sans cesse décrit comme étant la “bonne nouvelle de paix”. (Actes 10:36 ; Éph. 6:15.) Ce sont les messagers de paix prédits dans Ésaïe 52:7 : “Qu’ils sont beaux sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie la paix ! De celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie le salut ! De celui qui dit à Sion : Ton Dieu règne !”
12 Non seulement ces serviteurs chrétiens de Jéhovah apportent un message de paix, mais encore ils le font d’une manière pacifique, celle dont Jésus a parlé lorsqu’il a envoyé ses soixante-dix évangélistes : “Où que vous entriez dans une maison, dites d’abord : ‘Puisse cette maison avoir la paix.’ Et s’il s’y trouve un ami de la paix, votre paix reposera sur lui. Mais s’il n’y en a pas, elle vous reviendra.” Ces paroles démontrent toute l’importance de la paix ; ce sont les amis de la paix que les chrétiens recherchent lorsqu’ils vont de porte en porte annonçant “la bonne nouvelle de paix”. Que les chrétiens doivent présenter leur message de paix d’une manière pacifique, cela ressort également du conseil que l’apôtre Paul donna à Timothée : “De plus, écarte les questions folles, qui trahissent l’ignorance, sachant qu’elles engendrent des querelles. Mais un esclave du Seigneur n’a pas à se quereller, mais il doit être doux envers tous, qualifié pour enseigner, se contenant sans cesse sous le mal, instruisant avec douceur ceux qui ne sont pas favorablement disposés.” — Luc 10:5, 6 ; II Tim. 2:23-25.
UNE PAIX UNIQUE
13. D’après les Écritures, quelles autres significations les mots hébreu et grec pour paix revêtent-ils ?
13 Le mot “paix” tel qu’il est employé dans les Écritures désigne souvent plus qu’une simple absence de guerre. Le mot hébreu shalôm généralement traduit par paix implique en outre la santé, la prospérité et le bien-être. Il en est de même du terme salaam utilisé par les Arabes des temps modernes et servant également de salutationc’. Ainsi, nous lisons que David interrogea Urie sur “l’état de Joab, sur l’état du peuple, et sur l’état de la guerre”, littéralement sur la “paix” de Joab, sur la “paix” du peuple et sur la “paix” de la guerre (II Sam. 11:7). De même Jéhovah, par l’entremise du prophète Jérémie, donna ces instructions aux Israélites exilés : “Cherchez la paix [le bien, Sg] de la ville où je vous ai transportés, et priez l’Éternel [Jéhovah, AC] pour elle ; car dans sa paix sera votre paix.” (Jér. 29:7, Da). Il apparaît également que cette signification du terme hébreu traduit par paix se transmit au mot grec pour paix, éïrênê, pour ce qui est des Écritures grecques chrétiennes. Nous en avons un exemple dans les paroles que Jésus adressa à la Jérusalem infidèle : “Si toi, oui toi, tu avais discerné en ce jour les choses ayant affaire avec la paix”, c’est-à-dire avec ton bien-être paisible. — Luc 19:42.
14, 15. Pour quelle raison fondamentale la paix que possèdent les chrétiens est-elle unique ?
14 La paix de Dieu que possèdent les chrétiens est également unique en ce qu’elle est fondée sur la justice. Il ne s’agit pas d’une paix obtenue à tout prix, grâce à un compromis ou pour des raisons de convenance. En aucun cas il n’est question d’une paix compromettante conclue avec les ennemis de Dieu, de la vérité et de la justice, comme celle que tant d’organisations religieuses ont conclue avec les communistes athées, pour obtenir le privilège de poursuivre leurs activités et leurs services religieux, sans être inquiétés par le gouvernement. Voici ce que déclara M. A. Rauf junior, dans son livre intitulé Cuban Journal (1964), à propos de l’Église catholique à Cuba : “La puissance de l’Église a été brisée. Si elle a survécu jusqu’à présent, c’est qu’elle a pactisé avec le gouvernement tout comme elle l’a fait en Union soviétique et dans d’autres pays derrière le rideau de fer. Afin de pouvoir demeurer dans ces pays, les évêques ont cessé d’émettre des lettres pastorales contre le communisme. (...) Un certain dimanche, je me suis rendu à l’église Jésus de Miramar, à la Havane. (...) Tout se disait à voix basse et d’une façon mécanique. Il n’y avait aucun enthousiasme ; il y a bien eu un sermon, mais il n’a duré que trois minutes.” En revanche, l’auteur raconte que le gouvernement cubain a sévi contre les témoins de Jéhovah et les évangélistes, pour des raisons différentes.
15 Est-il nécessaire que Jéhovah fasse des compromis avec ses ennemis ? Il est tout-puissant ! Qui peut s’opposer à sa volonté ? Dieu n’envisage pas de faire la paix avec ses ennemis. C’est la raison pour laquelle, à la naissance de Jésus, le groupe d’anges ne déclara pas la paix à tous les hommes, mais seulement à ceux qui ont la faveur de Dieu (Luc 2:14, CT). C’est ce qu’a souligné le général Jéhu qui, à la question de Joram, roi d’Israël : “Est-ce la paix, Jéhu ?”, répondit : “Quoi, la paix ! Tant que durent les prostitutions de Jézabel, ta mère, et la multitude de ses sortilèges !” Non, aucun de ceux qui représentent de manière convenable Jéhovah Dieu ne fera de compromis pour obtenir la paix. — II Rois 9:22.
