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Le séduisant pigeonRéveillez-vous ! 1978 | 8 mars
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vie, et commencent à bâtir leur nid ensemble. Après avoir pondu ses deux œufs, la femelle les couve pendant toute la nuit, jusque vers 9 h 30 du matin, puis le mâle prend la relève jusqu’à environ 14 heures.
Dix-huit jours et demi plus tard, les pigeonneaux sortent des œufs; ils sont nourris à la fois par le père et par la mère. Tous deux produisent dans leur jabot du “lait de pigeon”, substance nutritive qu’ils régurgitent et introduisent dans le bec des jeunes. Les pigeonneaux reçoivent cette nourriture pendant deux semaines, après quoi ils ont le même régime que leurs parents.
Une nature confiante
Comme le pigeon est d’un naturel doux, on l’a surnommé “le mouton de la gent ailée”. Sa nature confiante le rend facile à dresser. Cet oiseau se laisse facilement prendre au piège, ce qui a amené Jésus à recommander à ses disciples d’être “innocents comme des colombes”, mais aussi “prudents comme des serpents”. — Mat. 10:16.
Les variétés de pigeons
Il y a des centaines d’espèces de pigeons, mais les trois catégories suivantes nous intéressent particulièrement: 1) Le pigeon voyageur, 2) le pigeon savant et 3) le pigeon d’agrément.
On élève le pigeon voyageur pour sa facilité à retrouver son pigeonnier. Quand on lâche cet oiseau dans un endroit inconnu, il s’élance dans les airs, décrit un cercle ou deux, puis fonce vers son nid, à des vitesses allant jusqu’à 100 kilomètres à l’heure. Il peut voler ainsi sur près de 800 kilomètres. Comment le pigeon retrouve-t-il son gîte, alors qu’il en est si éloigné? Le mystère n’est pas éclairci.
C’est en Belgique, au début du dix-neuvième siècle, qu’on a commencé à dresser les pigeons voyageurs et, jusqu’à ce jour, les compétitions colombophiles sont restées un sport national, sport si répandu qu’on compte un pigeonnier pour huit foyers. Malheureusement, la cupidité humaine prenant le dessus, ces compétitions sont associées au jeu. Il paraît qu’en Allemagne, pour que les pigeons volent plus vite, les éleveurs interrompent l’accouplement juste avant son point culminant et emmènent alors les mâles jusqu’à l’endroit où on les lâche pour la course.
Aux États-Unis, plus de 20 000 personnes élèvent près d’un million d’oiseaux pour la compétition. Un récent article de journal parlait d’un colombophile qui avait payé un seul pigeon 23 000 dollars. Cet homme ne voulait que des champions dans son pigeonnier.
L’instinct du pigeon voyageur était jadis mis à profit pour envoyer des messages. Avant l’avènement du télégraphe, les pigeons voyageurs transmettaient le cours de la Bourse entre Londres et Anvers. L’un de ces pigeons a parcouru une distance de 1 600 kilomètres, mais on admet généralement que la distance idéale pour un pigeon est d’environ 150 kilomètres.
Les pigeons savants se divisent essentiellement en quatre groupes. Le premier comprend les pigeons culbutants. Ils sont vraiment étonnants à regarder. Quand on lâche une vingtaine de ces oiseaux, ils s’élèvent en formation et forment ensuite une figure complexe dans le ciel. Ils forment par exemple un 8 en volant dans le sens du vent, puis, lorsqu’ils reviennent contre le vent, ils font tous ensemble une pirouette en arrière et repartent, groupés, pour faire d’autres “8” jusqu’à ce qu’on leur fasse signe de rentrer au nid.
Les haut-volants ont une endurance extraordinaire. On a vu ces oiseaux rester en l’air pendant plus de 19 heures et atteindre des altitudes telles que, même regardés à la jumelle, ils ne paraissaient pas plus gros qu’un point.
