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  • Macao — un modèle d’endurance

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  • Macao — un modèle d’endurance
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1984
  • Intertitres
  • Sa vie religieuse
  • Les débuts de la vraie religion à Macao
  • Des pressions multiples
  • De nouveaux progrès
La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1984
w84 15/10 p. 28-31

Macao — un modèle d’endurance

MACAO, la plus ancienne colonie occidentale des côtes chinoises, a enduré bien des épreuves au cours des quatre siècles écoulés. Mais dans cette terre de contrastes, une autre forme d’endurance s’est fait jour, une endurance qui produit l’espérance. — Romains 5:3, 4.

Quand l’explorateur portugais Jorge Alvares prit pied sur cette petite péninsule de moins de deux kilomètres sur cinq, à l’embouchure de la rivière des Perles, Christophe Colomb venait de découvrir l’Amérique. Comprenant combien il aurait besoin de Macao pour accéder au fameux Cathay des voyages de Marco Polo, le Portugal s’en assura la propriété en signant un traité avec la Chine en 1557. Cette colonie devint vite le plus important comptoir commercial d’Extrême-Orient.

Sa vie religieuse

À ce qu’on dit, le catholicisme a toujours été sur les talons des explorateurs et des marchands. De fait, au moment où elle s’imposait en tant que centre commercial, Macao était déjà considérée comme “le bastion de la chrétienté en Orient”. Durant son heure de gloire, le diocèse de Macao exerçait sa juridiction sur les intérêts de l’Église dans toute la Chine et au Japon. Aujourd’hui, la majorité des habitants de Macao étant Chinois, ils ne pratiquent aucune religion à proprement parler. Cependant, beaucoup observent encore leurs coutumes nationales qui portent l’empreinte du bouddhisme ou du culte des ancêtres. Par exemple, ils font de grandes parades pour les mariages, les funérailles et les jours de fête.

Fait paradoxal, toutefois, “le bastion de la chrétienté en Orient” tire en réalité son nom d’une divinité orientale. L’Encyclopédie catholique (angl.) nous apprend en effet que le mot portugais Macau “a probablement une origine chinoise; il est formé de Ma, nom d’une divinité locale, et de gau, ‘port’”. Effectivement, À-Ma est, d’après la tradition, le nom de la déesse chinoise des marins et des pêcheurs qui a pour sanctuaire un temple appelé Ma Kwok. Les Portugais essayèrent de donner une apparence chrétienne à Macao en la nommant officiellement “À cidade do santo nome de Deus de Macau”. (La ville du saint nom de Dieu de Macao.)

Si une divinité devait porter aujourd’hui le nom de “Dieu de Macao”, ce serait certainement le dieu de la “Chance”. Macao se targue de compter plus d’églises que la Cité du Vatican et plus de tables de jeu que Monte-Carlo. Aux casinos, avec leur large éventail de jeux chinois et occidentaux, s’ajoutent les jeux de pelote, les courses de chevaux et de lévriers, le Grand Prix automobile de Macao qui est organisé chaque année, ainsi que plusieurs courses de motos. Tout cela attire des joueurs du monde entier; ces derniers assurent à Macao ses moyens d’existence, tout en influençant profondément, voire en déterminant son mode de vie.

Les débuts de la vraie religion à Macao

Il faudra attendre 1961 pour que les premières lueurs de la vérité commencent à éclairer la “ville du saint nom de Dieu”. C’est alors qu’un nouveau genre d’endurance apparaît.

Une chrétienne portugaise dont le mari sert dans les forces armées vient s’établir à Macao. Elle s’efforce de prêcher la bonne nouvelle à la population d’expression portugaise, mais elle ne rencontre pas beaucoup d’oreilles attentives, et bientôt ses nouveaux “amis” l’évitent. La seule personne qui montre de l’intérêt et qui accepte d’étudier la Bible ne parle pas le portugais, et ses progrès sont lents. Malheureusement, peu de temps après le mari de la chrétienne en question est muté, et il n’y a plus personne pour poursuivre l’œuvre de prédication.

