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Les sept anges avec les derniers fléaux« Babylone la Grande est tombée ! » Le Royaume de Dieu a commencé son règne !
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Chapitre 23
Les sept anges avec les derniers fléaux
1. Pourquoi est-ce maintenant qu’il nous faudrait prêter attention à toutes les expressions du courroux divin, et quelle devrait être notre attitude à leur égard ?
DIEU est courroucé. À cause de quoi ? Contre qui ? À coup sûr, nous ne désirons pas figurer parmi ceux qui font l’objet de son courroux et sur qui il le déversera au temps qu’il a fixé (Psaume 7:12, Sy 7:11, NW). C’est donc maintenant qu’il nous faut prêter une attention particulière à toutes les expressions de son courroux et les étudier avant que celui-ci atteigne son paroxysme. Nous savons que Dieu a de bonnes raisons d’être courroucé et que les expressions de son courroux sont justes. Plutôt que d’en subir nous-mêmes les effets et de blasphémer Dieu pour autant, nous préférons agir en harmonie avec de telles manifestations divines, voire les approuver, sachant qu’elles frappent ceux qui les méritent. Le livre de la Révélation dévoile, au chapitre quinze Rév 15, qu’il y aura des personnes qui loueront Dieu d’avoir manifesté son courroux avec justice au temps de son jugement. Combien nous serons heureux si nous pouvons nous joindre à elles pour louer Dieu !
2. a) De quoi la venue des sept derniers anges marquerait-elle la fin, compte tenu de la vision donnée à Jean ? b) Que symbolisent les sept derniers fléaux, et, quant à l’accomplissement de cette vision, quels privilèges échoient à ceux qui sont préfigurés par Jean ?
2 C’est avec la satisfaction et le plaisir les plus vifs que l’apôtre Jean contempla le prochain “signe” plein de signification. Il se peut même qu’il ait eu l’impression de faire lui-même partie de ce “signe”, car il dit : “Et je vis dans le ciel un autre signe, grand et admirable : sept anges avec sept fléaux. Ce sont là les derniers, parce qu’au moyen d’eux la colère de Dieu est menée à son terme.” (Révélation 15:1). Quant aux dix plaies qui jadis vinrent sur l’Égypte ancienne par l’intermédiaire de Moïse, ce furent des plaies au sens propre du terme. À notre époque cependant, soit depuis la chute de Babylone la Grande survenue en 1919, les sept derniers fléaux, remis entre les mains des sept anges, sont à prendre au sens symbolique. Annonciateurs de la colère divine, ces fléaux sont de toute évidence des révélations qui émanent de la Parole de Dieu. Pourtant, Babylone la Grande n’est pas seule à les ressentir douloureusement. C’est qu’elles font connaître les différentes conditions du monde actuel à la lumière des jugements divins. Elles prédisent ce que Dieu réserve à ce monde le jour où il jugera les peuples de toute la terre. Il faut, bien entendu, que ces révélations que Dieu fait connaître au moyen de sa Parole écrite soient rendues publiques et diffusées par son reste, préfiguré par l’apôtre Jean qui aperçut ce grand “signe” admirable au cours d’une vision prophétique. Pour Jean, ce “signe” avait une valeur prophétique, tandis que les membres du reste, vivant dans les temps modernes, en voient l’accomplissement.
3. Qu’indique le fait que ces fléaux sont au nombre de sept ?
3 Dans la Bible, le chiffre sept symbolise la perfection. Il suffit, dès lors, qu’il y ait sept de ces fléaux symboliques. Leur nombre est suffisant pour mener l’expression de la colère divine à son terme. Les anges participent à la manifestation de ces fléaux.
4-6. Qui Jean a-t-il vu et que chantent-ils, ce qui prouve que de fidèles adorateurs se tiendraient devant le trône de Dieu avant que soient versés les sept derniers fléaux ?
4 Le “signe” céleste qui est sur le point de se réaliser, à l’heure fixée, n’a rien d’injuste. Au moment même où il commencera sa réalisation, il doit y avoir de fidèles adorateurs louant Dieu. L’apôtre Jean attire notre attention sur eux avant de nous décrire le déversement des sept derniers fléaux. Il parle comme s’il se tenait à présent devant le trône de Dieu :
5 “Et je vis ce qui paraissait être une mer de verre mêlée de feu, et ceux qui sortent vainqueurs de la bête sauvage, et de son image, et du nombre de son nom, debout près de la mer de verre, ayant des harpes de Dieu. Et ils chantent le cantique de Moïse, l’esclave de Dieu, et le cantique de l’Agneau, disant :
6 “‘Grandes et admirables sont tes œuvres, Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant. Justes et vraies sont tes voies, Roi d’éternité. Qui vraiment ne te craindra, Jéhovah, et ne glorifiera ton nom, parce que toi seul tu es loyal ? Car toutes les nations viendront adorer devant toi, parce que tes justes décrets ont été manifestés.’” — Révélation 15:2-4, MN ; F. Delitzsch ; Salkinson-Ginsburg (hébreu), édition de 1941.
7. De qui est-il dit qu’ils sont sortis “vainqueurs”, et pourquoi sont-ils qualifiés ainsi ?
7 Qui sont-ils, ceux qui sortent vainqueurs de l’organisation politique visible du Diable, de la Société des Nations et de son successeur, les Nations unies, ainsi que de l’imperfection, de l’échec et de l’oppression représentés par la bête sauvage symbolique dont le nom est un nombre ? Ce sont les membres du reste des 144 000 disciples de l’Agneau de Dieu qui vivent encore sur la terre. Leur histoire atteste que, jusqu’à ce jour, ils sont sortis vainqueurs de toutes ces choses : leur front et leurs mains sont purs et ne portent aucune marque montrant l’accord, la coopération ou un compromis quelconque avec la bête sauvage symbolique et son image. Les membres du reste ne rendent aucun culte à de telles institutions politiques. Ils ne sont pas marqués du nom numérique dont la somme est 666. Tenant compte de l’avertissement donné par le troisième ange dans Révélation 14:9-12, ils endurent l’opposition et les persécutions que le monde entier continue de leur infliger parce qu’ils observent fidèlement les commandements de Dieu et la foi de Jésus-Christ.
8. À quels commandements ont-ils obéi victorieusement, et de qui ont-ils imité la foi ?
8 Ces membres ont obéi et obéissent encore victorieusement aux commandements divins leur enjoignant de se garder de toute tache du monde et de prêcher cette bonne nouvelle du Royaume instauré par Dieu, en rendant témoignage sur la terre habitée tout entière. Ils font preuve de la même foi que Jésus-Christ pendant son séjour sur la terre (Jacques 1:27 ; Matthieu 24:14 ; Marc 13:10 ; Jean 13:15-17). Étant donné que ces “vainqueurs” sont décrits avec “des harpes de Dieu” et chantant un cantique, il faut les ranger parmi les 144 000 chanteurs ayant des harpes, dont il est parlé dans Révélation 14:1-3.
9. a) En réalité, que représentent leurs harpes, et comment la musique ainsi produite a-t-elle été amplifiée ? b) À quoi ressemblait la “mer de verre” vue par Jean ?
9 Leurs harpes sont des “harpes de Dieu”, car c’est Dieu qui les leur a fournies. Elles servent à donner à leur cantique un accompagnement doux et un fond harmonieux. En réalité, leurs harpes représenteraient plutôt la Parole de Dieu avec tous ses enseignements, ses prophéties, ses révélations et son histoire des œuvres divines. Outre la Parole de Dieu, le reste terrestre des 144 000 dispose de nombreux auxiliaires imprimés pour la compréhension et l’explication de la Bible, sous forme de livres, de brochures, de tracts et de périodiques. Toutes ces publications sortent d’imprimeries où les ouvriers sont exclusivement des témoins de Jéhovah, voués et baptisés. Alors qu’ils “chantent” le message divin renforcé par cet accompagnement, ils se tiennent devant une “mer de verre”. Dans la vision, cette “mer” devait ressembler à un immense bassin d’eau, comparable à celui qui, dans le temple du roi Salomon, reposait sur le dos de douze bœufs en métal et que l’on appelait aussi une “mer”. — I Rois 7:23-46 ; II Rois 25:16 ; II Chroniques 4:2-6, 15, Jé.
10. a) En quoi était le bassin ? b) Où se trouvait la “mer de verre”, et qu’indiquait son emplacement par rapport à ceux qui chantent en s’accompagnant de harpes ?
10 Le bassin aperçu par Jean était en verre, probablement fait d’un verre clair et transparent (Révélation 21:18, 21 ; Job 28:17). Ainsi, on pouvait voir à travers les parois de ce bassin comparé à une “mer” et en apercevoir le contenu. D’après Révélation 4:6, cette “mer de verre, pareille à du cristal” se trouvait devant le trône céleste de Dieu. On peut donc en déduire que les chanteurs victorieux se tiennent avec leurs harpes en présence de Dieu et qu’ils lui adressent des cantiques, si bien que les cieux peuvent entendre leur chant et le son de leurs harpes.
11. a) Que suggère le fait que les chanteurs se tiennent près de la “mer de verre” ? b) Que préfigure le contenu de cette “mer”, et que prévit Jean grâce au contenu qu’il put voir à travers les parois transparentes ?
11 Dans le temple de Salomon, la “mer” était remplie d’eau ; c’est là que “les prêtres se lavaient”. Le fait que les chanteurs victorieux sont debout près de la “mer de verre” suggère qu’ils appartiennent, au sens spirituel, à la classe sacerdotale, ou “prêtrise royale”, dont Jésus-Christ est le Grand Prêtre (I Pierre 2:9 ; Hébreux 3:1). Comme dans le cas de la “mer” placée dans le temple de Salomon, l’eau contenue dans cette “mer de verre, pareille à du cristal” figure la vérité consignée dans la Parole de Dieu, car celle-ci apaise la soif spirituelle et produit à la fois un effet purificateur sur la vie, le cœur, l’esprit et les œuvres du chrétien. Mais en regardant à travers les parois transparentes de la mer de verre, Jean put remarquer que le contenu de celle-ci était mêlé de feu. Ainsi, Jean vit d’avance que la vérité consignée dans la Parole de Dieu renfermait des jugements ardents qui jailliraient en ce temps tout particulier succédant à la chute de la grande Babylone. La tâche de proclamer ces ardents jugements devait incomber aux membres du reste sacerdotal des 144 000.
12. Qu’en était-il du “cantique de Moïse, l’esclave de Dieu, et [du] cantique de l’Agneau”, et pourquoi les membres du reste doivent-ils les chanter à présent ?
12 Que chantent-ils, en réalité ? Au dire de la vision, ils chantent “le cantique de Moïse, l’esclave de Dieu, et le cantique de l’Agneau”. Quant à Moïse, l’esclave de Dieu, il chanta un cantique de louanges en l’honneur de Jéhovah après que les chars des Égyptiens furent arrêtés dans leur poursuite des Israélites et qu’ils se furent noyés dans la mer Rouge. Quarante ans plus tard, avant de faire ses adieux aux Israélites arrivés aux portes de la Terre promise, Moïse chanta un autre cantique de louanges en l’honneur de Jéhovah (Exode 15:1-19 ; Deutéronome 32:1-43, AC). Ces deux cantiques parlent de la vengeance de Jéhovah Dieu contre ses ennemis et contre ceux de son peuple voué. En sa qualité de prophète, Moïse préfigurait un prophète juif bien plus grand, à savoir Jésus-Christ, “l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde”. (Deutéronome 18:15-18, AC ; Actes 3:22, 23 ; Jean 1:29.) Jésus-Christ était pleinement d’accord avec les cantiques de Moïse, et c’est pourquoi il s’y réfère dans la Révélation faite à Jean. D’ailleurs, il veillera lui-même à la réalisation des prophéties contenues dans ces cantiques. Pendant son séjour sur la terre, Jésus chanta, lui aussi, les louanges de Jéhovah et prédit la vengeance divine (Matthieu 26:30 ; Luc 19:41-44 ; 21:20-22). Si les membres du reste des 144 000 chantent à présent les cantiques de Moïse et de Jésus, c’est que le moment de leur accomplissement définitif est venu.
13, 14. Comment leur chant magnifie-t-il les œuvres, les voies et le nom de Jéhovah, et quel résultat prédit-il au sujet des décrets divins frappant les nations ?
13 Ces membres chantent aux oreilles de tout le monde que Jéhovah est le Dieu tout-puissant, que ses œuvres de vengeance et de justification sont grandes et admirables, œuvres que seul un Dieu tout-puissant est à même d’accomplir.
14 Tout comme Moïse chanta, après le passage de la mer Rouge, que Jéhovah règne à jamais et toujours, de même les membres du reste chantent que les voies de Jéhovah, le “Roi d’éternité”, sont justes et vraies lors même qu’il a affaire avec ses ennemis. Ils font connaître son nom, Jéhovah, et le glorifient eux-mêmes. Quelqu’un ne craindrait-il pas ce Dieu et ne glorifierait-il pas son nom, alors que c’est un Dieu loyal et que ceux qui l’adorent peuvent avoir entière confiance en lui ? Moïse avait de bonnes raisons de chanter dans Deutéronome 32:43 (AC), en ces termes : “Nations, réjouissez-vous avec son peuple ! Car Jéhovah venge le sang de ses serviteurs, il tire vengeance de ses adversaires.” Aussi les chanteurs victorieux citent-ils les prophéties bibliques, afin que les gens réjouis de toutes les nations viennent adorer devant Jéhovah et se fassent ses témoins. D’ailleurs, Jéhovah aura manifesté ses justes décrets pris contre ses ennemis. Les gens venus de toutes les nations approuvent ces décrets : ils sont réjouis et heureux d’en voir l’exécution. Jusqu’ici, les chanteurs ont déjà vu des centaines de milliers de personnes ainsi réjouies venir adorer Jéhovah.
15, 16. Se tenant dans le temple spirituel de Jéhovah, qu’est-ce que le reste, préfiguré par Jean, vit se produire au moment de l’ouverture du temple ?
15 Le fait que les membres vainqueurs du reste des 144 000 chantent près de la mer de verre indique qu’ils se tiennent dans le temple spirituel de Jéhovah, temple qui fut ouvert et dans lequel on put voir l’arche de l’alliance de Dieu figurant la présence divine en ce lieu (Révélation 11:19). Or, que voit ce reste préfiguré par l’apôtre Jean ? Écoutons l’apôtre lui-même :
16 “Et après ces choses, je vis, et le sanctuaire de la tente du témoignage était ouvert dans le ciel et les sept anges avec les sept fléaux sortirent du sanctuaire, vêtus d’un lin pur, éclatant, et ceints près de leurs seins d’une ceinture d’or. Et l’une des quatre créatures vivantes donna aux sept anges sept coupes d’or qui étaient pleines de la colère de Dieu, qui vit aux siècles des siècles. Et le sanctuaire devint rempli de fumée à cause de la gloire de Dieu et à cause de sa puissance, et nul ne pouvait entrer dans le sanctuaire jusqu’à ce que les sept fléaux des sept anges fussent accomplis.” — Révélation 15:5-8.
17. Qui est représenté par les sept anges, et quelle circonstance indique qu’ils sont admis auprès de Dieu pour recevoir les “sept coupes d’or” ?
17 Au ciel, les anges ont accès auprès de Dieu, probablement même à la partie sacrée représentée jadis par le Saint des Saints, construit par les Israélites dans leur tente de culte. C’est dans ce lieu sacré que Jésus-Christ, ressuscité, est entré pour présenter à Dieu la valeur de son sacrifice humain (Matthieu 18:10 ; Hébreux 9:24-26). Dans la vision accordée à Jean, les anges — représentés par les “sept anges” — sont admis dans le temple de la présence divine, ou “sanctuaire de la tente du témoignage”. C’est là que “l’une des créatures vivantes” leur remit sept coupes d’or pleines de la colère de Dieu. D’après Révélation 4:6-9, ces “quatre créatures vivantes” se tiennent à la fois près de la mer de verre et autour du trône occupé par Jéhovah Dieu. Donc, si l’une de ces créatures vivantes peut donner aux sept anges les coupes pleines de la colère de Dieu, c’est que ces anges sont admis en la présence divine.
18. Laquelle des quatre “créatures vivantes” est chargée de remettre aux sept anges les sept coupes pleines de la colère de Dieu, et pourquoi ?
18 L’action suivante, qui consiste à verser la “colère de Dieu”, permet de réhabiliter Dieu et d’apporter la preuve de sa justice. Quant à la “créature vivante” qui remet les coupes aux anges, ce doit être la “première créature vivante”, semblable à un “lion”, plutôt que l’une des trois autres. En effet, la deuxième était “semblable à un jeune taureau”, tandis que la troisième avait “un visage pareil à celui d’un homme” et que la quatrième était “semblable à un aigle qui vole”. Dans l’Écriture, le lion symbolise la justice, l’équité judiciaire. Voilà ce qu’exprime le déversement de la colère divine, lequel doit se faire au moyen d’anges placés sous les ordres du Roi couronné par Jéhovah, “le Lion qui est de la tribu de Juda, la racine de David”. Le roi Salomon, fils de David, avait fait placer deux lions sculptés à côté des bras de son trône, et douze lions semblables gardaient les degrés conduisant au trône, soit deux de part et d’autre des six degrés (Révélation 4:6, 7 ; 5:5 ; I Rois 10:18-20 ; II Chroniques 9:17-19). Par conséquent, on comprend pourquoi la “créature vivante”, semblable à un lion, remet aux sept anges les coupes d’or “pleines de la colère de Dieu, qui vit aux siècles des siècles”.
