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Courageux face à l’oppositionLa Tour de Garde 1972 | 15 août
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de Jéhovah. La nouvelle commença à se répandre que quelqu’un pratiquait une nouvelle religion. Elle parvint aux oreilles du sous-préfet, qui fit venir l’homme à son bureau et l’informa qu’en sa qualité d’infirmier il était un fonctionnaire civil de l’État et n’avait pas le droit de s’engager dans une activité illégale.
Avec calme, l’homme lui répondit que l’œuvre à laquelle il participait était importante et que Dieu en était le promoteur. En aucun cas, il ne cesserait de prêcher.
Irrité par cette prise de position courageuse, le sous-préfet rédigea un assez long rapport contre cet homme, qu’il adressa à ses supérieurs. Que se passa-t-il ? Le sous-préfet, et non l’infirmier, reçut une nouvelle affectation, et lors de la visite d’un ministre itinérant des témoins chrétiens de Jéhovah, cet homme courageux fut baptisé un soir de la semaine, à une heure très avancée.
Persévérance en dépit de l’opposition de la famille
Rester fidèle à Jéhovah Dieu dans un pays où son culte est interdit par la loi n’est pas chose facile, notamment quand on se heurte à une cruelle opposition familiale. Dans un village de Hongrie, quatre sœurs charnelles en firent l’expérience. Trois d’entre elles étaient témoins de Jéhovah ; la quatrième manifestait un intérêt véritable pour le message des témoins, mais elle épousa un homme dont les parents sont de fervents catholiques.
Chaque fois que cet homme allait voir ses parents, ceux-ci le montaient contre les témoins de Jéhovah. Un jour qu’il revenait de chez eux, il dit à sa femme qu’il avait honte d’être apparenté à une famille ayant renié la religion catholique, et qu’il en avait assez. Une autre fois, il tira une corde de sa poche et menaça de se suicider. À maintes reprises, il s’en est fallu de peu qu’il n’étranglât sa femme, lui demandant de renoncer à sa religion. Cette situation dura deux ans.
Pendant tout ce temps, les autres sœurs qui habitaient la maison s’efforcèrent d’être patientes et de manifester l’amour chrétien. Bien qu’elles aient essuyé continuellement des rebuffades, elles tentaient néanmoins de transmettre le message de la Bible à leur beau-frère, et ne cessaient de prier pour que leur patience et leur amour portent du fruit.
Un soir qu’il était allé voir ses parents, cet homme revint chez lui, absolument furieux contre les témoins de Jéhovah. Un couteau à la main, il se pencha sur le lit de sa femme et de sa petite fille, disant : “Le moment est venu où nous allons tous mourir.” “Si telle est la volonté de Jéhovah, lui répondit calmement sa femme, fais selon ce que tu as décidé ; mais sache que nous n’abandonnerons pas le vrai culte.” À ce moment-là, les autres sœurs entrèrent. Elles se mirent à prier à haute voix, invoquant le nom de Jéhovah pour obtenir son aide. Alors, l’homme laissa lentement retomber la main qui tenait le couteau ; puis, s’étant ressaisi, il parla avec calme, exprima ses regrets pour ce qui s’était passé et reconnut qu’il était incapable d’expliquer son geste.
Peu de temps après, cet homme fut obligé de s’éloigner un certain temps de chez lui. Il écrivit souvent à sa femme, lui demandant pardon et lui promettant de commencer une nouvelle vie à son retour. Ce ne furent pas de vaines promesses. Il se mit à étudier la Bible et finalement sa femme et lui se firent baptiser. Aujourd’hui, il aide ses semblables à discerner que le mode de vie qu’il avait autrefois combattu avec acharnement constitue le vrai culte.
Il faut du courage pour accepter la vérité de la Bible
Quand une personne aime profondément la justice, elle a le courage de prendre position pour la vérité de la Bible, même si elle doit rencontrer de l’opposition. Un ingénieur de l’Allemagne de l’Est s’est trouvé dans ce cas-là. À une réunion du parti communiste, il annonça son intention de démissionner. Interrogé sur les raisons de sa décision, il répondit courageusement qu’il était sur le point de devenir témoin de Jéhovah. À ces mots, un officiel influent du parti bondit et s’écria : “Il vous faudra répéter cela devant les membres du bureau du district ; j’y veillerai personnellement.”
