-
Pierre (Lettres de)Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
l’identité de Rome en la désignant par un autre nom. Pierre ne figure pas parmi les nombreux chrétiens de Rome que Paul salua personnellement quand il écrivit sa lettre aux Romains. Il est peu probable qu’il aurait omis de mentionner l’apôtre si celui-ci avait été un des principaux surveillants de cette ville. Pierre ne figure pas non plus parmi ceux qui se joignent à Paul pour adresser leurs salutations dans les lettres que ce dernier écrivit de Rome (Éphésiens, Philippiens, Colossiens, II Timothée, Philémon, Hébreux).
LA PREMIÈRE DE PIERRE
Les chrétiens à qui l’apôtre Pierre adressa sa première lettre étaient durement éprouvés (I Pierre 1:6). C’était donc le moment pour eux d’être “vigilants dans une vue de prières”. (I Pierre 4:7; voir Matthieu 26:40-45.) Ils avaient aussi besoin d’encouragement pour endurer fidèlement les épreuves, encouragement que l’apôtre leur procura.
CONTENU
I. Salutations et paroles de bénédiction (1:1, 2).
II. La façon dont devraient se conduire les chrétiens qui ont reçu une nouvelle naissance pour une espérance vivante (1:3 à 5:11).
A. Les chrétiens se réjouissent en dépit des épreuves, puisqu’elles procurent la valeur éprouvée de la foi qui est nécessaire au salut (1:3-12; voir 4:12, 13).
B. Il faut raidir son esprit pour l’activité, garder tout son équilibre, devenir saint, se conduire avec crainte, aimer profondément les frères, se défaire de la malice, de la fourberie, de l’hypocrisie, de l’envie et de la médisance (1:13 à 2:3).
C. En tant qu’éléments du temple spirituel de Dieu édifié sur Christ Jésus et membres de la nation sainte de Dieu, les chrétiens sont des étrangers et des résidents temporaires qui doivent ‘avoir une belle conduite parmi les nations’. (2:4-12.)
1. La soumission convenable (2:13 à 3:6).
a. Au roi et aux gouverneurs (2:13-17).
b. Les domestiques à leurs propriétaires, même s’ils sont difficiles; qu’ils prennent Christ pour exemple s’ils souffrent injustement (2:18-25).
c. Les femmes à leurs maris (3:1-6).
1) Il se peut qu’elles gagnent leurs maris non croyants par leur bonne conduite (3:1, 2).
2) L’important n’est pas la parure extérieure, mais un esprit calme et doux; les chrétiennes doivent imiter Sara (3:3-6).
2. Que les maris assignent de l’honneur à leurs femmes (3:7).
3. Tous doivent être entre eux dans de mêmes dispositions, ayant de l’amour fraternel et ne rendant pas le mal pour le mal; même s’ils souffrent pour la justice, ils seront heureux; ils doivent être prêts à la défense de leur espérance et garder une bonne conscience (3:8-22).
4. Il faut avoir la même disposition mentale que le Christ et se garder des pratiques dépravées des nations (4:1-6).
5. Puisque “la fin de toutes choses” s’est approchée, les chrétiens doivent avoir du bon sens et être vigilants dans une vue de prières, avoir un profond amour pour leurs compagnons chrétiens, être hospitaliers et s’édifier les uns les autres (4:7-11).
6. Il faut souffrir pour le nom de Christ, mais jamais comme transgresseur de la loi (4:12-19).
7. On doit maintenir des rapports convenables au sein de la congrégation (5:1-5).
a. Les anciens doivent faire paître le troupeau de bon gré, ils ne doivent pas commander en maîtres sur les brebis, mais plutôt donner l’exemple (5:1-4).
b. Que les jeunes hommes soient soumis aux anciens; que tous se ceignent d’humilité d’esprit (5:5).
