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Je m’appuie constamment sur JéhovahLa Tour de Garde 1971 | 15 septembre
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Nous étions le 11 novembre, et j’avais, moi, de bien meilleures raisons de me réjouir. Je m’étais engagé dans une vie entièrement nouvelle dont quarante-sept années se sont déjà écoulées ici, au service du Béthel !
J’endure et me plie avec joie à la routine quotidienne
Se lever le matin, aller prendre ses repas, se mettre au travail, le quitter, tout cela au coup de sonnette, c’était désormais ma nouvelle routine quotidienne. Certaines personnes ont jugé cette routine trop rigide, trop limitée ; moi, je l’aimais. C’était là évidemment le meilleur moyen de ne pas gaspiller un temps précieux. Mon premier travail consista à réparer certains livres reliés présentant des défauts. Après avoir accompli cette tâche pendant deux ou trois jours, j’ai été envoyé au service que les syndicats appellent “fonderie”. C’était là qu’on faisait et préparait les clichés pour les presses.
Je travaille toujours dans ce service. Du fait qu’on tardait à leur assigner une autre tâche, certains se sont cru négligés. Je suis heureux de dire que je n’ai jamais partagé ce sentiment. C’était pour moi un plaisir de faire n’importe quoi, et je jugeais de mon devoir de remplir ma tâche de tout mon cœur, en cherchant toujours à améliorer la qualité de mon travail.
En ce temps-là, la ville de New York comptait une seule congrégation d’Étudiants de la Bible, et comme j’avais une automobile, on m’envoyait rendre témoignage à Long Island pendant les week-ends. Je prenais d’autres proclamateurs avec moi et N. H. Knorr était l’un de ceux qui étaient toujours prêts à se joindre avec enthousiasme à notre groupe. Plus tard, la construction de la station de radio WBBR a exigé une main-d’œuvre plus nombreuse. Alors, ma voiture se trouvait souvent à Station Island, où s’effectuaient les travaux, et quand cela était nécessaire nous prêchions de maison en maison dans le voisinage immédiat de la station.
L’endurance est récompensée
Notre attachement à notre travail ici, au Béthel, et notre endurance nous ont permis de connaître bien des joies au fur et à mesure que l’expansion de l’œuvre dans le champ, c’est-à-dire le monde entier, exigeait de nouvelles installations. Bientôt, l’imprimerie au 18 Concord Street, à Brooklyn, devint trop petite. De nouvelles imprimeries ont dû être construites et le Béthel agrandi grâce à l’adjonction d’autres bâtiments. Pour vous aider à comprendre ce que représentent les installations de la Société, songez que les imprimeries et les services d’expédition couvrent la superficie de quatre pâtés de maisons, et le Béthel, chambres et bureaux compris, en compte presque trois. Nos yeux émerveillés ont pu contempler cette expansion.
D’autre part, quelle joie d’avoir été témoin oculaire des bénédictions et de la faveur de Jéhovah sur son peuple ! Au cours des années, j’ai eu le privilège de voir le nombre des grandes presses rotatives passer de deux à vingt-sept ; le tirage total de La Tour de Garde s’élever de 35 000 exemplaires au chiffre actuel et extraordinaire de plus de 6 000 000 par numéro. Comme notre foi a été fortifiée à la vue de l’expansion de l’œuvre dans la ville de New York et dans sa banlieue, le nombre des congrégations passant de une à cent quatre-vingt onze ! En vérité, combien nous avons été récompensés pour avoir mis notre confiance en Jéhovah et travaillé sous sa direction !
Je compte sur Jéhovah et sa direction
Les années 1930 ont été troublées et marquées par les arrestations des témoins. J’ai été arrêté un jour que je prêchais de maison en maison à Long Island. Arrêté de nouveau en 1936, j’ai été gardé pendant plusieurs heures à Allentown, en Pennsylvanie. Au fur et à mesure qu’on approchait de la Seconde Guerre mondiale les risques augmentaient. En 1939, un groupe de l’Action catholique a essayé d’interrompre une assemblée pacifique de chrétiens au Madison Square Garden. J’étais ce jour-là préposé au service d’ordre ; en quelques minutes, la situation s’est aggravée. Toutefois, l’interruption de la réunion a été très brève, et la publicité faite par la presse à cette affaire a évidemment permis de rendre un grand témoignage.