19. Comment étaient vêtus les sept anges, et pourquoi ce vêtement était-il de circonstance ?
19 Dieu est saint. Il est donc tout à fait indiqué, en harmonie avec d’autres passages tels qu’Ésaïe 6:1-4 et Révélation 1:12-17, que les sept anges qui entrèrent en la présence divine fussent “vêtus” d’une manière appropriée, c’est-à-dire “d’un lin pur, éclatant, et ceints près de leurs seins d’une ceinture d’or”. Ces anges, purs et justes aux yeux du Dieu saint, étaient vêtus d’une manière indiquant qu’ils avaient été désignés pour un service des plus précieux en conformité avec la volonté divine. C’est Dieu qui les avait mandés, et c’est de lui-même qu’ils reçurent, par l’entremise de la créature vivante désignée spécialement à cet effet, les moyens leur permettant de verser l’expression de sa colère sur ceux qui la méritaient selon la justice divine.
20. Qu’indique le fait que le sanctuaire fut rempli de fumée ?
20 Après la sortie de ces sept anges du “sanctuaire de la tente du témoignage”, il se produisit un phénomène glorieux : “Le sanctuaire devint rempli de fumée à cause de la gloire de Dieu et à cause de sa puissance.” Cette fumée était donc due à la présence de Dieu dans le sanctuaire ; elle était le signe de sa présence dans ce lieu, tout comme ce fut le cas, de nombreux siècles auparavant, lors de la dédicace du temple de Salomon consacré à Jéhovah (Révélation 15:8 ; II Chroniques 5:13, 14 ; I Rois 8:10-13, AC). Jéhovah était déterminé à demeurer dans le sanctuaire pour veiller à ce que les sept derniers fléaux soient répandus. D’ailleurs, c’est à lui-même qu’il fallait faire rapport au sanctuaire de ce que toutes les coupes avaient été versées en obéissance à ses ordres. Par sa présence dans son temple céleste, en gloire et en puissance, Dieu soutenait, en sa qualité de Juge, les sept anges chargés de verser les coupes de sa colère.
21. Compte tenu de tous ces détails, quelles questions pressantes demandent une réponse ?
21 Dans quel ordre ces événements doivent-ils se succéder ? Sur quoi ou sur qui ces sept coupes doivent-elles être versées, chacune dans l’ordre voulu ? Que nous révèle le fait que ces coupes sont versées les unes après les autres par rapport à l’état de choses régnant parmi les hommes, et qui provoque une manifestation de la colère divine ? Que dévoile le déversement de chaque coupe quant à la façon dont Dieu juge chaque situation qui se présente ? D’après le contenu de chacune d’elles, qu’est-ce qui afflige ceux qui subissent les fléaux ? Quelle est la réaction de ceux qu’atteint le contenu d’une coupe ? Pourquoi chacun de ces déversements est-il un fléau envoyé par Dieu ? Pourquoi l’annonce des oracles judiciaires de Dieu relatifs à la société humaine et au comportement des hommes est-elle un fléau pour ceux qui ne partagent pas le point de vue de Dieu ? À quoi conduiront ou aboutiront les “sept derniers fléaux” ?
22. a) Que symbolise chacune des “sept coupes d’or qui étaient pleines de la colère de Dieu” ? b) À quelles questions répondrons-nous en scrutant l’histoire des dernières années ?
22 Chacune de ces “sept coupes d’or qui étaient pleines de la colère de Dieu” symbolise la diffusion d’un message révélateur venant de Dieu, autrement dit, une décision judiciaire rendue par Dieu et relative aux hommes qui passent en jugement devant lui et qui attendent l’exécution de la sentence divine. Le déversement de ces “coupes” a-t-il déjà commencé ? Si oui, quels faits nous le prouvent ? Qui a été utilisé sur la terre pour répandre ces fléaux, pour autant que cette tâche ait été confiée à des hommes ? C’est avec le plus vif intérêt que nous scruterons l’histoire des dernières dizaines d’années pour déceler les indices attestant l’accomplissement des choses qui furent dévoilées devant les yeux de l’apôtre Jean.
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Ils commencent à répandre les sept derniers fléaux« Babylone la Grande est tombée ! » Le Royaume de Dieu a commencé son règne !
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Chapitre 24
Ils commencent à répandre les sept derniers fléaux
1. a) Comment Psaume 11:4-7 correspond-il à la scène céleste d’où sont lancés les sept derniers fléaux ? b) Que fait Jéhovah pour montrer clairement qu’il est dans son saint temple ?
LA SCÈNE céleste d’où sont lancés les sept derniers fléaux correspond bien à la situation décrite dans Psaume 11:4-7 (AC) en ces termes : “Jéhovah dans son saint temple, Jéhovah, qui a son trône dans les cieux, — a les yeux ouverts, ses paupières sondent les enfants des hommes. Jéhovah sonde le juste ; il hait le méchant et celui qui se plaît à la violence. Il fera pleuvoir sur les méchants des lacets ; feu, soufre et vent brûlant sont la coupe qu’ils auront en partage. Car le Seigneur [Jéhovah, NW] est juste, il aime la justice ; les hommes droits contempleront sa face.” En agissant ainsi, Jéhovah montre clairement qu’il est présent dans son saint temple.
2. a) Qu’entendit Jean, d’après Révélation 16:1? b) De qui est-ce la voix, d’où retentit-elle, et dans quelle direction ces fléaux sont-ils versés ?
2 L’apôtre Jean, qui observa la scène ayant le temple comme arrière-plan, entendit une voix. Il rapporte : “Et j’entendis du sanctuaire une voix forte qui disait aux sept anges : ‘Allez et versez sur la terre les sept coupes de la colère de Dieu.’” (Révélation 16:1). Cette forte voix de commandement doit venir de Jéhovah Dieu, puisque le sanctuaire est rempli de fumée par la gloire et la puissance divines, d’autant plus que personne n’y est admis pour le moment. Étant donné que le trône du temple se trouve dans les cieux, la direction prise par le contenu sortant des sept coupes doit être celle de la terre et de son atmosphère.
3. a) Où se trouve Jéhovah au moment de la chute de Babylone la Grande, et ce en accomplissement de quelle prophétie ? b) Quand devait retentir sa voix de commandement ?
3 À quel moment Dieu a-t-il donné son commandement ? Il a déjà amené la chute de la moderne Babylone la Grande, et ce pour “la vengeance de son temple”. (Jérémie 50:28 ; 51:11.) Il y a donc de bonnes raisons d’en conclure que Jéhovah devait se trouver dans son temple céleste au moment de la chute de Babylone la Grande, en accomplissement de la prophétie consignée dans Malachie 3:1-5. Puisque les faits précités laissent entendre que la grande Babylone tomba en 1919, bien avant sa destruction maintenant proche, il fallut que Jéhovah fît retentir sa “voix forte” depuis son sanctuaire à l’intention des sept anges en 1919, sinon après cette année-là. Les choses qui accompagnent le déversement des coupes nous aident en effet à savoir à quel moment Dieu adressa son commandement aux anges.
4. Qu’est-ce qui est la cible des sept coupes symboliques, et que déclare Révélation 16:2 en ce qui concerne la première coupe ?
4 La terre, ses eaux et son atmosphère sont la cible des sept coupes symboliques. L’un après l’autre, les sept anges obéissent au commandement divin retentissant du sanctuaire. “Et le premier s’en alla et versa sa coupe sur la terre. Et un ulcère douloureux et malin vint sur les hommes qui avaient la marque de la bête sauvage et qui adoraient son image.” (Révélation 16:2). Pour comprendre ces paroles, il faut se rappeler qu’elles ont un sens symbolique.
5. a) Qu’est-ce que la terre symbolique, et qui le premier fléau frappe-t-il ? b) Qu’est-ce qui est l’image de la bête sauvage ? À quel Royaume fut-elle comparée, et à quel moment ?
5 La terre représente ici les gens (Genèse 11:1 ; Révélation 13:3). Elle symbolise, toutefois, la partie la plus stable et la plus disciplinée de la société humaine, par contraste avec la mer agitée. Étant versé sur la “terre”, le premier fléau frappe les hommes qui portent le nom de la bête sauvage ou du moins sa marque, le nombre 666, et qui en adorent l’image. Or, l’image de la bête sauvage étant d’abord la Société des Nations, ce fléau devrait ou pourrait être effectif depuis 1919, car si la SDN fut proposée au cours de la Première Guerre mondiale, elle fut surtout débattue et préconisée pendant l’année 1919. Elle entra en vigueur le même jour que le traité de paix de Versailles, soit le 10 janvier 1920. Mais en janvier 1919 déjà, la Fédération américaine des Églises du Christ avait offert officiellement de soutenir les efforts accomplis en vue de la création d’une Société des Nations qu’elle appela “l’expression politique du Royaume de Dieu sur la terre”.
6. Pourquoi la Société des Nations fut-elle créée, elle qui donna vie à cette “image” politique, et, d’après Révélation 13:11, d’où vint celle qui lui donna vie ?
6 En réalité, la Société des Nations fut créée pour la sauvegarde de la bête sauvage symbolique, le système politique visible de Satan. Mais ce fut la bête à deux cornes, c’est-à-dire la double puissance mondiale anglo-américaine, qui proposa la création de la SDN et qui donna vie à cette “image” politique. Détail significatif, Révélation 13:11 dit de cette bête ayant “deux cornes comme celles d’un agneau” qu’elle monta “de la terre”.
7. Comment l’Amérique reçut-elle la “marque de la bête sauvage”, et que firent naître tous ses discours parmi les peuples asservis ?
7 Certes, le Sénat américain vota contre l’entrée des États-Unis à la Société des Nations. Cela n’empêcha pas l’Amérique de recevoir la “marque de la bête sauvage”, car la Grande-Bretagne, sa partenaire dans la double puissance mondiale anglo-américaine, fut le membre le plus éminent de la SDN. Par ailleurs, les États-Unis parlèrent beaucoup du “droit des peuples de disposer d’eux-mêmes” et soutinrent l’idée du rétablissement de nations, telles que la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie, la Finlande, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie, qui avaient été englouties par des empires agressifs. Ainsi furent excitées et entretenues des aspirations nationales parmi les peuples asservis.
8. Comment se présentaient, aux yeux de Jéhovah, ces “hommes” impliqués dans ces manœuvres détestables, et que refusèrent de reconnaître ces hommes, ainsi que les membres du clergé ?
8 Tous ces “hommes” impliqués dans les manœuvres politiques et les relations précitées avaient donc les uns la “marque de la bête sauvage”, tandis que les autres “adoraient son image” ou étaient même coupables des deux choses à la fois. Comment ces “hommes” se présentaient-ils aux yeux de Jéhovah Dieu ? Comme s’ils étaient frappés d’un “ulcère douloureux et malin” qui finirait par causer leur mort. Parmi eux figuraient aussi bien les membres du clergé de la chrétienté que ceux du paganisme, dont les troupeaux religieux prirent part à la Première Guerre mondiale et soutinrent le traité de paix, ainsi que les dispositions prises en vue de la création de la Société des Nations. Ils refusèrent de reconnaître que les temps des Gentils avaient pris fin et que Dieu avait instauré son Royaume messianique dans les cieux.
9. Que révéla la Société Watch Tower le 7 septembre 1919 à propos de la condition dans laquelle se trouvaient ces hommes du point de vue divin ?
9 Que ces “hommes” étaient frappés dans leur condition du point de vue de Dieu le Juge, c’est ce qui fut révélé aux témoins chrétiens de l’époque. Citons, à l’appui de cette pensée, certaines paroles dites par le président de la Société Watch Tower dans sa conférence publique donnée à Cedar Point (États-Unis), le 7 septembre 1919 :
“Cependant, la défaveur du Seigneur ne manquera pas d’atteindre la Société des Nations, car les membres du clergé catholique et protestant, qui se prétendent les représentants de Dieu, ont abandonné son plan pour approuver la Société des Nations, saluant celle-ci comme l’expression politique du Royaume du Christ sur la terre.” — The Watch Tower du 1er octobre 1919, page 292b, et page 298a.
10. Quelle explication La Tour de Garde d’avril 1921 apporta-t-elle au sujet des bêtes et de l’“image de la bête sauvage” ?
10 Allant encore plus loin, La Tour de Garde d’avril 1921 publia en pages 75-79 une explication des bêtes et de l’image de la bête sauvage, prédites dans Révélation chapitre treize. Jusque-là, on avait cru que ces bêtes et l’image en question figuraient des systèmes religieux et ecclésiastiques, mais à présent on voyait en elles la préfiguration d’organisations politiques. Aussi la Société des Nations fut-elle alors identifiée comme étant l’“image de la bête sauvage” prophétique.
11, 12. a) Qui fut frappé d’une plaie importante en 774 avant notre ère, et de quoi cet homme était-il une figure ? b) Que nia la chrétienté ? À quoi se joignit-elle ainsi, et qu’est-ce qui lui arriva de ce fait ?
11 Une sorte de point culminant fut atteint le 8 septembre 1922, au deuxième congrès tenu à Cedar Point (Ohio, États-Unis). Ce jour-là, après avoir parlé du texte “Le royaume des cieux s’est approché” (Matthieu 4:17, Da), le président de la Société Watch Tower expliqua le chapitre six d’Ésaïe És 6 où il est question d’un événement marquant de l’année 774 avant notre ère, année de la mort du roi Ozias de Jérusalem. Le président Rutherford attira l’attention sur Ozias qui fut frappé de la lèpre, et il fit remarquer que ce roi était une figure (ou “prototype”) de la chrétienté. Parlant ensuite de la chrétienté qui avait pris fait et cause pour la Société des Nations et contre le Royaume de Dieu, l’orateur déclara :
12 “Ainsi ils nient la venue du Seigneur et de son royaume pour bénir l’humanité, et se joignent ouvertement aux plans du diable essayant ensuite d’une façon blasphématoire d’offrir cela au Seigneur. Comme pour leur prototype Ozias, la lèpre apparut immédiatement sur les systèmes (...) [de la chrétienté]. Ainsi il nous est possible de localiser le temps de l’accomplissement de la vision d’Ésaïe.” — La Tour de Garde de juin 1924, page 110, article paru dans l’édition anglaise du 1er novembre 1922, page 335.
13. a) Cité par Rutherford, que souligne Isaïe 43:8-12 à propos des vrais chrétiens ? b) Qu’est-ce que la résolution “Un appel aux conducteurs des nations !” invita les peuples à faire ?
13 Plus loin, dans ce même discours, Rutherford cita Isaïe 43:8-12 (AC) qu’il appliqua aux personnes vouées et baptisées de son auditoire, en disant que ces versets prophétiques montrent que les vrais chrétiens sont des témoins de Jéhovah. Le dimanche 10 septembre, après avoir écouté le sujet “Des millions de personnes actuellement vivantes ne mourront jamais”, l’auditoire, dépassant 18 000 personnes, adopta une résolution intitulée “Un appel aux conducteurs des nations !” Celle-ci faisait appel à tous les peuples, les invitant à reconnaître et à accepter le Royaume de Dieu, mais dénonçait l’infidélité de la chrétienté qui avait préféré opter pour une contrefaçon, la Société des Nations.
14, 15. a) En quels sens le premier des “sept anges” répandit-il la première coupe sur la terre, et de quoi cela fut-il l’expression ? b) Aux yeux de Dieu, de quoi les hommes étaient-ils atteints, et de quoi était-ce l’expression ? c) Leur condition est-elle comparable à celle des Égyptiens et du roi Ozias ?
14 Alors que Jéhovah éclairait ainsi son peuple voué et qu’il dirigeait les proclamations solennelles faites par les membres de celui-ci, le premier des “sept anges” se mit dans les cieux à verser sur la terre le contenu de la première coupe. C’était là une expression de la colère divine frappant les “hommes qui avaient la marque de la bête sauvage et qui adoraient son image”. Aux yeux de Dieu, ces “hommes” étaient affligés d’un “ulcère douloureux et malin” qui est incurable. Pour Dieu, ils étaient lépreux. Cette expression de la colère divine, loin de bénir leurs efforts politiques, eut pour effet de les chagriner et de les faire souffrir, notamment lorsque les témoins de Jéhovah se mirent à proclamer ce message à la face du monde entier. Elle les éprouva tout autant que jadis les Égyptiens et le roi Ozias (Exode 9:9-11 ; Lévitique 13:18-27, LXX). Leur condition de souffrances continue encore de nos jours où les empires coloniaux — britannique, français, néerlandais et portugais — se disloquent et que l’esprit de nationalisme et le culte de l’État balaient la terre, alors que les Nations unies comptent 119 pays membres.
15 Voilà ce qui s’est produit parce que des hommes ulcéreux ne veulent pas reconnaître que les temps des Gentils ont pris fin en 1914 et refusent de céder leur souveraineté terrestre au Royaume céleste instauré par Dieu.
LA DEUXIÈME COUPE EST VERSÉE
16. En quoi la mer et la terre symboliques sont-elles différentes, et pourtant que subit la première également ?
16 La terre symbolique, c’est-à-dire la partie stable de la société humaine soutenue par des gouvernements traditionnels et forts, comme naguère par la Société des Nations et actuellement par l’Organisation des Nations unies, a subi le premier fléau envoyé par Dieu. Les éléments agités, instables et révolutionnaires, ainsi que les éléments militaristes, tous symbolisés par la mer, subissent eux aussi un fléau divin (Isaïe 17:12, 13, Dh). C’est ce que l’apôtre Jean prévit en regardant entrer en action le deuxième des “sept anges” porteurs des coupes pleines de la colère de Dieu. Jean dit en effet :
17. Que se produisit-il lorsque fut versée la deuxième coupe ?
17 “Et le second versa sa coupe dans la mer. Et elle devint du sang comme celui d’un mort, et toute âme vivante mourut, oui les choses qui étaient dans la mer.” — Révélation 16:3.
