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La Grèce menace de commettre le meurtre sous le couvert de la loiLa Tour de Garde 1967 | 15 février
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La Grèce menace de commettre le meurtre sous le couvert de la loi
LE 8 AOÛT 1966, Christos Kazanis, âgé de vingt-deux ans, fut condamné à mort par un tribunal militaire d’Athènes. S’agissait-il d’un criminel abject, d’un meurtrier peut-être ? Nullement. Aux yeux du gouvernement, son “crime” était d’avoir, en raison de ses convictions religieuses inébranlables, refusé de porter les armes. Cette sentence fut prononcée après que Kazanis eut déjà purgé une peine de deux ans de prison pour objection de conscience.
Ce n’est pas la première fois que la Grèce prononce la sentence de mort contre un témoin de Jéhovah, objecteur de conscience. Environ six mois auparavant, il en avait été de même pour George Roussopoulos. Toutefois, après révision du procès, la sentence avait été commuée en une peine de sept ans de détention, qu’il purge d’ailleurs en ce moment.
Dans le monde entier, l’action de la Grèce a révolté un grand nombre de personnes, d’organisations et de fonctionnaires. Il est vraiment effroyable de voir un pays qui prétend être le “berceau de la démocratie”, menacer ses propres citoyens paisibles de ce qui équivaut à un meurtre légal.
Cependant, les chefs religieux de l’Église orthodoxe grecque sont encore plus répréhensibles. Ils ont été les principaux instigateurs de cette condamnation, car ils se sont servis du gouvernement pour essayer d’anéantir les témoins de Jéhovah. Ce fait fut clairement mis en évidence lorsque le primat de l’Église orthodoxe, l’archevêque Chrysostome, interrogé au sujet de la condamnation à mort de Kazanis, déclara : “L’Église orthodoxe grecque considère que les partisans de cette hérésie constituent son ennemi no 1.” Montrant comment l’Église orthodoxe grecque s’est efforcée d’employer l’État comme son instrument, l’archevêque ajouta : “À maintes reprises, nous avons fait appel aux autorités pour qu’elles interviennent et poursuivent ou arrêtent ceux d’entre eux qui font du prosélytisme.”
Un exemple de cette action fut donné en 1963. À ce propos, le New York Times du 17 août 1966 écrivit : “Cédant à la forte pression de l’Église orthodoxe grecque, le gouvernement grec a annulé l’autorisation accordée aux témoins de Jéhovah de tenir un congrès international à Athènes, dix jours avant son ouverture.” À cette date, quinze cents délégués étaient en route pour Athènes ou déjà arrivés.
Au sujet de la condamnation à mort de Kazanis, voici les paroles de Chrysostome : “L’Église ne veut pas intervenir dans la décision de l’État, c’est-à-dire dans la justice militaire.” Cet archevêque appelle “justice” l’action du gouvernement grec qui assassine un homme coupable d’avoir mis à la première place dans sa vie l’obéissance à la loi de Dieu.
Qui donc, au premier siècle de notre ère, s’est servi du gouvernement séculier pour persécuter son prochain ? Jésus-Christ ou ses disciples ? Certainement pas ! Ce furent les ennemis de Jésus, le clergé qui, par le moyen du gouvernement romain, persécuta le Christ et les premiers chrétiens. Quand le gouverneur romain demanda ce qu’il devait faire de Jésus, les prêtres s’écrièrent : “Qu’il soit mis au poteau !” — Mat. 27:20-23.
Comme ils leur ressemblent bien, ces chefs actuels de l’Église orthodoxe grecque ! À l’instar des religieux hypocrites du temps de Jésus, ils veulent assassiner des innocents qui s’efforcent consciencieusement de faire la volonté de Dieu. Et pour accomplir leur œuvre abominable, ces prêtres grecs, à l’exemple du clergé de l’époque de Jésus, se servent de l’État.
Mais ne pensez surtout pas que leur conduite échappe à l’attention du Dieu Tout-Puissant de l’univers. Au temps qu’il a fixé, il demandera des comptes à ceux qui ont persécuté des innocents. La prophétie déclare avec certitude, comme si elle était déjà accomplie, qu’“il a vengé le sang de ses esclaves”. (Rév. 19:2.) L’heure de cette vengeance est proche ; elle aura lieu à la fin de l’actuel système de choses, lorsque Dieu détruira les organisations religieuses qui persécutent ses serviteurs. — Rév. 18:8.
Pour exprimer leur indignation à la nouvelle de cette condamnation à mort, plusieurs membres du Parlement britannique ont envoyé des télégrammes de protestation au roi de Grèce, et certaines organisations ont manifesté devant les ambassades de ce pays dans différentes parties du monde. Aux Pays-Bas, les fenêtres de l’ambassade grecque ont été brisées à coups de pierres. Toutefois, les témoins de Jéhovah n’ont pas participé à ces actes de violence, pas plus qu’aux marches de protestation organisées à New York et ailleurs.
Cependant, la presse grecque a encore calomnié les témoins de Jéhovah à ce sujet. Le Eleftheros Kosmos (Le monde libre) écrivit : “Les témoins de Jéhovah jettent des pierres contre notre consulat à Amsterdam.” Pourtant l’article publié sous ce titre déclare ensuite : “La nuit dernière, des inconnus ont jeté des pierres contre les fenêtres du consulat grec.” Le journal admettait que ces personnes n’étaient pas encore identifiées. Mais le rédacteur de cet article manifesta sa prévention en affirmant sans preuve que c’étaient les témoins de Jéhovah qui avaient lancé des pierres sur l’ambassade. Toutefois, les autorités de la police de la capitale néerlandaise ont affirmé avec insistance qu’il ne s’agissait pas de témoins de Jéhovah, mais d’un groupe connu sous le nom de “Provos” qui avait manifesté devant l’ambassade et l’avait bombardée de pierres.