16. Comment la Bible montre-t-elle que la justice précède la paix ?
16 À moins d’être fondée sur la justice, la paix ne peut durer. C’est donc avec raison que la Bible, tout en soulignant l’importance de la paix, montre sans cesse que la justice précède la paix. C’est ce que dit l’apôtre Paul : “Car le royaume de Dieu ne signifie pas le manger et le boire, mais signifie la justice et la paix et la joie avec l’esprit saint.” Décrivant la sagesse divine, le disciple Jacques écrivit également : “Mais la sagesse d’en haut est tout d’abord chaste, puis pacifique, raisonnable, prête à obéir, pleine de miséricorde et de bons fruits.” Dans le même ordre d’idée, Jésus cite les pacifiques en septième position dans ses béatitudes ou bonheurs figurant dans l’introduction de son Sermon sur la montagne. — Rom. 14:17 ; Jacq. 3:17 ; Mat. 5:3-9.
17. En quoi la paix du chrétien est-elle encore unique ?
17 La paix que possède le chrétien est encore unique en ce qu’elle ne dépend pas des conditions qui l’entourent. L’apôtre Paul la décrivit comme “la paix de Dieu qui surpasse toute pensée”. C’est un état d’esprit et de cœur, une tranquillité profonde en dépit de tout ce qui peut se produire à l’extérieur. Cela a très bien été illustré par l’oiseau femelle qui reste imperturbablement couché sur ses œufs pendant la tempête. En fait, c’est une paix que le monde ignore. C’est pourquoi Jésus pouvait dire : “Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre cœur ne se trouble ni ne se resserre de crainte.” “Je vous ai dit ces choses afin que par le moyen de moi vous ayez la paix. Dans le monde, vous aurez des tribulations, mais prenez courage ! J’ai vaincu le monde.” Oui, malgré les tribulations qui d’ordinaire troubleraient les hommes et les feraient reculer de peur, les vrais disciples de Jésus-Christ possèdent la paix. — Phil. 4:7 ; Jean 14:27 ; 16:33.
COMMENT ACQUÉRIR LA PAIX DE DIEU
18, 19. a) Sur quel fondement peut-on faire la paix avec Dieu ? b) En conséquence, qu’ont reçu les chrétiens ?
18 Comment acquérir la paix, cette paix qui est décrite comme l’un des fruits de l’esprit saint de Dieu énumérés dans Galates 5:22, cette paix qui surpasse toute pensée ? Tout d’abord, il faut faire la paix avec Dieu, en entretenant des relations amicales avec lui. Pourquoi parler de relations amicales ? Dieu n’est-il pas l’ami de tout le monde ? Certainement pas ! C’est ce que fit clairement ressortir l’apôtre Paul : “En fait, vous qui étiez autrefois éloignés et ennemis parce que votre esprit était occupé des œuvres qui sont mauvaises, maintenant il vous a de nouveau réconciliés.” Par quel moyen peut-on se réconcilier avec Dieu ? Grâce au sacrifice de Jésus-Christ : “Car si, lorsque nous étions ennemis, nous sommes devenus réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, bien plus, à présent que nous sommes devenus réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.” Cela se fait conformément à cette prédiction prophétique : “Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.” — Col. 1:21 ; Rom. 5:10 ; És. 53:5.
19 C’est pourquoi le véritable christianisme ou la prédication de l’évangile chrétien est appelé par l’apôtre Paul “le ministère de la réconciliation”. Jésus vint sur terre pour déclarer “la bonne nouvelle de paix, à vous qui étiez loin, et la paix à ceux qui étaient près”. C’est ce ministère qu’il confia à ses disciples : “Mais toutes choses sont de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ et nous a donné le ministère de la réconciliation, à savoir que Dieu, par le moyen de Christ, réconciliait un monde avec lui, ne leur comptant pas leurs offenses, et il nous a remis la parole de la réconciliation. Nous sommes donc des ambassadeurs remplaçant Christ, comme si Dieu suppliait par nous. Comme remplaçants de Christ, nous supplions : ‘Devenez réconciliés avec Dieu.’ Celui [Jésus-Christ] qui n’a pas connu le péché, il l’a fait être péché pour nous, afin que nous devenions justice de Dieu par son moyen.” — Éph. 2:17 ; II Cor. 5:18-21.
20, 21. a) Que signifie exercer la foi ? b) Quelles autres étapes faut-il franchir ?
20 Oui, on ne peut trouver la paix avec Dieu que par l’intermédiaire de Jésus-Christ : “Nul ne vient au Père si ce n’est par moi.” Cela nécessite non seulement d’accepter mentalement ce que Jésus a fait pour nous, mais il faut encore exercer la foi : “Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque exerce la foi en lui ne soit pas détruit mais ait la vie éternelle.” Exercer la foi signifie faire quelque chose en rapport avec celle-ci, agir conformément à ses croyances, car “de même que le corps sans souffle est mort, ainsi la foi sans les œuvres est morte”. — Jean 14:6 ; 3:16 ; Jacq. 2:26.
21 Quelles sortes d’œuvres sont requises ? Tout d’abord, il faut se repentir de sa ligne de conduite égoïste et se convertir ou se retourner pour suivre le modèle établi par Jésus-Christ, suivant le conseil que l’apôtre Pierre donna aux Juifs de Jérusalem à son époque : “Repentez-vous donc, et retournez-vous afin que vos péchés soient effacés, pour que des époques de rafraîchissement viennent de la personne de Jéhovah.” — Actes 3:19.
22, 23. Dès le début de son ministère, quel exemple Jésus donna-t-il, et quelle est l’importance de cette étape pour faire la paix avec Jéhovah Dieu ?