18. a) Qu’est-ce que Daniel et Jean virent monter de la mer ? b) Quand tout ce système politique visible prit-il naissance ? Qui fut le premier de tous les rois de la terre, et à quoi aboutit son initiative ?
18 D’après Révélation 13:1, la mer était le lieu d’où monta la bête sauvage ayant sept têtes, symbole du système politique et visible du Diable. De même, le prophète Daniel vit dans une vision nocturne quatre bêtes énormes, représentant une série de puissances mondiales, monter de la mer soulevée par les quatre vents des cieux (Daniel 7:1-3, Li). Tout ce système politique visible naquit le jour où un homme agité, révolutionnaire, militariste et avide de sensations fortes entreprit d’agir à sa guise. Cet innovateur, qui introduisit non seulement quelque chose de nouveau mais de révolutionnaire sur la terre, vécut après le déluge survenu aux jours de son arrière-grand-père. Il établit le premier royaume politique de la terre : “Les prémices de son royaume finirent par être Babel.” Ce premier roi de tous les rois de la terre, ce roi de Babel ou Babylone, ne fut nul autre que “Nimrod, puissant chasseur en opposition avec Jéhovah”. (Genèse 10:8-12, NW.) Son initiative politique et révolutionnaire, empreinte de violence, devança le Royaume messianique promis par Dieu, à telle enseigne que Nimrod et ses successeurs s’aliénèrent Jéhovah Dieu. À coup sûr, elle n’apporta au monde ni la paix ni la quiétude.
19. Quels ont été les actions et les objectifs des communistes depuis leur prise de pouvoir en 1917, et en quels termes sont-ils décrits dans Ésaïe 57:20, 21?
19 Avec non moins de violence et d’effusion de sang que jadis aux jours du puissant chasseur Nimrod, la révolution qui se produisit en Russie en 1917 permit aux bolcheviques ou communistes athées d’arriver au pouvoir. Ceux-ci imposèrent à la Russie un régime politique radicalement différent et rompirent les liens qui unissaient le gouvernement et l’Église orthodoxe russes. Ils croyaient pouvoir étendre la révolution au monde entier au moyen de la violence et de la subversion. Depuis, tous leurs efforts tendent à maintenir le monde dans une agitation constante et visent à affaiblir par la subversion les systèmes de choses établis depuis longtemps. Ensuite, ils cherchent à tirer profit de la situation ainsi créée pour renverser les gouvernements démocratiques, parlementaires et capitalistes de la société humaine. Ils ont fait de grandes promesses aux masses mécontentes. Or, en promettant d’établir un paradis communiste universel où régneraient l’égalité et la camaraderie entre les hommes, ils ont réussi à attirer des nations de leur côté, mais jusqu’à présent ils ont échoué dans la réalisation de ces promesses. La Russie et ses satellites ressemblent bien aux hommes décrits dans Ésaïe 57:20, 21 (Sy) en ces mots : “Les méchants sont comme la mer agitée, qui ne peut s’apaiser, et dont les eaux roulent de la fange et du limon. Il n’y a point de paix pour les méchants, a dit mon Dieu.”
20. En quel sens le gouvernement de l’Union des républiques socialistes soviétiques apportait-il la mort, et pour qui le communisme fut-il une horreur ?
20 Quoique l’Union des républiques socialistes soviétiques n’adhérât à la Société des Nations que le 18 septembre 1934, son mouvement politique, révolutionnaire et extrémiste, n’était pas en faveur du Royaume instauré par Jéhovah et son Messie, Jésus-Christ. Elle était plus ouvertement, donc plus franchement, opposée au Royaume de Dieu que ne l’était la chrétienté. D’ailleurs, le nouveau genre de gouvernement introduit par elle n’apportait pas la vie, mais la mort. À cause de son athéisme déclaré et de sa campagne contre toute religion traditionnelle, le communisme russe fut aux yeux de la chrétienté une horreur comparable à un fléau. Mais qu’était-ce pour Dieu ?
21-23. a) Qui fut dénoncé dans la résolution “Un avertissement”, adoptée en 1923 ? b) D’après la Zion’s Watch Tower de septembre 1879, quelle est l’attitude des témoins de Jéhovah face au communisme de ce monde ?
21 Revenons au samedi 25 août 1923. Ce jour-là, le président Rutherford de la Société Watch Tower parla aux congressistes réunis à Los Angeles (Californie). Son sujet était la parabole de Jésus relative aux brebis et aux boucs. L’orateur lut ensuite une résolution intitulée “Un avertissement”, qui dénonça l’hypocrisie et l’impiété des membres du clergé de la chrétienté. Les milliers d’Étudiants de la Bible réunis à cette occasion adoptèrent cette résolution à une majorité écrasante. Cela ne voulait toutefois pas dire qu’ils s’étaient rangés aux côtés des communistes dans la persécution religieuse. Jamais les témoins de Jéhovah n’ont favorisé le communisme de ce monde où que ce soit. En effet, la première année de la parution de leur périodique officiel, alors appelé “Zion’s Watch Tower” (“Le Phare de la Tour de Sion”), ils firent paraître dans le numéro de septembre 1879 la déclaration suivante que nous empruntons à l’article “Le jour du Seigneur — Révélation 6:17” :
22 Un grand nombre de passages des Écritures semblent dire que les royaumes de la terre seront renversés par un soulèvement du peuple, celui-ci étant exaspéré du manque d’emplois et cherchant à se libérer de l’oppression que des gouvernements sanguinaires font peser sur lui. Les socialistes, les communistes et les nihilistes actuels seraient tout heureux de provoquer pareil soulèvement et pareil bouleversement s’ils le pouvaient. Or, l’Écriture reconnaît l’existence de l’injustice et de l’oppression parmi les nations et prédit que c’est la façon dont elles seront renversées (...). Pourtant, elle ne reconnaît pas que ce communisme soit juste, mais, au contraire, elle recommande aux croyants d’être soumis aux “autorités qui existent” aussi longtemps que celles-ci durent, nous disant : “Soyez donc patients, frères, jusqu’à l’avènement du Seigneur.”
23 (...) Lorsque naguère, avec quelques autres, nous avons déclaré ces choses en attirant l’attention sur le fait qu’une détresse était annoncée qui serait due à un soulèvement du peuple et au renversement de gouvernements, causés par le communisme, on se moqua de nous ; certes, il était alors peu question de communisme ; mais aujourd’hui, chaque nation civilisée est dans la crainte, les mots nihilisme, communisme et socialisme étant devenus monnaie courante (...).
24-26. En ce temps de jugement divin, commencé en 1919, comment les témoins de Jéhovah ont-ils fait connaître plus clairement leur attitude envers le communisme ?
24 L’attitude des témoins de Jéhovah envers le communisme de ce monde n’a pas changé, mais en ce temps de jugement divin, commencé en 1919, leur position est beaucoup mieux connue du grand public. Vers la fin de l’année 1921, plus précisément le 11 décembre, le président Rutherford de la Société Watch Tower se présenta devant les 7 000 auditeurs qui occupaient jusqu’à la dernière place de l’ancien hippodrome de New York, pour leur parler sur le sujet “Des millions de personnes actuellement vivantes ne mourront jamais”. Parlant des nations en détresse et des remèdes proposés, ce porte-parole des témoins de Jéhovah devait déclarer à l’époque :
25 “Les financiers vivent dans la crainte de perdre leurs biens. Les travailleurs sont inquiets du lendemain. Les hommes d’État, les politiciens et les dirigeants craignent le radicalisme [au sens américain du terme : extrémisme] ou le bolchevisme. En fait, quiconque ne se confie pas en l’Éternel est dans un état de crainte et de détresse (Ésaïe 26:3). (...)
26 “Ce que les éléments dirigeants craignent en réalité, c’est le radicalisme ou bolchevisme. Les Étudiants de la Bible, tous chrétiens, sont invariablement opposés à toute injustice, quelle qu’elle soit, pratiquée par une classe quelconque au détriment d’une autre. Ils ne sont ni extrémistes, ni ne parlent pour l’alliance adverse. Ils croient que la nation qui sera bénie doit reconnaître Jéhovah comme Dieu et le Messie comme Seigneur et Roi.” — The Golden Age (L’Âge d’Or) du 4 janvier 1922, page 214.
27-30. a) Que déclarait le livre “Gouvernement”, publié par la Watch Tower, au sujet des luttes politiques ? b) À quoi a abouti chaque forme de gouvernement essayé par l’homme, y compris le communisme ?
27 Dans le livre “Gouvernement”, autre publication de la Watch Tower parue en 1928, le président de la Société écrivait ceci aux pages 231 et 232 de l’édition française :
28 Ces luttes ont abouti à beaucoup de révolutions, ont causé de grandes souffrances, fait verser beaucoup de sang, et c’est d’elles que sont sorties les diverses théories ou formes gouvernementales appelées radicales, tels le communisme, le socialisme, le système soviétique et le bolchevisme. (...)
29 (...) Le gouvernement soviétique, (...) n’est pas un succès et ne le sera jamais ; il n’a pas donné satisfaction au peuple qui en fait l’expérience. Comme dans toutes les sortes de gouvernement où le peuple est censé avoir voix au chapitre, les démagogues et les hommes de parti dominent les différents conseils ; et c’est pourquoi le gouvernement soviétique n’a pas offert plus d’avantages que n’importe quel autre. Au contraire, le peuple a souffert sous ce régime que craignent beaucoup de nations et de gouvernements.
30 Ainsi donc, tout ce que l’homme a essayé dans ce domaine ne l’a pas satisfait ; la monarchie, l’aristocratie, la démocratie, la république ou la démocratie socialiste ont eu le même insuccès.
31. a) De quelle façon les témoins de Jéhovah œuvrent-ils dans les pays où le communisme russe est actuellement au pouvoir ? b) Quelle protestation et quelle requête firent l’objet d’une pétition adressée en 1956-1957 au président du Conseil de l’URSS, et que recommandait-elle au gouvernement soviétique de ne pas faire ?
31 La Société Watch Tower, qui fonctionne de nos jours au moyen de 96 filiales, n’a jamais pu en ouvrir en Russie. Quant à celles qui existaient dans des pays annexés par l’impérialisme russo-soviétique ou dans ceux dont l’Union soviétique a fait des satellites, elles ont été fermées et les témoins de Jéhovah, persécutés, ont dû rentrer dans la clandestinité. Au cours des années 1956 et 1957, les témoins de Jéhovah tinrent de nombreuses assemblées de district tout autour du monde. Le samedi soir de ces 199 assemblées, ils adoptèrent une résolution adressée à Monsieur Boulganine, alors président du Conseil de l’URSS. Cette résolution protestait contre les persécutions infligées aux milliers de leurs coreligionnaires vivant derrière le rideau de fer, plus particulièrement en Russie et en Sibérie. Elle invitait le gouvernement soviétique à revenir sur certaines décisions, afin de permettre aux témoins de Jéhovah de pratiquer le culte de leur Dieu librement et ouvertement, et ce pour le salut de toutes les personnes comparables à des brebis. Enfin, elle recommandait au gouvernement soviétique de ne pas rester dans les rangs des persécuteurs prédits dans Matthieu 10:16 et 24:9.
32. Quel fut le résultat de cette pétition envoyée au président du Conseil de l’Union soviétique ?
32 Un total de 462 936 personnes votèrent cette résolution. Chacune de ces assemblées envoya ensuite une copie de cette résolution, approuvée et signée, au président Boulganine ainsi qu’à l’ambassadeur soviétique du pays respectif. La presse en reçut également des copies, de sorte que cette résolution courageuse connut une large diffusion. Quel en fut le résultat ? Hélas, les persécutions contre les témoins de Jéhovah furent intensifiéesa.
33-36. a) Parmi qui les communistes se rangèrent-ils délibérément, et avec quel résultat final au dire de Matthieu 25:31-46 ? b) D’après la brochure Un gouvernement désirable, existe-t-il sur la terre des gouvernements satisfaisants ? c) Qu’est-ce que les hommes et les partis dirigeants ont entrepris en vue d’améliorer ou de réformer les gouvernements, et ont-ils réussi ?
33 Par leur mauvaise conduite envers les témoins, les communistes se rangèrent eux-mêmes parmi les “boucs” symboliques qui seront retranchés de toute existence, conformément à la parabole des brebis et des boucs par laquelle Jésus conclut sa prophétie sur la fin du présent monde ou système de choses (Matthieu 25:31-46). L’explication de cette parabole, donnée par le président Rutherford devant le congrès réuni à Los Angeles (Californie), fut publiée peu après dans The Watch Tower du 15 octobre 1923 (et en français dans La Tour de Garde de mars 1924). Quelques mois plus tard, le 15 février 1924, soit la septième année après la révolution bolchevique, fut publiée une brochure de 64 pages intitulée “Un gouvernement désirable”, due à la plume du président de la Société Watch Tower. En neuf mois, le bureau de Brooklyn en expédia 741 449 exemplaires dans toutes les parties du monde. Sous le sous-titre “L’échec des gouvernements — Une maladie”, cette brochure disait entre autres :
34 Il ne se trouve sur la terre aucun gouvernement qui satisfasse un nombre raisonnable de citoyens. De nombreux pays ont à leur tête un dictateur. Le monde entier est en réalité réduit à l’état de banqueroute. Les partis dirigeants ont bien proposé divers projets et méthodes de réformes gouvernementales, mais toutes sont restées inefficaces. — Page 7, paragraphe 3.
35 Voir aussi page 25, où il est dit que “de terribles révolutions bouleversèrent aussi la Russie, l’Allemagne, l’Autriche et d’autres pays européens”.
36 Ailleurs, la brochure parle de tribulations “analogues à celles déjà subies par la Russie”.
Se référant aux conditions qui régneront sur notre terre lorsque l’humanité sera régie par le nouveau gouvernement instauré par Dieu, la page 29 de cette brochure cite Révélation 21:1 (Da) en ces termes :
37. Que dit Révélation 21:1 à propos des futures conditions qui régneront sur la terre, et que dit ce passage du radicalisme et de l’anarchie ?
37 “Et je vis un nouveau ciel [gouvernement invisible] et une nouvelle terre [un nouvel ordre de choses sur la terre] ; car le premier ciel et la première terre [l’ancien ordre de choses] s’en étaient allés, et la mer [l’humanité agitée, anarchique] n’est plus. (...)” — Notez également la déclaration disant à la page 40 : “(...) sous ce gouvernement les guerres, les famines, les pestes, les révolutions et l’anarchie cesseront pour toujours (...).”
38. a) Du point de vue juridique de Dieu, que provoqua le deuxième ange en versant sa coupe remplie de la colère divine ? b) D’où la “mer” doit-elle disparaître, et de quelle façon ?
38 C’est bien parce que le deuxième ange répandit sa coupe, remplie de la colère divine, sur la mer symbolique, que celle-ci devint du “sang comme celui d’un mort”. Elle prit le même aspect que celui du sang qui se coagule et se caille après s’être écoulé d’un homme ayant connu une mort violente. Toute “âme vivante” existant dans cette “mer” impure et épaissie cessa de vivre. Toute âme mourut du point de vue de Dieu. En effet, tous les extrémistes, les révolutionnaires et tous ceux qui intriguent pour assurer au communisme athée l’hégémonie mondiale sont juridiquement morts aux yeux de Jéhovah et de ses témoins. Le gouvernement que les extrémistes veulent imposer aux hommes pour supplanter le Royaume céleste instauré par Dieu est le fruit des “morts” : il n’apporte aucune espérance de vie à l’humanité. C’est pourquoi il n’existera plus de “mer” symbolique de cette sorte dans le “nouveau ciel et [la] nouvelle terre” qui formeront le nouvel ordre promis par Dieu. — Révélation 21:1.
LA TROISIÈME COUPE EST VERSÉE
39. Où se trouve le siège de la vie humaine, et aux termes de quoi ceux qui en boivent méritent-ils la mort ?
39 L’homme ne peut vivre sans eau. Bien que le siège de la vie humaine se trouve dans le sang, ce n’est pas en buvant du sang que l’homme peut rester en vie, car, aux termes de la loi divine, celui qui boit du sang mérite la mort ; pareil acte conduit à la mort. Notez dès lors l’effet produit par la coupe de la colère divine versée par le troisième ange :
40. Que nous apprend Révélation 16:4-7 au sujet de la troisième coupe et du sang ?
40 “Et le troisième versa sa coupe dans les fleuves et les sources d’eaux. Et ils devinrent du sang. Et j’entendis l’ange des eaux qui disait : ‘Toi, Celui qui est et qui était, Celui qui est loyal, tu es juste, parce que tu as rendu ces décisions, parce qu’ils ont versé le sang des saints et des prophètes, et que tu leur as donné du sang à boire. Ils le méritent.’ Et j’entendis l’autel qui disait : ‘Oui, Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant, vraies et justes sont tes décisions judiciaires.’” — Révélation 16:4-7.
41. a) Quelle plaie, envoyée sur l’Égypte, cela nous rappelle-t-il, et que se produisit-il dans ce pays ? b) De quelle sorte d’eau les adorateurs de Jéhovah veulent-ils s’abreuver, mais vers quelles sources préfèrent se tourner les hommes confiants dans le vieux système de choses ?
