L’obéissance mène à la vie
“ C’est après l’Éternel, votre Dieu, que vous irez, c’est lui que vous révérerez, ce sont ses commandements que vous observerez, c’est à sa voix que vous obéirez, c’est lui que vous adorerez et c’est envers lui que vous serez loyaux. ” — Deut. 13:4, Mo.
1. Qu’exige Jéhovah de celui qui veut acquérir la vie éternelle ?
JÉHOVAH le Créateur est la source de toute vie. Il la donne à qui il veut et l’enlève à celui qui n’en est pas digne. Bien que certains l’aient par promesse, aucune créature terrestre ne peut prétendre qu’elle a la vie, car elle ne la possède que pendant la durée de son existence. Toute personne sensée désire vivre éternellement, et depuis que la mort a fait son entrée dans le monde à cause de la désobéissance de l’homme, on pose la même question qu’un homme très versé dans la loi judaïque fit à Jésus-Christ : “ Que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? ” Pour toute réponse, le Seigneur lui demanda à son tour : “ Qu’est-il écrit dans la loi ? Qu’y lis-tu ? ” Le docteur de la loi lui répondit : “ Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même. ” “ Tu as bien répondu, lui dit Jésus ; fais cela, et tu vivras. ” (Luc 10:25-28). Ce passage énonce correctement et avec concision le commandement de Jéhovah, et ceux qui y obéiront vivront pour toujours. Désirons-nous vraiment la vie éternelle ? Quel prix donnerions-nous pour l’obtenir ? Sommes-nous prêts à obéir parfaitement aux commandements de Dieu, afin de l’hériter ? Aucune créature ne l’acquerra à moins d’être agréable à Jéhovah et de recevoir son approbation. Il est également vrai que personne ne sera approuvé à moins d’être obéissant.
2. Définissez l’obéissance, donnez-en des exemples et des preuves bibliques.
2 Au fait, que signifie exactement l’obéissance et qu’implique-t-elle ? Ce terme signifie la soumission aux ordres, la disposition à accomplir ce qui est exigé ou ordonné par l’autorité. L’obéissance est une exigence divine qui comporte une soumission volontaire et joyeuse à la volonté de Dieu. Depuis le commencement de la création, Jéhovah Dieu a toujours exigé une obéissance parfaite et l’a récompensée. Quand il créa le monde juste, il accomplit cette œuvre par l’intermédiaire de créatures spirituelles placées sous la direction de Jésus-Christ dans sa condition préhumaine. À son sujet, il est écrit : “ Qui est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création ; car par lui ont été créées toutes choses, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, les visibles et les invisibles, soit trônes, ou seigneuries, ou principautés, ou autorités : toutes choses ont été créées par lui et pour lui. ” (Col. 1:15, 16, Da). Des anges au nombre de “ dix mille millions ” exécutaient également la volonté de Jéhovah (Dan. 7:10). À l’origine, une harmonie parfaite régnait parmi ces merveilleuses créatures. Sans que Dieu ait besoin d’imposer l’obéissance, ses ordres sont immédiatement exécutés. “ Car il dit, et la chose arrive ; il ordonne, et elle existe. ” (Ps. 33:9). Ce que nous lisons au sujet du commencement de la création confirme cette pensée : “ Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut. ” (Gen. 1:3). En ce premier matin de la création, les ordres divins furent parfaitement exécutés, et il en fut ainsi chaque jour de la création où s’exécutait le dessein qu’il exprimait. Jéhovah veut que quelque chose se fasse. Il donne un ordre, quelqu’un l’entend et y obéit promptement et volontairement. Cette coopération dans les œuvres de Dieu est révélée dans l’expression “ Faisons l’homme ”. (Gen. 1:26.) Il ne s’agit pas là de quelqu’un qui parle de lui-même en employant la première personne du pluriel, qui s’adresse à lui-même comme s’il se composait de plusieurs personnes, car une telle pluralité n’existe pas dans les passages bibliques où Dieu parle de lui-même. Mais Jéhovah fait connaître ce qu’il a l’intention d’accomplir à son Fils et à d’autres créatures spirituelles, suscitant ainsi leur intérêt pour ses œuvres. Cela signifie que Jésus-Christ, en qualité de Logos, et les millions de créatures angéliques collaboraient dans une harmonie parfaite et une obéissance entière et joyeuse à l’exécution des œuvres de Dieu. Tous ces travaux furent achevés en temps voulu et cette obéissance par amour fit grand plaisir à Jéhovah. Il est écrit : “ Bénissez l’Éternel, vous ses anges, qui êtes puissants en force, et qui exécutez ses ordres, en obéissant à la voix de sa parole ! ” — Ps. 103:20.
