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  • Nous sommes demeurés fermes malgré les persécutions du clergé, des nazis et des communistes
    La Tour de Garde 1975 | 1er novembre
    • dans l’armée. Un commandant m’a dit alors : “Vous rendez-​vous compte que dans quatre ou six semaines vous serez fusillé ?” Je lui ai répondu : “Oui, commandant, mais ma décision est prise.” Toutefois, les choses se sont passées différemment. Un changement était intervenu dans la législation, de sorte que quiconque avait fait de la prison avant que n’éclatât la Seconde Guerre mondiale n’était pas appelé sous les drapeaux. Je n’ai donc pas été fusillé.

      Hélas ! il n’en a pas été de même pour mon plus jeune frère Martin, à qui j’avais fait connaître la vérité de Dieu juste neuf mois avant mon arrestation. Il a été appelé à l’armée ; ayant refusé de prendre les armes, il a été condamné à mort et guillotiné en février 1943, à la prison de Brandenburg.

      Au camp de concentration, frère Schurstein nous encourageait en organisant tous les matins une discussion sur un texte de la Bible. Juste avant de partir pour Dachau où il a été conduit à la chambre à gaz, il m’a dit : “Frère Seliger, poursuis l’œuvre que j’ai commencée ici et fortifie les frères tout comme tu le fais déjà.” Je considérais ces paroles comme une mission venant de Jéhovah. Ayant été affecté à l’hôpital du camp, je m’organisais pour trouver le temps de préparer des textes bibliques pour tout un mois à la fois ; ces textes étaient communiqués aux autres témoins qui les examinaient chaque jour.

      NOUS DEMEURONS FERMES MALGRÉ LA PERSÉCUTION COMMUNISTE

      Une fois libéré du camp après la guerre, j’ai eu le privilège de participer à la réorganisation de l’œuvre de prédication dans la République démocratique allemande (Allemagne de l’Est). Après avoir épousé Hildegard Mesch, j’ai eu la joie de servir comme surveillant de circonscription, encourageant et affermissant les congrégations de témoins de Jéhovah. Mais quelques années plus tard, notre œuvre était de nouveau interdite, par les communistes cette fois. Ma femme et moi avons été arrêtés en novembre 1950, alors que nous nous rendions à la gare de Torgau. Nous devions visiter une congrégation. En juillet 1951, le tribunal communiste de Leipzig m’a condamné à quinze ans de prison, et ma femme, qui avait déjà passé sept ans dans les camps de concentration nazis, a été condamnée à dix ans de réclusion. Je retrouvais alors des témoins qui avaient été mes compagnons dans le camp de concentration nazi ; ils me demandèrent de leur procurer une fois encore de la nourriture spirituelle. Malgré des contrôles sévères, il nous a été possible pendant un temps d’étudier chaque jour La Tour de Garde et de tenir d’autres réunions dans le pénitencier. Cela nous a permis de fortifier notre foi.

      Au début, ma femme et moi étions dans la même prison, mais nous n’avions pas le droit de nous voir ni de nous parler. Mais elle aussi s’arrangeait pour obtenir de la nourriture spirituelle et pour la communiquer aux autres sœurs. Elle relate :

      “En février 1952, j’ai été transférée à la prison de Waldheim. Jéhovah a été très bon pour moi ; en effet, alors que je me trouvais dans une autre prison, j’avais un jour reçu une Bible, que j’avais lue six ou sept fois d’affilée. J’ai donc pu communiquer à mes sœurs dans la foi toutes les pensées bibliques dont je me souvenais encore. Chaque jour nous discutions un verset que nous faisions passer dans les cellules où il y avait des témoins. Puis nous avons rédigé des comptes rendus sur la Bible et finalement nous avons réuni des pensées sur des articles de La Tour de Garde. Nous avons même introduit une Bible dans la prison. Nous l’avons divisée en plusieurs parties que nous avons distribuées dans les cellules où il y avait des témoins. Chaque semaine nous échangions ces brochures. À l’occasion d’une fouille imprévue, il arrivait que des parties de la Bible ou des feuillets renfermant des textes bibliques tombent entre les mains des gardiens communistes.

      “À la suite d’une telle fouille, j’ai passé une année au secret. J’ai été privée de tous droits pendant trois mois, et on m’a mise dans un cachot tout noir — où l’on enferme habituellement les fous — pendant trois semaines. Mais dès mon retour parmi les autres sœurs, je me suis de nouveau procuré des écrits bibliques dont je leur ai fait profiter.

      “En 1954, toutes les femmes ont été transférées à Halle. Les responsables de la prison m’ont classée parmi les détenues particulièrement ‘dangereuses’, car l’un des gardiens, une femme, avait dit que je parlais de la Bible du matin au soir. On m’a donc mise dans une cellule au sous-sol avec d’autres témoins qui n’avaient pas le droit de travailler. Là, nous avons vraiment parlé du matin au soir de la Bible et des articles de La Tour de Garde dont nous nous souvenions encore. Puis, le 1er novembre 1960 j’ai été libérée, après dix années de réclusion.”

      Trois ans après ma femme, j’ai moi-​même été libéré, et l’on m’a permis de la rejoindre à Berlin Ouest. Dès que j’ai eu récupéré des forces, car j’étais très affaibli, j’ai repris la prédication à plein temps. Grâce à la faveur imméritée de Jéhovah, ma femme et moi sommes toujours dans ce service béni.

      Une chose est certaine : Quand en 1922 j’ai connu la vérité de Dieu, je n’aurais jamais pensé que ma seconde femme et moi passerions quarante années dans les prisons et les camps de concentration. Mais, comme l’apôtre Paul, nous pouvons dire : “Dans les prisons (...), sous les coups, à l’excès, souvent à deux doigts de la mort (...), dans le travail et la peine”, nous sommes déterminés à demeurer fermes comme “ministres de Christ”. — II Cor. 11:23-27.

  • Prenez garde à l’impureté spirituelle
    La Tour de Garde 1975 | 1er novembre
    • Prenez garde à l’impureté spirituelle

      PARLANT de ses disciples, Jésus Christ a dit : “Ils ne font pas partie du monde, comme je ne fais pas partie du monde.” (Jean 17:14). Cela signifie-​t-​il que les vrais chrétiens doivent vivre en reclus et éviter tout contact avec leurs semblables ? Non, car il leur faudrait alors sortir du monde (I Cor. 5:10). Ils ne font “pas partie du monde” en ce sens qu’ils ne suivent pas le monde dans la recherche du pouvoir, des richesses, de la débauche et des pratiques illicites (Mat. 6:31, 32 ; I Pierre 4:3). La plupart d’entre eux occupent le même genre d’emploi, s’habillent de la même façon et ont des divertissements assez semblables. Mais ils ne s’associent pas aux efforts déployés par le monde en général, ni par les dirigeants et les chefs religieux en particulier, lesquels cherchent à perpétuer un système de choses décadent et décevant.

      Si les chrétiens adoptaient les voies immorales, trompeuses et égoïstes du monde, ils seraient impurs et souillés aux yeux de Dieu. Jéhovah ne pourrait pas se servir d’eux comme de ‘vases pour un usage honorable’ dans son culte pur. — II Cor. 6:17 ; II Tim. 2:21, 22.

      Pareillement, un chrétien ne peut espérer demeurer pur en marchant sur la ligne de démarcation entre les voies du monde et celles de Dieu. Un tel homme montrerait ainsi que son esprit est partagé et qu’il n’est pas complètement soumis à Jéhovah. Il ne tarderait d’ailleurs pas à devenir de plus en plus négligent vis-à-vis des choses

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