41 Ce fléau nous rappelle la première plaie envoyée sur l’Égypte ancienne par l’entremise du prophète Moïse. À cause d’elle, l’eau du Nil, des étangs et des réservoirs se changea en sang dans tout le pays. Les Égyptiens ne purent pas boire cette eau rendue putride par les poissons qui périssaient (Exode 7:14-25, Li). Pour ceux qui adorent Jéhovah, leur Dieu est la “source de la vie” et la “source d’eau vive”. (Psaume 36:10 36:9, NW ; Jérémie 2:13 ; 17:13.) Toutefois, ces paroles ne s’appliquent pas aux hommes qui mettent leur confiance dans le vieux système de choses qui régit la terre d’à présent. Amis de ce monde, ces hommes-là préfèrent tourner leurs regards vers d’autres sources, telles que les systèmes politique, commercial et religieux que le monde s’est donnés lui-même. Leurs regards se portent en effet vers d’autres sources de vie, surtout vers les systèmes religieux ayant leurs traditions, leurs rites et cérémonies, et leurs doctrines contradictoires qu’il faut accepter avec une crédulité aveugle, alors qu’il existe une foi intelligente fondée sur les Écritures inspirées.
42. a) En quoi ressemblent-ils aux Israélites apostats qui vivaient aux jours d’Ésaïe et de Jérémie ? b) Comment les gens boivent-ils leur propre mort ?
42 Ils ressemblent aux Israélites apostats qui préférèrent en Égypte boire l’eau du Nil et en Assyrie celle de l’Euphrate (Jérémie 2:17-19). Eux aussi allèrent jusqu’à mépriser “les eaux de Siloé qui coulent doucement”, eaux qui correspondent d’ailleurs au “fleuve dont les courants réjouissent la cité de Dieu, le sanctuaire des demeures du Très-Haut”. (Ésaïe 8:6, 7 ; Psaume 46:5 46:4, NW.) En s’abreuvant aux rivières et aux fontaines où coulent les programmes, les projets, les dispositions, les théories et les enseignements d’origine humaine et terrestre, les gens boivent leur propre mort au lieu de s’assurer la vie. Bien que la bonne nouvelle du Royaume établi par Dieu soit prêchée depuis 1919, ils ont tourné le dos à Jéhovah, la grande Source de vie, et à son Royaume messianique, chargé de dispenser la vie aux hommes croyants et obéissants.
43. a) Qu’est-ce que Dieu a déclaré en ce qui concerne leur boisson, et que signifie cela ? b) Pourquoi est-ce bien là ce qu’ils méritent de boire ?
43 Dieu a-t-il béni leur boisson ? Au contraire, il a déclaré qu’elle leur attirerait la mort, au même titre que le fait de boire du sang. Et puisque le sang versé fait penser à la mort, ce qu’ils méritent de boire, c’est leur propre mort. Vraiment ? Oui, en effet, car les choses qu’ils ont choisi de boire aux sources humaines du présent vieux monde les ont incités à verser le sang des saints et des prophètes de Dieu, les témoins chrétiens voués à Jéhovah. Or Jéhovah est loyal envers ses fidèles témoins, et il est juste en exécutant ses décisions judiciaires sur ceux qui versent le sang de ses serviteurs. Voilà ce que veut dire l’“ange des eaux”, qui considère ces hommes-là indignes de boire de l’eau dispensatrice de vie éternelle. Qu’ils boivent donc du sang !
44. a) Qu’est-ce qui se trouve sous l’autel de sacrifice dédié à Jéhovah Dieu, et que réclament-elles ? b) Qu’est-ce que les hommes de ce monde qui versent du sang se voient refuser en vertu de la décision judiciaire de Jéhovah ?
44 S’il savait parler, l’autel sacrificiel dédié à Jéhovah Dieu aurait bien des choses à raconter à ce propos, car, d’après Révélation 6:9, 10, c’est sous cet autel que se trouvent les âmes ou vies de ceux qui ont été “égorgés à cause de la parole de Dieu et à cause de l’œuvre de témoignage qu’ils avaient”. Leur âme ou vie résidait dans leur sang, mais celui-ci a été versé au pied de l’autel. Voilà pourquoi il est dit que leurs âmes étaient “sous l’autel”, car c’est de là qu’elles crient pour obtenir la vengeance divine, comme jadis le sang du martyr Abel cria de la terre (Genèse 4:8-11 ; Lévitique 17:11-14). Par conséquent, si les hommes de ce monde se voient refuser la vie pour avoir versé du sang et que Dieu, fidèle à sa décision judiciaire, leur impose — symboliquement parlant — de boire du sang versé pour leur propre mort, l’autel de ceux qui ont été sacrifiés à Dieu peut se joindre à l’“ange des eaux” pour dire avec lui : “Oui, Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant, vraies et justes sont tes décisions judiciaires.” — Révélation 16:7.
45-47. a) Quelles choses conduisent à la mort, d’après ce que les témoins de Jéhovah ne cessent de déclarer à la face du monde ? b) Quelle résolution déclarait cela sans équivoque, qui rendait-elle responsable, et pour quelles raisons ?
45 Les témoins de Jéhovah de nos jours, tous chrétiens, sont également d’accord avec cela. Ils ne cessent de déclarer sans détour et à la face du monde entier que les plans humains pour la paix, le relèvement et la prospérité, ainsi que les théories et les projets du monde d’après-guerre, même les doctrines religieuses de la chrétienté, ne dispensent pas la vie à la manière de l’eau, mais que, bien au contraire, ils conduisent à la mort comme le sang versé. C’est ce qui fut déclaré sans équivoque dans la résolution intitulée “Acte d’accusation” qu’adopta l’assemblée internationale tenue à Columbus (Ohio, États-Unis), le 25 juillet 1924. Le dimanche suivant, 27 juillet, cette pensée fut soulignée avec plus de force encore dans la conférence publique intitulée “La civilisation est condamnée”, conférence prononcée devant un auditoire de quelque 35 000 personnes. En harmonie avec l’effet produit par le déversement de la troisième coupe, l’orateur déclara :
46 “Jésus-Christ est le grand Prince de la Paix. Il dit : ‘Tu ne tueras pas.’ Il enseigna à ses disciples et à ses adeptes de s’abstenir complètement de l’emploi d’armes charnelles. Pourtant les membres du clergé, qui prétendent enseigner ses doctrines, ont sanctifié la guerre et en ont fait une chose sainte. Ils ont pris plaisir à voir leurs portraits et leurs statues exposés côte à côte avec ceux de guerriers sanguinaires. Ils ont salué les plus grands guerriers comme les plus grands héros de tous les temps [par exemple Constantin et Charlemagne].
47 “(...) Toutes les nations passent leurs troupes en revue pour le grand conflit prédit ; car Dieu se propose de renverser l’organisation de Satan au moyen de son Fils bien-aimé, le Christ Jésus (...).”
48. À quel propos Jéhovah établit-il un mandat éternel avec Noé et ses fils, et qu’est-ce que les hommes ont contracté envers Dieu en raison de ce mandat ?
48 Que tous les hommes soumis à l’influence de la fausse religion aient contracté une dette de sang envers Dieu, c’est ce qui fut en outre expliqué dans un exposé basé sur Genèse 9:1-6. Ce passage rapporte le mandat éternel établi par Jéhovah avec Noé et ses descendants à propos de la sainteté du sang. Par exemple, le livre “Création”, édité par la Société Watch Tower et publié le 1er octobre 1927, dit aux pages 103 et 104 de l’édition française, sous le sous-titre “L’alliance éternelle” :
49-51. a) De quoi ce mandat est-il la première manifestation, et quel en est le principe ? b) Qui a désobéi à ce mandat ? Que prétend le clergé, et pourtant, que soutient-il ouvertement ?
49 Cette alliance est la première manifestation de la volonté de Dieu quant à la sainteté de la vie humaine. La volonté de Dieu est sa loi. Toute vie vient de Jéhovah ; et puisque personne ne peut donner la vie à un autre, si ce n’est par la volonté de Jéhovah, personne n’a le droit de prendre la vie à un autre sans la permission de Jéhovah. D’après la loi de cette alliance, qui gouvernera la race humaine pour toujours, aucun homme n’a le droit de prendre impunément la vie à un autre. (...)
50 (...) L’alliance éternelle a été rompue par tous les peuples et toutes les nations de la terre, et un jour ceux qui sont responsables devront en rendre compte à Dieu.
51 Le clergé prétend représenter l’Éternel et enseigner sa parole ; pourtant il a ouvertement soutenu le massacre des hommes pendant la guerre sans justes causes ou excuses.
52. Sur quoi l’article “Une cause de la vengeance de Dieu”, paru dans La Tour de Garde de mars 1928, attirait-il l’attention ?
52 Quelque temps après, La Tour de Garde et Messager de la présence de Christ publiait, dans son numéro de mars 1928, un article de fond intitulé “Une cause de la vengeance de Dieu”. Cet article attirait l’attention sur la violation de ce mandat éternel relatif au sang.
53. a) Comment, après 1919, le nazisme et le fascisme montrèrent-ils leur mépris de la sainteté du sang ? b) À quoi eut-on recours sur une échelle considérable au cours de la Seconde Guerre mondiale, et à quoi passait-on outre là encore ?
53 La mise en application des doctrines nazies en Allemagne et fascistes en Italie, après 1919, fit verser le sang de milliers de témoins de Jéhovah qui subirent le martyre au cœur de la chrétienté. Elle provoqua aussi la Seconde Guerre mondiale avec ses destructions de vies humaines sans précédent (Révélation 12:13-16). Les hommes montrèrent alors combien ils méprisaient le caractère sacré du sang humain en recourant à des transfusions sanguines sur une échelle considérable au cours du deuxième conflit mondial.
54, 55. a) Que soulignait La Tour de Garde anglaise du 1er juillet 1945 concernant la sainteté du sang ? b) Que dit l’Encyclopédie américaine à propos de la transfusion de sang ?
54 Qu’il s’agissait là d’une violation flagrante du mandat éternel donné à Noé et relatif à la sainteté du sang, c’est ce qui fut particulièrement souligné à l’époque où la Seconde Guerre mondiale atteignait son point culminant. En effet, dans son édition anglaise du 1er juillet 1945, La Tour de Garde Annonciatrice du Royaume de Jéhovah traitait du Psaume 16 dans l’article de fond. Aux pages 198-201, on rappela l’attitude du roi David qui refusa jadis d’introduire du sang d’autrui dans son corps, en déclarant au Psaume 16:4 (Sy) : “Les douleurs se multiplient pour ceux qui courent après d’autres dieux. Je n’offrirai pas leurs libations de sang, et les noms qu’ils invoquent ne seront pas sur mes lèvres.” Cet article citait l’Encyclopédie américaine (édition de 1929, tome IV, page 113) qui dit :
55 La transfusion de sang remonte jusqu’à l’époque des anciens Égyptiens. Le premier exemple connu est la transfusion pratiquée sur la personne du pape Innocent VIII en 1492. L’opération coûta la vie à trois jeunes gens, mais ne put sauver celle du pontife.
56. a) En obéissant à ce mandat divin, qu’est-ce que les témoins de Jéhovah n’ont pas manqué de susciter, et quelle brochure sur le sang ont-ils publiée ? b) À qui Dieu donnera-t-il du sang à boire, et qu’est-ce que cela entraînera pour les personnes en question ?
56 À la suite de cet article, ce sujet devint l’objet d’une grande controverse. Des lettres furent publiées qui éclairaient l’enseignement biblique relatif à l’emploi du sang divinement autorisé. Pour avoir obéi loyalement au mandat éternel établi par Dieu, les témoins de Jéhovah ont subi non seulement le feu de la critique publique, mais se sont exposés à de nombreux procès devant les tribunaux. Désireux de faire connaître le point de vue divin dans cette controverse générale, les témoins se sont mis à diffuser une brochure de 64 pages intitulée “Le sang, la médecine et la loi de Dieu”, brochure parue le 22 juin 1961 à l’occasion du congrès international qu’ils ont tenu au Yankee Stadium de New York. Ce n’est pas à eux mais aux hommes ayant contracté une dette de sang que Dieu fait boire du sang, ce qui entraînera leur anéantissement à la fin du monde actuel tout souillé de sang. Aussi est-il dit : “Ils s’enivreront de leur propre sang.” — Ésaïe 49:26, Sy.
LA QUATRIÈME COUPE EST VERSÉE
57, 58. a) De quoi l’homme dépend-il également pour vivre, et quelle sorte de perturbation le quatrième ange provoqua-t-il en versant sa coupe ? b) Quelle fut la réaction des hommes “brûlés” ?
57 Pour vivre, l’homme a besoin non seulement d’eau, mais aussi de la lumière et de la chaleur que dispense le soleil autour duquel gravite notre terre. Ses habitants ne peuvent échapper aux dérangements causés par les phénomènes ou perturbations solaires. Une telle perturbation s’est produite, d’une façon symbolique, lorsque le quatrième des “sept anges” porteurs des coupes pleines de la colère de Dieu versa la sienne.
58 “Et le quatrième versa sa coupe sur le soleil ; et il fut donné au soleil de brûler les hommes par le feu. Et les hommes furent brûlés par une grande chaleur, mais ils blasphémèrent le nom de Dieu qui a le pouvoir sur ces fléaux, et ils ne se repentirent pas pour lui donner gloire.” — Révélation 16:8, 9.
59. a) Qu’était Shamash pour les anciens Babyloniens, et quel était son rang ? b) Que firent les Israélites apostats, chose que pratiquent encore certaines peuplades arriérées ?
59 Pour les anciens Babyloniens, le soleil était un dieu qu’ils adoraient sous le nom de Shamash, le juge du ciel. Shamash était en effet le deuxième dieu de l’une des triades de divinités babyloniennes. Les Israélites apostats, imitant les Babyloniens, se mirent à leur tour à adorer le soleil (Ézéchiel 8:15, 16 ; Deutéronome 4:19, Dh). Cet astre est vénéré encore de nos jours par quelques peuplades arriérées et prisonnières de la tradition, tandis que les personnes intelligentes de cette ère de la science ne songent plus à lui rendre un culte.
60. a) Qui est rassemblé ou moissonné depuis 1914, et que font-ils suivant la prophétie ? b) À quoi sert leur éclat, mais qu’en est-il de ceux qui brillent dans le présent vieux monde ?
60 Depuis que Dieu a établi son Royaume messianique dans les cieux, en 1914, il se fait un rassemblement (ou moisson) du reste des fidèles chrétiens appelés à régner avec le Christ dans ce Royaume. Le temps était alors venu pour ces héritiers du Royaume, vivant encore ici-bas, d’accomplir la prophétie donnée par Jésus dans Matthieu 13:38, 43 en guise de conclusion à sa parabole du blé et de la mauvaise herbe : “Quant à la semence de qualité, ce sont les fils du royaume (...). En ce temps-là les justes brilleront de l’éclat du soleil dans le royaume de leur Père.” Leur “éclat” sert à éclairer spirituellement et à bénir tous ceux qui cherchent à obtenir la vie éternelle dans le nouvel ordre soumis au Royaume de Dieu. Par contre, ceux qui s’efforcent de briller comme le soleil dans les royaumes du présent vieux monde ne dispensent aucune bénédiction de cette sorte. S’ils brillent, c’est pour se faire un nom pour eux-mêmes dans l’espoir d’entrer dans l’Histoire et d’être vénérés.
61, 62. D’après la résolution “Message d’espérance”, qui se prétend être le soleil du monde capable d’éclairer et de guider l’espèce humaine ?
61 Les choses sont bien comme le disait l’alinéa 4 de la résolution “Message d’espérance”, prise le 29 août 1925 par l’assemblée générale réunissant les Étudiants internationaux de la Bible à Indianapolis (Indiana, États-Unis), et qui dit :
62 “Les puissances mondiales, la science et la philosophie, le commerce et la religion ont, tour à tour, proposé leurs méthodes pour le soulagement et la guérison des maux qui accablent l’humanité et ils ont, au nom de la démocratie et sous ses dehors, offert leur concours pour répondre aux aspirations et aux besoins des hommes. Et les artisans de ces diverses méthodes proclamaient en chœur, et chacun pour sa part, qu’ils étaient le soleil du monde et qu’ils détenaient tous les rayons lumineux capables d’éclairer et de guider l’espèce humaine.”
Loin de rendre gloire et hommage au nom des hommes brillant au firmament du monde, cette résolution poursuivait aux alinéas 10 et 11 en ces termes :
63, 64. Que précisent les alinéas 10 et 11 de ladite résolution au sujet du vrai Dieu, de son dessein et de sa récompense, ainsi qu’au sujet de son Fils bien-aimé ?
63 “C’est pourquoi, au nom et dans l’esprit du Seigneur, nous levons aujourd’hui et ici même, contre l’ennemi et pour le plus grand bien de l’humanité, l’étendard de la vérité et de la justice divines. Et ce geste, nous l’accomplissons en déclarant ceci :
64 “Jéhovah est le seul vrai Dieu, le Très-Haut, le Tout-Puissant, l’auteur et le réalisateur de son dessein magnifique visant le salut de l’homme ; il récompense quiconque le cherche avec zèle et lui obéit ; la Bible est la révélation de sa Parole de vérité ; son Fils bien-aimé, Christ Jésus, est le Rédempteur et le Libérateur de l’humanité et, fidèle à sa promesse, il est venu pour gouverner et bénir les peuples (...).
65. a) Qu’est-ce qui se passa en Italie, dans la Russie communiste, en Allemagne et au Japon après la Première Guerre mondiale, et qu’advint-il du “soleil” dont s’éclairait le monde ? b) Qu’est-ce que les témoins de Jéhovah faisaient alors savoir à propos de ce “soleil” ?