3. a) Comment Dieu fit-il connaître ses ordres au premier homme et à la nation théocratique lorsqu’ils furent créés ? b) Montrez quels sont les bons résultats de l’obéissance.
3 Dès que l’homme fut créé, Dieu exigea qu’il lui obéît. “ L’Éternel Dieu donna cet ordre à l’homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. ” (Gen. 2:16, 17). Pendant la courte période où Adam fut obéissant, il avait une conscience claire et nette, ne connaissant ni la crainte, ni la honte. L’obéissance signifiait la paix, la protection, le bonheur, l’harmonie avec Dieu, et aussi la vie. Quand Adam fut contraint de quitter l’Éden par suite de sa rébellion, l’obéissance fut manifestée par le chérubin qui gardait le chemin de l’arbre de vie, empêchant l’homme d’y accéder (Gen. 3:24). De même, lorsque Dieu créa pour la première fois une nation, il montra clairement quelles étaient ses exigences dans le domaine de l’obéissance. Voici ce qu’il déclara : “ Vois, je mets aujourd’hui devant vous la bénédiction et la malédiction : la bénédiction, si vous obéissez aux commandements de l’Éternel, votre Dieu, que je vous prescris en ce jour ; la malédiction, si vous n’obéissez pas aux commandements de l’Éternel, votre Dieu. ” (Deut. 11:26-28). L’obéissance apporte aussi les bénédictions de Dieu et son amitié : “ Alors l’Éternel dit : Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire ? Car je l’ai choisi, afin qu’il ordonne à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de l’Éternel, en pratiquant la droiture et la justice, et qu’ainsi l’Éternel accomplisse en faveur d’Abraham les promesses qu’il lui a faites. ” (Jacq. 2:23 ; Gen. 18:17, 19). L’obéissance apporte en outre le salut, car au temps du déluge, Noé, sa famille et les couples d’animaux reçurent de Jéhovah des ordres leur indiquant ce qu’il fallait faire. Ils y obéirent et le salut vint récompenser leur soumission. Par ailleurs, Jéhovah éprouve son peuple par l’obéissance. “ C’est l’Éternel, votre Dieu, qui vous met à l’épreuve pour savoir si vous aimez l’Éternel, votre Dieu, de toute votre pensée et de tout votre cœur. C’est après l’Éternel, votre Dieu, que vous irez, c’est lui que vous révérerez, ce sont ses commandements que vous observerez, c’est à sa voix que vous obéirez, c’est lui que vous adorerez et c’est envers lui que vous serez loyaux. ” (Deut. 13:3, 4, Mo). Ceux qui sont appelés à former le peuple de Jéhovah doivent lui être obéissants. “ Aujourd’hui, tu es devenu le peuple de l’Éternel, ton Dieu. Tu obéiras à la voix de l’Éternel, ton Dieu, et tu mettras en pratique ses commandements et ses lois. ” Il promit de rassembler les dispersés s’ils faisaient preuve d’obéissance : “ Si tu reviens à l’Éternel, ton Dieu, et si tu obéis à sa voix... alors l’Éternel, ton Dieu, ramènera tes captifs et aura compassion de toi, il te rassemblera encore du milieu de tous les peuples chez lesquels l’Éternel, ton Dieu, t’aura dispersé. ” (Deut. 27:9, 10 ; 30:1-10). Le même chapitre Dt 30 promet encore de ramener dans le Pays de la promesse les captifs et les dispersés et affirme que Dieu fera tomber les malédictions sur leurs ennemis. Les passages bibliques susmentionnés montrent clairement que l’obéissance fait vivre en harmonie avec Jéhovah, qu’elle apporte son amitié, la paix, le salut, la délivrance de l’oppression, le châtiment des ennemis de son peuple et l’épreuve qui nous vaut son approbation. Si Jéhovah Dieu a fait toutes ces choses pour l’Israël naturel, il fera de plus grandes choses encore pour l’Israël spirituel, en raison de sa parfaite obéissance à ses ordres.