La condamnation à mort de Kazanis a porté une nouvelle fois atteinte à la réputation du gouvernement grec. Ce fait a été clairement mis en évidence dans un article de fond du Manchester Guardian (Grande-Bretagne) du 16 août : “Ce n’est pas la première fois que les Grecs condamnent à mort un objecteur de conscience (...). Cette dure sentence, prononcée par un tribunal militaire d’une des nations alliées, membre de l’OTAN, est révoltante. Nous avons fait un pacte avec la Grèce pour assurer notre défense commune contre toute attaque venue de l’extérieur et afin de préserver les idéaux de liberté et d’indépendance consacrés par les coutumes de l’Athènes antique, mais qui, parfois, semblent faire plutôt défaut à la Grèce actuelle. Si le gouvernement grec et les autorités militaires sont indifférents aux exigences de la conscience au point d’être capables d’approuver une sentence aussi implacable, il ne fait pas de doute que la Grèce, comme le Portugal, se verra rejetée par l’opinion humanitaire et isolée au sein de l’alliance occidentale. Il se peut que cette sentence soit, comme la précédente, commuée en (...) une peine de prison. Mais, quoique moins sévère, celle-ci ne recommande en rien une société libre.”
Le 30 août, l’affaire a fait l’objet d’une révision par la cour militaire grecque et la sentence a été commuée en une peine de quatre ans et demi de prison. Qu’est-ce que cela signifie ? Pas seulement quelques années de détention, mais qu’à sa libération, Kazanis devra de nouveau faire face à la même épreuve ! Pouvez-vous faire quelque chose ? Oui, certainement.
Vous pouvez envoyer une lettre de protestation à l’une des adresses suivantes : Roi Constantin, Palais royal, Athènes ; M. Stefanos Stefanopoulos, Premier Ministre, Athènes ; ainsi qu’au consul ou à l’ambassadeur de Grèce auprès de votre pays. Nous vous encourageons à le faire dès maintenant. Vous ajouterez ainsi votre voix à la protestation qui s’élève contre le gouvernement grec qui menace avec persistance de commettre, sous le couvert de la loi, des meurtres contre des chrétiens innocents.
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Le temps se fait court !La Tour de Garde 1967 | 15 février
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Le temps se fait court !
LE TEMPS PRESSE ! QUE VOUS FAUT-IL DONC FAIRE ?
LE TEMPS se fait court ! Pour qui se fait-il court ? Pour la génération actuelle, pour le présent système de choses mauvais, pour l’état actuel des choses. En d’autres termes, le règne de l’égoïsme, de la méchanceté, de l’injustice et de la violence se fait court. Comment pouvons-nous en être sûrs ?
Nous en avons la certitude parce que Jéhovah Dieu, le Créateur, est un Dieu juste, sage et plein d’amour. Bien qu’il ait jugé bon de tolérer ces conditions injustes pendant plus de quatre mille ans, il ne les supportera plus longtemps, car “il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux”. Il y a un temps pendant lequel Dieu laisse subsister cet état de choses mauvais, et un temps où il y met fin, et ce moment n’est pas éloigné, car nous lisons en effet : “Encore un peu de temps, et le méchant n’est plus ; tu regardes le lieu où il était, et il a disparu.” — Eccl. 3:1 ; Ps. 37:10.
Qu’est-ce que cela signifiera ? Cela signifiera la venue d’un cataclysme aussi destructeur que le déluge qui survint à l’époque de Noé et à propos duquel l’apôtre Pierre écrivit : “Par la même parole les cieux et la terre qui sont à présent, sont mis de côté pour le feu et réservés pour le jour du jugement et de la destruction des hommes impies.” Cela signifiera la fin de l’empire mondial de la fausse religion, connu dans les Écritures sous le nom de “Babylone la Grande”, et l’anéantissement de tous ceux qui le soutiennent. Ce sera également la fin des nations, ainsi que de leur militarisme et de leur politique corrompue, et la ruine du mercantilisme cupide et impitoyable. Y aura-t-il des survivants ? Certainement, mais ils seront relativement peu nombreux, comme ce fut le cas au temps de Noé. — II Pierre 3:6, 7 ; Rév. 18:2.
Mais peut-être certains objecteront-ils que les paroles annonçant que dans ‘un peu de temps le méchant ne sera plus’ ont été écrites il y a environ trois mille ans ; comment savons-nous donc que la clôture du présent système de choses mauvais est proche ? Notre certitude est fondée sur le fait que certaines prophéties bibliques se sont accomplies, comme, par exemple, celle de Jésus relative à la fin du présent système de choses mauvais.
LA DERNIÈRE GÉNÉRATION DU PRÉSENT SYSTÈME DE CHOSES
Jésus-Christ, interrogé sur le moment de son retour et de la clôture du présent système de choses, a effectivement prédit que notre génération serait la dernière qui serait asservie à l’actuel ordre de choses. Dans cette prophétie, il prédit le déchaînement de guerres mondiales. Il parla aussi
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