Hong-kong étant située à proximité, les Chinois qui habitent cette ville sont autorisés à se rendre à Macao et à en revenir sans devoir présenter un visa. Aussi, en février 1963, deux pionniers spéciaux (prédicateurs à plein temps) chinois arrivent de Hong-kong pour reprendre l’activité de prédication. Ils s’attachent principalement à visiter la population d’expression cantonaise, qui est majoritaire. Le territoire a beau être “vierge”, le message relatif au vrai Dieu et à son Royaume céleste n’y reçoit pas un accueil chaleureux. La plupart des gens sont trop pris et trop soucieux d’arriver à joindre les deux bouts pour s’occuper de questions spirituelles. Une famille indonésienne manifeste pourtant de l’intérêt. Les discussions ont lieu dans un mélange de cantonais, d’anglais et d’indonésien, et finalement Johnnie, l’aîné des garçons, et sa sœur Shirley acceptent la vérité. Aujourd’hui, Shirley est mariée à un frère qui est arrivé de Hong-kong en 1975, et ils servent tous deux comme pionniers spéciaux à Macao.

Si les débuts de l’œuvre de témoignage à Macao ont permis de former assez rapidement deux nouveaux proclamateurs, il faudra faire preuve de beaucoup d’endurance au cours des années suivantes. En effet, les épreuves et les motifs de découragement affluent de toutes parts. Entre 1963 et 1968, neuf pionniers spéciaux sont envoyés à Macao, mais en août 1968 il n’y en a plus qu’un seul pour aider le petit groupe, qui se compose alors de cinq personnes. Que s’est-​il passé dans l’intervalle?

Des pressions multiples

Étant donné que le groupe isolé de Macao était peu nombreux, le programme des réunions hebdomadaires avait été sensiblement allégé. Les progrès de la prédication du Royaume étaient lents, à l’image du mode de vie dans cette région. Voilà pourquoi certains des Témoins qui étaient venus apporter leur aide s’étaient découragés, quand ils n’avaient pas eu le mal du pays. Ils étaient donc retournés à Hong-kong. D’autres encore étaient partis pour des raisons personnelles.

Un jour de 1965, la police secrète portugaise fait irruption dans un foyer de Témoins où se tient une réunion. Les agents confisquent toutes les Bibles et les publications bibliques, et ils mettent les assistants en garde contre ces rassemblements. Comme à l’époque l’œuvre des Témoins de Jéhovah est interdite au Portugal, les autorités de Macao arrêtent et expulsent deux sœurs pionniers spéciaux. Inutile de dire que cela va porter un coup au petit groupe de nouveaux qui commencent tout juste à servir Jéhovah.

Malgré tout, les quelques Témoins demeurent fermes. Au bout de plusieurs mois, d’autres pionniers spéciaux arrivent pour leur prêter main-forte et les encourager. La prudence veut qu’ils limitent leur prédication au territoire chinois pour ne pas rencontrer à nouveau de l’opposition. Mais une fois de plus leur endurance va être sérieusement éprouvée.

Les remous qui agitent la Chine continentale en 1966 sont durement ressentis à Macao. Des émeutes éclatent et l’on recourt à d’autres formes de pression pour amener le gouvernement portugais de Macao à reconnaître les revendications et la souveraineté de la Chine. Il devient alors impératif pour les Témoins d’éviter non seulement le territoire portugais, mais aussi les quartiers à forte tendance communiste pour ne pas être pris à partie par la foule ou subir des ennuis plus sérieux. Cependant, les pionniers se trouvent quelquefois en face de groupes menaçants et fanatiques. Leur vigilance et leurs prières silencieuses leur permettront de se sortir de ce genre de mauvais pas.