L’OBÉISSANCE QUI VIENT DU CŒUR
4. Décrivez l’obéissance d’Abraham dans le cas d’Isaac et la bénédiction qui en résulta pour lui et pour les autres.
4 Jéhovah sait si notre obéissance est véritable, et il nous met souvent à l’épreuve pour voir si nous sommes sincères. Un des plus remarquables exemples d’une telle épreuve est celle d’Abraham, que les Écritures rapportent comme suit : “ Dieu mit Abraham à l’épreuve,... Dieu dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac ; va-t’en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l’une des montagnes que je te dirai. ” Et Abraham manifesta son obéissance volontaire, car il “ se leva de bon matin, sella son âne ” et le troisième jour de son voyage il vit de loin le lieu que Dieu lui avait indiqué. Lorsque Isaac lui demanda où était l’agneau pour l’holocauste, il répondit : “ Dieu se pourvoira lui-même de l’agneau pour l’holocauste. ” De plein gré, sans se plaindre ni poser de questions, Abraham exécuta les ordres de Jéhovah. Il savait que Dieu lui avait donné cet enfant et que le Très-Haut pouvait le reprendre. Il prit alors le couteau pour tuer son fils unique et bien-aimé qui, lié, était couché sur l’autel. Mais avant qu’il pût porter le coup, la voix de l’ange de Jéhovah l’appela, et le son de cette voix fut certainement la musique la plus douce qu’il eût jamais entendue. Elle lui dit : “ N’avance pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien ; car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. ” Abraham était loin de se douter que les “ yeux ” de Jéhovah l’avaient observé pendant tout ce temps, pour savoir s’il obéirait jusqu’au bout. Ce n’est que lorsque le coup allait être donné que Dieu intervint et lui déclara : “ Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce que tu as obéi à ma voix. ” Ainsi, l’obéissance d’Abraham produisit, grâce à la bonté imméritée de Jéhovah, cette promesse assez étendue et généreuse pour embrasser le monde entier. — Gen. 22:1-18.
5. Citez des passages bibliques qui révèlent la complète obéissance du Fils de Dieu et montrez ce qu’elle signifie pour ses disciples.
5 L’exemple parfait de notre Seigneur Jésus-Christ sert de guide à tous ses disciples qui désirent obtenir de Jéhovah faveur et vie. Il est écrit : “ (Il) s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. ” (Phil. 2:7, 8). “ Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre. ” (Jean 4:34). “ Je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ” (Jean 5:30). “ Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. ” (Mat. 26:39). Jésus fut toujours obéissant, même avant de souffrir, mais il devait être prouvé qu’il en était effectivement ainsi. Il devint un modèle d’obéissance pour tous ceux qui viendraient après lui. Puisque lui-même souffrit, bien qu’il fût le bien-aimé de Dieu, qui serait dispensé de souffrir pour la justice et qui se plaindrait dans les souffrances ? Notre Père céleste prend plaisir à une soumission spontanée, volontaire et joyeuse à sa volonté. Il est écrit : “ (Jésus) qui a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes, et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel. ” (Héb. 5:8, 9). Personne ne fait exception. Par conséquent, il est très important que nous soyons obéissants, sinon nous n’acquerrons jamais la vie.
6. a) Quel ordre Jéhovah donna-t-il à Saül et comment le roi l’exécuta-t-il ? b) Quelle grande leçon nous enseignent la conduite de Saül et la Parole que Jéhovah lui adressa par l’intermédiaire de Samuel ?