65 À cette époque-là, le monde cherchait encore à se remettre des séquelles de la Première Guerre mondiale. Mussolini avait réussi à devenir dictateur en Italie. Le révolutionnaire communiste, Lénine, était mort l’année précédente (le 21 janvier 1924). En attendant de s’imposer en 1927 comme maître absolu à l’immense Russie communiste, Staline dirigeait encore un triumvirat temporaire. À la même époque, Hitler travaillait fanatiquement à devenir dictateur national-socialiste de toute l’Allemagne. Quant au Japon, il forgeait des plans en vue de l’extension de son empire sur le continent asiatique. Les affaires du monde d’après-guerre n’apportaient aux hommes ni soulagement ni bénédiction. Le “soleil” dont s’éclairait le monde se faisait de plus en plus opprimant et brûlant, et les gens s’en apercevaient bien. Le message diffusé par les témoins de Jéhovah était alors très franc en avertissant les gens de ce que leur “soleil” n’avait rien du “soleil de la justice” et que la vraie guérison ne se trouvait pas “sous ses ailes”. (Malachie 4:2.) La véracité de leur message ne tarda pas à se confirmer.
66. Qu’est-ce que Dieu permit malgré la fin des temps des Gentils survenue en 1914, mais que firent à son égard les hommes “brûlés”, comme prédit ?
66 En dépit de la fin des temps des Gentils, survenue en 1914, Dieu a permis aux autorités politiques de ce monde de continuer d’occuper le rang d’“autorités supérieures (...) instituées de Dieu”. Aussi les hommes se sont-ils mis à rendre Dieu responsable de la chaleur brûlante qui pesait si lourdement sur eux. Comme prédit, “ils blasphémèrent le nom de Dieu qui a le pouvoir sur ces fléaux”. — Révélation 16:9, MN ; Romains 13:1, 2, Sg.
67-69. a) Qu’arriva-t-il alors au nom personnel de Dieu, et que firent les Étudiants de la Bible “au nom et dans l’esprit du Seigneur”, conformément à la résolution adoptée en 1925 à Indianapolis ? b) D’après l’article “Son nom”, paru dans La Tour de Garde, qu’est-ce que Dieu allait faire, que les nations le veuillent ou non ?
67 À ce moment-là, le nom personnel de Dieu passa au premier plan. Se conformant à la résolution adoptée au congrès d’Indianapolis, en 1925, les Étudiants de la Bible, chrétiens voués et baptisés, se mirent à lever bien haut “l’étendard de la vérité et de la justice divines”, “au nom et dans l’esprit du Seigneur”. Alors que la diffusion de cette résolution venait de commencer dans le monde entier et que des millions d’exemplaires étaient distribués en de nombreuses langues, l’article de fond de La Tour de Garde (édition anglaise du 15 décembre 1925) disait entre autres, sous le titre “Son nom” :
68 Le monde, plus particulièrement les éléments gouvernants des nations, ont mis le nom de Dieu de côté. À présent, le moment est venu où Dieu va se faire pour lui-même un nom sur la terre. (...)
69 Actuellement, Satan et ses alliés sont en train de rassembler toutes leurs forces en vue du grand conflit final. (...) Dans ce combat, le Seigneur Dieu se fera pour lui-même un nom, afin que les peuples et les nations de la terre sachent qu’il est Dieu. — Page 375.
70, 71. D’après l’article “Qui honorera Jéhovah ?”, paru dans La Tour de Garde, que s’engageaient à faire ceux qui habitent en Sion ?
70 Une suite appropriée et opportune à cet article de fond parut dans le numéro suivant de La Tour de Garde anglaise du 1er janvier 1926 (en français celle de mars 1926), sous ce titre significatif : “Qui honorera Jéhovah ?” Le premier paragraphe précisait :
71 Ce sont là [Psaume 135:21a, AC] les paroles de notre texte pour l’année 1926. Le mot “bénir” employé dans ce verset signifie vénérer, adorer, rendre un culte, honorer et glorifier. Qui donc fera partie de la classe qui honore de cette façon [Jéhovah] Dieu ? Ceux qui habitent en Sion feront cela avec joie !
72. De quelle classe le reste oint se détermina-t-il à faire partie, quel passage biblique s’appliquait à eux, et en faveur de quoi adoptèrent-ils une résolution en 1931 ?
72 Aussitôt, le reste oint d’entre les 144 000 se trouvant encore sur la terre se détermina à faire “partie de la classe qui honore de cette façon [Jéhovah] Dieu”. À partir de ce moment-là, les publications de la Watch Tower appliquèrent aux membres du reste les paroles d’Isaïe 43:10-12 (AC) chaque fois qu’elles les citaient, car Jéhovah fait savoir dans ce passage que les membres de son peuple voué sont ses témoins. Ceux-ci prenaient désormais conscience des liens et des responsabilités qui les liaient à Dieu. Enfin, le dimanche 26 juillet 1931, lors de l’assemblée internationale tenue à Columbus (Ohio, États-Unis), ils adoptèrent une résolution dans laquelle ils se prononçaient en faveur du nom biblique de “témoins de Jéhovah”.
73. À partir de 1926, que firent les hommes “brûlés” ?
73 Toute cette publicité faite autour du nom de Dieu, surtout à partir de 1926, non seulement fut la cause de ce que les hommes de ce monde furent “brûlés par une grande chaleur” due au “soleil” de leur monde, mais encore les incita à blasphémer le “nom de Dieu”. Ces hommes appelèrent le mal sur les témoins de Jéhovah parce que ceux-ci refusaient de se joindre à eux dans le culte et l’idolâtrie rendus au “soleil” du présent monde et que, de surcroît, ils imputaient cette chaleur brûlante au “soleil” dont s’éclaire le monde.
74-77. a) Que devait être l’année 1933 d’après la proclamation du pape ? b) Qu’est-ce qui fut radiodiffusé le 23 avril 1933, et que fut-il dit à propos du nom d’un homme, du nom de Dieu et des hommes qui veulent diriger les affaires de Dieu ?
74 Un cruel exemple de cette sorte se produisit lorsque le pape Pie XI du Vatican, cosignataire d’un concordat avec les dictateurs Mussolini et Hitler, proclama 1933 année sainte. En ouvrant le 2 avril cette année déclarée sainte, le pape ne manqua pas de prôner des espoirs de paix et de prospérité comme résultats de son observance. Coup sur coup, 55 stations radiophoniques, dont l’émetteur clé WBBR de Staten Island (New York), émirent le 23 avril 1933 un discours stupéfiant. Il s’agissait d’un exposé d’une heure dans lequel le président Rutherford de la Société Watch Tower parla du sujet “Les effets de l’année sainte sur la paix et la prospérité”. Cet exposé sur l’année sainte, enregistré sur disques phonographiques, fut radiodiffusé le 25 juin suivant par 158 stations radiophoniques. Le président y déclarait entre autres choses :
75 “(...) Avec amabilité et en toute sincérité, je rappelle à ceux qui écoutèrent l’‘émission heure sainte’, radiodiffusée à New York le 2 avril, combien le nom d’un homme y fut exalté par l’emploi fréquent de termes tels que ‘Saint Père’, ‘Votre Éminence’ ou ‘Votre Excellence’ ; tandis que le nom de Jéhovah Dieu, son Roi et son Royaume ne furent pas mentionnés du tout. Aucune allusion ne fut faite au dessein exprès de Dieu relatif à la race humaine, dessein qui doit se réaliser au moyen de son Royaume. (...)
76 “Le fait de déclarer cette année une ‘année sainte’ destinée à apporter la paix et la prospérité constitue un péché présomptueux devant le Dieu tout-puissant. Aucun homme ni aucun groupe d’hommes ne dirigent les affaires de Jéhovah, pas plus qu’ils n’ont la faculté de ‘changer les temps et la loi’, au dire de Daniel 7:25. (...)
77 “(...) Ce ne sont pas les hommes qui procureront la paix et la prospérité à la terre, car celles-ci viendront par le Royaume de Dieu placé sous l’autorité du Christ. (...) — The Golden Age du 10 mai 1933, pages 483-490.
78. Que prouvent ainsi les événements qui ont marqué l’Histoire, et qu’advint-il à partir de 1933 du “soleil” dont s’éclaire ce vieux monde ?
78 Que le lecteur juge lui-même, à la lumière des événements qui ont marqué l’Histoire depuis cette année-là, si le président de la Société Watch Tower a dit la vérité ou non. Qu’il se reporte aux récits authentiques passés dans l’Histoire pour vérifier si, après l’“année sainte” de 1933, le “soleil” idolâtré par ce vieux monde a cessé d’embraser celui-ci de sa chaleur. Les personnes informées savent que, la même année, Hitler étant devenu dictateur de l’Allemagne, les nazis se mirent à infliger aux témoins de Jéhovah d’horribles persécutions, pires même que celles subies par les Juifs, et que peu après les puissances de l’Axe nazi-fascistes se retirèrent de la Société des Nations pour déclencher, en 1939, la sanglante Deuxième Guerre mondiale. Ce conflit s’acheva par l’explosion de bombes atomiques larguées sur le partenaire “païen” des puissances de l’Axe. Puis on inventa la bombe à hydrogène. Et maintenant, c’est la menace d’une guerre nucléaire qui pèse sur les habitants de la terre !
79. Qu’est-ce qui incita les hommes “brûlés” à blasphémer le nom de Dieu de plus en plus, et que ne firent-ils pas selon Révélation 16:9?
79 Ni le nazisme, ni le fascisme, ni l’Action catholique, ni la Seconde Guerre mondiale ne parvinrent à exterminer les témoins de Jéhovah. Plus ils augmentaient en nombre et répandaient le message du Royaume, créant de nouvelles congrégations, plus les hommes, “brûlés” dans le sens biblique, continuaient à blasphémer le “nom de Dieu”. Jusqu’à ce jour, il est indéniable qu’“ils ne se repentirent pas pour lui donner gloire”. (Révélation 16:9.) Il ne fait donc pas de doute qu’ils ressentent les effets du quatrième fléau qui a été versé sur eux.
LE CINQUIÈME FLÉAU EST VERSÉ
80. Que figurait la bête sauvage à sept têtes, et qu’incita-t-elle les sept puissances mondiales à faire chacune à son tour ?
80 Sur quoi le cinquième fléau devait-il être répandu ? Sur le “trône [symbolique] de la bête sauvage”. Cette bête à sept têtes monta de la mer. Elle figure le système visible du gouvernement politique appartenant à Satan, car c’est le dragon symbolique, Satan le Diable, qui “donna à la bête sa puissance et son trône et une grande autorité”. (Révélation 13:1, 2.) En examinant l’histoire des millénaires passés, on constate en effet que ces sept têtes représentent les sept puissances mondiales que la “bête sauvage” a incitées, chacune à son tour, à exercer l’hégémonie sur le monde dans le domaine politique. En conséquence, chaque fois qu’une puissance mondiale perdait sa position politique prédominante, une autre ville était appelée à jouer le rôle de capitale de la nouvelle puissance mondiale. Ainsi, entre la Première et la Seconde Guerre mondiale, la double puissance mondiale anglo-américaine continua d’être la Septième Puissance mondiale. Or, comme l’Empire britannique en était le membre le plus puissant, c’est Londres qui remplissait le rôle de capitale.
81. a) Que ne désigne pas nécessairement le “trône [symbolique] de la bête sauvage” ? b) Que symbolise un trône ? c) Sur quoi ce trône ne repose-t-il pas ?
81 Cependant, le “trône [symbolique] de la bête sauvage” ne désigne pas nécessairement la principale capitale de la puissance mondiale, Londres en l’occurrence. La Seconde Guerre mondiale permit aux États-Unis de devenir le partenaire le plus important de cette double puissance mondiale. Cela n’impliquait toutefois pas que Washington allait être le “trône de la bête sauvage”. C’est que le fléau ne se limite pas à une ville particulière de la terre. Un trône symbolise le siège d’une domination ou d’un royaume. Dès lors, où peut bien se trouver le trône ou siège de cette “bête sauvage”, plus précisément de la bête tout entière et non pas simplement de l’une des “têtes” de celle-ci ? Sur quoi repose-t-il ? Chose certaine, il ne repose pas sur le Messie promis qui est la Postérité de la “femme” céleste de Jéhovah Dieu (Genèse 3:15). Il ne s’agit pas d’un trône établi “par la grâce de Dieu”.
82. En quels termes Jean décrit-il le déversement du cinquième fléau ?
82 Comment le déversement du cinquième fléau a-t-il commencé en accomplissement de la prophétie ? Voici en quels termes l’apôtre Jean décrit la chose : “Et le cinquième [ange] versa sa coupe sur le trône de la bête sauvage. Et son royaume devint enténébré, et ils se mordaient la langue de douleur, mais ils blasphémèrent le Dieu du ciel à cause de leurs douleurs et de leurs ulcères, et ils ne se repentirent pas de leurs œuvres.” — Révélation 16:10, 11.
83, 84. a) De qui émane ce “trône” ? Pendant combien de temps exerce-t-il ses fonctions, et sur quoi repose-t-il en réalité ? b) Qu’est-ce que la bête sauvage accepta de rendre au Dragon, compte tenu de ce que le Diable exigea de Jésus dans Luc 4:5-7 ? c) Quel est l’emplacement sur lequel repose le “trône de la bête sauvage”, et cet emplacement a-t-il jamais changé ?
83 Ce “trône” émane du Dragon, Satan le Diable. Il exerce ses fonctions dans les limites du temps que Jéhovah Dieu a imparti à Satan le Diable pour lui permettre de donner libre cours à son inimitié contre la Postérité de la femme et de blesser la Postérité messianique au talon. Le trône en question repose donc entièrement sur un accord passé avec Satan le Diable, figuré par le Dragon. On peut être certain que si “le dragon donna à la bête sa puissance et son trône et une grande autorité”, ce n’est pas à titre gracieux. La bête sauvage devait donner au Dragon quelque chose en retour. Que pouvait-il bien lui demander ? Pour savoir ce que le Dragon exigea de la bête sauvage, il suffit de relire ce que le Diable demanda à Jésus-Christ lorsqu’il le tenta en lui offrant les royaumes de la terre : “Le Diable lui dit : ‘Je te donnerai toute cette autorité et leur gloire, parce qu’elle m’a été remise, et je la donne à qui je veux. Toi donc, si tu fais un acte d’adoration devant moi, elle t’appartiendra tout entière.’” — Luc 4:5-7.
84 En d’autres termes, le “trône de la bête sauvage” repose donc sur le culte que celle-ci accepterait de rendre au Dragon. Voilà son emplacement, voilà sur quoi il repose. De ce point de vue, on conçoit que l’emplacement occupé par le trône de la bête sauvage symbolique n’ait jamais changé : il a toujours été basé sur le culte et la soumission que la bête a pour Satan le Dragon. Quant au “trône” lui-même, il figure la fonction ou dignité de la bête qui est souveraine.
85. a) De quoi le cinquième fléau est-il une dénonciation publique, à quel prix la “bête” a-t-elle obtenu son “trône”, et qu’est le royaume de ténèbres ? b) Qui est le chef de ce royaume, et comment se fait-il que les vrais chrétiens n’aient rien à faire avec le royaume de la “bête sauvage” ?
85 Le cinquième fléau serait donc la dénonciation publique du fait que la “bête sauvage” doit son “trône” au Dragon, Satan le Diable, et qu’elle l’a obtenu au prix fixé par lui, et que, par suite, le royaume sur lequel le système politique du présent monde — figuré par une bête — règne à partir d’un tel trône n’est qu’un royaume de ténèbres. Et Satan le Dragon, pour reprendre les paroles de Jésus, est le “chef de ce monde”. (Jean 16:11.) En effet, Satan le Dragon est le “dieu de ce système de choses”, et ce système l’adore (II Corinthiens 4:4). Les vrais chrétiens n’ont rien à faire avec le royaume de la “bête sauvage”, car ils préfèrent revêtir “l’armure complète de Dieu” pour “lutter (...) contre les chefs mondiaux de ces ténèbres, contre les forces spirituelles mauvaises qui sont dans les lieux célestes”. Or le royaume de cette “bête sauvage”, dont font partie les gouvernements de la chrétienté, est rempli d’“œuvres stériles qui appartiennent aux ténèbres”. (Éphésiens 6:11, 12 ; 5:8-11.) Ce royaume, qui règne sur le présent monde, ne reçoit donc aucune lumière de la part de Jéhovah Dieu.
86. a) À quoi Dieu a-t-il condamné le système politique de ce monde, et qu’est-ce que l’absence de lumière venant de Dieu a causé ? b) Quelle autre cause engendre des douleurs depuis 1914 ? c) Qu’ont fait les témoins de Jéhovah pour encore augmenter ces douleurs ?
86 Dieu a condamné le système politique de ce monde aux ténèbres de la destruction éternelle. L’absence de toute lumière venant de Dieu pour la solution des problèmes de ce monde a causé de grandes douleurs aux hommes, notamment aux politiciens, aux hommes d’État, aux dirigeants ainsi qu’à leurs alliés commerciaux et religieux. Outre cette cause engendrant des douleurs, il y a le fait qu’“une guerre éclata au ciel” à la suite de la naissance en 1914 du Royaume messianique de Dieu dans les cieux d’où le Dragon, Satan le Diable, et ses anges ou démons ont été expulsés pour être jetés dans le voisinage de la terre. C’est fort à propos qu’une voix s’est alors fait entendre du ciel, disant : “Malheur à la terre et à la mer, parce que le Diable est descendu vers vous, étant en grande colère, sachant qu’il a un court espace de temps.” (Révélation 12:5-12). Mais toutes ces douleurs ont atteint leur paroxysme lorsque, par-dessus le marché, les témoins de Jéhovah se sont mis à dénoncer ce monde comme étant celui de Satan le Diable !