22 Jésus commença sa carrière en qualité de Christ en se présentant lui-même pour faire la volonté de son Père ; c’est ce que révèlent ses propres paroles : “Voici, je viens (...) pour faire ta volonté, ô Dieu.” Cela se passait au Jourdain, où Jean-Baptiste le baptisa. Puisqu’il fut baptisé et ordonna aussi à ses disciples de se faire baptiser, il s’ensuit que pour marcher sur les traces de Jésus il faut prendre la décision d’accomplir la volonté de Dieu, à l’exemple de Jésus, et être baptisé comme lui. Ce baptême symbolise notre détermination de faire la volonté divine ; il nous rappelle sans cesse que nous avons pris cette décision, et c’est également un témoignage public attestant aux yeux de tous que nous sommes décidés à accomplir la volonté divine et à suivre Jésus-Christ. — Héb. 10:7 ; Mat. 3:13-17 ; 28:19, 20.
23 De nos jours, bon nombre de personnes fréquentant les témoins chrétiens de Jéhovah assistent à leurs réunions, lisent les publications de la Watch Tower et participent même au ministère du champ, mais elles reculent lorsqu’il est question de se vouer et de prendre le baptême. Il semble qu’elles marchent avec Dieu, mais en réalité il n’en est rien, car nous lisons dans Amos 3:3 : “Deux hommes marchent-ils ensemble, sans en être convenus ?” Que chacun sache donc qu’il est impossible de posséder la paix de Dieu sans d’abord faire la paix avec lui au moyen de la foi, de l’offrande de soi et du baptême.
24. Quelle ligne de conduite faut-il suivre pour garder cette paix ?
24 Il ne faut toutefois pas en conclure qu’après avoir fait l’offrande de soi et reçu le baptême il ne nous reste qu’à jouir constamment de cette paix avec Dieu. Ce n’est là qu’un commencement. Entre autres choses, nous devons continuer d’absorber la connaissance et de nous laisser instruire par Jéhovah au moyen de sa Parole et de son organisation visible ; il nous faut aimer sincèrement la loi de Dieu et rechercher la sagesse. Si nous faisons ces choses, nous pouvons être assurés de posséder la paix de Dieu : “Tous tes fils seront disciples de Jéhovah et grande sera leur paix.” “Il y a beaucoup de paix pour ceux qui aiment ta loi, et il ne leur arrive aucun malheur.” “Mon fils, n’oublie pas mes enseignements, et que ton cœur garde mes préceptes ; car ils prolongeront les jours et les années de ta vie, et ils augmenteront ta paix.” “Ses voies sont des voies agréables, et tous ses sentiers sont paisibles.” L’apôtre Paul conseilla également les chrétiens en disant : “Les choses que vous avez apprises ainsi qu’acceptées, entendues et vues relativement à moi, pratiquez-les ; et le Dieu de paix sera avec vous.” — És. 54:13, AC ; Ps. 119:165 ; Prov. 3:1, 2, 17 ; Phil. 4:9.
25. a) Comment peut-on illustrer le principe gouvernant cette paix ? b) En conséquence, comment peut-on définir la paix de Dieu ?
25 Cette paix peut être comparée au bonheur que procure le mariage. En vérité, un mariage est une cérémonie joyeuse et il ouvre la voie au bonheur conjugal, toutefois il n’en garantit pas la durée d’une façon permanente, erreur que beaucoup de couples semblent commettre. Pour connaître le bonheur dans le mariage, un couple doit sans cesse travailler dans ce but, y penser, consacrer du temps et des efforts et manifester la maturité dans tous ses rapports. Il n’en va pas autrement pour ceux qui entretiennent des relations pacifiques avec Dieu par la repentance, la conversion, la foi dans la rançon offerte par le Christ, l’offrande de soi et le baptême. Ils doivent continuer de travailler en vue de maintenir cette paix. En conséquence, on peut dire que la paix de Dieu est une récompense, tout comme Jéhovah promit la paix à son peuple dans l’Antiquité, si celui-ci remplissait les conditions requises : “Si vous suivez mes lois, si vous gardez mes commandements et les mettez en pratique (...). Je mettrai la paix dans le pays, et personne ne troublera votre sommeil ; (...) et l’épée ne passera point par votre pays.” — Lév. 26:3-6.
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Comment rester en possession de la paixLa Tour de Garde 1966 | 1er décembre
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Comment rester en possession de la paix
“MON PEUPLE DEMEURERA DANS LE SÉJOUR DE LA PAIX, DANS DES HABITATIONS SÛRES, DANS DES ASILES TRANQUILLES.” — ÉS. 32:18 És 32:18.
1. Pourquoi le “Dieu de paix” devient-il parfois “un vaillant guerrier”, et combien de temps cela durera-t-il ?
LA PAROLE de Dieu nous révèle qu’“il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux : (...) un temps pour la guerre, et un temps pour la paix”. C’est la raison pour laquelle Jéhovah est souvent appelé, non seulement “le Dieu de paix”, “le Dieu qui donne la paix”, mais également “un vaillant guerrier” et “Jéhovah des armées”. Afin de justifier sa souveraineté et de restaurer la paix, Dieu a parfois jugé nécessaire d’avoir recours à la guerre ; c’est pourquoi il dit de lui-même ‘qu’il fait la paix et crée l’adversité’. Mais ce n’est qu’au cours du présent système de choses méchant qu’il y a un temps pour la guerre et un temps pour la paix ; dans le nouvel ordre à venir, lorsque la volonté de Dieu sera faite sur toute la terre comme dans les cieux, ce sera uniquement un temps pour la paix. — Eccl. 3:1, 8 ; Phil. 4:9 ; Rom. 15:33 ; Ex. 15:3 ; Jacq. 5:4 ; És. 45:7, Ostervald.
