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Pourquoi les dons miraculeux de l’esprit ont-ils cessé ?La Tour de Garde 1972 | 15 août
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pas au sein de la congrégation de Dieu d’une manière spectaculaire ; les dons utilisés sont des dons spirituels, que leurs possesseurs ont mis un certain temps à développer, tandis que les dons miraculeux de la congrégation primitive étaient octroyés sur-le-champ aux chrétiens choisis par Dieu. — I Cor. 12:6, 11, 18 ; Actes 19:5, 6.
Quant à nous, chrétiens des temps modernes, nous pouvons être heureux que Dieu, dans sa merveilleuse sagesse, ait fait en sorte que la vérité ne disparaisse pas de la terre. Dès à présent, cherchons avec zèle à développer les fruits de l’esprit, afin de ne pas “accepter la bonté imméritée de Dieu pour en manquer le but”. — II Cor. 6:1.
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Comment pouvez-vous être ‘parfait comme votre Père céleste est parfait’ ?La Tour de Garde 1972 | 15 août
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Comment pouvez-vous être ‘parfait comme votre Père céleste est parfait’ ?
DANS son Sermon sur la montagne, Jésus dit à ses auditeurs : “Vous devez donc être parfaits comme votre Père céleste est parfait.” (Mat. 5:48). Cela ne paraît-il pas impossible ? Des hommes pécheurs peuvent-ils être parfaits comme leur Père céleste ? Pourtant, les paroles de Jésus indiquent que nous devons l’être si nous voulons prouver que nous sommes ses disciples. Comment y parvenir ?
Pour comprendre ce point, il nous faut d’abord rejeter l’idée que la “perfection” est toujours illimitée, qu’elle embrasse tout et signifie l’excellence suprême dans les plus petits détails. Seul Dieu possède la perfection absolue. La perfection de toute autre personne ou chose est relative. Cela veut dire qu’une chose est parfaite relativement au dessein pour lequel elle a été conçue ou fabriquée ou dans lequel elle est utilisée. Si celui qui s’en sert ne lui trouve aucun défaut, elle sera à juste titre qualifiée de “parfaite”.
Évidemment, nous pourrions passer notre temps à examiner tout ce qui nous entoure, un puissant microscope à la main. Des lignes ‘parfaitement droites’ nous apparaîtraient alors sinueuses et inégales. Des vêtements ‘parfaitement propres’, nettoyés depuis peu, seraient maculés de parcelles microscopiques d’une substance étrangère. Un dessus de table ‘parfaitement lisse’ présenterait de petits cratères et de minuscules sillons rappelant la surface lunaire. Cependant, même si ces défauts microscopiques étaient éliminés, cela changerait-il quelque chose pour nous qui utilisons ces objets ? Évidemment, nous pourrions être mécontents de ces choses en raison de leur “imperfection”, mais à quoi bon ? Pareille attitude pointilleuse se révélerait peu pratique et insensée, une source de mécontentement et d’irritation.
La Bible ne parle pas de la perfection d’une manière aussi excessive, déraisonnable et peu pratique. En fait le mot grec (téléïos) rendu par “parfait” dans le Sermon sur la montagne (Mat. 5:48) peut encore être traduit par “complet” (I Cor. 13:10), “adulte” (I Cor. 14:20) et “mûr”. (Héb. 5:14.) Il en est de même des mots hébreux rendus par “parfait” dans la Bible. Dans le New Standard Bible Dictionary de Funk et Wagnalls (page 694), nous lisons ce qui suit au sujet du mot “perfection” utilisé dans la Bible :
“Appliqué à des objets impersonnels [tels que les poids utilisés dans le commerce (Deut. 25:15)] (...). le mot est synonyme de ‘complet’ (...). Toutefois la notion n’est pas présentée avec un souci de précision, mais avec la liberté et l’approximation de l’exactitude hors de la Bible (...). Appliqué à l’homme, le mot signifie, en premier lieu, conformité à l’idéal conçu à l’époque ; le terme est employé dans un sens relatif, très variable et étendu. C’est dans ce sens que David se disait parfait [sans défaut] (Ps. 18:24 18:23, NW), alors qu’ailleurs il reconnaît ses transgressions (Ps. 51:5 sqq 51:3, NW.).”
Serviteurs de Dieu “sans défaut” et “irréprochables”
La Bible dit que Noé était “sans défaut parmi ses contemporains” et que Job était “irréprochable et droit”. (Gen. 6:9 ; Job 1:8 ; NW.) Ces mêmes mots hébreux traduits par “sans défaut” et “irréprochable” peuvent aussi être rendus par “parfait”. Évidemment, cela ne veut pas dire que ces hommes étaient sans péché, car tous descendaient du pécheur Adam. Dans quel sens étaient-ils donc “sans défaut” et “irréprochable” ?