87. Que firent savoir les publications de la Société Watch Tower en 1925, et que signalait la résolution du 28 mai 1926 concernant l’influence de Satan sur l’esprit des hommes ?
87 Dans son numéro de juin 1925, La Tour de Garde publia l’article de fond intitulé “La naissance de la nation”, article qui fit savoir pour la première fois qu’il y avait eu guerre dans le ciel après la fin des temps des Gentils, survenue en 1914, et que le Diable et ses anges avaient été précipités sur notre terre. Un autre article “Le Roi à l’œuvre”, publié dans le numéro de février 1926, attira également l’attention sur ce fait. L’expulsion du ciel du Diable et de ses anges ne fut pas sans effet sur la “bête sauvage” et le royaume que celle-ci exerce ici-bas. Tout cela fut exposé avec vigueur dans le livre “Délivrance” qui fut publié le vendredi 28 mai 1926 à l’occasion du congrès international réuni à Londres, après que les congressistes eurent adopté la résolution intitulée “Un témoignage aux conducteurs des peuples”. Le sixième point de cette résolution faisait savoir que “par l’effet de l’influence aveuglante de Satan, les esprits des gouvernants et des gouvernés se sont détournés du vrai Dieu”.
88, 89. a) Que disait le discours public “Pourquoi les puissances du monde chancellent-elles ? — Le remède” au sujet des sept puissances mondiales et de l’emplacement du trône de la bête ? b) D’après l’orateur, de qui la Société des Nations était-elle l’œuvre ?
88 Le soir du dimanche suivant 30 mai, cette résolution fut également présentée aux nombreux milliers d’auditeurs qui se serraient dans le Royal Albert Hall, à Londres. Les sept points de cette résolution furent alors étayés publiquement par un discours donné par le président J. F. Rutherford sur le sujet “Pourquoi les puissances du monde chancellent-elles ? — Le remède”. Rutherford y passait en revue les sept puissances mondiales successives symbolisées par les sept têtes de la “bête sauvage” et dont la puissance mondiale de langue anglaise constituait le point culminant. Parlant selon le point de vue qui prévalait alors et d’après lequel le trône ou siège de la bête devait chaque fois être là où se trouvait la capitale de la puissance politique régnante, Rutherford déclara :
89 “L’Empire britannique prétend comme les autres nations [et notamment ses alliés les États-Unis] dominer par droit divin et être une partie de la chrétienté (...). En émettant une pareille prétention, la Grande-Bretagne endosse une lourde responsabilité à cause de l’influence considérable qu’elle exerce sur le monde civilisé ; elle peut hautement revendiquer le titre de ‘bête’. Et comme sa capitale abrite le gouvernement, c’est à Londres que se trouve le ‘siège de la bête’.”
Parlant de la Société des Nations, pourtant soutenue par la chrétienté, l’orateur déclara sans détour qu’elle était l’œuvre du grand Dragon, Satan le Diable :
90, 91. Qui était le père, la mère et les nourrices de la Société des Nations, et contre qui cette alliance était-elle dirigée ?
90 “Personne ne contestera que la Grande-Bretagne est l’animatrice et le rempart de la Société des Nations. (...) Le vrai coupable, le père de cette ligue, c’est le Diable. Sa mère, c’est l’Angleterre, et les autres nations sont ses nourrices. (...)
91 “C’est le Diable qui a poussé les gouvernements de la soi-disant ‘chrétienté’ à entrer dans une alliance contre Jéhovah et son Roi oint.” — La Tour de Garde, édition anglaise du 15 juillet 1926, pages 211-217, ou en français celle d’octobre 1926, pages 8-12. Voir aussi The Golden Age du 8 septembre 1926, pages 780-791.
92. Qu’est-ce que les dirigeants de ce monde ne firent pas à la suite de cette résolution, mais que firent-ils comme prédit dans Révélation 16:11?
92 Distribués en plusieurs millions d’exemplaires, ce discours et la résolution qu’il étayait furent portés à la connaissance du monde entier. Les dirigeants de ce monde ne suivirent pas le conseil donné dans ce discours et dans cette résolution leur disant de reconnaître Jéhovah comme Dieu, mais, “ils blasphémèrent le Dieu du ciel à cause de leurs douleurs”, comme prédit dans Révélation 16:11. La Société des Nations cessa d’exister au milieu de la Seconde Guerre mondiale, ce qui augmenta encore les douleurs des hommes. Le monde païen se joignit à la chrétienté pour créer l’Organisation des Nations unies, qui succéda à la Société des Nations. Mais ce qui a été dit du véritable auteur et père de la SDN s’applique également à l’actuelle ONU.
93. Pourquoi les dirigeants de ce monde se mordent-ils la langue, pourquoi sont-ils ulcéreux, et que n’acceptent-ils pas de faire en dépit de toutes leurs douleurs ?
93 Les Nations unies ont beau exister, les ténèbres qui enveloppent le royaume de la “bête sauvage” s’épaississent. Les dirigeants de ce monde en particulier continuent de se mordre “la langue de douleur”. Ils se la mordent non pas à cause des ténèbres qu’ils préfèrent à la lumière que dispense la Bible, mais à cause de leurs douleurs. Ils sont en outre ulcéreux, car ils sont malades et impurs sur le plan religieux parce qu’ils soutiennent et partagent le “trône de la bête sauvage”, c’est-à-dire la domination politique qui repose sur le culte dû à Satan le Dragon, qui est leur dieu. En dépit de toutes leurs douleurs, “ils ne se repentirent pas de leurs œuvres”. Voilà pourquoi ils n’ont cessé jusqu’à ce jour de blasphémer le Dieu du ciel et de marcher à tâtons dans les ténèbres du présent monde.
[Note]
a Voir pages 35, 338-344, 491 (colonne 5) du livre La religion en union soviétique, édition anglaise de 1961, par Walter Kolarz, journaliste et auteur de nombreux autres ouvrages.
[Illustration, page 544]
Le Dragon, ennemi de Sion, la femme de Dieu
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Des rives de l’Euphrate jusqu’à Har-Magedon« Babylone la Grande est tombée ! » Le Royaume de Dieu a commencé son règne !
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Chapitre 25
Des rives de l’Euphrate jusqu’à Har-Magedon
1. En quel sens le sixième fléau se traduit-il de deux façons, et que frappe-t-il en premier lieu, d’après Révélation 16:12?
LE DÉVERSEMENT du sixième fléau se traduit de deux façons : d’une part, il frappe Babylone et, de l’autre, il concerne Har-Magedon. Parlant du sixième d’entre les “sept anges” chargés de répandre les coupes pleines de la colère de Dieu, l’apôtre Jean précise en effet : “Et le sixième versa sa coupe sur le grand fleuve Euphrate, et ses eaux tarirent, afin que la voie fût préparée pour les rois du lever du soleil.” — Révélation 16:12.
2. a) Pourquoi doit-il s’agir ici de Babylone ? b) Pourquoi les “quatre anges” furent-ils déliés et qui d’autre fut retenu captif sur les rives de l’Euphrate jusqu’en 537 avant notre ère ?
2 Le nom de Babylone ne figure pas dans ce verset, mais c’est d’elle qu’il doit s’agir. Vraiment ? Oui, parce que, dans l’Antiquité, elle fut non seulement la principale ville située sur les rives de l’Euphrate, mais encore c’est en asséchant pratiquement le lit de ce fleuve qu’on parvint à amener sa chute. De plus, c’est sur les rives du même fleuve que l’on retenait des captifs, car dans Révélation 9:13-15 il est question d’un ange qui, au moment de sonner de la sixième trompette, reçut l’ordre suivant : “Délie les quatre anges qui sont liés près du grand fleuve Euphrate.” Obéissant à cet ordre, il délia les “quatre anges” pour leur permettre de remplir une certaine mission. Or, Babylone était la ville qui retenait le peuple de Jéhovah, ou Israélites, en captivité et en exil sur les rives de l’Euphrate et ce jusqu’à ce que Cyrus le Perse les libérât par un édit en 537 avant notre ère.
3. a) Que révèle prophétiquement le déversement de la sixième coupe, et pourquoi ? b) Qui est figuré par les “rois du lever du soleil”, et que déclare Jéhovah à l’intention des eaux profondes ?
3 Ce que le déversement de la sixième coupe révèle prophétiquement, c’est la future destruction de Babylone la Grande. Dans le précédent chapitre, nous avons vu que la chute de Babylone se produisit en 1919, soit au lendemain de la Première Guerre mondiale, conformément à l’annonce faite par un ange dans Révélation 14:8. Pouvons-nous savoir à présent quel rapport il y a entre le renversement de Babylone et les “rois du lever du soleil” mentionnés dans Révélation 16:12 ? Certainement, parce que ces “rois venant de l’orient” (Sy), ou de l’est, furent préfigurés par Cyrus le Perse et l’autre conquérant qui s’était joint à lui. De nos jours, il s’agit de Jésus-Christ et de son Père, Jéhovah Dieu. C’est que les choses sont comparables aujourd’hui à ce qu’elles étaient jadis dans le cas de Cyrus, puisqu’il est écrit à propos de Jéhovah : “Je dis aux eaux profondes : ‘Desséchez-vous !’ Je tarirai tes fleuves.” — Isaïe 44:27 à 45:5, ZK.
4. Que symbolisent les eaux ? Qu’est-ce qui n’est pas figuré par le dessèchement des eaux de l’Euphrate, et pourquoi en est-il ainsi ?
4 Ailleurs, il est dit que les eaux sur lesquelles est assise l’antique Babylone symbolisent des peuples, des foules et des nations. Cependant, le dessèchement des eaux de l’Euphrate ne figure pas la délivrance des Israélites captifs et exilés, ni leur retour à Jérusalem et en Judée. Leur délivrance ne fut pas la cause de la chute de Babylone. Celle-ci tomba aux mains de Cyrus en 539 avant notre ère, tandis que les Israélites ne purent regagner leur pays que la deuxième année après cet événement, soit en 537 avant notre ère.
5. a) Qu’est-ce que le dessèchement des eaux de l’Euphrate préfigurait tout au plus ? b) Lorsque viendra la fin de Babylone la Grande, que sera-t-il trop tard de faire ? Mais un soulèvement contre Babylone ne se fera pas en faveur de qui ? c) En conséquence, qui sont ceux qui devront détruire Babylone ?
5 Le dessèchement ou tarissement des eaux de l’Euphrate, provoqué par le sixième fléau, n’indique pas non plus qu’un peuple quelconque se tournerait vers Jéhovah Dieu. Il préfigure tout au plus que des gens se détournent de Babylone, la privant d’une bonne partie de son système défensif et de leur soutien et enlevant ainsi à ses hautes murailles tout pouvoir d’être défendues. Lorsque la grande Babylone s’effondrera au moment de la fin du présent système de choses, il sera trop tard pour que les gens se tournent vers Jéhovah Dieu, dans l’espoir de “sauver leur peau”. Il pourrait donc s’agir ici d’un soulèvement des habitants de la terre contre l’empire mondial de toute religion d’origine babylonienne, encore qu’ils ne se soulèvent pas pour prendre position en faveur de Jéhovah. Quels que soient les dégâts que les gens puissent lui infliger dans leur soulèvement, ce seront les Rois venant de l’Orient, à savoir Jéhovah et Jésus-Christ, qui devront détruire Babylone. La coupe de la colère divine brisera toute défense de la part de Babylone et tous ceux qui voudraient lui venir en aide.
6-8. a) Comment la conférence publique fut-elle donnée à l’assemblée de Toronto, le 24 juillet 1927 ? b) D’après l’orateur, qu’est-ce qui permet à la chrétienté de subsister, et qu’est-ce que les dirigeants continuent de faire ?
6 C’est dans des circonstances qui méritent d’être rappelées que des hommes et des femmes, tous captifs involontaires de Babylone la Grande, se rassemblèrent le dimanche 24 juillet 1927 pour écouter une conférence qui les concernait tout particulièrement. Cette conférence fut l’événement marquant de l’assemblée générale tenue à Toronto (Canada) par les Étudiants internationaux de la Bible. L’orateur s’adressa non seulement à un auditoire visible de 15 000 personnes, mais encore à d’innombrables auditeurs invisibles grâce à 53 stations radiophoniques, dont celle de WBBR, qui retransmirent cette conférence en direct de l’Atlantique à l’océan Pacifique. Après avoir lu la résolution adressée “Aux peuples de la chrétienté”, le président Rutherford prononça la conférence “Affranchissement des peuples” qui avait été annoncée partout et dans laquelle il apporta les arguments motivant cette résolution. Quand il en vint à parler de l’état désespéré de la chrétienté, il affirma :
7 “(...) ce système impie (...) chevauche sur l’échine des peuples en grande pompe et apparat, lui, qui, sans les subsides de la multitude, ne pourrait subsister. Que l’on retire ces subsides [accordés à la ‘chrétienté organisée’], et cette partie de Babylone, de l’organisation du Diable, tombera comme une grande meule jetée dans la mer.
8 “(...) Mais au lieu de prêter attention au message de la Parole de Dieu, les dirigeants de cette alliance inique errent dans les ténèbres et continuent à opprimer les peuples. Le sort de la ‘chrétienté organisée’, de Babylone, est décidé ! (...)” — La Tour de Garde de janvier 1928, page 8.
9. Qu’est-ce que le message contenu dans cette brochure annonçait une fois de plus, et quels effets a-t-il produits sur Babylone la Grande ?
9 Ce message, publié par la suite sous forme de brochure et dans un certain nombre de langues, fut répandu dans le monde entier par millions d’exemplaires. Une fois de plus, le monde apprit que Babylone la Grande était condamnée et que cet empire mondial de la religion babylonienne devait être détruit par les “rois du lever du soleil”. Ce message lui annonçant qu’elle va à sa destruction continue d’être adressé à Babylone la Grande en des termes même plus clairs et plus vigoureux encore. Chez ceux qui la soutiennent ou en prennent la défense, il produit les effets d’un grand fléau ou coup.
DES EXPRESSIONS INSPIRÉES SEMBLABLES À DES GRENOUILLES
10, 11. Où passe la vision de Jean à présent, à quel rassemblement l’apôtre assiste-t-il, et que nous révèle-t-il à ce propos ?
10 Voilà que la vision de l’apôtre Jean passe, géographiquement parlant, des rives de l’Euphrate — fleuve rendu célèbre par Babylone — à une région située quelque 800 kilomètres au sud-ouest, nommée la vallée de Jizréel ou d’Esdrelon, qui sépare la Galilée de la Samarie. Jean voit que des armées y sont rassemblées, non pas les armées des “rois du lever du soleil”, mais celles de rois humains et terrestres. Ce qui les incite à se rassembler, l’apôtre nous le révèle en disant :
11 “Et je vis trois expressions inspirées impures qui ressemblaient à des grenouilles sortir de la bouche du dragon et de la bouche de la bête sauvage et de la bouche du faux prophète. Ce sont, en fait, des expressions inspirées par les démons et qui accomplissent des signes, et elles vont vers les rois de la terre habitée tout entière afin de les rassembler pour la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant.” — Révélation 16:13, 14.
12. a) Pourquoi est-il indiqué de comparer les expressions inspirées à des grenouilles, et quel genre de bruit font-elles ? b) Que symbolisent ces expressions inspirées, et que proclame l’une d’entre elles au sujet de Jéhovah et de ce qu’il faut faire en ce qui concerne la prédication du Royaume ?
12 Pour les Juifs (et Jean était Juif avant de devenir chrétien), la grenouille était une bête impure. Or, puisque ces esprits ou expressions inspirées présentent dans la vision l’aspect de grenouilles, ils sont donc également impurs aux yeux de Dieu. Outre leur origine ou source qui indique qu’ils doivent être impurs, ces esprits sont inspirés par des démons impurs. Le bruit qu’ils font fait d’ailleurs penser au coassement. Sortant de la bouche de trois créatures, ces expressions doivent par conséquent symboliser des proclamations officielles, des avis, des prédictions ou de la propagande destinés surtout à influencer des rois ou dirigeants de ce monde. Vu que le dragon symbolique est Satan le Diable, lui qui est le chef des démons, il faut que l’expression inspirée impure — présentée sous les traits d’une grenouille qui sort de sa bouche — proclame que Jéhovah Dieu n’est pas le Souverain de l’univers et qu’il ne faut pas reconnaître son juste Royaume messianique dont la domination doit s’exercer sur la terre ni s’y soumettre, même si les temps des Gentils ont pris fin en 1914. À l’en croire, il faudrait donc mettre un terme à la prédication du Royaume faite par les témoins de Jéhovah, et si ces derniers refusaient d’obtempérer à l’ordre de cesser toute prédication du Royaume, placé par Jéhovah sous l’autorité du Christ, il faudrait leur faire la guerre.
13. a) Que symbolise la “bête sauvage” qui monte de la mer, et envers qui est-elle loyale ? b) Qui son expression inspirée soutient-elle par conséquent, en faveur de quoi plaide-t-elle avec le Dragon, et qu’est-ce qu’ils incitent les nations à faire ?