2. Comment les Écritures décrivent-elles parfois l’activité pacifique des témoins de Jéhovah ?
2 Nous pouvons aussi dire la même chose de l’activité pacifique déployée par les ministres chrétiens voués. En effet, leur ministère est souvent décrit en termes de guerre : “Comme un excellent soldat de Christ Jésus, prends ta part en souffrant le mal.” Évidemment, le chrétien n’emploie pas des armes charnelles ou matérielles ; c’est d’ailleurs ce que souligne l’apôtre Paul en ces termes : “Car les armes de notre guerre ne sont pas charnelles mais puissantes par Dieu pour renverser des choses solidement retranchées.” “Nous avons à lutter, non contre le sang et la chair, mais contre (...) les forces spirituelles mauvaises qui sont dans les lieux célestes.” Aussi le ministre chrétien utilise-t-il la vérité, “l’épée de l’esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu” qui “est vivante et exerce un pouvoir et elle est plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants”. Grâce à cette parole, le chrétien détruit les faux enseignements qui déshonorent Dieu, toutefois il n’accomplit pas cette œuvre par orgueil ou à contrecœur, mais dans un esprit d’humilité et par amour pour Dieu, pour la vérité et pour ses semblables. — II Tim. 2:3 ; II Cor. 10:4 ; Éph. 6:12, 17 ; Héb. 4:12.
3. Que peut-on dire à propos de notre obligation de maintenir la paix, et pourquoi ?
3 Il apparaît donc que l’obligation qui incombe au chrétien de garder la paix revêt différents aspects. On peut dire qu’elle est absolue pour ce qui est de ses relations avec ses compagnons chrétiens, suivant ce que rapportent les Écritures : “Vivez en paix l’un avec l’autre.” “Frères, continuez (...) d’avoir même pensée, de vivre en paix.” “Soyez en paix entre vous.” Lorsque des difficultés surgissent entre chrétiens, ils sont dans l’obligation de les régler ; suivant le cas, ils doivent aller voir celui qu’ils ont offensé, ou bien celui qui les a offensés, pour essayer d’oublier toute l’affaire. Mais vis-à-vis de ceux “du dehors”, leur obligation de garder la paix est relative ou qualifiée : “Si possible” — cela n’est pas toujours le cas —, “autant que cela dépende de vous” — ceux du dehors ne désirent pas toujours régler les différends —, “soyez pacifiques avec tous les hommes”. — Marc 9:50 ; II Cor. 13:11 ; I Thess. 5:13 ; Rom. 12:18 ; Mat. 5:23, 24 ; 18:15-17.
AYEZ UN ESPRIT PACIFIQUE
4. a) Quelles sont quelques-unes des choses qui font perdre la paix ? b) Compte tenu de ce fait, quel conseil trouvons-nous dans les Écritures ?
4 En raison des faiblesses, de l’égoïsme et des imperfections héritées, la tendance humaine nous pousse à nous battre promptement, à discuter au moyen de la parole et des gestes. Les conditions imparfaites, les contretemps, etc., engendrent également les différends. C’est pourquoi la Parole de Dieu, du début à la fin, recommande la paix. Joseph, fils du patriarche Jacob et premier ministre en Égypte, donna ce sage conseil en renvoyant ses frères chez son père après s’être fait reconnaître par eux : “Ne vous querellez pas en chemin.” Parce qu’il est très facile de créer une contestation, Salomon a pu dire : “C’est une gloire pour l’homme de s’abstenir des querelles, mais tout insensé se livre à l’emportement.” — Gen. 45:24 ; Prov. 20:3.
5, 6. Quels bienfaits procure un esprit pacifique ?
5 Ainsi, ceux qui possèdent la paix de Dieu doivent continuer de travailler pour la paix et la rechercher, s’ils veulent garder ce bien précieux. Il leur faut posséder un esprit pacifique. Et pourquoi n’aurions-nous pas un tel esprit ? La paix convient à notre santé et à notre bien-être de chaque jour. Comme on a pu l’observer, les luttes, les frictions et les pressions figurent parmi les principales causes de maladies mentales, physiques et émotives. Il s’ensuit donc que rien que pour notre bien-être personnel, nous devrions rechercher la paix. Il ne peut y avoir de bonheur au sein de la congrégation ou de la famille si celles-ci sont le cadre de disputes continuelles. En conséquence, tous ceux qui font preuve de sagesse chercheront à maintenir la paix.
6 De plus, la paix produit également l’efficacité et la prospérité. Les terres ravagées par la guerre sont incultes. Un homme qui est en conflit avec lui-même et incapable de se soigner doit être admis dans un hôpital où d’autres sont obligés de s’occuper de lui. Il en est de même d’une organisation, qu’il s’agisse d’une famille, d’une congrégation ou d’une entreprise ; si cette organisation veut fonctionner efficacement et atteindre ses objectifs, la paix doit y régner. C’est pourquoi les chrétiens ont reçu les conseils suivants : “De plus, la semence du fruit de la justice est semée dans des conditions de paix pour ceux qui produisent la paix.” “Car celui qui veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu’il garde sa langue de ce qui est mal et ses lèvres de proférer la tromperie, mais qu’il se détourne de ce qui est mal et qu’il fasse ce qui est bien ; qu’il cherche la paix et la poursuive.” — Jacq. 3:18 ; I Pierre 3:10, 11.
7. Que faut-il entendre par être pacifique ?
7 Rien d’étonnant à ce que Dieu, dans sa Parole, mette autant l’accent sur la paix. Ainsi, il conseilla aux Juifs revenus à Jérusalem : “Aimez la vérité et la paix.” C’est pourquoi Jésus déclara : “Heureux les pacifiques, puisqu’ils seront appelés ‘fils de Dieu’.” Notez ici que les pacifiques ne sont pas simplement les hommes qui ont la paix, mais plutôt ceux qui ont des inclinations pacifiques, qui recherchent la paix et qui travaillent en vue de faire la paix. Pour obtenir la faveur divine, nous devons être pacifiques. — Zach. 8:19 ; Mat. 5:9.