8. Il faut s’humilier sous la main de Dieu, tenir tête au Diable (5:6-11).
III. Conclusion: encouragements et salutations (5:12-14).
LA DEUXIÈME DE PIERRE
Pierre écrivit sa deuxième lettre dans le but d’aider les chrétiens à s’assurer leur appel et leur élection, et à ne pas se laisser entraîner par les faux enseignants et les hommes impies qui agissent à l’intérieur même de la congrégation (II Pierre 1:10, 11; 3:14-18). Il encourage les chrétiens à exercer la foi, la vertu, la connaissance, la maîtrise de soi, l’endurance, la piété, l’affection fraternelle et l’amour (II Pierre 1:5-11), et les exhorte à prêter attention à “la parole prophétique”. (II Pierre 1:16-21.) Il cite les cas où, dans le passé, Jéhovah exécuta ses jugements contre les impies, afin de montrer que ceux qui abandonnent la voie de la justice n’échapperont pas à la colère de Dieu (II Pierre 2:1-22). En dépit de tout ce que les moqueurs peuvent dire en ces “derniers jours”, le jour de Jéhovah, au cours duquel il exécutera les hommes impies, viendra aussi certainement que la destruction qui s’abattit sur le monde au temps de Noé. Pareillement, la promesse de Dieu relative aux nouveaux cieux et à la nouvelle terre est sûre et devrait donc nous inciter à faire des efforts diligents pour être trouvés sans tache du point de vue de Dieu. — II Pierre 3:1-18.
CONTENU
I. Salutations (1:1).
II. Pierre rappelle ce qui est exigé des chrétiens pour obtenir l’approbation de Dieu et l’entrée dans le Royaume (1:2 à 3:18).
A. La foi, la vertu, la connaissance, la maîtrise de soi, l’endurance, la piété, l’affection fraternelle et l’amour (1:2-15).
B. Il faut prêter attention à la parole prophétique qui provient de l’esprit de Dieu et qui a été rendue plus certaine par la vision de la transfiguration (1:16-21).
C. On doit se garder des faux enseignants et d’autres individus corrompus (2:1-22).
1. De faux enseignants se lèveront d’entre les chrétiens; ils n’échapperont pas au jugement, comme le montre ce qui arriva aux anges rebelles, au monde du temps de Noé et à Sodome et Gomorrhe (2:1-10).
2. Description de ceux qui désirent souiller la chair et méprisent la seigneurie (2:10-19).
3. Ceux qui s’écartent du chemin de la justice sont semblables au chien qui retourne à son vomissement et à la truie qu’on a lavée et qui se vautre à nouveau dans le bourbier (2:20-22).
D. Il faut garder présents à l’esprit le jour de Jéhovah et la promesse de nouveaux cieux et d’une nouvelle terre (3:1-18).
1. La venue du jour de Jéhovah est certaine; les moqueurs ne tiennent aucun compte du fait qu’il y eut une destruction des impies aux jours de Noé (3:1-7).
2. Jéhovah n’est pas lent, mais patient; il donne aux hommes la possibilité de se repentir et d’échapper à la destruction (3:8-10).
3. Il faut avoir une bonne conduite et veiller à ne pas se laisser égarer, compte tenu de la destruction à venir et de l’instauration des nouveaux cieux et de la nouvelle terre (3:11-18).
Voir le livre “Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile”, pp. 236-241.
-
-
PiétéAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
PIÉTÉ
Qualité de celui qui vénère, adore et sert Dieu en se montrant fidèle à sa souveraineté universelle. Les Écritures utilisent le mot grec eusébéïa et ses formes adjectives, adverbiales et verbales. Le substantif tel qu’il est employé dans la Bible pourrait se traduire littéralement par “vénération légitime” et s’applique à la vénération ou à l’attachement pour ce qui est véritablement saint et juste. L’antonyme de “piété” est “impiété” ou “irrévérence” (gr. asébéïa). Vine (dans son Expository Dictionary of New Testament Words) fait une comparaison entre anomia, “mépris de la loi” (II Cor. 6:14; opposé ici à la justice), et asébéïa, “impiété” (Tite 2:12; opposé ici à la piété). Dans son commentaire, il dit que anomia signifie faire peu de cas des lois de Dieu ou les braver tandis que asébéïa décrit la même attitude envers la personne de Dieu. D’après ces éléments, nous voyons que la Bible utilise le terme “piété” dans le sens d’un attachement à la personne de Jéhovah Dieu. En effet, l’apôtre Pierre nous assure que c’est dans la connaissance exacte de Dieu que résident les choses qui concernent la piété. — II Pierre 1:3.
La forme verbale eusébéïn est employée en I Timothée 5:4 en rapport avec la conduite des enfants ou des petits-enfants envers leurs mères ou leurs grands-mères veuves. Dieu est le fondateur de la famille (Éph. 3:14, 15), et la Bible compare la maisonnée de Dieu à la cellule familiale. En conséquence, faire preuve de vénération ou de piété (dans les relations familiales) à l’intérieur de la famille chrétienne revient en réalité à vénérer Dieu et à obéir à ses commandements concernant la famille et la conduite de ses membres.