En ce sens qu’ils ont satisfait complètement aux exigences de Dieu les concernant et que Dieu n’a pas exigé d’eux plus qu’ils ne pouvaient faire. Comme le montre Michée 6:6-8 (AC), Dieu n’impose pas à ses serviteurs des exigences déraisonnables. “On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bon et ce que Jéhovah demande de toi : c’est de pratiquer la justice, d’aimer la miséricorde et de marcher humblement avec ton Dieu.”
En effet, de façon miséricordieuse et raisonnable, Jéhovah tient compte de l’imperfection et des faiblesses de ses serviteurs terrestres. Un père attendrait-il de son jeune fils autant que d’un adulte ? Le potier qui fait un vase avec de l’argile grossière ne croit pas non plus que ce vase sera de meilleure qualité que celui qu’il façonne avec de l’argile particulièrement fine. Jéhovah Dieu, le grand Potier, tient compte des faiblesses inhérentes à ses serviteurs terrestres. Car, “comme un père a compassion de ses enfants, Jéhovah a compassion de ceux qui le craignent. Car il sait de quoi nous sommes formés, il se souvient que nous sommes poussière”. — Ps. 103:13, 14, AC ; És. 64:8.
Dans ses Notes sur les Évangiles (angl.), Albert Barnes, bibliste du dix-neuvième siècle, fit des remarques à peu près semblables sur la “perfection” de ces hommes (“sans défaut”). À propos du mot “parfait”, il déclara : “À l’origine, il s’applique à un mécanisme, à une machine complète dont il ne manque aucun organe. Appliqué à l’homme, il se rapporte à sa perfection ou état complet, aucun organe n’étant défectueux ou ne faisant défaut. Ainsi, il est dit que Job (i. 1.) est parfait ; non pas qu’il soit saint comme Dieu ou sans péché, car par la suite il est repris (Job ix. 20 ; xlii, 6) ; mais sa piété était également répartie, — chacun de ses aspects étant complet, — uniforme et régulière. Il manifestait sa religion en tant que prince, père, individu et bienfaiteur des pauvres. Il ne se contentait pas d’être un homme pieux en certains endroits, mais uniformément en tous lieux. Voilà le sens du mot dans Matthieu [5:48]. (...) Que votre piété soit complète, uniforme et régulière.”
Ces hommes de foi du passé méritaient d’être déclarés “sans défaut” ou “irréprochables”, non pas parce qu’ils n’avaient jamais commis d’erreur ou de faute, mais parce que, dans leurs limites, ils servaient Dieu avec une fidélité et un attachement complets, sans lacune. Ils le servirent avec un “cœur complet” (ou “parfait” selon la Bible de Darby). (I Rois 11:4 ; II Rois 20:3 ; NW.) Ils acceptèrent humblement la correction et la discipline quand ils s’égarèrent (Job 42:1-6 ; Ps. 51:3-6, 9-13 51:1-4, 7-11, NW). Malgré leurs erreurs et leurs faiblesses, l’ensemble de leurs actions correspondait à ce que Dieu exigeait d’eux en ce temps-là et dans les circonstances du moment. Leur culte était agréable à Jéhovah Dieu. Par conséquent, si Dieu ne trouvait pas de défaut dans leurs efforts sincères ni dans leur conduite, qui était en droit d’en trouver ? Voyez ce que dit l’apôtre Paul à propos des chrétiens oints dans Romains 8:31-34.
Combien il est réconfortant de savoir que Jéhovah Dieu use de la même compréhension dans ses rapports avec nous, qu’il n’exige rien qui soit au-delà de nos capacités ! Cela devrait nous encourager à lui vouer un amour et un attachement complets et constants se manifestant dans tous les domaines de notre vie.
Devenons parfaits en amour et en miséricorde
En gardant ce qui précède présent à l’esprit, relisons les paroles suivantes de Jésus : “Vous devez donc être parfaits comme votre Père céleste est parfait.” Le mot “donc” nous reporte à ce dont Jésus parlait avec ses auditeurs. De quoi s’agissait-il ? D’amour et de générosité. Le récit de Luc montre que Jésus abordait ici la question de la miséricorde (Luc 6:32-36). Il avait montré à ses disciples qu’il ne leur était pas difficile d’aimer ceux qui les aimaient. Même les percepteurs d’impôts et les gens des nations faisaient la même chose. Mais s’ils voulaient ‘se montrer fils de leur Père qui est dans les cieux’, les disciples devaient imiter Dieu et se montrer généreux comme lui. Comment ? Dieu “fait lever son soleil sur les méchants et les bons et (...) fait pleuvoir sur les
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