Au cours de ces années difficiles, l’œuvre de témoignage du Royaume n’a cessé de progresser. Nous comptions sur Jéhovah et continuions à aller de l’avant. Nous avons pu échapper aux restrictions du temps de guerre. J’avais pour tâche de veiller à ce que notre stock de barres de nickel ne diminue pas, ce métal était utilisé pour durcir la surface des clichés afin qu’ils résistent à la longue pression des machines. Quand la psychose de guerre s’est propagée, nous avons aussitôt commandé une tonne de barres de nickel. Puis un jour, un homme d’affaires, ami sincère, nous a téléphoné pour nous informer qu’il fallait nous attendre d’un moment à l’autre à l’entrée en guerre des États-Unis. Il nous a conseillé de nous procurer immédiatement la quantité de métal nécessaire à nos besoins. Nous avons commandé une autre tonne de nickel. Au moment même où nous la déchargions, le gouvernement suspendait toutes les livraisons de ce métal ; ce dernier n’était plus délivré que dans certains cas prévus par la loi. Mais la quantité dont nous disposions alors nous a permis d’attendre la fin de la guerre.
Je ne suis pas déçu
En vérité, Jéhovah ne déçoit jamais ceux qui comptent patiemment sur lui tout en s’efforçant de remplir convenablement leur tâche. Ainsi, certains se sont imaginés qu’en servant au Béthel, ils n’auraient guère d’occasions de voyager. Or, c’est tout à fait le contraire.
Au cours de ces années de service au Béthel, j’ai visité tous les États de notre pays, à l’exception d’Hawaii et de l’Alaska, ainsi que toutes les provinces du Canada, soit au cours de vacances ou en assistant à des assemblées. D’autre part, j’ai eu le plaisir d’aller trois fois en Europe. Tous ces voyages, toutes ces assemblées en compagnie d’autres témoins dans un si grand nombre de pays ont rendu plus intéressant mon travail au Béthel, travail consistant à fournir à cette armée sans cesse croissante de témoins zélés les auxiliaires bibliques dont ils ont besoin dans leur ministère.
Il ne suffit pas de compter sur l’intervention de Dieu, imitant ainsi de nombreuses personnes de toutes les nations qui se contentent d’attendre. La Parole de Dieu, la Bible, offre de précieuses promesses de récompense à ‘ceux qui cherchent la gloire et l’honneur par l’endurance dans une œuvre qui est bonne’. (Rom. 2:7.) Comme il est agréable d’attendre cette récompense en démontrant par des œuvres notre amour pour Jéhovah !
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Principaux moyens de défense contre l’abus de la drogueLa Tour de Garde 1971 | 15 septembre
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Principaux moyens de défense contre l’abus de la drogue
UN JEUNE musicien du Canada a été découvert par la police, dans un état lamentable. Il a déclaré aux agents qu’il avait voulu essayer le LSD parce que la marijuana ne lui procurait plus de sensations fortes. Sous l’influence de la drogue, il a fait un “triste voyage”, au cours duquel il s’est enfoncé les doigts dans les orbites pour “chasser la vision qu’il avait devant les yeux”. Il s’est sérieusement abîmé les yeux, et les médecins craignent qu’il ne perde l’usage de l’un d’eux.
Il n’est pas rare de lire des faits semblables dans les journaux. Les médecins, les législateurs et même la plupart des toxicomanes reconnaissent que les puissantes drogues “psychédéliques”, telles que le LSD, l’héroïne, les pilules qu’on prescrit comme stimulant ou calmant, les amphétamines et les barbituriques, sont dangereuses. L’héroïne et les barbituriques notamment créent l’accoutumance. Rares sont les héroïnomanes qui ont pu se débarrasser de cette habitude pernicieuse.
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