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Le fruit de l’espritLa Tour de Garde 1955 | 1er avril
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marchons d’un même pas. Soyez tous mes imitateurs, frères, et portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous. ” — Phil. 3:16, 17.
19. En devenant chrétien, est-il possible et nécessaire de changer de personnalité ?
19 Nous voulons encore dire un mot à propos du changement de disposition ou de personnalité. Chacun de nous devrait bien comprendre cette question. Personne ne peut se dire ce qui suit : “ Je ne crois pas que ma conduite ou personnalité ait été très mauvaise avant que je vienne à la vérité. Je ne vois pas la nécessité d’y apporter un changement quelconque. Après tout, nous devons être naturels, n’est-ce pas ? ” Admettons que votre conduite ou personnalité soit tout aussi séduisante que celle de ce jeune homme riche, très bien élevé, que Jésus aima et qui gardait sincèrement tous les commandements depuis sa jeunesse. Il voulut savoir ce qui lui manquait. Eh bien, il lui manquait l’essence même du fruit de l’esprit, un amour désintéressé (Marc 10:17-22). Soyons donc honnêtes avec nous-mêmes et humilions-nous devant Jéhovah. Chacun de nous devrait se placer à côté de ses frères éphésiens auxquels l’apôtre Paul écrivit : “ (Dépouillez-vous) du vieil homme (de notre moi) qui se corrompt par les convoitises trompeuses, (mais soyez) renouvelés dans l’esprit de votre intelligence, et (revêtez) l’homme nouveau, créé (et non développé par soi-même) selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité. ” — Éph. 4:22-24.
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Comment marcher honnêtementLa Tour de Garde 1955 | 1er avril
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Comment marcher honnêtement
“ Marchons honnêtement. ” — Rom. 13:13.
1. Où trouvons-nous la source et le canal du fruit de l’esprit ? Comment pouvons-nous manifester alors notre appréciation ?
CE QUE NOUS venons d’expliquer concernant le fruit de l’esprit en général et l’amour en particulier s’applique aussi à toutes les autres choses mentionnées. Dans chaque cas, on voit que ces autres qualités sont, dans leur perfection, inhérentes à Jéhovah. On les voit aussi dans son Fils bien-aimé, Jésus-Christ. Et comme nous voyons, grâce à une exacte connaissance de la vérité, quelle merveilleuse manifestation de ces qualités Jéhovah a donnée dans tous ses rapports avec ses créatures, nous nous mettons à les admirer et dans chaque cas nous voulons devenir “ les imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés ”, et marcher selon ces qualités, les manifestant également dans nos rapports avec autrui. Voici ce que Paul déclara dans la conclusion de son épître aux Galates : “ Ainsi donc, pendant que nous en avons l’occasion, pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frères en la foi. ” — Éph. 5:1, 2 ; Gal. 6:10.
2. Pourquoi la qualité qu’est l’amour ouvre-t-elle la liste donnée dans Galates 5:22, 23 ?
2 Voyons rapidement ces autres qualités qui, toutes, composent le fruit de l’esprit. Il ne fait aucun doute cependant que la plus grande de toutes, c’est l’amour. Elle est la source principale, sans laquelle les autres qualités ne peuvent véritablement exister ou opérer. Nous allons considérer ces dernières dans l’ordre établi par l’apôtre, bien qu’elles ne paraissent pas suivre un ordre particulier, car elles sont mentionnées à maintes reprises dans un ordre différent dans les Écritures grecques. — I Cor. 13:1-3, 13, Sy.