Depuis, la situation s’est nettement améliorée. En outre, les Témoins de Jéhovah ont été officiellement reconnus au Portugal. Par conséquent, les quelques Témoins de Macao ont pu continuer leur activité sans être trop inquiétés par les autorités chinoises et portugaises.

La rareté de l’emploi et du logement, résultat de l’afflux des réfugiés et autres immigrants, s’est révélée un nouvel obstacle pour les Témoins. À l’affût du moindre gagne-pain, la plupart des gens travaillent de longues heures pour un salaire dérisoire, tout en ne prenant parfois que deux jours de repos par mois. Les loyers ont tellement augmenté qu’une pièce minuscule ou même la place d’un lit à étages dans un appartement représente plus de la moitié d’un revenu moyen. Dès lors, on comprend aisément que beaucoup aient du mal à mettre en pratique ce qu’ils apprennent dans la Bible. — Matthieu 6:33; 13:22.

Pour toutes ces raisons, les progrès sont lents. Au fil des années, plusieurs personnes qui avaient accepté la vérité ont dû partir, tandis que d’autres ont succombé aux pressions et aux tentations de ce système de choses. Voilà pourquoi, même aujourd’hui, l’unique congrégation de Macao ne compte que onze proclamateurs de la bonne nouvelle. Pourtant, il y règne un excellent état d’esprit; les frères restent joyeux et positifs, ils ne se découragent pas. Ils considèrent la visite des surveillants itinérants qui viennent de Hong-kong, ainsi que les assemblées de circonscription et de district, comme autant d’événements marquants qui contribuent grandement à l’affermissement de leur foi.

De nouveaux progrès

En août 1979, un couple de missionnaires est arrivé du Portugal pour collaborer avec la congrégation de Macao. Leur présence s’est avérée très bénéfique, car non seulement ils ont beaucoup prêché parmi la population d’expression portugaise, mais encore ils apprennent le cantonais pour donner le témoignage aux Chinois.

Leur activité n’a pas manqué d’être remarquée par l’Église catholique. Les publications religieuses ont mis leurs lecteurs en garde contre le “poison” des Témoins de Jéhovah, et on a conseillé aux paroissiens de ne pas discuter avec les missionnaires sans y avoir été “préparés”. Mais ces avertissements n’ont pas atteint leur but. Au contraire, ils ont permis aux Témoins d’entamer de bonnes conversations avec la population. Des personnes qui jusque-​là n’avaient montré aucun intérêt ont demandé à discuter de la Bible avec eux.

Dernièrement, la Société a acheté une maison pour y loger le couple de missionnaires et un pionnier spécial. Son living, spacieux et confortable, tient lieu de Salle du Royaume. En mars 1983, 38 personnes ont assisté au Mémorial de la mort du Christ. Afin de permettre à ces gens bien disposés de recevoir une aide régulière, bien qu’ils travaillent pour la plupart sept jours sur sept, les réunions sont organisées en soirée. On compte en moyenne une vingtaine d’assistants au discours public hebdomadaire et presque autant aux autres réunions. Semaine après semaine les frères, quoique peu nombreux, préparent consciencieusement leurs exposés sans jamais se plaindre. Quel bel exemple d’endurance!

Au cours des 20 dernières années, un nombre d’heures considérable a été consacré à la diffusion de dizaines de milliers de publications bibliques en portugais et en chinois. Bien que du point de vue numérique les progrès aient été faibles, les quelques Témoins de Macao continuent fidèlement à donner un excellent exemple d’endurance. Ils gardent présentes à l’esprit ces paroles que Jéhovah adressa jadis à Ézéchiel: “Tu devras leur dire mes paroles, qu’ils entendent ou qu’ils s’abstiennent.” (Ézéchiel 2:7). C’est bien ce qu’ils font, et ils continueront de le faire à la gloire de Jéhovah.

[Cartes, page 29]

(Voir la publication)

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