6 L’obéissance du Seigneur Jésus venait du cœur. Mais les Écritures contiennent des exemples de personnes dont l’obéissance ne vint pas du cœur. Un des exemples les plus frappants est celui de Saül, le premier roi nommé et reconnu sur Israël. Son expérience montre bien qu’il peut y avoir une obéissance extérieure, qui n’est pas le véritable indice de la sincérité du cœur et de sa soumission à la volonté divine. Jéhovah juge le véritable motif qui incite une personne à l’action. Le roi Saül avait reçu cet ordre : “ Va maintenant, frappe Amalek, et dévouez par interdit tout ce qui lui appartient, tu ne l’épargneras point, et tu feras mourir hommes et femmes, enfants et nourrissons, bœufs et brebis, chameaux et ânes. ” (I Sam. 15:3, 19). Le roi ne l’exécuta pas entièrement. Après la bataille, Samuel l’interrogea et lui dit : “ Pourquoi n’as-tu pas écouté la voix de l’Éternel ? ” Saül trouva une excuse pour avoir épargné le roi Agag, alléguant probablement que c’était pour l’exhiber et le tuer ensuite, puis il rendit le peuple en partie responsable, disant : “ Mais le peuple a pris sur le butin des brebis et des bœufs, comme prémices de ce qui devait être dévoué, afin de les sacrifier à l’Éternel, ton Dieu. ” (I Sam. 15:21). Bien piètre excuse ! il était évident que Saül n’avait pas exécuté les ordres reçus et la raison qu’il invoqua en disant que c’était pour offrir des sacrifices à Jéhovah ne fut pas satisfaisante. Aussi Samuel lui dit-il : “ L’Éternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l’obéissance à la voix de l’Éternel ? Voici, l’obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l’observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers. ” (I Sam. 15:22). Le cœur de Saül n’était pas droit, le roi fut désobéissant, bien qu’extérieurement il voulût prouver le contraire. Mais nous ne pouvons pas tromper Jéhovah. Trop souvent l’homme juge sur l’apparence. Ce fait s’avéra une fois de plus quand Samuel se rendit chez Isaï, le Bethléhémite, afin d’y oindre un de ses fils pour être roi à la place de Saül. En voyant Éliab, il se dit : “ Certainement, l’oint de l’Éternel est ici devant lui ”, mais Jéhovah lui répondit : “ Ne prends point garde à son apparence et à la hauteur de sa taille, car je l’ai rejeté. L’Éternel ne considère pas ce que l’homme considère ; l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au cœur. ” — I Sam. 16:6, 7.
7. Quel genre d’obéissance était exigé en réalité et comment Jésus-Christ est-il un exemple sous ce rapport ?
7 La nation d’Israël suivit la même voie que le roi Saül. Dieu exigeait une obéissance venant du cœur. Israël se montra peu disposé à observer son conseil, et Jéhovah le savait bien. Cette nation n’apprit jamais que Jéhovah attachait plus d’importance à une obéissance volontaire et sincère qu’aux pratiques extérieures. S’adressant aux Hébreux, Paul écrivit à ce propos : “ C’est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit : Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps ; tu n’as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. Alors j’ai dit : Voici, je viens (dans le rouleau du livre il est question de moi) pour faire, ô Dieu, ta volonté. ” (Héb. 10:5-7). Ce passage exprime avec beauté la condition de cœur de Jésus-Christ et la grande vérité selon laquelle tout culte extérieur est vain si le serviteur qui le rend n’est pas obéissant et ne consent pas de plein gré à faire la volonté de Dieu. Jésus-Christ renonça entièrement à lui-même pour accomplir la volonté divine. Dès cet instant, il voua ses pensées, son cœur, son âme et toutes ses forces à Jéhovah pour accomplir sa volonté. Désormais il ne revendiquerait plus aucun droit, car il s’était entièrement offert au saint service de Dieu. Tout ce qu’il possédait, ses ambitions et ses espoirs humains, tout fut placé sur l’autel de Dieu afin d’être employé dans le précieux ministère, et il donna tout cela avec reconnaissance.