LA JOIE
3. Quelle autorité ou raison est invoquée à propos de l’étroite relation entre la joie et l’organisation de Dieu ?
3 La joie est mentionnée après l’amour. Où peut-on trouver aujourd’hui la joie et la meilleure occasion de porter ce fruit ? Il n’y a qu’une seule réponse : dans l’organisation de Jéhovah. La prophétie de Sophonie n’invite-t-elle pas Sion à se réjouir et à triompher de tout son cœur et ne dit-elle pas que Jéhovah “ se réjouira avec joie à ton sujet : il se reposera dans son amour, il s’égayera en toi avec chant de triomphe ” ? (Soph. 3:14, 17, Da.) Citons à l’appui la joie et le bonheur qu’ont éprouvés des milliers de nos lecteurs durant les huit jours du grand congrès international tenu en 1953 au Yankee Stadium. Pendant huit jours, ce fut là le meilleur endroit de la terre pour connaître la joie, et cela est aussi vrai de toutes les assemblées spéciales du peuple de Jéhovah.
4, 5. Quelle joie fut réservée à Jésus ? Comment pouvons-nous la partager ?
4 Nous savons aussi que Jésus-Christ est entré dans la joie qui lui était réservée en devenant l’instrument choisi, le Roi, pour exécuter pleinement le glorieux dessein de son Père céleste et réhabiliter le nom divin. Tous les vrais disciples du Seigneur sont invités à prendre part à cette œuvre joyeuse. C’est pourquoi “ le dessein bienveillant ” de Dieu est de réunir toutes choses en Christ et dans l’organisation placée sous sa conduite “ afin que nous servions à la louange de sa gloire ”. Soyons donc fidèles dans le service en faisant fructifier les intérêts du Royaume qui nous ont été confiés afin d’avoir la joie de pouvoir entendre et répondre à cette invitation : “ Entre dans la joie de ton maître. ” Peut-on trouver une joie plus grande que celle que l’on éprouve en cherchant, trouvant et nourrissant les autres brebis du Seigneur ? — Héb. 12:2 ; Éph. 1:9-12 ; Mat. 25:21.
5 Sur le plan personnel, n’avez-vous jamais été désemparé par un problème qui vous a fait paraître la vie bien triste ? N’êtes-vous pas alors allé à une réunion pour retrouver la compagnie de vos frères qui croient les mêmes vérités et font le même service que vous, ou bien n’avez-vous pas jeté un coup d’œil sur La Tour de Garde qui venait d’arriver ? Vous savez quel en a été l’effet. C’est comme si un poids avait été enlevé de votre cœur. Cela vous a fait oublier vos soucis (ce qui est merveilleux) et vous a peut-être donné un nouveau point de vue sur la façon de résoudre votre problème. En d’autres termes, comme on l’a déjà dit, vous avez profité des dispositions prises par l’intermédiaire de l’organisation, et de nouveau l’esprit de Jéhovah a opéré sur votre esprit et votre cœur avec son fruit de joie.
LA PAIX
6. Comment les Écritures soulignent-elles l’importance de la paix ?
6 Puis vient la paix. Que peut-on dire de la paix ? Beaucoup de choses évidemment, mais si nous citions l’exemple du chasseur allant à la recherche du gibier puis le poursuivant, ce ne semblerait pas être une image de paix, n’est-ce pas ? Cependant voici ce que David écrivit au Psaume 34:15 34:14, NW : “ Recherche et poursuis la paix. ” Cela signifie-t-il que la paix est un oiseau insaisissable comme “ la colombe de paix ” ? Non. C’est l’importance de la paix qui est la chose soulignée. Premièrement nous devons avoir des rapports paisibles avec Dieu, par Jésus-Christ, et avec sa famille : son peuple dévoué. Puis nous devons voir la nécessité de poursuivre et de maintenir cette paix, priant et travaillant pour elle, comme David le dit dans un autre Psaume : “ Demandez la paix de Jérusalem. Que ceux qui t’aiment jouissent du repos ! À cause de mes frères et de mes amis, je désire la paix dans ton sein ; à cause de la maison de l’Éternel, notre Dieu (le centre de la pure adoration), je fais des vœux pour ton bonheur. ” (Ps. 122:6, 8, 9). Cela peut signifier un sacrifice de votre part, peut-être s’agit-il de certaines de vos relations qui, à vos yeux, sont parfaitement légitimes, mais vous savez qu’elles provoqueront un malaise parmi vos frères et seront une occasion de bavardage pour ceux qui ne sont pas dans la vérité. Il est toujours bien de placer les intérêts de la communauté de Dieu au-dessus des vôtres.