‘LE SAINT SECRET DE LA PIÉTÉ’
Le meilleur exemple de piété a été donné par Jésus Christ. L’apôtre Paul a écrit à Timothée: “Oui, il faut l’avouer, il est grand, le saint secret de cette piété: ‘Il a été manifesté dans la chair, a été déclaré juste dans l’esprit, est apparu aux anges, a été prêché parmi les nations, a été cru dans le monde, a été enlevé dans la gloire.’” (I Tim. 3:16). Adam, qui était pourtant un homme parfait, n’a pas donné un parfait exemple de piété. Aucun de ses enfants, nés imparfaits, ne pouvait laisser un tel exemple. Qui donc allait donner un exemple parfait de piété? La venue du Fils de Dieu sur la terre et sa course intègre ont fourni la réponse à cette question et révélé le saint secret.
Jésus Christ fut le seul homme à manifester une piété parfaite, dans tous les sens du terme, prouvant ainsi que cela est possible à l’homme de chair. À la fin de sa course terrestre, dans les épreuves violentes, Jésus se montra “fidèle, sans malice, immaculé, séparé des pécheurs”. (Héb. 7:26.) Il n’y avait aucune faille dans son intégrité qui aurait pu permettre de l’accuser devant Dieu. Avant sa mort, il déclara: “J’ai vaincu le monde”, et: “Le chef du monde vient. Et il n’a pas prise sur moi.” (Jean 16:33; 14:30). Il n’y avait pas d’injustice en lui. Il pouvait dire avec juste raison à ses ennemis: “Qui de vous me convainc de péché?” (Jean 8:46). La révélation du ‘saint secret de la piété’ est si grande et d’une telle importance pour l’humanité qu’elle doit être proclamée dans le monde entier. C’est sur cette base que doivent se modeler la piété et la conduite des chrétiens à l’intérieur de la congrégation.
EXERCER LA PIÉTÉ DANS LE CONTENTEMENT EST ESSENTIEL
Le chrétien doit faire de vigoureux efforts pour réussir à manifester une piété complète, et notamment endurer l’opposition et la persécution (II Tim. 3:12). On ne doit pas s’exercer en ayant pour but un gain matériel égoïste; mais celui qui est satisfait de son sort et qui persévère dans la piété avec la vertu qui consiste à se suffire à soi-même, celui-là en retire un gain. La piété “possède la promesse de la vie présente”, c’est-à-dire la santé spirituelle, la satisfaction, le bonheur et un but dans la vie. Elle possède également la promesse “de la vie qui est à venir”. — I Tim. 4:7, 8; 6:6-8; voir Proverbes 3:7, 8; 4:20-22.
Bien que la persécution et les difficultés puissent frapper celui qui se montre pieux, il ne doit pas avoir peur, car “Jéhovah sait délivrer de l’épreuve les hommes pieux”. (II Pierre 2:9.) L’apôtre Pierre conseille aux chrétiens d’ajouter la piété à leur endurance (II Pierre 1:5, 6). Il leur dit d’être des personnes riches “en actes de sainte conduite et en actes de piété”, afin de survivre au jugement du jour de Jéhovah. — II Pierre 3:7, 10, 11; I Pierre 4:18.
LA FORCE DE LA PIÉTÉ
Celui qui dit avoir de la piété doit reconnaître qu’elle a le pouvoir de transformer les personnalités et se montrer honnête et sincère en la manifestant (I Tim. 6:11; Éph. 4:20-24). Il faut reconnaître que c’est au moyen de sa Parole que Dieu révèle ce qu’il entend par la voie de la piété, et par conséquent être disposé à se conformer à ses préceptes (Tite 1:1; II Pierre 1:3). Puisque la piété a pour objet Dieu, sa Parole et son esprit nous permettront de le connaître personnellement, intimement, de lui ressembler davantage et de l’imiter (Éph. 5:1). Ainsi nous refléterons toujours plus les belles qualités de Jéhovah Dieu. — II Cor. 3:18.
Si nous ne veillons pas attentivement à rester pieux, nous deviendrons malades mentalement (I Tim. 6:3, 4).
-