8. Citez quelques-uns des ordres de Dieu qui nous concernent aujourd’hui et dites pourquoi il nous faut obéir ?
8 Nous devons imiter Jésus qui exécuta toujours les ordres de Jéhovah. Les Écritures attirent notre attention sur les commandements auxquels il nous faut obéir en ce temps de la fin, si nous voulons obtenir l’approbation de Dieu. La désobéissance nous vaudrait sa désapprobation. Il nous est ordonné par exemple d’“ annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ;... (de) proclamer aux captifs la délivrance ”, de célébrer Jéhovah par des louanges, d’apporter de bonnes nouvelles, de publier la paix et le salut, de prêcher cette bonne nouvelle du royaume dans le monde entier, de préparer un chemin pour les exilés qui reviennent, de frayer la route, d’ôter les pierres, d’élever le signal vers les nations, d’avertir le méchant pour le détourner de sa voie, afin qu’il ne meure pas dans son iniquité, et de “ dire aux captifs : Sortez ! et à ceux qui sont dans les ténèbres : Paraissez ! ” (Luc 4:18, 19 ; Mat. 24:14 ; És. 12:5, 6 ; 52:7 ; 62:10 ; Ézéch. 2:3-5 ; 33:7-9 ; És. 49:9). Ce ne sont là que quelques-uns des nombreux ordres que Jéhovah Dieu et Jésus-Christ ont donnés aux fidèles. Nous ne pouvons désobéir. L’exécution fidèle de ces ordres est obligatoire. Le Très-Haut donne ses instructions par l’intermédiaire de Jésus-Christ le plus-grand-que-Moïse, qui veille à l’accomplissement de la volonté divine. La parole venant du trône céleste de Jéhovah se fait entendre aujourd’hui à tout le peuple de Dieu. “ Écoutez-le ! ” dit-elle. Pierre souligna cela : il écrivit : “ Moïse a dit : Le Seigneur votre Dieu vous suscitera d’entre vos frères un prophète comme moi ; vous l’écouterez dans tout ce qu’il vous dira, et quiconque n’écoutera pas ce prophète sera exterminé du milieu du peuple. ” — Actes 3:22, 23.
OBÉISSANCE VOLONTAIRE ET JOYEUSE
9. En qui Jéhovah prend-il plaisir et quelle question devrions-nous nous poser ?
9 Les personnes qui obéissent aux ordres de Jéhovah avec joie et avec un esprit bien disposé, sans murmurer, sont celles en qui Il prend plaisir. Elles écoutent ce que Jéhovah ordonne et cherchent des occasions de service. Il est écrit : “ Voici, comme les yeux des serviteurs sont fixés sur la main de leurs maîtres, et les yeux de la servante sur la main de sa maîtresse, ainsi nos yeux se tournent vers l’Éternel, notre Dieu. ” (Ps. 123:2). Ces cœurs dociles sont agréables à Dieu. Les parents se réjouissent grandement lorsqu’ils sont obéis promptement et joyeusement, car ils considèrent à juste titre que cette obéissance indique le degré d’amour de leurs enfants. Une obéissance forcée n’est pas une expression d’amour. Dans les armées, les sévères punitions que l’on inflige pour mauvaise conduite forcent les soldats à obéir bon gré mal gré à leurs supérieurs. Les serviteurs doivent obéir à leur maître s’ils ne veulent pas risquer d’encourir une forme quelconque de châtiment. Jéhovah a doté ses créatures humaines de la liberté d’obéir ou de désobéir, ainsi il peut les mettre à l’épreuve, et les récompenses dépendront d’une obéissance joyeuse. Par conséquent, chacun devrait se poser la question suivante : “ Est-ce que j’obéis joyeusement et volontairement aux ordres de Jéhovah ? ”