7. Qu’implique cela ? Comment Jésus accomplit-il aujourd’hui sa promesse contenue dans Jean 14:27 ?
7 Généralement les gens recherchent la paix en essayant de créer des conditions qui sont littéralement des conditions de paix. Pour qu’ils goûtent à cette paix, il leur faut un certain entourage et, le plus souvent, il s’agit là d’une chose sentimentale. C’est le seul moyen dont dispose le monde pour pourvoir à ce trésor précieux. Mais dans la chambre haute, Jésus dit à ses disciples : “ Je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde la donne. ” (Jean 14:27). En ces jours de sa seconde présence avec ses disciples, il est en train d’accomplir cette promesse en nous délivrant de la puissance de ce monde divisé et en nous transportant dans son propre pays, son domaine théocratique où, comme Roi, il règne selon la justice dans la capitale céleste, la nouvelle Jérusalem. Par l’esprit tout-puissant de Dieu, il dirige de là son peuple dans la grande œuvre de justice qui a pour effet de donner “ le repos et la sécurité ” à tous ceux qui y prennent part. Sous la conduite de cet esprit de paix qui contrôle et protège les facultés de notre cœur et de notre esprit, nous demeurons vraiment “ dans le séjour de la paix, dans des habitations sûres, dans des asiles tranquilles ”. Quel glorieux fruit de l’esprit ! — És. 32:1, 17, 18 ; Phil. 4:7 ; Col. 1:13 ; 3:15. Voyez aussi La Tour de Garde du 15 janvier 1954, p. 25, 26, § 3-6.
LA PATIENCE
8, 9. Quels exemples de patience sont cités ? En quel sens devraient-ils nous influencer ?
8 Voyons maintenant la qualité qu’est la patience. C’est là encore une grande qualité qui se manifeste dans les rapports de Dieu avec ses créatures car il “ a supporté avec une grande patience des vases de colère formés pour la perdition, et... il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde ”. Paul cite aussi son propre cas pour donner un exemple remarquable de la patience ou longanimité que le Christ manifesta à son égard, en dépit de sa conduite passée. Cela devait encourager ceux qui croiraient au Seigneur (Rom. 9:22-24 ; I Tim. 1:16). Devant de tels exemples, nous devrions comprendre qu’il nous faut aussi manifester cette qualité. Cela ne veut pas dire que nous devrions supporter indéfiniment le mal de la part d’un individu ou dans l’assemblée, mais chaque fois qu’on demande sincèrement miséricorde et chaque fois que l’ignorance entre en ligne de compte, comme c’est le cas pour ceux qui ne sont pas dans la vérité, nous devrions manifester cette qualité divine.
9 L’impatience est le défaut qui s’oppose à la patience. Perdez-vous rapidement patience avec vos frères, étant toujours prompt à les reprendre dans un esprit d’irritation, par impatience ? Ce n’est pas là le fruit de l’esprit de Dieu. Cela ne veut pas dire qu’une parole tranchante n’est jamais nécessaire. Mais s’il s’agit de donner libre cours à ses sentiments, il vaut mieux attendre un peu plus longtemps.
LA BIENVEILLANCE
10. Qu’est-ce que la bienveillance ?
10 Comment définirons-nous la qualité qu’est la bienveillance (Synodale) ? C’est la disposition qui porte quelqu’un à vouloir du bien, à donner du bonheur, à se montrer aimable et serviable. C’est une expression spontanée de l’amour et les Écritures la rattachent souvent étroitement à l’amour. En ce qui nous concerne, la bienveillance divine à notre égard est toujours imméritée. — Gen. 20:13 ; I Cor. 13:4 ; Héb. 4:16, NW.