Les acrobates de salon (“Parlor Tumblers”) peuvent vous faire passer de longues heures agréables quand ils font leurs tours sur le sol. Ils avancent d’un pas, puis reculent de deux en exécutant une cabriole.
Mais le plus cabotin est le pigeon boulant. Cet oiseau aux couleurs vives gonfle son jabot et, les ailes levées au-dessus de la tête, s’élance vers ses admirateurs. Ensuite, il s’élève dans les airs en battant des ailes à grand bruit. On dirait vraiment qu’il cherche à attirer l’attention sur lui.
Comme les fleurs, les pigeons d’agrément se présentent sous de nombreuses variétés de couleurs et de formes. On ne se lasse pas de regarder ces oiseaux ravissants. Le charme des uns vient de la disposition de leurs plumes, chez d’autres de leurs couleurs ou encore de la grâce de leur maintien.
Il faut être raisonnable
Élever des pigeons procure certainement du plaisir, mais nourrir et loger des oiseaux coûte cher. Rien que pour nourrir 50 pigeons, un colombophile américain dépense de 35 à 40 dollars par mois. Cet élevage demande aussi du travail. Pour éviter les maladies, les pigeonniers doivent être maintenus propres et secs. Les mangeoires et les augets doivent eux aussi, être propres. Pour faciliter le nettoyage, il faut que le pigeonnier soit convenablement construit. La propreté est une qualité absolument indispensable, car le pigeon peut être vecteur de maladies mortelles pour l’homme.
Il est également nécessaire d’isoler des oiseaux malades ou nouvellement achetés, afin d’éviter de contaminer les autres.
Depuis des siècles les pigeons procurent beaucoup de joie à bien des amateurs. Vous serez peut-être surpris de pouvoir vous approcher de ces oiseaux, même sauvages, sans qu’ils s’envolent. Et quel plaisir d’observer les fantaisies aériennes des pigeons savants! Si nous ajoutons à ces qualités les performances des pigeons voyageurs et la grâce des pigeons d’agrément, on peut dire que cet oiseau est vraiment intéressant et très séduisant.
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Comment éviter les troubles digestifs?Réveillez-vous ! 1978 | 8 mars
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Comment éviter les troubles digestifs?
IL NOUS arrive à tous d’avoir de temps à autre des ennuis digestifs et, dans ces cas-là, nous avons bien souvent une idée assez précise sur l’origine du mal: il doit s’agir de ce plat dont nous avons repris trois fois, de la spécialité épicée préparée par un fin cordon bleu ou encore d’un déjeuner rapide avalé “sur le pouce”. Les médecins conviennent que tout ceci peut effectivement conduire à des troubles digestifs, au même, titre qu’une nourriture riche en graisse, l’hypertension, l’absorption de certains médicaments, l’usage du tabac ou encore le port de vêtements trop serrés à la taille.
Bien que votre indisposition soit souvent due à ce que vous avez mangé, elle peut parfois provenir de vos habitudes alimentaires. Si vous avalez rapidement vos aliments sans les mastiquer correctement, votre estomac sécrète plus d’acide pour pouvoir les digérer. Cet acide, ainsi que l’air que vous ingurgitez lorsque vous avalez trop précipitamment, peut irriter la paroi de l’estomac. Il va de soi que pour éviter ce genre d’inconvénient, il faut mastiquer convenablement.
Vous éviterez aussi des problèmes en sachant résister à la tentation de reprendre d’un plat alors que cela vous surchargerait l’estomac. Certains condiments comme le poivre, les oignons, l’ail et le piment ne doivent être utilisés qu’avec modération. Vous avez également intérêt à écouter votre estomac et à savoir interpréter les “signaux de détresse” qu’il vous envoie. Si vous remarquez qu’un certain plat ne vous réussit pas, il faut soit vous en abstenir complètement, soit en modifier quelque peu la préparation. Essayez aussi de vous détendre à table et d’oublier momentanément les tracas de la journée. Votre estomac vous en saura gré.
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