10. Devrait-on s’examiner soi-même ? Comment cela ? Donnez des exemples et montrez ce qui devrait en résulter.
10 N’oublions pas que pour accomplir le service mondial de prédication, il faut beaucoup de choses. Les publications et tout ce qui sert à la publicité en sont un exemple. Pour les produire, il faut des presses et d’autres machines. Une organisation créée pour fonctionner dans toutes les parties du monde dirige l’œuvre du Seigneur qui est accomplie actuellement par des centaines de milliers de chrétiens, anciens captifs de ce système de choses condamné et formant maintenant une grande assemblée unifiée. Certains d’entre eux ont été invités à participer à cette œuvre en servant aux tables, en nettoyant les parquets, les fenêtres, les vêtements, en travaillant aux machines, en emballant les publications pour les expédier dans toutes les parties du champ, ou bien encore en s’occupant de l’entretien général et en travaillant dans des fermes du Royaume. Tout cela est nécessaire parce que les fidèles esclaves du Seigneur doivent être nourris, logés, habillés, équipés pour d’autres devoirs et rendus responsables des services qui doivent être accomplis dans le champ. Parfois l’attitude de quelqu’un vis-à-vis du travail du Seigneur qui lui a été confié peut le rendre inutile. Il est peut-être arrivé à la conclusion que son assignation est une chose commune, qu’elle est semblable à un travail quelconque que l’on peut trouver dans le monde. En ne voyant plus son grand privilège de manifester son amour envers Jéhovah par un service volontaire et joyeux, il est enclin à murmurer et à se plaindre, ou bien il commence à croire que personne ne travaille aussi durement que lui ou a aussi peu de temps. Il est bon qu’une telle personne s’examine elle-même. Pourquoi s’apitoierait-elle sur elle-même ? N’a-t-elle pas voué tout ce qu’elle possédait à Jéhovah ? N’est-elle pas heureuse de voir sa vie remplie des privilèges inhérents au service de Dieu ? Après mûre réflexion, elle sera reconnaissante d’avoir beaucoup à faire. Ne vaut-il pas mieux qu’il en soit ainsi que d’avoir trop peu à faire ? Certainement. Si de nouveaux travaux se présentent, nous les entreprendrons, car tout ce que nous voulons faire, c’est servir Jéhovah. Ne permettons donc pas que les incommodités et autres inconvénients viennent mettre obstacle à notre service. C’est alors seulement que nous pourrons répondre affirmativement à cette question : “ Est-ce que j’obéis joyeusement aux ordres de Jéhovah ? ”
11. Lorsque nous sont confiés davantage de services, comment devrions-nous les considérer ? Comment nous exprimons-nous à Jéhovah à ce sujet ?
11 Vous servez peut-être en qualité de serviteur dans l’assemblée et vous avez reçu des privilèges de service supplémentaires pour le bien du peuple de Jéhovah. Comment les considérez-vous ? Les appelez-vous “ fardeaux supplémentaires ” ? De tels “ fardeaux ” vous accablent-ils ? “ Si seulement certains serviteurs faisaient davantage, vous dites-vous peut-être, mon “ fardeau ” serait plus léger, ” et il vous semble que vous avez tant à faire, n’est-ce pas ? Les autres paraissent tout laisser retomber sur vos épaules, et vous pensez que ce n’est pas juste. Vous ne devriez pas avoir tant à faire, alors que d’autres en ont apparemment si peu. Mais pourquoi ne pas commencer par vous demander ce que sont ces “ fardeaux ” ? Ne sont-ce pas les précieux privilèges du service du Royaume confiés à vos soins dans ce grand et glorieux ministère ? N’est-il pas vrai qu’au fond de votre cœur vous estimez réellement ces services que vous avez reçus par l’administration de l’“ esclave fidèle et prudent ”, et que vous voulez effectivement rendre une obéissance joyeuse et volontaire ? Quand nous considérons nos privilèges sous leur vrai jour, alors ce ne sont pas vraiment des “ fardeaux ” mais des privilèges, et Jéhovah nous met à l’épreuve pour savoir comment nous les acceptons et comment nous en prenons soin. Si telle est notre compréhension, alors il ne nous reste qu’à remercier le Seigneur pour tout ce qu’il nous donne à faire et lui rendre une obéissance joyeuse et volontaire avec un cœur reconnaissant.
12. Pourquoi est-il nécessaire que ceux qui ont des difficultés dans leur foyer comprennent bien quelle est leur position ?
12 Peut-être ne rendez-vous pas une obéissance joyeuse et volontaire dans le service parce que vous avez des difficultés dans votre foyer. Votre conjoint ne voit pas la vérité avec les mêmes yeux que vous, et des désaccords surgissent. Peut-être même ce stade est-il déjà dépassé et êtes-vous en butte dans votre ménage à l’opposition et à la jalousie à cause de votre dévouement pour la vérité, peut-être vous faut-il entendre des menaces vulgaires, un langage grossier, vous promet-on de briser votre foyer, et peut-être vous faut-il même subir des cruautés mentales et des sévices. Vous en êtes peut-être arrivé à la conclusion que de tels obstacles vous empêchent de rendre à Jéhovah une obéissance joyeuse et volontaire. Pourtant il est possible, nous dirons même qu’il est absolument indispensable que ceux qui subissent de telles épreuves comprennent bien quelle est la position qu’ils occupent. Autrement ils ne pourront servir convenablement Jéhovah.