8. Quelle est une des façons de montrer que nous sommes parmi les pacifiques, et par suite quelle obligation nous incombe ?
8 Si nous sommes vraiment du nombre des “fils de Dieu” pacifiques, la paix fera alors l’objet de nos prières. Le psalmiste David déclara il y a fort longtemps : “Demandez [priez pour] la paix de Jérusalem. Que ceux qui t’aiment jouissent du repos ! Que la paix soit dans tes murs, et la tranquillité dans tes palais ! À cause de mes frères et de mes amis, je désire la paix dans ton sein.” L’apôtre Paul nous donna aussi ce conseil : “N’ayez souci de rien, mais en toutes choses, par la prière (...), que vos requêtes soient exposées à Dieu ; et la paix de Dieu qui surpasse toute pensée, gardera vos cœurs et vos facultés mentales par le moyen de Christ Jésus.” — Ps. 122:6-8 ; Phil. 4:6, 7.
MÉFIONS-NOUS DE CE QUI TROUBLE LA PAIX
9-11. a) Comment et pourquoi l’orgueil figure-t-il au nombre des ennemis de la paix ? b) Comment l’orgueil entame-t-il nos relations avec Dieu ? c) Avec nos semblables ?
9 Si nous voulons que Dieu exauce nos prières en faveur de la paix, nous devons de notre côté faire notre part ; il nous faut travailler pour ce qui fait l’objet de nos prières. Tout d’abord cela signifie se méfier de ce qui trouble la paix. Le principal ennemi est l’orgueil. Pourquoi pouvons-nous dire cela ? Parce que ce fut tout d’abord l’orgueil qui poussa Satan à entreprendre sa carrière de grand ennemi de la paix. L’orgueil est à l’origine de toute rébellion contre Dieu, et la rébellion est une forme de guerre ; il est à l’opposé de la paix. L’orgueil combat la soumission, et si nous ne manifestons pas cette qualité à l’égard de ceux qui sont au-dessus de nous, la paix ne peut régner. — Ézéch. 28:17 ; I Pierre 5:5.
10 L’orgueil nous rend ennemis de Dieu. Comment posséder la paix si nous sommes en guerre avec Dieu ? Parmi les sept choses que hait Jéhovah figurent “les yeux hautains” ou l’orgueil. La sagesse divine personnifiée déclara : “L’arrogance et l’orgueil, la voie du mal, et la bouche perverse, voilà ce que je hais.” Étant donné que “Dieu s’oppose aux hautains”, il ne peut donc pas y avoir de paix entre Dieu et nous si nous sommes orgueilleux. Si nous désirons entretenir des relations pacifiques avec lui, il faut nous humilier nous-mêmes, car “il accorde sa bonté imméritée aux humbles”. “Car Jéhovah est élevé, et il voit les humbles, et son regard connaît de loin les orgueilleux.” — Prov. 6:16, 17 ; 8:13 ; Jacq. 4:6 ; Ps. 138:6, AC.
11 L’orgueil nous fait encore perdre la paix avec nos semblables. En fait, l’apôtre Paul met sans cesse l’accent sur le rapport qui existe entre l’orgueil et les disputes — l’absence de paix —, rapport de cause à effet ; il dit : “Ne devenons pas égotistes, n’excitons pas de rivalité entre nous, ne nous envions pas l’un l’autre.” Aussi continuez de ne rien faire “par esprit de querelle ou par égotisme, mais considérant avec humilité d’esprit que les autres sont supérieurs à vous”. “Si quelqu’un enseigne une autre doctrine et n’admet pas de saines paroles, celles de notre Seigneur Jésus-Christ, ni l’enseignement qui s’accorde avec le pieux dévouement, il est enflé d’orgueil, il ne comprend rien, mais il est malade mentalement pour ce qui est des questions et des discussions sur des mots. De ces choses viennent l’envie, les disputes, les propos injurieux, les soupçons mauvais, les discussions violentes sur des riens.” Il n’y a pas de doute, l’orgueil trouble la paix. — Gal. 5:26 ; Phil. 2:3 ; I Tim. 6:3-5.
12, 13. Pourquoi le matérialisme trouble-t-il la paix ?
12 Le matérialisme est un autre ennemi de la paix contre lequel nous devons nous tenir en garde. L’avidité des choses matérielles et les gains égoïstes nous rendent mécontents et nous occasionnent de nombreuses difficultés, et dans ce cas comment trouver la paix ? Il est écrit : “L’amour de l’argent est la racine de toutes sortes de choses mauvaises, et en recherchant cet amour certains se sont égarés loin de la foi et se sont transpercés partout de bien des douleurs.” Il est impossible d’être en paix avec Dieu et d’avoir la paix de l’esprit, si le matérialisme nous dirige. Souvenons-nous que “nous n’avons rien apporté dans le monde et de même nous n’en pouvons rien emporter. Si donc nous avons la nourriture et le vêtement, nous serons satisfaits de ces choses”. Le contentement procure la paix de l’esprit. — I Tim. 6:10, 7, 8.
13 En outre, l’avidité nous incite à entrer en compétition avec notre prochain, le privant ainsi de la paix, car cela l’oblige à entrer en compétition avec nous dans la recherche des biens matériels, tout comme l’orgueil nous poussera à entrer en compétition avec lui pour l’honneur ; cela créera donc la jalousie, l’envie ou la crainte d’un manque à gagner. Il s’ensuit que dans l’intérêt de la paix, nous suivrons le conseil suivant : “Ayant l’œil non seulement, par intérêt personnel, sur vos propres affaires, mais aussi, par intérêt personnel, sur celles des autres.” Nous chercherons l’avantage des autres et non pas seulement le nôtre. — Phil. 2:4 ; I Cor. 10:23, 24.