Le jour vint où les membres du bureau du district, dont l’influence est plus grande que celle de la police, tinrent leur réunion. Notre ingénieur et sa famille étaient déterminés à persévérer dans leur nouveau mode de vie, quoi qu’il advienne. Il remarqua toutefois que celui qui avait déclenché cette action contre lui était absent à cette réunion ; il en demanda la raison à son voisin qui lui répondit : “Comment ! Vous ne savez pas ? Il ne viendra pas. Il a perdu la raison, et on l’a enfermé hier dans un asile d’aliénés.” Quelle joie pour l’ingénieur de n’avoir pas cédé à la pression en vue d’échapper à une opposition éventuelle !
Assurément, ceux qui prennent position pour Jéhovah sont bénis. Bien qu’il n’y ait pas toujours un renversement de situation, ils ont néanmoins la profonde satisfaction de s’être montrés fidèles au Souverain suprême de l’univers. D’autre part, Jéhovah peut les récompenser si généreusement que leurs souffrances présentes semblent se réduire à rien. L’apôtre Paul exprima cette pensée quand il déclara ceci à propos de la récompense céleste : “Je considère que les souffrances de l’époque présente se réduisent à rien en comparaison de la gloire qui va être révélée en nous.” — Rom. 8:18.
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Des hommes ‘saisissent le royaume de Dieu’ — Comment ?La Tour de Garde 1972 | 15 août
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Des hommes ‘saisissent le royaume de Dieu’ — Comment ?
AU PRINTEMPS de l’an 29 de notre ère, Jean-Baptiste commença à “prêcher dans le désert de Juda, et il disait : ‘Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché.’” (Mat. 3:1, 2). L’œuvre de Jean servait à apprêter un peuple préparé dont les membres accepteraient le roi de ce Royaume et s’offriraient à en faire partie. Ainsi, pour la première fois dans l’histoire humaine, le “royaume des cieux” devint un but vers lequel les hommes pourraient tendre.
Toutefois, il ne serait pas facile de devenir membre de ce Royaume céleste ; cela demanderait de vigoureux efforts. Voici ce que le Roi oint, Jésus-Christ, déclara à ce propos : “Depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à présent le royaume des cieux est le but vers lequel les hommes poussent, et ceux qui avancent en poussant le saisissent.” — Mat. 11:12.
Le verbe grec exprimant l’idée d’‘avancer en poussant’ implique des ‘efforts vigoureux’. Qui a déployé ces efforts ? Les ennemis du Royaume ? Certainement pas ; ce sont plutôt ceux qui ont cru à la prédication de Jean-Baptiste et qui ont accepté Jésus-Christ comme Roi. Leurs efforts et leur lutte avaient un but précis : le Royaume. Ils ont saisi le privilège d’en faire partie comme s’ils s’emparaient d’un butin ou prenaient une ville d’assaut. Ils n’épargnèrent aucun effort pour se l’approprier. Mais qu’est-ce qui les incita à agir de la sorte ?
Comme Jésus le fit remarquer dans une de ses comparaisons, ces hommes commencèrent par écouter la “parole du royaume”. La “semence” ou “parole du royaume” prit racine dans leur cœur. Ils en saisirent le “sens”, c’est-à-dire qu’ils apprécièrent pleinement le privilège inestimable qui leur était offert de devenir membres du Royaume (Mat. 13:19-23). Le Royaume devint plus important aux yeux de ces hommes que tout autre chose, ce qui les incita à faire tout leur possible pour le ‘saisir’. (Mat. 13:45, 46.) Ils se repentirent donc d’avoir transgressé la loi de Dieu, se détournèrent de leur mauvaise voie et se firent baptiser dans l’eau pour symboliser leur repentance et leur conversion. Animés d’une profonde gratitude, ils ne cessèrent de faire tout leur possible pour rendre sûr leur appel pour le Royaume céleste. — II Pierre 1:10.
En raison de certaines barrières, il fallait faire continuellement des efforts pour saisir le Royaume. Mais qui avait dressé ces barrières ? Jéhovah Dieu, afin d’en interdire l’entrée à ceux qui n’en étaient pas dignes. Seuls étaient admis ceux qu’il attirait et qui satisfaisaient à ses exigences (Jean 6:44 ; I Cor. 6:9-11). Ces personnes devaient s’engager sur un chemin resserré, trouver la porte étroite, demander sans cesse, frapper sans cesse, alors la voie s’ouvrirait (Mat. 7:7, 8, 13, 14). Pour entrer dans le Royaume, il leur faudrait peut-être même renoncer à une position élevée, à des profits importants sur le plan commercial ; autrement dit, renoncer à des choses aussi précieuses qu’un œil ou qu’une main. — Marc 9:43-47.
Toute personne qui ne préserverait pas sa pureté morale et spirituelle serait exclue du Royaume. L’apôtre Paul rappela ce qui suit aux chrétiens de la Galatie : “Les œuvres
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