13. Comment est-il possible de souffrir pour le Christ dans son ménage ?
13 Bien entendu, la conduite de ceux qui vous font souffrir ne peut vous rendre heureux, de même que vous ne pouvez être joyeux du tort que l’on vous fait subir. Mais pourquoi en est-il ainsi ? Peut-il y avoir une bonne raison qui explique ces tribulations ? Oublions un instant les difficultés immédiates et tâchons d’en découvrir la cause et quel en sera l’effet. Supposez qu’une personne de ce monde vous fasse subir ces cruelles persécutions dans le service de la prédication. Quelle serait votre réaction ? Sans aucun doute vous reconnaîtriez que ce sont là les persécutions prédites par le Seigneur Jésus et vous seriez reconnaissant d’avoir été jugé digne de porter cet opprobre, “ car il vous a été fait la grâce, par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui ”. — Phil. 1:29.
14. Pourquoi est-il si important, pour être obéissant, que des motifs chrétiens et scripturaux régissent nos actions ?
14 Si vous subissez de telles persécutions sans motif, il est indispensable que votre esprit soit éclairé, équilibré et dirigé par l’esprit du Seigneur ; autrement vous pourriez regretter amèrement une action violente ou insensée qui ne serait pas en harmonie avec la volonté que Dieu a exprimée à l’égard de ses enfants. Une personne qui n’est pas mûre spirituellement pourrait conclure qu’il n’est pas nécessaire de supporter les persécutions de son conjoint et que celles-ci nous autorisent à nous dégager de pareille situation. Il serait bon que de telles personnes reconsidèrent la question et s’efforcent d’avoir un point de vue chrétien (Mat. 19:9 ; I Cor. 7:10-13). Il peut y avoir de bonnes raisons qui imposent une séparation, telles que le divorce pour adultère, ou le cas où celui qui n’est pas dans la vérité quitte celui qui l’est. Quelle voie devrait-on alors suivre ? Voici ce que déclara le Seigneur Jésus : “ Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux ! Heureux serez-vous, lorsqu’on vous outragera, qu’on vous persécutera... car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous. ” (Mat. 5:10-12). La question n’est pas de savoir qui vous traite ainsi, que ce soit chez vous ou dans le monde, il s’agit plutôt de savoir pourquoi ils le font et comment vous réagissez devant de telles personnes et devant la persécution.
15. Comment apprenons-nous l’obéissance en souffrant ? Pourquoi est-ce nécessaire ?
15 Si Jéhovah vous met à l’épreuve, comment pourriez-vous être entièrement éprouvé à moins de persévérer dans la persécution et d’apprendre l’obéissance en souffrant de la même manière que notre Grand Maître ? La règle biblique dit que lorsque nous sommes persécutés, nous ne devons pas rendre la pareille. On ne doit pas rendre le mal à celui qui nous fait du mal. Quand on nous dit des paroles méchantes et mensongères, on ne devrait pas en faire autant. Pourquoi ? Parce que l’apôtre Paul nous explique quelle devrait être notre disposition mentale en de telles circonstances : “ Persécutés, nous supportons ; calomniés, nous parlons avec bonté. ” Pierre conseilla encore ce qui suit : “ Et c’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces, lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est point trouvé de fraude ; lui qui, injurié, ne rendait point d’injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement. ” Paul dit encore : “ Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez pas. ” — I Cor. 4:12, 13 ; I Pi. 2:21-23 ; Rom. 12:14.