14. Pourquoi pouvons-nous dire que toutes les “œuvres de la chair” troublent la paix ?
14 Nous pouvons dire que toutes les formes d’égoïsme, toutes “les œuvres de la chair” sont des ennemies de la paix, et plus elles sont grossières, plus est grand leur pouvoir destructeur. Il ne fait pas de doute que le mensonge, le vol, la tromperie et toutes les formes de l’immoralité sexuelle troublent les relations pacifiques que le chrétien entretient avec Dieu, car sa conscience est troublée, et ces choses le privent aussi de la paix avec ses semblables, parce qu’elles le font empiéter sur leurs droits ; c’est d’ailleurs ce que fit ressortir l’apôtre Paul quand il dit : “Dieu veut (...) que vous vous absteniez de la fornication ; que chacun de vous sache comment posséder son propre vase dans la sanctification et l’honneur, non dans l’appétit sexuel plein d’avidité tel que celui qu’ont aussi ces nations qui ne connaissent pas Dieu ; que personne n’aille en cela jusqu’à nuire à son frère ou à léser ses droits, parce que Jéhovah est celui qui exige un châtiment pour toutes ces choses.” Notez également que nombre de ces œuvres de la chair sont en elles-mêmes des ennemies de la paix : “Les haines, les disputes, la jalousie, les accès de colère, les querelles, les divisions, les sectes, les envies, les beuveries.” Incontestablement, si nous voulons garder la paix que nous possédons, nous devons nous méfier de toutes les œuvres de la chair et les combattre. — I Thess. 4:3-6 ; Gal. 5:19, 20.
CULTIVONS CE QUI FAVORISE LA PAIX
15, 16. a) Comment l’amour nous aide-t-il à garder la paix que nous possédons ? b) Comment la joie accomplira-t-elle la même œuvre ?
15 Si toutes “les œuvres de la chair” sont des ennemies de la paix, il s’ensuit que tous les autres fruits de l’esprit (n’oublions pas que la paix est l’un de ces fruits) favorisent la paix ; par conséquent, ce sont eux que nous cultiverons (Gal. 5:22, 23). Le premier de ces fruits, et le plus important, c’est l’amour. À la fois par ce qu’il ne fait pas et par ce qu’il fait, il nous aide à garder la paix. D’une part, l’amour “n’est pas jaloux, il ne se vante pas, ne s’enfle pas,” il ne fait rien de ce qui pourrait troubler la paix, comme agir “de manière indécente”. Au lieu de gêner autrui en étant avide, l’amour ne cherche pas “ses propres intérêts”, pas plus qu’il ne trouble sa paix en nourrissant de la rancune ou du ressentiment ; non, l’amour “ne tient pas compte du mal subi”. D’autre part il travaille pour la paix en ‘se réjouissant de la vérité, il supporte, croit, espère et endure toutes choses’. Vraiment, le fait de cultiver l’amour nous aidera à garder la paix. — I Cor. 13:4-7.
16 La joie favorise-t-elle la paix ? Très certainement ! La joie est positive, c’est une qualité qui s’extériorise ; aussi conduit-elle à la paix, de même que la paix engendre la joie. La joie procure la force, elle nous aide à passer sur les petites offenses qui nous troubleraient en temps normal, nous priveraient de notre paix. Étroitement apparenté à la joie est l’humour qui vient souvent à la rescousse dans une situation embarrassante ou difficile, préservant ainsi la paix. — Néh. 8:10.
17, 18. a) Comment la longanimité conduit-elle à la paix ? b) Comment la bienveillance produit-elle la paix ?
17 Qu’en est-il de la longanimité ? Aucun doute ne subsiste quant à sa faculté de maintenir la paix. Combien de conflits internationaux, nationaux, raciaux et individuels ont vu le jour simplement parce que les hommes ont refusé d’être longanimes ! Elle favorise la paix, car elle permet de faire face à toutes sortes de situations, quand cela est possible, plutôt que de créer des difficultés ou de semer la désunion. La longanimité nous empêche de nous offenser facilement, préservant ainsi la paix. Oui, il faut être ‘longanimes et nous supporter l’un l’autre’ si nous voulons “observer l’unité de l’esprit dans le lien unitif de la paix”. — Éph. 4:2, 3.
18 Le fruit de l’esprit suivant mentionné dans Galates 5:22 est la bienveillance. Voilà une qualité que nous voudrons également cultiver, car elle nous procurera la paix. Comme cela a été dit, la bienveillance possède un pouvoir, car elle met en fuite les malentendus et prépare la voie au pardon. Elle désarme les hommes à l’esprit critique, prévenu et soupçonneux, favorisant ainsi la paix. La bienveillance facilite l’amabilité qui, en retour, produit la paix. L’aide que l’amabilité procure à la paix est indiquée par les paroles de l’apôtre Paul, paroles consignées dans Éphésiens 4:31, 32, où il établit un contraste entre l’amabilité et ce qui lui est opposé : “Que toute amertume malveillante et toute colère et tout courroux et toute clameur et tout langage injurieux soient ôtés du milieu de vous, ainsi que toute malice. Mais devenez bons les uns pour les autres, tendrement compatissants, vous pardonnant librement les uns aux autres, comme Dieu aussi vous a librement pardonné, par Christ.”
19-21. a) Comment la bonté favorise-t-elle la paix ? b) De quelle importance est la foi dans ce domaine ? c) Comment la douceur mène-t-elle à la paix ?