11, 12. a) Que nous enseigne la manifestation de la bienveillance divine ? b) Que déclara Jean au sujet de Jésus ?
11 La bienveillance prend sa source en Jéhovah, le Très-Haut. Quand Jésus parla de ce sujet, il montra qu’on ne devrait pas seulement se montrer bienveillant envers ceux qui nous rendent la pareille. “ Au contraire ”, déclara Jésus, “ continuez à aimer vos ennemis, à faire du bien et à prêter sans intérêt, sans rien espérer en retour, et votre récompense sera grande parce que vous serez fils du Très-Haut, car il est bienveillant pour les ingrats et les méchants. Ne vous lassez pas d’être miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux. ” (Luc 6:35, 36 ; Mat. 5:43-48, NW). Que cette leçon pénètre profondément en nous, surtout quand nous portons le message du Royaume à nos semblables, car nous avons alors l’occasion de manifester ce fruit. Quand nous nous heurtons à l’indifférence et à l’opposition, nous sommes peut-être tentés de rendre la pareille, mais ce fruit de l’esprit nous empêchera de le faire.
12 Nous apprenons ensuite que Jésus a été spécialement choisi pour expliquer pleinement la bienveillance divine et en donner un exemple. Voici ce qu’écrivit l’apôtre Jean : “ Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. ” “ Le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître. ” — Jean 1:14, 18.
13. Qui nous montrera comment porter ce fruit de l’esprit ?
13 Jésus-Christ est le seul qui connaît pleinement le Père et qui est disposé à le révéler à ceux qui l’acceptent et qui croient en son nom. Ceux-ci trouvent une grande consolation en entrant, comme disciples, dans le service du Maître qui a déclaré : “ Mon joug est doux, et mon fardeau léger. ” Nous avons donc toute raison de répondre à l’appel suivant de l’apôtre : “ Soyons bienveillants les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné par le Christ. ” — Mat. 11:27-30 ; Éph. 4:32 ; Jean 1:12, NW.
LA BONTÉ
14, 15. Quel est l’auteur de la bonté ? Par quelle révélation fut favorisé Moïse ?
14 Pour savoir ce qu’est la bonté et comment porter ce fruit, nous devons nous tourner vers le grand Auteur de la bonté. Ce n’est pas Jésus, comme le montrent ses paroles adressées à quelqu’un qui lui avait donné le titre de “ Bon maître ”. Cela ne veut pas dire que Jésus ne donna pas un exemple parfait de la bonté, sinon il n’aurait pas invité cet homme à le suivre. — Marc 10:17, 18, 21.
15 Nous commencerons à bien comprendre ce qu’est la bonté, ainsi qu’elle se manifeste en Jéhovah, en considérant la révélation merveilleuse et intime qu’il donna de lui-même à Moïse. Vous vous souvenez que Moïse avait des rapports étroits avec Jéhovah, peut-être plus étroits que ceux que connut aucun autre homme sur la terre, sauf Jésus-Christ, car la Bible dit : “ Jéhovah parlait à Moïse face à face, comme un homme parle à son ami. ” Un jour Moïse demanda à Jéhovah de lui faire voir sa gloire. Dieu répondit : “ Je ferai passer devant toi toute ma bonté, et je prononcerai devant toi le nom de Jéhovah. ” Toute la bonté de Jéhovah est contenue dans la grandiose proclamation de son nom qui suivit peu après, en ces termes : “ (Jéhovah, Jéhovah), Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité, qui conserve son amour jusqu’à mille générations, qui pardonne l’iniquité, la rébellion et le péché. ” — Ex. 33:11, 18, 19, Cr 1905 ; 34:6, 7.
16. Qu’enseigna Jacques à propos de la bonté ? Quel est notre devoir ?
16 Dans son épître, Jacques indique la même source de toute bonté en disant : “ Toute grâce excellente et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières... Il nous
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