16. Quelle fut l’attitude de Jésus-Christ dans les souffrances ? Quelle assurance nous est donnée ?
16 Il ne peut y avoir aucun doute sur le sens de ces versets bibliques et sur la ligne de conduite que l’on devrait adopter. Par conséquent, si nous aimons nos ennemis et prions pour ceux qui nous persécutent, afin de prouver que nous sommes les fils de notre Père, comment pourrions-nous nous plaindre et raconter nos difficultés à d’autres ? N’avez-vous pas pensé à endurer vous-même l’épreuve ? Avez-vous jamais lu que Jésus-Christ s’est plaint à ses proches compagnons des épreuves que son Père avait permises ? Ou bien manifesta-t-il son déplaisir à l’égard de la volonté divine ? Il n’a jamais agi de la sorte. Pourquoi ? Parce qu’il “ s’en remettait à celui qui juge justement ”. Il faut donc que tous les membres du peuple de Jéhovah reconnaissent que notre service exige de la patience et que la patience signifie une joyeuse constance. Parfois les épreuves auxquelles vous serez soumis vous sembleront trop dures à supporter, mais soyez confiant, car il n’en sera pas ainsi si vous persévérez en vous en remettant à celui qui juge justement. Paul comprenait ce que signifiait supporter de telles tribulations et il réconforta ses frères avec ces précieuses paroles : “ Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été une tentation humaine ; et Dieu est fidèle, qui ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de ce que vous pouvez supporter, mais avec la tentation il fera aussi l’issue, afin que vous puissiez la supporter. ” (I Cor. 10:13, Da). Notez que selon Paul il y aura une issue, non pas pour sortir de vos épreuves mais plutôt pour les supporter. Par conséquent ne fuyez pas ces épreuves, ne cherchez pas à les éviter. Ayez plutôt la patience de les supporter.
17. Que produisent les épreuves si on les supporte patiemment, et qu’est-ce que Jacques, Pierre et Paul enseignent à ce sujet ?
17 Ceux qui appartiennent à ce système de choses inique ne peuvent pas comprendre cette attitude ; à leurs yeux elle dénote une faiblesse de caractère. Ils vous diront plutôt : “ Défendez-vous ! ” ou “ Dégagez-vous de cette situation. ” Non, le monde ne comprendra jamais ce que vous faites réellement, mais vous, vous le savez. Vous comprenez que c’est pour vous une épreuve et que s’il ne s’agissait pas de votre amour pour Jéhovah, Jésus-Christ et son peuple, vous n’auriez pas à supporter ces persécutions. C’est cette nette conception qui vous apporte un doux réconfort, la paix et une tranquille assurance. Le Seigneur Jésus fit connaître les promesses de Dieu lorsqu’il dit : “ Ils hériteront la terre ”, “ ils verront Dieu ”, “ ils seront appelés fils de Dieu ” et “ (leur) récompense sera grande ”. Mais l’épreuve doit venir d’abord et le châtiment doit être supporté. Paul déclare : “ Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l’âme découragée. Et vous avez oublié l’exhortation qui vous est adressée comme à des fils : Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend ; car le Seigneur châtie celui qu’il aime, et il frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils. ” — Héb. 12:3, 5, 6 ; voyez également Hébreux 12:11, I Pierre 1:6, 7 et Jacques 1:2-4.
18. Comment ces épreuves et ces souffrances se rattachent-elles à l’obéissance et à la vie ? Pourquoi Jésus est-il un modèle ?
18 Devant ces exhortations bibliques, que ferons-nous quand nous serons soumis à des épreuves ? Oserions-nous nous plaindre ? Devons-nous chercher à éviter ces difficultés et ces persécutions ou aller trouver nos frères pour leur raconter dans quelle condition pénible nous nous trouvons ? Certainement pas. Rappelez-vous ce que Pierre a déclaré : “ Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au temps convenable ; et déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous. ” (I Pi. 5:6, 7). Chacun devrait avoir cette profonde satisfaction intérieure qu’il accomplit la volonté de Dieu et que dans son cœur il est entièrement soumis à cette volonté. Parfois les larmes vous viendront aux yeux à cause de vos épreuves, mais au fond de votre cœur vous serez reconnaissant et vous ne demanderez pas qu’il en soit autrement. Soyez soumis et joyeux dans votre parfaite obéissance aux desseins de Dieu. Quand le Seigneur Jésus souffrait cruellement devant Hérode et les Romains, il n’avait certainement pas le sourire, mais il savait qu’il buvait la coupe que son Père lui avait réservée, et “ semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie, à une brebis muette devant ceux qui la tondent ; il n’a point ouvert la bouche ”. (És. 53:7.) Sans murmurer et sans se plaindre, il fut obéissant jusqu’à la mort, et cette obéissance le mena à la vie, lui, notre modèle.
Alors, ayant pris le livre de l’alliance, il le lut en présence du peuple, qui répondit : “ Tout ce qu’a dit Jéhovah, nous le ferons et nous y obéirons. ” — Ex 24:7, Cr, 1905.