19 La bonté est également une aide qui favorise la paix ; on la définit comme la vertu, et la qualité morale qui porte à faire le bien. Le Créateur, Jéhovah Dieu, est la personnification et l’essence même de la bonté, et nous nous efforçons de l’imiter étant donné que nous sommes faits à sa ressemblance. Si la paix est éloignée du méchant, elle doit certainement se trouver auprès de ceux qui exercent la bonté, qui produisent le fruit de la lumière, lequel “consiste en toute sorte de bonté et de justice et de vérité”. Aujourd’hui, il y a peu d’“amour du bien” ; c’est la raison pour laquelle la paix est si rare dans le monde. La bonté procure une bonne conscience, et celle-ci est indispensable pour avoir la paix. Les chrétiens reçoivent donc ce conseil : “Gardez une bonne conscience”, afin que ceux qui parlent avec dédain de votre bonne conduite soient honteux. — Éph. 5:9 ; II Tim. 3:3 ; I Pierre 3:16.
20 La foi ou la confiance en Jéhovah constitue encore un autre fruit de l’esprit très important pour garder la paix que nous possédons. Nous lisons d’ailleurs : “À celui qui est ferme dans ses sentiments tu assures la paix, la paix, parce qu’il se confie en toi.” Jésus donna ce conseil : “Que votre cœur ne se trouble pas. Exercez la foi en Dieu, exercez aussi la foi en moi.” Grâce à la foi, nous pourrons ‘nous redresser et relever la tête, parce que notre délivrance approche’. Actuellement, le reste de l’humanité ‘défaille dans la crainte et l’attente des choses venant sur la terre habitée’. Et quand bien même nos propres faiblesses et manquements nous tracasseraient, nous pouvons trouver la paix en exerçant la foi dans l’amour et la miséricorde de Jéhovah, et dans le sacrifice rédempteur du Christ. — És. 26:3 ; Jean 14:1 ; Luc 21:28, 25, 26 ; Ps. 103:8-14 ; I Jean 1:7.
21 Quant au fruit de l’esprit suivant mentionné par l’apôtre Paul, à savoir la douceur, il est évident qu’il mène à la paix. Être doux signifie être gentil, calme et non pas dur, rude ou irrité. Jésus était de tempérament doux et il appela bienheureux ceux qui sont de disposition douce. Rien ne détruit plus la paix que la fureur, mais “une réponse douce calme la fureur”. Oui, quand les autres manquent particulièrement de douceur, quand ils sont durs, et que les autorités nous ‘demandent une raison de l’espérance qui est en nous’, il nous faut ‘répondre avec une humeur douce et un profond respect’. — Prov. 15:1 ; I Pierre 3:15 ; Mat. 5:5 ; 11:29.
22. Comment la maîtrise de soi est-elle précieuse pour maintenir la paix ?
22 En dernier lieu, il y a la maîtrise de soi, qui n’est surpassée en valeur que par l’amour, pour nous aider à garder notre paix. Lorsque quelqu’un nous insulte, nous frappe sur la joue pour ainsi dire, la maîtrise de soi nous permettra de tendre l’autre joue et de conserver ainsi la paix. La maîtrise de soi nous aidera à ne pas élever la voix quand les autres se montent ; de la sorte nous maintiendrons la paix. “Un homme violent excite des querelles, mais celui qui est lent à la colère”, ou qui exerce la maîtrise de soi, “apaise les disputes”, rétablissant ainsi la paix. — Prov. 15:18 ; Mat. 5:39.
23. Quel rôle la maîtrise de la langue joue-t-elle dans la paix ?
23 La langue doit particulièrement faire l’objet de surveillance. Le bavardage peut être nuisible, mais il peut également créer la mauvaise volonté et séparer les amis s’il n’est pas flatteur, suivant ce que nous lisons : Faute de bois, le feu s’éteint ; et quand il n’y a point de rapporteur, la querelle s’apaise.” “Chasse le moqueur, et la querelle prendra fin.” Il nous faut encore maîtriser notre langue lorsque quelqu’un vient à nous avec un grief. Il est alors facile de nous laisser émouvoir et de prendre fait et cause pour l’offensé. Au contraire, exerçons la maîtrise de soi, restons équilibrés et raisonnons sur la question. Pour la paix, cherchons à améliorer la situation en demandant : ‘Est-ce vraiment aussi grave ? Vous vous êtes peut-être mal compris. Peut-être ne se sentait-il pas bien à ce moment-là. Ne prends pas la chose aussi au sérieux, je suis persuadé qu’il n’avait pas l’intention de faire mal, etc.’ Vous travaillerez ainsi pour la paix. — Prov. 26:20 ; 22:10.
24, 25. Quelle responsabilité incombe aux maris, aux surveillants et aux femmes, dans l’intérêt de la paix ?
24 Quel que soit l’endroit où nous sommes, nous exercerons la maîtrise de soi en faveur de la paix. Il se peut que le père soit contrarié par ce que sa femme ou ses enfants ont dit ou fait. S’il exerce la maîtrise de soi, le problème sera facilement résolu, tandis que s’il s’emporte, en paroles ou en actes, il éloignera la paix. Il en est de même au sein de la congrégation chrétienne. Quelle que soit la nature de l’offense, si un surveillant répond dans la colère, avec un langage malavisé, la paix s’envolera ; il faudra alors la rétablir avant de pouvoir résoudre le problème. — II Tim. 2:23, 24.
25 Il ne faut pas en déduire que les autres n’ont pas une part de responsabilité dans cette affaire. “Mieux vaut habiter à l’angle d’un toit, que de partager la demeure d’une femme querelleuse.” La femme querelleuse qui trouble la paix est proverbiale, et pourtant son attitude est injustifiée, déraisonnable et combien agaçante. Son manque de maîtrise de soi met à rude épreuve la patience de ses proches. — Prov. 21:9.