13 La “bête sauvage” qui monte de la mer symbolise l’organisation politique visible dont le Dragon se sert pour gouverner l’humanité. Si elle est loyale envers le Dragon, c’est parce qu’elle lui doit son pouvoir politique, son trône et sa grande autorité. Par l’expression propagandiste inspirée qui sort de sa bouche, la bête sauvage soutient donc ce que dit le Dragon. Or cette même bête plaide en faveur de la souveraineté des divers groupements nationaux tout en les incitant à conspirer contre Jéhovah et son Oint ou Messie et à briser tous les liens, les restrictions et les limites que ceux-ci voudraient leur imposer maintenant que les temps des Gentils ont pris fin. — Psaume 2:1-10, AC.
14. a) Qui est le “faux prophète”, et quelle particularité le rend faux ? b) En qualité de septième tête, au nom de qui s’arroge-t-elle le droit de parler, et pourquoi a-t-elle le verbe haut ?
14 Quant au “faux prophète”, ce personnage n’est pas nouveau, si ce n’est qu’il a changé de nom. Car en réalité, il s’agit de l’autre “bête sauvage” qui monta de la terre et qui avait deux cornes comme celles d’un agneau. En l’occurrence, il s’agit tout simplement de la double puissance mondiale formée de la Grande-Bretagne et des États-Unis, qui se servent de la langue anglaise pour coopérer sur les plans économique, politique et militaire, et dont la plupart des habitants se réclament du protestantisme. Mais puisque Révélation 13:11 dit que cette bête à deux cornes parle comme un dragon blasphémant contre Dieu et sa demeure céleste et qu’elle fait parler l’“image de la bête sauvage”, on lui prête ici le rôle de prophète. Et comme cette bête à deux cornes n’est pas au service de Jéhovah, elle ne peut être qu’un “faux prophète”. Étant d’autre part la septième tête de la “bête sauvage” à sept têtes qui monta de la mer, elle s’arroge le droit de parler de nos jours au nom de la bête sauvage tout entière. Elle se permet d’avoir le verbe haut en faisant valoir la position que lui assurent ses forces économiques, politiques et militaires, car elle prédomine aujourd’hui en qualité de Septième Puissance mondiale.
15. Contre quoi ce “faux prophète” politique parle-t-il, que prône-t-il, et en faveur de quoi s’est-il prononcé ?
15 Ce système politique, présenté sous les traits d’un “faux prophète”, parle contre le Royaume de Dieu. Il prône la souveraineté que les hommes exercent sur la terre au moyen du droit des peuples de disposer d’eux-mêmes. Aussi s’est-il prononcé en faveur d’une alliance groupant tous les États, alliance d’abord appelée la Société des Nations et maintenant les Nations unies, en vue d’empêcher ce monde équipé d’armes thermonucléaires de s’anéantir dans un conflit généralisé.
16. a) Qu’accomplissent ces expressions, et pourquoi ? b) Quelle impression produisent-elles par moments ? c) Quel est leur objectif réel, malgré leur coassement en faveur de la paix ?
16 Ces expressions inspirées par les démons proviennent de trois sources. Elles “accomplissent des signes” pour se revêtir d’autorité et pour faire impression. Par moments, le Dragon, la bête sauvage et le faux prophète doivent intervenir pour rendre effectif ce que disent les expressions inspirées. Certains ont alors l’impression que celles-ci se réalisent et qu’elles bénéficient du soutien du “dieu de ce monde”. Quelle que soit l’intensité avec laquelle ces expressions “coassent” dans l’intérêt de la paix internationale, leur objectif réel est la guerre, celle livrée contre Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant, et son Messie.
17. Vers qui vont ces “expressions inspirées”, contre qui veulent-elles les faire combattre, et vers quoi les nations s’acheminent-elles ?
17 Jean a raison de dire que ces “expressions inspirées” vont vers les dirigeants du monde, lesquels possèdent actuellement des armes nucléaires et autres inventions de plus en plus meurtrières, afin de les “rassembler pour la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”. En effet, elles les rassemblent pour les faire combattre contre Jéhovah, le Dieu tout-puissant, combat contre lequel ses témoins ne cessent de mettre les nations en gardea. Or, en combattant de nos jours les témoins de Jéhovah qui prêchent la bonne nouvelle du Royaume de Dieu, les nations montrent nettement qu’elles s’acheminent vers cette guerre finale.
18. Quelle compréhension à propos de cette guerre finale apportaient le livre La Bataille d’Harmaguédon, en 1897, et le périodique La Tour de Garde du 15 juillet 1925, et plus tard le livre Délivrance ?
18 En 1897 déjà, la Watch Tower Bible and Tract Society, maison d’édition des témoins de Jéhovah, publia en anglais le livre “Le Jour de Vengeance”, appelé par la suite “La Bataille d’Harmaguédon”. Ce livre apportait une certaine compréhension de ce que serait cette guerre finale. Toutefois, ce n’est pas avant le numéro de La Tour de Garde du 15 juillet 1925 que les témoins de Jéhovah des temps modernes, tous chrétiens, reçurent en anglais (et en français dans celle de janvier 1926) la compréhension de ce que cette guerre finale serait une guerre universelle et non pas une simple lutte entre les hommes pour s’assurer la domination ici-bas sur la terre. On y lisait qu’il s’agirait en réalité d’une guerre contre le Dieu tout-puissant, guerre dans laquelle il détruirait l’organisation du Diable tout entière, aussi bien dans les cieux que sur la terre : “C’est la bataille du Tout-Puissant ; et elle est menée par son Fils bien-aimé”, disait à la page 292 le livre Délivrance publié en 1926b. Ce point a encore été développé et élargi depuis sur la base des Écritures, ce qui n’a pas manqué de tourmenter l’esprit et les pensées des dirigeants de ce monde.
19. a) Que déclare le Grand Cyrus dans Révélation 16:15, et quel rôle joue-t-il dans la destruction de Babylone la Grande ? b) En marchant parmi les sept porte-lampes, quel avertissement leur adressa-t-il à plusieurs reprises ?
19 Alors que Jean est profondément plongé dans la contemplation de cette vision fascinante, une voix l’interrompt brusquement pour lui dire : “Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui reste éveillé et qui garde ses vêtements de dessus, afin qu’il ne marche pas nu et qu’on ne voie pas sa honte.” (Révélation 16:15). Celui qui parle est évidemment l’un des “rois du lever du soleil”, le Grand Cyrus, autrement dit le Roi régnant Jésus-Christ, qui prend la tête dans la destruction de Babylone la Grande. Mais voici qu’il parle comme celui que Jean vit marcher parmi les sept porte-lampes d’or, tous symboliques, qui signifiaient les sept congrégations d’Asie. Dans cette scène, celui pareil à un fils de l’homme avertit à plusieurs reprises ces congrégations qu’il viendrait soudain vers elles pour accomplir une œuvre d’inspection qui serait suivie de récompenses appropriées ou d’une rétribution méritée. — Révélation 2:5, 16 ; 3:11.
20. a) À quoi la congrégation des chrétiens engendrés de l’esprit doit-elle veiller, et de quoi ses membres sont-ils cohéritiers avec le Christ ? b) Où servent-ils, et quelle fonction remplissent-ils ? c) Quel serait leur sort s’ils s’endormaient à leur poste ?
20 Étant donné qu’il vient pour détruire l’empire mondial de la religion babylonienne, les membres des congrégations composées de chrétiens engendrés de l’esprit doivent veiller à ne pas partager les pratiques de la religion babylonienne qui est condamnée à disparaître. Avec lui, ils sont héritiers du Royaume céleste. Ils servent Jéhovah Dieu dans son temple spirituel, remplissant la fonction de prêtrise spirituelle, d’“une prêtrise royale”, revêtus de la justice du Christ. Leur condition est comparable à celle des prêtres qui officiaient dans le temple de Jérusalem à l’époque où Jésus séjournait sur la terre. S’ils s’endorment à leur poste et que l’inspecteur du temple constate, dans sa tournée, qu’ils ne veillent pas sur la sécurité et les intérêts du temple, il les fera battre et dépouiller de leurs vêtements sacerdotaux et les congédiera. Ils devront quitter le temple, car ils auront été reconnus indignes d’y travailler. Ce sera une honte pour eux, et les personnes qui les avaient vus remplir des fonctions sacerdotales auront pour ainsi dire l’impression de voir leur nudité, du moment que ces serviteurs indignes auront cessé d’être revêtus de la justice du Christ, n’ayant pas été ses vrais imitateurs. — I Pierre 2:5-9 ; Exode 20:25, 26.
21. À quelle condition un prêtre du temple trouvera-t-il le bonheur ? Que gardera-t-il, et quelle promesse se réalisera en lui ?
21 Quant au prêtre du temple qui reste éveillé et qui assure activement la garde, il sera heureux d’avoir été fidèle et digne de confiance, car il ne sera pas surpris lorsque le Grand Prêtre de Jéhovah viendra comme un voleur pour effectuer son œuvre d’inspection. Il gardera ses vêtements sacerdotaux et ses fonctions ; il n’en sera pas dépouillé. C’est en lui que se réalisera la promesse faite dans Révélation 3:12. Au lieu de partager ici-bas la honte de Babylone la Grande, il obtiendra la gloire céleste.
22. En quel “lieu” doit se livrer la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” ?
22 Après une courte interruption, tout opportune, amenée par cet avertissement solennel, l’apôtre Jean vit où les expressions inspirées — ayant l’aspect de grenouilles — sorties de la bouche du Dragon, de celle de la “bête sauvage” et de celle du “faux prophète”, se mirent à rassembler les rois terrestres pour leur faire livrer la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”. Où doit-elle être livrée ? En tout cas pas sur les rives de l’Euphrate à Babylone, car Révélation 16:16 précise : “Et ils les rassemblèrent au lieu qui est appelé en hébreu Har-Magedon.”
23. Que signifie le nom d’Har-Magedon, et à quoi fait-il penser ?
23 Ce nom semble signifier “montagne de Méguiddo”, car non seulement il est en hébreu, mais encore il renferme apparemment le nom de la ville hébraïque de Méguiddo, place forte qu’il faut situer en territoire hébreuc. La Bible rapporte que, non loin de là, les cieux combattirent pour donner la victoire au peuple de Jéhovah, conduit par le juge Barak et la prophétesse Débora. Voici en quels termes ceux-ci chantèrent leur victoire :
24. Qu’en disaient Barak et Débora dans leur chant de victoire ?
24 “Les rois vinrent, ils combattirent, alors combattirent les rois de Canaan, à Thaanac, aux eaux de Meguiddo ; ils ne remportèrent nul butin, nul argent. Des cieux on combattit, de leurs sentiers les étoiles combattirent contre Sisera. Le torrent de Kison les a entraînés.” — Juges 5:19-21.
25. Quels commentaires une encyclopédie biblique présente-t-elle au sujet de l’emplacement de Méguiddo, ainsi que de la signification de ce nom ?
25 Voici ce que l’on peut lire dans The International Standard Bible Encyclopedia (tome II, page 1340) : “Aucune autre région de toute la surface du globe n’a probablement été le témoin d’un aussi grand nombre de rencontres sanglantes que ces basses collines entourant Méguiddo, d’où le regard embrasse la plaine d’Esdrelon.” Le nom de Méguiddo cadre fort bien avec le sujet, non seulement en raison de ses antécédents historiques, mais encore parce que, d’après le Lexique hébreu et chaldaïque de Gesenius (édition de 1859), ce nom peut signifier “le lieu des foules” (locus turbarum).
26. a) Que symbolise Har-Magedon (Harmaguédon), qu’est-ce que les rois de la terre envahissent de ce fait, et quelle sera l’issue de cette guerre ? b) (note en bas de page) Dans quel territoire Schonfield situe-t-il Har-Magedon ?
26 Aucune carte de géographie ne mentionne un lieu nommé Har-Magedon (ou Harmaguédon). Dans Révélation 16:16, ce nom ne s’applique d’ailleurs pas littéralement au voisinage de Méguiddo, lieu situé dans la plaine d’Esdrelon. Mais il symbolise plutôt un “lieu” situé dans le domaine des expériences faites par les témoins de Jéhovah vivant sur la terre. C’est là que se livrera cette guerre finaled. En d’autres termes, les rois de la terre subissant l’influence démoniaque envahiront l’état de sainteté qui lie les témoins chrétiens à leur Dieu, Jéhovah, et ils chercheront à le détruire. Car ce n’est que de cette manière indirecte qu’ils peuvent s’en prendre à Jéhovah Dieu et à son Messie. Ce faisant, ils entrent en conflit avec les intérêts royaux et saints de Jéhovah qui, lui, se mesurera avec les assaillants dans une guerre finale et décisive qui ne se répétera jamais. Il remportera sur eux une victoire éternelle, tout comme jadis sur les “rois de Canaan” qui combattirent près des eaux de Méguiddo.
27. Par conséquent, en vue de quoi les expressions inspirées par les démons incitent-elles les dirigeants de ce monde à se rassembler ?
27 C’est ainsi que les expressions inspirées par des démons — lesquelles sortirent de la bouche de Satan le Dragon, de celle de son organisation politique visible qui gouverne le monde, ainsi que de la bouche de la puissance mondiale anglo-américaine qui prophétise faussement — incitent les dirigeants de ce monde à se rassembler en vue de leur propre destruction au cours d’un Har-Magedon spirituel. Voilà ce que révèle le déversement de la sixième coupe.
LA SEPTIÈME COUPE EST VERSÉE
28. Sur quoi est versée la septième coupe, et qu’est-ce qui arrive alors aux villes, aux éléments physiques de la terre et aux hommes ?
28 Alors que Jean regarde les effets produits par le contenu de la septième coupe symbolique de la colère divine, son attention se trouve soudain portée vers l’est, de nouveau vers Babylone. Voici ce qu’il nous apprend au sujet de la septième et dernière coupe grâce à laquelle “la colère de Dieu est menée à son terme” : “Et le septième versa sa coupe dans l’air. Alors il sortit du sanctuaire, du trône, une voix forte qui disait : ‘C’est arrivé !’ Et il y eut des éclairs et des voix et des tonnerres, et il y eut un grand tremblement de terre, tel qu’il n’y en avait pas eu depuis que les hommes sont apparus sur la terre, de tremblement de terre aussi considérable, aussi grand. Et la grande ville se divisa en trois parties, et les villes des nations tombèrent ; et Babylone la grande vint en mémoire devant Dieu, pour lui donner la coupe du vin de la fureur de son courroux. De plus, toute île s’enfuit, et les montagnes ne furent plus trouvées. Et une forte grêle, dont tous les grêlons pesaient environ un talent [soit une cinquantaine de kilos], tomba du ciel sur les hommes, et les hommes blasphémèrent Dieu à cause du fléau de grêle, parce que ce fléau était extraordinairement grand.” — Révélation 16:17-21 ; 15:1.
29. a) Que signifie l’air pour nous ? b) Pourquoi le septième fléau est-il plus dévastateur, et quelle portion de la terre en est touchée ?
29 En répandant la septième coupe, le septième ange ne provoqua pas une explosion comme celle d’une bombe atomique ou d’un engin nucléaire dans l’atmosphère ou quelque part dans l’espace au-dessus de notre terre, causant ainsi des retombées mortelles qui contamineraient l’air même que nous respirons. L’air, c’est notre vie, notre âme (Genèse 6:17 ; 7:15, 22 ; Job 9:18). Ni l’homme ni la bête ne peuvent vivre s’ils n’ont pas d’air à respirer. Le septième fléau eut donc des effets beaucoup plus dévastateurs que les fléaux répandus sur la terre, dans la mer, dans les fleuves et les sources d’eaux, ainsi que sur l’Euphrate. Le récit ne dit pas de quelle altitude la septième coupe a été répandue dans l’air. Quoi qu’il en soit, toute la terre en est touchée.
30. a) Quelle était la croyance des anciens Babyloniens en ce qui concerne l’air ? b) Que croyaient les disciples de Pythagore à ce propos ?
30 Chez les anciens Babyloniens, l’air était la demeure des mauvais esprits et des diables. Parmi les sept mauvais esprits qu’ils craignaient, le premier était le vent du sud, le sixième, un tourbillon et le septième, une tempête (un ouragan). Il y avait aussi des triades de diables, tandis que les démons, responsables des maladies, semblaient former une classe à part. Mais chacun de ces diables portait un nom et on pensait qu’il avait une forme monstrueuse. Les disciples de Pythagore croyaient pour leur part que notre atmosphère était peuplée d’esprits, placés sous le contrôle d’un chef ayant le siège de son empire dans les airs. On les croyait puissants et malins à la fois, enclins à inciter l’homme à pratiquer la méchanceté.
31. Qui détient l’“autorité de l’air”, et quelle sorte de domaine l’air représente-t-il ?
31 De Satan le Diable, il est écrit qu’il est “le prince de la puissance de l’air” ou “le chef de l’autorité de l’air, l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance”. (Éphésiens 2:2, Sg ; MN.) L’air ou atmosphère n’est pas une chose spirituelle. Cependant, du fait qu’il est invisible, il sert à représenter le domaine de l’invisibilité.
32. Pourquoi Satan le Diable est-il invisible, et quelle est l’étendue de son pouvoir ?
32 Satan le Diable n’est pas une créature faite d’air. Il est invisible parce qu’il est spirituel. Il est très puissant dans les sphères spirituelles invisibles, particulièrement par rapport à notre terre et à l’atmosphère de celle-ci. Depuis la chute de l’homme dans le péché et la mort, survenue au jardin d’Éden, il est “celui qui a le moyen de causer la mort, à savoir le Diable”. (Hébreux 2:14.) Il lui a été permis de causer la mort des dix enfants de Job (au moyen d’une tempête), mais non celle de Job lui-même ; et lorsque, pour faire son rapport à Dieu, il venait “de parcourir la terre et de [s’]y promener”, cela voulait dire très certainement qu’il venait de rôder dans l’air ou atmosphère qui enveloppe notre terre. — Job 1:7, 18, 19 ; 2:2, 6.
