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Conçu pour durer éternellementRéveillez-vous ! 1971 | 8 avril
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Moïse, la durée moyenne de la vie n’était plus que de 70 ou 80 ans. — Ps. 90:10 ; Gen. 5:3-27 ; 11:10, 11 ; 25:7.
Ces chiffres nous révèlent que certains hommes du passé ont vécu plus de dix fois plus longtemps que nos contemporains qui meurent à 70 ou 80 ans. Puisque l’esprit et le corps d’hommes déjà imparfaits ont pu fonctionner près de 1 000 ans, lorsque l’humanité sera affranchie du péché et soumise à la direction et à la bénédiction de Dieu, elle jouira certainement d’un esprit et d’un corps capables de fonctionner éternellement.
Le psalmiste de la Bible dit à Dieu : “Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse.” (Ps. 139:14). En effet, Dieu a doté l’homme d’un corps et d’un cerveau merveilleux, de façon qu’il puisse vivre éternellement sur la terre.
Cependant, certains pensent peut-être que vivre éternellement dans la perfection serait ennuyeux, lassant. En est-il ainsi toutefois ?
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Que feriez-vous si vous viviez éternellement ?Réveillez-vous ! 1971 | 8 avril
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Que feriez-vous si vous viviez éternellement ?
DEPUIS des dizaines d’années, les savants essaient de prolonger la vie humaine. Ils se fixent souvent comme but une espérance de vie de cent ans.
Beaucoup de gens aimeraient voir ce but atteint, et pourtant, certains ne trouvent guère séduisante la perspective de vivre éternellement. Pourquoi ?
Parce que, selon ces personnes, vivre éternellement serait monotone ; on ne saurait quoi faire. Qui dit vie éternelle dit perfection, et la perfection, affirment-elles, serait ennuyeuse. Sans la maladie, les difficultés et le mal, comment apprécier le bien ? Pareil raisonnement est-il réellement valable ?
Nombre de ceux qui s’expriment ainsi se font simplement l’écho des dires d’autrui. Ils ne se sont pas donné la peine de réfléchir personnellement à cette question.
Le mal n’est pas nécessaire pour pouvoir apprécier le bien
La maladie, par exemple, est-elle vraiment nécessaire pour pouvoir apprécier la bonne santé ? Quel serait l’avis, pensez-vous, d’un homme qui a vu sa femme, victime d’un cancer, dépérir et mourir ? Les gens en bonne santé se lassent-ils de la vie ? S’en fatiguent-ils parce qu’ils vivent dans un cadre agréable et ont une bonne nourriture ? Souhaitent-ils mourir parce qu’ils font un travail sain ou parce que la paix et la justice règnent ?
N’est-ce pas l’état de choses opposé, c’est-à-dire la maladie, les difficultés et les conflits, qui rend la vie pénible, un fardeau ?
En outre, nous savons tous que la maladie et l’effet débilitant de la vieillesse émoussent les sens. Dès lors, la nourriture, la boisson et l’activité procurent beaucoup moins de plaisir.
La perfection n’a rien d’ennuyeux
Pourquoi le fait de vivre éternellement dans la perfection engendrerait-il la lassitude ? Réfléchissez un peu ! Au cours d’une année, l’homme moyen prend plus de mille repas. Un homme de 30 ans a donc absorbé plus de 30 000 repas. Cependant, manger lui semble-t-il moins agréable pour autant ? Si vous jeûnez pendant une seule journée, trouvez-vous le repas suivant ennuyeux ? Vous n’avez pas besoin de souffrir de sous-alimentation ou de la faim pour prendre plaisir à la nourriture, pas plus que vous ne devez faire amputer l’un de vos doigts pour apprécier pleinement les neuf autres.
Mais, demanderont peut-être certains, un homme ou une femme parfait pourrait-il souffrir de la faim ou de la soif, ou se sentir fatigué ? Certainement. Jésus-Christ, le Fils de Dieu, homme parfait pendant son séjour terrestre, a eu faim et soif et s’est senti fatigué. Le récit biblique de sa vie le prouve. — Voir Jean 4:6, 7 ; Matthieu 4:2 ; Luc 8:22-24.
Ne nous faisons pas une fausse idée de la perfection. La perfection de toutes les créatures est relative ; il n’y a que celle de Dieu qui est absolue. Une chose est parfaite en fonction du but auquel elle est destinée. Un marteau parfait, par exemple, convient admirablement pour planter des clous. Songeriez-vous toutefois à l’utiliser pour scier du bois ? De même, une scie parfaite ne serait guère utile pour frapper sur des clous. La perfection de chacun de ces objets est relative : elle a un rapport avec l’usage auquel il est destiné.
Il en va de même de l’homme. Les sensations physiques de la faim, de la soif et de la fatigue sont choses normales. Dieu a créé l’homme avec la faculté de ressentir ces sensations physiques.
Que signifie alors la merveilleuse promesse de Dieu selon laquelle il “essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur” ? — Rév. 21:3, 4.
La Bible décrit ici la disparition des “choses anciennes” qui ont fait leur apparition lors de la rébellion du premier couple humain en Éden. Ces “choses anciennes” sont les douleurs, les souffrances et la mort que le péché apporta à tous les descendants de ce couple, à l’humanité tout entière. — Rom. 5:12.
Évidemment, la Bible ne veut pas dire que si un grain de poussière entre dans l’œil d’un homme parfait, son appareil lacrymal ne sécrétera pas des larmes pour l’éliminer. Le même principe s’applique aux réactions du système nerveux qui provoquent les sensations de pression, de douleur, etc. L’homme parfait qui mettra le pied sur une épine cachée dans l’herbe ressentira une douleur, car son système nerveux parfait réagira à cette piqûre. Alors, l’appareil de défense renfermé dans son sang enverra vers la blessure des globules blancs en vue de sa guérison. L’homme parfait ne contractera pas la gangrène. Il ne souffrira pas non plus d’hyperacidité ou d’ulcères gastriques, de migraines, d’arthrite, d’affections cardiaques ou de cancer. Être affranchi de ces maladies gâchera-t-il notre bonheur ? Bien au contraire !
De quoi s’occuper éternellement !
Cependant, si nous vivions éternellement, trouverions-nous toujours des occupations susceptibles de satisfaire nos facultés mentales et physiques, de nouveaux défis pour notre intelligence et nos talents ? Les conversations continueraient-elles à être intéressantes et édifiantes, ou finirait-on par arriver au point où tout le monde posséderait les mêmes connaissances ?
Si nous craignons d’être un jour à court de choses à faire et à apprendre, rappelons-nous que le Créateur a fait de notre planète un vaste laboratoire-atelier, équipé de façon prodigieuse. L’homme a de nombreuses inventions complexes à son actif : ordinateurs, postes de télévision, avions, fusées, etc. Ces objets ne sont pas faits de matières amenées d’un endroit de l’univers éloigné, mais du sol même que nous foulons. La Terre possède en effet d’énormes richesses : produits chimiques, minéraux et métaux. Les possibilités ne sont-elles donc pas infinies ?
De nos jours, les connaissances acquises grâce aux recherches augmentent à un rythme si accéléré que ni les individus ni les organisations ne peuvent en suivre l’allure. La durée de la vie humaine est si courte que nous devons presque toujours
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