26, 27. En résumé, que pouvons-nous dire en ce qui concerne l’acquisition de la paix et le moyen de la garder ?
26 Comme la paix est elle-même un des fruits de l’esprit, les autres fruits de l’esprit nous aident à cultiver celui-ci et à garder la paix que nous possédons. Jéhovah, en sa qualité de Dieu de paix, et son Fils, le Prince de la paix, nous ont donné la paix. C’est une paix unique, basée sur des principes, et elle ne dépend pas de ce qui nous entoure. Grâce à l’exercice de la foi, nous entretenons des relations pacifiques avec Jéhovah Dieu, et nous devons travailler dès maintenant en vue de garder la paix. Nous devons être en paix avec nos frères et, pour autant que cela dépende de nous, nous voudrons être en paix avec notre prochain, quel qu’il soit.
27 Cela signifie avoir un esprit pacifique, rechercher la paix, prier pour la paix, travailler pour la paix, se tenir en garde contre les ennemis de la paix et plus particulièrement contre Satan le Diable, le grand ennemi de la paix. Il faut encore cultiver tous les autres fruits de l’esprit qui engendrent la paix. Nous désirons vraiment garder la paix que nous possédons, car celle-ci concourt au bien-être de notre corps et de notre esprit, produit une activité efficace et finalement le bonheur.
28. Quel rapport existe-t-il entre la paix et le bonheur ?
28 Jéhovah n’est-il pas le Dieu heureux, et Jésus-Christ l’heureux Potentat ? Si, effectivement, et si nous voulons être heureux, il nous faut posséder leur paix. “La joie est pour ceux qui conseillent la paix.” Jésus ne dit-il pas : “Heureux les pacifiques, puisqu’ils seront appelés ‘fils de Dieu’.” Comprenons-nous le sens de ces paroles ? En d’autres termes, l’esprit pacifique est un trait caractéristique des enfants de Dieu, au même titre que leur amour et leur message. En conséquence, gardons toujours la paix de Dieu qui est en notre possession. — Prov. 12:20 ; Mat. 5:9.
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Pierre se sert-il à notre époque des clés du Royaume ?La Tour de Garde 1966 | 1er décembre
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Pierre se sert-il à notre époque des clés du Royaume ?
1. a) Quelle est l’idée généralement professée concernant la position de Pierre dans le ciel ? b) En réalité, quand Pierre fut-il ressuscité à la vie dans le ciel, et quelle sera sa position au cours du règne millénaire du Christ ?
QUELQUES-UNS des systèmes religieux de la chrétienté entretiennent généralement l’idée que Pierre est le portier du ciel et qu’il a le pouvoir d’y laisser entrer les gens ou de les repousser. Il est vrai que Pierre est maintenant au ciel, car il resta un fidèle disciple et apôtre de Jésus-Christ jusqu’à la mort. Toutefois, de même que l’apôtre Paul, il dut attendre dans la tombe de nombreux siècles la seconde venue de Jésus-Christ au temple spirituel de Dieu (II Tim. 4:8). En 1918, il fut ressuscité au ciel en même temps que les autres fidèles membres de la congrégation du Christ, morts antérieurement à cette date. Mais Pierre n’est pas portier. Ceux qui sont ressuscités pour être dans le ciel avec le Christ seront rois et prêtres avec lui pendant le règne millénaire. Pierre s’assiéra alors sur un trône céleste, comme l’un des 144 000 membres du corps du Christ, qui prendront part avec lui à sa domination royale et sacerdotale. — Rév. 14:1-3 ; 20:6 ; Luc 22:28-30.
2. Eu égard aux faits précités, quelles questions se posent ?
2 Les questions suivantes se posent donc : Que faut-il entendre par la déclaration de Jésus quand il dit à Pierre : “Je te donnerai les clés du royaume des cieux.” (Mat. 16:19). Que sont ces clés ? Combien y en a-t-il ? Quels bienfaits découlent de leur emploi ?
3. a) Comment Jésus nous aida-t-il à voir ce que sont les “clés du royaume” ? b) Pourquoi la révélation de la connaissance touchant le Royaume était-elle quelque chose de nouveau ?
3 Jésus nous aide à trouver les réponses à ces questions lorsqu’il fait savoir aux Pharisiens juifs ce que les clés ouvriraient : “Malheur à vous, qui êtes versés dans la Loi, dit-il, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous-mêmes n’êtes pas entrés, et ceux qui entraient, vous les en avez empêchés !” (Luc 11:52). Les clés se rapporteraient donc à la révélation de la connaissance. Elles révéleraient une chose qui aurait été scellée pendant des siècles. Elles concerneraient le saint secret de Dieu, l’administration de l’univers par le moyen de son Royaume (Rom. 16:25 ; Col. 1:26, 27). Bien que les hommes fidèles des temps anciens aient patiemment attendu la venue du Messie et de son Royaume, ils n’ont jamais compris que des hommes, tirés d’entre le genre humain, seraient rois et prêtres avec lui dans le ciel. L’apôtre Paul fait connaître le but de ce saint secret dans Éphésiens 1:9-12 ; 3:5, 6.
4. Dites combien il y eut de “clés du royaume” et comment elles furent utilisées.
4 Puisque ce saint secret n’a pas été révélé aux fidèles prophètes du passé, quand l’a-t-il été pour la première fois ? Quand les “clés du royaume des cieux” ont-elles été utilisées, et combien y en a-t-il ? Il est à noter que, selon l’apôtre, l’un
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