33. a) En luttant contre le Diable, contre quoi les chrétiens luttent-ils ? b) Où le Diable et ses démons furent-ils confinés après 1914, et quel effet cela produisit-il chez les hommes ?
33 En luttant contre les machinations du Diable, les chrétiens de la terre ont à lutter “contre les forces spirituelles mauvaises qui sont dans les lieux célestes”. (Éphésiens 6:11, 12.) Lorsque Satan le Diable et ses anges ou démons furent jetés hors du ciel à la suite de la naissance en 1914 du Royaume messianique de Dieu, ils furent certainement confinés dans l’atmosphère de notre terre, et c’est ainsi que des malheurs s’abattirent sur la terre et la mer. — Révélation 12:5-12.
34. a) Pourquoi Satan le Diable est-il le “chef de l’autorité de l’air” ? b) En conséquence, que respirent les hommes qui sont les “fils de la désobéissance”, et par quoi se laissent-ils guider dans leur vie de tous les jours ? c) Sur quel royaume et sur l’esprit de qui Dieu répandit-il sa colère, et qu’est-ce que cet acte indiquait ?
34 Satan le Diable est le “chef de l’autorité de l’air” en ce sens qu’il exerce le contrôle sur une puissante organisation d’esprits située dans l’air. Il s’ensuit que les “fils de la désobéissance”, c’est-à-dire les hommes qui refusent d’obéir à Dieu, respirent en somme l’esprit de Satan le Diable. Dans leur vie de tous les jours, ils se laissent guider par son esprit et agissent selon le système de choses dont Satan est le dieu (Éphésiens 2:2 ; II Corinthiens 4:4). Ainsi donc, en versant sa coupe “dans l’air”, le septième ange répandit en réalité la colère de Dieu sur le royaume du Dragon, Satan le Diable, et sur l’esprit du Diable, ainsi que sur les fruits que celui-ci produit parmi les hommes. Par ce geste, Dieu indiquait qu’il était courroucé contre l’esprit du Diable que les hommes désobéissants manifestent ici-bas dans leur vie.
35. a) De qui venait la “voix forte” qui retentit du ciel, et que disait-elle ? b) Qu’est-ce que la septième coupe menait à son terme, et quel moment était venu ?
35 La “voix forte” qui retentit du sanctuaire céleste au moment où fut versée la septième coupe était celle de Jéhovah Dieu, car c’est lui qui est assis sur le trône en ce lieu. Cette voix proclama : “C’est arrivé !” Bien sûr, la septième et dernière coupe — celle qui devait mener la colère de Dieu à son terme — fut répandue à son tour, mais dans l’air, la dernière des choses indispensables à toute vie humaine. Leur tâche accomplie, les sept anges purent regagner le sanctuaire pour rapporter qu’ils avaient fidèlement accompli la mission qui leur avait été confiée (Révélation 15:8 ; 16:17). Mais à ce stade, le moment était venu pour Dieu d’exprimer pleinement sa colère contre l’esprit de Satan le Diable tel qu’il agit chez les hommes, dans l’“air” des hommes.
36, 37. Quelle résolution fut lue le 5 août 1928, et que disait-elle de précis concernant Satan le Diable ?
36 Un événement eut lieu le matin du dimanche 5 août 1928 au cours de la réunion publique de l’assemblée internationale tenue par les Étudiants de la Bible, tous chrétiens voués. Il s’accomplit en pleine harmonie avec le déversement de cette septième coupe “dans l’air”. Une résolution fut d’abord portée à la connaissance de l’auditoire. Elle avait pour titre “Déclaration contre Satan et pour Jéhovah”, et disait au troisième alinéa :
37 Troisièmement : (...) Satan, le Diable, fut l’auteur des querelles parmi les nations, c’est lui le responsable de toutes ces guerres cruelles, de ces meurtres causés par la haine, de tous les crimes détestables et d’autres mauvais actes qui ont été commis. Jusqu’à présent l’Éternel n’a pas empêché Satan d’exercer sur l’homme sa puissance et son influence (...). Pendant de longs siècles Satan a été le chef invisible du monde, et il a constamment diffamé le nom de Jéhovah Dieu et c’est lui qui a été la cause des grands maux dont furent frappés le monde et les nations.
38-42. a) Comment fut donné le discours intitulé “Chef pour l’humanité” ? b) En quels termes l’esprit du Diable fut-il dénoncé, et contre qui le chrétien doit-il combattre ?
38 Après avoir donné lecture de cette résolution, le président Rutherford prononça le discours “Chef pour l’humanité”, discours qui fut écouté par un auditoire visible de 12 000 personnes, ainsi que par un auditoire invisible desservi par un réseau de 106 stations radiophoniques. Dans ce discours, donné à l’appui de la résolution, l’orateur dénonça l’esprit de Satan en ces termes :
39 “(...) la Bible lui a donné les titres de Satan, Serpent, Dragon et Diable. Toutes les guerres injustes entre les hommes et tous les meurtres cruels ont été dus à l’influence mauvaise de Satan, le Diable, parce qu’il a été le premier meurtrier et le père des mensonges (Jean 8:44). Toutes les larmes amères qu’ont versées ceux qui ont été injustement traités et lourdement opprimés sont dues à l’influence de Satan, car il est le grand, le méchant oppresseur (Psaume 72:4). Toute cette amertume parmi ceux qui se professaient chrétiens, toute cette intolérance religieuse et ces persécutions des chrétiens doivent être mises sur le compte de Satan. Toutes ces calomnies honteuses contre Jéhovah Dieu et toute diffamation de son saint nom, Satan, le Diable, en est responsable.
40 “(...) Ce fut Satan, le chef invisible de ce monde, qui fit mourir Jésus. Une persécution si méchante ne pouvait provenir de Jéhovah contre son propre Fils. Dès lors jusqu’à l’heure actuelle les véritables chrétiens ont souffert d’une persécution violente. (...)
41 “Plus tard les Romains persécutèrent et mirent à mort de nombreux chrétiens. (...)
42 “Toutes ces preuves montrent que Satan, le chef invisible de ce monde, est responsable de ces actes si mauvais et la conclusion est en harmonie avec les paroles de Jésus (...). Le combat du chrétien n’a pas été contre les hommes, mais contre l’invisible Satan et contre ses méchantes cohortes. (...) — Éphésiens 6:11, 12.”
43-45. Que dit l’orateur pour réfuter la fausse accusation portée contre Jéhovah, et contre qui cette Déclaration était-elle dirigée ?
43 Après avoir cité assez longuement des passages empruntés à diverses publications, le président Rutherford parla d’une façon très détaillée de la méchanceté que Satan fait régner dans ce monde. Il déclara en outre :
44 “On accuse souvent Jéhovah d’être un Dieu cruel et avide de sang. Cette accusation est entièrement fausse. N’oubliez pas que l’Éternel est l’unique source de vie. (...) Dieu renversera sous peu l’organisation établie par le Diable et établira la justice sur la terre. (...)
45 “Cette déclaration (...) est [dirigée] contre l’ennemi commun de la création entière. Elle est contre l’ennemi qui pendant des siècles a diffamé le nom de Jéhovah Dieu et qui a apporté à l’homme des afflictions. Elle est [dirigée] contre Satan et ses alliés des ténèbres et du mal. Elle est faite pour témoigner que le règne de Satan doit sous peu arriver à sa fin et que Jéhovah, à cause de son nom et à cause du salut du peuple, établira un gouvernement juste afin que toutes les nations de la terre soient bénies.”
46. Compte tenu de la diffusion de la résolution et du livre “Gouvernement”, qu’est-ce que le septième ange était en train de faire du haut du ciel ?
46 En conclusion, l’orateur en appela à l’auditoire, l’invitant à adopter cette résolution. Tout le monde se leva et l’approuva par un oui retentissant. La résolution et le discours annexe furent reproduits sous forme de brochure. Celle-ci fut distribuée dans le monde entier par millions d’exemplaires et en de nombreuses langues. Il en fut de même du livre “Gouvernement”, dont la parution avait été annoncée aux congressistes deux jours avant cette conférence publique, et qui commençait à être diffusé en de nombreuses langues et par centaines de milliers d’exemplaires. Le septième ange était vraiment en train de verser sa “coupe” de la colère divine du haut du ciel “dans l’air”, d’où Satan exerçait son influence sur les hommes.
47. Depuis le congrès tenu à Detroit et jusqu’à ce jour, qu’est-ce qui s’est fait parallèlement au déversement du fléau, en accomplissement de Révélation 16:18?
47 Certes, il n’y eut pas, au sens propre, des éclairs, des tonnerres et des voix célestes pour accompagner ce déversement. Mais le 1er août, à ce même congrès de Detroit, le président de la Société avait prononcé un discours biblique sur les “Éclairs de Dieu”. Depuis ce jour-là, il y a eu d’autres “éclairs” de lumière spirituelle, d’autres “tonnerres” de jugements divins, ainsi que d’autres proclamations ou parutions de vérités bibliques pareilles à des “voix”, et cela conformément à la prédiction faite dans Révélation 16:18. Toute cette activité s’est poursuivie même au cours des années terribles de la Seconde Guerre mondiale, conflit suscité par l’esprit diabolique du “prince de la puissance de l’air” qui en profita pour faire infliger aux témoins de Jéhovah les pires persécutions connues à ce jour.
48. a) Qu’est-ce que la conférence “La société du monde nouveau attaquée par l’extrême nord” a dévoilé et identifié ? b) Par quelle action Satan provoquera-t-il la destruction totale de son organisation visible régnant sur la terre, et en quel sens cela concerne-t-il le nom de Dieu ?
48 Dans un discours sur le sujet “La société du monde nouveau attaquée par l’extrême nord”, l’esprit du Diable — lequel infecte le monde entier et le conduira à sa ruine — a été dénoncé une fois de plus, le 23 juillet 1953, devant un auditoire de 112 000 personnes réunies au Yankee Stadium de New York lors de l’assemblée internationale des témoins de Jéhovah. L’orateur y dévoila que le mystérieux Gog de Magog, prédit dans les chapitres 38 et 39 d’Ézéchiel Éz 38, 39, n’est nul autre que Satan le Diable. Quant à l’assaut final que celui-ci incite les nations à lancer contre la société du monde nouveau des témoins de Jéhovah, il provoquera la destruction totale de l’organisation visible de Satan sur la terre, action par laquelle Jéhovah, le Dieu tout-puissant, sanctifie son saint nome. Or, Satan le Diable cultive son esprit parmi toutes les nations qui forment le présent monde, et c’est par lui qu’elles seront amenées à lancer cette attaque désastreuse.
49. Que préfigure ce “grand tremblement de terre”, et, par suite, qu’amènera-t-il, et qu’est-ce qui restera cependant en place ?
49 Jusqu’à ce jour, aucun tremblement de terre n’a été assez violent pour provoquer l’effondrement de toutes les villes des nations. Le tremblement de terre ayant une telle force et une telle ampleur, décrit dans Révélation 16:18-20, préfigure la détresse finale que connaîtra le présent monde, la “grande tribulation, telle qu’il n’y en a pas eu depuis le commencement du monde jusqu’à présent, non, et qu’il n’y en aura jamais plus”. (Matthieu 24:21.) Il amènera la ruine des “villes des nations” qui s’écrouleront et, en même temps, la destruction des gouvernements régissant les nations du monde actuel. Seul le Royaume céleste de Dieu restera en place. — Hébreux 12:20-28 ; Aggée 2:6, 7, 21, 22.
50. De quoi la “grande ville” qui se divisa en trois parties est-elle le symbole ?
50 Quant à la “grande ville” que Jean vit se diviser “en trois parties” à la suite du “grand tremblement de terre”, elle est le symbole de Babylone la Grande (Révélation 17:18). L’antique Babylone, construite sur les deux rives de l’Euphrate, était déjà partagée en deux du point de vue géographique. Si donc Babylone se trouve soudainement divisée en trois parties, cela doit symboliser un morcellement très sérieux, d’autant plus que le nombre trois est un symbole de l’insistance.
51. a) De quoi ce tremblement de terre symbolique causera-t-il l’effondrement, et qui seul a le pouvoir de le provoquer ? b) D’après Révélation 16:18, 19, que boira-t-elle, et avec quel effet ?
51 Ainsi se trouvent fort bien prédits la dislocation et l’écroulement de ce grand empire mondial de la religion babylonienne. Par le fait même que Dieu a promis ce tremblement de terre symbolique et que lui seul est à même de le provoquer, il nous est clairement rappelé que la chute de Babylone la Grande sera l’œuvre de Jéhovah Dieu et de son Grand Cyrus, car ils sont les “rois du lever du soleil”. Révélation 16:18, 19 souligne ce point en déclarant qu’ainsi “Babylone la grande vint en mémoire devant Dieu, pour lui donner la coupe du vin de la fureur de son courroux”. Cela revient à dire qu’elle boit une coupe particulièrement amère. Le contenu de cette coupe la rendra en effet si ivre de malheur et de honte qu’elle ne s’en remettra jamais, ni ne s’en réveillera. Tout ce que cet empire mondial de la religion babylonienne a fait, il l’a fait “devant Dieu”. Or Dieu a été le témoin de toutes les iniquités commises par cet empire, et il n’en a rien oublié. Il a donc de bonnes raisons de lui faire boire la coupe de la destruction.
52. En quel sens les îles et les montagnes disparaîtront-elles dans le prochain “tremblement de terre” (ou détresse), que la main de Dieu fera venir sur le monde ?
52 On a déjà vu disparaître des îles et des montagnes à la suite de séismes sous-marins ou de tremblements de terre. De tels phénomènes atteignent des proportions bien plus gigantesques que l’écroulement de villes. Cependant, le prochain “tremblement de terre”, que la main de Dieu fera venir sur le monde, sera une détresse qui frappera aussi bien la mer que la terre. Dans l’organisation visible de Satan, rien ne sera trop éloigné ni trop isolé — par exemple dans la mer — ni trop élevé ou solide, comme une montagne, pour pouvoir échapper à l’anéantissement. Quant aux institutions qui jusqu’à présent ont été assez stables pour survivre aux assauts de la “mer” démontée que sont les éléments révolutionnaires, extrémistes et nihilistes de l’humanité, elles ne résisteront pas lorsque la main de Dieu les ébranlera. — Psaume 46:3, 4 46:2, 3, NW.
53. Que représentent les grêlons, et que présage leur chute en ce qui concerne les hommes qui en sont frappés ?
53 En tout cas, le désastre peut frapper aussi bien d’en haut que d’en bas. Que l’air ou atmosphère ait bien été touché par le déversement de la septième coupe remplie de la colère divine, c’est ce qui ressort en outre du fait qu’une “forte grêle” tombe du ciel sur les hommes désobéissants. Chacun des grêlons pèse une cinquantaine de kilos. Le pouvoir destructeur de ces énormes “grêlons” est d’ailleurs accru par la vitesse de leur chute. Puisque les grêlons sont faits d’eau congelée, cette tempête préfigure les dures vérités bibliques parties du ciel et qui frappent le monde des hommes avec l’intensité d’un feu de barrage. Il s’agirait donc des messages judiciaires que Dieu fait proclamer par ses témoins chrétiens vivant ici-bas. Refusant d’écouter la bonne nouvelle du salut promis au moyen du Royaume de Dieu, les hommes finiront par subir tout le poids du message dur et implacable, annonciateur de la vengeance que Dieu va exercer contre l’organisation visible de Satan. Tout cela présage leur anéantissement.
54. a) Quel n’est pas le but de cette grêle symbolique, mais que firent les hommes à cause d’elle ? b) Que préfigure le fait que ce fléau était “extraordinairement grand” ?
54 Cette grêle symbolique n’a pas pour but de convertir l’humanité à cette date avancée de son histoire, car, dans sa vision, l’apôtre Jean a pu voir que “les hommes blasphémèrent Dieu à cause du fléau de grêle”. Ceux-ci n’invoquèrent donc pas le nom de Jéhovah en vue d’obtenir le salut, mais ils se mirent au contraire à le blasphémer à cause des messages annonçant leur jugement et leur exécution (Joël 2:32, AC ; Romains 10:13). Le fait que “ce fléau était extraordinairement grand” laisse prévoir que vers la fin la vengeance divine devra être proclamée par les témoins de Jéhovah sur une échelle extraordinairement grande. — Révélation 16:21
55. Comment l’accomplissement total du septième de ces “sept fléaux” se traduira-t-il chez ceux qui ne font pas preuve du bon esprit ?
55 Aucun des méchants ne pourra échapper à la vengeance divine, car, d’après la description donnée dans la Révélation, si l’un d’eux survivait au tremblement de terre symbolique, il serait de toute façon anéanti par les grêlons d’exécution qui, du haut des cieux, ne manqueraient pas de l’atteindre (Job 38:22, 23 ; Psaume 148:7, 8 ; Isaïe 28:2, 17, AC). Voilà comment l’accomplissement total du septième des “sept fléaux” amènera la destruction de toutes les personnes qui produisent sur la terre les mauvais fruits inspirés par l’esprit de Satan. Heureux seront par contre ceux d’entre les hommes qui, étant remplis de l’esprit de Dieu, s’efforcent de porter les fruits que produit cet esprit !
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